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RAPPORT GÉNÉRAL DE L'ATELIER NATIONAL DE DÉFINITION D'UNE POLITIQUE NATIONALE DE COMMUNICATION POUR LE DÉVELOPPEMENT RURAL


Le 24 juillet 2001, à la Maison du Peuple à Ouagadougou, s'est déroulée la cérémonie d'ouverture de l'atelier national sur la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural (PNCD). Le Ministre d'Etat, Ministre de l'environnement et de l'eau, représentant Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a présidé ladite cérémonie avec, à ses côtés, le Ministre de la communication. On notait également la présence d'autres membres du Gouvernement et du Corps diplomatique.

L'atelier a réuni une centaine de participants représentant les structures centrales et décentralisées de l'Etat, des associations, des ONG, des projets et programmes de développement, des médias publics et privés, des organisations de la société civile et du monde rural. Ils avaient été sélectionnés à travers les 45 provinces, non seulement en raison de la qualité de leur participation aux ateliers régionaux, mais également de leurs compétences particulières en tant que personnes ressources œuvrant au sein de structures dont le rôle est important dans le paysage médiatique burkinabé (voir liste en annexe).

La cérémonie d'ouverture a enregistré deux interventions: le discours du Représentant de la FAO au Burkina Faso, institution partenaire, et celui d'ouverture de Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre, prononcé par Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'environnement et de l'eau.

Monsieur le Représentant de la FAO au Burkina Faso a pris la parole au nom de son institution. Il a relevé que pour permettre à l'ensemble des acteurs et partenaires du secteur agricole de mieux s'organiser pour apporter leur contribution à la lutte en faveur de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté, il s'est avéré indispensable de définir cette politique qui va créer une véritable dynamique d'échanges, de concertations et de dialogues sur tous les sujets et domaines de développement. La FAO, au regard de son mandat, ne pouvait que s'associer à cet exercice. Elle s'est félicité de ce que le Burkina Faso a de sérieuses références et expériences dans le domaine de la communication de proximité au profit des populations rurales. Le Burkina Faso a été, sous l'impulsion de la FAO et de l'UNESCO, un des premiers pays sahéliens à se doter, en 1969, d'une radio rurale alors qu'il avait amorcé la décentralisation de la radio par la création, sept ans plus tôt, de Radio Bobo-Dioulasso. Ce pays a été aussi l'un des premiers à disposer d'une télévision. La presse rurale en langues nationales a été soutenue et encouragée. Le secteur privé a aussi contribué au développement et à la mise en place progressive des divers outils et moyens de communication à travers le pays.

Cependant le Représentant de la FAO a fait observer que la communication au Burkina Faso connaît des faiblesses, comme par exemple:

C'est afin de remédier à cette situation que le Gouvernement a sollicité, en 1998, l'assistance de la FAO pour l'aider à faire l'état des lieux des outils de la communication, à formuler une Politique nationale de communication pour le développement rural et à élaborer un plan d'action pour sa mise en œuvre.

Le Représentant a alors décrit la méthodologie adoptée pour la mise en œuvre de ce projet qui a suivi plusieurs étapes:

Le Représentant de la FAO a salué le dévouement de l'équipe multidisciplinaire d'experts nationaux à la cause de la communication. Il a enfin, au nom de son institution et en celui de son Directeur général, renouvelé ses hommages au Gouvernement Burkinabé pour sa constante sollicitude à son endroit, illustrée encore, ce jour-là, par le haut patronage de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, à l'atelier.

Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'environnement et de l'eau, représentant le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est intervenu pour réaffirmer tout l'intérêt que le Gouvernement Burkinabé accorde à la définition d'une nouvelle politique de communication pour le développement rural. Le Gouvernement, a-t-il assuré aux invités et aux participants, a pris l'exacte mesure de l'urgence d'équilibrer le système de communication sociale entre les habitants des villes et les citoyens des communautés rurales du pays.

S'adressant spécifiquement aux participants, il a affirmé que leur mission est historique parce qu'il s'agit de tracer les voies de solutions et de proposer les modalités qui permettent d'intégrer la dimension participative des populations aux politiques de développement rural.

«Les conclusions de l'atelier viendront en appui des actions menées en faveur de la décentralisation, de la mise en œuvre du Plan stratégique opérationnel de l'agriculture, du Plan élevage, de l'exécution du Plan d'action national de l'environnement, du Plan stratégique de promotion de la femme, pour ne citer que ces exemples sectoriels».

S'adressant, ensuite, aux Ambassadeurs, Monsieur le Ministre d'Etat a insisté sur le fait que le Gouvernement fonde beaucoup d'espoir sur la contribution de leurs pays et institutions pour la mise en œuvre de cette nouvelle politique de communication en faveur du développement rural. Notant que certains partenaires de la coopération bi et multilatérale ont déjà exprimé leur intérêt à s'impliquer dans l'exécution d'une telle politique, il a tenu à remercier la FAO, le PNUD, le Canada, les Pays-Bas, l'Union Européenne, la France et le Danemark pour les efforts qu'ils déploient en faveur du développement du système de communication sociale du Burkina Faso.

Sous la houlette du fonctionnaire de la FAO, du Coordonnateur et du Directeur nationaux du projet, les participants ont procédé à l'élection des membres du bureau de l'atelier national, notamment:

Président

Monsieur Abdoulaye Bologo, Secrétaire général de la province du Ganzourgou

Vice-Présidente

Madame Isabelle Poda, Chargée de communication à RECIF/ONG

Rapporteurs

Messieurs Hamado Ouandragaoua, Enseignant au CFPI, et André Marie Pouya, Consultant en information/ communication.

Le fonctionnaire de la FAO, Monsieur Jean Pierre Ilboudo, a présenté le programme de l'atelier. Après des échanges avec les participants, pratiquement aucun amendement n'a été fait au programme.

Le Coordonnateur national du projet, Monsieur Serge Théophile Balima, a précisé aux participants l'objectif et les résultats attendus de l'atelier.

Il a aussi exhorté tout un chacun à participer pleinement aux travaux: «Que ceux qui ont été dynamiques pendant le processus des concertations régionales continuent de l'être. Chacun de vous est un capital d'expériences».

JOURNÉE DU 25 JUILLET 2000

A la reprise des travaux la parole a été donnée à Monsieur Jean-Pierre Ilboudo, fonctionnaire du Siège de la FAO et venu de Rome pour participer à l'atelier. Il a fait un exposé introductif sur «les politiques nationales de communication pour le développement à travers sept années d'expérience de la FAO en Afrique francophone et lusophone, notamment sur la méthodologie et les leçons apprises». (voir Annexe I).

Le fonctionnaire du Siège a donné d'abord une définition exhaustive des politiques, stratégies nationales et stratégies sectorielles de communication pour le développement.
De ces définitions, on peut retenir que la politique nationale de communication est, à la fois, un cadre de référence pour les partenaires de la coopération bi et multilatérale et un guide d'action pour les acteurs nationaux du développement.

Cette politique:

M. Ilboudo a ensuite abordé quelques considérations générales sur la définition des politiques de communication.

Ces considérations portent sur l'interdépendance entre la communication et les autres secteurs et domaines du développement et la nécessité d'une nouvelle approche du développement de la communication.

Cette nouvelle approche exige que l'on se départisse de l'ancien modèle du développement qui utilisait la communication pour la diffusion de l'information, pour faire comprendre à la population les «bénéfices» que promet le développement et les «sacrifices» qu'il exige, et pour lui inspirer le désir de suivre les leaders.

La nouvelle approche préconisée par la FAO est la communication participative qui se veut à dimension humaine, impliquant les populations tout au long de l'élaboration, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation des processus.

La mise en œuvre de la Politique nationale de communication pour le développement (PNCD) passe par la formulation d'un cadre juridique et institutionnel approprié. Il a affirmé toute l'importance du cadre institutionnel qui est au cœur de la PNCD. Il lui revient de déterminer la structure institutionnelle qui sera chargée de sa mise en œuvre, une structure devant être multisectorielle et dotée d'une grande force morale et politique.

Cette approche sera nécessairement multimédia et impliquera des non-professionnels qui peuvent contribuer au développement de l'expression à une échelle humaine.

Les PNCD sont un préalable à la réduction des nombreuses disparités et des inégalités d'une part, et des discriminations dont sont victimes les femmes d'autre part. Les PNCD ne peuvent être élaborées qu'avec la participation de toutes les instances qui incarnent les forces vives des pays. Pour leur mise en œuvre, les pays doivent d'abord compter sur eux-mêmes et garder à l'esprit leurs situations spécifiques, leurs réalités et leurs besoins propres.

En ce qui concerne la méthodologie des PNCD, l'auteur a indiqué les neuf étapes suivantes:

  1. l'identification des thèmes et secteurs pertinents;
  2. l'élaboration d'un document de référence pour les consultants nationaux chargés d'entreprendre les études thématiques et sectorielles;
  3. l'organisation d'un atelier pédagogique à l'intention des consultants nationaux;
  4. le lancement des études sectorielles et thématiques;
  5. l'organisation de rencontres régionales pour identifier les besoins en information et en communication des communautés de base;
  6. la production de synthèses des études et des résultats des rencontres régionales à l'attention de l'atelier national;
  7. l'organisation d'un atelier national de définition de la PNCD;
  8. l'élaboration d'un Programme national de communication pour le développement;
  9. enfin, tirer les leçons méthodologiques.

L'expert a partagé les leçons tirées par quatre pays qui ont précédé le Burkina Faso dans cette expérience: le Mali, la Guinée-Bissau, la République Centrafricaine et le Cap-Vert. Les éléments de convergence thématique relevés dans ces quatre pays sont:

Cet exposé a suscité de nombreuses questions, contributions et préoccupations. Elles sont relatives à l'ouverture des espaces nationaux aux médias internationaux, à l'absence du contenu des médias nationaux, à la menace des identités culturelles, au suivi de l'expérience malienne et Bissau-guinéenne, à la problématique de la tutelle du cadre institutionnel, à l'harmonisation des concepts et du langage auprès des partenaires, à la non-implication des populations dans la définition des politiques et à la faiblesse numérique des femmes dans les médias.

En réponse, l'expert de la FAO a invité les participants à réfléchir sur la problématique de la libéralisation des ondes, au rôle et à la place des correspondants de l'AIB (Agence d'information du Burkina) pour revaloriser leur contribution. A propos de l'expérience malienne, il a relevé quelques acquis. Le premier et principal acquis reste l'engagement des plus hautes autorités qui a favorisé l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la PNCD. Secteur transversal et prioritaire au Mali, cette politique est une référence constante. Le Cap-Vert et la République Centrafricaine attendent de mettre en œuvre leur PNCD.L'expert a suggéré quelques idées de recommandations en faveur d'une prise en compte des préoccupations de la base et de la concertation entre les acteurs sur le terrain pour que les partenaires harmonisent leur compréhension sur les concepts de la communication pour le développement en vue d'une plus grande efficacité. A titre indicatif, il a indiqué que la tutelle du cadre institutionnel a été souvent confiée, dans certains pays, au Premier Ministère, tandis que la tutelle d'exécution revient au Ministère chargé de la communication.

Le deuxième exposé de la journée a été livré par le Coordonnateur national du projet, Monsieur Serge Théophile Balima. Sa communication a porté sur les résultats des études thématiques et des concertations régionales.

Survolant les deux documents, le Coordonnateur a rappelé quelques points saillants des résultats auxquels sont parvenus les consultants sur les études thématiques et sectorielles. Ces résultats sont structurés en cinq points:

En rappel, les études ont porté sur:

Les résultats des concertations régionales ont permis d'identifier une dizaine de domaines d'activités de communication qui sont:

  1. l'agriculture
  2. l'environnement, les eaux et forêts
  3. l'hydraulique
  4. l'élevage
  5. la santé publique
  6. l'action sociale
  7. la promotion de la femme
  8. l'économie, le commerce et l'artisanat
  9. l'éducation et la culture
  10. générale.

Quant aux moyens de communication inventoriés sur le terrain, ils sont structurés en six groupes. Il s'agit, respectivement, de ceux utilisés pour:

Les thèmes de communication abordés ont été structurés selon les domaines d'activités ci-dessus.

Le deuxième point de ce volet a mis en exergue les problèmes institutionnels et les besoins en matière de communication pour le développement dans les régions.

Au titre des problèmes soulevés, il y a des contraintes d'ordre général sur:

Les contraintes spécifiques sont toutes liées à des facteurs socio-économiques.

Quant aux besoins exprimés, ils sont de trois ordres:

Le troisième point de cette partie de l'exposé a mis en relief les problèmes de développement les plus récurrents recensés dans les régions. Ils sont de quatre ordres:

  1. les problèmes agro-sylvo-pastoraux,
  2. les problèmes socio-économiques,
  3. les problèmes socio-sanitaires,
  4. les problèmes éducatifs et culturels.

Pour clore son intervention, le Coordonnateur national a livré quelques recommandations en guise de solutions identifiées par les ateliers nationaux.

Les interventions qui ont suivi cet exposé ont permis d'enregistrer surtout des contributions, des propositions d'amendements, des observations sur la forme et sur le fond des documents. Elles ont surtout concerné les résultats sur la formation et la presse écrite.

A la reprise des travaux, l'atelier a bénéficié de la projection de trois films vidéo sur des expériences de communication participative menées par la FAO au Sénégal, au Mali, au Bengladesh et au Honduras. Il s'agit de:

On retiendra du commentaire qui a suivi cette projection que la démarche participative est fondée sur la logique paysanne et perçue comme une réponse à un problème posé. Elle s'exerce dans le respect mutuel, la confiance et la transparence dans les relations avec la communauté.

Les débats qui ont suivi cette projection ont permis aux participants un partage d'expériences vécues par un certain nombre de structures.

JOURNÉE DU 26 JUILLET 2000

A la reprise des travaux le 26 juillet, la plénière a entendu le compte rendu des travaux de la journée du 25 juillet. A l'audition du projet de rapport, il a été retenu que les participants transmettent au bureau de l'atelier leurs propositions d'amendement dans la mesure où il ne s'agit que de forme.

A la suite de ce compte rendu, la parole est revenue à Monsieur le Coordinateur national pour sa deuxième intervention. Dans son exposé, le Coordinateur national a indiqué la méthodologie générale utilisée dans le processus de définition d'une PNCD ainsi que ses objectifs.

La procédure mise en œuvre au Burkina Faso depuis janvier 1999 a respecté toutes les étapes de cette méthodologie. Mieux, le Burkina Faso, à travers les 13 ateliers régionaux, est l'un des pays qui a instauré la concertation la plus large possible.

Dans l'élaboration du projet de document, la coordination s'est inspiré du discours de politique générale de Son Excellence Monsieur le Premier Ministre et des politiques sectorielles telles celles de l'élevage, de l'environnement, de l'agriculture, de la promotion de la femme, de la santé et de la scolarisation. Elle doit être une pleine expression des citoyens ainsi que de la société civile, des forces sociales et politiques en vue d'une gestion sereine des affaires publiques.

La mise en œuvre de cette politique exige l'implication des partenaires du secteur privé national, ainsi que de la coopération bi et multilatérale.

Il existe des atouts dans tous les domaines de la communication mais il faut travailler à les renforcer au regard des faiblesses et contraintes identifiées.

Il y a également des besoins en communication institutionnelle, éducative, sociale qui sont exprimés et il faut rechercher les réponses adéquates à travers les débats. Il en est aussi de la structure institutionnelle de mise en œuvre de la PNCD.

Les survivances des tares des services publics et des anciennes pratiques monopolistes constituent des entraves.

Des recommandations issues des études et des concertations régionales, on peut prospecter des solutions à toutes les questions. Il ne s'agit que de propositions.

Il revient à l'atelier d'indiquer les formulations pertinentes pour la PNCD.

L'exposé du Coordinateur national a surtout inspiré des propositions d'enrichissement de l'avant-projet. Ainsi, les participants ont souhaité:

Ainsi, pour la commission n° 1, la composition du bureau était la suivante:

Président

M. Honoré Dé Millogo, Directeur d'INADES-BF

Rapporteurs

M. Hamado Ouandragraoua, Enseignant au CFPI, M. Boniface Bonou, Chercheur au CNRST

Pour la commission n° 2:

Président

M. André Nyamba, enseignant Arts et communication

Rapporteurs

M. Sana Dominique Nikiema, Enseignant Arts et communication-M. Lassané Ouedraogo de la DELGI

Pour la commission n° 3:

Président

M. Luc Adolphe Tiao, Conseiller de presse au Premier Ministère

Rapporteurs

M. Serge Théophile Balima, Enseignant Arts et communication- M. Jean-Pierre Ilboudo, Fonctionnaire de la FAO, Rome (Italie).

Les rapporteurs des commissions n°1 et 2 sont tous des consultants nationaux qui ont eu à faire les études thématiques et sectorielles.

Les mandats des commissions étaient les suivants:

Dans l'après-midi, les participants se sont retrouvés au siège de l'Association burkinabé pour les cercles de qualité et le management participatif (ABCERQ) pour les travaux en commission.

JOURNÉE DU 27 JUILLET 2000

Prévus pour s'achever à 13h30, les travaux en commissions, au regard de l'intensité des débats, ont dû être prolongés jusque dans la soirée du 27 juillet 2000.

JOURNÉE DU 28 JUILLET 2000

Les travaux ont repris en plénière, le 28 juillet, dans la matinée. L'atelier a auditionné, discuté, amendé et adopté les rapports des trois commissions. La suspension des travaux est intervenue à 12h30. A la reprise, à la Maison du Peuple, les participants ont procédé à l'amendement et à l'adoption du rapport général de l'atelier qui a proposé une série de recommandations comme suit:

L'atelier national, analysant le cadre juridique et institutionnel de la communication pour le développement, a suggéré entre autres:

  1. La mise en place d'un Conseil national de la communication pour le développement (CNCD) chargé de la coordination des activités de mise en œuvre de la Politique nationale de communication pour le développement rural, ainsi que du suivi et de l'évaluation des stratégies sectorielles de communication.
    Cette structure de coordination devra avoir un caractère multisectoriel, devra être représentative de tous les acteurs de développement (Etat et ses démembrements, ONG, associations paysannes, organisations de la société civile, partenaires au développement, etc.) et devra être placée sous la tutelle du Premier Ministère.
    Cette instance regrouperait au moins une trentaine de membres issus des différents domaines du développement économique, social et culturel du Burkina Faso.
    Elle sera présidée par le Premier Ministre secondé par deux Vice-Présidents.
  2. Le Conseil national de la communication pour le développement (CNCD) se réunira deux fois par an en session ordinaire pour évaluer les actions exécutées par le Secrétariat exécutif, organe d'exécution des décisions dudit Conseil.
  3. La création d'un Secrétariat exécutif chargé de l'exécution de la politique nationale dans le domaine de la communication pour le développement qui sera placé sous la tutelle du Ministère chargé de la communication.
  4. La création d'un Conseil supérieur de la communication en lieu et place du CSI pour la régulation de l'espace national de la communication en mutation.
  5. La relecture du Code de l'information pour y inclure la transparence du financement de l'entreprise de presse.
  6. La mise en cohérence des études faites sur les télécentres communautaires polyvalents afin d'accélérer la mise en œuvre du projet pilote en milieu rural.
  7. La mise en réseau des radios locales communautaires et la possibilité de créer des centres régionaux de productions de programmes audiovisuels.
  8. La formulation d'une politique ambitieuse de formation et de recherche dans les domaines de l'information et de la communication.
  9. La généralisation de l'initiation des agents de développement aux méthodes et approches participatives.
  10. La mise en œuvre des réformes du Centre de formation professionnelle de l'information (CFPI), dont l'ouverture du niveau III.
  11. Le recrutement de personnels qualifiés et suffisants pour l'accomplissement des missions de la Radio rurale du Burkina.

La cérémonie de clôture est intervenue à partir de 17h., toujours à la Maison du Peuple, présidée par Monsieur le Ministre d'Etat, Ministre de l'environnement et de l'eau représentant Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre.

La cérémonie de clôture a été marquée par la présentation des conclusions de l'atelier national, notamment le rapport de synthèse, l'intervention du Représentant de la FAO au Burkina Faso, et le discours de clôture de Monsieur le Premier Ministre prononcé par le Ministre d'Etat, Ministre de l'environnement et de l'eau. Celui-ci a réaffirmé tout l'intérêt que le Gouvernement accorde aux conclusions et aux recommandations issues de l'atelier. Et le Ministre d'Etat de souligner avec force que les propositions seront examinées par le Gouvernement en insistant sur la nécessité de déployer des efforts pour que les préoccupations du monde rural et celles des acteurs du développement soient prises en compte dans la production et la diffusion des informations. Il s'est engagé à faire aboutir le Programme national de communication pour le développement dont le projet sera soumis aux instances compétentes pour approbation, puis pour adoption par le Gouvernement.

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