FAO au Bénin

Lancement du projet d’Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin

Photo de groupe à l’occasion de l’atelier de lancement du projet TCP/BEN/3605 «Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin» entre les participants, les responsables de la FAO et du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
17/04/2018

Les organisations de producteurs, institutions de la recherche agricole, structures d’encadrement des paysans, cadres et agents techniques de la Direction de la production végétale (DPV) du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) se sont appropriés le contenu du projet TCP/BEN/3605 «Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin» à la faveur d’un atelier de lancement organisé ce mardi 17 Avril 2018 à Cotonou par la Représentation de la FAO au Bénin et le MAEP. Principale résolution issue de la journée de concertation autour de la stratégie d’intervention du projet : l’implication des organisations paysannes et de l’ensemble des brigades phytosanitaires du pays dans l’application des méthodes de riposte durables contre l’invasion de la chenille légionnaire, insecte ravageur des cultures de céréales.

«La volonté d’une synergie d’actions entre tous les acteurs concernés par la lutte contre la chenille légionnaire, pour la réussite du projet, s’est manifestée tout au long des travaux de cet atelier dont la principale recommandation est l’intégration des organisations paysannes dans le comité de pilotage du projet. Si nous continuons dans cette dynamique, notre pays va se doter, dans un très court délai, d’un plan de riposte efficace contre l’invasion de la chenille légionnaire», s’est réjoui le directeur de la Production végétale au MAEP, Roland Zoglobossou, lors de la cérémonie de clôture de l’atelier de lancement du projet TCP/BEN/3605 «Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin» qui s’est déroulé le 17 Avril 2018 à l’Infosec de Cotonou. Les représentants des producteurs, des brigades phytosanitaires, des institutions de la recherche agricole et autres acteurs du monde agricole réunis dans le cadre de cet atelier ont pris connaissance du programme d’actions du projet et fait des propositions en vue d’une feuille de route concertée pour l’exécution des différentes activités. La stratégie d’intervention du TCP/BEN/3605 «Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin»,  d’un coût global de 256.000 dollars US (soit environ 128 millions de FCFA) et qui sera exécuté pendant deux années au profit des zones de production agricole sur toute l’étendue du territoire béninois, prévoit notamment  la réalisation d’un diagnostic approfondi de la situation d’attaque et d’invasion de la chenille légionnaire au Bénin (cartographie, incidence, sévérité, etc.), la dissémination de méthodes alternatives de lutte contre la chenille légionnaire (Répertorier les méthodes de lutte alternatives prouvées efficaces au niveau de la recherche et Identifier celles pouvant être testées en milieu réel au Bénin), le renforcement des capacités des agriculteurs, des brigades phytosanitaires locales et des techniciens pour lutter contre la chenille légionnaire, ainsi que le renforcement des capacités nationales pour la surveillance, le suivi et l'alerte précoce sur les chenilles légionnaires. «Au Bénin, depuis avril 2016, des attaques particulièrement sévères dans des champs de maïs par la chenille légionnaire ont été observées sur toute l’étendue du territoire national. L’incidence de l’attaque a été globalement estimée à près de 40 000 hectares de maïs, un aliment de base consommé par plus de 300 millions de familles de petits producteurs africains en général et par les populations du Sud et du Centre Bénin en particulier. Ce qui représente une menace importante pour la sécurité alimentaire, les revenus et les moyens de subsistance déjà fragilisés par les effets néfastes des changements climatiques », a souligné dans son allocution le Chargé de programme à la FAO-Bénin, Jean Adanguidi. «A terme, la mise en œuvre dudit projet permettra de protéger les moyens d’existence des populations des zones touchées, améliorant ainsi leur sécurité alimentaire. En outre, les résultats qui découleront des expérimentations prévues dans le cadre de ce projet seront capitalisés et diffusés pour permettre aux pays partageant les mêmes conditions climatiques avec le Bénin de les utiliser», a-t-il indiqué.

En lançant le projet, le Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Innocent Togla, s’est réjoui de cet appui de la FAO au gouvernement béninois,  engagé depuis un moment dans la lutte contre ces chenilles.  «Ce mardi 17 avril 2018 est un jour mémorable pour le secteur agricole béninois», a-t-il martelé dans son discours de lancement du TCP/BEN/3605 «Appui à la lutte contre la chenille légionnaire au Bénin».