Biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture

L’expression «biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture» désigne la diversité – à la fois sur le plan génétique et en termes d’espèces et d’écosystèmes – des végétaux, des animaux et des micro-organismes présents dans les systèmes de production végétale, animale, forestière et aquatique, et autour de ces systèmes. Cela comprend la diversité des plantes cultivées, des animaux d’élevage, des poissons et des invertébrés aquatiques élevés en aquaculture, des essences forestières et des espèces aquatiques récoltées ou capturées dans la nature. Cela comprend également la diversité de l’ensemble des espèces non cultivées ou non domestiquées qui permettent la production agricole – comme les pollinisateurs, les organismes terricoles, les prédateurs naturels des ravageurs et les micro-organismes nécessaires à la digestion des ruminants (bovins, ovins, caprins, etc.) – et des espèces sauvages cueillies ou chassées à des fins alimentaires ou autres. Les écosystèmes essentiels à l’alimentation et à l’agriculture comprennent les forêts et les herbages, les océans et diverses zones humides intérieures ou côtières, parmi lesquelles les mangroves, les récifs coralliens et les herbiers sous-marins.

La biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture joue un rôle essentiel dans la fourniture de multiples services écosystémiques qui profitent aussi bien au secteur agroalimentaire que, plus largement, à la société, comme le piégeage du carbone, la régulation du régime des eaux, la protection contre les événements météorologiques extrêmes, l’élimination des polluants de l’air et de l’eau, la fourniture d’habitats aux poissons et aux autres espèces utiles, et la fourniture d’avantages culturels et esthétiques. Cette biodiversité est gérée par les cultivateurs, les éleveurs, les communautés forestières, les pisciculteurs et les pêcheurs, ou marquée par leurs activités, depuis des centaines de générations.

De nombreux éléments de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture sont menacés d’extinction ou en déclin. Leur contribution potentielle à ces deux secteurs est souvent négligée, sous-évaluée et sous-étudiée par les chercheurs.

 

Publications clés
En 2017, on estimait que 34 pour cent des stocks de poisson étaient surexploités, 60 pour cent étaient exploités au niveau durable maximal et 6 pour cent étaient sous-exploités.
En 2021, sur les 7 092 races locales d’animaux d’élevage actuellement recensées dans le monde, 29 pour cent sont considérées comme étant en danger d’extinction.
On estime que la superficie mondiale des herbiers sous-marins a reculé de 29 pour cent entre 1879 et 2006.
Dans les champs des agriculteurs, la diversité des cultures a diminué et les menaces s’accentuent.
Les terrains de parcours couvrent au moins 34 pour cent des terres émergées de la planète. Ils font partie des écosystèmes les plus touchés par la dégradation des terres.