Table des matièresPage suivante

À propos du présent rapport

Cette troisième édition de L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde rend compte des efforts déployés par la communauté mondiale et les différents pays afin d'atteindre l'objectif que s'est fixé le Sommet mondial de l'alimentation en 1996: réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde pour 2015 au plus tard. Les auteurs du Plan d'action du Sommet ont pensé que, pour avancer le plus vite possible vers cet objectif, il faudrait que les pays se concentrent sur trois questions:

Ces trois questions constituent le thème de la première section du rapport de cette année, intitulée La sous-alimentation dans le monde. Cette section donne les estimations les plus récentes faites par la FAO de la prévalence de la sous-alimentation et du nombre absolu de personnes sous-alimentées dans 125 pays pour la période 1997-1999. En outre, elle compare ces estimations récentes avec celles correspondant à la période de base du Sommet, c'est-à-dire 1990-1992, ce qui permet de se faire une idée des résultats obtenus par les différents pays au cours de la dernière décennie, et fournit des renseignements actualisés importants pour le prochain Sommet mondial de l'alimentation: cinq ans après. Cette section examine aussi certains des facteurs associés à une réduction ou une augmentation importantes de la sous-alimentation à l'échelle nationale. Enfin, elle aborde le problème de voir si l'accès à l'alimentation a tendance à s'égaliser à l'intérieur des pays et au niveau international.

La section intitulée Évaluer l'état nutritionnel et la vulnérabilité décrit les méthodes concrètes qui ont été employées par le passé ou que différents pays sont en train de mettre au point pour recenser la population présentant des signes physiques de malnutrition et, ensuite, pour analyser les conditions de vie de ces personnes de façon à lutter contre le risque de perte de revenu qui est la cause profonde de leur vulnérabilité. La structure de la faim et de la vulnérabilité est fortement compliquée par les nombreuses catastrophes naturelles ou dues à l'action de l'homme qui frappent lourdement plusieurs pays, ainsi que par la menace toujours plus grande que constitue le VIH/SIDA.

La dernière section de L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde 2001, Mesures contre la dénutrition et la pauvreté donne quelques réponses, illustrées d'exemples, à la question: Que peut-on faire? Parmi les actions proposées figurent un ciblage plus précis de l'aide alimentaire et des mesures pour améliorer l'accès à l'eau propredeux facteurs essentiels pour garantir aux populations l'apport énergétique et les soins de santé de base dont elles ont besoin pour se construire un meilleur avenir. Outre ces facteurs fondamentaux, cete section offre des suggestions concernant les multiples mesures concrètes qui peuvent être prises pour améliorer les conditions de vie des ruraux pauvres, lesquels constituent toujours la grande majorité des pauvres dans presque toutes les régions du monde.

Le présent rapport s'inspire des travaux effectués actuellement par la FAO et ses partenaires internationaux pour évaluer le suivi de l'état nutritionnel des populations de par le monde, analyser la vulnérabilité des populations, et fournir des exemples concrets de la façon dont on peut aider les communautés à améliorer leurs propres conditions de vie. En tant que contribution au travail du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV), qui est une initiative interorganisations, il montre que des systèmes de ce genre, renforcés, peuvent jouer un rôle important dans ce processus.

Le Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité


Au nom de tous les membres du Groupe de travail interinstitutions (GTI) sur le SICIAV, une fois encore j'ai le plaisir d'associer le GTI à la troisième édition de L'état de l'insécurité alimentaire dans le monde. Les membres du GTI ont contribué de maintes façons aux résultats présentés dans cette publication et leurs analyses et informations apportent une contribution directe à la réalisation des objectifs du SICIAV qui sont les suivants:

  • attirer l'attention de la communauté mondiale sur le problème de l'insécurité alimentaire;
  • améliorer la qualité des données et l'analyse en mettant au point de nouveaux outils et en renforçant les capacités des pays en développement;
  • promouvoir une action efficace et mieux ciblée en vue de réduire l'insécurité alimentaire et la pauvreté;
  • encourager la collaboration entre les bailleurs de fonds en ce qui concerne les systèmes d'information sur l'insécurité alimentaire aux échelons mondial et national;
  • améliorer l'accès à l'information grâce à la constitution de réseaux et à l'échange des données.

Avec plus de 20 membres appartenant à des ONG et à des agences de développement multilatérales et bilatérales, le GTI représente un ensemble de perspectives et d'intérêts divers. Ce qui nous unit est notre engagement commun à réduire l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité dans le monde et à lutter contre ses multiples causes qui sont toutes liées à la pauvreté humaine. Pour une programmation efficace et la formulation de politiques pertinentes, ces organisations de développement et les pays en développement on besoin d'informations suffisamment fiables, ventilées et détaillées pour identifier ceux qui souffrent d'insécurité alimentaire, pour les situer, pour savoir quels sont leurs moyens d'existence et pourquoi ils sont dans cette situation. Grâce à ces informations, les partenaires du développement à tous les niveaux peuvent conjuguer leurs efforts pour s'attaquer à la faim et à la pauvreté à leurs racines moyennant des politiques rationnelles et des interventions mieux ciblées.

La plupart des institutions membres du GTI travaillaient déjà à l'amélioration de la sécurité alimentaire de par le monde bien avant que le SICIAV soit officiellement créé en 1997. Le SICIAV, toutefois, fournit un mécanisme permettant d'intensifier les efforts déployés par ses différentes institutions membres et, en même temps, de réduire les doubles emplois, tout en assurant que l'effort collectif interinstitutionnel soit efficace et complémentaire. Dans le cadre du processus de réforme du système des Nations Unies, une priorité particulière est accordée à la collaboration fondée sur les résultats à l'échelon des pays au sein du Plan-cadre des Nations Unies pour l'aide au développement. Malgré d'énormes difficultés de programmation et d'ordre institutionnel, je suis fier de pouvoir dire que nous sommes en train de faire des progrès significatifs basés sur notre engagement commun et un solide travail de terrain renforcé par les nouvelles techniques de l'information et de la communication. Les membres du GTI félicitent l'équipe de la FAO pour l'excellent rapport de cette année, qui sera un inestimable outil d'information et de plaidoyer pour nos programmes respectifs.

Nous sommes résolus à apporter une contribution encore plus importante aux prochaines éditions.

Peter Matlon (PNUD),
Président du GTI-SICIAV

MEMBRES DU GTI-SICIAV

Organismes d'aide bilatérale et institutions techniques

Agence australienne pour le développement international (AUSAID)
Agence canadienne pour le développement international (ACDI)
Commission européenne (CE)
Office allemand de la coopération technique (GTZ)
Agence des États-Unis pour le développement international (USAID)
Département de l'agriculture des États-Unis (USDA)

Organisations des Nations Unies

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
Fonds international de développement agricole (FIDA)
Organisation internationale du travail (OIT)
Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (ONU/DAES)
Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA)
Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE)
Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF)
Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP)

Banque mondiale

Programme alimentaire mondial (PAM)
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Organisation météorologique mondiale (OMM)
Comité administratif de coordination/Sous-Comité de la nutrition (CAC/SCN)
Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI)
Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI)
Service international de la recherche agricole nationale (SIRAN)
Centre international d'agriculture tropicale (CIAT)

Organisations internationales non gouvernementales

Helen Keller International (HKI)
Save the Children Fund (SCF/UK)
Institut mondial pour les ressources (WRI)

Organisations régionales

Communauté de développement de l'Afrique australe
Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS)

Pour plus de renseignements, se référer au site Web du GTI-SICIAV: www.siciav.org

Début de pagePage suivante