Le volume total des céréales livrées au titre de l'aide alimentaire (programmes, projets et aide d'urgence) devrait atteindre en 1996/97 (de juillet à juin) 7,5 millions de tonnes, c'est-à-dire rester au niveau annoncé dans le rapport précédent (tableau A.14). Selon les prévisions actuelles, ce volume sera à peu près identique à ce qu'il était en 1995/96, soit supérieur de 2 millions de tonnes aux engagements minimaux de 5,35 millions de tonnes décidés lors de la Convention relative à l'aide humanitaire de 1995, mais inférieur de moitié au volume du début des années 90.
Les prévisions de l'aide alimentaire pour 1995/96 (de juillet à juin), qui étaient de 7,1 millions de tonnes en novembre, ont été portées à près de 7,5 millions de tonnes, essentiellement parce qu'on s'attend à des livraisons plus importantes de la part de la Communauté européenne. Les prévisions concernant les livraisons en provenance de Chine, d'Allemagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis ont également été légèrement relevées. Les livraisons de céréales à destination des pays à faible revenu et à déficit vivrier devraient atteindre 5,9 millions de tonnes en 1996/97, c'est-à-dire presque le même niveau qu'en 1995/96. Sur ce total, 2,5 millions de tonnes environ sont destinées à l'Afrique subsaharienne.
Il a fallu réviser très légèrement en hausse (50 000 tonnes) le volume estimatif des livraisons mondiales d'aide alimentaire hors céréales en 1995 (de janvier à décembre) : elles atteindraient 1,2 million de tonnes, soit 460 000 tonnes (28 pour cent) de moins qu'en 1994. La réduction des expéditions de légumes et d'huile végétale explique l'essentiel d'une baisse qui touche surtout l'Afrique, les pays de l'Europe de l'Est et la CEI.
Les contributions à la Réserve alimentaire internationale d'urgence (RAIU) gérée par le Programme alimentaire mondial (PAM) sont passées en 1996 à 849 000 tonnes de céréales, contre 908 000 tonnes en 1995. Parallèlement, les contributions hors céréales ont également fléchi, passant à 198 000 tonnes contre 238 000 tonnes en 1995 (tableau A.13). D'autre part, les contributions aux opérations en faveur des réfugiés de 1996, également gérées par le PAM, ont atteint 495 000 tonnes de céréales et 85 000 tonnes d'autres denrées vivrières, contre 535 000 tonnes et 58 000 tonnes respectivement en 1995. Au 31 décembre 1996, les contributions annoncées aux ressources ordinaires du PAM, qui représentent 98 pour cent de l'aide alimentaire totale distribuée par les voies multilatérales, s'élevaient à 840 millions de dollars pour l'exercice biennal 1995-1996, soit 56 pour cent de l'objectif fixé à 1,5 milliard de dollars. Sur le total de ces annonces, 576 millions de dollars visent des apports de produits de base et 264 millions de dollars visent des contributions en espèces.
Pour ce qui est de l'évolution future du programme d'aide alimentaire des Etats-Unis, le plus important donateur du monde, les prévisions initiales (publiées en février 1997) de l'exercice budgétaire 1998 (d'octobre à septembre) annoncent une réduction de 117 millions de dollars des subventions accordées au programme "L'alimentation au service de la paix" (Food for Peace, ou PL-480), ce qui les ferait passer à 990 millions de dollars. La totalité de cette réduction vise le titre I (Programme de vente à des conditions de faveur), dont le niveau est fixé à 123 millions de dollars, alors que les crédits initialement prévus atteignaient 240 millions de dollars. On notera que le Gouvernement américain a proposé également de réduire de 60 millions de dollars les crédits prévus pour ce programme dans le budget de 1997. Il envisage de maintenir le financement des titres II et III au même niveau que pendant l'exercice en cours soit respectivement 837 millions et 30 millions de dollars.
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1/ Pour obtenir les statistiques détaillées des livraisons d’aide alimentaire (céréales et denrées non céréalières) par Internet, visiter http://www.fao.org, et cliquer sur "Statistical Data Base" et "All Databases" .