FAO au Cameroun

Surveillance épidémiologique 2019 : le Cameroun valide le rapport annuel

20/02/2020

A travers le monde, l’actualité sanitaire est dominée par des épidémies causant plusieurs centaines de victimes humaines et entrainant l’érection de barrières sanitaires, en application du Règlement Sanitaire International. Ces derniers mois, l’épidémie de coronavirus (COVID-19) en cours est venue renforcer la flambée épizootique de peste porcine africaine (PPA) sévissant en Chine, le foyer de grippe aviaire d’origine inconnue survenu dans le Nord-Ouest du Nigéria et les risques de contamination à la fièvre de Lassa dans les Etats nigérians frontaliers au Cameroun.

Afin de prévenir et le cas échéant répondre efficacement à un risque d’épizootie à même de mettre à mal la santé du cheptel et des consommateurs et d’avoir des répercussions significatives sur l’économie locale, il importe de disposer en amont de toute l’information zoosanitaire possible.  A cet effet, le Ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (MINEPIA) a créé en 2014, le réseau d’épidémiosurveillance des maladies animales du Cameroun (RESCAM)[1]. Le mandat de cette entité est de fournir « une information de bonne qualité, fiable et exhaustive, parvenant aux utilisateurs dans les délais conférant une utilité réelle », à travers la « collecte des données et la production de l’information zoosanitaire », comme l’a souligné Dr. Garga Goné, Directeur des services vétérinaires.

Fort de son rôle, le RESCAM a tenu à Bertoua du 13 au 14 février 2020, sa réunion annuelle de coordination en présence des cadres des services vétérinaires centraux et déconcentrés, ainsi que les ministères sectoriels de la plateforme nationale « Une Seule Santé ». Etaient également présents les partenaires techniques et financiers, notamment l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID), le projet de détection et de surveillance des maladies infectieuses (IDDS) et la FAO, facilitateur de la rencontre. L’objectif global de cet atelier était d’enrichir et de valider le rapport annuel de surveillance pour l’année 2019 et d’harmoniser le circuit de l’information zoosanitaire au Cameroun.

Pendant deux jours, la cinquantaine de participants réunis à Bertoua a après examen du projet de rapport de surveillance, identifié les forces ainsi que les faiblesses du système de collecte des données et formulé des actions correctives en vue d’en lever les contraintes. Au terme de l’atelier, le circuit de collecte des données zoosanitaires a été revu et le rapport de surveillance épidémiologique pour l’année 2019, consolidé et validé. Les principales recommandations formulées portent (1) sur la mutualisation des efforts pour soutenir le RESCAM dans l’opérationnalisation et le développement des outils de surveillance, et (2) sur l’intégration prioritaire des activités de surveillance épidémiologique en santé humaine et animale dans les différentes feuilles de routes du Programme d’Action pour la Sécurité Sanitaire Mondiale (GHSA).

In fine, l’atelier aura contribué à opérationnaliser le partage et l’interopérabilité des systèmes, facteurs favorisant la détection précoce des évènements de santé publique pour une meilleure réponse selon l’approche « Une Seule Santé ».



[1] Le Réseau d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales du Cameroun (RESCAM) a été créé, organisé et rendu fonctionnel par décision du MINEPIA le 09 septembre 2014, dans le souci de réduire les effets liés aux maladies animales.