II. 3. 5. LES PLANTES MELLIFERES
La production du miel est l’œuvre laborieuse des abeilles qui butinent sur de nombreuses essences mellifères du Rwanda tout en jouant un grand rôle dans la fécondation croisée.
Les données les plus actualisées, quoi que toujours fragmentaires, sur l’apiculture ruandaise proviennent d’une ONG locale dénommée « ARDI = Association Ruandaise pour la Promotion du Développement Intégré ».
Le Rwanda est un pays à vocation apicole. Le pays est riche en biotopes (forêts naturelles, boisements, plantes cultivées) favorables au développement de l’apiculture. Malheureusement, ce potentiel de production du miel n’est pas suffisamment exploité (ARDI ; Nyilimana Sylvestre, « Politique de développement apicole au Rwanda » ; 1997).
Les apiculteurs placent leurs ruches dans l’environnement des essences mellifères pour la production du miel au niveau des ménages ou des centres apicoles. Le miel sert essentiellement dans l’alimentation humaine et dans la fermentation de la bière de sorgho et du vin de banane. Le potentiel d’exportation du miel produit au Rwanda est réel mais l’offre nationale reste insuffisante à cause du bas niveau de technicité des apiculteurs ruandais et de la faible productivité des ruches traditionnelles à rayons fixes (9 kg de miel/ruche/an) qui sont de loin les plus nombreuses par rapport à la productivité des ruches modernes (de type Langstroth) à cadre mobile qui donnent 40 kg de miel/ruche/an.
La production nationale du miel a fortement chuté depuis la guerre de 1990 à 1994 non seulement suite à la disparition de nombreux apiculteurs pendant le génocide et les massacres de 1994 ; mais aussi à cause des destructions massives de ruches et d’autres matériels apicoles. Cependant, il y a lieu de compter sur un redressement progressif de la production du miel pour satisfaire la demande in100térieure et d’envisager l’exportation.
Et si on reconnaît que les forêts et les boisements vont jouer un rôle significatif dans ce redressement à cause de la richesse de leur flore mellifère, il faut investir dans ce domaine.
Il faut néanmoins pouvoir minimiser les risques d’incendies de ces forêts souvent causés par le recours au feu pour la fumigation lors de la récolte traditionnelle du miel. Le seul moyen d’y arriver est d’impliquer les populations locales qui pourront alors placer leurs ruches à la lisière ou à l’intérieur de ces forêts mais sur des sites bien protégés et contrôlés.
Le Tableau No 7 de la page suivante donne l’évolution de la production du miel au Rwanda entre 1986 et 1998 (ARDI). On notera au passage qu’en 1989, la production de miel a atteint le niveau le plus élevé avec 441.365 kg. Après la guerre, les données statistiques sur la production du miel sont très dispersées mais il est généralement admis que les quantités sont de très loin inférieures à la moyenne des années 80. Et même si les chiffres du Tableau No7 pour les années de 1996 à 1998 ne se rapportent qu’aux seules quantités de miel collectées par ARDI, ils sont suffisamment explicites par rapport à la situation actuelle de l’apiculture au Rwanda.
Le miel collecté par ARDI représenterait environs 25 % de la production nationale (Nyirimana Sylvestre, chargé du programme Apiculture auprès de l’ONG ARDI).
TABLEAU No 7: EVOLUTION DE LA PRODUCTION NATIONALE DU MIEL AU RWANDA D’APRES ARDI |
|||
ANNEE |
NOMBRE D'APICULTEURS |
PRODUCTION (KG) |
|
1 986 |
54 956 |
172 855 |
|
1 987 |
46 965 |
368 544 |
|
1 988 |
57 014 |
163 438 * |
|
1 989 |
53 755 |
441 365 |
|
1 990 |
62 077 |
266 225 * |
|
1 996 |
- |
28 000 |
|
1 997 |
- |
36 000 |
|
1 998 |
- |
23 000 |
Le potentiel de production du miel est très élevé au Rwanda en relation avec la richesse de la flore mellifère. Rosset (1992) et Gakwavu (1991) cités par Mbarubukeye et Niang (1996) rapportent des espèces mellifères de la forêt naturelle de Nyungwe et celles recensées en dehors de cette forêt. Toutes ces essences sont reprises dans les Tableaux No 8 et No 9.
__________________________________
* = La production de miel de l’année 1988 est inférieure à celle de l’année 1989. Il en est de même pour la production de 1990. Cette évolution en dents de scies est liée aux cycles et à l’intensité de la floraison des plantes mellifères sauvages et cultivées.
TABLEAU N° 8 : PLANTES MELLIFERES DE LA FORET NATURELLE DE NYUNGWE (RWANDA) D'APRES ROSSET (1992) ET GAKWAVU (1991) CITES PAR BARUBUKEYE ET NIANG (1996) |
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NOM SCIENTIFIQUE |
FAMILLE |
NOM VERNACULAIRE |
1. Dombeya goetzenii. |
Sterculiaceae |
Umukore |
2. Olinia rachetiana |
Oliniaceae |
Umusasa |
3. Neobutonia macrocalyx |
Euphorbiaceae |
Umuwanya |
4. Faurea saligna |
Proteaceae |
Umutiti |
5. Macaranga neomildbraediana |
Euphorbiaceae |
Umusekera |
6. Syzigium parvifolium |
Myrtaceae |
Umugote |
7. Polycias fulva |
Araliaceae |
Umwungo |
8. Parinari exselsa |
Chrysobalanaceae |
Inkungu |
9. Podocarpus usambarensis |
Podocarpaceae |
Umufu |
10. Podocarpus falcatus |
Podocarpaceae |
Umufu |
11. Podocarpus milanjianus |
Podocarpaceae |
Umuhurizi |
12. Podocarpus latifolius |
Podocarpaceae |
Umuhurizi |
13. Hagenia abyssinica |
Rosaceae |
Umuryeti |
14. Carapa grandiflora |
Meliaceae |
Umushwati |
15. Markhamia lutea |
Bignoniaceae |
Umusave |
16. Picnostachys spp. |
Lamiaceae |
Umutsinduka |
17. Erythrina abyssinica |
Fabaceae |
Umuko |
18. Kotschya aeschynomnoides |
Fabaceae |
Umuhanya |
18. Maesa lanceolata |
Myrcinaceae |
Umuhanya |
19. Mimulopsis arborescens |
Acanthaceae |
Igisamudobwe |
20. Lobelia giberroa |
Lobeliaceae |
Intomvu |
21. Philippia benguelensis |
Ericaceae |
Ikinyabushishi |
22. Volkensia sp. |
Asteraceae |
Uruhehe |
23. Haedythrsus thaimnodens |
Fabaceae |
Nyirubuti |
24. Senecio manii |
Asteraceae |
Umutagara |
25. Senecio maraguensis |
Asteraceae |
Umubazi |
26. Brillantaisia cicatricosa |
Acanthaceae |
Umunayu |
27. Sericostachys scandes |
Amaranthaceae |
Umukipfu |
TABLEAU No 9 : PLANTES MELLIFERES EN DEHORS DE LA FORET NATURELLE DE NYUNGWE D'APRES ROSSET (1992) ET GAKWAVU (1991) CITES PAR MBARUBUKEYE ET NIANG |
||||
NOM SCIENTIFIQUE |
FAMILLE |
NOM VERNAC |
S.P. |
SOURCE |
1. Psidium guajava |
Myrtaceae |
Ipera |
A |
C |
2. Persia americana |
Proteaceae |
Avoka |
A |
C |
3. Citrus lemon |
Rutaceae |
Indimu |
A |
C |
4. Coffea arabica et robusta |
Rubiaceae |
Ikawa |
P |
C |
5. Eucalyptus spp. |
Myrtaceae |
Inturusu |
P |
C |
6. Cupressus spp. |
Cupressaceae |
Sipure |
P |
C |
7. Grevilea robusta |
Gerevileya |
P |
C |
|
8. Dombeya goetzenii |
Asteraceae |
Umukore |
F |
S |
9. Virectaria laxissima |
Rubiaceae |
Urukiryi |
Sa |
S |
10. Kotschya aeschynomnoides |
Fabaceae |
Umuhanya |
_ |
_ |
11. Vernonia amygdalina |
Asteraceae |
Umubilizi |
Sa |
S |
12. Maesa lanceolata |
Myrsinaceae |
Umuhanga |
F |
S |
13. Lobelia giberroa |
Lobeliaceae |
Intomvu |
F |
S |
14. Senecio manii |
Asteraceae |
Umutagara |
A |
C |
NOM VERNAC= nom vernaculaire
S.P.= système de production
A= autre (arbres associés aux cultures)
P= plantations
SOURCE :
C= cultivé ou planté
S= sauvageII. 3. 6 LES PLANTES FRUITIERES ET LES SEMENCES FORESTIERES
Les fruits sauvages sont retrouvés dans les forêts ruandaises ; mais ce sont surtout les fruits des vergers agroforestiers qui sont le plus consommés par la population. Les fruits sauvages sont généralement cueillis par les enfants. Les adultes les consomment surtout comme nourriture de secours pendant les périodes de disettes.
Au cours de cette étude, il n’a pas été possible de connaître les quantités de fruits sauvages produits et consommés au Rwanda. Par contre, les chiffres de production des arbres fruitiers introduits dans les systèmes agroforestiers du pays (avocats, papayes, goyaves, agrumes, fraises, prunes, maracuja. etc...) existent. Le MINAGRI indique dans son Rapport annuel de 1989 que le niveau de cette production a atteint 58.759 Tonnes ; et il est probable que ce niveau n’a pas significativement varié depuis lors.
En ce qui concerne la banane qui est une production fruitière et qui représente plus de la moitié des productions agricoles physiques du Rwanda, il convient de lui réserver un traitement particulier comme culture vivrière et de l’exclure des produits forestiers non-ligneux des formations naturelles ou agroforestières.
Cependant, le bananier sauvage (ikiriburibu) pousse dans les forêts du Rwanda ; et ses fruits sont de véritables produits forestiers non-ligneux.
La production des fruits agroforestiers connaîtra dans l’avenir une évolution positive en raison de la demande intérieure mais aussi pour l’exportation. Déjà, le maracuja (fruit de la passion) est exporté vers l’Europe avec beaucoup de succès mais les quantités faisant l’objet de ces transactions sont actuellement minimes alors que la demande extérieure est réelle.
Quant aux fruits sauvages, l’évolution de leur niveau de production dépendra du niveau de perception de l’importance des écosystèmes forestiers. Si le Gouvernement et les populations locales établissent un partenariat pour l’aménagement et la gestion rationnelle de ces ressources, la production de ces fruits sauvages s’améliorera. Il devait en être de même pour la consommation aussi bien par les enfants que par les personnes adultes. Il faut d’ailleurs reconnaître que les espèces fruitières des forêts constituent une réserve précieuse pour la recherche des gènes susceptibles d’améliorer la productivité des systèmes agroforestiers au Rwanda comme partout ailleurs dans le monde. Il n’est par ailleurs pas exclu que ces fruits aient des propriétés médicinales curatives ou préventives contre certaines maladies.
Le Tableau No 10 de la page suivante reproduit la liste des plantes ligneuses sauvages utilisées en alimentation humaine au Rwanda d’après Dessouter (1991) tel que cité par Mbarubukeye et Niang (1996). Pour chaque plante, le tableau donne le nom scientifique, la famille, le nom vernaculaire, la zone écologique et l’utilisation.
Les semences forestières locales sont récoltées par la Centrale des graines forestières de l’ISAR dans les forêts naturelles et dans les plantations forestières du Rwanda. Il y a aussi des graines forestières qui sont importées des pays ayant une vaste expérience en foresterie tel que l’Australie. Toutes ces semences forestières sont vendues chaque année pour répondre aux besoins de reboisement dans toutes les régions du pays.
Le Tableau No 11 indique les quantités de semences forestières (par espèce) diffusées par l’ISAR de 1988 à 1991.
TABLEAU N°10 : QUELQUES PLANTES LIGNEUSES UTILISEES EN ALIMENTATION HUMAINE AU RWANDA ( DESSOUTER, 1991) |
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|
||||||||||
NOM SCIENTIFIQUE |
FAMILLE |
NOM |
SYSTEME DE |
UTILISATION |
||||||
VERNACULAIRE |
PRODUCTION |
|||||||||
1. Rumex maderensis |
Polygonaceae |
Umufumba |
(Sa) Gisenyi, Kibuye, Butare |
Aliment d'appoint dans les disettes |
||||||
2. Rumex usambarensis |
Polygonaceae |
Umufumba |
(Sa) Cyangugu, Gikongoro |
|
||||||
|
||||||||||
3. Clerodendrum fuscum |
Verbenaceae |
Urujana |
(F) Régions des forêts de |
Donne des légumes |
||||||
|
Montagne et des volcans |
Consommés comme des épinards |
||||||||
4. Cajanus cajan |
Fabaceae |
Umukunde |
(Sa) Butare, Kigali, |
Graines consommées |
||||||
Byumba, Kibungo |
comme celles du haricot |
|||||||||
5. Carissa edulis |
Apocynaceae |
Umunyonza |
Umutagashya |
(Sa) |
Baies cuites et consommées |
|||||
en mélange avec du haricot |
||||||||||
8. Solanum sp. |
Solanaceae |
Intagarasoryo |
(Sa) |
Ancien condiment à goût aigrette |
||||||
9. Parinari excelsa |
Chrysobalanaceae |
Umunazi |
(F) Régions des forêts |
Fruit à odeur de fraise pouvant |
||||||
De montagne et des |
donner une boisson alcoolisée |
|||||||||
Volcans entre |
||||||||||
1600 et 4500 m |
||||||||||
10. Abutilon mauritianum |
Malvaceae |
Igiturabuguma |
- |
jadis utilisé comme condiment |
||||||
11. Maesopsis eminii |
Rhamnaceae |
Umuhumuro |
(F) Byumba, Kibungo |
Contient des aromates |
||||||
à bonne saveur |
F= forêt naturelle Sa= savanes arbustives
TABLEAU No 11 : LIVRAISON DE SEMENCES FORESTIERES DE 1988 A 1991
ESSENCE |
1988 (KG) |
1989 (KG) |
1990 (KG) |
1991 (KG) |
Eucalyptus grandis |
55, 8 |
47, 2 |
55, 0 |
38, 4 |
Eucalyptus saligna |
177, 8 |
90, 9 |
89, 7 |
159, 5 |
Grevillea robusta |
1378, 9 |
879, 0 |
937, 2 |
908, 7 |
Maesopsis eminii |
42905, 5 |
3768, 8 |
2413, 8 |
2109, 9 |
Cedrella serrata |
162, 1 |
112, 7 |
65, 5 |
151, 2 |
Sesbania sesban |
48, 9 |
104, 5 |
103, 6 |
113, 2 |
Leucaena leucocephala |
254, 5 |
270, 7 |
216, 0 |
370, 5 |
Casuarina equisetifolia |
44, 9 |
39, 7 |
35, 5 |
42, 9 |
Acacia melanoxylon |
119, 3 |
71, 6 |
94, 5 |
116, 7 |
Pinus patula |
190, 1 |
94, 5 |
89, 5 |
87, 2 |
Eucalyptus camaldulensis |
78, 5 |
74, 2 |
43, 5 |
25, 1 |
Podocarpus sp. |
144, 7 |
82, 7 |
247, 5 |
68, 3 |
Eucalyptus tereticornis |
58, 4 |
32, 4 |
48, 8 |
56, 5 |
Pinus oocarpa var. och. |
32, 6 |
27, 1 |
20, 95 |
24, 9 |
Eucalyptus maidenii |
122, 5 |
88, 0 |
106, 45 |
93, 4 |
Acacia mearnsii |
68, 1 |
73, 4 |
112, 9 |
43, 3 |
Callitris calcarata |
212, 8 |
101, 5 |
69, 1 |
47, 5 |
Autres espèces |
746, 9 |
669, 3 |
552, 1 |
482, 8 |
TOTAL |
8187, 6 |
6628, 2 |
5307, 8 |
4940, 1 |
Toutes ces données chiffrées ont été fournies par la Centrale des grainnes de l’Institut des Sciences Agronomiques du Rwanda (ISAR).
L’évolution des quantités de semences forestières diffusées d’année en année témoigne de l’évolution différentielle du rythme de plantation des arbres dans le pays ; et spécialement du degré de mobilisation de la population à l’occasion de la «journée Nationale de l’Arbre » qui est célébrée au mois d’octobre de chaque année.
La guerre et le génocide de 1994 ont fortement réduit la capacité de collecte et de diffusion des semences forestières suite aux pertes en ressources humaines et aux destructions matérielles qui n’ont pas épargné la Centrale des graines de l’ISAR. Mais ce Centre a pu être réhabilité par la suite pour poursuivre sa mission. Ainsi, en 1998, la Centrale des graines a diffusé 1721,95 kg de semences forestières.
Certaines de ces espèces diffusées sont utilisées dans le reboisement (par exemple eucalyptus grandis, eucalyptus saligna, acacia melanoxylon, acacia mearnsii, pinus patula, callitris calcarata, etc.) tandis que d’autres sont agroforestières (grevillea robusta, maesopsis eminii, sesbania sesban, leucena leucocephala, etc.)
Beaucoup de graines forestières sont récoltées sur les plantations TOP" HEIGHT=24>
S. P.
UTILISATION
1. Plantago lanceolata
Plantaginaceae
-
2. Calendula officinalis
Asteraceae
-
Médicament contre la toux, tisane expectorante
3. Datura stramonium
-
-
Pommade anti-inflammatoire ; tisane anti-inflammatoire
4. Eucalyptus globulus
Myrtaceae
P
Produit antispasmodique
5. Eucalyptus smithii
Myrtaceae
P
Médicament contre l'angine ; tisane antiseptique
6. Capsicum frutesceus
(urusenda)
-
A
Industrie pharmaceutique
7. Neorautanenia mitis
-
-
Produit contre le rhumatisme
8. Thymus vulgaris
Lamiaceae
-
Solution et pommade désinfectantes
9. Pentas longiflora
-
Solution antitussive
10.Pelargonium
graveolens
-
-
Pommade antimycotique
11. Pelargonium raduta
-
Parfumerie
12.Cymbopogon afronardus (itete)
-
Sa
Parfumerie, savonnerie
13.Cymbopogon winterianus
-
Sa
Parfumerie, savonnerie
14.Cymbopogon citratus
-
Sa
Tisane, parfumerie
15.Cymbopogon flexanomus
-
Sa
Vitamines A et E
TABLEAU PREPARE SUR BASE DES ELEMENTS DU CENTRE - PHARMACOPEE (CURPHAMETRA) DE BUTARE
ET DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DE L’ARTISANAT (1988)
P= plantations forestières
Sa= savanes arbustives
A=autres (arbres hors des forêts)