La diversité aquatique est un pilier de la sécurité alimentaire

La diversité aquatique est un pilier de la sécurité alimentaire

Évolution de la production aquacole et halieutique en regard de la croissance démographique

La production mondiale totale d’animaux aquatiques était de 179 millions de tonnes en 2018, pour une valeur estimée à plus de 400 milliards d’USD, et devrait atteindre 201 millions de tonnes d’ici à 2030. Elle représente environ 17 pour cent de toutes les protéines animales consommées. En outre, 33,3 millions de tonnes de plantes aquatiques ont été produites. Globalement, la production alimentaire issue de l’aquaculture dépasse à présent celle des pêches de capture, tant en volume qu’en valeur, ce qui confirme la transition à long terme de la pêche de capture en milieu naturel vers l’élevage pour de nombreuses espèces aquatiques. Les aliments d’origine aquatique sont les denrées alimentaires les plus échangées dans le monde et l’on estime que le secteur emploie directement plus de 180 millions de personnes et fait vivre huit pour cent de la population mondiale. On estime que la demande de plus en plus forte de poisson et autres produits de la mer, due à la croissance démographique et à d’autres facteurs, sera satisfaite en premier lieu par l’aquaculture.

En 2018, un rapport de la FAO sur la production indiquait que plus de 620 catégories d’espèces étaient produites dans le secteur aquacole et que le nombre d’espèces d’élevage ne cessait de croître. Toutefois, la production est dominée par un petit nombre d’espèces, notamment les algues marines, les carpes, les tilapias, les mollusques bivalves, les crevettes et les salmonidés.

Avec l’arrivée des technologies moléculaires modernes, on dispose d’un éventail de plus en plus large de technologies qui peuvent être utilisées pour caractériser et améliorer les ressources génétiques aquatiques.Click to enlarge

Le suivi des ressources génétiques aquatiques et la communication d’informations à leur propos sont insuffisants, en particulier à un niveau inférieur à celui de l’espèce (stocks sauvages et organismes d’élevage), ce qui nuit aux efforts de gestion de ces ressources. En outre, l’harmonisation et la normalisation des procédures de communication d’informations font défaut et la terminologie utilisée pour décrire ces ressources génétiques aquatiques n’est pas harmonisée.

Afin d’assurer la conservation future, l’utilisation durable et la mise en valeur des ressources génétiques aquatiques, il faudra disposer de systèmes d’information nationaux, régionaux et mondiaux de qualité permettant de collecter, de valider et de communiquer des informations sur les ressources génétiques aquatiques.