FAO au Burundi

Renforcement des capacités par la FAO de ses partenaires dans la lutte intégrée contre la chenille légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda.

Une vue des participants à la formation sur la lutte contre la chenille légionnaire d’automne
13/06/2019

Dans le cadre du projet «Appui au système d’information et d’analyse de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (ASIASAN)», un atelier de formation sur la lutte intégrée contre la chenille légionnaire d’automne (CLA) a été organisé à Bujumbura, du 16 au 17 mai 2019 en faveur des partenaires du groupe sectoriel de la sécurité alimentaire et moyens d'existence (GSSAME), ainsi que les coordonnateurs des projets FAO.

L’objectif de cet atelier était de contribuer à un meilleur contrôle de la chenille légionnaire d’automne par le renforcement des capacités managériales des agronomes des ONG partenaires et des Coordonnateurs de projets de la FAO en vue de renforcer les connaissances des agriculteurs dans la lutte intégrée contre le ravageur, orientée vers la mise en place d’un système communautaire de surveillance pour une alerte précoce des attaques de la chenille.

Selon M.Pascal Ndayiragije, formateur et expert de la FAO en charge de la lutte contre la chenille légionnaire d’automne, le but ultime de ladite formation était l’amélioration des connaissances des participants pour un meilleur encadrement de proximité en faveur des groupements d’agriculteurs pour que ces derniers soient de véritables experts en lutte intégrée contre cette chenille.

Au cours de cette formation, différentes présentations ont été faites dont le plan d'action national pour le contrôle de la chenille légionnaire d’automne , la bioécologie, l’identification du ravageur  , les techniques d’évaluation de l’incidence des dégâts causés par la chenille  et gestion des pièges à phéromones sexuelles qui facilite la mise en place d’un système communautaire de surveillance pour assurer une alerte précoce des attaques de la chenille légionnaire d’automne, Spodoptera frugiperda.

Les participants à cette formation ont profité de l’occasion pour poser diverses questions en rapport avec la lutte contre la chenille légionnaire d’automne. Il s’agit entre autres de celle relative aux stratégies à prendre au Burundi, en rapport avec l’utilisation des insecticides recommandés pour lutter contre la chenille. Selon M. Ndayiragije, la meilleure stratégie est de faire appel aux méthodes alternatives à la lutte chimique pour contourner la forte capacité de résistance aux insecticides déjà développée par le ravageur. Ces méthodes sont orientées entre autres vers l’utilisation des pratiques locales (savon, terre, sable, les phytopesticides comme le piment, le tabac, le Neem, le Tephrosia, le Tithonia, le Neorautanenia, etc). Il a ajouté qu’au cas où on serait obligé d’utiliser les insecticides, il faut utiliser les insecticides homologués et alterner les insecticides à mode d’action différents. Il a également recommandé la limitation le plus possible de la fréquence des applications de ces produits.

A noter enfin qu’à l’issue de cet atelier de formation, les participants ont émis des recommandations et engagements visant à renforcer la lutte intégrée contre la chenille légionnaire d’automne au Burundi. Parmi ces dernières figurait la proposition d’initier l’inventaire de toutes les initiatives communautaires (non chimiques) de lutte contre la chenille et d’en faire un recueil et une suggestion de mise à l’échelle, pour une lutte plus efficace.