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Chapitre 7

DECHETS, RECYCLAGE ET REUTILISATION

7.1 Introduction

Depuis la publication de Halte à la croissance ? en 1972, la société, tant les organes de décision que le grand public, est de plus en plus consciente de la nécessité d'utiliser toutes les ressources naturelles judicieusement et avec modération, en évitant ou en réduisant les déchets de toute sorte quel que soit le secteur de l'économie et en exploitant, chaque fois que cela est possible, les sources d'énergie et les matières premières renouvelables plutôt que les ressources non renouvelables. Le bois présente de nombreux avantages à cet égard : les forêts constituent une ressource renouvelable; les déchets d'usinage du bois peuvent servir de matières premières pour la fabrication d'autres produits; et de nombreux produits forestiers peuvent être recyclés ou réutilisés.

En outre, les déchets ou les produits de récupération qu'il est impossible de recycler ou de réutiliser peuvent presque toujours être brûlés comme source d'énergie 1. Il en résulte, compte tenu aussi du fait que certains produits ont une durée de vie utile extrêmement longue 2, que les produits forestiers peuvent être considérés comme l'archétype de la matière première renouvelable produisant un volume de déchets faible (ou nul).

Ce chapitre a pour objet de décrire brièvement, en termes quantitatifs, les tendances générales observées jusqu'à présent dans le domaine du recyclage et de la récupération et de l'utilisation de déchets de bois et de fibres secondaires (vieux papiers), ainsi que les perspectives que nous offre l'avenir.

Malheureusement, la qualité de l'information sur les volumes et les prix des déchets et des matériaux recyclés est, dans de nombreux cas, assez insuffisante, bien qu'elle soit en voie d'amélioration. Pour cette raison, les chiffres dans ce chapitre doivent être considérés comme des ordres de grandeur, plutôt que le résultat de mesures précises.

7.2 Déchets d'usinage du bois 3

Le plus gros volume (et la meilleure qualité) des déchets de bois provient des délignures et chutes que produit inévitablement le processus du sciage. Il existe toutefois de nombreuses autres sortes de déchets, dont la sciure, les noyaux de déroulage résultant de la fabrication de placages et de contre-plaqués, les copeaux et les déchets du resciage, des moulures, de la fabrication de mobilier, etc., qui ont chacune leurs caractéristiques techniques et économiques propres. La présence d'écorces est nuisible à de nombreux procédés de fabrication et certains déchets sont contaminés par des colles, de la peinture, etc., qui les rendent souvent inutilisables en tant que matières premières. Les normes qualitatives appliquées aux matières premières diffèrent toutefois sensiblement selon le procédé utilisé, ce qui est inacceptable pour un certain procédé de fabrication étant parfois acceptable, voire souhaitable, pour un autre.

Bien que l'on ait commencé, il y a près d'un siècle, par donner la préférence aux fibres vierges comme matières premières, les industries se sont rapidement rendu compte des avantages de l'utilisation des déchets de bois, à savoir le prix, la possibilité de réduire les coûts avec des opérations intégrées et le fait qu'il faut de toute façon se débarrasser des déchets.

TABLEAU 7.2.1

Offre intérieure de déchets de bois vers 1990
 Volume (106 m3)Pourcentage des déchets produitsPourcentage du total pour l'Europe
Europe :47,061,1100,0
Pays nordiques18,175,7  38,5
Union européenne (12 pays)20,971,1  44,4
Europe centrale  4,683,3   9,7
Europe orientale  2,830,1   6,0
Europe du Sud-Est  0,4  5,1   0,8
Pays baltes  0,213,1   0,5

Les progrès technologiques accomplis dans le triage, le nettoyage et le traitement des déchets en a considérablement élargi la gamme des utilisations possibles. En conséquence, la part des déchets de bois solides propres acheminés vers les industries de la pâte à papier ou des panneaux augmente constamment. Au début des années 90, 47 millions de m3 environ de déchets de bois étaient utilisés comme matière première pour la pâte à papier, les panneaux de particules et les panneaux de fibres, sensiblement plus, donc, que les 43 millions de m3 utilisés vers 1980. En 1990, le volume des déchets de bois produits et utilisés était de 12 % du volume des quantités enlevées (mais de 22 % du volume de menu bois), équivalant à près de 70 % des importations provenant d'autres régions. A tous égards, les déchets constituent une part importante de l'offre de bois en Europe.

La structure de l'offre de déchets de bois accuse des différences régionales considérables : en Europe, plus de 90 % des déchets sont produits et utilisés dans l'Union européenne élargie, tandis que dans les pays nordiques, l'Union européenne (12 pays) et en Europe centrale la proportion utilisée comme matière première pour la pâte à papier et les panneaux dépasse 70 %. Ce niveau d'utilisation y est possible grâce à la présence d'une industrie forestière avancée (à la fois source et consommatrice de déchets), de mécanismes de marché efficaces permettant d'associer vendeurs et acheteurs, et d'une bonne infrastructure de transport et de communication.

TABLEAU 7.2.2

Scénarios concernant l'offre de déchets de bois
 Offre intérieure en proportion des déchets produitsOffre intérieure (106 m3)
(pourcentage)19902020
19902020Variante basseVariante haute
Europe :627547,074,179,6
Pays nordiques778818,127,029,9
Union européenne (12 pays)728220,931,734,9
Europe centrale90964,65,96,1
Europe orientale32452,84,84,9
Europe du Sud-Est5360,43,94,0
Pays baltes13350,20,80,8


FIGURE 7.2.1FIGURE 7.2.2
Part des déchets produits fournis comme matières premièresEurope : offre intérieure de déchets
FIGURE 7.2.1FIGURE 7.2.2

La destination des déchets qui ne sont pas utilisés comme matières premières est inconnue; certains entrent dans la production d'énergie (voir chap. 9, où il est estimé que 24 millions de m3 de déchets de la transformation primaire servent actuellement à des fins énergétiques). Il existe aussi un certain nombre d'utilisations spécialisées pour les déchets de bois et l'écorce, notamment dans le domaine horticole. Le reste est éliminé par mise en décharge ou d'autres moyens.

Quelles sont les perspectives d'avenir concernant l'offre et l'utilisation des déchets de bois comme matière première ? Il est probable que le gaspillage ou la mise en décharge de ces déchets sera de moins en moins tolérée ou de plus en plus coûteuse dans tous les pays et que les industries consommatrices continueront à rechercher cette matière première et à créer des circuits de collecte de plus en plus efficaces. L'offre potentielle maximum est limitée par le niveau de production des sciages, des contre-plaqués et d'autres produits forestiers (projeté selon les méthodes exposées au chapitre 6). L'offre intérieure de déchets comme matière première a été estimée dans l'hypothèse que le pourcentage de déchets produits servant de matière première augmentera, lentement dans les pays où cette proportion est forte à l'heure actuelle, et plus rapidement ailleurs.

La fraction des déchets utilisés comme matière première devrait passer de 61 % en 1990 à 75 % environ en 2020. Le niveau de l'offre intérieure augmenterait alors aussi, passant de 47 millions de m3 en 1990 à 77 millions (variante basse) ou à 81 millions (variante haute) en 2020, soit une augmentation annuelle moyenne de 1,7 % environ au cours de cette période de 30 ans. Dans le cas de la variante basse pour 2020, l'offre intérieure de déchets serait de 16 % des quantités enlevées (30 % des quantités enlevées de menu bois) et de 97 % de l'équivalent bois des importations. En d'autres termes, l'importance relative des déchets dans le volume total de matières premières offert aux industries forestières européennes aura donc probablement tendance à augmenter.

Selon les scénarios, 30 millions de m3 environ des déchets produits par les industries forestières en Europe ne sont pas actuellement réutilisés comme matière première pour la pâte à papier ou les panneaux : sur les 30 millions, 25 sont utilisés pour la production d'énergie. En 2020, la somme des volumes probablement utilisés comme matière première ou comme source d'énergie (voir chap. 9) équivaudra en gros au chiffre estimé des déchets produits. L'on peut en déduire que, malgré le caractère approximatif de ces données, il serait difficile de trouver des sources de déchets de la transformation primaire inexploitées jusqu'à présent puisqu'elles sont toutes déjà utilisées, soit comme matière première, soit comme source d'énergie. Si un volume plus considérable de déchets que ne l'indiquent les scénarios était utilisé comme matière première, les déchets disponibles pour la production d'énergie seraient moins abondants, et inversement.

L'analyse qui précède est centrée sur les déchets de la transformation primaire, essentiellement le sciage et la fabrication de contreplaqué. Existe-t-il des sources importantes actuelles ou futures de déchets autres que ces deux secteurs?

Les déchets d'abattage (cimes, branches ou même souches) ont fait l'objet de recherches vers le milieu des années 70, époque où l'on se préoccupait de l'offre de matières premières, notamment dans les pays nordiques. Ces déchets posent d'importants problèmes de triage (à cause de la présence d'écorce) et de coût, sans parler des dommages que peuvent subir à plus long terme certains types de sites forestiers en raison de la destruction excessive des nutriments (qui sont concentrés dans ces parties de l'arbre). Il est difficile de concevoir que l'utilisation des déchets d'abattage augmente fortement lorsqu'on sait que 70 % seulement de l'accroissement annuel net en Europe sont abattus et que les marchés de la pâte à papier connaissent déjà apparemment une offre excédentaire de nature structurelle.

La transformation secondaire des produits forestiers, dont le resciage, la production de moulures, d'éléments et d'habitations préfabriqués, de mobilier, etc., crée aussi des volumes considérables de déchets, encore que ceux-ci soient souvent contaminés ou proviennent d'unités assez petites, ce qui accroît les coûts de collecte. Ils servent aussi souvent à répondre aux besoins énergétiques de l'entreprise qui les produit. Toutefois, lorsque ces problèmes sont résolus, les résidus de la transformation secondaire peuvent constituer une source avantageuse de matière première 4, bien que les volumes obtenus dans ce cas ne soient probablement pas suffisants pour modifier sensiblement l'équilibre de l'offre et de la demande au niveau régional ou même national.

7.3 Vieux papiers (fibres secondaires)

Les “vieux papiers”, au stade précédant ou suivant la consommation, constituent depuis des dizaines d'années déjà un élément important de l'ensemble des matières premières utilisées par l'industrie du papier. Le volume réutilisé a commencé à augmenter fortement, en chiffres à la fois absolus et relatifs, à partir du milieu des années 70, stimulé par la notion de plus en plus répandue qu'il y a effectivement des limites à la croissance et qu'il faut éviter le gaspillage, tant pour l'énergie que pour les matières premières. Cet argument a été considérablement renforcé par d'autres circonstances à l'époque : la hausse des prix des fibres vierges et la crainte d'une pénurie de bois, ainsi que les problèmes posés par la mise en décharge. Ces facteurs, à leur tour, ont accéléré le progrès technique, notamment pour le désencrage, ainsi que l'évolution des besoins et des goûts des consommateurs. Les taux de récupération et d'utilisation ont tous deux fortement augmenté depuis cette époque 5.

Vers 1990, 37 % environ de la consommation européenne de papier et de carton étaient récupérés pour être réutilisés (c'est-à-dire non compris les vieux papiers utilisés comme source d'énergie), augmentation considérable par rapport au taux de récupération de 28 % des années 70 et de 32 % vers 1980. Un tiers des fibres entrant dans la fabrication du papier et du carton était du papier de récupération. La structure de la récupération et de l'utilisation des vieux papiers accuse toutefois des différences énormes selon les pays et les régions : les taux de récupération sont élevés dans l'Union européenne (notamment dans les régions nord et ouest), dans les pays nordiques et en Europe centrale, mais beaucoup plus faibles dans l'est et le sud. Cette différence peut s'expliquer en partie par des problèmes statistiques, mais pour l'essentiel est apparemment réelle.

TABLEAU 7.3.1

Récupération des vieux papiers par groupe de pays
 Volume récupéré
(millions de tonnes)
Taux de récupération
(pourcentage)
19902020
Variante basseVariante haute19902020
Europe :23,959,468,736,948,6
Pays nordiques  1,4  2,8  2,934,340,9
Union européenne (12 pays)19,350,058,537,149,9
Europe centrale  1,4  2,6  2,751,157,0
Europe orientale  1,2  2,3  2,337,042,4
Europe du Sud-Est  0,4  1,6  1,821,934,3
Pays baltes -  0,1  0,110,431,4

FIGURE 7.3.1

Europe : taux de récupération des vieux papiers

FIGURE 7.3.1
FIGURE 7.3.2FIGURE 7.3.3
Taux de récupération des vieux papiers par groupe de paysEurope : volume des vieux papiers récupérés
FIGURE 7.3.2FIGURE 7.3.3

Pour avoir un secteur des vieux papiers qui soit dynamique, plusieurs conditions doivent être satisfaites : il faut une population assez dense, relativement urbanisée, à cause du faible rapport valeur/poids des vieux papiers (qui rend prohibitive la collecte des vieux papiers dans les communes rurales dispersées); une bonne infrastructure de collecte; un degré minimum de sensibilisation “écologique”, puisque le processus dépend en dernier ressort de la bonne volonté que les citoyens privés non rémunérés mettront à ramasser et à trier les papiers usagés; enfin, un secteur de fabrication du papier qui puisse et veuille consacrer des investissements au matériel de désencrage et autres installations pour le traitement des vieux papiers.

Naturellement, le taux d'utilisation dépend fortement de la structure de l'industrie, notamment de l'importance de son secteur de fabrication de pâte à papier vierge. Même avec des taux de récupération très élevés, les industries qui produisent de grandes quantités de pâte à papier vierge, mais ne disposent que de marchés relativement restreints (par exemple les pays nordiques), auront certainement de faibles taux d'utilisation.

Au cours des 5 à 10 dernières années, les autorités municipales et nationales ont adopté des politiques propres à encourager la récupération des papiers usagés, y compris des mesures d'incitation économique pour toutes les formes de collecte et d'utilisation, auxquelles s'ajoutent, par exemple, des dispositions législatives imposant des teneurs minimales de papier recyclé. L'attitude du public, soutenue par les ONG à vocation écologique, a largement contribué à cette évolution dans de nombreux pays. De ce fait, la récupération des vieux papiers a eu tendance, dans de nombreuses régions, à être entraînée par l'offre, évoluant sans coordination étroite avec les besoins du marché, avec pour résultat que l'on est passé au début des années 90 par une période de prix très faibles, parfois négatifs, des papiers de récupération, puisque l'offre l'emportait de beaucoup sur la demande. Cette situation a eu des conséquences néfastes, non seulement pour les entreprises de ramassage et les marchands de vieux papiers, mais aussi pour les vendeurs de pâte à papier et, par conséquent, les forestiers (phénomène qui s'est accompagné, et a découlé en partie, d'une période de recul conjoncturel sur les marchés de la pâte).

Malgré leur faible rapport valeur/poids, le commerce international des vieux papiers est loin d'être négligeable. Les pays à taux de récupération élevés, mais sans industrie correspondante pour absorber les matériaux produits, peuvent connaître un excédent structurel, que viennent réduire les exportations. C'est le cas des Etats-Unis et, depuis quelques années, de l'Allemagne (bien que les deux pays aient l'intention de renforcer leur industrie de réutilisation des papiers usagés). Du côté des importations, certains pays pauvres en bois ont créé une industrie ou un sous-secteur industriel utilisant des papiers de récupération importés, dont l'achat et la transformation se sont souvent révélés peu coûteux au cours de la période récemment écoulée et qui sont d'une très bonne qualité technique puisqu'il s'agit pour l'essentiel de matériaux à fibres longues dotés d'excellentes propriétés de résistance. Toutefois, à mesure que le recyclage se généralise et s'intensifie, cette situation ne pourra que changer, puisque les fibres perdent de leur résistance à chaque recyclage successif. En outre, il se peut que certains pays exportateurs riches en fibres vierges, mais pauvres en papiers de récupération, importent ceux-ci pour satisfaire sur leurs principaux marchés à la réglementation imposant des teneurs minimales en fibres recyclées. Dans certains cas, cette tendance est renforcée par la possibilité d'utiliser les bateaux ou les camions qui repartent à vide, ce qui réduit les coûts de transport. Au début des années 90, l'exportateur de vieux papiers de loin le plus important était les Etats-Unis, dont les principaux clients se trouvaient en Asie, mais aussi en Europe. Vers 1990, les importations de vieux papiers de l'Europe s'élevaient à plus de 5 millions de tonnes, mais le solde net était à peu prés nul. En Europe, les principaux importateurs sont l'Italie et l'Espagne et le principal exportateur, l'Allemagne. Les marchés sont sujets à des fluctuations conjoncturelles particulièrement brusques, dues en partie à l'interaction des cycles du marché de la pâte à papier et des rigidités générales du côté de l'offre de vieux papiers.

Quelles sont les perspectives d'avenir concernant la récupération et la réutilisation des vieux papiers ? De l'avis du secrétariat, les taux de récupération continueront à augmenter régulièrement jusqu'à ce qu'ils atteignent un maximum technique, déterminé par la part de la consommation de papier qui est soit stockée en permanence (par exemple certains livres), soit irrécupérable (par exemple, les papiers hygiéniques). La croissance des taux de récupération sera très rapide dans les pays où elle est faible à présent, tandis que les pays en position dominante continueront à développer leur système de réutilisation, mais à un rythme plus lent. Cette conclusion s'explique par les raisons suivantes :

Les principaux obstacles à une utilisation accrue des vieux papiers seront désormais d'ordre technique, tels que le niveau de qualité (par exemple la résistance, pour les rotatives très rapides) et la capacité de nettoyer les mélanges de vieux papiers.

Deux questions importantes, entre autres, peuvent être posées à ce sujet : “Jusqu'où peut aller le processus ?” et “Quelle est la limite des taux de récupération des vieux papiers ?”. L'on ne peut évidemment donner à des questions aussi complexes des réponses définitives pour les 25 années à venir. Le secrétariat a toutefois supposé qu'au niveau national le maximum pratique était de 60 %.

Une plus forte consommation de papier et de carton conjuguée avec des taux de récupération plus élevés se traduit par une forte croissance du volume récupéré, qui devrait doubler (pour l'ensemble de l'Europe) dans la variante basse et tripler dans la variante haute. L'on obtient ainsi des taux de croissance annuelle de plus de 3 % dans les deux scénarios, progression de loin la plus rapide pour tous les paramètres du modèle. L'Union européenne (12 pays) reste de loin la première source de papier de récupération, comptant pour 85 % environ de l'offre sur l'ensemble du territoire européen.

Notes du chapitre 7

1 Voir chapitre 9.

2 Des églises en bois (stavkirke), construites au XIe siècle, sont encore utilisées en Norvège, bien que cette durée de vie soit exceptionnellement longue.

3 Le terme traditionnel de “déchets” est employé ici parce que c'est un terme familier, mais le même matériau est aussi appelé “matière brute secondaire”. Dans la cinquième Etude, le terme “déchets produits” désigne le volume estimé de matières premières bois provenant du sciage et de la fabrication du contreplaqué et de placages. “Offre intérieure” désigne le volume qui est en fait utilisé comme matière première pour la pâte à papier ou les panneaux dérivés du bois. Les déchets qui sont “produits”, mais qui ne font pas partie de l'“offre intérieure” sont brûlés, réutilisés autrement (par exemple, en horticulture) ou simplement mis en décharge.

4 Cela est d'autant plus vrai qu'en Allemagne, de plus grandes quantités de déchets sont utilisées comme matière première que n'en produisent les industries de transformation primaire, à cause du volume considérable de déchets provenant des industries secondaires.

5 Le “taux de récupération” est le volume des vieux papiers récupérés pour être utilisés comme matière première, en pourcentage de la consommation de papier et de carton. Le “taux d'utilisation” est le volume des vieux papiers entrant dans la fabrication de papier, en pourcentage de la production totale de papier et de carton.


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