Previous PageTable Of ContentsNext Page

1. Objectifs et méthodes

1.1. Objectifs

Ce travail se propose d’entreprendre une estimation en superficie des massifs d’eucalyptus de Madagascar et d’appréhender leur rôle et importance. Précisément, il sera estimé la surface des plantations (totale, par régime de propriété, par type d’usage) et la production en volume des types de peuplements.

On essaiera ensuite de tirer des conclusions sur les modes de gestion des plantations et sur la première évaluation de la dynamique d’exploitation dans les différentes zones.

1.2. Méthode d’estimation de la surface des massifs

Les calculs sont basés sur les reports sur carte au 1 : 200’000 de l’IEFN (DEF/IEFN, 1997). Chaque coupure de la carte générale, fait apparaître nettement les peuplements d’eucalyptus et les peuplements mélangés (pins, eucalyptus). On note qu’il n’a pas été possible de récupérer les données numériques des prises de vue satellite (LANDSAT 5 TM de 1990 et 1994).

Les contours sont digitalisés sur tablette et traités avec des logiciels courants SIG en utilisant la méthode des points continus basée sur la détermination de surface de polygones par l’intermédiaire des coordonnées (Rondeux, 1993).

Il était fort possible qu’il y ait eu des oublis ou des erreurs. Ces éléments manquants, difficiles à redigitaliser sont recalculés à l’aide de la méthode de détermination de surface par pesées (Rondeux, 1993).

Une première remarque a été faite au sujet du report sur carte. Certaines formations côtières ont été interprétées comme des massifs d’eucalyptus (niaoulis, Casuarina, …). Des régions longtemps plantées en eucalyptus comme Antsiranana (zone Nord de l’île) et Mahajanga (Nord Ouest) n’en comportent plus. Ce qui expliquerait en partie la différence entre la surface totale inventoriée par IEFN (152'000 ha) et notre estimation par digitalisation (147'000 ha).

Il a été possible de répartir la surface totale inventoriée sur les grands domaines phytogéographiques proposés par Humbert en 1955 (Razanaka, 1989). Ce qui facilitera la catégorisation des peuplements en groupes «équiproductifs ». Ce qui permettra également de tirer des conclusions probables pour la caractérisation de la gestion et de la dynamique d’exploitation des massifs dans les différentes zones.

Les domaines concernés sont alors : Le Centre (versants oriental et occidental aux étages de moyenne altitude et de montagne), l’Est et le Sambirano, l’Ouest et le Sud.

1.3. Méthode d’estimation de la production en volume des massifs

Les tables de production sont les meilleurs outils d’estimation globale des productions ligneuses. Nous avons utilisé deux variantes pour E. robusta et E. citriodora (Randrianjafy, 1993 ; Randrianjafy & Deleporte, 1998).

Pour E. camaldulensis et E. grandis, nous avons estimé les volumes à partir des tables de cubage les plus récentes en tenant compte de la densité des peuplements de la zone concernée par les deux espèces (Chauvet, 1968 ; 1971).

Previous PageTop Of PageNext Page