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V- COMPOSITION ET STRUCTURE DES FORMATIONS FORESTIERES

La composition de la flore est fortement liée à la nature écologique de la zone concernée. Il n’existe pas de formation forestière proprement dite en raison de l’aridité du climat. Néanmoins il existe cependant une végétation par endroits assez riche.

5.1 Zones arides

La flore de cette zone est relativement variée par rapport à l’aridité du climat (30 à 40 mm/an).

L’influence méditerranéenne est assez importante. Au cours d’une tournée effectuée vers 1954, SAUVAGE a récolté près de 160 espèces dont 93 appartiennent au domaine floristique saharo-sindien, 11 au domaine méditerranéen et 4 au domaine soudano-deccanien plus méridional. Les éléments des liaisons sahoro-sindienne et soudano-decanienne sont au nombre de 25. Ceux des liaisons méditerranéennes et saharo-sindiennes de 21. L’élément tropical est de 7 espèces.

Dans la zone, les genres Aristida, Fagonia, Europhorbia, Launea, et Astragalus, comportent le plus d’espèces.

Dans cette zone on rencontre également plusieurs formations typiques que SAUVAGE a pu classer en trois catégories :

Savane d’Acacia raddiana et de Panicum turgidum dans les lits d’oueds sablonneux avec comme compagnes essentielles : Haloxylon, Anvillea, Bubonium, Salsola foetida, Launea arborescens, Nucularia, Psoralea, et plusieurs graminées.

Savane de Maerua crassifolio et Lasiurus hirsutus. Elle est accompagnée des steppes de salvadoraceae renfermant Nuculariat perrini, Traganum nudatum Salsola foetida, Zygophyllum sp.

Steppe d’Aristida sur les regs :Elle comporte essentiellement : Aristida obtusa, Aristida plumosa, Aristida ciliata, Lotus jolyi, Fogonia bruguieri, Linaria aegyptica, Scoparium panicum, Astragalus Heliotropium, Bubonium, Anvillea etc. Pour plus de détail voir la liste de la zone en annexe 1.

 

5.2 Zone Sahélienne

C’est la zone de transition entre le Sahara aride à pluviométrie faible, (n'excédant pas 150 mm) à végétation fugace, et la région soudanaise à pluviométrie régulière (moyenne annuelle des pluies dépassant 500 mm) où la végétation est plus fournie.

Le facteur le plus contraignant dans cette zone, est la durée de la saison sèche qui est généralement de 9 à 10 mois, ce qui a pour conséquence l’amaigrissement de la végétation.

La zone sahélienne est constituée essentiellement de vastes plaines dont la monotonie des paysages végétaux, reflète une zone climatique typique des milieux à pluviométrie irrégulière.

Cette zone climatique de la végétation se trouve entrecoupée par les massifs de l’ASSABA et l’AFFOLE qui, par la nature de leurs reliefs et des conditions hydrographiques qui l’accompagnent, créent une multitude de microclimats favorables à la survivance des espèces plus méridiennes que la rigueur du climat aurait interdite.

Ainsi, des peuplements de Combretum glutinosum, d’Acacia seyal, de Sterculia setigera, de Sclerocarya birrea, … etc., caractérisent ces biotopes particuliers.

A part ces formations ligneuses très particulières, le couvert végétal est constitué d’une steppe arbustive rarement arborée à dominance d’acacia raddiana, d’Acacia senegal, de Balanites aegyptiaca, de Boscia senegalensis, de Capparis, decidua, de Mae rua crassifolia, de Leptadenia pyrotechnica, de Calotropise procera, …etc.

Ces formations d’espèces ligneuses sont ouvertes sauf en cas de biotopes particuliers de certains oueds ou Tamourts.

Une strate herbacée à prédominance de graminées, apparaît généralement chaque année à la suite de la courte période d’hivernage. Elle se présente d’abord verdoyante avant de se transformer en acheb (herbes jaunissantes) puis en pailles (herbes desséchées). La composition de la Végétation par wilaya se fait ainsi qu’il suit :

5.3 Zone du Fleuve Sénégal

La région du fleuve constitue une zone de transition entre le domaine sahélien semi aride à formation végétale ouverte et assez pauvre en matière de flore, et le domaine soudanien plus arrosé (moyenne annuelle des pluies dépassant 500 mm) à formation végétale fermée et de richesse floristique indéniable.

C’est une zone caractérisée par la monotonie de son couvert végétal formé essentiellement d’une strate herbacée plus ou moins dense d’où émergent de beaux arbres annonçant le domaine soudanien à dominance de combretaceae. Cette zone renferme le plus grand nombre de forêts (forêt classées) constituée essentiellement de gonakiés associé à d’autre espèces on y trouve notamment.

L’importance des massifs forestiers que renferme cette partie du territoire national, nous amène à détailler davantage la composition de son couvert végétal au niveau de chaque Wilaya.

5.3.1 Wilaya du Guidimakha

La végétation ligneuse de la Wilaya de Guidimakha est liée entre autres facteurs au type de sol. Ainsi les liens entre la couverture forestière et les différents sols se résument ainsi qu’il suit :

Sols sableux profonds (15%) : belles forêts très variées d’Acacia flava, Acacia nilotica, Acacia seyal , Acacia senegal, Balanites aegyptiaca, Bauhinia reticulata, Combretum glutinosum, Hyphaene thebaica et Sclerocarya birrea, 10- 20 m3/ha.

Sols sableux (70%) : Acacia senegal, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum, Sclerocarya birrea, et Sterculia setigera, dans la partie sud-est une grande forêt d’Adansonia digitata. 20 m3/ha.

Sables profonds (70%) : Acacia senegal et Balanites aegyptiaca sur flanc des monticules Combretum glutinosum 6 m3/ha, sur alluvions (20%) acacia seyal . 10 m3/ha. Sols rocheux (10%) Grewia bicolor.

Sables rouges (60%) : Combretum glutinosum 2 m3/ha. Sols alluvions (10%) Balanites aegyptiaca. 5 m3/ha.

Sols limono-sableux (60%) : Acacia senegal et Acacia seyal, Balanites aegyptiaca et Combretum glutinosum. 3 m3/ha.

Limon sableux (65%) : Acacia senegal, Balanites aegyptiaca, Guiera senegalensis et Sterculia setigera. 4 m3/ha.

Le long du fleuve Sénégal se trouve une forêt galerie de profondeur variable constituée d’Acacia nilotica, Bauhinia rufescens, Bauhinia reticulata, Combretum glutinosum et Mitragyna inermis. Ce milieu forestier est très luxuriant avec un volume sur pied d’environ 30 m3/ha. Son étendue ne dépasse pas 5.000 ha.

Le long du KARAKORO la forêt galerie est constituée de Bauhinia reticulata, Borassus aethiopum et Hyphaene thebaica. Une partie près de Melgué est classée.

Les types de sols, où une estimation forestière a eu lieu, couvrent environ 2/3 de la surface de la région. Selon la carte de la densité de la végétation ligneuse, ce sont les types de sols (20-25) à faible densité, qui ne sont pas couverts par une estimation. Pour les 2/3 de la surface généralement en couverture moyenne ou dense, le volume total sur pied pourra être estimé à 4.500.000 m3.

L’USAID (1982) a trouvé des pâturages relativement riches sur des sols sableux (18 et 19) dominés par Aristida mutabilis, Cenchrus biflorus et Dactyloctenium aegyptum. La production annuelle en matière sèche du tapis herbacé était estimée à environ 1000 kg à l’hectare correspondant à une charge de 0,2 unité de bétail tropical (UBT).

Sur les sols sur reg (20 et 25) les pâturages sont encore assez bons avec Schoenfeldia gracilis comme espèce dominante pour avec une production annuelle en matière sèche de 500 kg/ha correspondant à une charge de 0,11 UBT.

Si on se limite à ces 6 types de sols qui couvrent 2/3 de la région, la charge totale de la région pourra être estimée à 117.000 UBT. Etant donné que ces estimations datent presque de 10 ans et considèrent l’érosion des sols qui a eu lieu depuis, il faut regarder ce chiffre avec prudence. (Voir Programme régional de lutte contre la désertification/ Guidimaka. P. 11- 14).

5.3.2 Wilaya du Gorgol

La carte de densité de la végétation ligneuse (USAID, 1982) traduit assez fidèlement la répartition inégale des ressources forestières de la wilaya du Gorgol. Cependant, la bonne couverture qui figurait entre Djadjibeni et El Mankouss, s’est transformée ces dernières année en forêt galerie le long des cours d’eau.

Sur le Diéri proche entre Kaédi et Mghama et entre Maghama et Sagné on trouve souvent des forêts de Combretum glutinosum constituées de cépées qui dépassent parfois 20 ans d’âge.

La répartition de la végétation ligneuse par rapport aux types de sols s’établit comme suit:

Sols alluviaux limoneux fins acidiques pauvrement drainés avec sols salins 90% de la surface dépourvue de végétation ligneuse. Dans les dépressions ou le long des cours d’eau (5%) on trouve une végétation ligneuse composée : d’Acacia nilotica, d’Acacia sieberiana, de Bauhinia reticulata, de Bauhinia rufescens et de Mitragyna inermis de 50 m3/ ha. Le Fondé avec un mince recouvrement sableux (5%) est constitué de cépées d’Acacia albida, de Balanites aegyptiaca et Ziziphus mucronata.

Sols alluviaux bien drainés (10%) : forêts de galerie d’Acacia flava, 2 m3/ha.

Sols sablonneux profonds (60%) : Acacia senegal et Balanites aegyptiaca, 1 m3/ha. Sols alluviaux (10%) : Acacia flava et Acacia seyal, 4 m3/ha.

Limons sableux rouge (65%) : Acacia tortilis, Acacia senegal, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum, Guiera senegalensis et Sclerocarya birrea, 5-40 m3/ha. Sols alluviaux (10%) : Balanites aegyptiaca et Grewia bicolor 2-20 m3/ha avec 50% de bois mort.

Pour les quatre types de sols inventoriés, qui couvrent une surface totale de 12.000 km² sur les 13.200 km² que comporte la région, le volume sur pied en bois vert, pourra être estimé à 5.400.000 m3.

L’USAID (1982) trouve des pâturages riches sur les sols alluviaux (3) dominés par l’Aristida funiculata, le Dactyloctenium aegyptium, l’Eragrostis pilosa, le Panicum laetum et le Schoenfeldia gracilis. La production annuelle en matière sèche du tapis herbacé est estimée à 2.160 kg à l’hectare correspondant à une capacité de charge de 0,54 unité de bétail tropical (UBT).

Sur sols limoneux sableux bruns, la composition est dominée par l’Aristida mutabilis, le Cenchrus biflorus et le Heliotropium bacciferum. La production annuelle en matière sèche est estimée à 400 kg/ha correspondant à une capacité de charge de 0,09 UBT.

Sur sols reg la composition est dominée par l’Aristida adscensionis, l’Aristida funiculata et le Schoenfeldia gracilis. La production annuelle en matière sèche est estimée à 120 kg/ha correspondant à une capacité de charge de 0,025 UBT.

Sur les sols sablo-limoneux la composition est dominée par l’Aristida mutabilis, le Cenchrus biflorus, l’Eragrostis pilosa et l’Indigofera oblongifolia. La production annuelle en matière sèche est estimée à 1.000 kg/ha correspondant à une capacité de charge de 0,2 UBT.

Sur la base de ces chiffres, la capacité de charge de la région pourra être estimée à 172.000 UBT. Etant donné que ces estimations sont basées sur des mesures ponctuelles (1 seule année), 1980/1981, il faut prendre ce chiffre avec prudence même si l’année 1980 avait une pluviométrie moyenne. (cf programme régional de lutte contre la désertification/Gorgol. P.10-13).

L’ensemble de la région du Gorgol se trouve dans la zone sahélienne type. Ainsi la région recèle théoriquement des potentialités bioclimatiques appréciables pour des aménagements forestiers et pastoraux. Cependant, en ce qui concerne les potentialités pour les reboisements on note l’absence des sables profonds, les sols reboisables par excellence.

5.3.3 Wilaya du Brakna

Pour la wilaya du Brakna la carte de densité de la végétation ligneuse (USAID, 1982) montre un gradient nord-sud lié au climat et un gradient est-ouest lié à la nature du sol. D’une manière générale on peut estimer que 25% de la surface sont couverts par une végétation ligneuse éparse, 50% sont couverts par une végétation ligneuse claire, alors que la densité est seulement moyenne sur 25% restants de la surface de la région.

Sur la base des observations de terrain et l’étude USAID (1982), la composition de la végétation ligneuse sur chaque type de sol pourra être caractérisée comme suit :

Sols alluviaux limono-sableux calcairifère : forêt galerie moyennement dense d’Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca et Capparis decidua. La strate herbacée est dominée par Echinochloa colona et Aeschynomene indica avec une valeur fourragère de 0,3 UBT/ha.

Sols alluviaux limoneux fins acidiques pauvrement drainés avec sols salins : forêt moyennement dense de Balanites aegyptiaca avec Acacia tortilis localisée sur les dépôts sableux. La strate herbacée comprend essentiellement Schoenfeldia gracilis et Dactyloctenium aegyptium pour une valeur fourragère de 0,25 UBT/ha.

Sols sableux profonds, sur roches cristallines parfois : formation éparse dominée par Acacia tortilis et Leptadenia pyrotechnica. Le Cenchrus sp. Avec le Panicum turgidum et Farsetia ramossima sont les espèces herbacées les plus dominantes pour ce type de sols. Ils ont une valeur fourragère de 0,1 UBT/ha.

Sols rocheux minces et escarpés, sols sableux minces et ondulés : sur vaste reg, on trouve plusieurs faciès où le faciès de Boscia senegalensis et Capparis decidua est le plus étendu. Le faciès à Acacia flava est caractéristique de la traversée par la route Sangrafa-achram. Enfin dans les extrémités Est et Ouest on trouve un faciès à dominance de Balanites aegyptiaca. La plante herbacée dominante est le Schoenfeldia gracilis avec une valeur fourragère de 0,03 UBT/ha.

Sols rocheux et sableux, fortement ondulés : peuplements épars d’Acacia tortilis et Leptadenia pyrotechnica sur sable. Boscia senegalensis et Capparis decidua sur sols de pierraille. C’est le Panicum turgidum et Farsetia ramossima constitue les herbacées dominantes, avec 0,1 UBT/ha.

Sols limoneux sableux, bruns : dominance de Boscia senegalensis sur les sols sableux avec Balanites aegyptiaca et Acacia flava dans les dépressions. Les herbacées dominantes de cette strate se composent de Schoenfeldia gracilis, Cenchrus biflorus et Aristida mutabilis. La valeur fourragère est 0,1 UBT/ha.

Sols bruns désertiques : dominance absolue de Boscia senegalensis avec Acacia flava dans les dépressions.

Sols bruns désertiques profonds : dans la partie sud de la route goudronnée, peuplements clairs d’Acacia senegal en association avec Balanites aegyptiaca. Dans la partie nord, dominance de Balanites aegyptiaca associé au Capparis decidua dans les dépressions et Acacia tortilis sur sable. La strate herbacée se compose essentiellement de Schoenfeldia gracilis, Cenchrus sp., Indigofera sp. Et Alysicarpus ovalifolius, avec 0,15 de valeur fourragère.

Sols bruns désertiques profonds et ondulés : Acacia flava dans les dépressions et des plaines de reg sablonneux. Boscia senegalensis sur les collines et Leptadenia pyrotechnica sur des dépôts éoliens. Les herbacés dominants sont : Schoenfeldia gracilis sur reg et Cenchrus sp. Et Indigofera sp. Sur sol dunaire avec une valeur fourragère de 0,1 UBT/ha.

Sols bruns désertiques profonds et ondulés limon sableux : association dominée par Acacia senegal et Acacia tortilis à densité moyenne. A part les forêts classées d’Acacia nilotica le long du fleuve et les forêts galeries sur sols alluviaux limono sableux calcarifères, c’est la seule formation forestière naturelle qui a, ou avait un certain intérêt économique. Le Cenchrus biflorus et Alysicarpus ovalifolius constituent la strate herbacée dominante sur ces types de sol.

Sols bruns désertiques avec dunes et sols salins  : peuplement épars d’Acacia tortilis et Leptadenia pyrotechnica avec Balanites aegyptiaca dans les dépressions. Stipagrostis sp. et Cyperus jeminicus pour une valeur fourragère de 0,15 UBT/ha de même que Schoenfeldia gracilis avec Eragrostis tremula pour une valeur fourragère de 0,07 UBT/ha constituent la strate herbacée dominante. (cf. Programme régional Lutte contre la désertification/ Brakna. P 17-20).

Selon les chiffres d’unités de bétail tropical à l’hectare et les surfaces dans le tableau ci-dessous, la capacité de charge globale du Brakna pourrait être estimée à 290.000 UBT. Ce qui correspond à une capacité de charge moyenne pour toute la région de 0,11 UBT/ha et qui, malgré les regs, est presque le double de capacité de charge moyenne dans le Trarza. (cf. Programme régional Lutte contre la désertification/ Brakna. P 17-20).

Etant donné que ces estimations datent presque de 10 ans, et considérant l’érosion des sols qui a eu lieu depuis, il faut prendre ces chiffres avec beaucoup de prudence.

La couverture forestière du Brakna est pauvre. L’étendue des nappes pures de Boscia senegalensis peut être considérée comme un signe de dégradation. Le Boscia senegalensis étant avec Calotropis procera une des seules essences ligneuses non appétables. ( cf. Programme régional Lutte contre la désertification/ Brakna. P 17-20).

 

5.3.4 Wilaya du Trarza

La carte de densité de la végétation ligneuse du Trarza selon l’inventaire (USAID,1982) montre qu’indépendamment du type de sol, il y a un gradient nord-sud et est-ouest, ce dernier étant sous l’influence de la mer, sauf le long de la côte et le long du fleuve où la végétation ligneuse est indiquée comme dense, elle est claire sur presque le reste du territoire de la région.

Dans la partie désertique, entre 50 mm et 100 mm, la sécheresse a profondément altéré la végétation ligneuse. C'est ainsi qu’on n’y trouve plus de peuplements de Commiphora africana que sous forme de squelette d’arbres secs et renversés ça et là. Ce sont Euphorbia balsamifera, Balanites aegyptiaca et Leptadenia pyrotechnica, qui ont le mieux résisté, ainsi que le Tamarix senegalensis, le long de la côte

La végétation de chaque type de sol est décrite selon un gradient nord-sud comme suit :

Sols alluviaux limoneux fins acidiques pauvrement drainés avec sols salins : le long de la côte, on trouve une végétation presque climax composée de Tamarix senegalensis et Salvadora persica. Le long du fleuve à partir de Keur-macene, le Tamarix devient de moins en moins présent et on trouve dans les dépressions une végétation assez riche composée de Combretum glutinosum, Acacia nilotica et par ci et là de beaux bouquets de Borassus aethiopum.

Sols sableux profonds ondulés : la végétation éparse d’Acacia tortilis et Leptadenia pyrotechnica.

 

Sols sables profonds ondulés, bien drainés : près de la mer, la végétation est composée

d’Euphorbia balsamifera et Salvadora persica. A l’intérieur, la végétation est dominée par Acacia tortilis avec Acacia senegal, qui devient de moins en moins fréquent vers l’Est pour faire place à Leptadenia pyrotechnica et Balanites aegyptiaca.

Sols bruns désertiques avec dunes et sols salins : Acacia tortilis, Balanites aegyptiaca, Maerua crassifolia, Leptadenia pyrotechnica de plus en plus clairsemé vers le Nord, tandis qu’au Sud l’Acacia senegal réapparaît.

Sols bruns désertiques, limoneux, bien ou pauvrement drainés profonds : Euphorbia balsamifera et Maerua crassifolia avec Nitraria retusa et Tamarix senegalensis le long de la côte.

Marais salin formé dans lagune et salin ou saumâtre avec dune : Tamarix senegalensis presque en état pur avec présence de Salvadora persica et Nitraria retusa.

Selon USAID (1982), les pâturages sur (3) sont assez riches avec Echinochloa stagnina (Bourgou), Vossia cuspideta et Leptochloa malabarica et des zones inondées de Oryza longistaminata et Sporobolus helvolus. La capacité de charge a été estimée en année médiocre à 0,2 UBT/ha.

Selon ces chiffres et les surfaces dans le tableau des différents types de sol et suivant la pluviométrie au Trarza, la capacité de charge globale de la wilaya pourrait être estimée à 425.000 UBT ce qui correspond à une capacité de charge moyenne de 0,06 UBT/ha.

Etant donné que ces estimations datent presque de 10 ans et considérant l’érosion des sols qui a eu lieu depuis, il faut regarder ce chiffre avec prudence. Néanmoins, réduit de moitié, il confère à la région du Trarza une grande importance pastorale. (cf Programme régional de lutte contre la désertification/ Trarza. P. 17-19)

70 % de la surface du Trarza est soumise à un climat désertique alors que 30% seulement bénéficie d’un climat saharo-sahélien.

En effet, la typologie des sols selon la pluviométrie à l’intérieur de cette zone, fait ressortir que : 18% de sa superficie sont déjà ensablés, 17% formés de sols salins et alcalins et 65% constitués de sols sableux profonds et limoneux qui sont le seul patrimoine édaphique susceptibles d’être mis en valeur : situation d’ailleurs qui est loin d’être statique tant par l’imminence de l’ensablement progressif au nord que par la salinité croissante des unités morpho-édaphiques tout le long de la vallée du fleuve.

En dehors de cette exposition des résultats réalisé par l’intervention de USAID en 1982, un certain nombre d’actions bien localisées dans le bas Delta a été réalisé dont on peut citer à titre de bibliographie :

Inventaire des zones humides de Mauritanie (RIN/UICN/DPN 1990) comprenant la description de 5 sites du Delta : lac de R’kiz, marais de Toumbos, marais de l’Aftout es saheli, mare du Diawling et mare de Nter,

Inventaire de la végétation du Parc de Diawling réalisé par UICN,

Cartographie à 1/10000 de la frange littorale (Projet biodiversité côtière/CEE, 1994-1996),

 

 

 

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