Dans la riziculture pluviale, la préparation du sol est effectuée pour lutter contre les adventices, mélanger le chaume et les adventices avec le sol, incorporer les engrais au sol avant de planter, favoriser la croissance racinaire des plants de riz et niveler le terrain.
En Afrique, la plupart des opérations de labour sont faites à la main car il y a pénurie de traction animale et la mécanisation, bien qu'elle ait été introduite, n'est pas encore très répandue.
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Dans la plus grande partie de l'Asie, la préparation du sol pour le riz pluvial est peu mécanisée. Dès qu'il a plu suffisamment pour permettre le travail du sol, le champ est labouré à l'aide d'un instrument à traction animale et ensuite hersé àl'aide d'une herse à peigne conçue localement. Parfois, on laisse germer les graines des adventices pendant une semaine avant de herser à nouveau le champ.
En Amérique latine, la préparation du sol varie d'un pays à l'autre. En général, les agriculteurs de subsistance préparent le sol à la main; les exploitations de taille moyenne, en situation de transition, utilisent un matériel à traction animale; et les exploitations commerciales à grande échelle emploient des tracteurs pour labourer, herser et semer.
PRÉPARATION DES SOLS PLATS
La préparation du sol doit inclure les façons culturales suivantes:
Labour
- (Photo: IRRI) |
Sur des sols plus ou moins nivelés:
· Le labour est nécessaire pour une meilleure densité de
levée. Après le labour, il faudra empêcher les adventices de pousser.
·La traction animale ou motorisée peut être utilisée pour les
labours.
· Il faut labourer profondément (environ 25 cm).
· Il faut labourer tout de suite après la récolte.
· Il faut labourer de temps à autre jusqu'au semis afin d'éviter les
adventices.
· Un labour effectué en temps voulu et de façon convenable signifie
une meilleure préparation du sol. Il rend les opérations de hersage et de nivellement plus faciles et
plus efficaces.
Hersage
· Il est indispensable de herser le champ pour semer à une profondeur
régulière et pour permettre une germination uniforme des semences.
· On utilise des herses à traction animale ou tirées par des tracteurs.
· Après le labour, les opérations de hersage et de râtissage
finissent de préparer le sol pour permettre de semer convenablement.
· Herser juste avant de semer permet de lutter contre les adventices avec plus
d'efficacité.
· Un bon hersage ou travail du sol empêchent les infestations d'adventices
pendant les premiers stades de croissance du riz.
· Un bon hersage augmente l'infiltration et la conservation de l'eau de pluie.
Labour minimal ou nul
On obtient un ensemencement satisfaisant en plantant la semence dans le sol à l'aide d'un outil qui pratique une fente dans l'herbe, ou dans les résidus de la récolte précédente, juste assez large ou profonde pour recevoir la semence. Le sol n'a pas besoin d'être travaillé et les adventices sont éliminées par des herbicides.
Avantages: Le système de culture sans travail du sol:
· peut être utilisé lorsque les terres vallonnées,
rocailleuses, accidentées rendent le labour, avec animal ou tracteur, difficile ou impossible;
·économise l'énergie (carburant, énergie animale et humaine)
nécessaire à la production;
· nécessite un matériel moins important et moins cher;
· diminue l'action érosive de l'eau et du vent;
· conserve la matière organique;
· maintient l'humidité du sol;
· améliore ou conserve la structure du sol;
· accroît le taux d'infiltration hydrique;
· laisse le paillis ou les résidus de récolte à la surface du sol
et donc:
- réduit la germination des adventices;
- supprime les graminées adventices annuelles;
- ne stimule pas la germination des graines d'adventices en les brûlant;
- empêche la remontée de nouvelles graines d'adventices à la surface;
· économise du temps et préserve l'humidité pendant les riodes critiques de plantation en réduisant le laps de temps entre une récolte et la
plantation qui suit;
· permet d'avoir un espacement optimal entre les plantules et d'obtenir ainsi des
rendements maximaux;
·réduit l'incidence de maladies transmises par le sol, répandues par
le matériel, et l'infection de plantes due à des blessures causées par les machines;
· peut réduire les problèmes d'insectes;
· peut créer un environnement plus favorable à l'activité
biologique.
Inconvénients éventuels. La technique de culture sans labour peut:
· réduire l'implantation des plantules lorsque les traitements
herbicides de prélevée sont toxiques pour les plants de riz dans certaines conditions;
· restreindre le développement racinaire du riz pluvial ainsi que le rendement
de grain;
· augmenter les populations d'adventices pérennes en l'absence de lutte
efficace;
· provoquer des phénomènes d'encroûtement, de tassement ou de
ruissellement, ce qui rend cette technique inappropriée pour de longues périodes.
Construction de diguettes
Les diguettes sont nécessaires pour:
· maîtriser les pertes d'eau dues au ruissellement;
· lutter contre les pertes de sol due à l'érosion.
Avantages. La construction de diguettes permet de:
· faciliter la rétention de l'eau dans le champ;
· augmenter les taux d'infiltration;
· améliorer la fertilité du sol;
· lutter contre l'érosion du sol.
Méthodes. Il ne faut utiliser les diguettes que dans les conditions suivantes:
· terres planes;
· terres en pente douce;
· courbes de niveau.
PRÉPARATION DU SOL EN CULTURE ITINÉRANTE
La culture itinérante est un système primitif dans lequel une terre forestière est défrichée par coupe et brûlis, plantée en riz pendant deux ou trois ans et ensuite abandonnée.
Après plusieurs années de jachère, les agriculteurs peuvent revenir et recommencer un même cycle. Il n'y a pas de travail du sol dans ce type de culture. Cette méthode non seulement apporte, dans les cendres qui en résultent, des éléments nutritifs qui sont immédiatement disponibles pour les cultures, mais également augmente le pH du sol et le rend plus fertile. Ainsi, l'utilisation adéquate des techniques de coupe et brûlis peut, dans une certaine mesure, se justifier.
Dans les zones de culture itinérante du Pérou, par exemple, les forêts secondaires arrivées à maturité sont coupées et brûlées pendant les mois secs. Le riz pluvial est alors semé en poquets sans autre préparation du sol. La culture itinérante du Pérou est très proche des méthodes de coupe et brûlis qui précèdent les semis en Malaisie, au Myanmar, en Thaïlande, en Sierre Leone, etc.
