Les plantations se limitent à quelques centaines dŽhectares et aucune forêt naturelle nŽest aménagée. En fait, un des outils de lŽaménagement est le reboisement par plantation artificielle dŽespèces de bois dŽuvre en peuplement disparu en mélange. Ainsi que dŽespèces à croissance rapide pour la production du bois (bois énergie, bois de service, etc.).
Ces plantations ont peut être un rôle que celui de la production; plutôt comme solution extrême pour la récupération des sols dégradés, abandonnés par lŽagriculture et ceci, avec lŽobjectif dŽassurer une protection effective contre les feux et contre les parcours de bétail. SŽagissant des exploitations industrielles, les dispenses légales (loi4\82) établissent que chaque exploitant doit effectuer 4 hectares de plantation dŽespèces de bois dŽuvre pour 100 mł de bois exploités et récoltés. En réalité, les reboisements nŽéchappent pas à un échec irrémédiable et prévisible.
Les surfaces de reboisement ne sont que partiellement exécutées, celles qui le sont ne sont quasi jamais entretenues, vu que lŽexploitant sait quŽil nŽen récupérera pas le produit éventuel et qui il ne sera pas pénalisé si les reboisements ne sont pas correctement établis et entretenus. Les pénalités pour non-exécution des reboisements sont très faibles et rarement exigées. LŽexemple concret, présenté par le document du MDRA/PNUD (MONTEIRO, A., 1997) est une entreprise nationale de bois, SOCOTRAM qui était la mieux équipée (nŽexiste plus) pour répondre à cette obligation légale et qui a réalisé une coupe en moyenne de 10.000mł\an (1983/1987). Elle devait réaliser dans cette période 2000 hectares de plantation forestière, elle a planté seulement 147 hectares dont à peine 4% ont survécus.
Une des explications quŽon peut donner à ces échecs, ce sont les feux de brousse incontrôlés et la concurrence herbacée ou, du moins partiellement, car la protection des plantations et leur entretien peuvent être obtenus par des moyens techniques quŽil suffit dŽappliquer. DŽailleurs, il est un peu difficile de justifier la modeste extension des réalisations. La principale raison de ces échecs est lŽincompatibilité existante entre les objectifs de rentabilité à court terme de lŽexploitation forestière et lŽinvestissement à long terme du reboisement. La nouvelle loi forestière nationale, qui financera les reboisements devrait être confiée à une structure spécialisée.
Les pépinières de la DSFC se trouvent dans des situations disparates avec des problèmes techniques (taux de germination, reprise des plants, soins, etc. ) et logistique (moyens, suivi, disponibilité en eau, etc ) qui traduisent un manque de savoir faire, de formation, dŽappui technique et financier.
Dans la séquence des compromis internationaux, dans le domaine des conventions et principalement le cadre de convention sur la diversité biologique, le Gouvernement de la Guinée-Bissau a approuvé récemment la loi-cadre des zones protégées. Étant fait, cet encadrement légal des aires protégées est régies par le décret-loi publié au Bulletin Officiel n.ș 21/96 du 26 Mai 1997. Les modalités de classification et de délimitation sont stipulées à l'article 7 et traite des principes de la concertation avec les communautés locales et l'article 29 de la réglementation des activités. Les articles 16 et 18 légalisent des plans de gestion des aires protégées et de la composition du conseil de gestion. Mis à part le décret-loi de 1997 et malgré l'importance de Cantanhez du point de vue forestier, il n'existe aucun texte légal spécifique aux massifs forestiers de Cantanhez.
Les parc de Cacheu, Cufada, Orango, João Vieira et Poilão et la réserve de Biosphère de Bolama Bijagós et autres à créer sous les propositions du CECI/UICN/MDRA-(1991) et par la planification côtière en 1993 ou, soient: Les forêts de Cantanhez, Dulombi, secteur de Boé «couloir de faune», zone de Varela (réserve de tortues marines) et les réserves forestières (forêt de Dungal, forêt de Canquelifa, forêt de Sumbundo, forêt de Salifo et les réserves de faune de Pelundo et de Candjambari, les conditions sont indispensables à la conservation de la diversité biologique, service de lécotourisme dans loptique de son usage durable.
Dans la stratégie du Plan d'Action Forestier Tropical (PAFT), le Gouvernement de la Guinée-Bissau a défini la politique forestière dans le Plan Directeur Forestier National (1992). Cette politique se base notamment sur la responsabilisation des populations rurales dans la gestion des ressources forestières de leurs territoires. Parmi les priorités de cette politique forestière on relève les mesures suivantes:
Définition légale et délimitation des espaces forestiers
Mise en place d'un Schéma Directeur de la Foresterie Communautaire, participative, décentralisée au bénéfice et sous la responsabilité des collectivités rurales
La carte de la politique agricole-CPDA (1997) stigmatise l'importance du secteur forestier et recommande d'impliquer les communautés villageoises dans la gestion de leur territoire, toute en soulignant la nécessité de définir une politique forestière, la CPDA avance le principe de la forêt communautaire comme l'une des orientations prioritaires à suivre à court terme.
Mise en marche des projets suivis par le Gouvernement: Le programme Agro-Silvo-Pastoral (PASP), le projet d'amélioration des techniques de charbonisation. Les ONGs nationaux et internationaux travaillent avec insistance en vue de matérialiser les objectifs tracés sur la carte politique du développement agricole.
Tableau 2 Expérience de gestion des forêts communautaires en Guinée-Bissau
Nom des village |
Intervenants |
Secteur/Région |
Madina Djalocunda |
Population/PASP |
Pitche/Gabu |
Sibidjan Fula |
Population/PASP |
Contuboel/Bafata |
Munini |
Population/PASP |
Cossé/Bafata |
Tchurbrique |
Population/UICN |
Cacheu |
Farim |
Population/RADI |
Farim/Oio |
Forêt de Cantanhez |
Initiative Cantanhez Population,AD,Tininguena et Alternag |
Quinara/Tombali |