FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.4 - September 1999 - P. 10

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VIANDE ET PRODUITS CARNÉS

 

La production de viande bovine progresse légèrement, tandis que les échanges marquent une certaine reprise

La production de viande ovine et caprine est en augmentation, mais les échanges fléchissent

Les disponibilités de viande porcine demeurent abondantes et les échanges restent soutenus

Des marges favorables stimulent la production de viande de volaille malgré des perspectives commerciales moroses

Les perspectives à court terme indiquent une forte incertitude des prix

 

Des perspectives commerciales incertaines et un raffermissement hésitant des prix semblent caractériser le marché mondial de la viande en 1999. L'indice des prix de la viande sur le marché mondial est remonté ces derniers temps sous l'effet des indications d'une contraction progressive de la production de viande porcine et des premiers signes du fléchissement cyclique de la production bovine dans bon nombre des principaux pays exportateurs. On prévoit néanmoins une croissance de 2 pour cent de la production totale de viande en 1999, qui atteindrait ainsi un volume de 222,9 millions de tonnes, notamment grâce à une bonne rentabilité pour les producteurs du fait des prix encore faibles des céréales fourragères.

Les perspectives pour la viande en 1999 indiquent un maintien de la tendance à des accroissements de production plus importants dans les pays en développement que dans les pays développés. Avec un affaiblissement par rapport à la progression annuelle de 6 pour cent enregistrée depuis 1990, la production de viande des pays en développement devrait néanmoins augmenter de 3 pour cent en 1999 et s'établir à 118,8 millions de tonnes, portant ainsi leur part de la production mondiale de viande de 34 pour cent en 1980 à 53 pour cent en 1999, selon les prévisions. La croissance soudaine de la production de viande, notamment de volaille et de porc, en Chine a représenté près de 70 pour cent de l'accroissement de production enregistré pendant la période considérée. Les chiffres relatifs à la consommation de viande par habitant continuent de révéler des disparités importantes entre pays développés et en développement, mais l'écart se rétrécit peu à peu. Selon les estimations, les disponibilités de viande dans les pays en développement, qui devraient s'élever en 1999 à 25,8 kg par habitant, contre 14 kg en 1980-1982, sont supérieures de 500 g à celles de l'année passée. Dans les pays développés, la disponibilité moyenne par habitant devrait être de près de 78 kg en 1999, avec une légère hausse par rapport à l'an dernier.

Les répercussions des difficultés économiques sur les principaux marchés de la viande, qui en 1998 ont mis fin à plus de dix années de croissance ininterrompue du commerce mondial de la viande, devraient continuer de se faire sentir en 1999, année pour laquelle les prévisions indiquent des échanges stationnaires, avec un volume d'environ 14,7 millions de tonnes. Les débouchés à l'exportation, notamment pour ce qui est de la viande rouge, sont étroitement liés en 1999 aux programmes et aux politiques des exportateurs. Alors qu'en 1998 la crise économique en République de Corée et dans la Fédération de Russie, avait causé une contraction de près de 4 pour cent des expéditions de viande bovine, en 1999 le fléchissement des échanges mondiaux de viande devrait être imputable à la viande de volaille, la faiblesse de la demande russe se traduisant par une baisse de 4 pour cent des livraisons totales de viande de volaille. En revanche, le commerce de la viande bovine devrait marquer une reprise en 1999, sous l'effet d'une amélioration des conditions économiques en République de Corée et par suite de l'introduction de la viande de b_uf dans les envois d'aide alimentaire des États-Unis et de la CE en faveur de la Fédération de Russie. Le commerce mondial de la viande porcine devrait s'accroître, grâce au niveau toujours élevé des aides à l'exportation de la CE et aux envois d'aide alimentaire destinés à la Fédération de Russie qui comprennent 150 000 tonnes de viande de porc.

PRODUCTION MONDIALE DE VIANDE1/

 
1997
1998
1999 estim.
 
( . . . millions de tonnes . . . )
TOTAL MONDIAL
213,0
218,0
222,9
Viande de volaille
59,7
60,6
63,0
Viande porcine
80,9
84,6
86,6
Viande bovine
57,5
57,7
58,0
Viande ovine
 
 
 
et caprine
10,9
11,1
11,3
Autres viandes
4,0
4,0
4,0
PAYS EN DÉVELOPPEMENT
 
112,1
 
115,0
 
118,8
Viande de volaille
29,8
30,3
31,9
Viande porcine
45,6
47,3
48,6
Viande bovine
26,8
27,2
27,9
Viande ovine et caprine
7,6
7,8
  8,0
Autres viandes
2,4
2,4
2,4
PAYS DÉVELOPPÉS
  100,9
  103,0
  104,1
Viande de volaille
29,9
30,4
31,2
Viande porcine
35,3
37,3
38,0
Viande bovine
30,7
30,5
30,1
Viande ovine et caprine
3,3
3,3
3,3
Autres viandes
1,6
1,6
1,6

La production de viande bovine progresse légèrement, tandis que les échanges marquent une certaine reprise

Malgré une constante contraction de l'industrie du b_uf en Fédération de Russie et en Europe orientale, et le ralentissement cyclique enregistré dans les principaux pays exportateurs, la production mondiale de viande bovine devrait augmenter légèrement en 1999 et s'établir à près de 58 millions de tonnes. Aux États-Unis, on prévoit une avancée modérée de la production, puisque la réduction attendue des abattages devrait être compensée par une augmentation du poids des carcasses. La diminution des abattages en Australie fera sans doute baisser la production, tandis que celle de la CE continuera probablement de fléchir en raison des effets persistants des programmes d'abattage liés à l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et du faible niveau des prix des autres viandes. Le rythme des abattages dus à la sécheresse devrait ralentir en Nouvelle-Zélande; il est toutefois probable que l'augmentation du poids des carcasses relance la production totale en 1999. Sous l'effet de la récente épizootie de fièvre aphteuse en Chine orientale, à laquelle s'ajoute une faible demande de la part des consommateurs, la croissance de la production devrait ralentir en Asie et s'établir à moins de 2 pour cent en 1999.

Grâce à l'inclusion de 270 000 tonnes (poids produit) de viande bovine dans le panier de l'aide alimentaire destinée à la Fédération de Russie, les échanges mondiaux de viande bovine devraient marquer une reprise en 1999 après le repli de 4 pour cent enregistré en 1998. Malgré les expéditions d'aide alimentaire et la contraction constante du cheptel, le fléchissement à deux chiffres des importations totales de viande bovine de ce pays devrait se poursuivre en 1999. En revanche, en République de Corée, la reprise économique et le renforcement de la monnaie contribuent à une nette progression des importations de viande, ce qui permet aux exportateurs de remplir les offres d'importation de la Corée reportées en 1998, ainsi que celles de 1999. De la même façon, on observe un raffermissement de la demande aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie, qui favorise une augmentation des expéditions de viande bovine indienne à bon marché, ainsi que la reprise des importations de bovins d'engraissement en provenance d'Australie. Une croissance des importations est également prévue aux États-Unis où la reconstitution des troupeaux devrait contribuer à faire monter le prix du boeuf destiné à la transformation. Les achats du Brésil devraient fléchir, la dévaluation de la monnaie nationale favorisant une augmentation des abattages et décourageant les importations. Cette dévaluation devrait en revanche stimuler les exportations brésiliennes et bouleverser le modèle habituel d'échanges de viande bovine au sein de la région, avec des effets négatifs sur les expéditions de l'Argentine et de l'Uruguay. Si l'on attend une avancée des livraisons des États-Unis sous l'effet d'une augmentation des ventes au Mexique et à l'Asie, les exportations de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande devraient par contre être freinées par le niveau des disponibilités. Le caractère restreint de la demande d'expéditions commerciales de viande bovine de la part de la Russie, et la réduction des restitutions à l'exportation de la CE, limiteront probablement les exportations de la CE en 1999.

La production de viande ovine et caprine est en augmentation, mais les échanges fléchissent

Stimulée par une croissance constante en Asie, la production mondiale de viande ovine et caprine devrait augmenter de 1 pour cent en 1999, pour atteindre 11,3 millions de tonnes. Malgré les incertitudes économiques, la production de la Chine, principal producteur mondial, devrait progresser de 3 pour cent et s'établir ainsi à 2,3 millions de tonnes. Une expansion est également attendue au Bangladesh, au Pakistan et en Inde. En Australie, les abattages d'ovins sont en diminution en dépit d'une nouvelle baisse du prix de la laine pendant l'année; toutefois, des abattages massifs d'agneaux dans le pays, stimulés par une augmentation du poids des carcasses, contribuent à faire progresser la production totale. Parallèlement, en Nouvelle-Zélande, par suite d'une période de sécheresse prolongée et du fait de l'abandon de terres consacrées à l'élevage ovin au profit d'autres activités agricoles, la tendance à la baisse de la production devrait se poursuivre. Au Royaume-Uni, l'augmentation du cheptel reproducteur en 1998 conduira sans doute à une modeste reprise de la production dans la CE en 1999. Aux États-Unis, le fléchissement constant du secteur de la viande ovine devrait persister. En Afrique du Sud et dans la plupart des pays producteurs d'Amérique latine, hormis le Brésil, la production demeurera limitée par un renforcement de la demande de terres à consacrer à la production bovine.

En 1999, les échanges mondiaux de viande ovine et caprine devraient reculer de 2 pour cent, tombant ainsi à 676 300 tonnes. Une légère contraction de la demande d'importation de la CE, principal importateur mondial, est attendue en 1999 sous l'effet d'une augmentation de la production intérieure. La croissance des importations à l'échelon mondial sera à nouveau freinée par une réduction des achats des États-Unis, à la suite de la décision prise unilatéralement par ce pays d'imposer des droits d'entrée sur l'agneau en provenance d'Australie et de Nouvelle-Zélande, faisant ainsi chuter les prix. Cette mesure contribuera sans doute à réduire les expéditions de l'Australie en 1999, alors que le fléchissement des exportations d'ovins et de caprins de la Nouvelle-Zélande reflétera une diminution des disponibilités.

EXPORTATIONS MONDIALES DE VIANDE 1/

 
1996
1997
1998
estim.
 
( . . milliers de tonnes . . )
MONDE
14 744
14 731
14 717
Viande de volaille
5 914
5 909
5 702
Viande porcine
2 707
2 880
2 939
Viande bovine
5 166
4 967
5 108
Viande ovine et caprine
676
688
676
Autres viandes
281
287
292

Les disponibilités de viande porcine demeurent abondantes et les échanges restent soutenus

Les faibles prix de la viande porcine enregistrés en 1998 et au début de 1999 devraient progressivement se traduire, en Europe et aux États-Unis, par une réduction du cheptel reproducteur et une diminution des parturitions. Le recul des prix des produits d'alimentation animale a toutefois fortement contribué à retarder la contraction de l'industrie. La récolte supérieure à la moyenne annoncée aux États-Unis contribuera probablement au maintien de la tendance à la baisse des prix des aliments pour animaux, aussi le fléchissement de la production de viande porcine ne devrait-il se concrétiser qu'en fin d'année. Une croissance affaiblie aux États-Unis, dans la CE et en Chine - qui assurent à eux seuls près des trois quarts de la production mondiale - devrait ralentir l'expansion mondiale de près 5 pour cent enregistrée en 1998 et la limiter à un plus modeste 2 pour cent en 1999, avec une production totale de viande porcine de 86,6 millions de tonnes selon les prévisions.

Malgré le fléchissement annoncé de la production en fin d'année, les échanges internationaux de viande porcine devraient progresser de près de 2 pour cent en 1999 et atteindre 2,9 millions de tonnes, surtout grâce à un renforcement de la demande en Asie. La croissance marquée de la demande d'importations en Asie en 1999, étayée par des livraisons soutenues à la République de Corée et par une forte demande de porc surgelé au Japon, devrait compenser le recul des importations russes et la baisse de la demande d'importations enregistrée dans de nombreux pays d'Europe centrale qui ont imposé des droits sur la viande porcine bon marché subventionnée par la CE. Malgré le recours par la CE à des subventions à l'exportation importantes pour livrer des produits à la Fédération de Russie pendant la première partie de 1999, et le flux ininterrompu des expéditions d'aide alimentaire, les importations russes de viande porcine devraient connaître une contraction à deux chiffres.

Favorisées par le rythme soutenu des expéditions pendant la première partie de l'année, les exportations de viande porcine de la CE devraient augmenter de façon notable en 1999, alors que celles des États-Unis enregistreront probablement une avancée plus modeste. La décision de la CE de renouveler les subventions non utilisées applicables à la viande porcine (conformément à ses engagements au titre des négociations OMC) a joué un rôle clé dans le maintien d'un rythme d'exportation élevé au début de 1999. Celui-ci risque toutefois d'être affecté par la hausse des prix et la récente décision de la Commission d'abaisser le niveau des restitutions à l'exportation vers la Fédération de Russie. Des problèmes de maladies en République de Corée comme en Chine devraient causer une contraction des exportations en 1999, tandis qu'au Canada, grâce à des investissements accrus de la part de l'industrie de transformation du porc et à un taux de change favorable, il est probable que la croissance des exportations canadiennes reste à deux chiffres.

Des marges favorables stimulent la production de viande de volaille malgré des perspectives commerciales moroses

Favorisée par le faible niveau des prix des céréales fourragères, la production mondiale de viande de volaille devrait progresser de près de 4 pour cent en 1999, pour s'établir à 63 millions de tonnes. Aux États-Unis, malgré le prix peu élevé des cuisses de poulet, la production devrait marquer une reprise en 1999 à la suite de la diminution des cas de leucose, maladie responsable d'une augmentation du taux de mortalité chez les volailles, et en raison du fait que les prix des produits d'alimentation animale continuent de baisser. En Chine, les incertitudes économiques devraient faire baisser la consommation totale de viande, affaiblissant les prix et ralentissant la croissance de la production de viande de volaille à un taux relativement modeste de 3 pour cent. Toutefois, les inquiétudes des consommateurs au sujet des cas récents de maladie affectant la viande rouge pourraient favoriser une réorientation de la demande vers la viande de volaille, déterminant une production supérieure aux prévisions actuelles. Une reprise de la production est attendue en République de Corée, en Indonésie, en Malaisie et aux Philippines. Considérant le faible niveau des prix du porc dans la CE, qui s'ajoute à la réduction des subventions à l'exportation pour la viande de volaille, la croissance de la production devrait être inférieure à la moyenne sur longue période qui est de 3 pour cent. Parallèlement, un accroissement de la production est prévu au Brésil et en Thaïlande, sous l'effet d'un renforcement de la demande de viande de volaille favorisé par les ajustements monétaires au Brésil et par une plus grande stabilité économique en Thaïlande.

COURS INTERNATIONAUX DE LA VIANDE

 
Indices FAO des cours internatio- naux de la viande
Cours internationaux moyens de la viande  
  Poulet 1/ Porc 2/ Vache 3/ Mouton 4/ Agneau 5/
(. 1990-92=100 .)
(. . . . . .. . . dollars E.-U./tonne . . . . . . . . . .)
1994
103
921
2 659
2 384
. . .
2 975
1995
90
922
2 470
1 947
. . .
2 621
1996
88
978
2 733
1 741
1 119
3 296
1997
88
843
2 724
1 880
1 072
3 393
1998
79
760
2 121
1 754
901
2 750
1999
80 6/
588 6/
2 046 6/
1 815 9/
816 7/
2 551 8/

Grâce à des ventes soutenues de viande de volaille dans les mois précédant la crise financière d'août 1998 dans la Fédération de Russie, les échanges internationaux sont restés proches en 1998 du volume de 5,9 millions de tonnes atteint en 1997. Il est cependant probable que la contraction progressive des importations de ce pays détermine un recul de 4 pour cent du commerce mondial de viande de volaille en 1999. En dépit du faible niveau des cours mondiaux, les perspectives indiquant une croissance économique incertaine devraient ralentir la circulation des produits vers la Chine, le Japon et l'Afrique du Sud. Le rythme soutenu des expéditions vers la République islamique d'Iran, parties en flèche en 1998, devrait être maintenu en 1999, tandis qu'une croissance plus forte de la production en Arabie saoudite et au Mexique grâce à une capacité de production accrue, fera sans doute baisser la demande d'exportations en 1999. Aux États-Unis, les perspectives d'un affaiblissement de la demande dans la Fédération de Russie réduisent les débouchés à l'exportation des exportateurs, tandis qu'en 1999 la concurrence accrue des exportations du Brésil pourrait affaiblir celle de la Thaïlande vers la CE et le Japon. Parallèlement, la viande de volaille de la CE devra soutenir la concurrence des volailles entières du Brésil au Moyen-Orient, un marché d'importation qui devrait rester stable dans le cadre d'un renforcement de la production intérieure.

Les perspectives à court terme indiquent une forte incertitude des prix

Les prix internationaux de la plupart des viandes semblent se raffermir en 1999; le retardement de la contraction attendue de la production de viande porcine et bovine, pourrait, toutefois, réduire l'ampleur de ce redressement. Dans de nombreux pays exportateurs de viande bovine, les perspectives de production continuent d'être révisées à la hausse malgré les prévisions de reconstitution des troupeaux. La réduction de la production de viande porcine a été moins importante que prévue, en raison du niveau resté faible des prix des céréales et de l'expansion continue, aux États-Unis, des grandes unités de production à coordination verticale.

Les cours mondiaux de la viande bovine sont actuellement en hausse, du fait du ralentissement de l'écoulement des bovins dans bon nombre de pays exportateurs, comme les États-Unis où le prix du b_uf haché importé a ainsi atteint son plus haut niveau depuis 1995. La récente diminution en Australie et en Nouvelle-Zélande des abattages de vaches devrait favoriser une augmentation des prix. Toutefois, les achats sélectifs de coupes de b_uf de qualité inférieure effectués par le Japon, ont pour effet de réduire les recettes d'exportation de b_uf des États-Unis. Les prix unitaires à l'exportation des produits américains vers le Japon ont enregistré une baisse de 5 pour cent au cours des 5 premiers mois de 1999.

L'effondrement du marché des peaux pèse encore sur les prix des agneaux et des moutons. Les cours mondiaux pourraient, toutefois, monter dans les prochains mois par suite d'une diminution des disponibilités en Nouvelle-Zélande. La hausse des prix à la production du porc en Europe comme aux États-Unis, ne se répercute que progressivement sur les prix internationaux de la viande de porc, qui sont en légère progression. Les prix unitaires à l'exportation pour la viande de porc des États-Unis qui avaient brusquement chuté de près de 20 pour cent en 1998, reflétant des disponibilités abondantes et une faible demande d'importations, n'ont commencé à se redresser qu'à partir d'avril/mai 1999. Les cours mondiaux de la volaille, représentés par la valeur unitaire à l'exportation E.-U. du poulet en morceaux enregistrée en mai, sont encore inférieurs de 21 pour cent à ceux de l'an dernier, la Fédération de Russie demeurant en marge du marché mondial de la volaille.

En 1999, les programmes et les politiques des exportateurs sont susceptibles, plus encore que les considérations de prix, de jouer un rôle crucial dans l'orientation du commerce international de la viande. Les perspectives concernant les échanges se trouvent considérablement renforcées par l'octroi d'une aide alimentaire à la Fédération de Russie, aide qui prévoit en particulier la livraison de 270 000 tonnes de b_uf et de 200 000 tonnes de viande porcine en provenance des États-Unis et de la CE, ainsi que l'envoi de 50 000 tonnes de viande de volaille des États-Unis au titre du programme "Food for Peace". Le retard des soumissions relatives au b_uf aux États-Unis, les questions touchant l'établissement des prix du b_uf CE importé sur le marché russe et la récente réouverture des soumissions relatives aux expéditions de porc de la CE sous l'effet de la psychose liée à la présence de dioxine dans les aliments soulèvent des questions quant au volume effectif des échanges pour ces produits.


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