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4. ANALYSE DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS

4.1. Analyse des résultats

L’examen du tableau de la page 3 montre que la végétation au Bénin (moins la mosaïque de cultures et jachères et la savane à emprise agricole) couvre 6.725.641 ha dont 1.303.043 ha de forêts classées soit respectivement 60 % et 11,5 % du Territoire National. Cet ensemble est soumis à des pratiques anthropiques qui la placent dans un état de dégradation assez avancé : défrichement, feux de brousse, exploitation anarchique etc. :

C’est fort de ces constats que l’Administration Forestière avec l’appui du Gouvernement et les bailleurs de fonds a entrepris, surtout les vingt (20) dernières années, la mise en valeur de certaines de ces forêts par le reboisement, l’élaboration et l’exécution des plans d’aménagement.

Aujourd’hui, les forêts classées naturelles et les plantations domaniales disposant de plans d’aménagement couvrent respectivement 728.400 ha et 21.396 ha soit 56 % et 93 % des superficies disponibles. Depuis lors, des bases d’une gestion rationnelle des massifs concernés étaient jetées. Des travaux et surtout des coupes y sont planifiées. Mais l’exécution des différents plans d’aménagement pose certains problèmes qui menacent leur utilité.

Dans les forêts classées aménagées, certains plans ne sont pas encore exécutés bien qu’ils aient été élaborés il y a deux (02) ou trois (03) par défaut de moyens surtout financiers. Des volumes de bois planifiés sont suffisamment prélevés dans les forêts où les plans sont en cours d’exécution à cause de la jeunesse de l’approche appliquée qui associent entièrement les populations riveraines à la gestion des forêts.

Dans les plantations domaniales aménagées, certains atouts (compétences techniques surtout) existent pour une exécution correcte des plans d’aménagement. Mais des prélèvements illicites d’une ampleur inquiétante y sont effectués par les populations riveraines.

Tous les actes et insuffisances révélés ci-dessus compliquent l’exécution des différents plans d’aménagement dont les contenus sont constamment mis en cause et qu’il faudra constamment actualiser.

Dans les forêts classées et plantations domaniales non aménagées, les potentialités sont mal connues et sont illicitement exploitées par les populations riveraines à la recherche de bois ou de terres fertiles pour l’agriculture.

Dans les zones protégées ou dites «libres », à la portée des populations, l’exploitation des ressources surtout forestières est encore basée sur la «navigation  à vue ». Les ressources sont prélevées sans connaître le matériel disponible et sans une planification des opérations. Le résultat est aujourd’hui la raréfaction dans ces zones d’essences de valeur initialement exploitées (Khaya, Iroko et Samba) et le recours à des essences secondaires telles que l’Isoberlinia doka, le Pterocarpus erinaceus, etc.,… qui sont appelées à subir le même sort parce que soumises elles aussi à des prélèvements non planifiés.

Certaines plantations rurales réalisées dans le cadre de l’exécution des différentes Journées Nationales de l’Arbre et Campagnes Nationales de Reboisement existent seulement sur papier. Elles ont disparu du fait de mauvais entretiens.

La photocopie ainsi présentée des formations forestières naturelles et des plantations forestières au Bénin nécessite donc une manipulation prudente des données sur leurs potentialités telles qu’elles ont été fournies dans la présente étude.

4.2. Recommandations

Pour une meilleure gestion des formations forestières naturelles et des plantations forestières au Bénin, il faut réaliser l’inventaire de leurs ressources, élaborer et exécuter les plans d’aménagement. Pour cela, des moyens nécessaires (humains, matériels et financiers) doivent être mis en place pour assurer l’exécution des plans et la protection des différents massifs forestiers.

 

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