2 ETAT ACTUEL DU SECTEUR FORESTIER
2.1 L’administration forestière
La restructuration partielle du Gouvernement intervenue en mars 1999 a placé le secteur forestier sous l’autorité du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Il comprend deux services : la Direction nationale des Eaux et Forêts (DNEF) et l’Office guinéen du Bois (OGUIB) qui emploient ensemble plus de 1726 agents.
La Direction nationale des Eaux et Forêts a pour mission l’élaboration et la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière des forêts et de la faune tandis que l’OGUIB est chargé de la collecte des éléments dans les domaines de la préservation, de la transformation industrielle, de la commercialisation et de l’utilisation du bois et dérivés.
2.2 Les institutions partenaires
Plusieurs institutions gouvernementales et non gouvernementales sont impliquées à un titre ou à un autre dans la gestion des ressources forestières, notamment :
Au niveau central :
Le Ministère des Travaux Publics et des Transports
Le Ministère des Mines, de la Géologie et de l’Environnement
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
Le Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat
Le Ministère de l’Administration du territoire, de la décentralisation et de la Sécurité
Le Ministère de la Pêche et de l’aquaculture
Le Ministère de la Santé publique
Le Ministère de l’Economie et des Finances
Le Secrétariat d’Etat à la Coopération
Au niveau territorial :
Les administrations régionales, préfectorales, communales et sous-préfectorales
En outre, plus d’une centaine d’ONG’s (nationales et étrangères) dont la plupart ont des ressources matérielles et financières plus ou moins limitées, interviennent dans le sous secteur.
2.3 Les professionnels du bois
A la faveur de la libéralisation des initiatives, plusieurs opérateurs privés s’investissent actuellement dans la filière bois :
Exploitants forestiers industriels 12
Exploitants forestiers artisanaux 103
Menuisiers, ébénistes, sculpteurs recensement en cours
Charbonniers recensement en cours
La promotion de la foresterie communautaire a permis à ce jour la constitution de 74 groupements forestiers qui gèrent environ 4.000 ha de forêts villageoises.
2.4 L’enseignement et la formation
Au niveau universitaire, l’enseignement forestier est dispensé à l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire « Valéry Giscard d’Estaing » de Faranah.
Les agents chargés des actions forestières de base et de contact avec les populations sont formés à l’Ecole Nationale des agents techniques des Eaux et Forêts (ENATEF) de Mamou.
En dehors des activités de recherche d’appui menée sur le terrain par les projets de développement forestier, l’Institut de Recherche Agronomique de Guinée (IRAG), statutairement chargée de la recherche au niveau du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, ne s’est jamais investi dans la recherche forestière.
Par les Lois L/99/013/AN du 22 juin 1999 et L/97/038/AN du 09 décembre 1997, la Guinée a révisé respectivement le code forestier de 1989 et celui de la protection de la faune sauvage et de la réglementation de la chasse de 1990. Ces lois disposent à ce jour de plusieurs textes d’application. En outre, au plan national, il existe plusieurs textes législatifs et réglementaires relatifs à l’environnement et aux ressources naturelles qui complètent ces deux codes. L’élaboration de ces codes a permis de concilier les exigences d’environnement et de développement ainsi qu’une meilleure responsabilisation des populations dans la gestion du patrimoine forestier. A ce corpus juridique national, il faut ajouter les conventions internationales dont la Guinée est partie, telles que:
La Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitat de la sauvagine
La Convention sur la diversité biologique
La Convention sur la lutte contre la désertification
La Convention sur les changements climatiques
La Convention internationale sur le commerce des espèces de flore et de faune menacées d’extinction
La Convention sur les espèces migratrices ; etc.