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Appendix 5
ETAT DU STOCK DE Pagellus bellottii
AU LARGE DU SENEGAL

par

C. Franqueville

1.   INTRODUCTION

Il existe le long de la côte Nord-Ouest africaine (du Maroc jusqu'à la Guinée) une dizaine d'espèces de sparidés parmi lesquelles les plus exploitées sont; Dentex canariensis, D. gibbosus (ex. D. filosus), D. macrophthalmus, Sparus caeruleostictus (ex. Pagrus ehrenbergi), Sparus pagrus africanus, Pagellus acarne et P. bellottii (ex. P. coupei).

La première, côtière, est typiquement Ouest africaine ; son aire de répartition s'étendant du Maroc à l'Angola. Sa densité est trop faible pour donner lieu à une exploitation spécialisée.

La seconde, côtière également, est souvent confondue avec la première dans les statistiques de pêche.

Dentex macrophthalmus est une espèce plus profonde, qui se capture surtout entre 80 et 200 m de profondeur. En saison froide, elle effectue des migrations bathymétriques et se rapproche de la côte (Elwertowski et Maurin, 1963) ; elle est alors capturée en même temps que la brotule (Brotula barbata) et est commercialisée avec Pagellus bellottii sous le nom de “pageot”.

Sparus caeruleostictus effectue des migrations entre la Mauritanie et la Guinée (Giret, 1974). Les jeunes, plus côtiers que les adultes, sont parfois capturés par les sennes de plage en saison froide.

Sparus pagrus africanus se rencontre jusqu'au rebord du plateau continental (200 m), sur les fonds sablo-vaseux ou rocheux.

Pagellus acarne, abondant au Maroc, décroit du Nord vers le Sud et, est pratiquement absent à partir du Sud de la Mauritanie.

Pagellus bellottii est actuellement l'espèce la plus abondante et la plus exploitée, elle représente la majorité des débarquements de Sparidés aussi bien au large du littoral saharien (Ikeda et Tetsuya, 1971), qu'au large du Sénégal (Franqueville, 1979).

L'objectif de cette étude est d'évaluer l'état et les potentialités de production du stock de P. bellottii au large du Sénégal, à partir des connaissances biologiques, des statistiques de prises et d'effort des différentes pêcheries, et des différentes stratégies d'exploitation possibles.

2. RAPPEL SUR LA BIOLOGIE DE L'ESPECE

Les résultats résumés dans ce paragraphe sont essentiellement tirés de l'étude sur le stock du Sénégal (Franqueville, 1983).

2.1 Ecologie

L'espèce se rencontre du Maroc jusqu'à l'Angola. Pagellus bellottii occupe une aire géographique dans laquelle les eaux de surface atteignent au moins 22°C dans l'année et descendent rarement au-dessous de 14°C. La comparaison des prises et des températures sur les fonds donne à penser que la température optimale est d'environ 19–20°C.

Les oscillations de la thermocline entrainent une variation saisonnière de la distribution bathymétrique. Les déplacements tendent à maintenir l'espèce à la partie inférieure de la couche de discontinuité entre 19 et 20°C. En saison froide quand la thermocline remonte vers la surface la majorité de la population se rapproche de la côte sur les petits fonds de 45 à 15 m où se trouve l'isotherme 20°C. En début de saison chaude (Juin), quand l'isotherme 20°C s'enfonce vers 60–75 m, l'ensemble de la population suit et se concentre sur les fonds de 60 m

L'espèce peut supporter des températures plus élevées à condition que les eaux ne soient pas dessalées.

La répartition le long de la côte n'est pas homogène et les vasières sont dépourvues de pageot. La présence de concentrations exploitables où P. bellottii représente 20 à 25 % du peuplement démersal, est conditionnée par la nature du sédiment dont la teneur en lutites doit être inférieure à 25 %. Les concentrations d'intérêt commercial sont rencontrées sur les fonds durs, sableux ou sablo-vaseux.

2.2 Comportement et rendement

L'étude du régime alimentaire et de la pêche artisanale à la ligne montre, qu'en période de ponte les PUE des pirogues lignes chutent de 20 à 1Kg/jour demer à Kayar entre maietj uin ; les estomacs sont presque tous vides. En saison chaude les pageots s'élévent à quelques mètres au-dessus du fond (les pêcheurs disent que le poisson “soulage” le fond) et il s'ensuit une chute des rendements des chalutiers.

2.3 Reproduction et maturité sexuelle

La proportion des sexes est presque toujours en faveur des mâles. L'augmentation des femelles dans les captures coincide avec les périodes de reproduction. La longueur et la fréquence de ces périodes varient suivant la latitude. Au large de la Mauritanie on observe une seule période de reproduction de juin à octobre, le long de la côte nord du Sénégal et au large de Dakar deux saisons de ponte (mai-juin et octobre–novembre) ; le long de la côte sud du Sénégal et dans les eaux équatoriales les périodes de ponte sont beaucoup plus étalées dans le temps au cours de l'année.

La taille à la première maturité sexuelle (stage juste avant et pendant la ponte) varie suivant la latitude : après avoir converti les longueurs totales en longueurs fourches, on a déterminé et regroupé à partir des courbes, trois tailles de Pagellus : L10, L50, et L90 correspondant à des pourcentages où 10, 50 et 90 pour cent des femelles sont prêtes à pondre ou ont pondu (Tableau 1). Les tailles à la première maturité sexuelle (L50) oscillent entre 10 et 11 cm pour les femelles du Ghana et des eaux équatoriales et 16 centimètres pour celles de Mauritanie, en passant par 13 ou 14 cm suivant la saison pour la Sénégal. La comparaison de ces tailles à la première reproduction avec celles des premières captures réalisées par les différents types d'engin de pêche est capitale pour les futures mesures d'aménagement à envisager.

2.4 Nurserie-recrutement-sélectivité

Entre 20 et 10° n ord, on observe au moins quatre nurseries de Pagellus : au large du Cap Timiris (Mauritanie), de Saint-Louis et de la “Petite Côte” (Sénégal) et de la Guinée.

En Mauritanie, la période de reproduction étant assez limitée dans le temps, de mauvaises conditions climatiques et écologiques peuvent entrainer des mortalités massives de juvéniles et donc une baisse du recrutement. Au Sénégal, au large de Saint-Louis et Dakar, la situation est légèrement plus favorable puisqu'il y a deux périodes de reproduction dans l'année. La variabilité du recrutement sera donc moins importante, la deuxième reproduction pouvant compenser les pertes de juvéniles réalisées lors de mauvaises conditions climatiques pendant la deuxième période. Au Sud du Cap Vert et au large de la Guinée, la situation est beaucoup plus favorable à cause de l'étalement plus marqué des périodes de reproduction. Le recrutement sera beaucoup plus constant d'une année sur l'autre et la variabilité faible.

Le recrutement sur les fonds de pêche se présente au Sénégal, comme un phénomène assez rapide et relativement constant qui s'effectue entre 1,5 et 2 ans. L'étude des courbes de sélectivité et du recrutement montre que l'âge moyen à la première capture effectuée par les chalutiers dakarois (43 mm d'ouverture - 25 mm de côté de maille) est actuellement de 1,4 an (LF = 11,6 cm , c'est à dire des pageots qui ne se sont pas encore reproduits, de 2 ans (LF = 14,5 cm pour les chalutiers étrangers utilisant un maillage de 70 mm d'ouverture et de 3 ans (LF = 19 cm pour les pirogues lignes utilisant des hameçons No. 11.

2.5 Croissance-mortalité

La comparaison des paramètres de la courbe de croissance de Von Bertalanffy (K, L, to) que nous avons calculés pour les Pagellus du Sénégal et de la Mauritanie, avec ceux des individus du littoral saharien (Ikeda et Tetsuya, 1971) et du Golfe de Guinée (Rijavec, 1973) permet de mettre en évidence des différences de vitesse de croissance et de durée pendant laquelle s'exerce cette croissance (Figure 1) ; on peut distinguer trois familles de courbes de croissance pour Pagellus :

L'examen des tilles à la première maturité vient corroborer ces résultats.

L'étude des mortalités par pêche et naturelle, par l'analyse des cohortes, montre que, pour le Sénégal, les valeurs de mortalité totale Z augmentent avec l'âge jusqu'à quatre ans. Le vecteur de mortalité par pêche F suit sensiblement la même évolution, ainsi ses valeurs sont croissantes au début de la phase exploitée (phénomène dû à la sélection opérée par les chaluts et au recrutement dans l'aire de pêche), puis sont décroissantes, en raison de la diminution de la vulnérabilité et de la disponibilité des individus plus âgés, qui préfèrent les fonds rocheux difficilement ou non chalutables. On assiste depuis une dizaine d'années par l'intensification de l'effort de pêche des chalutiers qui capturent surtout des individus de tailles moyenne et petite, à une augmentation de la mortalité, surtout pour les jeunes et moyennes classes d'âge.

Les différentes analyses de cohortes avec les différentes valeurs des coefficients de mortalité naturelle M ont montré que les valeurs de M variaient de façon croissante avec l'âge. Les valeurs sont voisines de 0,2 pour les quatre premières années, puis augmentent à partir de cinq ans (Franqueville, 1983).

3. NIVEAU ACTUEL D'EXPLOITATION

L'utilisation des statistiques de pêche fiables implique la connaissance et l'évaluation des différents biais dans les captures.

3.1 Evaluation des différents biais dans les captures

La création du nouvel armement de la SENEPESCA en 1974 a rendu necessarie l'evaluation les captures de Pagellus réalisées par les chalutiers-boeufs de cet armement en 1974 et 1975, à partir des statistiques du total débarqué et des pourcentages de Pagellus capturés les années suivantes, quand la ventilation des captures fut bien connue.

Le développement de la pêche à la brotule à partir de 1974–75 a entrainé la capture de Dentex macrophthalmus avec Pagellus bellottii commercialisés tous les deux sous le nom de “pageot” ; on a donc appliqué les corrections dans les débarquements à partir des moyennes calculées en appliquant le coefficient de 0,59 pour la zone n ord de Dakar de 0,89 pour le sud (Franqueville, 1983).

Enfin, les pourcentages de rejet de “pageot” ont été appliqués en fonction des calculs de rejet de juvéniles effectués jusqu'en 1981 puis évalués à 30 pour cent pour les années 1982 à 1984 afin d'obtenir les quantités réellement capturées. Cette diminution progressive des rejets est due à l'amélioration de la commercialisation pour les petites tailles.

3.2 Evolution des PUE

L'étude des PUE a été réalisée de 1972 à 1981 à partir de l'étude de neuf rougettiers (puissance 180 à 250 CV), et de 1976 à 1984 à partir des rougettiers restants et des chalutiers-boeufs travaillant sur les mêmes fonds de pêche et suivant la même stratégie d'exploitation. Après étude des coefficients de puissance de pêche respectifs, calculés sur 29 navires pendant trois années, et standardisation en choisissant comme référence de base 1 les rougettiers de 200 CV (Tableau 2), on a regroupé toutes les données de 1972 à 1984 (Tableau 3).

La Figure 2 met en évidence la diminution des PUE des chalutiers de 1972 à 1975, puis à partir de 1976 jusqu'en 1984 une certaine stabilité, cette observation est corroborée par l'examen des PUE des pirogues moteurs lignes de Soumbédioune et surtout de Kayar.

3.3 Evolution de l'effort de pêche et des captures

L'effort de pêche au pageot s'exerce au Sénégal sur les fonds durs, sableux ou sablo-vaseux de 15 à 80 m toute l'année. Deux méthodes de pêche sont pratiquées : la pêche à la ligne réalisée par les pirogues moteur lignes, et le chalutage par les navires de puissances variables (150 à 1 500 CV.).

Après une augmentation constante de l'intensité de l'effort total de pêche jusqu'en 1979, on observe une certaine stabilisation depuis (Figure 3). Cet effort de pêche évolue qualitativement de deux façons : d'une part les chalutiers étendent leur effort un peu plus au Sud et donc élargissent leur zone d'action de pêche (Caverivière, communication personnelle d'autre part le développement des pirogues glacières, munies de réserves de glace, leur permettant d'effectuer des marées de plusieurs jours, entraine un accroissement de leur puissance de pêche et donc de l'effort exercé par la pêche artisanale ; c'est notamment le cas des pirogues du port de pêche de Hann-plage, a proximité de Dakar, où, par le jeu de pirogues glacières, la production annuelle de pageot (413 tonnes) rattrappe et même dépasse celle de Kayar (280 t) en 1984.

Ainsi par l'augmentation de cette puissance de pêche des pirogues glacières, la part de Pagellus issus de la pêche artisanale par rapport au total de Pagellus capturés est passée de 10–15 pour cent (1979–1980) à 29 % en 1984.

L'ensemble des captures de Pagellus oscille entre 9 et 11 000 t pour les quatre dernières années (Figure 4).

3.4 Changements intervenus dans la stratégie d'exploitation et conséquences

Les pirogues moteur lignes pêchant avec des hameçons No. 11 s'adressent à des individus de grande taille ( ≥ 19 cm ), et exploitent les zones rocheuses où se trouvent les spécimens adultes et âgés ( ≥ 3 ans).

Les chalutiers dakarois utilisant des maillages de 25 centimètres de côté (43 d'ouverture), capturent ainsi les individus jeunes et adultes (LF ≥ 11 cm - ≥ 1,4 an).

Quant aux chalutiers étrangers de grande puissance ( ≥ 1 000 CV) le premier accord de pêche avec la C.E.E., en Juin 1981 prévoit l'embarquement d'observateurs sénégalais à bord de tous les navires. Cette présence incite les partons de pêche à respecter la réglementation sénégalaise qui prévoit l'utilisation de maillages de 70 mm d'ouverture et entraine la capture de Pagellus de taille supérieure à 14,5 cm. (2 ans).

On assiste donc depuis 1982–1983, par l'augmentation de l'effort de pêche artisanale, et par l'embarquement d'observateurs à bord des chalutiers étrangers, à un relèvement de l'âge moyen à la première capture.

Si on part de l'hypothèse qu'actuellement 24 % des Pagellus sont capturés par la pêche artisanale, 10 % par les chalutiers étrangers ayant à leur bord des observateurs respectant les 70mm d'ouverture de maille, et le reste, 66 % par les chalutiers dakarois, on peut évaluer l'âge moyen à la première captures à (3,0 × 0,24) + (2,0 + 0,10) +1,4 × 0,66) = 1,84 an, au lieu de 1,56 an en 1979– 80.

Il est intéressant de rappeler les résultats concernant l'évaluation du stock de Pagellus bellottii faite à partir de l'étude du modèle global calculé pour les années 1972–1981 (Franqueville, 1983), qui fixant la prise maximale équilibrée à 9 300 t pour un effort de pêche standardisé de 31 400 jours de mer, avec une PUE de 297 kg/jour de mer et ceci sans changement de stratégie de pêche.

A partir de l'étude du modèle analytique de Ricker faisant intervenir les différents paramètres biologiques (vitesse de croissance, mortalités ..) il était proposé d'augmenter l'effort de pêche des pirogues et d'accroitre la dimension des maillages utilisés par les chalutiers, afin de relever l'âge moyen à la première capture, ce qui aurait pour conséquence d'augmenter les prises de Pagellus d'environ 24 % (solution No.4 p. 247, Franqueville, 1983).

On constate que les changements intervenus dans la stratégie d'exploitation, s'ils ne sont pas strictement ceux proposés, vont dans le sens indiqué à savoir : augmentation de la puissance de pêche des pirogues glacières et donc de l'effort de pêche artisanale, augmentation de la dimension des maillages (pour les chalutiers étrangers dans un premier temps), avec pour corrolaire un relèvement de l'âge moyen à la première capture, et pour conséquence une augmentation des prises qui atteignent environ 10 500 t en 1984 (Figure 5).

4. POSSIBILITES D'AMENAGEMENT

L'aménagement, s'il comporte des aspects restrictifs doit aussi proposer les moyens de développer les pêcheries déjà existantes (par exemple pêche artisanale), pour que ses effets soient bénéfiques sur le stock.

4.1 Développement et modernisation de la pêche piroguière

La plupart des pirogues lignes sénégalaises sont actuellement limitées par leur faible autonomie, leur absence de moyens de conservation, à bord et leur manque de sécurité. Il parait souhaitable de généraliser l'utilisation de caisson, à bord des pirogues de plus grande taille, permettant l'embarquement de glace et la conservation des poissons de forte valeur commerciale pour plusieurs jours. La puissance de pêche, et par conséquent la rentabilité économique, s'en trouverait renforcée et l'effort global sur les individus de grande taille augmenté.

4.2 Réglementation et contrôle des maillages

Il convient de distinguer les crevettiers des autres chalutiers, et de chiffrer un seuil au-dessus duquel on peut définir un crevettier (tout navire d'une puissance inférieure ou égale à 650 CV, et ayant à son bord un tonnage de crevettes supérieur ou égal à 25 pour cent du total capturé).

L'utilisation d'un maillage de cul de chalut d'au moins 30 mm de côté (53 d'ouverture) pour les crevettiers et d'au moins 36 mm de côté (65 d'ouverture) pour tous les chalutiers d'unè puissance à 650 CV, devrait permettre d'accroitre les captures en conservant un niveau d'effort de pêche standardisé compris entre 30 et 35 000 jours de mer sur les fonds à pageots. Les travaux récents sur le rouget (Chabanne, 1984) qui est l'espèce de poisson commercialisé la plus petite sur ce type de fond, montre que l'utilisation de ce type de maille ne peut être que bénéfique.

Ces propositions de réglementation de maillage devront, pour être efficaces, faire l'objet de contrôles en mer, à bord des chalutiers.

4.3 Intensification du rôle des observateurs sur les chalutiers étrangers

L'obligation nouvellement inscrite dans l'accord de pêche Sénégal/CEE d'embarquer des observateurs chargés de contrôler les méthodes de pêche utilisées et les captures effectuées, a permis d'éviter certains abus sur les déclarations de captures et sur l'utilisation des maillages de cul de chalut.

Il parait souhaitable que la formation des observateurs (diagnose des différents espèces, techniques d'échantillonnage, évaluations des captures, navigation …) soit plus approfondie et que les rapports des missions de ceux-ci soient étudiés et suivis mensuellement, afin que leur activité à bord du navire, bien que discarète, soit renforcée. intensifiée et fiabilisée.

5. CONCLUSIONS - RECOMMENDATIONS

Le stock de Pagellus bellottii actuellement exploité par la pêche artisanale piroguière (environ 25 à 30%) par la pêche chalutière dakaroise (60 à 65 % ) et étrangère (10 à 15 % ) semble pouvoir supporter des captures de 9 à 10 000 t pour un effort de pêche voisin de 30 000 jours de mer standardisés (rougettier 200 CV).

Cet effort de pêche semble pouvoir passer de 30 à 35 000 jours de mer standardisés à condition que l'âge moyen à la première capture soit relevé par deux séries de mesures :

Ces mesures devraient permettre d'accroitre les captures d'environ 15–20% sans diminuer de façon notable les rendements.

Ces mesures devraient s'accompagner d'une intenisfication de recherches dans les domaines tels que les statistiques (pêche artisanale, flottes étrangères, donnés socio-économiques ). Ainsi, la collecte des statistiques de pêche doit être effectuée avec plus de précision, il est nécessaire d'évaluer de façon suivie, le part de Dentex macrophthalmus dans le total “pageot”, les rejets d'individus non commercialisables et l'évolution des tailles moyennes capturées. La collecte des statistiques de captures par les flottilles étrangères devra être améliorée dans la mesure du possible (tonnages capturés par espèce, ou au moins position des traits de chalut et nombre de jours de mer mensuel par navire ). La formation des observateurs embarqués sur les navires étrangers devra être améliorée et approfondie. Des études des différents paramètres socio-économiques sur les nouvelles pirogues glacières et chalutiers devraient s'intensifier. Dans le cas ds pêcheries effectuées par plusieurs engins de pêche différents, l'introduction des composants économiques et de donnés liées aux différents engins de pêche, devrait permettre une incorporation des coûtes liés à l'effort de pêche de chaque engin.

6. REFERENCES

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Fig. 1

Fig. 1:. - Courbes théoriques de croissance du Pagellus bellottii pour les dfférents zones et pour les différents auteurs.

Fig. 2

Fig. 2:. - Evolution des prises par unité d'effort de la pêche artisanale (P.H.L. = pirague moteur 8 ch lignes) et de la pêche industrielle (Gougettier 200 ch).

Fig. 3

Fig. 3:. - Evolution de l'effort de pêche estimé (jours de mer standardisés Gougettier 200 ch) par la pêche artisanale et la pêche industrielle de 1972 à 1984.

Fig. 4

Fig. 4:. - Evolution des captured de Pagellus bellottii réalisies par les flottilles artisanale et industrielle (1972–84).

Fig. 5

Fig. 5:. - Relations entre la prise totale, l'effort total estimé (unités normalisies, Gougettier 200 ch) et la prise par unité d'effort.

Fig. 6

Fig. 6:. - Modile de Fox pour Pagellus bellottii

Tableau 1 Variation ces tailles à la première maturité sexuelle chez Pagellus bellottii pour les différentes zones de la côte atlantique africaine

Longueur fourche (mm)
 Le Trong Phan et KompowskiStepkinaFranquevilleSaison fraiche FranquevilleSaison chaude FranquevilleStepkinaRijavecStepkina
L10143140140140130879590
L50161158156153141105109101
L90215195180170160141124116

Tableau 2 : Puissance de pêche (référence rougettier 200 CV, 15 m de longueur) et effort moyen exercé par type de navire travaillant à plein temps au cours d'une année au large du Sénégal (espèces démersales)

Type de chalutierPuissance (CV.)Nombre de joursPuissance de pêcheEffort annuel (jours de mer) équivalent jour de mer rougettier
   Au pageotToutes espècesAu pageotToutes espèces
Rougettier2001501,01,0150150
Chalutier201–6491501,42,0210300
Chalutier650–9991802,53,7450650
Chalutier1000–14992503,65,69001400
Chalutier1500–20002704,77,912692133
Pirogue-moteur lignes895(*)0.050.094.88.6

(*) Pêche è la ligne

Tableau 3 : Evolution des prises par unité (PUE), des débarquement et captures, et de l'effort total standardisé peur Pagellus bellottil de 1972 à 1984

 1972197319741975197619771978197919801981198219831984
PUE PML Kayar (kg/j.m.)   23,016,99,210,44,78,713,36,513,26,8
PUE PML Soumbédioune (kg/j.m.)    27,028,424,518,411,417,515,515,821,2
PUE débarquées Rougettier (kg/j.m.)382343321242224227238174252273208254241
PUE capturées Rougettier (kg/j.m.)764686642403373385403268388420297363344
Débarquerent p.i. dakaroise0,590,490,761,112,963,384,033,984,035,144,505,754,66
    (x 103 tonnes)             
Captures p.i. dakaroise1,180,991,531,853,765,726,835,126,207,916,438,216,65
    (x 103 tonnes)             
Captures p.i. étrangère1,211,801,370,780,560,600,382,262,000,311,040,831,50
+ affrêtement             
    (x 103 tonnes)             
Captures totales p.i.2,396,792,902,634,326,327,217,388,208,227,479,048,15
    (x 103 tonnes)             
Captures p.a.1,841,991,732,562,151,661,660,960,841,432,382,502,40
    (x 103 tonnes)             
Captures totales4,234,784,635,196,477,988,878,349,049,659,8511,5410,55
    (x 103 tonnes)             
% p.artisanale4342374933211911915242224
Effort total standardisé5,546,977,2112,8817,3520,7322,0131,1223,3022,9833,1631,1930,67
(103 jours de mer rougettier)             

P.M.L. : Pirogue motear ligne - p.i. : pêche industrielle - p.a. : pêche artisanale


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