FAO en Côte d'Ivoire

Le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques et la FAO ont signé un protocole d’accord pour appuyer le pays dans la lutte contre la fièvre aphteuse

08/09/2020

Le contrôle progressif de la fièvre aphteuse en Côte d’Ivoire, un élément crucial de la stratégie de la FAO

Le Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) et L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont signé un protocole d’accord qui vise à atténuer les risques et les impacts de la fièvre aphteuse en Côte d’Ivoire.  Pendant deux ans, ce projet doté d’un budget de 28 000 000 FCFA financé par l’Agence du département de la défense des Etats-Unis (DTRA), sera exécuté avec le soutien du Centre d'urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) de la FAO et la Direction des Services Vétérinaires (DSV) du  ministère des Ressources Animales et Halieutiques.  Selon le Représentant Résident de la FAO en Côte d’Ivoire, M. Samy Gaiji, « la Côte d’Ivoire bénéficiera du soutien de la FAO pour lutter contre la fièvre aphteuse qui est une maladie virale hautement contagieuse ayant d’importantes répercussions économiques et qui affecte, à des degrés divers, bovins, porcs, ovins, caprins, et certaines espèces sauvages comme les buffles ».

Les impacts  des foyers de fièvre aphteuse

La fièvre aphteuse (FA) est une maladie tres contagieuse du bétail. Elle engendre des pertes économiques considérables du fait des restrictions au commerce dans le système de production des pays surtout pour les producteurs laitiers et les exportateurs du bétail et viande. Elle affecte diverses espèces d'animaux sauvages et domestiques dont les bovins, les porcins, les ovins, les caprins et se caractérise par l’apparition de vésicules puis d’ulcères. En effet elle a un impact négatif sur la productivité et inflige de lourdes pertes de revenus aux eleveurs et agriculteurs, et affecteles consommateurs qui sont confrontés à la baisse de production et a la  hausse des prix du lait, du betail et de la viande.

En Côte d’Ivoire, selon le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, M. Moussa Dosso « depuis le mois de mai 2018, des alertes de la fièvre aphteuse dans la filière porcine ont été notifiées aux services vétérinaires. Les résultats des analyses de laboratoire ont confirmé le 13 juin 2020, la présence effective du virus de la fièvre aphteuse notamment le sérotype O». Le dernier foyer de la maladie a occasionné des pertes économiques considérables estimées à plus de 2 milliards de FCFA, avec également des interruptions dans l'approvisionnement en bétail sur les marchés et des repercussions  graves tant sur les producteurs que les consommateurs.

Avec la signature de ce protocole la FAO et la Côte d’Ivoire visent à réduire les menaces causées par la fièvre aphteuse et aussi à atténuer les risques et les impacts des maladies animales transfrontalières. Ce projet permettra renforcer les capacités de surveillance, et de réduire les impacts de la Fièvre Aphteuse sur la productivité animale, le commerce, la sécurité alimentaire, en particulier l’offre et la demande en animaux et produits derives. En outre,  un meilleur contrôle et coordination de la mobilité animale pour une meilleure gestion des risques sont attendus.

Cadre mondial pour la maîtrise progressive des maladies animales transfrontalières

En réponse aux défis relevés par l’apparition de la fièvre aphteuse, la FAO et L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ont uni leurs efforts et intensifié leur assistance aux pays de la région, à travers le Cadre mondial pour la maîtrise progressive des maladies animales transfrontalières (GF-TADs) et avec l’appui de la Commission européenne de lutte contre la fièvre aphteuse (EuFMD) et des laboratoires de référence pour la fièvre aphteuse (laboratoire de Pirbright en Grande-Bretagne et ANSES, en France).

L'engagement de la Côte d'Ivoire à travailler pour améliorer la santé animale et assurer les moyens économiques des éleveurs est matérialisé par ce protocole, et  divers événements liés à la mise en œuvre d’initiatives pour lutter contre la fièvre aphteuse, dans ce cadre mondial. L’atelier régional de formation sur l'épidémiologie et le diagnostic de la fièvre aphteuse, en réponse à l’apparition du sérotype «O» en Afrique de l'Ouest et Centrale, organisé du 25 au 28 février 2019 à Abidjan en est une illustration.

La signature du protocole d’accord qui vise à atténuer les risques et les impacts de la fièvre aphteuse en Côte d’Ivoire est un élément crucial de la strategie nationale regionale et globale soutenue par la FAO. L’impact positif ulime est la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

 

En savoir plus:

https://bit.ly/2FmJOYc

 

Pour plus d’informations:

Mireille Boti

Responsable de Communication

FAO Côte d’Ivoire

 

Yanira Santana

Responsable de la Sensibilisation et de Rapportage

FAO ECTAD WCA