FAO au Burundi

Histoires de réussite

20/09/2021

La Caisse de Résilience, une approche qui change des Vies

Les composantes de la Caisse de Résilience en l’occurrence le Champ Ecole Paysan/Producteur (CEP) et l’Association Villageoise d’Epargne et de Crédit (AVEC) transforment des vies. Madame Sylvie Minani, habitante de la colline Rukwega, de la commune Mishiha, en province Cankuzo est l’une des personnes qui a eu le regain du goût de la vie après avoir bénéficié d'un appui de la FAO.

Tout commence en 2020 avec la mise en œuvre du projet « Renforcement de la résilience des communautés rurales pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle » exécuté par FAO, à travers le Consortium des Nations Unies, dans le cadre du Programme TUBEHONEZA. Sylvie Minani se dit chanceuse de faire partie des trente personnes qui composent le CEP Dufashanye de la colline Rukwega.

« Avant le projet, notre famille était démunie. Sans récoltes, sans argent, mon mari et moi étions repliés sur nous-mêmes, dépourvues de tout espoir d’avenir. Ma vie a changé quand j’ai intégré le (CEP) Dufashanye. J’ai appris les techniques d’agriculture moderne en l’occurrence la semi en ligne, l’utilisation des semences sélectionnées, l’utilisation de l’engrais, du fumier organique, … Cela a boosté notre production. J’ai commencé à récolter près de 50 kg de haricots où j’avais semé autour de 5 kg, du jamais vu », témoigne-t-elle.

Ce nouveau départ lui a permis de commencer l’épargne. Encouragée dans le cadre du projet, Madame Minani indique que le début était difficile.  « Je n’avais rien à épargner. Après avoir appris les bénéfices de l’épargne, je me suis débattue pour avoir 500 Fbu à épargner par semaine. Hahaha, aujourd’hui j’ai atteint le sommet, je fais un dépôt de 2500 Fbu par semaine, le plafond dans notre CEP », s’en félicite-t-elle.

Madame Sylvie Minani atteste qu’au début, son épargne lui a permis d’avoir un crédit de 25000 fbu pour se lancer dans le petit commerce de légumes et de tomates. Aujourd’hui (2021), dit-elle, son commerce a progressé. Elle vend le sel, l’huile de palmes, des tomates en boites de conserve et d’autres denrées de première nécessité.

Mère de trois enfants, Sylvie Minani se dit tournée vers le planning familial. « Je mettrai plus au monde un autre enfant avant cinq ans », renchérie-t-elle. « Plus question de retomber dans les erreurs du passé : j’ai tombé enceinte alors que mon bébé n’avait que 7 mois », souligne-t-elle.  Cette dame encourage d’autres femmes de s’inscrire dans les prochains CEP comme gage du progrès.

Noviris Nzambimana, jeune chômeur, fait partie des jeunes diplômés de l’école secondaire restés  chômeurs mais qui ont, par après, obtenu de la FAO trois cent trente poules pondeuses chacun dans le cadre du projet «Promouvoir la diversification agricole pour réduire la pauvreté, lutter contre la malnutrition et augmenter les opportunités d'emploi pour les jeunes en Afrique de l'Est » financé par le Fonds Fiduciaire de Solidarité Africaine (Africa Solidarity Trust Fund-ASTF en Englais).

Ce fonds est une initiative prise lors du sommet des Chefs d'État de Malabo tenu en 2012 en Guinée Equatoriale et qui visait à montrer que les Africains peuvent aider d'autres Africains à faire face aux défis de la faim, de la malnutrition, du chômage et de la pauvreté. Le projet ASTF visait à promouvoir l'emploi des jeunes et à procurer des revenus supplémentaires aux ménages vulnérables à travers la production d'œufs. Le Burundi et le Rwanda ont opté pour l'aviculture, tandis que le Kenya et l’Ouganda ont axé leurs projets sur l'aquaculture. 

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Un projet de la FAO visant à doter les petites communautés de pêcheurs des outils et des connaissances nécessaires pour sécher le poisson sur de simples séchoirs surélevés a changé la vie des communautés vivant sur les rives du lac Tanganyika au Burundi.

Auparavant, les femmes séchaient toujours leurs petits poissons argentés (ndagala) pêchés dans le lac sur le sable, où ils étaient à la portée des animaux et risquaient d'être piétinés et contaminés. Durant la saison des pluies, de nombreux poissons étaient balayés par les eaux ou commençaient à pourrir.

"Une fois que le poisson s'abîmait et commençait à sentir mauvais, il était impossible de le vendre au marché", explique Gabriel Butoyi, président du port de pêche de Rumonge. Ainsi quelque 15 pour cent des prises étaient perdues ou abîmées durant le séchage.

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