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RESUME

Parmi les nombreux changements induits par la mondialisation et l'internationalisation des échanges, il y a la croissance de la demande des produits "porteurs d'identité" par les Européens. Cette demande ouvre des opportunités intéressantes pour les produits des paysans du Sud. C'est le cas des produits forestiers non ligneux (PFNL) de l'Afrique subsaharienne importés depuis plusieurs années par certains pays européens. Cette étude aborde l'évaluation de ces échanges et plusieurs aspects liés à ce commerce en Europe. Parmi les PFNL importés, on distingue les PFNL principaux et les PFNL secondaires. Les premiers sont les plus nombreux et les plus importés : 21 le sont par la France, 10 par la Belgique, 15 par le Royaume Uni, 11 par le Portugal, 6 par l'Espagne. Les quantités importées ont été évaluées à 31 776 tonnes dont 22 920 tonnes sont importées par le Royaume Uni, 8 565 tonnes par la France, 166 tonnes par la Belgique, 114 tonnes par le Portugal et 11 tonnes par l'Espagne. Ces quantités ont généré un chiffre d'affaires de 96 424 251 $US dont 75 446 800 $US par le marché du Royaume Uni, 19 221 667 $US par le marché français, 835 667 $US par le marché portugais, 772 148 $US par le marché belge et 147 969 $US par le marché espagnol. Ces chiffres d'affaires pourraient progresser sous deux conditions : l'ouverture du marché actuel aux Européens et l'organisation sine qua non de la production en Afrique. Celle-ci doit permettre une adéquation entre l'offre et la demande, actuellement déficitaire. Cet objectif ne peut être atteint qu'au travers la conjonction entre la modernité (utilisation du marketing) et la tradition (maintien du modèle actuel). Aussi, cette étude propose un label CENDEXPPA, sur lequel sera bâtie la politique de communication des PFNL en Europe. De plus, elle doit garantir l'origine paysanne des PFNL exportés, la traçabilité, la protection de l'environnement et celle des intérêts des paysans. Il sera délivré aux entreprises assurant depuis plusieurs années le lien entre les marchés régionaux ou nationaux et les unités de production villageoises. Accompagnées et soutenues par les organismes internationaux, elles devront maîtriser d'abord les régles du commerce international. Après, elles devront centraliser les produits des paysans, comme à l'accoutumée, et les exporter vers l'Europe, soit sous forme d'ingrédients, soit sous forme de produits finis. Ainsi, elles créeront des emplois dans les villes, contribueront au développement de l'économie rurale et à la participation des paysans au processus de la mondialisation sans sacrifier leurs acquis culturels.

Mots clés : produits forestiers non ligneux - Afrique subsaharienne - échanges - Europe

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