Les pêches continentales diffèrent de la
plupart des autres types de pêche faisant l'objet du Code de par leur
degré élevé d'interdépendance avec les autres
utilisateurs des ressources aquatiques. Dans la plupart des régions du
monde, les principales menaces qui pèsent sur les pêches ne
découlent pas de la pêche elle-même mais d'autres
activités. C'est la raison pour laquelle la plupart des aspects du Code
ayant pour objectif la conservation et la durabilité des ressources
dépendent de tout un éventail d'intérêts aux
importantes conséquences sociales et financières pour la
société. L'application des dispositions du Code dans ces cas
précis est davantage une question de négociation et de
consultation. La pêche doit être gérée avec les
contraintes imposées par ces agents extérieurs et, bien qu'il soit
toujours possible de procéder à un aménagement classique
des pêches en tant que telles, beaucoup d'attention est portée aux
techniques destinées à atténuer les incidences externes et
à assurer la remise en état ultérieure. Les pêches
continentales sont de plus en plus confrontées aux problèmes que
rencontre l'aquaculture dans la mesure où, dans de nombreuses
pêcheries, on tente délibérément d'influer sur la
composition et la productivité des populations halieutiques pour
satisfaire des besoins d'ordre social. Cela introduit des notions de
durabilité qui relèvent davantage de l'agriculture que de la
pêche par capture de type classique. Certains articles du Code doivent
alors être interprétés de façon
libérale.