Le bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire a participé à un panel d’experts organisé à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Alimentation (JMA) par la FAO à Bruxelles. Cette année, la Journée Mondiale de l'Alimentation porte sur le thème "Cultiver, nourrir, préserver. Ensemble. Agir pour l'avenir", et coïncide avec l'année du 75e anniversaire de la FAO. Un double évènement qui appelle à une coopération mondiale afin d'aider les plus vulnérables à se relever de la crise et à rendre les systèmes alimentaires plus résilients et solides.

La célébration de la JMA a été l’occasion pour la FAO à Bruxelles de mettre l’accent sur le cacao durable « de l’arbre au supermarché », à travers un panel d’experts auquel ont pris part, le représentant de la FAO en Côte d’Ivoire Mr Samy Gaiji, et Mr David Solano expert en formulation et suivi de projets au bureau de la FAO en Côte d’Ivoire et Mr Boti Sahuié Louis, président de la Société Coopérative de l’union des planteurs professionnels de café cacao, anacarde et vivriers de Côte d’Ivoire.

Sur les défis qui se posent aux agriculteurs, Mr Boti a évoqué le manque de revenus décents, de professionnalisation du secteur, des difficultés d’accès au crédit bancaire, la précarité des conditions de travail et de vie. Des difficultés qui méritent solutions si l’on veut réussir le pari de la lutte contre le travail des enfants et la sécurité alimentaire affirme-t-il. Le support aux coopératives comme organisation plus proche des producteurs s’avère très importante pour changer les choses.

Là-dessus, la FAO en Côte d’Ivoire y travaille. Sa stratégie révèle Mr David Solano se fonde sur les priorités des bailleurs de fonds, des bénéficiaires et des parties prenantes. A ce titre, il a cité des projets qui sont en élaboration et d’autres qui ont été approuvés. Il s’agit notamment du financement par le fonds vert climat d’un projet d’un montant 11,8 millions de dollars soit plus de 6 milliards de fcfa, pour la promotion de la production du cacao sans déforestation afin de réduire les émissions de carbone et gaz à effet de serre. En outre, le bureau de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Côte d’Ivoire a soumis au Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), un projet de 6 millions de dollars soit plus de 3 milliards de fcfa, pour la mise à échelle de systèmes alimentaires à base de cacao avec des innovations transformatrices pour la gestion et la restauration des terres détruites par la culture intensive du cacao. Egalement dans le but d’accroître la capacité d’adaptation et la résilience des communautés locales aux changements climatiques dans les filières du cacao, du riz et du manioc, la FAO participe avec le PNUD dans un projet soumis par le FIDA au Fonds d’adaptation au changement climatique pour une valeur de 6 millions de dollars.

Cacao durable, de la nécessité d’une plateforme commune de dialogue.

« Tous les intervenants au panel ont été unanimes sur leur désir de transformer la chaîne de valeur du cacao » et « disent être conscients de leur responsabilité » a indiqué Mr Samy Gaiji dans son propos clôturant le panel. Il a souligné la volonté de ceux-ci de mettre en place une plateforme de dialogue qui implique tous les acteurs (du producteur au consommateur) afin de coordonner les actions et mieux faire face aux enjeux de la cacaoculture durable. A ce propos, Mr Samy Gaiji a énoncé quelques pistes de solution dont la promotion de pratiques agricoles novatrices durables pour faire face à la déforestation, la dégradation des sols et au travail des enfants. Il est revenu sur la nécessité de reconnaitre l’importance de proposer des revenus décents aux agriculteurs et aux producteurs afin d’éradiquer la pauvreté.

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