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Contexte régional


La population totale de la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique est de 1 836 millions de personnes (soit un peu plus du tiers des habitants du monde en développement); 62 pour cent d’entre eux (1 124 millions) vivent de l’agriculture. On constate des différences considérables entre pays pour la taille, la densité de population et la proportion de la population habitant dans les zones rurales. La plus grande partie de ces populations vit dans deux pays, la Chine (1 278 millions d’habitants soit 68 pour cent de la région) et l’Indonésie (205 millions d’habitants) respectivement premier et quatrième pays parmi les plus peuplés du monde. De très fortes densités de population se concentrent dans certaines zones rurales, comme par exemple l’est de la Chine et les Iles de Java et de Bali en Indonésie.

La superficie totale de la région est de 1 639 millions d’hectares. La couverture forestière est estimée à 380 millions d’ha (23 pour cent de la superficie) dont 170 millions considérés comme de la forêt dense. La surface des terres cultivées est estimée à 232 millions d’ha (15 pour cent de la superficie), le reste étant occupé par des prairies, des terres incultes, des montagnes, des zones urbaines, des lacs et des rivières.

1 Voir l’annexe 3 pour la liste des pays de l’Asie de l’Est et des îles du Pacifique compris dans la région. Hong Kong, l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, Singapour et Taiwan (province de Chine) ne font pas partie de cette liste.

2 FAOSTAT.

3 Banque mondiale, 2000a.

Quelque 278 millions de personnes (15 pour cent de la population régionale) vivent dans un état d’extrême pauvreté avec des revenus journaliers inférieurs à 1 dollars EU. Un quart de ces pauvres vivent en Chine, mais on en trouve dans presque tous les pays de la région. Environ 240 millions[168] de personnes (soit 13 pour cent du total de la population) sont sous-alimentés. La pauvreté en zone rurale est environ deux fois plus grande que dans les zones urbaines[169]. La prévalence de la pauvreté rurale varie de 4,6 pour cent en Chine et 57,2 pour cent au Vietnam. A l’exception de la Chine et de la République de Corée, les économies de la région sont fortement agraires. La contribution moyenne du secteur agricole au PIB qui est de 13 pour cent, est très influencée par le poids de la Chine (17 pour cent)[170]. En République de Corée, la valeur ajoutée du secteur agricole n’est que de 5 pour cent; elle est supérieure à 50 pour cent au Laos, au Myanmar et au Cambodge.

PRINCIPAUX SYSTÈMES AGRICOLES EN ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE

L’utilisation des critères définis au chapitre 1 a permis d’identifier onze principaux systèmes d’exploitation agricole[171]. Le tableau 6.1 en donne la liste; leur localisation géographique est indiquée sur la carte ci-après.

Système d’exploitation agricole du riz de basse terre

Ce système d’exploitation agricole se rencontre dans les terres plates, bien arrosées des zones agroécologiques humides et subhumides[172]. Il couvre environ 197 millions d’hectares; avec une population agricole de 474 millions de personnes, ce système est le plus peuplé de la région. La surface cultivée est de 71 millions d’ha, dont environ 45 pour cent sont irrigués. De grandes superficies de ce système se trouvent en Thaïlande, au Vietnam, au Myanmar, dans le sud et le centre-est de la Chine, aux Philippines et en Indonésie. De plus petites surfaces sont situées au Cambodge, en République de Corée, en République démocratique populaire de Corée, en République démocratique populaire du Laos et en Malaisie. Ce système d’exploitation agricole est basé principalement sur la culture du riz; l’intensité culturale dépend de la distribution des pluies, de la longueur de période végétative et de la disponibilité en irrigation de complément. Les principales cultures secondaires sont, pour l’ensemble de la région, les oléagineux, le maïs, les racines et tubercules, le soja, la canne à sucre, le coton, les cultures maraîchères et les cultures fruitières; le blé étant, quant à lui, important dans le centre-est de la Chine. L’élevage et le revenu hors exploitation contribuent à la subsistance des ménages. La sécurité alimentaire régionale dépend de la production de ce système. Bien qu’élevée au Myanmar et au Cambodge, la fréquence de la pauvreté est moyenne dans l’ensemble.

Principaux systèmes de production - ASIE ORIENTALE ET PACIFIQUE

Déni de responsabilité de la FAO

Les dénominations utilisées et les informations figurant sur les cartes n'impliquent de la part de la FAO aucun jugement concernant le statut légal ou constitutionnel d'un pays, territoire ou étendue maritime ni aucune approbation ou acceptation de ses frontières

Notes:

Jeux de données spatiales non disponibles pour certains petits pays du Pacifique
Projection = Géographique (Lat/Long)
Cartographie- Equipe collecte de données et d'analyse spatiale
Etude globale FAO/Banque mondiale sur les systèmes de production.

Tableau 6.1 Principaux systèmes d’exploitation agricole de Asie de l’Est et du Pacifique

Systèmes d'exploitation agricole

Superficie (% de la région)

Pop. Agricole (% de la région)

Principales activités

Fréquence de la pauvreté

Riz de basse terre

12

42

Riz, maïs, légumineuses, canne à sucre, oléagineux, cultures maraîchères, élevage, aquaculture, travail hors exploitation

Moyenne

Mixte arboricole

5

3

hévéa, palmier à huile, cocotier, café, thé, cacao, épices, riz, élevage, travail hors exploration

Moyenne

Racines et tubercules

2

<1

Racines (igname, taro, patate douce),légumineuses, fruits, élevage (porcin et bovin), travail hors exploitation

Faible

Mixte intensif des terres de moyenne altitude

19

27

Riz, légumineuses, maïs, canne à sucre, oléagineux, fruits, légumes, élevage, travail hors exploitation

Elevée

Mixte extensif des hautes terres

5

4

Riz pluvial, légumineuses maïs, oléagineux, fruits, produits de la forêt, élevage, travail hors exploitation

Moyenne

Mixte tempéré

6

14

Blé, maïs, légumineuses, oléagineux, élevage, travail hors exploitation

Moyenne

Pastoral

20

4

Elevage avec cultures irriguées dans les zones propices

Elevée, spécialement en sec

Dispersé (forêt)

10

1

Chasse, cueillette, travail hors exploitation

Moyenne

Dispersé (aride)

20

2

Pâturage où l'eau est disponible, travail hors exploitation

Elevée

Pêche artisanale côtière

1

2

Pêche, cocotier, cultures, mixtes, travail hors exploitation

Moyenne

Urbain

<1

1

Horticulture, lait, volailles, autres travaux

Faible

Source: Données FAO et avis d’experts.

Système d’exploitation agricole mixte arboricole

Ce système d’exploitation agricole se situe surtout dans la zone agroécologique humide, on le rencontre aussi dans les zones humides subhumides, principalement sur les sites plats à ondulés aux sols pauvres, inaptes à la culture intensive du riz. La superficie totale du système est de 85 millions d’ha; sa population agricole est de 30 millions de personnes. La surface cultivée est estimée à 18 millions d’ha dont un peu de plus de 12 pour cent sont irrigués.

Des surfaces importantes de ce système se trouvent en Malaisie, en Indonésie, en Thaïlande, au Cambodge, au Philippines, au Vietnam, en Chine du Sud et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les principales cultures industrielles sont l’hévéa, le palmier à huile, le cocotier, le café, le thé et le caco, avec d’autres cultures associées comme le poivre et autres épices. Les cultures arboricoles sont pratiquées à la fois dans les grands domaines privés et chez les petits agriculteurs. Les petits agriculteurs pratiquent aussi les cultures vivrières et de rentes; ils élèvent un nombre considérable de gros bétail et complètent leurs moyens de subsistance par des revenus hors exploitation. Les plantations de cocotier sont très courantes dans la plupart des pays d’Asie de l’Est et du Pacifique. Ce système d’exploitation agricole a constitué une source traditionnelle de revenus à l’exportation pour l’Indonésie et la Malaisie; c’est aussi un domaine d’investissement important pour le secteur privé et public. La fréquence de la pauvreté y est moyenne.

Système d’exploitation agricole à base de racines et de tubercules

Ce système d’exploitation agricole se rencontre dans les zones agroécologiques humides et subhumides, aussi bien en plaines que sur les collines, normalement dans les zones à basse densité de population. La superficie totale du système est de 25 millions d’ha, sa population agricole est d’environ 1,5 million d’habitants. La surface cultivée est approximativement de 1,2 millions d’ha, soit moins d’un pour cent de la superficie totale. Ce système n’est jamais irrigué. On le trouve en Papouasie-Nouvelle-Guinée et, plus généralement, dans les îles du Pacifique, souvent en association avec le système d’exploitation agricole associé à la pêche côtière artisanale le long des côtes. Bien que d’importance mineure au niveau régional, c’est le système d’exploitation agricole qui domine dans de nombreux pays du Pacifique. Il est basé sur l’utilisation des racines et tubercules comme cultures vivrières (igname, tarot, patate douce), le maraîchage et les fruits (particulièrement la banane), le cocotier et l’élevage, complémentés par la chasse et la cueillette en forêt. La pauvreté est relativement peu répandue dans ce système.

Système d’exploitation agricole mixte intensif des terres de moyenne altitude

Ce système d’exploitation agricole se trouve sur les terres et les collines de moyenne altitude et sur les pentes des zones agroécologiques humides et subhumides. Sa superficie totale est de 314 millions d’ha et sa population agricole de 310 millions de personnes; c’est le deuxième système le plus peuplé de la région, après celui du riz de basse terre. Sa surface cultivée est de 75 millions d’ha dont un peu moins d’un quart est irrigué. C’est le plus courant et le plus hétérogène des systèmes d’exploitation agricole de la région (on y trouve même des vestiges de cultures itinérantes); il est présent, avec des surfaces importantes, dans tous les pays de l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Ce système est caractérisé par une gamme importante de cultures, la plupart permanentes; les préférences en matière de cultures varient selon la zone géographique, les conditions agroclimatiques, la pente des terrains, la présence de terrasses et le régime hydrique. Une partie importante de ce système - principalement cultivée en riz - est irriguée à partir des rivières et fleuves locaux. La production animale est une composante importante de la plupart des revenus des exploitations (52 millions de têtes de gros bétail et 49 millions de petits ruminants dans le système); elle contribue à la traction animale, à l’alimentation (viande), au revenu monétaire et à l’épargne. Le travail hors exploitation est une source importante de revenu pour de nombreux ménages pauvres. La fréquence de la pauvreté est importante, son intensité est moyenne à forte.

Système d’exploitation agricole mixte extensif des hautes terres

Ce système d’exploitation agricole se trouve sur les collines et les montagnes en haute altitude et sur les fortes pentes, aussi bien dans les zones agroécologiques humides que subhumides. Il est souvent situé au-dessus du système d’exploitation agricole mixte intensif des terres de moyenne altitude; toutefois, ses ressources et sa densité démographique sont plus faibles. La superficie totale du système est de 89 millions d’ha, sa population agricole n’est que de 87 millions d’habitants. La surface cultivée est de 8 millions d’ha, dont environ un cinquième est irrigué. Il inclut d’importantes zones forestières, certaines d’entre elles, peu peuplées, sont assez semblables au système d’exploitation agricole dispersé (forêt) décrit ci-dessous; il fournit des aires de parcours à quelque 16 millions de gros ruminants. Les principales zones sont situées au Laos, au nord et au centre du Vietnam, au nord de la Thaïlande, au nord et à l’est du Myanmar, au sud-ouest de la Chine, aux Philippines et dans certaines parties de l’Indonésie. Ce système peut être subdivisé en sous-systèmes: cultures permanentes et cultures itinérantes. Les deux soussystèmes produisent des cultures (dont des cultures pérennes tels les arbres fruitiers), de l’élevage et des produits forestiers. Ce système nourrit un certain nombre de groupes tribaux (indigènes). La pauvreté y est moyenne à forte.

Système d’exploitation agricole tempéré mixte

Ce système d’exploitation agricole est situé dans les zones agroécologiques humide et semi humide du centre-nord de la Chine et, d’une façon très limitée, en Mongolie. Sa superficie totale est de 99 millions d’ha, sa population agricole de 162 millions d’habitants. Sa surface cultivée est de 31 millions d’ha, dont environ un tiers est irrigué. La limite de transition entre ce système et le système d’exploitation agricole du riz de basse terre du centre-est de la Chine n’est pas facile à définir; le système se mélange aussi au système d’exploitation agricole extensif céréale-élevage du sud de la Sibérie et d’une partie de l’Asie centrale (voir chapitre 4, Europe de l’Est et Asie centrale). Les principales cultures sont le blé et le maïs; selon la température et la disponibilité en eau, on y trouve aussi de plus petites surfaces de riz, de coton, de soja, de patate douce, de colza, ainsi que des agrumes et quelques fruits tempérés. L’élevage est important (bovins, porcins et surtout volaille). La fréquence de la pauvreté est moyenne.

Système d’exploitation agricole pastoral

Ce système d’exploitation agricole se situe dans les zones agroécologiques semiarides et aride tempérée (avec moins de 120 jours de période végétative par an) aussi bien en plaine que sur les collines. Il est très courant dans l’ouest de la Chine et couvre la plus grande partie du centre et du nord de la Mongolie. Sa superficie totale est de 321 millions d’ha, sa population agricole est un peu supérieure à 42 millions de personnes, sa surface cultivée dépasse à peine 12 millions d’ha dont quelque 20 pour cent sont irrigués en zones dispersées. Ce système d’exploitation agricole est dominé par le pastoralisme transhumant dont les troupeaux mélangés - chameaux, bovins, chèvres et moutons - paissent dans les grandes étendues de pâturages naturels. Les principales cultures irriguées sont le coton, l’orge, le blé, les légumineuses, les pois, les fèves, la pomme de terre et le raisin; l’élevage des vers à soie y est parfois pratiqué. Une grande pauvreté, souvent déclenchée par la sécheresse ou les hivers rudes, qui entraînent des pertes importantes de bétail, est courante aussi bien dans les zones pastorales que dans les zones irriguées.

Système d’exploitation agricole dispersé (forestier)

Bien que très étendu, l’importance économique des systèmes d’exploitation agricole dispersés (aussi bien forestier qu’aride) est faible. Le système d’exploitation agricole dispersé (forestier) se situe à des altitudes moyennes à élevées, au nord et à l’ouest des principales zones du système d’exploitation agricole mixte extensif des hautes terres de l’ouest de la Chine et du nord du Myanmar, ainsi que dans le nord de la Mongolie, où il inclut certaines parties du système dispersé (forestier) extensif sibérien, et dans les principales îles de l’Indonésie, à l’exclusion de Java, et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Le système couvre une superficie totale de 172 millions d’ha; sa population est de 23 millions de personnes dont 15 millions sont classées comme agricoles. Sur le continent asiatique, des petits groupements humains dispersés dépendent de la culture de la pomme de terre et du sarrasin ainsi que de l’élevage (troupeaux de bovins et de yacks). Dans les forêts denses de Malaisie, d’Indonésie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des petits groupes dispersés (surtout tribaux) dépendent de la culture du riz pluvial, des racines et des tubercules et de l’élevage des petits et gros ruminants, complémentés par la cueillette de plantes sauvages et la chasse au gibier. La superficie du système est d’environ 10 millions d’ha de cultures dispersées; le système abrite 14 millions de bovins et 20 millions de chèvres et moutons. La fréquence de la pauvreté est moyenne.

Le système d’exploitation agricole dispersé (aride)

La superficie totale du système d’exploitation agricole dispersé (aride), situé dans l’ouest de la Chine et dans le sud de la Mongolie, est estimée à 322 millions d’ha. Il abrite neuf millions de bovins et 59 millions de petits ruminants. A peine plus d’un pour cent de la surface totale du système est cultivé (moins de 4 millions d’ha), dont environ les deux tiers sous irrigation. On y rencontre deux types d’irrigation: l’irrigation sur de grandes étendues, concentrée à l’ouest et les petits périmètres irrigués dispersés des pasteurs utilisés pour complémenter leurs moyens de subsistance. La population totale est de 24 millions de personnes, dont 17 millions sont classées éleveurs ou agriculteurs. Les étendues arides représentent la plus grande partie de ce système, elles sont utilisées comme parcours occasionnels pour le bétail. La pauvreté est fréquente et sévère, spécialement après les sécheresses.

Système d’exploitation agricole associé à la pêche côtière artisanale

Localisé sur les bandes côtières étroites de nombreux pays de la région et de nombreuses îles, la superficie de ce système est estimée à 38 millions d’ha; il abrite quelque 28 millions de personnes qui supplémentent la pêche artisanale avec des productions vivrières - riz de Java à la Chine, racines et tubercules dans les pays du Pacifique - et cultures de rente telles que le cocotier et l’élevage. La surface cultivée est estimée à trois millions d’ha. La localisation du système n’est pas cartographiée. La pauvreté y est moyenne.

Système d’exploitation agricole urbain

La production intensive de denrées périssables de valeur, telles que le lait et les légumes frais, s’est développée dans la plupart des villages et des villes de la région; elle emploie aujourd’hui environ sept millions de personnes. Ce système d’exploitation agricole - qui n’est pas non plus cartographié - est généralement caractérisé par l’utilisation d’intrants externes et par une organisation commerciale ayant des liens fonctionnels avec les zones rurales avoisinantes en ce qui concerne l’élevage et l’alimentation du bétail. La pauvreté y est généralement faible, en raison des possibilités d’autres emplois.

GRANDES TENDANCES EN ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE

Cette section décrit les principales tendances de la région en matière de: population, faim et pauvreté; ressources naturelles et climat; science et technologie; libéralisation du commerce et développement des marchés; politiques, institutions et biens publics; et, information et capital humain. A la fin de la section, quatre systèmes d’exploitation agricole régionaux sélectionnés parmi ceux décrits ci-dessus sont analysés plus en détail.

Population, faim et pauvreté

La région est habitée depuis plusieurs milliers d’années; sa rapide croissance démographique n’a démarré qu’au siècle dernier, elle a entraîné, dans certaines zones, de fortes densités de population. En réponse à la surpopulation, de nombreux gouvernements ont introduit des programmes de contrôle des naissances qui contribuent à faire baisser les taux de croissance de la population. Cette tendance à la baisse du taux de décroissance continuera, avec des variations importantes entre pays. Il est prévu que la population de la région augmente en moyenne de 0,9 pour cent par an, pour atteindre 2,13 milliards d’habitants en 2015[173], et de 0,5 pour cent par an au delà de cette date pour atteindre 2,31 milliards d’habitants vers 2030. Le taux d’urbanisation devrait passer du chiffre actuel de 37 pour cent à 53 pour cent en 2030[174]. Cependant, dans de nombreux pays en développement de la région, une part importante de la population totale et la majorité des ruraux continueront à vivre du secteur agricole. Néanmoins, la population rurale va vieillir progressivement avec la migration des jeunes vers les villes à la recherche d’emplois. Ce phénomène a des conséquences négatives aussi bien sur les conditions socioéconomiques que sur la qualité et la disponibilité de la main-d’œuvre en zone rurale.

La forte croissance économique qu’ont connue la plupart des pays de la région au cours des deux dernières décennies a entraîné des améliorations socioéconomiques importantes, surtout pour les populations urbaines. En fait, à l’exception de la Chine et de la République de Corée, les économies régionales demeurent fortement agraires. La part du PAIB dans le PIB a continuellement diminué, elle reste encore importante. Cette tendance devrait se poursuivre dans tous les pays; toutefois, la majorité de la population dépendra encore du secteur agricole en 2030. Les indicateurs socioéconomiques (revenu des ménages, pauvreté, santé, alphabétisation, mortalité infantile, mortalité, longévité, etc.) des populations rurales, s’améliorent progressivement, ils restent généralement très inférieurs à ceux des populations urbaines. Les revenus ruraux ont progressé lentement, mais peut-être pas en termes réels; dans presque tous les pays la disparité entre les revenus ruraux et urbains est de plus en plus forte.

Le PIB moyen par tête est d’environ 1 000 dollars EU (équivalent à 3500 dollars EU en pouvoir d’achat)[175], ce qui est bas comparé à d’autres régions en développement. On considère que 278 millions de personnes (15 pour cent de la population totale), les deux tiers en zones rurales, vivent dans une extrême pauvreté, avec un revenu journalier inférieur à 1 dollar EU. Un quart de ces personnes vivent en Chine, mais les populations pauvres sont importantes dans presque tous les pays de la région. De plus, le niveau d’éducation et de scolarisation des populations rurales est faible dans de nombreux pays et l’analphabétisme y est important. Ce phénomène a des conséquences négatives sur le niveau de connaissances et de qualifications des agriculteurs. La figure 1.3 du chapitre 1 montre la réduction importante de la pauvreté dans la région au cours de la période 1978-1987. Bien que certains de ces facteurs puissent s’améliorer, les disparités entre ruraux et urbains devraient continuer à augmenter dans de nombreux pays d’ici à 2030, à moins que les gouvernements ne prennent des initiatives politiques actives et n’élaborent des plans spécifiques pour redresser ce déséquilibre.

La consommation moyenne alimentaire est estimée actuellement à environ 2 780 kcal par personne et par jour; soit 6 pour cent plus élevée que la moyenne de l’ensemble des pays en développement. Cependant, les céréales (riz et blé) représentent une forte proportion de l’apport calorique total. Le régime alimentaire de la région s’est beaucoup amélioré au cours des deux dernières décennies (30 pour cent d’augmentation de la prise totale de calories), entraînant ainsi de fortes réductions de la sous-alimentation dans la plupart des pays. La consommation alimentaire devrait passer respectivement à 3 020 kcal et 3 170 kcal vers 2015 et 2030. La proportion de la population sous-alimentée a diminué en Chine de 30 pour cent en 1979-1981 à 13 pour cent en 1995-1997, et en Indonésie de 26 pour cent à 6 pour cent durant cette même période[176]. La sous-alimentation ne s’est accrue que dans deux pays: la Mongolie (de 27 pour cent en 1979-1981 à 48 pour cent en 1995-1997) et la RDP de Corée (19 pour cent à 48 pour cent pendant la même période). Cependant, dans un certain nombre d'autres pays, le pourcentage de personnes sous-alimentées restent plus élevés que la moyenne du monde en développement de 18 pour cent; c’est le cas du Cambodge (33 pour cent), de la RDP du Laos (33 pour cent), de la Thaïlande (24 pour cent), et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (24 pour cent). Dans l’ensemble, le nombre de personnes sous-alimentées de la région a diminué de moitié entre 1970 et 1995- 1997 (de 504 millions à 240 millions, voir figure 1.2 du chapitre 1).

Ressources naturelles et climat

La superficie cultivée est estimée à 231 millions d’ha dont 134 millions se trouvent en Chine. Ce chiffre représente moins de 15 pour cent du total de la superficie régionale. Les augmentations de surfaces cultivées devraient être faibles d’ici à 2030 en raison des grandes étendues de désert, de montagnes et autre zones ne convenant pas à l’agriculture, et de la perte en terres arables due à l’urbanisation. La surface nette de terres cultivées de la Chine a diminué au cours des deux dernières décennies, cette diminution devrait se poursuivre d’ici à 2030, l’urbanisation de terres agricoles allant plus vite que la mise en culture de nouvelles terres. Malheureusement, l’urbanisation s’empare de certaines des terres les plus productives, tandis que les nouvelles terres cultivées sont souvent plus fragiles, moins fertiles, en pente, plus sujettes à la sécheresse et avec des sols moins profonds.

Cependant, un accroissement net de la terre cultivée est prévu d’ici à 2030 dans certains autres pays de la région.

L’agriculture actuelle est essentiellement le fait de petits agriculteurs qui produisent pour leur subsistance. Depuis de nombreuses décennies, la taille moyenne des exploitations n’a cessé de diminuer dans la plupart des pays. La population rurale n’a diminué que dans quelques pays, permettant ainsi une augmentation de la taille moyenne des exploitations, comme cela s’est produit dans les pays industrialisés il y a plusieurs dizaines d’années. La plupart des exploitations de la région resteront petites et familiales d’ici à 2030; toutefois, la proportion des exploitations semi commerciales et commerciales devrait augmenter. Les ressources en eau renouvelables de la région représentent 32 pour cent des ressources totales du monde en développement. L’efficacité actuelle de l’irrigation, qui n’est que de 38 pour cent, devrait augmenter lentement pour atteindre 42 pour cent en 2030, alors qu’elle devrait atteindre à cette même date, 50 pour cent pour l’ensemble du monde en développement. Les surfaces cultivées irriguées devraient augmenter du niveau actuel de 71 millions d’ha (30 pour cent de la surface cultivée) à 85 millions d’ha (35 pour cent) en 2030. La Chine, à elle seule, a irrigué 51 millions d’ha en 1995-1997; elle devrait irriguer neuf millions d’ha de plus d’ici à 2030.

La couverture forestière[177] est estimée à 380 millions d’ha (23 pour cent de la superficie), dont 170 millions d’ha (10 pour cent de la superficie) couverts de forêts denses. Cette surface a diminué de 0,8 pour cent par an (trois millions d’ha) entre 1990 et 1995, en raison de pratiques non durables d’abattage. Elle devrait continuer à diminuer en raison de la faible reforestation des forêts naturelles et de l’effort limité de plantations de nouvelles forêts.

Tableau 6.2 Tendances de l’évolution des superficies cultivées, des rendements et des productions des cultures en Asie de l’Est et Pacifique 1970-2000

Culture

Superficie récoltée 2000 (m ha)

Rendements 2000 (tonne/ha)

Production 2000 (m tonnes)

Variation annuelle moyenne 1970-2000 (%)

Surface

Rendement

Production

Riz

74

4,6

344

0,4

1,8

2,2

Blé

27

3,7

100

0,1

4,0

4,1

Maïs

31

4,1

127

1,0

2,7

3,8

Autres céréales

7

2,1

15

-3,5

1,4

-2,2

Oléagineux

47

0,9

41

2,2

3,7

5,8

Racines et tubercules

15

16,3

239

0,1

1,2

1,3

Légumes

18

17,2

313

4,4

1,5

6,0

Fruits

13

8,4

105

4,7

1,2

5,9

Source: FAOSTAT.

En raison de l’étendue des côtes basses du continent et des innombrables îles, la région de l’Asie de l’Est et du Pacifique est particulièrement vulnérable aux inondations et aux tempêtes maritimes. La fréquence et la sévérité des orages devraient s’intensifier en raison du réchauffement général. De plus, la montée du niveau des mers pourrait menacer certaines îles au cours du siècle à venir.

Science et technologie

L’ensemble de la production végétale de la région s’est accru de 3 pour cent par an au cours des années 80, principalement grâce à l’adoption de technologies améliorées générées par le GCRAI et par les systèmes nationaux de recherche agricole; ce taux de croissance a diminué depuis. Les rendements des cultures augmentèrent de 3,6 pour cent par an pendant la période 1967-1997; cette croissance devrait être divisée par trois pour la période 2000-2030. L’augmentation des surfaces cultivées devant être très faible, la croissance future de la production végétale ne pourra provenir que d’une intensification des cultures et d’une augmentation des rendements. Cependant, il existe de grandes variations entre les projections de croissance des diverses cultures. La production de riz paddy, principale culture de la région, s’est accrue d’environ 2,2 pour cent par an entre 1970 et 2000 (voir tableau 6.2) pour atteindre 345 millions de tonnes (200 millions de tonnes pour la Chine seule). Ce taux de croissance était plus faible que celui de l’Asie du Sud. Cette production ne devrait croître que lentement d’ici à 2030.

Avec une augmentation de la production d’environ 4 pour cent par an au cours des dernières 30 années (presque entièrement due aux augmentations de rendements), la croissance de la production du blé a été la plus rapide de celle de toutes les céréales. Cette production devrait continuer à croître durant la période 2000-2015. La région (essentiellement la Chine) produit aujourd’hui 100 millions de tonnes de blé par an, comparé à seulement 30 millions de tonnes en 1970. Les productions de maïs et d’orge devrait aussi augmenter considérablement, celles de mil, sorgho, manioc et légumineuses devraient croître beaucoup plus lentement. La production des oléagineux tels que le colza, le soja, le sésame, le tournesol et l’huile de palme, des fruits et des cultures maraîchères (un des groupes de culture qui a eu la plus forte croissance de la région, presque 6 pour cent par an depuis 1970) devrait connaître une forte augmentation d’ici à 2030. La production de coton devrait augmenter lentement, tandis que celle des autres plantes à fibre devrait stagner. Les productions de thé et de café devraient connaître une forte augmentation. La production de caoutchouc naturel a augmenté de 2,7 pour cent par an dans le passé. En fait, elle a doublé entre 1961 (5,6 millions de tonnes par an) et 1999; elle devrait à nouveau doubler d’ici à 2030. La croissance de la production des cultures maraîchères et fruitières a été très forte au cours des trente dernières années; cette croissance devrait se poursuivre.

L’utilisation des engrais a rapidement augmenté au cours de la période 1961-1997 (taux annuel de croissance de 8,9 pour cent). En conséquence, les doses d’engrais sont élevées, 147 kg par ha, comparée 90 kg par ha en moyenne pour l’ensemble du monde en développement. Ces doses élevées d’engrais sont essentiellement dues à l’utilisation massive qui en est faite en Chine; la moyenne du reste de la région n’est que de 95 kg par ha. La Chine consomme à elle seule 73 pour cent des engrais de la région; ses doses par hectare sont deux fois plus élevées que la moyenne des autres pays de la région. Ce taux de croissance devrait se ralentir entre 2000 à 2030, les doses d’engrais devraient alors atteindre 180 kg par ha. Pour les pays autres que la Chine, le taux de croissance annuel devrait être faible et la consommation moyenne devrait atteindre 106 kg par ha en 2030.

Les consommations totales et par tête d’habitant de viande et de lait ont augmenté rapidement au cours des vingt dernières années. Entre 1983 et 1993, la consommation annuelle de viande par tête est passée de 16 à 30 kg en Chine et de 11 à 15 kg dans les pays de l’Asie du Sud-Est; au cours de la même période la consommation de lait par tête augmentait de 3 à 7 kg en Chine et de 10 à 11 kg dans les pays de l’Asie du Sud-Est.

L’essentiel de la forte croissance de la production animale est dû au développement rapide du secteur animal en Chine. Le nombre de porcs et de volaille s’est accru très rapidement au cours des trois dernières décennies pour atteindre respectivement plus de 500 et 6 000 millions de têtes (voir tableau 6.3). Aujourd’hui, plus de 50 pour cent des porcs et 36 pour cent des poulets du monde entier se trouvent dans la région. Le taux de croissance en Chine devrait se ralentir entre 2000 et 2030. Malgré cela, la demande en aliment du bétail devrait connaître une forte croissance en Chine. Ces demandes supplémentaires devraient être satisfaites par la conversion d’importantes superficies de riz et de blé en maïs et par l’accélération des importations de maïs. Les augmentations du nombre d’animaux et de la production de viande dans les autres pays de la région devraient provenir essentiellement des porcs et des volailles, le potentiel de croissance de l’offre en viande de ruminants étant faible (voir ci-dessous). L’accroissement de la production des volailles et des procs entraînera une concurrence accrue pour les céréales entre les humains et les animaux.

Les ruminants représentent une source importante d’énergie pour la traction, de viande, d’épargne et de revenu dans les systèmes d’exploitation agricole de toute la région. Les populations totales de bovins et de buffles (y compris les animaux spécialisés pour la production laitière) d’une part, et de moutons et de chèvres d’autre part sont estimées respectivement à 190,3 millions, et 338 millions. Principalement en raison du développement de la mécanisation, la croissance du nombre de buffles a été faible durant ces dernières décennies; celle des bovins et des petits ruminants a été particulièrement forte (taux annuels de croissance de respectivement 1,9 et 2,8 pour cent au cours des trois dernières décennies). Le taux de croissance de ces deux types d’animaux devrait être moyen au cours de la période 2000-2030. En effet, le potentiel limité d’augmentation de l’offre d’aliment pour les ruminants devrait constituer une sérieuse contrainte dans la plupart des pays. Les possibilités d’améliorer et d’étendre les prairies naturelles permanentes, les productions de fourrages et les prairies temporaires sont limitées. L’offre d’aliments pour les ruminants dépendra principalement des fourrages cultivés et des prairies permanentes plutôt que des céréales et des concentrés.

Libéralisation du commerce et développement des marchés

La région abrite aujourd’hui les principaux exportateurs mondiaux d’un certain nombre de produits dont l’huile de palme (Malaisie, Indonésie, Chine, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Iles Salomon), le caoutchouc (Thaïlande, Malaisie et Indonésie) et le riz (Thaïlande, Vietnam et Philippines). Certains pays de la région ont une balance commerciale en produits agricoles largement positive, c’est le cas de la Thaïlande, de la Malaisie et du Vietnam; pour d’autres pays, par contre, cette balance commerciale est très négative (Chine, République de Corée, RPD de Corée et Philippines). La libéralisation des marchés devrait encourager la diversification agricole et entraîner la production et la commercialisation de produits de plus forte valeur dans tous les systèmes d’exploitation agricole. La croissance des marchés urbains et l’augmentation des revenus par tête conduiront à l’accroissement du commerce intérieur dans la plupart des pays; l’agriculture urbaine et périurbaine devrait se développer et s’intensifier pour satisfaire la demande croissante en fruits et légumes, viande et produits laitiers.

Tableau 6.3 Tendances de l’évolution des populations animales et de leur production en Asie de l’Est et Pacifique 1970-2000

Espèces

Millions de têtes, 2000

Variation annuelle moyenne 1970-2000 (%)

Bovins

38

1,9

Buffles

152

0,3

Petits ruminants

338

2,8

Porcins

501

3,0

Volaille

6 073

5,6

Produit

Production 2000 (millions de tonnes)

Variation annuelle moyenne 1970-2000 (%)

Total viande

74

6,9

Total lait

16

6,1

Total laine

0,3

2,8

Total œufs

26

7,7

Source: FAOSTAT.

Politiques, institutions et biens publics

De nombreux pays de la région ont encore à leur tête des régimes issus du communisme (Chine, Cambodge, Laos, Corée du Nord et Vietnam) ou dirigés par des militaires (Myanmar). Dans ces pays, le régime politique a marqué les politiques gouvernementales, les lois et les réglementations, affectant ainsi l’environnement dans lequel le commerce et l’agriculture doivent opérer. Les restrictions sur le commerce et les prix, les positions de rente et la persistance d’entreprises gouvernementales inefficaces ont eu toutes un impact négatif sur la distribution des biens, les services agricoles et les entreprises privées. Dans d’autres pays, la bureaucratie gouvernementale étouffante et inefficace, et la corruption courante ont eu aussi des effets pervers sur la croissance, la productivité et la profitabilité du secteur agricole. En dépit de ces imperfections collectives, des réformes politiques ont été accomplies ces dernières années afin de permettre la libéralisation des marchés, l’amélioration de l’efficacité des gouvernements et de leur gestion et la diminution de la corruption dans les services publics. Cependant, la mise en œuvre de ces réformes politiques est un énorme défi.

La plupart des pays ont introduit, le plus souvent dans le cadre de projets d’assistance financés par des donateurs, des changements afin de renforcer leur système de recherche et de vulgarisation agricole. Les connaissances techniques, les qualifications et la capacité de ces services ont été améliorées; les efforts dans ce sens doivent se poursuivre. Les gouvernements attachent aujourd’hui plus d’importance à la protection et à la gestion des ressources naturelles (terre, eau, flore et faune) et à l’environnement; il est cependant nécessaire de mettre à niveau les institutions gouvernementales responsables des politiques concernant les ressources naturelles, la planification et la gestion. Des liens plus étroits devraient être établis entre les agences gouvernementales chargées de la production agricole et celles chargées de la gestion des ressources naturelles.

Information et capital humain

Les populations urbaines éduquées sont pratiquement les seules à avoir bénéficié des dernières technologies de l’information. Traditionnellement, la diffusion de l’information agricole auprès des agriculteurs s’est faite par les services publics de vulgarisation. Cette diffusion fut réalisée par les habituels mécanismes formels et informels de formation des agriculteurs, les émissions de radio et de télévision, la distribution de fascicules, les visites de terrain, etc. Dernièrement, quelques pays ont introduit dans les agences traitant des problèmes ruraux des systèmes de gestion de l’information par informatique et des systèmes d’information géographique. Ils ont aussi commencé à développer des programmes d’information de base sur des thèmes de recherche et de vulgarisation, et certains ont même introduit des programmes de prise de décision au niveau de l’exploitation agricole. L’information de base délivrée par Internet peut révolutionner la fourniture de services à l’agriculture. Cependant, ces développements n’en sont qu’à leur début et n’ont pas encore atteint l’ensemble du public agricole.

Sélection de systèmes d’exploitation agricole pour analyse

A partir des critères suivants: population agricole, incidence de la pauvreté et potentiel attendu de croissance agricole et de réduction de la pauvreté au cours des prochaines 30 années, quatre des systèmes d’exploitation agricole présentés dans la section précédente ont été choisis pour faire l’objet d’une analyse plus détaillée:

Ces quatre systèmes d’exploitation agricole abritent la plupart des pauvres de la région et produisent plus des trois quarts du PAIB.


[168] FAO, 2000a.
[169] Voir Banque mondiale (2000a), la RPD de Corée, la République de Corée, le Myanmar et la Papouasie-Nouvelle-Guinée sont exclus de cette étude par manque de données concernant la pauvreté.
[170] Banque mondiale, 2000f.
[171] Voir le chapitre 1 pour l’explication de l’approche suivie pour la description des systèmes d’exploitation agricole.
[172] Voir l’annexe 5 pour la définition des zones agroécologiques en fonction de la longueur des périodes végétatives.
[173] Sauf indication contraire, ces données proviennent de la FAO (2000a).
[174] Pour l’ensemble de l’Asie. Les données concernant l’Asie de l’Est seule ne sont pas disponibles.
[175] Banque mondiale, 2000f.
[176] FAO 1999a.
[177] Banque mondiale, 1998.

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