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II. DONNEES SUR L'EXPLOITATION ET IMPORTANCE RELATIVE

Au Sénégal, l'exploitation à titre commercial des produits forestiers ligneux et non ligneux est assujettie au payement d'une redevance fixée par décret.

En ce qui concerne les piquets, les perches, les tiges de bambous et les panneaux de crinting, les modalités d'exploitation sont organisées, chaque année, par un arrêté qui en fixe les quantités à exploiter, encore appelées quota et les zones d'exploitation. L'exploitation de ces produits n'est autorisée qu'aux organismes d'exploitants agréés par le service forestier.

Les autres produits forestiers non ligneux, quant à eux, ne font pas l'objet de quotas. Leur exploitation est faite par toute personne membre ou non d'organismes agréés qui se serait, au préalable, acquittée de la redevance fixée à cet effet ; les zones d'exploitation sont les jachères, les forêts de terroir et les forêts classées. Il est à noter que les populations riveraines des formations forestières jouissent d'un droit d'usufruit pour leur besoin de consommation. Les quantités ainsi concernées ne sont pas soumises à une taxation ; par conséquent leur exploitation ne fait pas l'objet d'un contrôle.

Par contre, l’exploitation de la faune sauvage est faite sous forme d’expéditions cynégétiques organisées, chaque année, par un arrêté ou sous forme de commerce d’oiseaux conformément au Code de la Chasse et de la Protection de la Nature et en harmonie avec les différentes conventions aux quelles le Sénégal a adhérées, notamment la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (C.I.T.E.S.).

Les statistiques disponibles relatives aux espèces végétales ne permettent pas de faire la différence entre la quantité exploitée et la quantité commercialisée. Or, l'importante place de ces produits dans la vie des populations permet, sans données quantitatives, de dire que la quantité exploitée est largement sous estimée du fait de cette consommation locale non prise en compte. Il s'y ajoute l'existence d'un petit commerce au niveau des villes proches des zones d'exploitation et pour lequel les quantités n'ont pas fait l'objet d'un acquittement de la redevance forestière. Une enquête sur ces questions, complétées par l'amélioration de la collecte des données, permettrait de mieux cerner les quantités réellement exploitées. Tenant compte de cette situation, les données sur l'exploitation des produits forestiers non ligneux se présentent comme suit :

 

2.1. Les fruits forestiers

Le tableau ci- dessous fait la situation de la production des fruits forestiers ces dix (10) dernières années.

 

 

Tableau 1- Situation de l’exploitation contrôlée des fruits forestiers (en Kg) de 1990-1999

 

Produits

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Sump

25020

116400

336489

6266

9868

13269

Sidème

115747

76438

167978

88425

102089

178153

Dakhar

18650

51400

30405

53247

60341

83137

188389

84521

123759

89103

Dankh

42885

22355

146427

584334

141695

30055

Nété

32150

20450

51136

45125

20495

52703

2665

54816

98716

41086

Néré

6190

60490

191460

11604

98716

44336

Nététou

150660

180150

225650

226763

165469

18794

8925

232239

190877

221399

Buy

134306

60320

28140

442421

430819

517710

532833

1561120

1033401

1074186

DitakhI

1902925

60045

800045

90076

1630

167619

131577

9857

29454

152020

Maad

20630

18800

30750

376429

226150

445603

43970

399802

513911

455129

Leung

6090

14925

24443

3272

50180

7263

Kougham

44836

73223

35970

66988

52267

9652

Solom

64300

152044

72556

75089

38039

85840

Nep nep

2795

710

5747

7630

46885

2645

2470

4110

Toll

31717

22335

3255

13625

13838

26572

Alom

6890

6890

31955

3515

640

Néo

2200

2200

86442

370

Taba

750

750

17961

3515

400

Source : Rapports annuels DEFCCS1et IREF2 de Dakar.

L'analyse, qui découle de ces données, fait ressortir quatre groupes de produits selon l'importance de la quantité exploitée en moyenne par an, il s'agit :

du buy, communément appelé pain de singe du ditakh, du maad et du nététou, qui ont une production moyenne supérieure à 210 000 kg,

 

Graphique 1 : Evolution de l’exploitation contrôlée de quatre principaux fruits de 1990-1999

Au niveau de ces produits, l’on constate que la domination du buy et du maad.

Le deuxième groupe de produits importants concernent le dank, le dakhar, le sump, le sidème (jujube) et le nété, avec une production moyenne comprise entre 95 000 et 45 000kg,

 

Graphique 2 : Evolution de l’exploitation contrôlée du sump, du jujube, du dakhar, du dankh et du nété de 1990 à 1999.

Il faut noter que la production du nété et du dakhar est faite régulièrement durant ces dix dernières années. Ces produits occupent une place très importante dans l'alimentation des populations.

Le dernier groupe des produits est constitué du :

solom, du khougam et du leung, pour une production comprise entre 2400 et 32 000 kg,

et enfin le reste dont la production est inférieure à 9 000kg par an, ce sont : le toll, le nep- nep, le alom, le taba et le néo avec une production annuelle inférieure à 300kg

Il faut toutefois, rappeler que le nété, le néré, le kougham et le nététou, sont tous tirés du même arbre, le Parkia biglobosa.

De façon générale, l'analyse de la courbe ci- dessous révèle que la production des fruits forestiers, toute espèce confondue, connaît une augmentation régulière depuis 1991, avec une moyenne de 1 800 000 kg par an.

 

Graphique 3 : Evolution des quantités de fruits forestiers exploitées de 1990 à 1999.

Il importe d'insister sur le fait que la production contrôlée est celle qui fait l'objet de commercialisation.

Toutefois, compte tenu des frontières communes avec la République de Guinée Conakry et de la Guinée Bissau, il existe, dans les régions de Kolda et de Ziguinchor, un trafic important de produits forestiers, surtout l'huile de palme et certains fruits forestiers. Ce phénomène est accentué par l'existence de nombreux marchés hebdomadaires qui constituent des lieux importants d'échanges pour les populations rurales. Les produits issus de ces marchés sont, par la suite, achetés par les commerçants qui s'acquittent de la redevance forestière pour les acheminer vers les centres de commercialisation. De ce fait, ces produits sont comptabilisés comme exploités au Sénégal. A ce niveau une enquête pourrait être menée pour mieux cerner la quantité réellement exploitée au Sénégal.

Malgré cette situation, l'on enregistre l'existence de quantités importantes de produits importés, conformément à la réglementation. Ces produits sont déversés sur le marché intérieur et contribuent, de ce fait, à la satisfaction des besoins des populations. L'importance des produits forestiers non ligneux devrait, dés lors, être analysée en tenant compte des quantités importées.

La situation de ces quantités au cours des dix dernières années se présente comme suit : .

 

Tableau 2– Situation des importations contrôlées des fruits forestiers de 1990 à 1999.

(données en Kg)

Produits

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

Nété

600

750

8310

4680

144480

1335060

34000

Nététou

60365

74269

53740

122050

136715

70747

17164

Khougam

16381

12115

Dakhar

27799

219451

15365

36948

16310

342106

684204

Buy

114312

229632

114605

229261

61104

112332

93900

2624

Maad

560050

1468086

843720

1509890

414977

Ditakh

57140

3589

240

30000

Sidème

2925

Karité

30000

73377

684204

Dank

276660

82800

192747

2980

Source : Rapports annuels DEFCCS et IREF de Dakar. Année 1994, lacune

Les efforts de valorisation menés par les populations expliqueraient l'importance des quantités importées portant sur le maad et le buy.

De façon globale, l'analyse de ce tableau en rapport avec celui relatif à la production nationale permet de noter l'importance des produits importés dont les principaux sont : le buy, le ditakh, le nététou, le maad, le nété le dakhar. Au niveau de la production nationale, ces produits connaissent une exploitation régulière durant ces dix dernières années.

2.2. Les feuilles, les écorces et les exsudats et huile.

Les données disponibles relatives à l'exploitation de ces produits ces dix dernières années se présentent comme suit :

2.2.1. Les feuilles, les écorces et les racines diverses.

En ce qui concerne l'exploitation des feuilles et celle des écorces et des racines, elles ne sont pas spécifiques à une seule espèce. La redevance étant la même, la différence par espèce n'est pas faite au niveau des statistiques. Ces produits sont regroupés en deux catégories : les feuilles diverses d'une part et d'autre part, les racines et les écorces diverses.

 

 

Tableau 3- Situation de l’exploitation contrôlée des feuilles diverses, des racines et des écorces de 1990 à 1999.

Nature du Produit

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Feuilles diverses

90963

109507

104510

71738

73267

71446

115648

123745

224529

72454

Racines et écorces

66099

61058

22423

50455

125227

207153

77136

49861

45480

Source : Rapports annuels DEFCCS

 

2.2.2 Les exsudats

On regroupe sous ce vocable la gomme arabique et la gomme mbepp qui sont issues de la saignée de deux espèces ; l'Acacia senegal et le Sterculia setigera respectivement.

 

2.2.2.1. La gomme arabique

L'expression "gomme arabique" est utilisée dans un sens plus ou moins précis par différents groupes. Telle que définie par le Comité mixte FAO/ OMS d'expert des additifs alimentaires, la gomme arabique est une exsudation séchée provenant du tronc et des branches de l'Acacia sénégal ou d'espèces étroitement apparentées.

Au Sénégal, la gomme arabique a tout particulièrement marqué son histoire économique. L'on note dans la littérature qu'au XVIè siècle déjà, la gomme représentait 20% des exportations du Sénégal, de la Mauritanie et du Mali. Toute la production du Nord du pays était écoulée par le fleuve et Saint- Louis vivait au rythme de la traite de la gomme, du mois de janvier au mois de juillet.

La production de la gomme arabique qui était d'environ 300 tonnes en 1990 a connu une forte diminution jusqu'à atteindre 90 tonnes en 1993. En 1994 et 1997, la production a connu un niveau rarement atteint depuis vingt (20) ans, 645 et 690 tonnes. Le niveau de production, ces deux dernières années 1998- 1999, oscille entre 112 et 80 tonnes.

 

2.2.2. 2. la gomme mbepp

La production reste, de loin, supérieure à celle de la gomme arabique. Maintenue à plus de 1000 tonnes entre 1990 et 1996, elle connaît une baisse depuis

1997 pour arriver à 330 tonnes en 1999.

 

 

 

 

Tableau 4 Situation de l’exploitation contrôlée de la gomme de 1990 à 1999. (Données en kg)

 

Nature du Produit

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Gomme arabique

340144

208672

206805

89724

645020

484045

254553

119536

111703

75995

Gomme mbepp

1423074

1449905

139650

930170

1850430

1909844

1112176

962368

818294

342272

Autres gommes

3815

5235

1782

2127

4522

17115

2515

13790

Source : Rapports annuels DEFCCS

 

Graphique 4 Evolution de l’exploitation contrôlée de la gomme Mbepp et de la gomme arabique de 1990 à 1999.

 

2.2.2.3 L'huile de palme.

Elle est tirée de la transformation des fruits du palmier à huile. La moyenne de production au cours de ces dix dernières années est de 225 920 litres. Malgré cette quantité exploitée relativement importante, l’huile de palme fait l'objet d'une grande consommation au niveau des zones de production. Par ailleurs, de grandes quantités sont importées, principalement, des pays comme la Côte d'Ivoire, le Bénin, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. Ces quantités sont principalement utilisées dans l'industrie.

 

 

 

 

 

Tableau 5 Situation de l’exploitation contrôlée des fruits palmistes en Kg et de l’huile de palme en litres, période 1990- 1999.

Nature du Produit

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Palmiste

1002729

2551866

6102

6304

2455

336292

70996

49347

9465

36867

Huile de palme

210690

180286

150350

212649

180593

300933

383178

344874

301916

290754

Source : Rapports annuels DEFCCS.

2.3 Les tiges de bambous et les panneaux de crinting.

Les panneaux de crinting sont confectionnés à partir des tiges de bambous fendues en petites lamelles qui sont tissées en panneaux de dimension d’environ 1.30 x 3.40 m. Les redevances forestières portent sur l'unité de panneaux et non sur les tiges de bambous utilisés. A coté de cela, il y a la redevance à payer pour l'exploitation des tiges de bambous utilisés et transportés comme tels. Les quantités de tiges de bambous et celles relatives aux panneaux de crinting à exploiter, sont fixées au début de chaque année. Les données concernant ces produits ont été prises en compte du fait d'une part, de leur appartenance à la catégorie des produits forestiers non ligneux et d'autre part, de leur importance comme matériaux de construction des habitations. Par ailleurs, ce produit entre dans la confection des enclos pour le stockage de l'arachide au moment de la commercialisation. En outre, malgré leur importance, ils ne sont pas pris en compte dans les efforts de valorisation de la forêt.

 

Tableau 6 Situation de l’exploitation contrôlée du nombre de tiges de bambous et du nombre de panneaux de crinting de 1990 à 1999.

Nature du Produit

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Tiges de bambous

50060

26560

21290

34000

32300

35000

53910

4 6762

20117

18530

Panneaux crinting

35126

23043

21965

63402

51750

55650

71315

14121

62675

22424

Source : Rapports annuels DEFCCS

2.4 Les techniques d'exploitation

Il existe plusieurs techniques d’exploitation dépendant de la nature du produit à exploiter. De façon générale, soit les fruits mûrs sont ramassés au sol, soit - ils sont récoltés sur l'arbre. Pour les palmistes, le récolteur grimpe sur l'arbre pour cueillir les régimes qui y adhèrent même s'ils sont mûrs. Par contre, pour le ditakh et le maad, ils sont souvent récoltés verts pour diminuer les risques de pourriture avant commercialisation, la technique consiste à monter sur l'arbre pour récolter les fruits ou à utiliser une gaulette. Très souvent aussi, comme pour les petites baies tel le toll, le récolteur coupe les branches de support et ramasse les fruits tombés au sol. Une autre technique consiste à utiliser un long bâton muni d'un couteau pour couper les pédoncules des fruits qui tombent ainsi au sol, cas de la récolte du dakhar, fruit qui tiennent bien aux branches du fait de leurs pédoncules tenaces

En ce qui concerne les feuilles, les rameaux sont coupés à l'aide d'un coupe-coupe, enfin pour la production de la gomme, le récolteur procède à une saignée de l'arbre

Certaines techniques portent préjudice aux formations forestières. En effet, l'on enregistre des coupes abusives des branches qui supportent les fruits. Les sujets concernés produisent, en général, une année sur deux.

Compte tenu de l'absence d'arbres semenciers identifiés avec implication des populations locales, les fruits de meilleure qualité sont exploités. Ils sont en général produits par les meilleurs sujets de la forêt.

L'une des conséquences néfastes de cette méthode de sélection est l'appauvrissement des peuplements du fait que les produits exploités, donc les semences, seraient acheminés vers des zones écologiques différentes et de l'absence d'actions d'enrichissement.

L'avenir des produits forestiers non ligneux passe nécessairement par la sauvegarde de la régénération naturelle de qualité. Il y a aussi certaines techniques de saignée néfastes pour la survie de l'arbre exploité, sans compter les conséquences de l'usage du feu au pied de l'arbre dans le but d'accroître la production.

Il est important de noter qu'en raison de leur caractère très périssable et des difficultés de conservation et de transport, les fruits comme le ditakh et le maad sont récoltés verts. Cela entraîne des pertes importantes qui sont dues principalement à :

la précocité de la récolte qui fait que le processus de la maturation, même artificiel, ne se déclenche pas ; les fruits sèchent ou ne présentent pas un bon tonus,

leur mauvais goût du fait que les fruits ne sont pas arrivés à maturité

la pourriture et les déchets enregistrés en cours de route.

Actuellement, cette méthode de récolte semble être incontournable compte tenu de la mauvaise organisation de la filière (conservation, transport).

En conclusion, l’on peut retenir que l’évolution de la production des fruits forestiers est caractérisée par des techniques d'exploitation inadaptées et par l'absence de méthodes de gestion durable des peuplements. En effet, lors des récoltes, les produits de meilleure qualité sont ciblés, ce qui, en l'absence d'actions d'enrichissement, contribue au dépérissement des peuplements. Cette évolution est, en outre caractérisée par une production qui fluctue d'une année à l'autre

2.5 La faune sauvage

En ce qui concerne la faune sauvage, le Sénégal offre une grande diversité d’habitats constitués d’écosystèmes continentaux et maritimes qui se caractérisent par leurs diversités et les nombreuses fonctions qu’ils jouent aux plans écologiques, économiques et sociaux.

La faune est assez riche et variée avec environ 169 espèces de mammifères, 623 espèces d’oiseaux composés de sédentaires et de migrateurs du Paléarctique attirés par les plans d’eau et 100 espèces de reptiles constitués principalement de serpents, de crocodiles et de tortues.

L’exploitation de la faune sauvage est faite sous forme de tourisme de vision, d’activités cynégétiques ou principalement sous forme de commerce des oiseaux (tourterelles, perroquets, etc.…).

Certes, le commerce de la viande de gibier sauvage est interdit, mais de façon générale, l’on peut noter que l’exploitation de la faune sauvage produit des effets induits qui touchent principalement à l’essor du tourisme, au commerce de l’armurerie, à la fiscalité, à la création d’emploi en milieu rural, etc. ; par ailleurs, les produits dérivés de la faune à savoir : peaux, cornes, sabots, plumes, etc.…, sont utilisés dans la fabrication d’objets et pour les besoins rituels ou de la pharmacopée.

La grande faune est principalement localisée dans le Parc National de Niokolo Koba. Les opérations des dénombrements effectués entre 1990/91 et 1998 donnent une idée sur le potentiel de cette aire protégée d’importance internationale. La situation se présente comme suit :

 

Tableau 7 : Effectifs estimés de certaines espèces par les dénombrements entre1990/91 et 1998.

Espèces

1990-1993

1994- 1998

Guib hanarché (Tragelaphus scriptus)

15690

11576

Cobe de Buffon (Kobus kob)

17585

6700

Phacochère (Phacochoerus aethiopicus)

11651

21597

Céphalophe à flancs roux (Cephalophus rufilatus)

9948

7973

Babouins de Guinée (Papio papio)

137623

158326

Ourébi (Ourebia ourebi)

6791

6988

Singe vert (Cercopithecus aethiops)

30291

32889

Sylvicarpe de Grimm (Sylvicapra grimmmia)

3691

2117

Grand calao d’Abyssinie (Bucorius abyscincus)

2928

2548

Patas (Erythrocebus patas)

10506

9665

Cobe onctueux (Kobus defassa)

2437

1829

Hippotrague (Hippotragus equinus)

2427

2355

Bubale (Alcelaphus buselaphus major)

2325

1175

Buffle (Syncerus cafer nanus)

4029

1107

Chacal (Canis sp)

670

273

Pintade (Numida spreleagus)

2000000

 

Francolin (Francolinus sp)

1000000

 

Source : Plan de gestion du Parc National de Niokolo K . Koba. ,

Les estimations sont faites sur un parcours de 315 km seulement.

Dans le domaine de la chasse, les latitudes d’abattage sont limitées par permis et par espèces de gibier. La chasse au gros gibier (lions, hippotrague, buffle, etc.…) présente un faible nombre d’abattage. Ce type de chasse est localisé dans la Zone d’Intérêt Cynégétique (Z.I.C.) de la Falémé, dans la région de Tambacounda située à l’Ouest du Sénégal. Chaque année, le plan de tir prévu à cet effet fixe un quota limité par espèce. De plus, cette activité n’est pas étendue à travers tout le territoire. En effet, il existe un réseau d’aires protégées où la chasse est interdite. Il existe, en outre, des zones où cette activité est temporairement fermée ou limitée à certaines catégorie de permis de chasse.

Ainsi, au cours de ces six dernières années, les statistiques en matière d’abattage de gibier se présentent comme suit :

Tableau 8 : Situation des abattages (nombre de pièces abattues) des principales espèces chassées au Sénégal de 1994 à 1999.

Espèces

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Barge (Limosa sp)

2

17

13

10

Bécassines (Lymnocryptus sp)

588

281

257

200

295

Canard (Anas sp)

4817

3464

2275

1034

8923

4516

 

Chevaliers (Tringa sp)

14

221

661

461

Gangas (Pterocles segalensis)

3867

3854

4838

5566

6759

7250

Francolins (Francolinus sp)

16742

 

19280

39979

22740

21152

19655

Lièvres (Lepus sp)

105

245

237

248

213

194

Phacochères (Phacochoerus aethiopicus)

198

352

461

438

376

532

 

Poules de rochers (Ptilopachus petrosus)

282

235

Tourterelles (Streptopelia sp)

3867

36299

36473

46916

52069

54426

Bécasseaux Erolia sp)

41

120

Pintades (Numida smeleagus)

640

1232

903

910

561

468

Source : Rapports annuels DEFCCS.

L’analyse du tableau met en évidence l’importance des prélèvements effectués sur le gibier à plumes. Bien que présentant un nombre de pièces abattues nettement moins importantes, le phacochère est l’un des gibiers à poils les plus chassés.

Le commerce international des oiseaux reflète aussi l’importance de l’exploitation de la faune sauvage. Cet aspect sera analysé dans le chapitre relatif aux exportations.

2.6 Le Fourrage.

Le fourrage est constitué principalement du tapis herbacé toutefois, les feuilles, les gousses et les fruits de certains arbres représentent un potentiel fourrage aérien important dans l’alimentation du bétail surtout en pleine saison sèche. Néanmoins, il faut noter, même en l’absence de statistiques, la place importante qu’occupe les résidus agricoles, comme la paille d’arachide.

Le Centre de Suivi Ecologique fournit, à partir des images satellitaires, des informations relatives à la production primaire. Le traitement des données aboutit à la réalisation des cartes, à l’échelle 1/ 2500 000ème, de productions végétales. Ces cartes permettent de déterminer en kilogramme de matière sèche par hectare la classe de production à laquelle appartient une zone de pâturage donnée. Ce type d’information est essentiel à une bonne planification tout en permettant d’appréhender le processus d’évolution des écosystèmes dans le cadre d’un suivi à long terme.

Il est à noter que le gradient pluviométrique est le principal facteur climatique qui régit la production des parcours naturels du bétail. Par ailleurs ce potentiel fourrager engendre de grosses pertes, chaque année, à cause des feux de brousse.

2.7. Conclusion sur l'exploitation et l'importance des produits forestiers non ligneux

En conclusion, l'on peut retenir qu'au niveau de l'exploitation et de l’importance des fruits forestiers non ligneux, il ressort que du point de vue quantitatif, les fruits viennent largement en tête, suivis de la gomme mbepp et de la gomme arabique. Pour l'huile de palme l'on note une augmentation régulière dans la production. Toutefois, même si des données n'existent pas sur la quantité consommée ou commercialisée localement, l'on peut affirmer qu'elles sont importantes du fait de la place qu'occupent ce produit dans la vie des populations des zones de production.

Malgré l’insuffisance de la connaissance des données relatives à la faune sauvage et au fourrage, l’importante place que ces produits occupent dans la vie des populations est déterminante ; le fourrage constitue la seule source d’alimentation du bétail de la plus grande majorité du cheptel.

 

 

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