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NOTE D'INFORMATION SUR L'ELEVAGE DES OVINS ET CAPRINS EN GABON

M. Bouassa
Directeur général adjoint de l'élevage et de l'économie rurale
Ministère de l'Agriculture
Libreville, Gabon

Les races ovine et caprine locales n'ont presque jamais retenu la sollicitude des chercheurs et du gouvernement, mais restent très estimées par les populations locales qui les consomment lors des cérémonies ou en font des dons.

Cependant, avec la “musulmanisation” du pays, l'importation des ovins et caprins se réalise à partir des pays limitrophes pour satisfaire les besoins croissants des demandeurs.

Le mouton rencontré au Gabon est de même type que celui rencontré au Cameroun et au Congo. Son habitat de prédilection semble être la Zone Forestière. Les moutons de type Djallonké présentent suivant les régions, quelques différences de conformation.

La chèvre locale serait d'origine guinéenne et de type Djallonké. Elle présente un format plus réduit et plus massif que celle rencontrée au Cameroun.

L'élevage des ovins et caprins reste, parmi les spéculations animales, un secteur faiblement organisé. En dehors du programme expérimental de l'OGAPROV qui connaît des difficultés techniques liées à divers facteurs sanitaires et humains, l'élevage ovin et caprin ne bénéficie pas d'un programme national d'amélioration. Toutefois, on peut compter au Gabon environ 140 000 têtes ovines et presque autant de têtes caprines. L'importance de ce cheptel est mal connue et ces chiffres sont retenus en attendant que l'enquête zootechnique en préparation permette de mieux cerner la réalité.

La production nationale est estimé à près de 140 t de viande caprine et 220 t de viande ovine, alors que les besoins sont très élevés. Pour couvrir ces besoins, on a recours à des importations et au premier semestre 1987, on a dénombré 1619 ovins et caprins importés du Congo, de RCA et du Cameroun.

Cependant, les petits ruminants rencontrés au Gabon sont en excellent état. Les mortalités rencontrées à l'OGAPROV sont attribuées à la streptothricose, à la trypanosomiase et à l'agalaxie maternelle, sans pour autant exclure les maladies respiratoires.

Aussi, pour accroître la production de viande ovine et caprine, une amélioration des structures familiales existantes à travers un encadrement actif ponctué d'interventions sanitaires et zootechniques simples s'impose. Toutefois, la dynamisation de toutes ces actions passe par l'adoption d'un “Plan National Ovin” dont les grandes lignes seraient :


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