La FAO renforce les capacités des professionnels vétérinaires des pays de l’Afrique de l’Ouest et Central en expédition de matières infectieuses
L’expédition des substances infectieuses est une tâche qui exige une formation spécifique et réglementée. C’est pour cela que le renforcement des capacités sur le transport de substances infectieuses, incluant les préconisations de l’IATA - l’Association Internationale du Transport Aérien- sur l’emballage, la classification et la manutention des échantillons biologiques selon les règlements internationaux, est essentiel pour le transport de ces types de matières infectieuses.
Suite aux difficultés d’expédition d’échantillons éprouvées par les laboratoires de la région lors des récents foyers de grippe aviaire hautement pathogène H5N1, H5N8 de peste équine ou de fièvre de la vallée du Rift, la FAO, s’appuyant sur le succès de son partenariat avec l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a développé une formation pour faciliter l’envoi des échantillons suspects de contamination aux laboratoires de référence pour confirmation de diagnostic, conformément à la procédure IATA.
Une formation sur le transport de matières infectieuses est organisée du 11 au 13 septembre 2019 par le Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO. Elle sera animée et dirigée par Dr. Akiko Kamata, responsable en santé animale au siège de la FAO et Christian Fuster, expert à l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La formation de trois jours est adressée au personnel de laboratoires régionaux habilités dans l’expédition des échantillons de diagnostic, notamment le Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Guinée, Mali, Niger, République démocratique du Congo, Sénégal, Tchad et Togo.
Cette formation a pour objectif de familiariser les participants avec les directives actuelles sur la réglementation pour le transport des matières infectieuses et à les appliquer pour l’expédition des échantillons de diagnostic, conformément à la réglementation internationale par voie aérienne afin de faciliter les envois des échantillons dans le respect de la réglementation applicable.
L’obligation de formation pour l’expédition de matières infectieuses
L’importance de la formation vis-à-vis de la réglementation des marchandises dangereuses exige que tout le personnel de laboratoires régionaux participant à leur transport suive une formation appropriée afin de transporter le matériel dans de bonnes conditions de sécurité et de célérité.
À ce propos, Christian Fuster a rappelé que "l'expédition des substances infectieuses est une tache qui exige une formation strictement réglementée et obligatoire". Il a rajouté que "l'expéditeur devra posséder des connaissances de la classification à la manutention, selon les règlements internationaux.
Les pays expéditeurs ont la responsabilité d’assurer, pour toutes les matières infectieuses destinées au transport, l’exactitude de la désignation, de l’emballage, de l’étiquetage et de la documentation.
A son tour, Dr. Arsène MebaMefoua, chef d'équipe Ectad en Côte d'Ivoire, et représentant la FAO, a attiré l'attention des 15 participants à tirer le meilleur de cette formation qui fera d'eux des experts pour garantir la sécurité biologique des prélèvements dans les laboratoires.
À la fin des trois jours de formation, les participants devront passer un examen qui les certifiera pour le transport des matières infectieuses par avion, une exigence requise pour soumettre tout échantillon suspect de contamination.
Avec l’appui de la FAO, cette initiative vient combler le besoin de renforcer les capacités des laboratoires des maladies animales à potentiel épidémique et faciliter le transport rapide et sécurisé des échantillons dans l’espace régional, un besoin réel des membres du Réseau Ouest et Centre Africain des Laboratoires Vétérinaires de diagnostic de l'influenza aviaire et des autres maladies transfrontalières (RESOLAB).