Cette réunion, tenue à Lomé, Togo, du 4 au 8 juin 2001, constitue le deuxième atelier régional sur l'information en Bois-énergie en Afrique destiné aux pays francophones après celui de Nairobi (23-27octobre 2000) destiné aux pays anglophones. L'organisation de cet atelier est assurée par la FAO, le programme RPTES de la Banque Mondiale, l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF) et le Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières du Togo, pays d'accueil.
Il a rassemblé des experts nationaux dans le secteur du bois-énergie provenant de 16 pays africains francophones, à savoir : le Bénin, le Burundi, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée, la Guinée- Bissau, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, Madagascar, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad, la Tunisie et le Togo. La majorité des experts nationaux ont aussi été auteurs d'études récentes à l'échelle nationale sur le bois-énergie. Ces études ont été réalisées pour le Projet FAO/EC dans le cadre du Programme CTPD afin de rendre compte et d'évaluer le secteur national de l'énergie ligneuse sur la base d'informations disponibles au niveau national.
En plus, avant l'atelier, on a demandé aux participants de préparer des rapports concis sur l'information en bois-énergie dans leur pays, sur la demande et l'approvisionnement des combustibles ligneux, sur les politiques, la planification et les arrangements institutionnels concernant ce secteur. Ces rapports sont disponibles dans leur version intégrale en Annexe VI (version electronique) et sont résumés ci-après dans le chapitre « synthèse des rapports nationaux sur la filière bois-énergie ».
L'atelier a rassemblé également les partenaires régionaux et internationaux de développement ayant _uvré dans ce contexte, à savoir : BM-RPTES, CEDEAO, CENUA, CILSS-PREDAS, CIRAD-Forêt , ENDA-Énergie, IEPF, FAO, UEMOA.
L'Annexe I donne la liste complète des participants.
Jeu de documents mis à la disposition des participants :
· L'Etude Régionale « le Rôle du Bois-Energie en Afrique » ; Etude réalisée par Samir Amous (Document de travail FOPW/99/3), publiée dans le cadre des séries du Département des forêts : Energie Ligneuse Aujourd'hui pour Demain (Wood Energy Today for Tomorrow - WETT).
· « L'information sur l'énergie ligneuse en Afrique - Examen des rapports CTPD par pays et comparaison avec l'étude régionale réalisée par le WETT » R. Drigo, 2001. (Document de travail FOPW/01/4)
· «UWET - Terminologie harmonisée en matière d'énergie ligneuse », développée par le Programme Bois-Energie de la FAO (Document de travail FOPW/01/5).
· Autres documents sur le Programme Bois-Energie de la FAO.
Le programme de l'atelier s'est articulé autour des présentations des pays participant à l'atelier, de la FAO (études de base et conclusions des différentes rencontres sur le sujet), des organismes régionaux africains et des organismes internationaux de développement.
Le Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières du Togo n'a ménagé aucun effort pour la bonne réussite de l'atelier, soit au niveau thématique, dans la participation très active de ses représentants aux travaux, soit au niveau logistique, avec l'excellente organisation de la sortie sur le terrain et l'assistance offerte à tous les participants depuis leur arrivée à l'aéroport jusqu'à leur départ.
Egalement, le personnel de chacun des bureaux de la FAO, de la Banque Mondiale et du BRAO à Lomé a collaboré avec le Ministère avec une synergie exemplaire.
Les activités se sont très confortablement déroulées dans la salle de conférences de l'Hôtel du 2 Février, où tous les participants à l'Atelier était logés.
Le IEPFa grandement contribué à la préparation des actes de l'atelier en finançant la participation du rapporteur de l'Atelier, M. Naceur Hammami, Directeur des Energies Renouvelables, ANER, Tunisie.
Les détails de l'ordre du jour de la réunion sont reportés à l'Annexe II.
En bref, les activités se sont déroulées comme suit :
Premier jour : Après l'accueil et la présentation du contexte et des objectifs de la réunion, le premier jour a été consacré aux présentations des premiers 14 pays.
Deuxième jour : L' ouverture officielle par le Ministre de l'Environnement et des Ressources Forestières du Togo a eu lieu en début de matinée. Le reste de la journée a été consacré aux présentations des deux pays restants, aux présentations des agences et organisations internationales et régionales, y compris les activités jusqu'ici effectuées dans la composante WEPP, et à une table ronde sur « L'Impact des données sur la prise de décision en matière de planification du secteur bois-énergie ».
Troisième jour : La première moitié du troisième jour a été consacrée à une présentation et discussion sur « Objectifs et structure d'un réseau pour la collaboration régionale et l'échange d'informations », et à la présentation d'autres activités régionales. On a alors proposé des thèmes de discussion pour trois groupes de travail parallèles, dont les activités ont continué pendant toute l'après-midi.
Quatrième jour : Le matin du quatrième jour a été consacré à la visite de terrain : Aménagement de la forêt classée et production artisanale de charbon de bois à Haho-Baloe.
Cinquième jour : Les groupes de travail ont conclu leur travail et les conclusions des groupes ont été intégrées dans les conclusions et recommandations de l'Atelier. En plus des discussions de groupe, chaque participant a indiqué sur un questionnaire les questions critiques affectant le développement et la planification du secteur bois-énergie (les conclusions sont reportées dans l'Annexe IV).
La présidence de la réunion a été assurée, chaque demi-journée, par une personne différente - des délégués de pays, les représentants d'agences régionales et la FAO.
Le choix du Togo pour abriter l'atelier sur le bois-énergie vient à point nommé, étant donné qu'il se situe en Afrique sub-saharienne, pa
rtie intégrante de la région tropicale où le bois-énergie continue de jouer un rôle de premier plan dans la production de l'énergie primaire.
Au Togo, les statistiques des années 90 ont révélé que la consommation de charbon de bois et de bois de chauffe se situe à 1.800.000 tonnes par an. Il s'agit là d'une situation de dépendance en bois- énergie des foyers togolais, face à un épuisement de plus en plus préoccupant des ressources forestières que confirment malheureusement certaines études en cours de réalisation grâce à l'appui de certains partenaires du Togo, tels que la FAO et la Banque Mondiale.
Face à cette situation, le déficit des pays africains en général en bois-énergie constitue aujourd'hui un sujet préoccupant qui interpelle tout le monde et dont la satisfaction nécessite une redéfinition des politiques et stratégies d'action dans la perspective d'une bonne planification de la gestion des ressources forestières.
Les résultats du présent Atelier en ce qui concerne la maîtrise de l'information en tant qu'élément essentiel dans l'élaboration des politiques et programmes de développement et la disponibilité des données statistiques fiables et périodiquement actualisées, devraient contribuer à une harmonisation
des expériences et permettraient de mieux outiller les institutions nationales et régionales dans leurs actions futures de gestion durable du secteur forestier.
C'est dire que cette maîtrise de l'information et de données statistiques s'impose aux gestionnaires, aux acteurs en développement et aussi aux opérateurs économiques que sont les exploitants et commerçants des produits forestiers. Car mieux on connaît l'état présent du marché, le niveau de consommation ou de production des ressources, mieux on peut entrevoir les grandes tendances et ainsi envisager des choix judicieux pour le futur.
Les institutions telles que la FAO, la Banque Mondiale-RPTES, le CIRAD-Forêt, l'IEPF et le PNUE sont invitées à plus de mobilisation des financements pour les actions en faveur de l'environnement et à un soutien plus accru en vue d'une annulation pure et simple de la dette extérieure de l'Afrique.
Pour gagner ce pari, l'implication permanente et efficace des collectivités locales, des ONG et de la société civile dans cette lutte est devenue impérative. Comme le disait un grand homme politique «Ce sont les œuvres privées qui permettent à l'action officielle de donner des résultats».
La problématique de la consommation du bois-énergie a des implications tant pour l'équilibre de l'environnement que pour la réduction de la pauvreté parmi nos populations et leur développement.
La biomasse-énergie reste la première source d'énergie pour la majorité de ces populations, pour lesquelles ce secteur apporte des solutions énergétiques adaptées et durables, même si les études sur la consommation et le bilan général des ressources forestières ont montré des tendances plus ou moins préoccupantes.
Les politiques passées ayant été de portée limitée, que ce soit en matière de substitution, de gestion de l'offre et de la demande de bois-énergie, il est crucial aujourd'hui d'envisager ces politiques en tenant compte à la fois du respect des cultures de nos populations et de leur relation à leurs environnements.
Comprenant l'importance que revêtent ces questions pour ses pays membres, c'est logiquement que l'Agence a voulu participer activement à cette réunion, entreprise commune avec d'autres partenaires en développement, la FAO, la Banque mondiale- RPTES, l'UE, le PNUD et le PNUE, et la Banque Africaine de Développement. Il y a lieu de se féliciter de cet esprit de collaboration tant les problèmes de développement y feront de plus en plus appel.
L'Agence de la francophonie, à travers l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la francophonie (IEPF), a mené diverses actions dans le secteur de la biomasse-énergie en se référant aux conclusions du Symposium africain de décembre 1999 à Abidjan et en collaboration avec les partenaires impliqués dans ce secteur.
Ces actions de l'IEPF couvrent les métiers de base de l'Agence que sont : l'information, la formation et la concertation. L'action de l'Agence dans le secteur bois-énergie s'appuie sur des données bien connues : environ 80 % de l'énergie consommée par les ménages proviennent du bois-énergie et de la biomasse agricole ; les rémanents forestiers et agricoles, de même que les résidus ligneux et agro-alimentaires, encombrent parfois dangereusement les sols et les cours des usines ; les technologies de foyers améliorés, de fours à bois, de systèmes de combustion et de gazéification du bois sont disponibles en Afrique et ailleurs dans le monde.
Ce constat invite aujourd'hui à passer à l'étape de la valorisation du potentiel énergétique de la matière ligneuse et agricole, et de l'amélioration de ces technologies.
Les travaux réalisés par la FAO depuis plusieurs années serviront aujourd'hui de base à nos actions futures. La convergence des approches des différents intervenants nationaux, régionaux, internationaux et des ONG devrait dorénavant nous permettre d'appréhender plus facilement cette question d'information sur le bois-énergie en Afrique.
L'Agence, à travers l'IEPF, souhaite contribuer à cet effort afin de permettre à nos pays membres de bénéficier des expériences des autres, de partager les leurs, d'optimiser les moyens et le temps et de mieux valoriser les ressources tout en éliminant les ponctions anarchiques et néfastes aux massifs forestiers. Nos pays pourront alors assurer une pérennisation des stocks ligneux et de la forêt pour un développement durable.
L'Agence Intergouvernementale de la Francophonie, pour sa part, se joindra aux efforts que le Comité de suivi, mis en place par vous, voudra entreprendre. Elle le fera bien sûr dans le cadre de ses métiers de base que sont la formation, l'information et la concertation. A cet effet, l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie restera un partenaire sur lequel la communauté que vous avez constituée pourra compter. L'IEPF continuera de participer aux activités communes touchant au secteur important du développement de nos populations que représente la biomasse-énergie, comme il l'a fait ces dernières années.
Durant ces cinq jours, vous avez évoqué, traité et analysé des problèmes qui, d'une certaine façon, traduisent le dilemme de la promotion du secteur de la biomasse-énergie, c'est-à-dire comment mieux préserver l'environnement pour un développement durable, tout en donnant aux populations de nos pays les moyens d'une autosuffisance énergétique en exploitant cet environnement ? Vous avez à juste titre fait le constat des insuffisances qui limitent une bonne planification de la gestion du secteur bois-énergie, que ce soient les problèmes de fiabilité des informations disponibles ou des insuffisances dans les ressources humaines et les moyens matériels.
Mais vos recommandations permettent de penser que des solutions et des stratégies peuvent être élaborées pour surmonter ce dilemme fondamental et pallier aux insuffisances identifiées. Vous avez à juste titre évoqué la nécessité de mobiliser les ressources ou la sensibilisation des décideurs et d'autres actions indispensables pour atteindre des résultats encourageants davantage l'action future.
C'est par cette mobilisation internationale que les efforts nationaux pourront trouver des appuis indispensables pour mieux envisager l'action future. .
Il est souhaitable que l'esprit de Lomé donne une nouvelle impulsion dans les efforts et la coopération internationale dans le secteur de la biomasse-énergie. J'espère que nous pourrons, dans un proche avenir, nous retrouver à Lomé pour une des actions relatives aux recommandations que vous avez formulées.
L'Afrique est la seule région du monde où le bois-énergie joue un rôle très critique. Dans les sous-régions de l'Afrique tropicale, le bois-énergie représente 61 à 82 % de la consommation d'énergie primaire totale.
Comparé à d'autres régions, le continent africain a le taux de consommation de bois de feu (charbon de bois inclus) le plus élevé par personne, représentant entre 90 et 98 % des besoins en énergie ménagère.
La demande d'énergie augmente rapidement alors que, hélas, les ressources en bois sont limitées. Aussi, la satisfaction de la demande en bois-énergie actuelle et future exige une bonne planification du secteur et une gestion prudente des ressources, et ceci dans une perspective durable du point de vue tant économique qu'environnemental. Le préalable à une bonne planification est la disponibilité de données de hautes qualités, appropriées et récentes, ce qui malheureusement manque souvent.
Le défi est grand car la planification du secteur bois-énergie est multidimensionnelle et exige comme soubassement des ressources humaines importantes et de qualité et des ressources financières suffisantes. C'est pourquoi le présent Atelier, qui est organisé conjointement par la Commission Européenne, le Programme RPTES (Regional Programme for the Traditionnel Energy Sector) de la Banque Mondiale, l'IEPF (Institut de l'Energie et de l'Environnement de la Francophonie) et le PNUE, et qui rassemble des experts nationaux, régionaux et internationaux provenant de 19 pays africains, vise cinq objectifs interdépendants qui sont :
· revoir la disponibilité et l'exactitude des données
bois-énergie existantes ;
· présenter la composante de la planification et
de politiques dans le secteur bois-énergie aux représentants nationaux (points
focaux en bois énergie) ;
· effectuer un diagnostic sur les capacités
nationales ;
· présenter les principaux résultats des activités déjà
effectués dans le cadre du projet et d'autres initiatives régionales
importantes ; et surtout
· proposer des activités importantes et urgentes à entreprendre pour rendre la
filière bois-énergie durable.
Le processus novateur de coopération dans le domaine a démarré en 1993 à Bamako. Il a fait du chemin et a commencé par porter ses fruits. En effet, le bois-énergie joue un rôle plus critique en Afrique avec 61 à 82% de la consommation d'énergie primaire totale et 90 à 98% des besoins en énergie ménagère. Consciente de ce fait, la Banque Mondiale a décidé en 1993, avec l'aide des bailleurs de fonds et du gouvernement des Pays-Bas, d'entreprendre un examen des politiques, stratégies et programmes du secteur bio-énergies dans le cadre de son Programme Régional pour les Energies Traditionnelles (RPTES) où un travail important en matière de planification, de formulation de politique et d'élaboration de projets/programmes dans les différents pays membres concernés a été réalisé .
L'une des dispositions urgentes prises pour faciliter la collecte, l'analyse et la diffusion des données statistiques fiables est la création, au cours de l'année 2000, par le programme RPTES en collaboration avec ENDA-Energie et le groupe Africain d'appui, d'un observatoire régional sub-saharien de la biomasse-énergie dénommé « Centre de Ressources et d'Etudes des Stratégies du Secteur des Energies Traditionnelles pour l'Afrique Sub-Saharienne (CRETAS) ». A ce jour, pour plus d'efficacité en matière de diffusion de pratiques durables en bio-énergie en Afrique, des centres relais du CRETAS sont mis en place au Bénin, au Burkina Faso, en Guinée, en Guinée-Bissau, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Togo.
La Banque Mondiale est convaincue que, par une bonne collaboration de tous les acteurs de ce secteur, un développement durable de la sous-région sub-saharienne est possible, tout en réservant aux générations futures un environnement sain, et soutient toute initiative stratégique et opérationnelle s'inscrivant dans le cadre d'une meilleure planification et développement du sous-secteur bois-énergie.
La demande en bois-énergie dans les régions tropicales ne cesse de s'accroître tandis que les ressources en bois deviennent de moins en moins disponibles, avec pour conséquences néfastes, la dégradation des sols, du climat et la diminution des rendements agricoles .
Cette situation d'épuisement des ressources forestières, devenant de plus en plus préoccupante, nous interpelle tous, d'où la nécessité de mener des actions concertées dans la perspective d'une bonne planification du secteur bois-énergie et partant de là, aboutir à une gestion durable des ressources forestières.
C'est dans cette optique que s'inscrit le présent Atelier qui est une initiative de coopération entre la FAO, la Commission Européenne, le programme RPTES de la Banque Mondiale, l'Institut de l'Energie et de l'Environnement de la Francophonie et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement, sous le patronage du Ministère de l'Environnement et des Ressources Forestières.
Pour ce faire, cet Atelier a l'ambition d'améliorer les systèmes d'information sur le bois-énergie en vue d'obtenir des données harmonisées et fiables aux niveaux national, régional et international.
A cet effet, ses objectifs visent à :
· revoir la disponibilité et l'exactitude des données
;
· présenter la composante de la planification et des politiques
;
· capacités nationales ;
· présenter les principaux résultats des
activités déjà effectuées ;
· proposer des activités importantes et
urgentes à entreprendre pour rendre la filière
bois-énergie
fiable.
Il s'agit de sources indépendantes. La Direction de l'Energie rassemble l'information existante, et compare les données des diverses sources primaires.
Au niveau de la fiabilité des données, nombreuses sont les études qui ont publié des données sur la biomasse-énergie. Mais on constate qu'il y a d'importants écarts entre les différentes données relatives à la consommation nationale de bois de feu et de charbon de bois résultant de ces études. Ces écarts résultent essentiellement de l'utilisation de différentes valeurs de consommation spécifiques, des méthodes de collecte des données qui différent d'une étude à une autre et l'absence d'enquêtes d'envergure nationale, aussi bien sur les zones urbaines que rurales.
Les plantations privées et domaniales, les forêts protégées et classées, les formations végétales naturelles et des jachères anciennes constituent les principales sources d'approvisionnement en bois- énergie. Toutefois, au niveau de la fiabilité des données correspondantes, elle reste encore non représentative car il n'existe pas dans le pays une structure organisée chargée de la collecte, de l'analyse et de la gestion des données relatives à la filière bois-énergie.
Le Bénin s'est doté d'un cadre juridique et réglementaire important pour une gestion durable des ressources forestières. Toutefois, il est constaté un manque de rigueur dans l'application des textes législatifs et l'exploitation se fait en dehors de tout cadre légal, sans permis de coupe, utilisation de la tronçonneuse, exploitation frauduleuse et pillage des plantations.
Bien que l'expérience de RPTES au Bénin ait permis de créer une synergie entre tous les acteurs du secteur, elle ne s'est pas accompagnée de programmes conjoints. Les différentes institutions la composant travaillent toujours de manière sectaire.
Le taux d'urbanisation est d'environ 5% au Burundi et Bujumbura, la capitale, rassemble à elle seule plus de 70% de la population urbaine du pays.
Les données existantes aujourd'hui au Burundi concernent uniquement le bois de feu et le charbon de bois. La liqueur noire n'est pas utilisée ici. C'est le Département de l'Energie qui a en charge le classement et la mise à jour des données. Les données sur la consommation en bois-énergie sont en général bonnes. La production des données sur la consommation en bois-énergie est faite de deux façons :
· enquêtes sur le terrain ;
· estimations sur la base des données des enquêtes
réalisées.
Les principales lacunes identifiées sont les suivantes
:
· le manque de bibliothèque
où serait rassemblée toute la documentation relative à la demande/
consommation en bois-énergie ;
· la non
actualisation des données ;
· la non maîtrise des
méthodes de collecte des données chez les cadres du Département de
l'Energie.
Les principales sources d'approvisionnement en bois-énergie sont par ordre d'importance :
· les plantations agro-forestières
· micro-boisements privés
: 35% de la demande
· les boisements
domaniaux : 32% de la demande
· les formations naturelles
: 28% de la demande
· les boisements
communaux : 4% de la demande
Ces sources sont confrontées aujourd'hui à trois
problèmes majeurs :
· une
forte demande due à une pression démographique et des besoins de plus en plus
croissants ;
· le fait que les populations
considèrent les forêts naturelles comme une affaire de l'Etat et ne se sentent
donc pas responsables de leur protection et de leur durabilité ;
· la crise socio-politique que traverse le pays depuis
1993 et qui a occasionné des incendies sur les forêts et des coupes illicites
de bois.
Le développement de systèmes durables en bois-énergie et de pratiques durables de gestion des forêts est soutenu par les politiques sectorielles des Ministères de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, de l'Energie et des Mines et par la Stratégie Nationale pour l'Environnement et le Plan d'Action.
Le Cameroun est un pays potentiellement riche en ressources énergétiques, et plus particulièrement en bois-énergie dont les ménages dépendent étroitement. Le Cameroun n'a toujours pas appliqué de façon suivie et régulière une politique énergétique nationale.
Sur un plan national, la phase-I du Projet Energétique National (PEN-I) a réalisé un certain nombre d'activités consistant à :
· mener des enquêtes de consommation
d'énergie ;
· réaliser des prévisions de demande
énergétique dans les divers secteurs (ménage, transport, industrie) ;
· faire un bilan de consommation d'énergie finale des
années 1987-88 et des bilans prévisionnels à l'horizon 1995/2010 ;
· réaliser des études d'appui sur la tarification
énergétique ;
· tenir un séminaire national sur
l'énergie afin de rédiger un projet de PEN au Cameroun.
Le bois-énergie reste ainsi l'une des formes d'énergie les plus utilisées par habitant au Cameroun (586 kg/hab en 1989/90).
Les statistiques sur ces produits (bois de feu et charbon de bois) sont ainsi élaborées à partir d'estimations de données recueillies, d'enquêtes sporadiques menées dans certains grands centres urbains du Cameroun en 1991 (Yaoundé, Douala, Garoua, Maroua) et annoncent des bases d'estimation des consommations suivantes :
0,75 m3/hab/an, ou
1,6 kg/hab/jour, ou
2
stères/hab/an
L'analyse des statistiques nationales du secteur forestier a relevé ce qui suit :
· les statistiques obtenues sur le potentiel disponible
de bois-énergie ne permettraient pas de répondre aux besoins des
utilisateurs ;
· la collecte des statistiques
n'est pas harmonisée ;
· l'absence d'une
politique globale et d'un suivi régulier ou permanent des problèmes
énergétiques ;
· la difficulté de la maîtrise des
consommations de bois-énergie compte tenu de la variation de la conjoncture,
l'urbanisation et la paupérisation.
Un certain nombre de préalables s'imposent, entre autres :
· la création d'un Observatoire National bois-énergie
permettrait de définir et d'appliquer de manière permanente une politique
nationale en matière d'énergie en général et de bois-énergie en
particulier ;
· l'harmonisation des études
transrégionales afin de permettre une meilleure compréhension des mécanismes
de consommation et de définition transrégionale des politiques.
Le bilan énergétique de la Côte d'Ivoire établi en 1990 (Plan National de l'Energie, DCGTX) a fait apparaître la prédominance de la biomasse au niveau de la production et de la consommation d'énergie (71 à 73%) surtout par les ménages.
La biomasse naturelle, ainsi que les résidus agro-industriels, constituent le potentiel d'énergie renouvelable le plus important et directement utilisable. La consommation de la biomasse-énergie concerne 85 à 92% de la population. Elle se fait sous les formes suivantes :
Le bois de chauffe et le charbon de bois (les plus couramment utilisés par la population) sont issus des forêts naturelles, des plantations forestières et agricoles, ce sont des sous-produits de l'exploitation forestière et des résidus de l'industrie de première transformation du bois.
Les sources de données sur la production et la consommation du bois-énergie sont les suivantes :
a) Les Statistiques Agricoles et Forestières du Ministère de l'Agriculture et des Ressources Animales ;
b) La Direction de la Production, des Industries Forestières et du Reboisement pour le compte du Ministère des Eaux et Forêts ;
c) Les statistiques énergétiques et de planification par le Bureau National d'Etudes Techniques et Développement (BNETD), surtout pour les études bilan, et par le Bureau d'Economie d'Energie (BEE) du Ministère des Mines et de l'Energie pour la planification des besoins énergétiques ;
d) Les structures de recherche et développement telles que la station de Recherche Technologique du Centre National de Recherches Agronomiques (SRT - CNRA) et la Société de Développement des Forêts (SODEFOR) ;
e) L'Institut National de la Statistique (INS).
Les données statistiques obtenues à partir des différents sources, en dehors des études et des estimations faites par certaines structures, ne prennent en compte que les ressources commercialisées par voie formelle (MINAGRA, DPIFR). Toute la production informelle et l'autoconsommation dans les villes et les zones rurales sont très mal connues. Les statistiques dans ce secteur sont pratiquement inexistantes.
Aussi, le classement des données n'est pas normalisé. Les données sont classées de manière diverse selon les besoins des utilisateurs. Les principales sources d'approvisionnement en bois- énergie demeurent :
- Les forêts naturelles, les savanes boisées et
arbustives ;
- Les plantations agricoles
productives et les jachères ;
- Les plantations
forestières.
Les orientations politiques pour la gestion durable des ressources forestières sont déjà définies à travers la politique forestière mise en œuvre. Un Plan Directeur Forestier couvrant la période 1988-2015 a été élaboré et a connu un début de mise en œuvre de 1991 à 1996.
La nouvelle orientation politique vise à renforcer la participation du secteur privé et des populations rurales à la gestion des ressources naturelles en général et du bois d'œuvre en particulier dans le souci de maintenir le tissu industriel, distribuer des ressources et garantir les emplois.
Les données statistiques en bois-énergie sont encore insuffisantes. De gros efforts restent à faire pour parvenir à des statistiques fiables couvrant la quasi-totalité de la production et de l'utilisation de la ressource énergétique ligneuse.
Les actions entreprises par les différentes structures ou institutions dans leur grande majorité manquent de coordination de suivi et d'objectifs précis. Pour combler ces lacunes, il est urgent de mettre en place une structure chargée de centraliser, de normaliser et d'assurer les mises à jour des données.
En Guinée, il est aujourd'hui difficile d'établir une quelconque situation du bois-énergie sans faire recours au rapport « RPTES 1998 », élaboré dans le cadre de l'Examen des Politiques, Stratégie et Programme du Secteur des Energies Traditionnelles.
En se basant sur les résultats des différentes études réalisées depuis 1958, l'on s'aperçoit que la Guinée, historiquement, dispose d'une potentialité forestière importante eu égard à la diversité des formations végétales existantes.
L'ensemble de ses formations couvrait (selon les informations de 1989-1990) 53,60% du territoire national (24.586.000 ha), ajoutées des jachères et savanes arbustives dont le taux de couverture du pays a été estimé à 30,51%.
Ces ressources sont réparties essentiellement entre le domaine classé de l'Etat et le domaine non classé, avec respectivement des taux de couverture estimés à 4,6% pour 1.142.183 ha et 85,4% pour 20.999.389 ha. Ces formations représentent l'essentiel de l'offre et constituent la principale source d'approvisionnement en bois-énergie, soit 90% des besoins du pays. Dès lors, on comprend que le bois-énergie consommé en Guinée est produit essentiellement sur la base de l'exploitation des ressources forestières : ramassage ou coupe.
Malgré la place importante qu'occupent les combustibles ligneux (bois et charbon de bois) dans le bilan énergétique du pays, le potentiel reste encore mal connu. L'évaluation du potentiel disponible n'a pas encore fait l'objet d'études exhaustives couvrant les quatre régions naturelles du territoire national.
La production annuelle (qui correspond à la croissance annuelle des formations forestières) de l'ensemble des ressources forestières de la Guinée, était estimée en 1990 entre 21 et 39 millions de m3. Avec un taux d'accessibilité, selon le type de formation compris entre 20 et 50%, la production accessible était de 13,3 millions de m3.
Cette production de 13,3 millions de m3 accessible de bois-énergie est la dernière enregistrée et correspond à 9 millions de tonnes de bois environ. La Guinée reste encore excédentaire en bois-énergie : l'offre annuelle disponible en bois de feu est de 13,3 millions de m3 et la consommation (demande) est estimée à 9,7 millions de m3.
D'une manière générale, les données sur les paramètres (approvisionnement, commerce, demande et consommation), liés à la gestion du bois-énergie sont d'ordre croissant. Cette croissance confirme une diminution sensible des forêts depuis le début du siècle et un état de dégradation des superficies boisées.
Compte tenu du nombre limité d'interventions dans le secteur du bois-énergie et le manque d'informations précises sur le sujet, aussi bien pour l'offre en bois-énergie que pour la demande, le Gouvernement Guinéen a engagé, en rapport avec la Banque Mondiale, de nouvelles politiques et stratégies qui s'articulent autour des éléments définis dans le cadre de l'examen des politiques, stratégies et programmes du secteur des énergies traditionnelles (RPTES).
Les principaux facteurs déterminant la structure de la consommation de bois-énergie en Guinée-Bissau est la dotation en ressources forestières et les modes d'exploitation qui les caractérisent. En milieu rural, le bois de feu constitue quasiment la seule source d'énergie domestique pour environ 90% tandis qu'en ville, principalement dans l'agglomération de Bissau, le charbon de bois les supplante.
Globalement, les données chiffrées sont issues d'approches méthodologiques dissemblables et sont donc difficilement comparables, par exemple les types de formations végétales ne permettent pas de positionner les variations dans l'espace par sites, régions, ou par provinces.
Le bois de chauffage et le charbon de bois distribué dans les grandes villes ont essentiellement une origine forestière. Selon le type de produit, il existe plusieurs circuits de distribution faisant intervenir de nombreux intermédiaires que l'on peut rencontrer avant le consommateur final. Cependant, certains consommateurs comme les ménages ruraux (70% de la population est rurale) se ravitaillent directement en forêt et intégrent dans ce cas la filière d'auto-approvisionnement.
Le bois de feu est de loin le combustible dominant avec une demande qui dépasse probablement maintenant les 550.000 tonnes par an. Ensuite vient le charbon, combustible largement utilisé dans la capitale Bissau et qui entraîne un prélèvement de bois important estimé à 137.000 tonnes par an.
Les principales évaluations de la ressource forestière ont estimé à plus de 2 millions d'hectares les superficies couvertes par les forêts naturelles et savanes, soit 56% du territoire national.
L'approvisionnement des agglomérations en Guinée-Bissau reste marqué par l'existence d'un auto- approvisionnement urbain qui caractérise les filières des grandes et petites villes où la professionnalisation du commerce bois-énergie est encore récente et en cours de développement. Alors que les zones rurales et villes de l'intérieur connaissent un modèle de consommation énergétique différent basé sur le bois de chauffe, on remarque que la consommation du charbon de bois à Bissau prend des dimensions de plus en plus grandes.
Cette situation est à l'origine d'un ralentissement de l'approvisionnement vers les centres urbains et pour ce qui concerne Bissau, et compte tenu des méthodes traditionnelles de carbonisation peu productives et mal maîtrisées, un impact important sur la récolte forestière correspondante mais aussi en provenance des mangroves.
De ce constat, on déduit une consommation de bois de chauffe se situant entre 1,7 et 2 kg/personne/ jour, soit annuellement 465 à 550.000 tonnes de bois pour l'approvisionnement des 750.000 ruraux.
En Guinée-Bissau, les principales sources d'approvisionnement en bois-énergie sont les forêts naturelles qui contribuent quasiment la seule source d'énergie domestique pour environ 90% à satisfaire la demande.
Malgré l'existence de la proposition d'organisation des filières (bois de feu et charbon de bois) à la disposition du Gouvernement, le PAFT (Plan d'Action Forestier Tropical), Plan Directeur Forestier, etc, le dispositif réglementaire et fiscal efficace sur les combustibles ligneux n'est pas applicable.
Les contraintes principales à la planification du secteur bois-énergie, conformément à la gestion durable de ressources, sont :
· Manque de données statistiques actualisées au niveau
de la demande et au niveau de l'offre ;
· Manque de
contrôle et suivi institutionnel.
Le bois de chauffe et le charbon de bois restent à Madagascar les principales sources d'énergie en milieu rural et en milieu urbain.
En milieu rural, le bois de chauffe est utilisé à des fins domestiques, dont la commercialisation reste informelle. Les bois sont ramassés en forêts par les membres des ménages. Les artisans, les fabricants de briques, les producteurs de tuiles et des outils de transformation des produits agricoles utilisent également le bois de chauffe pour leur travail.
En milieu urbain, le bois de chauffe et le charbon de bois sont utilisés à des fins domestiques par des familles à revenu moyen. Ils sont utilisés également à des fins professionnelles (pâtisserie, établissements de restauration publique, boulangerie).
Des données sur le bois énergie (la production et la consommation, les techniques de transformation, les espèces utilisées, les filières et les prix) existent au sein de plusieurs organismes mais d'une façon dispersée et disparate. De plus, les chiffres officiels sont relativisés par le fait que la part extrêmement élevée de l'exploitation illicite n'est pas prise en considération.
Etant donné la dispersion et la disparité des données au niveau des différents organismes et ministères, il y a souvent une différence entre les chiffres, ce qui illustre le manque de cohérence et la faible fiabilité des données..
Pour rendre l'information transparente et vérifiable, il faudrait d'une part établir un réseau de collaboration et d'échanges d'informations entre les différents organismes détenteurs, et d'autre part, créer une base de données permanente sur le bois-énergie.
Les principales sources de données d'approvisionnement en bois-énergie sont les rapports trimestriels et annuels des diverses ramifications des services forestiers à travers les permis de coupe et les laissez-passer délivrés.
La fiabilité des données n'est pas assurée à cause de l'insuffisance de contrôle des axes d'approvisionnement, des zones de production, des points de vente et des transporteurs effectués par le service forestier .
Pour assurer la gestion durable des forêts, la politique forestière malgache a été élaborée et adoptée. Des textes réglementaires régissant la gestion des exploitations forestières ont été arrêtés.
Les lacunes sont situées dans l'application et le respect de ces textes réglementaires au niveau des collectivités décentralisées. La mise en œuvre de la politique forestière n'est pas encore effective, le transfert de gestion des ressources naturelles est encore à l'état embryonnaire et la politique de l'énergie en phase de conception.
Superficie totale des formations ligneuses estimée à près de 33 millions d'hectares avec un volume sur pied d'environ 516 millions de m3 et une productivité pondérée sur l'ensemble du pays de près de 0.86m3/ha/an.
Au Mali, la quasi totalité du bois-énergie consommé en milieu rural comme urbain provient des forêts naturelles. Cependant des plantations privées concourent à l'approvisionnement de certaines unités industrielles telles que les tabacs et allumettes, les sucreries, les céramiques, etc.
Le domaine classé de l'Etat contribue également à l'approvisionnement des populations mais dans les conditions d'une gestion organisée .
Les informations sur la contribution des forêts classées exploitées sont éparses et ne sont pas stockées en un seul endroit, mais disponibles au niveau des structures en charge de ces forêts.
Quant à la contribution des formations privées l'information n'est pas disponible.
La politique de l'énergie du Gouvernement du Mali vise à permettre l'utilisation rationnelle de toutes les formes d'énergies (traditionnelles et modernes) susceptibles de favoriser le développement humain, économique et industriel, et l'amélioration des conditions d'accès aux énergies modernes des populations en particulier, les populations les plus démunies - à moindre coût, dans une perspective à long terme.
Un des axes principaux de cette politique est la sauvegarde des ressources forestières, notamment le bois-énergie, par une exploitation soutenable au profit des populations rurales.
Le Maroc s'étend sur une superficie totale de 71 millions d'hectares dont 10,4 % de terres arables, 77% de terrains de parcours et terres incultes, et 12,6 % de forêts et de formations assimilées ; 12,6 millions d'habitants ou 48,5 % de la population totale vivent en milieu rural.
Le Maroc présente une très grande diversité de formations végétales et arbustives, allant des acacias sahariens épars dans le Sud, aux belles cédraies du Rif et du Moyen Atlas.
Si l'on considère la superficie totale du pays, qui est de 71 millions d'hectares, le domaine forestier occupe 12 % du territoire national, avec un taux de couverture forestière de 8 %. Ce pourcentage est faible au regard du taux de boisement moyen mondial qui est de 29 %.
Le Maroc, dont le niveau de consommation énergétique augmente rapidement (5 à 6 % par an), assure son approvisionnement en énergie à partir de deux filières : conventionnelle et celle du bois-énergie.
La filière bois-énergie se décompose en deux sous-filières :
· Une filière commerciale qui ne représente qu'une
faible partie de la consommation énergétique totale nationale, soit 2,2 % en
1987 et environ 3 % en 1991 ;
· Une filière informelle
traditionnelle qui concerne toute la biomasse prélevée directement au niveau
des formations naturelles.
La consommation nationale de bois de feu a toujours fait l'objet d'estimations diverses. Seuls les volumes cédés et contrôlés par l'administration sont maîtrisés.
L'étude de consommation de la biomasse réalisée au Maroc a permis d'aboutir à une estimation totale de 11,3 millions de tonnes de bois-énergie consommées chaque année, dont plus de 88 % en milieu rural. La production actuelle en bois-énergie s'élève à 3,25 millions de tonnes par an.
Comparée à la consommation totale annuelle de bois-énergie issu de la forêt, évaluée à 6,35 millions de tonnes, le déficit est estimé à 3,1 millions de tonnes, de ce fait la demande globale de bois-énergie représente donc près de deux fois la possibilité de la forêt .
Les enjeux du secteur bois-énergie ont conduit les pouvoirs publics à adopter une approche stratégique qui s'articule autour de trois axes principaux :
· Une parfaite coordination entre les différents
intervenants ;
· L'intensification de l'offre de bois à
travers les opérations de gestion, de production, d'aménagement et
d'exploitation des ressources forestières ;
· La
recherche et la diffusion de technologies d'économie de bois-énergie.
La Mauritanie couvre une superficie de 1.030.700 km2 aux deux tiers désertiques. Le couvert végétal constitué de formations ligneuses arborées et arbustives à dominance Acacias est par endroits maigre et épars . La superficie que couvrent les ressources forestières avoisine environ 4.387.000 ha dont 3.500.000 ha de massifs forestiers accessibles qui font l'objet d'une surexploitation forestière pour la satisfaction des besoins en bois et de son dérivé, le charbon de bois.
Les statistiques en bois-énergie sont peu connues et souvent contradictoires. Le matériel cartographique est assez rare et généralement ancien. Les derniers inventaires forestiers remontent aux années 1980.
Les principales sources d'approvisionnement en bois-énergie sont pour la Mauritanie le bois mort des forêts classées et quelques massifs forestiers denses éparpillés dans les régions Est du territoire national.
Les principales sources de données d'approvisionnement en bois-énergie proviennent de trois institutions nationales : les Directions de l'Environnement et de l'Aménagement Rural, de l'Energie et des Douanes (importations). Toutefois, les ressources forestières restent mal connues en l'absence d'inventaires du couvert végétal de l'ensemble.
Sur le plan réglementaire et législatif, plusieurs lois ont été promulguées et adoptées. Toutefois plusieurs lacunes ont été identifiées notamment au niveau de leurs applications.
Cette situation en Mauritanie est encore marquée par l'absence d'une structure institutionnelle spécialement chargée du pilotage du secteur de l'énergie domestique. Une coordination informelle existe, regroupant plusieurs départements dans l'optique de la mise en œuvre d'une cellule ou unité d'énergie domestique. Les contraintes principales à la planification du secteur bois-énergie semblent être :
· L'absence de données fiables sur le secteur ;
· L'absence de concertations et de coordination entre les
différents partenaires concernés par le secteur ;
· Le
manque de sensibilisation des décideurs au plus haut niveau ;
· Les difficultés à mobiliser des fonds importants pour
des programmes d'envergure.
Les principales sources de collecte d'informations en matière de demande en bois-énergie sont essentiellement les services de l'Etat à travers la Direction de l'Environnement, le Service des Peuplements Naturels et d'Appui à la Gestion des Terroirs, et la Direction de l'Energie.
Plusieurs enquêtes de consommation de bois-énergie ont été réalisées au Niger sur financement extérieur. Ces différentes enquêtes ont démontré que la demande de bois de feu est fonction de plusieurs paramètres, parmi lesquels le milieu (rural ou urbain) et la taille de l'agglomération.
La demande totale du pays en bois-énergie pouvait donc être estimée à plus de 2.300.000 tonnes pour les grands et moyens centres urbains cumulés, soit respectivement 78% et 22%, cette demande croissant sensiblement au même rythme que la population.
La demande nationale en bois-énergie serait, à l'horizon 2010, de l'ordre de 4,200 millions de tonnes, ce qui est énorme en comparaison avec le capital forestier du pays et à sa capacité d'accroissement.
La proportion des quantités consommées dans les villes par rapport à la consommation totale augmente dans le temps. Mais, vu la prépondérance actuelle de la consommation rurale (78%), le faible revenu des ménages et le renchérissement des produits de substitution, il paraît très difficile d'envisager à court, ou même à moyen terme, de se passer de cette ressource énergétique. Le bois- énergie restera donc, pour longtemps encore, la principale source d'énergie des ménages nigériens.
Au Niger, les principales sources d'approvisionnement en bois-énergie sont les forêts naturelles. Les plantations ne représentent qu'une très fine partie en terme d'exploitation en bois de chauffe.
Sur le plan socio-économique, on observe un réel transfert de la gestion des forêts naturelles aux ruraux. Des relations de cause à effet sont établies entre l'état de pauvreté des populations et la dégradation de l'environnement. Ce qui revient à valoriser l'arbre sur pied et les forêts en milieu rural, en créant un intérêt pour les ruraux autour de la ressource forestière (création de revenus monétaires).
Au niveau de la politique au Niger, elle se résume par la Stratégie Energie Domestique et ses quatre (4) piliers en ce qui concerne l'offre en bois-énergie :
· Schéma Directeur d'Approvisionnement en bois-énergie
;
· Mise en place d'un système d'exploitation contrôlé
à travers les marchés ruraux de bois-énergie ;
·
Réforme législative et réglementaire : révision et adoption du code forestier
;
· Contrôle et suivi administratif du système
d'exploitation.
Les principales lacunes au Niger sont :
· au niveau des techniques,
· au niveau social et économique, et
· au niveau des politiques et de la réglementation.
Au Rwanda, actuellement les informations sur la consommation du bois-énergie proviennent du Ministère de l'Energie, de l'Eau et des Ressources Naturelles (MINERENA), le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Forêts (MINAGRI), le Ministère du Commerce, de l'Industrie et du Tourisme (MINICOM), le Ministère des Finances et de la Planification Economique (MINECOFIN) ainsi que la Banque Nationale du Rwanda (BNR).
Le MINERENA et le MINAGRI basent leurs informations sur des rapports d'enquêtes qu'ils organisent, tandis que les autres institutions livrent des informations qu'ils tirent des études commandées ou des statistiques économiques des produits consommés.
Au Rwanda, le déficit en bois-énergie dure depuis deux décennies et ses conséquences sur l'épuisement des ressources sont existantes.
La faiblesse de la coordination des institutions impliquées dans l'exploitation du bois-énergie ainsi qu'une gestion peu rationnelle sont parmi les facteurs d'accélération de la déforestation.
Les principales sources d'approvisionnement en bois-énergie sont les plantations privées qui fournissent plus de 70 % du bois-énergie. Le volume de bois sur pied est estimé à 75.000.000 m3 et des projections basées sur la demande et l'offre en bois-énergie prévoyaient un épuisement du stock à partir de 2010.
Pendant la décennie 70-80, le Rwanda a pratiqué une politique forestière diffuse réalisée à travers divers programmes.
En 1993, un projet de politique sectorielle a été élaboré pour tenir compte de l'ajustement structurel qu'allait vivre le pays. Plusieurs lois ont été promulguées portant organisation du régime forestier au Rwanda.
Actuellement, il n'existe pas au Rwanda de structure véritable de coordination entre les mêmes institutions concernées. Les attributions des départements impliqués dans le secteur du bois-énergie manquent de lien, le Ministère ayant l'énergie dans ses attributions s'occupe de la demande mais l'Approvisionnement est du ressort du Ministère ayant l'Agriculture dans ses attributions. Mêmes les organisations privées (ONG) impliquées travaillent séparément.
Le bois-énergie reste un produit dont l'importance dans le bilan énergétique est reconnue mais son rôle comme facteur économique de développement n'est pas encore mis en évidence eu égard à l'électricité et les hydrocarbures.
Le Rwanda met actuellement en place une politique de restructuration du secteur énergie en général, et la mise en place du "Regional Programme for Traditional Energy Sector " (RPTES) en particulier avec l'appui de la Banque Mondiale, contribueront dans une large mesure à améliorer le statut de l'information, la politique, la planification et les arrangements institutionnels.
L'analyse de l'état actuel du système d'information sur le sous-secteur des énergies traditionnelles au Sénégal montre que l'une de ses principales faiblesses est indéniablement le manque de statistiques complètes et régulières sur les combustibles ligneux. Et quand bien même ces données existent, elles sont dispersées et souvent contradictoires selon les sources, mettant du coup en cause leur fiabilité.
Les défaillances du système rendent complexes l'exercice de la planification. En effet, la prise de décisions et l'évaluation de la politique mise en œuvre ainsi que la cohérence des différentes actions menées nécessitent la mise en place d'un système d'information intégré et hiérarchisé.
Des dispositions d'ordre institutionnel furent prises pour favoriser un meilleur suivi et une meilleure coordination des actions des nombreux intervenants aux divers segments de la filière bois-énergie.
La politique du Sénégal dans le domaine des combustibles domestiques est pilotée par la Direction de l'Energie et la Direction des Eaux et Forêts. De par son caractère multisectoriel, plusieurs autres structures interviennent dans le domaine et, de ce fait, produisent des informations utiles à la planification du sous-secteur.
La planification du sous-secteur des combustibles domestiques requiert la disponibilité régulière de données relatives à l'offre (ressources et réserves), à la demande (approvisionnement, consommation, prix) et au contexte macro-économique (population, balance commerciale).
Il existe beaucoup d'incertitudes dans la connaissance de la demande réelle en combustibles ligneux des ménages sénégalais. L'origine de ces disparités réside, d'une part dans la non maîtrise du circuit frauduleux de l'exploitation forestière, et d'autre part aux méthodologies non uniformisées de réalisation des enquêtes.
La collecte et la circulation de l'information relative à l'approvisionnement et à la consommation de combustibles domestiques est confrontée à quelques difficultés qui compromettent souvent la fiabilité des données.
Les principales méthodes de collecte utilisées sont
basées sur :
· des enquêtes par
sondage ou recensement,
· des inventaires par
cartographies ou par télédétection, et
· l'exploitation
de statistiques existantes ou réglementaires.
Une planification efficace du secteur des énergies domestiques pour pouvoir maîtriser les politiques et stratégies mises en œuvre exige la disponibilité de données fiables. Mais pour y parvenir, il faudra nécessairement développer des synergies institutionnelles en vue d'harmoniser les méthodes de collecte et d'exploitation des données et sans omettre de systématiser la collecte.
Le Tchad est un vaste pays d'une superficie de 1.284.000 km². La population, estimée à 7.900.000 en 1999, vit à 80% en milieu rural.
La principale source des données de consommation en bois-énergie est l'œuvre du programme conjoint PNUD/Banque mondiale d'assistance à la gestion du secteur énergétique. Au Tchad, la principale source d'approvisionnement en bois-énergie est la formation ligneuse naturelle. Selon les textes en vigueur, le domaine forestier appartient à l'Etat. Mais en fait, le régime foncier est plus compliqué du fait de la coexistence des lois officielles et des droits islamiques et coutumier. Les forêts privées (arbres plantés par des particuliers sur leur propre terrain), estimées à 20.000 hectares, restent très modeste quant à leur contribution à l'approvisionnement en bois-énergie.
Les principales sources des données d'approvisionnement en bois-énergie sont :
· Le Ministère de l'Environnement et de l'Eau et le
Ministère des Mines et de l'Energie ;
· Les
organismes internationaux ;
· Les ONG ;
· Les rapports des consultants ;
· CTFT/CIRAD ; etc.
Plusieurs facteurs limitent la fiabilité de l'évaluation des ressources actuelles :
· l'absence d'enquêtes au sol pour évaluer le volume
sur pied ;
· l'insuffisance de la corrélation entre les
données sur les ressources forestières et la répartition géographique de la
population et les préférences en matière d'utilisation de combustibles ; et
· les estimations de la production généralement fondées
sur la moyenne des approximations régionales.
Les principales lacunes d'information concernant l'approvisionnement en bois-énergie sont :
· données non actualisées,
·
choix de méthodes de production très peu connues et harmonisées,
· manque d'un système performant de collecte d'analyse et
de dissémination, et
· compétence en gestion de base
des données.
Les principales contraintes à la planification du secteur bois-énergie, conformément à la gestion durable des ressources, sont technico-institutionnelles et matérielles. Pour gérer efficacement les ressources forestières, il est nécessaire de disposer des cadres compétents en nombre dans les domaines requis.
Au Togo il n'existe pas une structure créée par les textes chargée de la collecte, du traitement et de la diffusion des statistiques forestières. En 1996 pour remédier à cette situation, le Togo a mis en place un comité inter-services chargé de la collecte des informations forestières.
La surface totale de forêts naturelles est estimée à 1 443 200 ha en 1995 avec un taux de dégradation moyen annuel de 3,5%, soit une estimation en 1999 d'une superficie de 1 207 712 ha. La superficie des aires protégées non occupées couvrent environ 445 300 ha. Les aires de production sont évaluées à 762 412 ha avec un potentiel en ressources d'environ 3,55 millions de m3/an dont 3,05 millions susceptibles d'être affectées aux besoins énergétiques. La surface totale plantée entre 1908 et 1996 est de 34 734 ha. Il ressort également que ces forêts, ayant en général un accroissement annuel de 15 m3 , leur productivité annuelle est de 174 218 m3.
En conclusion, le volume de bois exploitable annuellement pour les énergies est de l'ordre de 3 374 218 m3.
La fiabilité des données d'approvisionnement est faible et cela est dû essentiellement au manque d'inventaires sur le plan national dans les formations naturelles depuis 1970, la non connaissance des plantations forestières, la non généralisation des enquêtes entreprises sur le plan forestier pour connaître la production, la consommation précise du bois.
Le Togo n'importe pas d'énergie d'origine ligneuse et une productivité d'environ 3 374 218 m3 pour les forêts togolaises est établie.
Un excédent de 60 268 m3 /an, soit 1,7%, a été établi pour les énergies d'origine ligneuse. La pénurie en bois est à la porte du Togo. En fait, certaines régions, comme la zone maritime et le pays kabyè, aux fortes densités de populations, connaissent déjà cette pénurie et sont obligées d'importer du bois d'autres régions, ou d'utiliser des déchets agricoles comme substituts.
Au niveau cadre législatif, le Togo est caractérisé par l'absence d'un cadre d'orientation stratégique, l'inexistence d'un cadre institutionnel formel, un cadre législatif et réglementaire désuet, un mode d'appropriation de la terre peu favorable au développement et à la gestion durable des ressources forestières.
Durant les deux dernières décennies, l'évolution du bilan énergétique de la Tunisie s'est caractérisée par un déclin des ressources, une croissance soutenue de la consommation et une détérioration du solde énergétique. La mise en œuvre de la politique de maîtrise de l'énergie a permis, à partir de 1985, d'atténuer le taux de croissance de la demande et de modifier sa structure par secteur d'activité. Le principal défi à long terme que la Tunisie devrait relever est de satisfaire les besoins énergétiques au moindre coût et d'atténuer les émissions de gaz à effet de serre.
Dans cette perspective, les énergies renouvelables ont un rôle important dans la politique de développement du pays notamment dans plusieurs domaines permettant d'économiser des combustibles, d'améliorer les conditions de vie des populations et de protéger l'environnement. Parmi ces énergies renouvelables, on cite le bois-énergie qui continue de jouer un rôle prépondérant dans la satisfaction des besoins énergétiques, notamment dans le milieu rural. La consommation a en effet atteint 927.000 tep en 1997, soit 17% de la consommation d'énergie finale de la Tunisie.
La demande tunisienne de la biomasse-énergie a atteint 2,65 millions de tonnes en 1997, suivie par les déchets végétaux, avec une consommation avoisinant 340.000 tonnes, puis par le charbon de bois avec 148.000 tonnes et enfin les déchets animaux dont la consommation nationale atteint 120.000 tonnes.
Il est à noter que 92% de la consommation totale du bois de feu ont été enregistrés au niveau du milieu rural et que la préparation du pain traditionnel consomme à elle seule 950.000 tonnes de bois du feu par an.
L'offre renouvelable de bois-énergie agrège les accroissements annuels de bois provenant des forêts et des champs arboricoles potentiellement utilisables à des fins énergétiques.
Cette offre renouvelable s'est élevée à 2,626 millions de tonnes en 1997. Elle est dominée par le bois d'olivier avec les deux tiers du potentiel réalisé de bois-énergie, alors que la forêt est la source la moins importante de bois-énergie renouvelable, puisqu'elle comptabilise à peine 15% de l'offre réalisée.
La projection de l'offre et de la demande de bois-énergie à l'horizon 2010 montre une amélioration sensible du bilan national. Cependant, cette amélioration cache encore des contrastes régionaux importants.
Compte tenu des résultats de l'analyse de la situation actuelle et de la situation projetée, d'une part, et des enjeux liés à l'utilisation du bois-énergie, d'autre part, un plan d'action pour l'amélioration du bilan offre-demande de bois-énergie a été défini. Ce plan s'articule autour de quatre axes :
1. Mesures visant l'amélioration durable du niveau de
vie des familles concernées par le plan d'action ;
2.
Mesures visant à réduire la demande de bois-énergie dans les régions du Nord
et du Centre-Ouest du pays ;
3. Mesures visant à
améliorer l'offre de bois-énergie, particulièrement dans le Nord et le
Centre-Ouest du pays ;
4. Mesures de suivi, de
concentration, de communication et de sensibilisation.
Présentation faite par M. Miguel A. Trossero
Travail statistique de la FAO sur les produits forestiers
La FAO, à travers son Département des forêts, a recueilli les données statistiques sur les produits forestiers depuis sa création. A présent, conjointement avec l'OIBT, la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe et EUROSTAT, la FAO envoie à ses membres un questionnaire unifié sur la performance des différents aspects des secteurs des produits forestiers. Chaque organisation collecte les données à partir d'un groupe de pays afin d'éviter toute répétition. L'action commune et les questionnaires unifiés se sont démontrés efficaces dans le travail avec les pays membres et ont réduit la charge de travail.
Un Groupe de travail inter-secrétariats sur les statistiques forestières a été établi pour faire l'analyse et l'interprétation des résultats.
Malheureusement, la réponse aux questionnaires a rencontré les problèmes suivants :
Problèmes identifiés : - Pas de réponse : 50% |
Lacunes principales : - Faiblesse institutionnelle |
Les produits de base considérés pour la banque des données statistiques forestières sont le bois et le charbon de bois. De plus, la Division des produits forestiers a récemment introduit une banque de données sur la filière bois-énergie qui considère les informations additionnelles sur la consommation finale, y compris la liqueur noire dérivée des industries des pâtes et papiers.
L'énergie ligneuse en Afrique
Présentation de l'Etude Régionale engagée par la FAO « le Rôle du Bois-Energie en Afrique » (document mis à la disposition de touts les participants).
Malgré leur importance, les combustibles ligneux ne sont pas considérés d'une façon adéquate. En effet :
· les équipes qui s'occupent d'énergie dans les pays africains ne couvrent pas d'une façon appropriée les combustibles ligneux dans leurs activités quotidiennes et de planification (par ex. plus d'initiatives sur la base de projets) ;
· les divisions de foresterie ne consacrent réellement pas le niveau adéquat d'effort à la gestion des combustibles ligneux comme elles le font pour les tâches qui regardent la protection et la production;
· rarement, on trouve une structure durable de collection de mise à jour de données pour les combustibles ligneux . Les données sont peu fiables. Il n'y a pas d'instruments adéquats pour une planification.
Approche suivie dans l'étude:
· Identification de toutes les données disponibles existantes auprès de la FAO et d'IEA plus la documentation personnelle: internationale, régionale, nationale, données, etc. (période de collecte des données : 1970-1997), environ 200 sources documentaires consultées mais aucune visite aux pays ;
· Description des données plus l'approche pour chaque base de données existante plus comparaison croisée parmi les différentes sources de bases de données ;
· Présentation des données existantes dans un cadre uniforme plus les évaluations les meilleures pour les années 1980-1996 en utilisant le même cadre uniforme à une des meilleures productions de l'étude ;
· Formulation d'une structure préliminaire pour la collecte de données.
Conclusions de l'étude :
Étant donné que l'utilisation des combustibles ligneux est en train d'augmenter, il y a un besoin d'établir un processus durable de collecte des données à l'intérieur d'un programme spécifique de planification des combustibles ligneux:
· Le processus d'urbanisation a causé un changement
envers la charbon de bois dans la plupart des pays africains ;
· Concentration de la consommation dans les zones urbaines
;
· Basse qualité des données sur les combustibles
ligneux - elles ne sont pas basées systématiquement sur les études sur le
champ - ne se réfèrent pas à l'ensemble du pays - quelquefois les
extrapolations sont faites en utilisant des chiffres contradictoires - il n'y
a pas d'analyses sectorielles ;
· Informations limitées
et incertaines ;
· Manque d'une structure
internationale efficace pour la compilation des données au niveau
international.
Recommandations pour le futur
- Mesures à court terme.
Engager un processus de collecte des données plus efficace à établir par la FAO :
· Identifier les experts/spécialistes en combustibles
ligneux
· Plus grande participation des experts de la
FAO dans les pays
· Consolider les estimations les
meilleures
· Collecter les recommandations des experts
nationaux sur les méthodes aptes à améliorer les procédures de collecte des
données
· Modifier la procédure annuelle
d'interrogation des données (FAO)
· Définir un nouveau
questionnaire
· Permettre aux experts nationaux de
simuler correctement les données quand elles ne sont pas disponibles avec
l'utilisation des modèles spécifiques et études de cas.
- Mesures à moyen terme
Lancer un programme pilote ayant pour objectif les dix pays les plus grands consommateurs (ou bien les pays où les données sont très incertaines) :
· Réaliser une étude nationale rapide (rassemblement
des données sur la demande de combustibles ligneux par secteur et par zone,
par type de combustible ligneux;
· Fournir des
informations secondaires (origine des pratiques de récolte des combustibles
ligneux, etc).
- Mesures à long terme
Mettre en place une structure pour la collecte et la mise à jour des données devrait être développé dans chaque pays africain en plus d'un processus de transmission systématique à la FAO, qui fera fonction d'observatoire en dressant les données à des niveaux agrégés. Cela inclut :
· Un processus d'observation pour les données sur les
combustibles ligneux (demande, offre, balance demande - offre) dans chaque
pays des études sur le champ régulières, programmes de télédétection et
cartographie ;
· Une structure pour une collaboration
entre les pays africains et la FAO dans le domaine des combustibles ligneux
afin de contrôler convenablement le processus ;
· Une
structure régionale pour collaboration et échanges d'expériences parmi les
pays africains.
par Pape Djibi Koné et Fernando Salinas, présentée par
Fernando Salinas
(Groupe Départemental Forestier,
Bureau régional de la FAO pour l'Afrique, Accra, Ghana)
Le Groupe Départemental Forestier du Bureau Régional de la FAO pour l'Afrique (RAFO) est le résultat d'une politique de décentralisation visant à rapprocher la FAO des défis et opportunités qui se posent au continent en matière de foresterie. RAFO souhaite être le premier point de contact avec les Etats membres et les organisations régionales et sous-régionales pour les questions relatives au secteur forestier. S'appuyant sur l'ensemble des ressources techniques et d'expertise disponible au Siège à Rome, RAFO apporte un appui dans les domaines suivants :
Politiques et institutions forestières :
Institutions et politiques
Statistiques et analyses sectorielles
Foresterie communautaire
Programmes forestiers nationaux
Relations Internationales et Information
Ressources forestières :
Evaluation et gestion des ressources forestières
Reboisement, protection des plantes et ressources
génétiques
Conservation des forêts, faune et
sécurité alimentaire
Produits forestiers :
Produits ligneux et non ligneux
Récolte, commerce et commercialisation des produits
forestiers
En plus de ces grands domaines transversaux, il y a des activités et des programmes spécifiques pour l'Afrique que nous aimerions mettre en exergue :
La Commission des Forêts et de la Faune Sauvage pour l'Afrique (CFFA) : Elle constitue le forum continental le plus important pour l'examen des questions d'ordre politique, scientifique et technique relatives à la foresterie et à la faune sauvage.
L'Etude Prospective du Secteur Forestier pour l'Afrique (FOSA) : En partenariat avec la Commission Européenne et la Banque Africaine de Développement, et en coopération avec plusieurs institutions sous-régionales, elle a pour but d'entreprendre une étude approfondie du secteur forestier en Afrique d'ici l'an 2020.
Les programmes forestiers nationaux : Ils constituent un programme continu qui se concentre sur la révision des politiques et législations forestières et bénéficient aussi des programmes de partenariat FAO-CE et FAO-Pays-Bas ;
La revue régionale semestrielle « Nature et Faune » :
Concernant les activités de la FAO dans le domaine du bois-énergie, M. Salinas a présenté les deux projets régionaux financés par la Commission Européenne3 :
Le premier projet (GCP/INT/670/EC) intitulé « Collecte et analyse des données pour une gestion forestière durable dans les pays africains ACP - harmonisation des efforts nationaux et internationaux »
Le second projet (GCP/RAF/354/EC) intitulé « Gestion forestière durable dans les pays africains ACP »
M. Salinas a surtout mis l'accent sur les principales recommandations en matière de bois-énergie sorties des ateliers régionaux organisées par ce Programme, à savoir :
Atelier sous-régional sur les statistiques forestières de la zone IGAD, Nakuru, Kenya, 12-16 octobre 1996 :
· Des enquêtes sur la consommation du bois de feu et du
charbon devraient être menées
· Les procédures de
collecte des données devraient être harmonisées
· Les
données sur les prix et les autres informations liées au marché devraient être
collectées et disséminées
Atelier sous-régional sur les statistiques forestières de la zone SADC, Mutare, Zimbabwe, 30 novembre - 4 décembre 1998 :
· La qualité des données sur le bois de feu devrait
être revue afin que ces dernières reflètent l'offre et la demande
· Les pays devraient par conséquent compiler les
statistiques sur le bois de feu aux niveaux national et sous-national.
Atelier sous-régional pour les pays du Bassin du Congo et Madagascar sur la collecte et l'analyse des données forestières. Lambaréné, Gabon, 7 septembre - 1er octobre 1999 :
· Des ressources devraient être mobilisées pour la
collecte des statistiques et les sources d'information coordonnées
· La FAO devrait appuyer la diffusion des informations et
le développement du réseau électronique
· Une
assistance devrait être accordée pour la formation appropriée du personnel
national à l'établissement des statistiques
Atelier sous-régional sur les statistiques forestières et étude prospective de la sous-région Afrique FOSA - CEDEAO, Yamoussoukro, Côte d'Ivoire, 13-18 décembre 1999 :
· Les pays devraient mettre en place un cadre
institutionnel et les infrastructures nécessaires
·
Les départements impliqués dans les questions du bois-énergie au niveau
national devraient travailler en collaboration
· Des
enquêtes sur la consommation du bois de feu devraient être menées à
intervalles réguliers
· Les méthodologies de collecte
du bois de feu devraient être uniformisées
· La
priorité devrait être accordée à la formation du personnel national
Atelier sous-régional sur les statistiques forestières et étude prospective des îles de l'Océan Indien, Andasibe, Madagascar, 15-18 mars 2000 :
· Un réseau électronique devrait être mis en place aux
niveaux national et régional
· Une formation
appropriée devrait être organisée pour le personnel national
Conclusions
· Les populations africaines, notamment celles de
l'Afrique sub-saharienne, comptent plus que jamais sur le bois pour satisfaire
leurs besoins en énergie domestique ; la consommation du bois de feu et
du charbon a fortement augmenté entre 1980 et 1998;
·
Cette tendance devrait se poursuivre, compte tenu de l'accroissement de la
population et des conséquences d'un certain nombre de politiques d'ajustement
structurel;
· Des 603 millions de m3 de bois rond produits dans la région en 1998, 86 %
l'ont été sous forme de bois de feu et de charbon;
·
Compte tenu des tendances actuelles, le bois de feu devra continuer à être la
source d'énergie domestique la plus importante en Afrique dans un avenir
proche;
· Prendre au sérieux la tendance actuelle du
bilan offre/demande du bois-énergie en Afrique compte tenu de sa non durabilité.
Recommandations
· Renforcer la collaboration
entre les départements de l'Energie, des Forêts, de la Statistique, et tous
les autres départements intervenant dans le sous-secteur;
· Harmoniser la collecte et le traitement des données aux
niveaux national, régional et international;
· Créer
des réseaux sur le bois-énergie en Afrique aux
niveaux national, sous-régional et régional.
M. Drigo a présenté une des activités clefs du composant d'énergie en bois du projet, c'est-à-dire un examen de l'information sur l'énergie ligneuse disponible au niveau des pays, produit par des experts nationaux dans le programme CTPD de la FAO, et une comparaison avec l'étude régionale WETT décrite ci-dessus. Le document de travail « Information sur l'Energie en Afrique », contenant les résultats de l'examen de 23 rapports nationaux, a été distribué à tous les participants.
Dans sa présentation, M. Drigo a décrit brièvement la portée des études CTPD et les pays couverts jusqu'ici (beaucoup de participants étaient les auteurs de telles études, qui ont formé la partie des présentations des pays). Les résultats principaux de l'examen ont montré que, des 23 études analysées, 19 ont donné des évaluations complémentaires de consommation en combustibles ligneux qui étaient plus récents que ceux produits par l'étude régionale WETT; 12 études ont fourni des évaluations de la répartition urbaine/rurale de la consommation; 10 études ont fourni des évaluations de la répartition ménagère/industrielle de la consommation. Seulement huit études (35%) ont discuté du bilan entre l'offre et la demande avec des données de soutien adéquates.
M. Drigo a mis en évidence les contradictions considérables entre les sources diverses concernant des taux de consommation en combustibles ligneux (bois de feu et charbon de bois).
L'analyse a mentionné les 23 pays, comparant les nouvelles évaluations de pays avec celles de l'étude régionale, comme un groupe aussi bien qu'au niveau individuel, considérant les valeurs venant de toutes les sources disponibles.
M. Drigo a aussi présenté des diagrammes de flux qui décrivent les changements qui avaient eu lieu pendant la période 1980-1990 et les pertes de biomasse associées. Deux cas intéressants ont été discutés, comme l'exemple de changements de couverture de terre rapides causés par des besoins de terre agricole et d'énergie des populations locales (Zambie et Burkina Faso). Finalement, le diagramme de flux de biomasse régional pour l'Afrique tropicale a été présenté et les changements de couverture de terre dominants pour la région entière ont été discutés. Il a conclu que probablement l'exploitation à des fins énergétiques n'était pas la cause principale de déboisement, mais sans doute la plupart du bois venant de ces processus a représenté une source de provision stable de combustibles ligneux. Et si les forêts ont été vraiment protégées ?
Conclusions générales sur les études CTPD :
· les études sont, en général, très pertinentes et
informatives ;
· elles sont utiles pour promouvoir
des liens institutionnels et personnels ;
· elles
représentent une base temporelle d'information plus récente (six ans en
moyenne).
Conclusions générales sur l'information disponible :
· Faible consistance parmi les estimations sur la
consommation ;
· Sources des données rarement
documentées ;
· Faible attention à la fiabilité
des données ;
· Estimation de l'approvisionnement
largement inadéquat ;
· Manque d'information sur
les sources naturelles et artificielles de combustibles ligneux et leur
distribution ;
· Manque d'efficacité dans la
définition de zones critiques et actions prioritaires.
Recommandations :
· Documenter les sources d'estimation et définir leur
fiabilité ;
· Développer et appliquer des
méthodes d'estimation fiables et objectives ;
·
Utiliser les connaissances existantes pour identifier les sources
d'approvisionnement, estimer leur capacité durable et identifier les zone
prioritaires ;
· Utiliser et/ou produire données
détaillées de couverture du territoire et densité de biomasse (par exemple,
AFRICOVER) ;
· Étudier les changements de
couvertures boisées pour identifier les zones prioritaires et anticiper les
événements critiques ;
· Partager les
connaissances.
La présentation faite par M. Boufeldja Banabdallah concerne les conclusions du Symposium international sur "La Biomasse-énergie pour le développement et l'environnement : quelles perspectives pour l'Afrique?" qui a eu lieu en 2000 à Abidjan.
Préambule
Bien que dans la plupart des pays africains, la biomasse-énergie constitue la principale source d'énergie des ménages (environ 70 à 90% du bilan des consommations finales d'énergie selon les pays) et donc, malgré la prédominance du bois dans les bilans énergétiques nationaux, la contribution du sous-secteur biomasse-énergie aux revenus des pays africains reste «marginale».
Cependant, même si cette affirmation reste facile à dire, l'appréciation de la place de la biomasse- énergie dans les systèmes énergétiques nationaux reste difficile à faire.
Les représentants des 32 pays africains et des organismes régionaux et internationaux de développement au Symposium " Biomasse-énergie pour le développement et l'environnement : quelles perspectives pour l'Afrique ? " de 1999 à Abidjan, ont démontré à plusieurs reprises dans leurs nombreux exposés que cet état de chose résulte de plusieurs facteurs :
· Clivage institutionnel entre les décideurs des
secteurs de l'énergie et ceux des ressources naturelles ;
· Absence de statistiques fiables ;
· Caractère informel dominant des filières d'exploitation
et de commercialisation ;
· Fixation inexistante de la
valeur de la ressource (valeur du bois sur pied) ;
· Problématique du financement ;
·
Absence d'engagement suffisant des politiques au niveau des pays africains
pour revoir la place de la biomasse-énergie dans la formulation des programmes
de développement du secteur de l'énergie.
Observés aussi depuis longtemps, et pour pallier aux faiblesses du système soutenant ce secteur, ces facteurs appellent à des actions urgentes, à savoir :
· Réorganisation des approches d'exploitation des
filières de la biomasse-énergie ;
· Revue pour une
meilleure efficacité des techniques de transformation actuellement utilisées
sur le continent ;
· Valorisation par le continent de
technologies éprouvées de transformation de la biomasse en énergie (en
électricité notamment) comme énergie
moderne ;
· Mise en place et application des actions
d'accompagnement réglementaires et législatives nécessaires au développement
de la biomasse-énergie en Afrique;
· Instauration de
circuits d'informations sur la biomasse-énergie ;
·
Développement de programmes de formation à la carte, continus et même
universitaires ;
· Mobilisation des mécanismes de
financements internationaux (Banque Mondiale, BAD, FAO, FEM, UE, etc.) et
autres financements et aides bilatéraux et multilatéraux.
Afin d'appréhender la filière dans sa globalité et pour une meilleure continuité et concertation des actions de tous les partenaires, nous pensons que ces aspects pourraient s'articuler dans une action commune : « Le Programme d`action biomasse-énergie pour l'Afrique ».
Cependant, même si beaucoup d'intervenants de tous les milieux parlent de la biomasse-énergie, il n'en demeure pas moins que nous avons intérêt à continuer à travailler pour :
« Convaincre et démontrer la nécessité de mettre en place des mécanismes, des lieux de concertation, des ateliers comme celui de Lomé, un programme convergence africain comme le PABE».
Articulation du Programme d'action Biomasse énergie pour l'Afrique - PABE
Quatre axes ont été identifiés par les participants au Symposium, à savoir :
Axe 1 : Compléter les connaissances et développer les formations dédiées à la biomasse- énergie
Action 1.1 Synthèse - Information - Édition -
Sensibilisation
Action 1.2 Organiser les formations
dédiées à la biomasse-nergie
Action 1.3
Renforcement du réseau africain sur la biomasse
Action 1.4 Mise en place d'une base de statistiques
sur la biomasse-énergie
Axe 2 : Confirmer la capacité de l'offre technologique biomasse pour répondre aux demandes avérées dans les pays en développement
Action 2.1 Monter des projets de démonstration pour
la production d'électricité à l'échelle industrielle
Action 2.2 Positionner la biomasse dans la
problématique électrification rurale décentralisée
Action 2.3 Monter des projets de démonstration pour la
production d'électricité en zone rurale
Action 2.4
Opération de démonstration dans les bâtiments publics
Axe 3 : Mobiliser et mettre en place des financements spécifiques pour promouvoir la biomasse-énergie en Afrique
Action 3.1 Mobiliser les bailleurs de fonds
Action 3.2 Création d'un fonds d'investissement dédié
à la biomasse-énergie
Axe 4 : Structurer et renforcer les acteurs actuels et potentiels du secteur
Action 4.1 Promotion de coopératives pour la
production et la distribution d'électricité
Action
4.2 Moderniser la filière bois-énergie
Action 4.3
Sensibiliser les autorités locales et politiques à la fiscalité
incitative
Action 4.4 Apporter un appui à la
définition des objectifs par pays et y intégrer les moyens
d'accompagnement
Action 4.5 Poursuivre les échanges
Nord-Sud et intensifier les échanges Sud-Sud
Action
4.6 Création d'un centre international pour la biomasse-énergie
La présentation a été faite par M. Koffi Kouadio, Directeur Département Agriculture, Environnement et Ressources naturelles de la CEDEAO.
Constitution et organisation de la CEDEAO
La CEDEAO est née à Lagos, Nigeria, le 28 mai 1975, à l'issue de la signature de son traité. Suite au retrait de la Mauritanie depuis le 1er janvier 2001, la CEDEAO comprend quinze (15) pays membres dont huit (8) francophones, cinq (5) anglophones et deux (2) luso-phones : Bénin, Burkina Faso, Cap- Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Langues officielles : anglais, français, portugais
Secrétariat Exécutif au siège de la CEDEAO : Abuja, Nigeria, au : 60, Yakubu, Gowon Crescent, Asokoro.
Instances dirigeantes de la Communauté :
- La conférence des Chefs d'Etat et de
Gouvernement
- Le Conseil des Ministres
- Les Commissions Techniques
-
Le Secrétariat Exécutif
- Le Fonds de développement
et de compensation de la CEDEAO, basé à Lomé, Togo.
Par la suite, en fonction de l'évolution de ses responsabilités, d'autres institutions ont été créées :
- Le Conseil de Médiation
-
Le Conseil des Sages
- Le Parlement
- La Cour de Justice
- L'Agence
Monétaire Ouest-Africaine
- L'Organisation
Ouest-Africaine de la Santé
Des associations sous régionales ont été créées ou ont obtenu le statut d'observateur et collaborent avec la CEDEAO dans des domaines spécifiques favorisant ainsi la participation de la société civile ou l'adhésion populaire au processus d'intégration sous-régionale : Association des Travailleurs, Association des Jeunes, Conférence des Ministres de la Jeunesse et des Sports, Fédération des Industriels de l'Afrique de l'Ouest, African Business Round Table, etc.
Le Secrétariat exécutif
Une brève présentation du Secrétariat Exécutif permettra de donner un bref aperçu des activités de la Communauté, le Secrétariat étant l'organe de conception et d'exécution de la Communauté. Il est dirigé par un Secrétaire exécutif assisté de quatre Adjoints, chargés de :
1) Administration et Finances (cet Adjoint est
responsable de la gestion administrative et financière du Secrétariat) ;
2) Affaires Politiques (cet Adjoint est responsable des
Affaires Politiques, de la Sécurité, de l'Immigration et de la Paix) ;
3) Harmonisation des politiques économiques (cet Adjoint
est responsable de l'harmonisation macro-économique et des échanges
commerciaux) ;
4) Programmes d'intégration (cet Adjoint
est responsable de la coopération sectorielle) :
- Agriculture, développement rural et environnement
- Infrastructures (transport, télécommunications
et énergie), Industrie et Mines
- Développement des
Ressources Humaines : culture, affaires sociales, éducation
Les Programmes
Des politiques et des stratégies ont été définies ou en voie de l'être dans les domaines ci-dessus et ont été traduites en des programmes et projets sous-régionaux dont la liste ci-après d'un certain nombre :
- Le tarif extérieur commun
- L'harmonisation des documents douaniers
- La politique agricole commune
- Le programme intégré d'information pour le
développement agricole
- Le programme d'appui à la
santé animale
- Le programme de lutte contre les
végétaux flottants
- Le programme météorologique
- Le programme de lutte contre la désertification
- La réhabilitation et le développement des chemins de
fer
- Le programme interconnexion des réseaux
électriques
- Les compagnies ECOAIR et ECOMARINE
- La politique industrielle commune
- La lutte contre la drogue
-
L'harmonisation des programmes d'enseignement et de l'équivalent des
diplômes
- Etc.
La présentation a été réalisée par M. Mahamane Mahamane Lawali, Coordinateur du projet Régional des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel (PREDAS-CILSS)
Constitution et organisation du CILSS
CILSS : Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel.
Date de création : septembre 1973
Etats membres (9) : Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad, Sénégal, Mauritanie, Gambie, Cap-Vert et Guinée-Bissau.
Organisation :
· Un secrétariat exécutif basé à Ouagadougou (Burkina
Faso)
· Deux institutions spécialisées, à savoir le
Centre AGRHYMET à Niamey (Niger) et l'Institut du Sahel à Bamako (Mali)
Le CILSS développe des activités autour de six programmes majeurs dont deux politiques et deux techniques.
Mandat du CILSS
Ce mandat a évolué dans le temps depuis la création de l'institution : celle-ci avait pour mandat de mobiliser des ressources alimentaires en vue d'aider les populations en proie à une grave sécheresse. Actuellement, ce mandat consiste à s'investir directement dans la recherche de la sécurité alimentaire durable au Sahel.
Le CILSS dispose dans chaque État membre d'un Comité National du CILSS (CONACILSS).
Programmes du CILSS
Les deux programmes majeurs politiques sont gérés par le Secrétariat exécutif de l'Institution (à Ouagadougou) : c'est le programme Sécurité Alimentaire, et le programme Gestion des Ressources Naturelles et Lutte Contre la Désertification (PMP/GRN/LCD).
Le PMP/LCD-GRN comporte plusieurs cellules opérationnelles dont la Cellule Energie au sein de laquelle est « logé » le Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives du Sahel (PREDAS).
Le PREDAS a débuté ses activités en janvier 2001 autour des axes suivants :
1) Aider les Etats du CILSS à élaborer, adopter et
mettre en œuvre des plans Energies Domestiques;
2)
Identifier, consolider et valoriser l'expertise sahélienne en matière
d'énergies domestiques ;
3) Aider les Etats membres du
CILSS à concevoir et à mettre en œuvre un programme de suivi écologique des
ressources ligneuses.
Le PREDAS œuvre pour l'instauration d'un débat régional sur les questions d'énergies domestiques. C'est pourquoi il a pris contact avec l'UEMOA, le RPTES et ENDA, et envisage de le faire avec la CEDEAO, afin de rechercher la synergie nécessaire à la mise en œuvre harmonieuse de tous les programmes énergies domestiques.
La présentation a été faite par M. Malick Diallo, Directeur de l'environnement de l'UEMOA..
Constitution et organisation de l'UEMOA
Le traité instituant l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a été signé le 10 janvier 1994 à Dakar, au moment de la dévaluation du franc CFA, par les Chefs d'Etat des pays membres de l'UEMOA : Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Guinée-Bissau (août 1997). Après sa ratification par tous les Etats, le traité est entré en vigueur le 1er août 1994.
L'objectif fondamental de l'Union est d'établir un véritable espace économique intégré à partir du socle que représente la monnaie commune. L'UEMOA s'appuie sur un schéma global de réformes articulé autour de quatre axes majeurs :
1. Harmonisation du cadre légal et réglementaire
des Etats
2. Création d'un marché unique
3. Coordination et surveillance des politiques
macro-économiques
4. Mise en place de politiques
sectorielles communes
La première Conférence Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UEMOA, qui s'est tenue les 10-11 mai 1996 à Ouagadougou (Burkina Faso), marque une étape cruciale du processus d'intégration, en arrêtant les orientations générales et le calendrier de mise en œuvre des réformes.
Le développement des échanges et l'amélioration de la compétitivité nécessitent la mise en œuvre d'actions concrètes visant à consolider les bases du développement économique à travers les développements des infrastructures et l'amélioration de la gestion des ressources naturelles, élément fondamental pour la création des conditions favorables à un développement durable et soutenu.
La dégradation des ressources naturelles demeure une des préoccupations majeures, avec l'extension du phénomène de désertification des pays du Sahel aux pays côtiers qui connaissent déjà une disparition rapide des forêts tropicales. La situation de dégradation des parcs et réserves de faune est aussi inquiétante, de même que l'érosion côtière et la pollution.
Sous le double effet de la pression démographique et des besoins conséquents du marché, le problème de la gestion rationnelle et de la préservation des ressources naturelles se pose avec acuité au niveau sous-régional. En particulier, les phénomènes de désertification et de déboisement sont des dynamiques qui ne s'arrêtent pas aux frontières.
Objectifs et stratégie de l'UEMOA
Le Traité de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine a, dans son Protocole Additionnel, n°II, fixé les objectifs et principes directeurs de la politique de développement agricole et de l'amélioration de l'environnement.
En ce qui concerne l'environnement, cinq domaines d'activité essentiels sont visés par les textes de base, à savoir :
· La lutte contre la désertification,
· La protection des ressources naturelles et de la
biodiversité,
· L'amélioration du cadre de vie en
milieux rural et urbain,
· L'exploitation des énergies
nouvelles et renouvelables
· La lutte contre l'érosion
côtière
Tout comme les autres pays africains, les huit pays de l'UEMOA se trouvent aujourd'hui confrontés à la problématique du développement durable, dans un contexte de dégradation accélérée de leur base de ressources naturelles. Les effets conjugués de la croissance démographique et de la récurrence des périodes de sécheresse depuis 1973 ont conduit à l'appauvrissement des terres agricoles, entraînant la baisse de la production et l'insécurité alimentaire. L'aggravation de la pauvreté dans les zones rurales qui en est résultée a contribué à accentuer la pression sur les ressources des zones plus nanties du sud, en égard aux migrations de populations. C'est ainsi que le phénomène de désertification a déjà gagné depuis quelques années les parties septentrionales de la Côte d'Ivoire, du Bénin et du Togo, où une « sahélisation » progressive se dessine. Outre l'amenuisement des superficies de forêts tropicales et son corollaire, la perte de la diversité biologique que connaissent ces pays du littoral est un phénomène généralisé le long de la côte atlantique ouest-africaine, et en plusieurs endroits la vitesse de recul côtier ainsi que les pertes économiques qui en résultent présentent un caractère alarmant.
Dans la partie soudano-sahélienne de la sous-région, les trois quarts des besoins en énergie domestique proviennent des ressources ligneuses, ce qui hypothèque sérieusement les chances de reconstitution du capital forestier. L'exploitation de nouvelles sources d'énergie dans ce contexte s'avère indispensable, l'objectif à long terme étant de développer des sources d'énergie de substitution compétitives là où l'énergie électrique pourrait s'avérer plus coûteuse.
Face à ces défis majeurs, un bon nombre d'actions ont été entreprises tant au niveau national qu'au niveau sous-régional par les gouvernements, les organisations intergouvernementales (OIG) et les ONG, avec l'appui des instances internationales. Cette mobilisation de la Communauté Internationale a permis d'élaborer une multitude de plans et programmes qui s'est souvent soldée par l'obtention de résultats mitigés à cause de la dispersion des efforts.
Avec l'avènement de la CNUED (Rio 92) et des décisions qui en ont découlé, notamment la Convention sur la lutte contre la désertification, l'occasion est donnée aux pays africains de réussir cette fois une harmonisation des interventions en matière de gestion de l'environnement. Il s'agira, pour se faire, de favoriser des approches globales pour la stratégie de mise en œuvre de la Convention en mettant en place des projets régionaux intégrés permettant d'accroître les échanges et la synergie entre pays sahéliens et forestiers, afin de consolider un véritable espace sous-régional de coopération propice à la gestion durable des ressources naturelles.
Pour répondre justement à cette nécessité tant évoquée d'harmonisation, de coopération et de concertation dans un domaine tel que la gestion de l'environnement qui, de par sa nature, transcende les limites des territoires nationaux, l'approche du Département du Développement Rural et de l'Environnement (DRE) sera de chercher à valoriser d'abord les interventions envisagées dans l'espace UEMOA, quels que soient leurs origines ou initiateurs. Il sera établi, à cet effet, un répertoire des projets et programmes régionaux à caractère intégrateur existant dans la sous-région. Des concertations périodiques auront lieu avec tous les intervenants (Etats, OIG, ONG, organisations internationales, société civile, etc).
Présidence et animation par M. Youba Sokona, ENDA
MOTIVATIONS
Pour tout système énergétique, la collecte des données est fondamentale pour :
· l'amélioration de sa connaissance et de son
analyse
· la formulation de politiques adéquates
· la réalisation de ses plans de développement
· la préparation d'études prospectives
IMPORTANT ET MAL CONNU
· 15% approvisionnements énergétiques globaux
· estimations peu fiables, incohérentes et souvent
contradictoires
· incertitudes sur son importance
réelle
· ménages urbains/péri-urbains/ruraux
· petite production marchande
·
diverses industries
· système énergétique
d'ensemble
PROBLEMES PERMANENTS
· les inquiétudes soulevées au début des années 70
(crise du bois de feu) restent d'actualité ou s'accentuent
· forts taux de croissance démographique
· systèmes de production agricole
·
accentuation et/ou extension de la pauvreté
· accords
multilatéraux de l'environnement (CCD, CCNUCC, CDB, etc.)
VISION LIMITEE
· forte concentration sur le secteur domestique
(cuisson)
· dominance des stratégies de conservation
· absence et/ou insuffisance des considérations:
1. environnement
2. productif
(industriel, développement)
3. usage non énergétique
de la biomasse
· résultats mitigés des politiques et stratégies mises en œuvre
STATISTIQUES
· données partielles ou inexistantes
· en Afrique la plupart des estimations sont issues des
travaux des années 80 (ESMAP)
· manque ou insuffisance
de compétences nationales dans la collecte et l'analyse des données et
informations
· mandats et missions peu précis des
organismes gouvernementaux responsables
· hors de la
préoccupation des institutions chargées des statistiques au niveau national
ACTIONS IMPACTS LIMITES
· hypothèses souvent fausses sur l'état de la
ressources et des consommations
· prévisions de « la
crise du bois de feu » non confirmées
· politiques ou
programmes inadéquats avec difficulté de suivi et évaluation
· extrapolations hasardeuses sur bases non cohérentes
ANALYSE ET MODELISATION
· biais dans les travaux de prospective à l'échelle
globale (AIE)
· effet de serre
·
impact de la substitution
· évolution et rythme de la
transition énergétique
· revenus et estimations
élasticité prix/demande
· analyse des intensités
énergétiques
· impact de l'utilisation de la
biomasse-énergie sur les politiques de réforme, électrification rurale,
etc.
ASPECTS DE POLITIQUES
Dimension organisationnelle
· interface énergie/agriculture/foresterie
· arbitrages/choix des priorités entre différents
besoins
· saisie des opportunités offertes par les
accords multilatéraux de l'environnement
·
arrangements institutionnels stratégiques pour de meilleures synergies et
utilisation rationnelle des ressources limitées
Dimension économique
· valorisation/modernisation usage énergétique de la
biomasse
· options biomasse-énergie dans secteurs
productifs ruraux
· externalités positives
· évaluation économique des ressources forestières
· financement/investissement
Dimension technique
· options technologiques (choix de technologies
matures)
· efficacité des technologies de
transformation et/ou d'utilisation
· coopération et
transfert de technologie
· perspectives de coopération
sud-sud et nord-sud-sud
· aller au-delà de
l'expérimentation et de la démonstration
CONCLUSIONS
· le problème de la biomasse-énergie est le plus
complexe des systèmes énergétiques (données, analyse, modèles, politiques)
· le problème des données est très bien connu mais mal
appréhendé
· la collecte et l'analyse des données pour
la planification du système demande du temps, des efforts soutenus, des
ressources financières difficiles à mobiliser, de la volonté politique et un
engagement institutionnel constant
· l'analyse de la
demande est sans effet sans celle de l'offre
· il est
extrêmement difficile et coûteux d'avoir des données fiables et
représentatives sur les usages et l'offre au niveau national
· cependant elles sont nécessaires pour les besoins de
planification et encore plus pour la mise en œuvre des accords multilatéraux
de l'environnement
QUESTION A 1 000 000 de
dollars : QUE FAIRE? |
Les participants ont été divisés de façon aléatoire en trois groupes de travail pour aborder la problématique d'une filière bois-énergie durable dont le but général est de renforcer les capacités nationales capables de formuler des politiques adéquates en matière d'énergie ligneuse et d'organiser le secteur dans l'optique d'une gestion durable de cette ressource.
Pour focaliser la discussion dans les groupes et ensuite faciliter la synthèse des réponses, les mêmes questions ont été posées à tous les groupes.
Les questions posées à chacun des trois groupes de travail sont :
Question 1. Quelles sont les lacunes les plus critiques de l'information affectant négativement les capacités nationales?
Question 2. Comment peut-on améliorer les liaisons institutionnelles pour l'acquisition, la présentation et la dissémination de l'information en bois-énergie ?
Question 3. Quels sont les problèmes qui entravent la promotion de la planification aux niveaux national et régional ?
Question 4. Quels sont les problèmes qui entravent la promotion de la planification aux niveaux national et régional ?
Question 5. Que faire pour mettre en valeur et disséminer les acquis nationaux à l'échelle des programmes régionaux et internationaux (FAO, RPTES, IEPF, UNEP, CILSS, UEMOA, CEDEAO, CEMAC, EGL) ?
La synthèse des réponses fournies par les groupes à chaque question est reportée en Annexe IV.
Le Togo a soumis à l'Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) un projet de plantation de 2.500 ha de bois d'œuvre dans la forêt classée de Haho-Baloé, une des anciennes forêts classées de l'Afrique de l'Ouest, d'une superficie de 4.000 ha.
La forêt classée de Haho-Baloé est située dans la partie méridionale du Togo, à environ 6°95 de latitude Nord et 1° de longitude Est. D'une superficie de 4.000 ha, elle est circonscrite dans les limites tantôt naturelles (la rivière Haho au Sud et à l'Ouest, la rivière Baloé à l'Est et partiellement au Nord), tantôt conventionnelle (la limite Nord matérialisée par des bornes.
Administrativement, le massif forestier se situe dans la région des Plateaux, entièrement dans la préfecture de Haho. Il est situé à 15 km à l'Ouest du chef-lieu Notsé. Domaine permanent de l'Etat, il est géré sur le plan forestier et par l'Office de Développement et d'Exploitation des Forêts (ODEF).
La forêt classée de Haho-Baloé est desservie par deux pistes carrossables : l'axe Notsé-Tsinigan dans sa périphérie nord-ouest et l'axe Notsé-Agou au sud. Une troisième piste traverse du sud au nord le massif et relie les villages de Xantho et Tsinigan.
Ce projet, entamé le 1er décembre 1994 par des études préliminaires, a effectivement démarré sur le terrain quatre ans plus tard (décembre 1998). Il a comme particularité la participation des populations à la réalisation de l'aménagement. Cette option a été motivée par l'échec des projets de reboisement et d'aménagement antérieurs réalisés avec la méthode directrice dite « top-down ».
Ainsi, selon l'ODEF, l'aménagement de la forêt classée de Haho-Baloé se réalisera en trois phases de trois ans chacune.
La première phase prévoit :
· La création de 500 ha de nouvelles plantations de bois
d'œuvre ;
· La régénération de 100 ha de vieilles
teckeraies ;
· L'élaboration de dossiers d'aménagement
forestier participatif de 940 ha de formation naturelle et la sécurisation
foncière pour les populations des 660 ha d'enclaves destinées à
l'agriculture.
La deuxième
phase prévoit :
· La création
de 600 ha de plantations nouvelles ;
· La régénération
de 150 ha de vieilles teckeraies.
La troisième phase prévoit :
·
La création de 700 ha de nouvelles plantations ;
·
L'aménagement des 500 ha de la première phase.
3 Pour une introduction à ces deux projets, voir le Chapitre « Contexte et objectifs de l"atelier - Activités de la FAO dans le secteur bois-énergie en Afrique »