Perspectives de l'alimentation 06/96

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PRIX A L'EXPORTATION

Les cours internationaux du blé ont encore augmenté de 16 dollars E.U. par tonne depuis le dernier rapport. En avril, les retards dans les semis aux Etats-Unis, associés à un commerce actif, ont entraîné une montée en flèche des cours du disponible et des cours du terme à brève échéance qui ont atteint des niveaux records. Toutefois, depuis le début de mai, suite à une amélioration des conditions météorologiques en Amérique du Nord et après le début de la récolte dans plusieurs régions productrices de l'hémisphère Nord, les prix ont baissé à nouveau après avoir atteint le record de 297 dollars E.-U. la tonne le 26 avril. A la fin mai, le prix f.o.b. du blé N0 2 des Etats-Unis s'élevait à environ 235 dollars E.-U. la tonne, soit 66 dollars E.-U. (40 pour cent) de plus qu'un an plus tôt. De manière analogue, le prix du blé Soft Red Winter, à livrer en juillet, sur le marché de Chicago (CBOT) est tombé à 193 dollars E.-U. la tonne alors qu'il dépassait 230 dollars E.-U. la tonne un mois plus tôt. Cela a principalement été le résultat des perspectives saisonnières de récolte, de l'amélioration des plantations et des ventes massives effectuées sur l'ancienne récolte par des fonds en position longue. Néanmoins, les cours à terme du blé restent encore beaucoup plus élevés que ceux de la période correspondante en 1995 et plus particulièrement en 1994, et, selon les premières indications, les prix seront fermes au moins pendant toute la première moitié de la campagne 1996/97.

PRIX A L'EXPORTATION LES PLUS RECENTS *

1996
1995
mai
mars
mai
(. . dollars E.-U./tonne . .)
Etats-Unis
Blé 1/ 235 219 169
Maïs 200 175 113
Sorgho 184 170 118
Argentine
Blé
Maïs

202 2/
192 4/

255 3/
170 3/

155 4/
117 4/
Thaïlande 5/
Riz, blanc 6/
Rice, brisures 7/

365
253

368
263

313
247






SOURCE: FAO, voir tableau A.9 en annexe.
* Prix en vigueur la 5e semaine du mois.
1/ No. 2 Hard Winter (teneur protéique normale).
2/ Pour expéditions en janvier-mars.
3/ Pour expéditions en avril.
4/ Pour expéditions en juin.
5/ Prix commerciaux indicatifs; prix en vigueur la 4e semaine.
6/ 100 pour cent deuxième qualité, f.o.b. Bangkok.
7/ A1 super, f.o.b. Bangkok.


A cette époque de l'année, le marché du maïs est habituellement conditionné par la situation météorologique, et par le volume et les conditions de la nouvelle récolte. En conséquence, les prix du maïs sont restés extrêmement fluctuants durant les semaines passées. Après avoir atteint un maximum à la fin avril, ils ont accusé une forte chute pendant la première semaine de mai pour remonter ensuite plusieurs fois de nouveaux sommets avant de retomber à des niveaux plus bas pendant la troisième semaine du mois. Le record le plus récent a été atteint le 17 mai où le prix à l'exportation du maïs U.S. N0 2 (livré ports du Golfe) a atteint 214 dollars E.-U. la tonne. A la fin mai, avec une meilleure progression des plantations aux Etats-Unis, les prix ont légèrement fléchi et le maïs était coté aux alentours de 200 dollars E.-U. la tonne, soit encore 87 dollars E.-U. la tonne de plus qu'à la même époque de l'année dernière. Les cours à terme CBOT ont aussi atteint plusieurs fois de nouveaux sommets depuis la fin mars. Le commerce actif, spécialement du fait de la forte demande asiatique de maïs E.-U., a entraîné une montée en flèche des prix contractuels du maïs à livrer en juillet qui ont atteint le record absolu de 199 dollars E.-U. la tonne le 17 mai. Toutefois, à la fin mai, les cours à brève échéance sont tombés à 186 dollars E.-U. la tonne, réagissant à une amélioration des conditions météorologiques et à des signes de ralentissement de la demande sur le marché intérieur des Etats-Unis.

Les cours internationaux du riz sont tombés en avril et pendant la plus grande partie de mai, mais ils se sont fortement redressés à la fin du mois. En conséquence, l'indice FAO des prix à l'exportation du riz (1982-84=100) en mai a été en moyenne de 136 points, soit peu de changement depuis avril mais 5 points de moins qu'en mars. La chute des prix pendant la première quinzaine de mai a été particulièrement brutale pour le riz contenant une proportion élevée de brisures. Le cours du Thai A1 super était de 236 dollars E.U. la tonne, à la mi-mai, soit à peu près 10 dollars E.-U. de moins qu'en avril, mais il s'est fortement redressé à la fin mai pour atteindre 253 dollars E.-U. la tonne. Les cours des qualités supérieures telles que le Thai 100 B, sont restés assez stables, à environ 345 dollars E.-U., pendant la plus grande partie du mois qu'ils ont terminé en montant à 365 dollars E.U. la tonne. Les cours du riz indien et de celui des Etats-Unis ont monté, reflétant dans une large mesure les conditions du marché intérieur. Aux Etats-Unis, les prix se sont raffermis malgré un ralentissement des exportations, car on escompte une récolte plus réduite en 1996/97. En Inde, le fait que la Food Corporation a relevé son prix de vente aux exportateurs a été largement responsable de la hausse des prix à l'exportation de son riz. Le cours du riz indien PR106, 25 pour cent de brisures a atteint 310 dollars E.-U. la tonne, niveau nettement supérieur à celui d'avril. Durant les quelques mois à venir, les prix à l'exportation du riz pourraient continuer à suivre des tendances divergentes. Toutefois, leur évolution restera extrêmement instable car ils dépendent à un degré critique des conditions de croissance des cultures dans le sol. En outre, la mesure dans laquelle l'Iraq achètera du riz pour combler son important déficit alimentaire devrait aussi avoir une influence sur les prix du riz dans les mois à venir.



TAUX DE FRET MARITIME (Communiqué par le Conseil international des céréales)

Les taux de fret sur les principaux itinéraires de transport des céréales, qui avaient eu tendance à baisser à la fin mars, se sont redressés pour diminuer à nouveau de manière ininterrompue jusqu'à la fin mai (Tableau A.12). L'indice de fret des pays baltes (BFI) était de 1 401 le 21 mai, contre 1 454 un mois plus tôt. Des cours records à l'exportation (f.o.b.) ont encouragé les importateurs à retarder leurs achats aussi longtemps que possible et à accéder au marché à l'occasion de toute chute temporaire des prix. En conséquence, les affréteurs ont eu tendance à réserver les affrètements au même moment, profitant des relèvements occasionnels des tarifs de fret.

Néanmoins, des périodes d'intense activité n'ont pas pu déguiser le tonnage excessif disponible dans le secteur des transports de vracs solides. Des navires anciens ont continué de rechercher des chargements car la mise hors service est restée peu intéressante. Un grand nombre de navires nouveaux devraient entrer en service dans les quelques mois à venir, spécialement des navires du type Panamex.

Les taux de fret sur les itinéraires allant des grands exportateurs de céréales aux pays en développement importateurs ont été, dans plusieurs cas, nettement moins élevés qu'un an plus tôt. Toutefois, cet avantage financier a été plus que contrebalancé par des prix plus élevés à l'exportation. Le resserrement des disponibilités de céréales sur le marché mondial et le retrait des subventions à l'exportation ont été cause d'une forte augmentation des coûts à l'importation des céréales.

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