1. Introduction: contexte et thème de l'atelier
4. Les recommandations de l'atelier
4.1. Réseaux
4.2. Contenus
4.3. Formation
4.4. Coopération Nord-Sud et Sud-Sud
4.5 Création/Renforcement des structures nationales
4.6. Partenariats
4.7. Mobilisation de ressources financières
4.8. Autres: recommandations adressées à la FAO
5. Les propositions de collaboration et les projets à développer
Les organisateurs de l'atelier remercient tous ceux qui ont mis de leur temps, leur énergie et leurs ressources en vue de contribuer au succès de l'atelier :
Nous remercions particulièrement Monsieur Jacques P. Eckebil, Sous-Directeur général de la FAO pour le Département du développement durable, et Madame Carleen Gardner, Sous-Directrice Générale de la FAO pour le Département de l'Information, qui ont accepté de présider les cérémonies officielles respectivement d'ouverture et de clôture de l'atelier. Leurs allocutions ont été particulièrement appréciées.
Une mention spéciale revient à Monsieur George McGovern, Ambassadeur des Etats-Unis auprès des agences des Nations Unies à Rome, qui a eu l'amabilité d'offrir une réception dans sa résidence. Son discours à l'attention des participants à l'atelier, sur la sécurité alimentaire, le rôle de la communication et la radio, était fort pertinent et stimulant.
NTIC |
Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication |
ACMAD |
Centre africain des applications de la météorologie pour le développement |
AIF |
Agence Intergouvernementale de la Francophonie |
AMARC |
Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires |
ARDA |
Associationafricaine des feuilletons radiophoniques |
CGIAR |
Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale |
CIERRO |
Centre Interafricain d'Etudes en Radio Rurale de Ouagadougou |
CRDI |
Centre de Recherche pour le Développement International |
CTA |
Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale |
DCFN |
Réseau de radios rurales des pays en développement |
FAMW |
Fédération des femmes journalistes africaines |
FAO |
Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture |
FIDA |
Fonds International pour le Développement Agricole |
IMS |
Institut pour les Médias et la Société (Nigeria) |
IPAO |
Institut Panos pour Afrique de l'Ouest |
IPS |
Inter Press Service |
ISNAR |
Service international pour la recherche nationale agricole |
JADE |
Réseau des Journalistes en Afrique pour le Développement |
NCRF |
Forum national pour les radios communautaires |
SACRIN |
Réseau sud-africain d'information pour les radios communautaires |
SADC-CCD |
Centre de communication pour le développement communautaire en Afrique australe |
URTEL |
Union des Radios et Télévisons libres du Mali |
URTNA |
Union des Radios et Télévisons Nationales d'Afrique |
USDA |
Secrétariat américain à l'Agriculture |
WAICENT |
Centre mondial d'information agricole (World Agricultural Information Centre) |
L'atelier international sur la radio rurale1, intitulé «les nouvelles technologies de l'information et de la communication au service de la radio rurale: nouveaux contenus, nouveaux partenariats», s'est tenu à Rome du 19 au 22 février 2001.
L'atelier, préparé par l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), a réuni plus d'une cinquantaine d'experts américains, africains ou européens. Ce lieu de rencontre et d'échange d'expériences a permis de renforcer la collaboration Nord-Sud et Sud-Sud.
Le contexte
Plus de deux milliards d'hommes et de femmes vivent dans les zones rurales de pays en développement. Pour ces populations, la radio demeure le moyen de communication le plus populaire, le plus économique et le plus accessible. Les missions de la radio y sont multiples : communiquer en langue locale sur des sujets vitaux comme l'agriculture ou la santé, éduquer, donner la parole aux acteurs du développement rural, construire une conscience sociale, mobiliser, accélérer le changement.
L'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, partenaire actif des radios rurales, locales, communautaires ou associatives depuis plus de trente ans, a choisi de dédier un cadre de rencontre à cet outil de communication exceptionnel que constitue la radio, tout en lui ouvrant de nouvelles perspectives en termes d'espace et de temps.
L'initiative de l'atelier revient à Monsieur Gus Schumacher, ancien sous-secrétaire d'Etat américain à l'Agriculture, et à Monsieur Jacques Diouf, Directeur Général de la FAO. Les deux hommes conçurent une rencontre entre "deux mondes" apparemment bien différents - spécialistes américains de la radio agricole d'une part et professionnels africains de la radio rurale d'autre part - mais partageant une passion et une expertise communes, la radio. En échangeant leurs idées et expériences, ces acteurs pourraient _uvrer en faveur de la production agricole et du développement rural dans les pays pauvres.
En termes de perspectives et d'approches nouvelles, la communication pour le développement ne peut ignorer les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Si la radio a remporté bien des succès en Afrique, nous ne pouvons passer sous silence une toute autre réalité : l'ampleur du "fossé numérique". L'écart entre les pays riches et les pays pauvres est gigantesque dans le domaine de l'information et des nouvelles technologies. 95 % des utilisateurs d'Internet vivent en Amérique du Nord, en Europe ou en Asie, contre seulement 0,75 % en Afrique.
Mais la technologie n'est pas la seule question, une autre menace plane. Est-il concevable qu'une partie de plus en plus faible de l'humanité ait accès au savoir, au champ des connaissances - favorisant production agricole, santé, développement économique, libertés politiques, et donc amélioration des conditions de vie - tandis qu'une majorité serait exclue de cette nouvelle révolution du savoir ? La question ne se limite pas à la seule technologie, mais concerne bien l'appropriation du savoir et l'accès au contenu même de l'information, à la matière, puisque, en termes de communication, contenu, savoir et information sont inséparables.
Or, la radio peut être un formidable intermédiaire, proche des communautés rurales, capable de diffuser ce savoir, tout en sachant tirer profit des nouvelles technologies.
Doit-on considérer les nouvelles technologies de l'information et de la communication comme une menace ou comme une opportunité ? Peuvent-elles servir la radio rurale ? Si oui, comment ? Que penser du fossé numérique et quelle solution sommes-nous en droit d'espérer ?
Tous ces thèmes ont été débattus lors de l'atelier international intitulé "Les nouvelles technologies de l'information et de la communication au service de la radio rurale : nouveaux contenus, nouveaux partenariats".
Le principal objectif de l'atelier était de créer un Forum réunissant les experts de la radio rurale de pays en développement d'une part et les spécialistes de la radio agricole américains d'autre part.
Les radiodiffuseurs d'Afrique et des Etats-Unis se sont rencontrés pour échanger leurs expériences tant en termes d'approches que de leçons tirées dans la diffusion du savoir et de l'information, et favoriser ainsi le développement rural et agricole.
L'atelier a également été l'occasion de développer la collaboration Nord-Sud ainsi que des partenariats.
Plus de cinquante personnes, originaires des Etats-Unis, d'Afrique ou bien d'Europe, participèrent à l'atelier. La plupart des participants représentent des réseaux, des unions ou de fédérations de radios rurales. D'autres sont issus d'institutions qui appuient le développement de la radio rurale en Afrique. Enfin, des divisions techniques de la FAO ont participé activement à l'atelier.
Les pays suivants étaient représentés à l'atelier :
Canada, Etats-Unis, France, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Afrique du Sud, Bénin, Burkina Faso, Ethiopie, Ghana, Kenya, Madagascar, Mali, Niger, Nigeria, Ouganda, Sénégal, Zimbabwe
Ainsi que les institutions, organisations et réseaux de radios ci-après :
l'USAID, l'USA, l'AMARC, l'ACMAD, l'UNESCO, la FONDATION FORD, la FAMW/SADC, l'IMS Nigeria, le PANOS (IPAO), le CTA, l'AIF, le CIERRO/URTNA, DCRN, l'ISNAR, la BBC, le SADC-CCD, le Ministère français des Affaires étrangères, le SYFIA/JADE; l'ARDA, l'URTEL/Mali, le Réseau des radios rurales de Madagascar, le Réseau des radios locales du Bénin, UNALFA/Burkina, SIDAMA Educational Radio/ Ethiopie, Learfield Communications, Southeast AgNet Radio Network et Ag Radio Network.
Lors de l'atelier, trois groupes de travail ont été constitués sur les thèmes suivants:
Les participants à ces groupes de travail ont formulé des recommandations concrètes dans les domaines ci-après:
Concernant la mise en réseau, l'atelier recommande :
Il a également été recommandé de créer un réseau réunissant radios rurales africaines et radios agricoles américaines. Ce réseau, suggéré par la délégation américaine en référence à une association qui existe déjà pour les Etats-Unis1, commencera par établir une liste électronique de ses membres, puis diffusera à chacun les informations sur les formations existantes, les programmes d'échanges, les bourses d'études...
Concernant le contenu de l'information, les recommandations ci-dessous ont été formulées par l'atelier.
Sur les questions de formation, l'atelier recommande de:
En matière de coopération Nord-Sud, l'atelier recommande dedévelopper les échanges et stages pour renforcer les compétences des personnels de radios africaines, en radiodiffusion en général et dans le domaine de la radio rurale en particulier. Le gouvernement américain pourrait financer des formations en matière de radios agricoles, la BBC accueillir des stagiaires anglophones, tandis que Radio France ouvrirait ses portes à l'Afrique francophone.
Concernant la coopération Sud-Sud, l'atelier recommande de développer les échanges d'expériences sur le continent africain pour permettre à l'Afrique anglophone de profiter de l'expérience plus riche des pays francophones en matière de formation à la radio rurale. Pour cela, le CIERRO (francophone) fera part de ses expériences au SADC (anglophone), en favorisant échanges d'informations, de personnels et de matériaux didactiques.
L'atelier recommande d'établir, à l'échelle nationale, des équipes ayant un rôle de coordination entre populations/communautés locales d'une part, et réseaux/organisations internationales d'autre part.
Ces équipes nationales constituées de techniciens ou de spécialistes de la communicationgarderont le contact avec le niveau local, en recueillant le besoin des populations pour ensuite décider des contenus (données) à diffuser en collaboration avec les radios locales.
Ces mêmes centres collecteront, produiront et feront un traitement de l'information2, de façon à intéresser les auditeurs ruraux à des informations scientifiques(vulgarisation, traduction en langues locales et radiodiffusion de l'information).
Enfin, ces équipes nationales s'assureront que les partenaires locaux et eux-mêmes sont suffisamment formés, et que les activités de réseau, d'archivage et de mobilisation des fonds sont bien effectuées.
L'atelier recommande denouer des partenariats techniques ou financiers, et de s'appuyer sur des organisations internationales qui existent déjà, plutôt que de créer de nouvelles structures.
Il a également été question du choix de ces organisationspartenaires :
L'atelier recommande une mobilisation de fonds, qui ne seraient pas gérés par les gouvernements, pour financer des projets en concertation avec des organisations comme le CIERRO, le Centre de communication du SADC, l'AMARC et l'Association des radiodiffuseurs agricoles américains (NAFB). Ces projets pourraient inclure la formation, les équipements, les bourses et échanges. Les propositions de projet devront être définies avec des objectifs précis.
L'atelier recommande à la FAO non seulement d'utiliser la radio pour communiquer sur les questions agricoles, mais également de réaffirmer le rôle joué par la radio rurale en matière de développement, en:
A l'échelle internationale, l'atelier suggère la création d'un Bureau International de la Radio Rurale ou «Help Desk» au sein de la FAO pour:
· centraliser les informations techniques destinées à être diffusées par la radio rurale;
· offrir aux radios rurales, locales ou communautaires un «kit» comprenant la plupart des moyens et outils utiles;
· dresser un inventaire des partenariats existants en matière de radios rurales, pour savoir quel pays est ou non doté de telles radios et le caséchéant connaître le statut des radios (public ou privé).
LeBureau International de la Radio Rurale serait créé grâce aux efforts conjoints de la FAO, des agences et bailleurs de fonds internationaux, des réseaux et stations de radio elles-mêmes.
Enfin, l'atelier recommande que soit créé un comité de suivi pour transformer les recommandations de l'atelier en actions, et que la FAO assure le «leadership» de ce Comité.
L'atelier a permis de développer des propositions de collaboration avec les institutions suivantes:
En termes de suivi de l'atelier, plusieurs projets de collaboration ont été identifiés et retenus.