Perspectives de l'Alimentation 03/97

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Vingt-septième session du Groupe intergouvernemental sur les céréales
(Rome, 5-7 février 1997)


Le Groupe intergouvernemental sur les céréales a tenu sa vingt-septième session au siège de la FAO au début de février 1997. Participaient aux travaux les délégués d'environ 70 pays (dont tous les grands exportateurs et tous les grands importateurs) et les représentants de plusieurs organisations intergouvernementales et non gouvernementales. Le Groupe a procédé à un tour d'horizon de la situation des marchés mondiaux des céréales en 1995/96 et a étudié les perspectives à court terme de la campagne 1996/97. Il a constaté que les stocks des principaux exportateurs à la clôture des campagnes de 1997 seraient les seuls à augmenter, par l'effet d'une production plus abondante et d'exportations moins nombreuses. Il a conclu que si la situation de l'offre s'était améliorée dans le monde en 1996/97, avec notamment le renforcement des stocks de report mondiaux, le marché céréalier resterait vraisemblablement tendu pendant le reste de la période.

Abordant des questions plus précises, le Groupe a analysé la manière dont l'évolution des cours internationaux s'est répercutée sur les marchés internes en 1995/96 et a étudié les réactions que certains pays importateurs et exportateurs pouvaient avoir face à la hausse des cours mondiaux. Il a souligné qu'outre la contagion des marchés intérieurs par le relèvement des cours internationaux des céréales, un certain nombre d'autres facteurs expliquaient l'augmentation des prix intérieurs dans les pays importateurs en 1995/96, parmi lesquels figuraient la dépréciation des monnaies, la médiocrité des récoltes et la faiblesse des stocks. Dans les pays qui avaient été les plus sensibles à la hausse des cours internationaux, les exploitants réagissaient en augmentant les superficies en culture. Le Groupe a encouragé le Secrétariat à approfondir la question de la contagion des marchés, en procédant notamment à l'analyse des facteurs qui sous-tendent le phénomène, par exemple la conjoncture commerciale et les initiatives politiques.

Le Groupe a également étudié les facteurs de volatilité des cours. La hausse très marquée des prix en 1995/96, suivie par la baisse brutale de la première moitié de 1996/97, obligeait à se demander si ces retournements n'étaient que des phénomènes passagers - c'est-à-dire que les prix retrouveraient leur stabilité comme cela avait été le cas au début des années 90 - ou si le marché mondial entrait dans une nouvelle phase de fébrilité. Le Groupe a estimé que la faiblesse persistante des stocks était le facteur le plus important de la hausse des prix de 1995/96, mais que c'était à la reprise de la production mondiale en 1996/97 qu'il fallait imputer l'essentiel de l'effondrement des cours. Il a constaté que les marchés céréaliers actuels étaient dans une phase de transition, dans laquelle il fallait voir le passage à un nouvel environnement commercial.

Le Groupe s'est également interrogé sur la pertinence du rapport entre le volume des stocks et le volume des utilisations des céréales, que la FAO situe dans une fourchette optimale de 17 à 18 pour cent. Les analyses du secrétariat ne permettaient pas de conclure que le seuil indiqué devait être modifié. Le Groupe a décidé qu'il fallait continuer de suivre l'évolution des stocks céréaliers comme prévu dans le plan d'action du Sommet mondial pour l'alimentation.

Le Groupe a débattu de questions concernant le Fonds commun pour les produits de base. Pour faciliter l'élaboration de projets entre ses sessions, il a créé un sous-groupe qui prendra en son nom toutes les décisions concernant le Fonds, à l'exception de celles qui relèvent des fonctions de supervision. Il a décidé d'étendre son propre mandat aux racines, tubercules et légumes secs, mais uniquement pour parrainer des projets intéressant le Fonds commun, et a défini une stratégie de développement de la culture du manioc. Il a également approuvé cinq nouveaux projets qui seront soumis au Fonds, dont trois concernent le manioc et deux les céréales.

Enfin un colloque a été organisé en marge de la session sur l'évolution depuis 20 ans de l'efficacité des transports maritimes et de la manutention des céréales dans les ports. Le colloque, auquel ont également participé des représentants du secteur privé, s'est centré sur les effets qu'auront sur la sécurité alimentaire des pays en développement importateurs de céréales les modifications apportées récemment ou devant intervenir bientôt dans le secteur des installations portuaires et des transports maritimes.

Pour de plus amples renseignements sur la vingt-septième session, s'adresser à :
M. Myles Mielke
Secrétaire du Groupe intergouvernemental sur les céréales
Division des produits et du commerce international, FAO
Télécopie : 0039-6-5225-4495; téléphone : 0039-6-5225-3480;
adresse électronique : [email protected]



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