FAO en Côte d'Ivoire

Les maladies animales sont particulièrement problématiques dans de nombreux pays en Afrique où les populations tirent jusqu’à 25 % de leur revenu des productions animales.

17/06/2020

La vaccination, outil essentiel dans la lutte contre ces maladies.

17 juin 2020, Abidjan - L’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH), organisent la cérémonie de lancement de la campagne de vaccination obligatoire contre les maladies animales. Cette activité réunit des acteurs étatiques et non-étatiques en charge de la santé animale, incluant les organisations professionnelles et groupements de défense sanitaire, des directions centrales et régionales et départementales des ressources animales et halieutiques ainsi que des bailleurs de fonds tels que l’USAID et la BAD.

L’édition 2020 de la campagne placée sous le slogan « Je participe au développement de mon pays en vaccinant mes animaux » vise la vaccination de 1.200.000 bovins contre la pasteurellose, le charbon symptomatique et la péripneumonie contagieuse bovine, 795.000 petits ruminants contre la Peste des petits ruminants (PPR), 18.000.000 volailles contre la maladie de newcastle. Ainsi dans le cadre de cette campagne, le MIRAH a bénéficié de l’appui de la FAO pour mettre à la disposition des directions régionales et des vétérinaires privés, 61 seringues automatiques, 91 glacières, 36 seringues de traitement, 36 paquets de gants etc. A cela s’ajoute des moyens de mobilité. Il s’agit de 9 moto aux fins de supervision de la campagne dans les zones les plus reculées et 500.000 doses de vaccins offerts par la FAO en soutien aux efforts du Gouvernement de Côte d’Ivoire dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale pour le contrôle progressif et l’éradication de la peste des petits ruminants (PPR) d’ici 2030

En Côte d'Ivoire, l’élevage est pratiqué dans des centaines de milliers d’exploitation avec de fortes concentrations dans les régions du nord du pays qui abritent 75% des bovins et 50% des petits ruminants. « Ils contribuent fortement à la couverture des besoins des populations en viande ». Toutefois, « les maladies animales dont la prévalence s’est accrue au cours de ces années sont responsables de plus de 20% de la perte de la production animale nationale a affirmé le ministre Dosso Moussa du MIRAH dans son allocution d’ouverture. Ce qui induit un frein important au développement social et économique des populations tributaires de cette activité, conclut-il.

Monsieur Samy Gaiji, Représentant de la FAO en Côte d'Ivoire pour sa part a souligné que ces dons traduisent « l’engagement de la FAO aux côtés du Gouvernement Ivoirien pour le contrôle et l’éradication des maladies animales et pour l’amélioration de la productivité, de la durabilité et de la résilience des exploitations agro-sylvo-pastorales et halieutiques ». Il a rappelé qu’à travers le Programme de Sécurité Sanitaire Mondiale financé par l’USAID, le Centre des Urgences pour la lutte contre les maladies transfrontalières (ECTAD) de la FAO, ce sont environ « 600,000 US dollars (soit environ 360 millions de FCFA) qui ont été investis dans la formation, les équipements, les consommables et réactifs de laboratoire pour soutenir les efforts de la Côte d’Ivoire dans l’amélioration de ses capacités à prévenir, détecter de manière précoce et riposter rapidement face aux dangers qui menacent la santé et le bien-être des humains, des animaux et du cadre de vie ».

La prévention et le contrôle des maladies animales

Les activités de prévention et de contrôle des maladies animales dans le monde par les Services Vétérinaires constituent un Bien Public Mondial. Le bénéfice de ces activités est considérable pour la production agricole et la sécurité et l’innocuité alimentaire, la santé publique, le bien-être animal, l’accès aux marchés et la réduction de la pauvreté rurale. Ainsi, l’efficacité des politiques de prévention et de contrôle repose-t-elle sur la bonne gouvernance et des Services Vétérinaires de qualité dont la conformité avec les normes et lignes directrices de l’OIE est un prérequis indispensable.

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 Contacts Communication

Boti Mireille Andrée

FAO Communication Côte d'Ivoire

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