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ITALIE

Introduction

L'Italie connaît une véritable réussite dans la production de fruits et légumes biologiques, tirant avantage de conditions climatiques et agronomiques favorables et d'une proximité des principaux marchés. La croissance de l'agriculture biologique en Italie est rapide et le marché biologique national explose. Le soutien financier relativement élevé accordé aux agriculteurs a joué un rôle important dans le développement rapide de la production.

Malheureusement, des obstacles bureaucratiques ont jusqu'à présent rendu très difficile aux importateurs l'importation directe de fruits et légumes biologiques en Italie. La plus grande part du commerce d'importation biologique est donc triangulaire. Le consommateur italien n'est pas attaché aux produits biologiques purement locaux; le marché biologique, en croissance rapide mais encore petit, offre donc des opportunités. La certification sur la base de l'article 11 rendrait la tâche des exportateurs beaucoup plus facile.

1. L'agriculture biologique en Italie

Depuis 1998, l'Italie est le pays européen ayant la plus grande superficie exploitée de manière biologique ainsi que le plus grand nombre d'exploitations biologiques. La filière biologique italienne a connu un des meilleurs taux de croissance annuelle moyenne en Europe ces dernières années: la surface agricole utilisée certifiée biologique et en cours de conversion (UAA) est passée d'environ 5 000 hectares en 1985 à quelque 960 000 hectares en 1999, soit presque 200 fois plus. Une évolution similaire se retrouve dans le nombre des exploitations biologiques, passant de 600 à plus de 49 000 au cours de la même période. Les données pour 2000 font état d'une superficie biologique de 1 040 377 hectares.

Figure 1. Le développement de l'agriculture biologique en Italie

Source: 1985-1992 estimations de divers auteurs; 1993-1999 GRAB-IT & FIAO.
La croissance du nombre des exploitations biologiques et de la superficie de terres biologiques a été relativement lente et régulière les premières années, mais à partir de 1992 la croissance annuelle a été beaucoup plus forte qu'avant, avec un certain ralentissement ces deux dernières années. L'accélération de la croissance semble liée à la mise en application du Règlement de la CE No. 2092/91 sur la certification, qui a commencé en 1992 et a été finalisée en 1995, ainsi que du Règlement de la CE No. 2078/92 sur le soutien à l'agriculture respectueuse de l'environnement - y compris l'agriculture biologique - qui a été mis en application entre 1993 et 1996 dans les différentes régions d'Italie. Les terres certifiées n'ont pas toutes reçu un soutien sur la base du Règlement No. 2078/92, mais le soutien accordé aux agriculteurs biologiques est une des raisons majeures expliquant l'importance de la filière biologique italienne. Le marché national des aliments biologiques ne s'est développé que récemment, si bien que l'augmentation du nombre d'exploitants biologiques italiens semble en partie fondée sur le soutien financier et en partie sur les exportations. Chaque région d'Italie s'est développée assez différemment: une croissance majeure s'est produite récemment dans les régions du sud et dans les îles, qui représentent ensemble environ 70 pour cent des UAA biologiques totales en Italie (INEA, 1999).

Aucune information officielle détaillée n'existe sur la superficie et la production de l'horticulture biologique en Italie. Le Ministère de l'Agriculture fournit des données qui ne sont pas détaillées au niveau des cultures mais seulement en fonction des types d'exploitations. En 1999, les exploitations horticoles[6] représentaient 6,7 pour cent des UAA biologiques totales.

En général, l'horticulture biologique ne bénéficie pas de politiques de soutien comme les céréales et la production de fourrages. Malgré le manque à gagner qu'on estime lié à la conversion à l'agriculture biologique, les cultures légumières ne reçoivent pas en général de versements plus élevés que les autres terres. Les vergers fruitiers biologiques, d'un autre côté, reçoivent habituellement des subventions plus élevées que les autres cultures, mais souvent elles ne couvrent toujours pas la totalité du manque à gagner lié à la culture fruitière biologique. Cependant, une partie seulement de la production totale entre sur les réseaux commerciaux biologiques, et est donc payée avec des primes. Il reste de la marge pour que les prix au producteur diminuent en raison de l'augmentation future de l'offre sur le marché.

Les principaux fruits biologiques produits en Italie sont les agrumes (principalement les citrons et les oranges), les pommes et les pêches; les principaux légumes sont les tomates, les carottes, la laitue, les choux-fleurs, les oignons et le fenouil, bien que, encore une fois, il n'existe pas de donnée sur la production réelle.

Plus de 50 pour cent des producteurs fruitiers se trouvent en Sicile; les autres régions spécialisés dans la production fruitière biologique sont la Campanie et le Frioul, bien que la filière biologique soit faible dans ces régions. En Emilie-Romagne - traditionnellement une région de grande production fruitière - la production de fruits biologiques n'est pas encore très développée, bien que son importance ait récemment augmenté avec l'entrée sur le marché biologique de deux grandes coopératives, Conerpo et Apofruit. La production de légumes suit un schéma géographique similaire, étant donné que la plupart des producteurs de légumes biologiques se trouvent en Sicile et dans les Pouilles, totalisant ensemble plus de la moitié des terres d'exploitants légumiers (Zanoli, 2000). Les tendances de la production de fruits et légumes biologiques sont positives, bien que les ventes au détail augmentent récemment à des taux plus élevés (plus de 40 pour cent par an) que la production.

1.1 La politique de soutien

Le soutien apporté à l'agriculture biologique est octroyé dans le cadre de la Communauté européenne (CE) (Règlement de la CE No. 2078/92 jusqu'en 2000, et Règlement de la CE No. 1257/99 à partir de 2001).

En 1998[7], les mesures de soutien biologique représentaient 27,5 pour cent des dépenses agro-environnementales totales selon le Règlement No. 2078/92: 175,2 millions d'Euros ont été versés pour 539 528 hectares (environ 325 Euros/ha en moyenne).

Il faut cependant noter que dans la plupart des cas les subventions biologiques ont joué le rôle de soutien direct aux revenus dans des régions et des zones marginales, stimulant l'offre de produits vendus comme biologiques sur le marché. Cela explique aussi la distribution inégale de l'agriculture biologique en Italie et sa concentration dans les zones marginales.

En général, les motivations qui sous-tendent les différents niveaux d'adoption de l'agriculture biologique dans les régions peuvent se résumer de la manière suivante (INEA, 1999):

Le gouvernement italien a récemment créé une taxe sur les pesticides, dont les recettes devraient être partiellement consacrées à la promotion du marché (et spécifiquement la demande nationale) des produits biologiques. Cependant, aucune forme de soutien du marché biologique n'est actuellement mise en œuvre.

2. Le marché italien des fruits et légumes biologiques

2.1 La taille du marché

Il n'existe pas de donnée officielle sur le marché des produits biologiques en Italie, et la plupart des estimations existantes se basent sur des travaux antérieurs des auteurs. Ainsi, il n'y a pas de donnée officielle sur les quantités et la valeur des fruits et légumes biologiques produits, exportés et importés.

Les ventes totales au détail des aliments biologiques en Italie sont estimées par les auteurs à 2 038 milliards de Lires italiennes (un peu moins de 1,1 millions d'Euros) en 2000. L'Italie exporte surtout des produits bruts (parmi lesquels les fruits et les légumes représentent environ 50 pour cent) et importe surtout des aliments biologiques transformés.

Les fruits et légumes représentent, selon les estimations, 27 pour cent des ventes totales au détail en 2000 (voir tableau 1), soit approximativement 550 milliards de Lires. Le volume de la production nationale de fruits et légumes est estimé respectivement à 474 000 et 44 000 tonnes. Seule une partie rejoint le marché biologique; quelque 30 pour cent sont encore vendus sur le marché conventionnel pour diverses raisons[8]. La plus grande part est commercialisée par les opérateurs primaires du marché comme BRIO (chiffre d'affaires biologique: 31 milliards de Lires), ECOR (30 milliards de Lires), APOFRUIT (30 milliards de Lires), CONERPO (13 milliards de Lires) et MUSTIOLA (30 milliards de Lires), qui opèrent aussi comme agents d'import/export. APOFRUIT et CONERPO commercialisent aussi des produits conventionnels; tous les autres sont spécialisés dans l'agriculture biologique. Les agrumes représentent 63 pour cent de la production fruitière italienne, avec plus de 150 000 tonnes d'oranges et environ 100 000 tonnes de citrons.

Tableau 1. Ventes alimentaires au détail en Italie en 2000 par catégorie


Catégories

Part (pour cent)

Valeur biologique

Conventionnel

Biologique

(millions de Lires)

Pain et céréales

16,3

39,5

804 966

Viande

23,2

2,0

40 758

Poisson

6,6

0,0

-

Produits laitiers et œufs

13,6

16,9

344 403

Fruits

6,4

19,0

387 199

Légumes

10,9

8,0

163 031

Huiles et graisses

5,2

4,0

81 516

Boissons alcoolisées

4,9

0,5

10 189

Boissons non alcoolisées, y compris les jus

4,8

3,0

61 137

Autres

8,2

7,1

144 690

TOTAL

100,0

100,0

2 037 888

Source: ISTAT & Estimations des auteurs.
Une très grande part des fruits et légumes biologiques est exportée vers d'autres pays de la CE (principalement d'Europe du nord) et vers la Suisse: 50 pour cent des légumes produits et 60 pour cent des fruits. Michelsen et al. (1999) rapporte une part plus élevée pour les fruits en 1997 (70-80 pour cent), mais depuis la demande nationale a augmenté. Quoi qu'il en soit, la forte valeur des exportations fruitières est principalement due aux exportations d'agrumes.

Les importations de fruits et légumes biologiques sont estimées à environ 17 000 tonnes, dont 55 pour cent sont représentés par les bananes. La valeur totale des importations est d'environ 35 milliards de Lires aux prix de gros.

2.2 Les réseaux de distribution

Jusqu'en 1993, les fruits et légumes biologiques en Italie n'étaient vendus que dans des points de vente spécialisés (environ 750, herboristes compris), par le biais de ventes directes à la ferme et sur des marchés biologiques occasionnels en plein air. Peu de supermarchés ont vendu des aliments biologiques de consommation courante, comme les pâtes complètes, la sauce tomate, etc.

En 1993, Brio (à cette époque une SARL appartenant à cinq coopératives biologiques, actuellement une société avec un chiffre d'affaires d'environ 31 milliards de Lires et un capital social d'1 milliard de Lires en 2000) a introduit des fruits et légumes dans un supermarché Coop près de Trévise, dans la région nord-est de Vénétie. Le test s'est révélé positif: après quelques mois, les fruits et légumes biologiques représentaient 10 pour cent du volume des ventes de fruits et légumes et environ 1 pour cent du chiffre d'affaires total.

Coop (première chaîne de supermarchés en Italie) a étendu sa gamme biologique (d'abord «Coop naturali e biologici», maintenant «Coop Agricoltura Biologica») à d'autres points de vente dans le nord de l'Italie, suivis par ses principaux concurrents.

En 1996, 130 supermarchés (et hypermarchés) avaient un rayon de produits biologiques; en 1999, ils étaient 624. Aujourd'hui, ils sont environ 1 400 (sur 6 200), la plupart d'entre eux ayant des marques privées.

La majorité des supermarchés vendant des fruits et légumes biologiques se trouvent dans le nord de l'Italie, qui est la région la plus riche du pays (Tuttobio, 2001): 71 pour cent totalisant 1 005 points de vente (491 en 1999). Dans le centre de l'Italie, on trouve 315 points de vente (113 en 1999); dans le sud, 67 (16 en 1999) et 52 dans les îles (Sicile et Sardaigne: aucun en 1999).

Les chaînes les plus importantes sont (par ordre alphabétique): les chaînes françaises Auchan/SMA, A & O; les chaînes autrichiennes Billa, Colmark, Conad, Coop, Crai, Despar, Esselunga; et les chaînes françaises (Carrefour) GS, Il Gigante, Iper, Pam. Tous ne vendent pas des fruits et légumes biologiques sur la totalité de leur réseau de distribution.

Les politiques de commercialisation des chaînes de supermarchés varient. Coop, Esselunga et Conad investissent dans la publicité, les techniques marchandes et la promotion; d'autres semblent avoir choisi une politique du «moi aussi».

Les acteurs les plus importants sont Coop (qui a annoncé sa décision d'éliminer progressivement les fruits et légumes conventionnels de sa gamme, avec des produits biologiques comme ligne principale et des produits d'agriculture raisonnée comme ligne de masse) et Esselunga, dont la gamme biologique comprend environ 300 articles (consommation courante, produits laitiers, fruits et légumes) et qui a effectué une importante campagne publicitaire.

En 2000, le nombre de supermarchés ayant un rayon de fruits et légumes biologiques était supérieur au nombre de points de vente spécialisés (moins de 1 000 dans toute l'Italie, en particulier dans le nord et le centre du pays). Cependant, les principales gammes des supermarchés sont constituées au plus de 300 articles; cela confirme donc l'importance des points de vente biologiques spécialisés (avec un assortiment de 1 000 à 2 500 articles), bien qu'ils aient perdu leur primauté de réseau. En fait, les magasins biologiques spécialisés montrent une tendance positive à la fois dans les ventes et dans les nouvelles ouvertures: alors que les magasins conventionnels ferment (en 1993, il y avait 263 686 magasins alimentaires en Italie, contre 141000 en 2000) et que les ventes au détail sont concentrées dans les plus grands supermarchés et dans les hypermarchés, les supermarchés biologiques voient leur nombre et leur taille augmenter dans le même temps. De plus, ces dernières années, quelques chaînes en franchise (Naturasì[9], Bottega e Natura) ont ouvert et possèdent maintenant environ 40 points de vente principalement situés dans le centre et le nord de l'Italie. Les Figures 2 et 3 montrent les principaux réseaux de distribution des aliments biologiques en Italie ainsi que des produits biologiques. Actuellement, les supermarchés n'achètent pas leurs fruits et légumes directement au producteur, mais se réfèrent à des grossistes spécialisés ou des groupements de cultivateurs: ces deux groupes sont de bonnes cibles pour les sociétés hors CE qui désirent entrer sur le marché italien.

Figure 2. Réseaux de distribution des produits biologiques en Italie (source: estimations des auteurs)

Figure 3. Réseaux de distribution des fruits et légumes biologiques en Italie (source: estimations des auteurs)

2.3 La consommation et la demande nationale

La consommation biologique représente un peu moins d'un pour cent des dépenses alimentaires des ménages.

Une enquête récente et non publiée effectuée par ISMEA-NielsenCRA[10], sur la base de leur panel télématique de 3 500 foyers et par le biais de questions ciblées, a donné un tableau plus réaliste de la taille du marché. Au total, 29 pour cent des consommateurs ont déclaré acheter occasionnellement un ou plusieurs produits biologiques au plus une fois par semaine, alors que 5,6 pour cent ont déclaré acheter dans trois des cinq catégories de produits de consommation courante (céréales, fruits, légumes, lait et produits laitiers, viande) au moins une fois par semaine. Parmi eux, seulement certains sont correctement informés de la définition des produits biologiques. Cela donne un pourcentage de consommateurs réguliers de produits biologiques et se déclarant bien informés de 1,3 pour cent.

En effet, un des obstacles majeurs à l'augmentation de la demande en produits biologiques en Italie est le manque d'information et la confusion du consommateur. Dans l'enquête susmentionnée, sur la base d'une échelle d'information du consommateur sur sept produits, seulement 15 pour cent des personnes interrogées sont classés comme «très bien informés»; 54 pour cent montrent un niveau d'information très faible et confondent les produits biologiques avec les produits «naturels», «à faibles intrants» ou même «complets» et «macrobiotiques». Parmi eux, presque 15 pour cent croient que les produits biologiques ne sont produits qu'en Italie, et les autres ne savent simplement pas si les produits importés pourraient recevoir le label «biologique».

2.4 Les prix

Le prix moyen de vente au détail des fruits et légumes biologiques est de 50 à 200 pour cent supérieur à celui des produits conventionnels. En général, les consommateurs payent une prime biologique plus élevée pour les légumes que pour les fruits (en particulier les carottes, les oignons, l'ail et les pommes de terre); néanmoins, certains fruits importés comme les bananes sont vendus à des prix de 100 et 200 pour cent supérieurs aux prix des bananes non biologiques.

Les prix sont légèrement supérieurs dans les magasins spécialisés par rapport aux hyper/supermarchés, mais cela n'est pas obligatoirement la norme, et dans certains cas la qualité diffère.[11]

Les prix dépendent fortement des facteurs saisonniers - cela est également vrai pour les produits conventionnels - bien que la plupart des magasins spécialisés aient tendance à éviter de stocker des produits de contre-saison, à la fois pour des raisons commerciales et écologiques.[12]

Les prix hebdomadaires de gros sont rapportés sur le site Internet de E-BIO; pour la zone nord-ouest, sur le site Internet de la Municipalité de Turin. Les adresses Internet se trouvent dans l'annexe V. Un échantillon de prix de gros est donné dans le tableau 2.

Tableau 2: Prix de gros des fruits et légumes biologiques en Italie - 2000

Produits, variété cultivée, calibre


Moyenne d'Octobre-Décembre*

Biologique

Conventionnel

Prime de prix(%)

Oranges (Tarocco)

1 800

950

89

Citrons

1 800

1 050

71

Pommes (Golden) 75-80

1 700

990

72

Poires (William) 22-24

3 000

1 900

58

Carottes, lavées

2 000

800

150

Oignons (dorés)

1 600

650

146

Laitue (Romana)

2 500

1 450

72

Pommes de terre (amidon blanc)

1 450

700

107

Tomates

3 400

1 800

89

* tous les prix sont en Lires/kg
Source: E-BIO & ISMEA.
2.5 Le développement du marché

Ces deux dernières années, la demande nationale a augmenté à des taux très élevés. Les fruits et légumes sont le secteur à la plus forte croissance de demande biologique, ce qui est couplé à une demande décroissante de viande et produits laitiers suite aux récents scandales de l'ESB. La confiance du consommateur doit être restaurée, et une augmentation du végétarisme et de la consommation de fruits et légumes est prévue et même suggérée par les autorités sanitaires. Tous ces éléments ont influencé positivement la demande en produits biologiques ces derniers mois. Databank (2000) rapporte une augmentation de 200 pour cent des ventes de détail des fruits et légumes biologiques dans les hyper/supermarchés entre 1997 et 1999, et 133 pour cent en 1998/99. Ces taux sont même plus élevés pour 2000, selon des grossistes interrogés. Globalement, selon les estimations des auteurs, les ventes de détail des fruits et légumes ont augmenté à un taux de 80-90 pour cent par an en 1998-2000, comme le reflète aussi la croissance des ventes biologiques totales des principales sociétés grossistes, dont les bilans sont facilement accessibles sur http://www.cerved.it Les magasins biologiques spécialisés se développent aussi, mais pas aussi rapidement. A l'avenir, une expansion des chaînes détaillantes spécialisées, comme Naturasì et Bottega e Natura, est prévue, ainsi qu'une participation plus sérieuse d'autres détaillants modernes majeurs, comme Auchan et Carrefour.

Ce qui menace le plus la croissance de la demande est le défaut d'information du consommateur; ce point, comme déjà mentionné, est une des contraintes majeures à un plus grand développement du marché biologique. Une campagne de promotion et d'information sera bientôt lancée par le gouvernement, afin d'augmenter la demande nationale en produits biologiques. Si elle est efficace, il est probable qu'une plus grande part des consommateurs (ceux qui sont surtout sceptiques, non informés et peu convaincus de la sécurité réelle des aliments biologiques) entreront sur le marché sur une base plus fréquente. Il est possible d'atteindre une part de marché de 5 pour cent d'ici à 2010 (environ 10 000 milliards de Lires aux prix constants de 2000).

3. Les importations

3.1 Les réglementations sur les importations

L'Italie applique le Règlement de base de la CE sur les produits alimentaires biologiques (Règlement de la CE No. 2092/91). Les produits biologiques en provenance de pays hors CE ne peuvent être importés et commercialisés que si les produits sont cultivés (et éventuellement transformés) et certifiés selon des procédures équivalentes à celles de la CE.

Avec la Circulaire No. 3 (16 juin 2000), le Ministère des Politiques Agricoles (l'autorité italienne désignée) a établi de nouvelles procédures sur la manière d'étiqueter comme biologiques les produits alimentaires importés. L'importateur doit envoyer une demande pour être inclus sur la «liste nationale des importateurs de produits biologiques» à l'autorité compétente (le même Ministère) et à l'organisme d'inspection sélectionné (en Italie neuf organismes nationaux d'inspection sont habilités sous l'autorité et la supervision du Ministère).

Si le pays exportateur non membre de la CE fait partie de la liste (article 11), les importations peuvent commencer immédiatement, mais si le pays n'en fait pas partie, l'importateur doit présenter un formulaire spécial. Si l'organisme d'inspection est basé dans la CE, la preuve de son habilitation dans son pays doit être apportée; si l'organisme n'est pas basé dans la CE, il doit présenter un certificat déclarant que les règles de production sont équivalentes à celles posées par l'article 6 du Règlement No. 2092/91 et spécifiant quelle autorité est compétente pour établir les normes et effectuer la surveillance de l'activité de l'organisme. L'organisme d'inspection doit présenter un rapport sur la production (ou la récolte de produits sauvages, ou la transformation), la situation géographique et les routes d'accès, leur type d'activités et de propriétés foncières. Sont inclus dans le rapport: des cartes indiquant les parcelles biologiques, non biologiques et non cultivées; une description des cultures et des techniques de culture utilisées (y compris les engrais, les produits de protection végétale); une liste d'institutions publiques et d'organismes liés au producteur; la date d'entrée dans le système de contrôle; une déclaration établissant que, pendant au moins trois ans avant la récolte, seuls des produits composés et des substances énumérées dans les annexes I et II du Règlement de la CE No. 2092/91 ont été utilisés; une déclaration établissant que la récolte de produits sauvages n'est pas nuisible à l'environnement et aux espèces.

Enfin, les équipements utilisés pour la transformation, le traitement et le stockage doivent être détaillés. Après avoir obtenu ces documents, le Ministère vérifie que les normes de production, de récolte et de transformation, ainsi que le système d'inspection et de certification, satisfont aux exigences du Règlement de la CE No.2092/91. L'organisme de certification sélectionné ne peut pas assister l'importateur pour le dépôt de son dossier et ne peut pas révéler d'information sur la procédure. De 1994 à 2000, 118 demandes d'importation biologique ont été présentées, mais seulement 59 ont été approuvées. Cependant, la procédure pour importer est une approche très bureaucratique; le Ministère italien a accumulé un retard de six mois, et trois mois supplémentaires sont nécessaires pour tout régler. De plus, l'autorisation est valable pour un an seulement. Afin d'éviter cette bureaucratie, la plupart des grossistes italiens achètent de manière triangulaire: les sociétés italiennes n'achètent pas de raisin en Turquie ou de bananes en Ouganda, mais en Allemagne, aux Pays-Bas et dans d'autres pays où l'autorité compétente facilite le travail des importateurs.

Le marché biologique italien croissant augmente les besoins en importations, et plusieurs sociétés ont commencé des programmes de coopération avec des pays hors CE; les opérateurs font pression sur le Ministère pour simplifier les procédures, sans résultats flagrants jusqu'à présent.

3.2 Les estimations des importations totales actuelles en volume et en valeur

Les importations directes sont principalement les bananes de Colombie. A part cela, les importations de pays producteurs sont généralement triangulaires avec d'autres pays européens (surtout les Pays-Bas).[13] Les raisons sont multiples:

Les difficultés bureaucratiques pour obtenir les certificats d'importation biologique de la part du Ministère italien des Politiques Agricoles: les opérateurs rapportent des retards de plus de six mois et, dans certains cas, des refus.

La plupart des organismes de certification opérant en Italie ces dernières années ont été trop occupés à faire face à la déferlante biologique en Italie et n'ont pas prêté d'attention particulière au commerce d'importation des pays tiers. Récemment, cependant, il y a des signes de changement, et certains organismes de certification ont créé des sociétés mixtes, en particulier dans les pays méditerranéens (comme l’Égypte), afin de certifier les importations de produits biologiques.

La taille du marché biologique national italien est encore assez petite, et la plupart des grossistes préfèrent les solutions triangulaires qui autorisent les plus petites quantités (et de moindres volumes de stocks/plus grande rotation des stocks) et peuvent s'organiser en partenariats avec des opérateurs qui sont acheteurs des exportations italiennes (transactions qui ne sont pas faites en espèces).

Les auteurs ont effectué une enquête auprès des sept principaux importateurs/grossistes de produits biologiques en Italie, en utilisant des questionnaires envoyés par e-mail, suivis par des entretiens téléphoniques ou en face-à-face. Le but était d'évaluer les niveaux actuels des importations de fruits et légumes biologiques en Italie, ainsi que de connaître les tendances futures et les perspectives de croissance du marché pour les années à venir. Sur la base de cette enquête, on estime qu'un peu moins de 17 000 tonnes ont été importées en Italie en 2000, mais comme nous l'avons mentionné, la majorité de ces importations ne sont pas importées directement depuis les pays producteurs mais en fait réexportées par d'autres pays de la CE vers l'Italie.

Concernant les importations fruitières, les bananes constituent la seconde importation, suivies respectivement par les pommes et les kiwis. Des quantités bien plus faibles incluent les fraises, les avocats, les mangues, les papayes, les ananas et d'autres fruits. Les noix séchées et les raisins secs représentent moins de 2 pour cent du volume des importations totales et environ 3 pour cent de leur valeur.

Parmi les légumes, les carottes et les oignons représentent plus de 75 pour cent des importations en quantité, suivis par les pommes de terre. Des quantités mineures incluent les choux, les choux-fleurs et les aubergines.

3.3 Les importateurs italiens de fruits et légumes biologiques

Les principaux importateurs de fruits et légumes coïncident avec les trois principaux opérateurs primaires du marché (ECOR, BRIO et APOFRUIT), qui ont aussi des activités d'importation, à l'exception d'ADRIAFRUIT, qui se spécialise dans les bananes, et ORGANICSUR, qui se spécialise dans les importations de Colombie et d'Argentine. Quelques importations sont aussi effectuées par des industriels de l'agro-alimentaire. Une liste de grossistes et d'industriels de l'agro-alimentaire qui ont aussi des activités d'importation se trouve en annexe.

A l'exclusion des importations de Colombie (bananes) et d'Argentine (pommes et poires, oignons et agrumes de contre-saison), la plupart des produits ne sont pas importés directement depuis les pays producteurs mais de manière triangulaire avec un premier importateur dans d'autres pays de la CE.

Le premier importateur italien est ADRIAFRUIT, qui commercialise des bananes et gère la marque «Bio Adria» pour sa gamme biologique. La société rapporte une croissance continue et constante de la demande en produits biologiques. La société importe une moyenne de cinq conteneurs par semaine (1 000 caisses par conteneur, avec un poids moyen par caisse de 18,14 kg, soit un total de 90,7 tonnes/semaines); elle importe de manière triangulaire d’Équateur et du Pérou par le biais d'autres pays de la CE (grands importateurs conventionnels de bananes). Alors que le prix des bananes non biologiques fluctue entre 20 000 et 30 000 Lires par caisse, le prix des bananes biologiques est fixé à 38 000 Lires par caisse (droits et taxes compris), avec une prime de prix de 43 à 82 pour cent. ADRIAFRUIT importe aussi des poires de contre-saison (43 tonnes/an) d'Argentine par le biais d'un autre importateur conventionnel italien et souhaiterait commencer l'importation d'ananas, de mangues et de tomates cerises.

Comme mentionné plus haut, le Ministère italien des Politiques Agricoles complique les importations directes depuis le pays d'origine; ainsi, ADRIAFRUIT importe actuellement de manière triangulaire à partir d'autres pays de la CE, et a assigné le Ministère en justice pour ne pas avoir délivré à temps des certificats demandés.

Tableau 3: Importations des principaux fruits et légumes biologiques vers l'Italie par produit - 2000

Produits

tonnes

valeur*

Légumes



Ail

120

720

Carottes

1 840

2 400

Oignons

1 360

1 560

Poivrons

120

400

Pommes de terre

800

960

Autres légumes

40

64

Total des légumes

4 280

6 104

Fruits



Oranges

60

60

Abricots (y compris séchés)

28

146

Prunes (y compris séchées)

20

144

Pommes

495

1 485

Poires

1 350

3 900

Kiwis

950

3 800

Bananes

9 235

18 470

Amandes

72

228

Noisettes

66

224

Autres fruits séchés

148

724

Autres fruits

60

240

Total des fruits

12 484

29 421

Total des fruits et légumes

16 764

35 525

* Millions de Lires
Source: Estimations des auteurs.
De plus petits volumes de produits biologiques sont importés par ORGANICSUR, qui commerce avec de nombreux pays (voir leur site Internet pour une liste complète) mais se spécialise dans les importations de bananes de Colombie (environ 1 300 tonnes/an) et d'Argentine (où la société possède une exploitation de 155 hectares). Cependant, ORGANICSUR est le premier importateur direct italien spécialisé dans les produits biologiques. Ils ne commercialisent que des produits biologiques et ont des certificats d'importation directe délivrés par le Ministère italien des Politiques Agricoles, ainsi que des licences d'importation de denrées spécifiques. La société s'est agrandie à raison de 50 pour cent par an ces deux dernières années et est intéressée par de nouveaux contacts.

Un autre grand importateur est VEROBIOFRUTTA, qui a acheté une exploitation fruitière en Argentine (environ 10 hectares), produisant environ 400 tonnes de pommes et 200 tonnes de poires. En raison de la forte demande de poires sur le marché italien et de la gestion biologique relativement difficile des vergers de poiriers, la société envisage d'accroître la production de poires au détriment de ses vergers de pommiers. Les principales importations d'ECOR sont les bananes (400 tonnes/an), les pommes (200 tonnes/an) et de plus petites quantités de poires et de carottes, alors que les importations de BRIO sont principalement des bananes (580 tonnes/an), des carottes (460 tonnes/an), des oignons (340 tonnes/an), des pommes de terre (200 tonnes/an) et des poires (450 tonnes/an). Ni ECOR ni BRIO n'importent directement. SWEET est un petit importateur direct qui importe seulement des noix et d'autres fruits séchés (en particulier des raisins secs et des abricots).

3.4 Les fournisseurs

La plupart des importateurs déclarent qu'ils importent leurs produits à partir d'autres pays de la CE. Certains légumes (par exemple les choux, les choux-fleurs) sont importés directement depuis des pays de la CE, d'autres d’Égypte (par exemple la laitue, les carottes). Selon les recherches des auteurs, la plupart des importations proviennent de pays hors CE et arrivent en Italie par le biais de partenariats triangulaires avec d'autres importateurs de la CE. Les principaux pays fournisseurs sont:

Afrique: Égypte, Afrique du sud, Cameroun et Angola;

Asie: Turquie, Israël;

Amérique latine et Caraïbes: République dominicaine, Argentine, Colombie et Pérou; et

Océanie: Nouvelle-Zélande.

D'autres fournisseurs mineurs sont les autres pays de la CE comme l'Espagne (avocats), l'Autriche (oignons), et les Pays-Bas (carottes, pommes de terre).

Certaines importations tendent à se concentrer sur certains pays importateurs, en raison d'avantages comparatifs (comme le climat et les coûts de main-d'œuvre plus faibles) et pour réduire les coûts de transport. Par exemple la plupart des pommes, des poires et des oranges proviennent d'Argentine; les pamplemousses d'Israël; les carottes et l'ail d’Égypte[14]; les choux et les choux-fleurs de Pologne. Les bananes proviennent d’Équateur, de République dominicaine, du Pérou et de Colombie; les ananas[15] du Cameroun et de République dominicaine. L'Argentine et l’Équateur représentent en tout les volumes les plus importants.

3.5 Les réexportations

La situation spécifique des importations biologiques italiennes et ses contraintes juridiques et administratives ne rendent pas les réexportations attractives pour les sociétés commerciales. Cependant, dans les accords de partenariat des pommes et des poires qui sont importées directement de pays sur la «liste de l'article 11» sont réexportées vers d'autres pays de la CE (principalement vers l'Allemagne), en même temps que d'autres fruits et légumes cultivés sur le sol national. Cependant, cette pratique concerne seulement de petits volumes d'importations.

3.6 Les tendances et les contraintes à la croissance des importations

Les importateurs déclarent que la tendance est à l'augmentation des importations, en particulier pour les produits dont la demande est supérieure à la production nationale (oignons, carottes, pommes de terre, poivrons, concombres, aubergines, laitue, pour ce qui est des légumes; kiwis, pommes, poires et melons, pour ce qui est des fruits), ainsi que pour les fruits exotiques typiques (ananas, mangues, avocats, noix de coco). A partir des résultats de l'enquête des auteurs auprès des importateurs et des grossistes, on attend pour les années à venir un taux de croissance annuelle de 30 à 50 pour cent. Les importations de noix et raisins secs augmenteront plus lentement (environ 20 pour cent globalement dans les trois prochaines années), sur la base particulièrement de la demande des industriels de l'agro-alimentaire.

La contrainte majeure à l'importation vers l'Italie pour les pays «non listés dans l'article 11» est, comme nous l'avons déjà mentionné, la bureaucratie. La délivrance des certificats d'importation peut prendre jusqu'à huit mois, et dans certains cas ils ne sont pas délivrés du tout. Pour cette raison, certains pays méditerranéens non européens (par exemple l’Égypte) travaillent déjà sur l'équivalence, afin d'augmenter les capacités d'exportation biologique, en particulier pour les légumes. IMC (un des organismes de certification italiens) a établi une société mixte en Égypte pour une certification d'équivalence dans un futur proche. Cependant, si la procédure est simplifiée, une augmentation des importations pourrait bénéficier particulièrement aux pays méditerranéens proches qui peuvent fournir aux importateurs italiens des produits de contre-saison à forte valeur ajoutée.

En second lieu, certains produits n'entreront jamais sur le marché pendant la saison de production italienne, en raison des grandes quantités produites en Italie; cela s'applique aux agrumes (les citrons sont le produit le plus exporté selon BRIO). Dans le même temps, les industriels de l'agro-alimentaire recherchent des matières premières importées moins chères que celles produites en Italie; cela s'applique aux tomates, aux carottes et au céleri et, dans le futur, peut-être aussi aux jus concentrés d'agrumes.

En troisième lieu, bien que les consommateurs italiens n'aient pas de préférences fortes particulières pour les aliments cultivés localement, beaucoup de gérants de magasins spécialisés préfèrent commercialiser des produits locaux (en particulier les légumes), pour des raisons écologiques.

En quatrième lieu, à part les normes biologiques, les normes de qualité traditionnelle (par exemple le calibre, les niveaux de maturation) sont de plus en plus une condition préalable pour entrer sur le marché. La plupart des importateurs - même triangulaires - veulent assurer la traçabilité totale des produits et exigent souvent de pouvoir effectuer leurs propres inspections en plus de celles faites par les organismes de certification.

Enfin, aujourd'hui, les chaînes d'hyper/supermarchés n'opèrent pas directement sur le marché d'importation, mais utilisent les principaux grossistes comme intermédiaires. Dans un futur proche, elles pourraient décider d'entrer elles-mêmes sur le marché de l'importation, et cela pourrait modifier certains partenariats d'importation établis depuis longtemps. Jusqu'à présent, les importateurs BRIO et ECOR ont favorisé les producteurs de coopératives et ont conclu des contrats à moyen et long terme, sans demander aucun droit d'inscription; à l'avenir, cependant, les groupes détaillants pourraient suivre une stratégie différente, basée sur une concurrence plus forte, des droits d'inscription au départ et des achats immédiats selon leurs besoins.

4. Conclusions: les opportunités commerciales pour les pays en développement

En Italie, qui a la plus grande filière biologique et la meilleure offre potentielle de la CE, la demande nationale a récemment commencé à augmenter de manière significative. Selon un scénario prudent, 5 pour cent de la consommation alimentaire totale pourrait être biologique d'ici à 2010, étant donné la forte croissance des ventes au détail ces derniers mois et les résultats des enquêtes les plus récentes auprès des consommateurs sur les intentions d'achat des consommateurs biologiques potentiels[16]: environ 12 pour cent des consommateurs informés achètent occasionnellement des produits biologiques et les intentions de renouveler ces achats sont assez élevées. Aujourd'hui, 30 pour cent des produits biologiques italiens se dirigent encore vers le marché conventionnel sans prime de prix; la moitié des 70 pour cent restants sont exportés. Néanmoins, une part de la croissance de la demande sera sans doute satisfaite par le biais des importations car certains des produits les plus demandés (par exemple les oignons, les carottes, les pommes et les poires) ne sont pas aisés à cultiver de manière biologique dans les zones d'exploitation intensive en raison du manque de connaissances techniques des agriculteurs, ainsi que de l'insuffisance des services de conseil biologique. Des zones marginales peuvent produire des produits de qualité très demandés (par exemple les pommes de terre) mais à des coûts plus élevés, en raison de la productivité faible dans ces zones et de l'accès limité.

Les importations biologiques vont très probablement continuer de concerner les produits susmentionnés, ainsi que les produits exotiques (bananes, ananas, avocats, noix de coco). La mondialisation des habitudes alimentaires arrive également en Italie, avec pour résultat une croissance de la demande en produits exotiques, auparavant seulement vendus dans les grandes villes et pendant certaines périodes de l'année. A cet égard, les pays méditerranéens (surtout la Turquie, l’Égypte, la Tunisie et la Libye) ont de bonnes perspectives d'exportation vers l'Italie (si les problèmes bureaucratiques sont résolus au niveau du Ministère) en raison des relations commerciales de longue date avec d'autres secteurs alimentaires (comme l'huile d'olive) et non alimentaires (comme les fibres). Dans certains cas, les exportations pourraient même se développer sous la forme de produits pré-transformés (tels les concentrés de fruits) ou transformés (tels les tomates en conserve), qui seront en général étiquetés en Italie ou dans d'autres pays de la CE. Pour d'autres pays en développement, les exportations peuvent se révéler plus difficiles, en particulier par rapport à l'exportation vers d'autres pays de la CE ayant une longue tradition de commerce d'importation de denrées agricoles (comme les Pays-Bas ou la France). Ces opportunités d'exportation sont en partie contrebalancées par des contraintes existantes ou potentielles, concernant:

La nécessité d'obtenir des certificats d'importation spécifiques aux produits biologiques, et les longues procédures administratives pour les exportateurs potentiels (pour les pays qui ne sont pas sur la «liste de l'article 11»).

La jeunesse du marché biologique national en Italie, rendant ce marché risqué à cause de la taille assez petite (également en termes financiers) de la plupart des opérateurs du marché et de la forte volatilité des prix et de la demande (en particulier après les scandales alimentaires périodiques, comme la crise de l'ESB, la dioxine, etc.).

Le développement des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) dans le secteur agricole sera probablement plus fort dans des pays potentiellement exportateurs qu'en Italie et en Europe. Certains consommateurs italiens et européens sont particulièrement inquiets à propos de la présence d'OGM dans leur alimentation et, bien que les normes biologiques de la CE interdisent spécifiquement l'utilisation d'OGM dans la production biologique, il y a toujours un risque potentiel de pollution génétique, en particulier dans les grands champs ouverts qui prévalent souvent dans les pays en développement.

A l'avenir, la traçabilité sera une exigence forte pour la plupart des importateurs de la CE, ainsi que l'absence totale de contamination des importations par des OGM.

La production agricole biologique (mais pas nécessairement l'industrie agro-alimentaire) utilisant généralement plus de travail que l'agriculture conventionnelle, les pays tiers en développement pourraient à long terme jouir de certains avantages comparatifs en vendant leurs produits en Italie et en Europe, en particulier ceux qui peuvent certifier l'équivalence conformément à l'article 11[17]. Mais la taille relativement petite du marché biologique, ainsi que les barrières non tarifaires potentielles, comme les exigences de traçabilité, les résidus non OGM et les préoccupations similaires, pourraient réduire ces opportunités et la rentabilité des exportateurs biologiques.

Références

Agricesena (eds.) (1998): L’ortofrutta biologica in Italia: dati di produzione e mercato. dattiloscritto, Agrobiofruit, Cesena.

Bagnara G.L. (1994): Il consumatore di prodotti biologici: analisi della domanda e potenzialità del mercato. Rivista di frutticoltura, 4.

Compagnoni A., Pinton R., Zanoli R. (2000): “Organic Farming in Italy”, in GRAF S., WILLER H. (eds.): “Organic Agriculture in Europe: Current Status and Future Prospects of Organic Farming in Twenty-five European Countries”, SÖL, Bad Durkheim.

Crescimanno M., Guccione G., Schifani G. (1998): Contributo alla conoscenza del ruolo dell’agricoltura biologica nel settore primario della Sicilia. Economia Agro-alimentare, 3(1).

Michelsen J., Hamm U., Wynen E., Roth E. (1999): The European market for produits biologiques: growth and development. Technical Report of the FAIR3-CT96-1794 Project “Organic Farming and the CAP”, dattiloscritto, South Jutland University Centre.

Naspetti S. (2000): L’analisi motivazionale nel marketing ecologico: il caso dei prodotti biologici, unpublished Ph.D. thesis, Ancona.

Pinton R., (2000): “Sempre complicate le importazioni di biologico”, Informatore Agrario, Nov.

Santucci F.M., Marino D., Zanoli R: (1996): Canali di commercializzazione e comportamenti d’acquisto dei prodotti alimentari biologici in Italia. Atti del Convegno “L’agricoltura biologica: problemi e prospettive”, Università degli Studi di Cassino, 17-18 maggio 1996. Kappa, Roma.

Various Authors (2001): TUTTOBIO 2001, Organic Yearbook, Distilleria, Forlì.

Zanoli R (1999): Economic performance & potential of organic farming. comunicazione al Convegno “Organic Farming in the European Union - Perspectives for the 21st Century”, 27-28 maggio 1999, Baden/Austria.

Zanoli R. (1997): L’agricoltura biologica. In INEA (a cura di), Annuario dell’agricoltura italiana, Vol. L (1996), il Mulino, Bologna.

Zanoli R. (1998): L’agricoltura biologica. In INEA (a cura di), Annuario dell’agricoltura italiana, Vol. LI (1997), il Mulino, Bologna.

Zanoli R. (1999):The organic boom in Italy”, Ecology & Farming, 22.

Zanoli R. (2001): Fattori di sviluppo dell’agricoltura biologica. in Marino D., Zanoli R. (eds.) Innovazione e ambiente. Figure professionali e fabbisogni formativi per l’agricoltura biologica. Tellus, Rome, in print.

Zanoli R. (2001): 66) “Prodotti biologici e mercato alimentare” (Atti del Convegno della Società Italia di Economia Agro-alimentare: “Il sistema agro-alimentare nazionale alla vigilia del terzo millennio”, Ancona, 30 giugno - 1 luglio 1999), Ancona, in print.

Annexe I

Principaux importateurs

Grossistes

Adria Fruit
Piazza Rossetti 2/8
16129 Genova
phone ++39 010 5767229
fax ++39 010 5767249
E-mail: [email protected]
Bananas

Apofruit Scarl
Via Ravennate 1345
47023 CESENA (FO)
phone ++39 0547 643111
fax ++39 0547 643166
E-mail: [email protected]
Web: http://www.apofruit.it

Baule Voiante SRL
Via Mattei 48/11H
40138 BOLOGNA
phone ++39 051 534104
fax ++39 051 538869
E-mail: [email protected]
(only nuts, dried fruits, processed products)

Besana SPA
Via Ferrovia 206
80040 SAN GENNARO
VESUVIANO (NA)
phone++39-081-86.59.111
fax 0039-081-865.76.51
(only nuts and dried fruits)

Brio SPA
Via Manzoni 99, 37050
Campagnola di Zevio (VR)
phone ++39/045/8951777
fax ++39/045/8731744
E-mail: [email protected]
Web: http://www.briospa.com
(work in progress at 02.15.2001)

Ecor SPA
Via Palù 27
San Venedemiano TV
phone ++39 0438 7704
fax ++39 0438 770447
E-mail: [email protected]

Ki Group SPA
Via Marchesi 9
10093 COLLEGNO TO
phone ++39-011-717.67.00
fax ++39-011-725.983
E-mail: [email protected]
Web: http://www.kigroup.com/
(only nuts, dried fruits, processed products)

Mustiola International SRL
Via Ravennate 801
47023 Cesena FO
phone ++39 0547 632020
fax ++39 0543 631518
E-mail: [email protected] en.it

Noberasco SPA
Regione Bagnoli 5
17031 ALBENGA (SV)
phone ++39.0182-5631
fax ++39.0182.5400
(only nuts and dried fruits)

Organicsur
Via Andrea Costa, 112/2
40067 RASTIGNANO (BO)
phone ++39.051.626.0361
fax ++39.051.626.5252
E-mail: [email protected]
Web: www.organisur.it

Sweet
Via Duchessa Isabella 6
10011 AGLIÈ (TO)
phone ++39.0124.429.011
fax ++39.0124.429.928
E-mail: [email protected]
(only nuts and dried fruits)

Veritas Biofrutta SPA
Via San Francesco 5
36060 MAROSTICA (VI)
phone ++39.0424-471.920
fax ++39.0424.471.921
E-mail: [email protected]

Verona Bio Frutta Scarl
Via dell’industria 3
37059 Zevio VR
phone ++39 045 7851701
fax ++39 045 7851576
E-mail: [email protected]

Transformateurs

Abafoods SRL
Via Ca’ Mignola vecchia 1775
45021 Badia Polesine RO
phone ++39 0425 594489
fax ++39 0425 594496
E-mail: [email protected]
(needs concentrated juices)

Cotrapo Scarl
Via Trento 778-2
45024 Fiesso Umbertiano RO
phone ++39 0425 740274
fax ++39 0425 741322
E-mail: [email protected]

Confruit
Via Emilia Ponente 4
48018 Faenza RA
phone ++39 0546 623411
fax ++39 0546 621548
E-mail: [email protected]
Web: www.ilpuntog.it

Hans Zipperle SRL
Via M. Valier 3
39012 Merano BZ
phone ++39 0473 274100
fax ++39 0473 274222

Hero Italia SPA
Via E. Fermi 6
37135 Verona
phone ++39 045 8097111
fax ++39 045 8097200

Services commerciaux

Biofoodtrading
Via Moretto, 17
25082 - BOTTICINO (BS)
phone ++39 030.2691796
fax 0039 030 2191026
E-mail: [email protected]
Web: http://www.biofoodtrading.com

Principales chaines de hyper/supermarchés vendant des produits bio

Billa Italia SRL
Via Postumia 15
35010 CARMIGNANO DI
BRENTA (PD)
phone ++39.049.942.34.44
fax ++39.049.943.02.44

Conad-Consorzio Nazionale
Dettaglianti scarl
Via Michelino 59
40127 BOLOGNA (BO)
phone ++39.051.508.111
fax ++39.051.508.247 -
++39.051.508.414
E-mail: [email protected]
Web: www.conad.it

Coop Italia scrl
Via del Lavoro 6-8
40033 CASALECCHIO DI
RENO (BO)
phone ++39.051.596.111
fax ++39.051.596.304 -
++39.051.596.218
Web: http://www.e-coop.it

Despar Italia scrl
Via Caldera 21
20153 MILANO (MI)
phone ++39.02.409.091
fax ++39.02.409.18.177

Esselunga
Via Giambologna 1
20090 LIMITO (MI)
phone ++39.02.92.367
fax ++39.02.926.72.02

Finiper
Via Mameli 19
27054 MONTEBELLO
DELLA BATTAGLIA (PV)
phone ++39.0383.894.511
fax ++39.0383.592.257

Grandi Magazzini e
Supermercati Il Gigante SPA
Via Clerici 342
20091 BRESSO (MI)
phone ++39.02.240.42.51
fax ++39.02.26.22.43.02

GS SPA - Carrefour
Via Caldera 21
20153 MILANO (MI)
phone ++39.02.48.251
fax ++39.02.482.02.325

PAM
Via delle Industrie 8
30038 SPINEA (VE)
phone ++39.041.549.51.11
fax -39.041.999.393

Rinascente/Gruppo Auchan
Strada 8, Palazzo N - Milanofiori
20089 ROZZANO (MI)
phone ++39.02.575.81
fax ++39.02.57.51.24.38

Selex Commerciale Markant
Italia SPA
Via Cristoforo Colombo 51
20090 TREZZANO SUL NAVIGLIO (MI)
phone ++39.02.484.
fax ++39.02.48.45.77.00

Annexe II

Chaînes de magasins spécialisés biologiques

NATURASÌ SRL
Via Mura S. Bernardino, 1
37123 VERONA (VR)
phone ++39-045-8030021
fax ++39-045-8031371
E-mail: [email protected]
Web page: www.naturasi.com
23 points of sale

BOTTEGA E NATURA
Via Crea, 10
10095 GRUGLIASCO (TO)
phone ++39-011-77708948
E-mail: [email protected]
15 points of sale

Annexe III

Organisations du commerce équitable

Commercio Alternativo
Via Darsena 176/a
44100 Ferrara (FE)
phone ++39.0532.772.009
fax ++39.0532.52.845

CTM
Via Macello 18
39100 Bolzano (BZ)
phone ++39.0471.975.333
fax ++39.0471.977.599

Equoland
Via Pantano 5
50013 Campi Bisenzio (FI)
phone++39.055.890.382
fax ++39.055.890.266

Equomercato
Via Brighi 21
22603 Cantù (CO)
phone++39.031.706.857
fax ++39.031.711.912

Macondo
Via Giovanni da Verrazzano 6/b
90142 Palermo (PA)
phone ++39.091.547.771
fax ++39.091.541.443

Ram
Via E. Figari 76
16032 Camogli (GE)
phone ++39 0185.773.061
fax ++39.0185.773.061

Roba dell’altro mondo
Via Rizzo 17
16035 Rapallo (GE)
phone++39.0185.54.830
fax ++39.0185.53.619

There are about 400 points of sale of fair trade products, linked with the above mentioned import organizations, which buy directly or by means of European partner companies. They sell only packed foods (jams, marmalades, juices, dried fruits etc.). Retail prices are usually lower than those in specialist organic shops, as they are run by volunteers.

Annexe IV

Agences de certification et autres organisations du secteur biologique

AIAB
Organisme de certification
Strada Maggiore, 29
40125 BOLOGNA
phone ++39-051-272986
fax ++39-051-232011
E-mail: [email protected]
Web page: www.aiab.it

Ass Suolo e Salute
Organisme de certification
Via Abbazia, 17
61032 FANO (PS)
phone ++39-0721-830373
fax ++39-(0)721-830373
E-mail: [email protected]
Web page: www.suoloesalute.it

BIOAGRICOOP
Organisme de certification
Via Fucini 10
40033 CASALECCHIO DI
RENO (BO)
phone ++39-051-6130512
fax ++39-(0)51-6130224
E-mail: [email protected]
Web: www.bioagricoop.it

BIOS
Organisme de certification
Via Monte Grappa, 7
36063 MAROSTICA (VI)
phone ++39-0424-471125
fax ++39-0424-476947
E-mail: [email protected]

CODEX
Organisme de certification
Strada Naviglia, 11/A
43100 PARMA (PR)
phone ++39-0521-7759001
fax ++39-0521-775900

CCPB
Organisme de certification
Via Barozzi, 8
40126 BOLOGNA
phone ++39-051-254688
fax ++39-051-254842
E-mail: [email protected]
Web: www.ccpb.it

ECOCERT
Organisme de certification
C.so delle Province, 60
95127 CATANIA
phone ++39-095-442746
fax +39-095-505094
E-mail: [email protected]

IMC
Organisme de certification
Via Pisacane, 53
60019 SENIGALLIA (AN)
phone ++39-071-7928725
fax ++39-071-7910043
E-mail: [email protected]
Web: http://www.imcdotcom.com

QC&I
Organisme de certification
Villa Parigini, Loc. Basciano
53035 MONTERIGGIONI (SI)
phone ++39-0577-327234
fax ++39-0577-327234
E-mail: [email protected]
Web: www.qci.it

GRAB-IT
Organic Research, Market research
c/o DIBIAGA-University of Ancona
Via Brecce Bianche
60125 ANCONA (IT)
phone ++39-071-2204929
fax ++39-071-2204858
E-mail: [email protected]

Pinton Organic Consulting
Organic market consultants
Via Falloppio, 5
35121 PADOVA (PD)
phone ++39-049-8764648
fax ++39-049-652664
E-mail:[email protected]

Associazione per l’agricoltura Biodinamica
Biodynamic association
Via Privata Vasto, 4
20121 MILANO (MI)
phone ++39-02-29002544

FIAO
Regroupe la plupart des agences
de certification
Via Barozzi, 8
40126 BOLOGNA
phone ++39-051-254688
fax ++39-051-254842
E-mail: [email protected]

IFOAM Italy Group
Organic movement
Via dei Tigli 2
33034 FAGAGNA (UD)
phone ++39-0432.800.371
fax ++39-0432.800.371
E-mail: [email protected]

Annexe V

Autres sources d’informations

a. Web sites

BIOFOODTRADING.COM

As they present themselves, it is a data bank associated with a sort of virtual "blackboard" which can be looked up in Internet. One of the few gateways for the organic e-commerce in Italy, aiming to link supply and demand. On demand, Biofoodtrading can also give a practical aid during national and international negotiations thanks to:

http://www.biofoodtrading.com

NATURABELLA

From the home page: “Naturabella is an Internet trading company focusing on the organic food and natural product sector. We are using innovative tools and exploiting the power of the Internet in order to meet the demand with the best supply available”. A virtual marketplace for organic food and drinks, they have quite an extensive catalogue ranging from baby food to canned fruits et légumes.

http://www.naturabella.com.

AGRICOLTURA BIOLOGICA

One of the first born e-commerce sites, though not too rich in terms of a companies database. However, it has a very nice look and a lot of general information is provided.

http://www.agricolturabiologica.com.

BIOMARKET

Another e-commerce site, for both organic and other “green” products (eco-soaps, herbs, etc.).

http://www.biomarket.it

BIONET

A Web site useful for its section on organic regulations.

http://bionet.tbg.it:80/stbg/BioNews/news.

COMUNE DI TORINO - OSSERVATORIO PREZZI PRODOTTI ORTOFRUTTICOLI BIO

A site managed by Turin Municipality, with wholesale organic market prices updated to the previous month.

http://www.comune.torino.it/mercati/listinobiologico/

E-BIO

This site provides weekly wholesale organic price analyses with trends. Run by Edagricole, an Italian publisher of agricultural related books and magazines (owned by the General Confederation of Italian Industry by means of Il Sole 24 Ore, the best Italian economic newspaper in circulation).

http://www.edagricole.it/

CERTIFICATION BODIES

Laws and regulations, news, info (but only in Italian) are presented on the sites www.aiab.it, www.ccpb.it, www.amab.it, www.suoloesalute.it,

b. Directories

TUTTOBIO

Now in its sixth year, it is the most complete and renown directory of produits biologiques in Italy. Unfortunately it is published only in Italian. It contain a list of more than 2 400 companies producing or trading in produits biologiques, including processors and importers. It also has some useful informative sections, mainly for the consumer. It is published by Distilleria EcoEditoria, which also publishes a bi-monthly fax newsletter as well as a general information Web site.

http://www.biobank.it

BIOPUGLIA

A very complete site managed by IAM-CIHEAM with a lot of information on the organic market and a lot of documents, academic literature and an R&D database.

http://www.biopuglia.iamb.it/


[6] Elles sont définies sur des bases qualitatives par les agriculteurs eux-mêmes et par les organismes d'inspection de la certification comme «avant tout consacrées à la production de fruits et légumes». Cela signifie que les chiffres donnés ne représentent pas obligatoirement les terres utilisées seulement pour l'horticulture, mais incluent aussi d'autres utilisations des terres (principalement céréales et pâturages).
[7] Pour 1999, les données sur les dépenses mesure par mesure selon le Règlement de la CE No. 2078/92 ne sont pas disponibles.
[8] De nombreux agriculteurs avec des exploitations petites et marginales ne produisent que pour le soutien agro-environnemental aux revenus (aide biologique) et ont de trop petites quantités à vendre aux grossistes, qui ne sont souvent pas situés dans les mêmes zones. De plus, le coût de la certification (à part l'inspection) peut être trop élevé pour ces agriculteurs, et ils préfèrent vendre localement sans aucune certification.
[9] La même chaîne a aussi lancé le logo CarneSì, des boucheries biologiques spécialisées. Ensemble, les points de vente Naturasì/Carnesì sont au nombre de 25.
[10] Cette enquête a été supervisée par Raffaele Zanoli pour INIPA-AGER, l'organisme de recherche du principal syndicat national d'agriculteurs italiens (Coldiretti).
[11] Souvent les magasins spécialisés ont tendance à offrir des produits locaux de meilleur qualité ou de catégorie biodynamique afin de se démarquer des supermarchés.
[12] Certains détaillants biologiques spécialisés n'apprécie pas la consommation d'énergie associée aux importations de longue distance et tentent «d'éduquer» le consommateur pour acheter des produits de saison.
[13] Cependant, les poires et les pommes sont importées d'Argentine, et certains pamplemousses et dattes d'Israël (pays avec des régimes équivalents selon le Règlement de la CE No. 2092/91, article 11).
[14] L'Egypte est un fournisseur croissant de la plupart des légumes exigeant un travail intensif, comme les carottes, l'ail, les oignons, les pommes de terre, etc. pendant la saison et hors saison.
[15] Jusqu'à ce qu'une note officielle de la CE bloque les importations d'ananas en raison des produits chimiques utilisés dans la phase de plantation et de développement des fruits.
[16] Ces dernières sont, comme déjà mentionné, l'enquête non publiée du télépanel d'ISMEA-NielsenCRA et l'enquête téléphonique faite au hasard auprès de 800 foyers italiens par l'équipe du Professeur Zanoli à l'université d'Ancône.
[17] L'équivalence, en fait, réduit les coûts de certification: à part d'autres considérations, l'inspection est aussi une activité réclamant beaucoup de travail, et le faire dans le pays exportateur par des inspecteurs locaux coûte moins cher que par des inspecteurs de la CE mieux rémunérés, venant spécialement des pays importateurs.

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