EVALUATION PRELIMINAIRE DE LA PRODUCTION
CEREALIERE DE 1999 EN AFRIQUE DE L�OUEST

Système mondial d'information et d'alerte rapide

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Rapport final - FAO Rome, Décembre 1999

 

TABLE DES MATIERES


NB: Ce document est aussi disponible en anglais.

Pour tout complément d'informations, s'adresser à M. Abdur Rashid, Chef du Service Mondial d'Information et d'Alerte Rapide (ESCG), FAO, Rome: Téléphone: (39)-06 5705-3099, Télécopie: (39) -06- 5705-4495, Courrier électronique (INTERNET): [email protected]

 

I. INTRODUCTION

Le pr�sent rapport donne une �valuation pr�liminaire des r�coltes c�r�ali�res de 1999 dans les neuf pays du CILSS [/ CILSS: Comit� permanent inter-Etats de lutte contre la s�cheresse dans le Sahel. Les neuf Etats Membres sont les suivants: Burkina Faso, Cap-Vert, Gambie, Guin�e-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, S�n�gal et Tchad.]. Il est �tabli � partir des renseignements dont disposait le Syst�me Mondial d'Information et d'Alerte Rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) de la FAO au d�but de novembre 1999 et sur des estimations de la production fournies par les services nationaux, examin�es et �tudi�es par les missions d'�valuation des r�coltes qui ont �t� organis�es durant la deuxi�me quinzaine d'octobre dans les neuf pays du CILSS. Ces missions comprenaient des experts du SMIAR, du Centre Agrhymet du CILSS ainsi que des experts sah�liens recrut�s par la FAO dans le cadre du Programme de Coop�ration Technique entre Pays en D�veloppement (CTPD). Le programme FEWS (Famine Early Warning System) de l'USAID et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) ont �galement particip� en temps qu'observateurs aux missions dans plusieurs pays. Ces missions ont collabor� �troitement avec les services nationaux des statistiques agricoles charg�s de la collecte et de l'analyse des donn�es de la production des c�r�ales, avec les services techniques de la m�t�orologie, de la protection des v�g�taux, de l'hydrologie et avec, s'ils existent, les syst�mes nationaux d'alerte rapide (SAP), les syst�mes de suivi de la s�curit� alimentaire (SISAAR en Mauritanie, CASPAR au S�n�gal, CASAGC au Tchad, etc.) et les syst�mes d'information sur les march�s (SIM). Les missions ont �galement rencontr� les repr�sentants des principaux bailleurs de fonds. Pour ces �valuations, la FAO et le CILSS ont coop�r� �troitement, tant sur le terrain qu'au niveau central, et les chiffres de ce rapport ont fait l'objet d'un accord g�n�ral des deux secr�tariats.

Ces chiffres ont �t� discut�s du 1 au 4 novembre � Niamey lors d'une r�union organis�e par le CILSS avec des repr�sentants des pays du CILSS. Ils ont aussi �t� pr�sent�s et discut�s lors de la r�union annuelle du "R�seau de Pr�vention des Crises Alimentaires au Sahel" organis�e par le Club du Sahel et le CILSS du 17 au 19 novembre � Washington.

Au moment des missions d'�valuation, les r�coltes des cultures pluviales �taient en cours ou presque termin�es dans la plupart des pays. Le mil pr�coce et le ma�s avaient g�n�ralement d�j� �t� moissonn�s mais les vari�t�s � cycle long et les cultures sem�es tardivement �taient en train de m�rir ou sur le point d'�tre r�colt�es dans certaines zones, tandis que les cultures irrigu�es �taient moins avanc�es. Le repiquage du riz se poursuivait dans les mangroves et les bas-fonds du sud S�n�gal et de Guin�e-Bissau. Les semis des cultures de d�crue dans la vall�e du fleuve S�n�gal et au Tchad �taient en cours. Les pr�visions contenues dans ce rapport sont donc pr�liminaires et susceptibles d'�tre r�vis�es ult�rieurement.

II. RESUME

Les conditions de croissance des cultures ont �t� g�n�ralement favorables, notamment durant les mois d'ao�t et de septembre. Le Sahel devrait donc engranger cette ann�e, et pour la deuxi�me ann�e cons�cutive, une tr�s bonne r�colte atteignant un nouveau record de production. Les pluies sont en g�n�ral arriv�es � temps, sauf au S�n�gal o� elles ont commenc� tardivement dans le centre et dans le nord. Quelques resemis ont �t� n�cessaires dans certaines zones localis�es seulement car il n'y a pas eu de longues p�riodes de s�cheresse. Les pluies sont rest�es en g�n�ral bien r�parties, r�guli�res et abondantes pendant les mois de juillet, ao�t et septembre sur les principales zones de production, causant m�me des inondations importantes en Gambie, au S�n�gal, en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad. Les attaques de d�pr�dateurs sont rest�es en g�n�ral limit�es. Les pluies abondantes d'ao�t/septembre ont permis une bonne r�g�n�ration des p�turages et un bon remplissage des barrages.

La production c�r�ali�re totale des neuf pays membres du CILSS en 1999 a �t� estim�e par les missions FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes � 10,9 millions de tonnes, ce qui est sup�rieur de 2 pour cent � 1998 et de 16 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Des productions record sont attendues au Cap-Vert, en Gambie, au Mali et en Mauritanie et sup�rieures � la moyenne au Burkina Faso, au Niger, au S�n�gal et au Tchad. Elles sont inf�rieures � la moyenne en Guin�e-Bissau suite aux troubles civils qui ont perturb� le pays en 1998. La production a nettement augment� par rapport � 1998 au Cap-Vert, en Gambie, en Guin�e-Bissau, au Mali, en Mauritanie et au S�n�gal. Elle a baiss� par rapport aux records de 1998 au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.

Dans les pays c�tiers le long du Golfe de Guin�e, les perspective de r�colte sont dans l'ensemble bonnes au B�nin, en C�te d'Ivoire, en Guin�e et au Togo mais moins favorables au Ghana et au Nigeria suite � des inondations importantes. Le Liberia et la Sierra Leone restent fortement d�pendants de l'aide alimentaire internationale malgr� quelques am�liorations au niveau de la production agricole notamment au Liberia.

III. RECOLTES CEREALIERES DE 1999
DANS LES PAYS DU CILSS

(i) Facteurs influant sur la production de 1999

(a) Pluviométrie

L'hivernage 1999 a commenc� de mani�re pr�coce dans le sud du S�n�gal tandis que le d�marrage a �t� normal dans la plupart du Sahel. Des pluies sup�rieures � la normale ont �t� enregistr�es � la mi-mai dans le centre et l'est du Sahel puis elles ont beaucoup diminu� au d�but du mois de juin. Dans l'ouest du Sahel, les pluies ont progress� vers le nord au S�n�gal, en Gambie et en Guin�e-Bissau. Dans le nord du S�n�gal, dans le sud de la Mauritanie, le centre et le nord du Mali, l'est du Niger et la zone sah�lienne du Tchad, les pluies ont d�but� � la mi-juin. Au Cap-Vert, des conditions s�ches ont pr�domin� jusqu'au d�but du mois de juillet.

Le Burkina Faso et le Niger ont connu des pr�cipitations r�duites vers le d�but et la mi-juin. Par la suite, des pluies abondantes sont tomb�es sur la plupart des r�gions de production du Sahel. La pluviom�trie y a �t� normale ou sup�rieure � la normale pendant les mois de juillet et ao�t quand le cumul a d�pass� celui du 1998. Dans le nord du S�n�gal, dans le sud de la Mauritanie et l'ouest du Mali, les pluies ont baiss� � la fin du mois de juillet. Par contre, au cours du mois d'ao�t, des pluies tr�s importantes ont �t� enregistr�es, occasionnant des inondations au Burkina Faso, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au S�n�gal et au Tchad. N�anmoins, les pr�cipitations ont diminu� quelque peu en septembre tout en restant g�n�ralement bien r�parties et sup�rieures � la normale, en particulier dans l'ouest du Sahel.

La carte ci-dessous montre le cumul des pluies de mai � octobre en pourcentage de la moyenne inter-annuelle pour la p�riode 1961-90. Le cumul des pluies a �t� normal � sup�rieur � la normale sur la plupart des zones de production du Sahel. Des pluies sup�rieures � la normale ont �t� enregistr�es � l'ouest du S�n�gal, au sud de la Mauritanie, au centre du Mali, � l'ouest du Burkina, dans la plupart du Niger et dans le centre et le nord du Tchad. Les pluies ont �t� proches de la moyenne sur l'est du S�n�gal, l'ouest et le sud du Mali, l'ouest et le centre du Burkina Faso et le sud du Tchad. Le cumul des pluies a �t� inf�rieur � la normale (entre 70 et 90 pour cent de la normale) dans certaines zones du sud du Mali, du Burkina Faso et du Tchad.

 

b) Superficies ensemencées et disponibilités en semences

D'apr�s les premi�res indications, les superficies ensemenc�es en c�r�ales sont rest�es proches de celles de 1998 dans la plupart des pays. Davantage de superficies pourront �tre exploit�es au S�n�gal et en Mauritanie dans la vall�e du fleuve S�n�gal car la forte crue permettra d'ensemencer des superficies habituellement non cultiv�es.

Les disponibilit�s en semences ont �t� suffisantes suite aux bonnes r�coltes de 1998 sauf au Cap-Vert qui a connu de mauvaises r�coltes en 1997 et 1998. Comme les pluies sont en g�n�ral rest�es r�guli�res apr�s les semis, peu de resemis ont �t� n�cessaires sauf au Niger o� l'irr�gularit� ou l'arr�t des pluies suite aux semis en juin ou juillet ont n�cessit� des resemis dans quelques zones localis�es.

 

(c) Attaques de déprédateurs

Les attaques de d�pr�dateurs sont rest�es relativement limit�es durant la saison agricole.

Plusieurs pays ont connu des infestations localis�es de sauteriaux notamment le Cap-Vert, la Mauritanie, le Niger, le S�n�gal et le Tchad. Des traitements importants ont �t� entrepris au Cap-Vert, en Mauritanie, au Niger et au S�n�gal. Ailleurs, la pr�sence d'une v�g�tation naturelle bien d�velopp�e a �vit� que les sauteriaux ne se concentrent trop sur les cultures. Diverses attaques d'autres insectes ont �t� signal�es, notamment de cantharides et de chenilles au Mali, au Niger et au Tchad.

Une activit� acridienne mod�r�e a �t� signal�e. Des reproductions de criquets p�lerins ont eu lieu principalement au Mali, dans le Tilemsi (r�gions de Timetrine et de l'Adrar des Iforas), et en Mauritanie, principalement aux confins du Brakna et du Tagant, en septembre et octobre. Des bandes larvaires se sont constitu�es et des traitements limit�s ont eu lieu au Mali comme en Mauritanie. Avec le dess�chement de la v�g�tation, les ail�s vont se concentrer et former des groupes. Il se pourrait que les groupes d'ail�s form�s au Mali se d�placent vers le nord de la Mauritanie, le sud de l'Alg�rie et le sud du Maroc.

 

(ii) Conditions météorologiques et suivi des cultures en 1999

Outre ses sources classiques d'information, le SMIAR utilise des donn�es pluviom�triques recueillies par les stations m�t�orologiques ainsi que les donn�es fournies par deux types de satellites pour suivre l'�volution des cultures dans la r�gion et �tablir des pr�visions de la production agricole.

Par l'interm�diaire du Syst�me ARTEMIS install� dans son Centre de t�l�d�tection, la FAO produit pour l'ensemble de l'Afrique des images satellitaires d�cadaires et mensuelles sur la dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids, les estimations de pluviom�trie et sur les indices de v�g�tation (NDVI). Les images de dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids, qui comptabilisent la dur�e de pr�sence des syst�mes nuageux pluviog�nes, sont produites � partir des donn�es transmises en temps r�el par le satellite europ�en g�ostationnaire METEOSAT. A partir de ces informations, sont aussi �tablies des cartes d�cadaires et mensuelles des estimations de la pluviom�trie. Les images des indices de v�g�tation, qui donnent une indication sur la biomasse photosynth�tiquement active, sont produites � partir des donn�es transmises par les satellites am�ricains NOAA.

Le SMIAR a acc�s aux s�ries historiques du Syst�me ARTEMIS. Ces s�ries historiques comprennent des cartes d'indices de v�g�tation remontant jusqu'� 1981. Les cartes �tablies � partir du satellite METEOSAT existent depuis ao�t 1988. Ces s�ries historiques permettent de comparer la situation actuelle avec les ann�es ant�rieures et fournissent une analyse plus compl�te dans l'espace et plus rapidement disponible que les informations provenant du terrain.

Dans la planche 1, sont pr�sent�es les cartes de dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids pour les mois d'avril � octobre 1999. On peut voir que la dur�e de pr�sence des nuages � sommets froids et, de ce fait, la quantit� de pluies re�ues a �t� la plus �lev�e pendant les mois de juillet et ao�t. On note bien dans le sud du S�n�gal l'arriv�e pr�coce des pluies en juin. Les images pour les mois d'ao�t et de septembre montrent que les nuages ont atteint des r�gions tr�s septentrionales durant cet hivernage, apportant des pluies en g�n�ral sup�rieures � la normale.

 

Vous pouvez également voir le film de la saison 1999

La planche 2 pr�sente une �valuation de la saison agricole 1999 bas�e sur une classification selon l'�volution des valeurs des indices de v�g�tation durant la saison compar�e � la moyenne 1982-98. La zone du CILSS a ainsi �t� divis�e en quatre classes. Chaque classe, identifi�e par une couleur, correspond � un comportement type de l'hivernage 1999 par rapport � la moyenne. En gris (classe 1), la saison 1999 ne diff�re pas de la moyenne. On y trouve le Sahara mais aussi d'importantes zones dans le sud du Sahel. La classe 2, en jaune, indique les zones o� les indices de v�g�tation ont �t� sup�rieurs � la normale pendant toute la saison agricole et caract�ris�es par un d�but pr�coce et une fin tardive de l'hivernage. Les classes 3 et 4, en bleu et en gris, indiquent les zones o� la saison a commenc� normalement puis s'est prolong�e tardivement.

Les graphiques (cliquez ici) montrent l'�volution, sur diff�rentes r�gions du Sahel, de la situation pluviom�trique pendant l'hivernage 1999 par rapport � la moyenne calcul�e sur la p�riode de 1989 � 1995. Les donn�es ont �t� extraites des images de pr�sence des nuages � sommets froids (CCD), produites par le Groupe d'Agrom�t�orologie du Service de l'environnement et des ressources naturelles de la FAO. Les graphiques montrent l'�volution d�cadaire � gauche et le cumul � droite du 1er mars au 31 octobre.

 

(iii) Prévisions préliminaires de la production céréalière 1999 des pays du CILSS

Comme indiqu� dans l'introduction, le pr�sent rapport donne une �valuation pr�liminaire par la FAO et le CILSS des r�coltes c�r�ali�res de 1999 dans les neuf pays du CILSS. Il est �tabli � partir des renseignements dont disposait le Syst�me Mondial d'Information et d'Alerte Rapide sur l'alimentation et l'agriculture (SMIAR) au d�but de novembre 1999 et sur des estimations de la production fournies par les services nationaux, examin�es et �tudi�es par les missions d'�valuation des r�coltes qui ont �t� organis�es durant la deuxi�me quinzaine d'octobre dans les neuf pays du CILSS.

La production c�r�ali�re totale des neuf pays membres du CILSS en 1999 a �t� estim�e � 10 947 000 de tonnes, ce qui est sup�rieur de 1,8% � 1998 et de 15,9% par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Des productions record sont attendues au Cap-Vert, en Gambie, au Mali et en Mauritanie et sup�rieures � la moyenne au Burkina Faso, au Niger, au S�n�gal et au Tchad. Elles sont inf�rieures � la moyenne en Guin�e-Bissau suite aux troubles civils qui ont perturb� le pays en 1998. Par rapport � 1998 la production a nettement augment� au Cap-Vert, en Gambie, en Guin�e-Bissau, au Mali, en Mauritanie et au S�n�gal. Elle a baiss� par rapport aux records de 1998 au Burkina Faso, au Niger et au Tchad.

Tableau 1: Pays du CILSS - Production céréalière 1990 - 1998 et premières prévisions pour 1999 (production brute en milliers de tonnes, le riz étant exprimé en paddy)

Pays
Production céréalière Prévisions préliminaires
pour 1999
1998/
1993-97
(%)
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
Burkina Faso
1 518 2 455 2 477 2 557 2 492 2 308 2 482 2 014 2 657 2 448 102.4
Cap-Vert
11 8 10 12 3 8 1 5 5 26 572.1
Gambie
90 111 128 102 91 103 112 112 114 137 128.9
Guinée-Bissau 1/
169 180 171 180 190 201 147 173 131 139 82.4
Mali
1 771 2 414 1 809 2 228 2 457 2 189 2 219 2 124 2548 2 952 127.9
Mauritanie
103 104 106 175 193 220 121 152 195 251 141.1
Niger
1 476 2 468 2 248 1 803 2 648 2 096 2 261 1 721 2 979 2 833 123.2
Sénégal 2/
950 970 856 1 186 964 1 093 1 016 818 771 1 009 108.1
Tchad
601 812 977 617 1 175 908 878 986 1 353 1 153 108.8
TOTAL 3/
6 700 9 500 8 800 8 900 10 200 9 100 9 200 8 100 10 800 10 900 117.5

Source: FAO/CILSS
Note: Les r�coltes records sont soulign�es.
1/ Un changement a �t� introduit dans la m�thodologie d'enqu�te en 1997.
2/ Pour 1993 et 1999, le chiffre est bas� sur une estimation faite par les services statistiques mais pas sur une enqu�te.
3/ Les totaux ont �t� arrondis.

Ces chiffres doivent �tre consid�r�s comme pr�liminaires car les enqu�tes ont �t� g�n�ralement pr�par�es avant la fin de la r�colte et comprennent des pr�visions pour les cultures de d�crue et de contre-saison, notamment en Mauritanie, o� les cultures pluviales ne repr�sentent qu'environ un tiers de la production totale. Ces estimations sont donc susceptibles d'�tre revues dans les prochains mois mais il est peu probable qu'apparaisse un changement significatif dans la tendance g�n�rale, � savoir une production globale sup�rieure � la moyenne ou record dans la r�gion sah�lienne.

Graphiques par pays - Evolution de la production céréalière dans les pays du CILSS

La répartition par type de céréales est donnée pour chaque pays dans le tableau suivant.

Tableau 2: Pays du CILSS - Prévisions préliminaires de la production 1998 des différentes céréales (production brute en milliers de tonnes)

Pays Mil Sorgho Maïs Riz
(paddy)
Blé Autres
1
/
Total
2
/
Burkina Faso 922 1 011 416 80 - 19 2 448
Cap-Vert - - 26 - - - 26
Gambie 72 15 21 29 - - 137
Guinée-Bissau 12 15 25 80 - 6 139
Mali 3/ 953 714 438 810 15 23 2 952
Mauritanie 3/ 25 123 16 86 - - 251
Niger 2 254 485 8 73 13 - 2 833
Sénégal 506 160 69 271 - 3 1 009
Tchad 347 436 97 131 5 139 1 153
TOTAL 2/ 5 091 2 958 1 117 1 560 33 189 10 947

Source: FAO/CILSS
1/ Y compris fonio, berb�r� et cultures de d�crue au Tchad.
2/ Totaux arrondis.
3/ Y compris estimations pour cultures de d�crue et de contre saison.

 

(iv) Résumé par pays

Burkina FasoBurkina Faso:

La campagne agricole 1999 a �t� marqu�e par un d�marrage difficile. Les premi�res pluies utiles ont �t� re�ues au courant des mois d'avril-mai dans l'extr�me sud-ouest du pays mais ont �t� suivies d'une pause pluviom�trique durant la troisi�me d�cade de mai et les deux premi�res d�cades de juin. Les pluies ont repris fin juin puis se sont intensifi�es en juillet et ao�t. Au cours de mois de septembre, une r�duction du volume pluviom�trique et une mauvaise r�partition spatio-temporelle de la pluviom�trie ont �t� observ�es, avec des poches de s�cheresse localis�e, notamment dans les r�gions du centre, du centre-ouest et du nord. Les pluies enregistr�es en octobre ont �t� faibles et mal r�parties dans le temps et dans l'espace. Le cumul pluviom�trique au 10 octobre 1999 est d�ficitaire par rapport � celui de l'ann�e pr�c�dente dans la majorit� des postes mais exc�dentaire par rapport � la normale 1961-1990, � l'exception des r�gions de l'est (Fada N'Gourma) et de l'ouest (Bobo-Dioulasso).

L'installation de la campagne n'a �t� effective qu'au cours du mois de juillet et la campagne agricole a accus� plusieurs semaines de retard notamment dans le sud. Les bonnes conditions hydriques enregistr�es au cours du mois d'ao�t ont favoris� une bonne croissance et un bon d�veloppement des cultures sur les hautes terres mais ont aussi occasionn� des engorgements ou des inondations des champs situ�s dans les bas-fonds et endommag� des infrastructures dans de nombreuses localit�s, ce qui a r�duit de mani�re sensible le potentiel productif des cultures de bas-fonds traditionnellement � hautes potentialit�s productives.

La situation phytosanitaire a �t� globalement calme dans le pays. La totalit� des barrages aliment�s par les petits bassins versants sont remplis � leurs capacit�s maximales et les grands ouvrages tels que Bagr� et Kompienga pr�sentent un remplissage satisfaisant. Les besoins alimentaires du b�tail en p�turage ont �t� bien couverts et le niveau de remplissage des points d'eau �tait partout satisfaisant pour l'abreuvement des animaux.

Une mission d'�valuation des r�coltes commune FAO/CILSS a examin� � la mi-octobre, avec les services nationaux, l'�volution de l'hivernage et les perspectives de r�coltes. La production totale de c�r�ales en 1999 est estim�e � 2 448 164 tonnes soit une baisse de 8% par rapport au record de 1998 et une hausse de 2% par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. Cette baisse est cons�cutive � une chute simultan�e de la production du mil et du sorgho, respectivement de 5 et 16%. Par contre, le ma�s et le fonio enregistrent des hausses de 10 et 29%.

Vous pouvez aussi consulter les informations de base, préparées par le SMIAR, sur ce pays


 

Undisplayed GraphicCap-Vert :

Les pluies sont arriv�es dans l'archipel le 7 juillet puis se sont g�n�ralis�es sur l'ensemble des �les au cours des deuxi�me et troisi�me d�cades de juillet. Elles sont ensuite rest�es bien r�parties dans le temps et dans l'espace. Des pluies torrentielles ont caus� des d�g�ts sur les �les de Santo Ant�o et de Fogo en octobre. Le nombre de jours de pluie a �t� important sur l'ensemble des �les agricoles, d�passant les 40 jours dans quelques localit�s. Le cumul pluviom�trique est en g�n�ral sup�rieur � ceux de l'ann�e pr�c�dente et de la moyenne 1981-90, d�passant par endroits les 600 mm.

La pr�paration des champs et les semis en sec de ma�s ont d�marr� en juin dans certaines �les. La lev�e des cultures dans les zones d'altitude des principales �les agricoles a eu lieu vers la mi-juillet. Dans les zones semi-arides, les semis en humide ont �t� g�n�ralis�s apr�s les pr�cipitations du 20 ao�t. D'une mani�re g�n�rale, les premiers semis se sont d�velopp�s dans de bonnes conditions hydriques. Toutefois, quelques stress hydriques ont �t� signal�s dans l'�le de Santiago et dans les �les du nord (Santo Ant�o et S. Nicolau).

Des attaques de divers d�pr�dateurs, notamment de chenilles l�gionnaires et d�foliatrices, de criquets s�n�galais, de punaises vertes, ont n�cessit� des interventions. Une infestation du ma�s par le virus de Disease streak virus a �t� �galement signal�e. La production fourrag�re va �tre importante et elle s'ajoutera aux r�sidus des r�coltes pour couvrir convenablement les besoins du b�tail.

Une mission d'�valuation des r�coltes commune FAO/CILSS a estim� avec les services nationaux, la production de ma�s 1999 � 25 745 tonnes, soit environ 5 fois plus qu'en 1998 et que la moyenne des cinq derni�res ann�es.

Vous pouvez aussi consulter les informations de base, préparées par le SMIAR, sur ce pays


 

Undisplayed GraphicGambie:

Les premi�res pluies significatives sont tomb�es durant la deuxi�me d�cade de mai dans la partie centrale du pays. Elles se sont g�n�ralis�es dans le pays au cours de la troisi�me d�cade. A partir du mois de juillet, la pluviom�trie enregistr�e dans le pays a �t� r�guli�re et bien r�partie dans le temps et dans l'espace. Elle a augment� en intensit� et en fr�quence durant le mois d'ao�t. Ces fortes pluies ont caus� de s�rieuses inondations � travers le pays. Les cumuls pluviom�triques saisonniers sont sup�rieurs � ceux de l'an pass� et � la moyenne. Ils ont d�pass� les 1 000 mm dans la plupart des stations du pays, atteignant un record de 1 723,4 mm � Sapu dans la Central River Division (CRD).

Les travaux de semis en humide des c�r�ales ont r�ellement d�marr� au d�but du mois de juin dans la quasi-totalit� du pays. Les lev�es ont �t� en g�n�ral bonnes. Tout au long de la saison, les cultures ont b�n�fici� de bonnes conditions hydriques pour leur d�veloppement v�g�tatif. Cependant, dans la North Bank Division (NBD), le mil a �t� affect� par l'absence de fertilisation des sols et par des chutes de gr�le tandis que le riz de bas-fond a �t� submerg� par les inondations dans les Central River and Upper River Divisions. Certaines parcelles ont �t� abandonn�es a cause des exc�s d'eau et de l'enherbement.

Dans l'ensemble, la situation phytosanitaire a �t� relativement calme. Les p�turages ont �t� abondants dans la quasi-totalit� du pays.

Une mission conjointe FAO/CILSS qui s'est rendue dans le pays du 18 au 23 octobre a estim� la production c�r�ali�re totale pr�visionnelle en 1999 � 137 144 tonnes contre 114 182 tonnes l'ann�e pr�c�dente, soit une augmentation de 20%. Elle d�passe de 29% la moyenne des cinq derni�res ann�es. Les superficies emblav�es couvrent 109 709 ha, soit une augmentation de 5% par rapport � l'ann�e pr�c�dente et 12% par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production des c�r�ales s�ches est de 108 271 tonnes, soit 79% de la production totale. Pour le riz, la production s'�l�ve � 28 873 tonnes contre 26 640 tonnes en 1998, soit 8% de hausse.

Vous pouvez aussi consulter les informations de base, préparées par le SMIAR, sur ce pays


 

Undisplayed GraphicGuinée-Bissau :

Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es dans la majeure partie du pays dans la deuxi�me d�cade de mai. Mais ce n'est que dans la premi�re d�cade de juin que la saison des pluies s'est effectivement install�e dans tout le pays. De juin � octobre, les pluies enregistr�es ont �t� en g�n�ral r�guli�res, abondantes et bien r�parties dans le temps et dans l'espace. Au cours du mois d'ao�t, les pluies ont �t� particuli�rement �lev�es (723,9 mm � Bafata et 690,8 mm � Gabu). Ces fortes pr�cipitations ont provoqu� d'importantes inondations dans les bas-fonds et les mangroves. Les cumuls saisonniers sont sup�rieurs � ceux de 1998 et � la normale.

Les semis des c�r�ales ont d�marr� en juin avec un l�ger retard. Tout au long de la saison agricole, les cultures ont b�n�fici� d'une bonne alimentation hydrique pour leur d�veloppement et leur croissance v�g�tatifs. Pour le riz de bas-fonds, dans la majorit� des parcelles inond�es, les travaux de repiquage n'ont pu �tre ex�cut�s � temps. Quant au riz de mangrove, les exc�s d'eau ont d'une part permis une d�salinisation des parcelles mais la hauteur des lames d'eau a emp�ch� tout repiquage et occasionn� un retard de plus d'un mois dans les travaux. Pour le mil et le sorgho, malgr� le bon d�veloppement des cultures, les pluies abondantes ont provoqu� un lavage des �pis au stade de floraison, notamment dans les r�gions de Oio et de Cacheu. En novembre, les r�coltes avaient commenc� pour le ma�s et le riz pluvial. Les riz de bas-fonds et de mangroves �taient en cours de repiquage tandis que le mil et le sorgho �taient en g�n�ral en phase de floraison/maturation.

D'une fa�on g�n�rale, la situation phytosanitaire a �t� calme. En l'absence de produits phytosanitaires, les d�g�ts les plus importants ont �t� observ�s sur les riz de mangrove et de bas-fonds suite � des attaques d'insectes. Les p�turages sont abondants dans tout le pays. Toutefois, pour la r�gion Est du pays (Gabu), cette situation restera valable jusqu'au mois de f�vrier 2000 p�riode � laquelle le b�tail descend traditionnellement dans les r�gions de Bafata et d'Oio.

Au total, la production c�r�ali�re est estim�e � 138 666 tonnes, soit une baisse de 6% par rapport � 1997/98 (ann�e avant le conflit arm�) et une augmentation de 6% par rapport � l'ann�e derni�re. La production du riz s'�l�ve � 80 273 tonnes, accusant une baisse de 20% et de 8% respectivement par rapport � 1997/98 et 1998/99. Cette baisse r�sulte des effets conjugu�s des inondations et du parasitisme dans les bas fonds et les mangroves. Par contre, on note une augmentation des productions des autres c�r�ales (23% et 32% par rapport � 1997/98 et 1998/99 respectivement) due principalement � l'augmentation des superficies emblav�es et au niveau important des r�serves en eau des sols.

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Undisplayed GraphicMali :

Suite � des pluies �parses en avril et mai, la saison des pluies s'est r�ellement install�e � la fin juin dans la plupart des zones agricoles du pays. Les pr�cipitations ont �t� ensuite abondantes et bien r�parties dans le temps et dans l'espace. En ao�t, des pluies diluviennes ont �t� enregistr�es dans la majeure partie du pays, occasionnant des inondations et par endroits des d�g�ts sur les cultures (riz en particulier) et le cheptel. En septembre, les pluies ont diminu� mais sont rest�es significatives et sup�rieures � la normale. Les cumuls � fin septembre d�passaient largement ceux de l'ann�e derni�re et de la normale � la m�me p�riode. Les pluies se sont poursuivies jusqu'� la troisi�me d�cade d'octobre dans la r�gion de Sikasso, le sud des r�gions de S�gou et de Koulikoro.

La saison culturale a connu un d�marrage difficile � cause des longues p�riodes de faibles pluies (avril � juin). La plupart des premiers semis effectu�s durant cette p�riode ont �chou�, ce qui a occasionn� plusieurs cas de resemis � partir de la 3�me d�cade de juin. De juillet � septembre, les r�serves hydriques des sols ont �t� suffisantes et ont permis aux cultures de se d�velopper de mani�re satisfaisante. Cependant, les fortes pluies du mois d'ao�t ont occasionn� des inondations dans les p�rim�tres rizicoles, particuli�rement dans la r�gion de Mopti. Le mil et le sorgho ont aussi souffert de la stagnation prolong�e des eaux de pluie, se traduisant par des jaunissements des plants. Des parcelles de cultures ont d� �tre abandonn�es � cause d'un enherbement excessif.

De mani�re g�n�rale, la situation phytosanitaire durant cette campagne agricole a �t� calme. Cependant, des attaques de chenilles l�gionnaires et d�foliatrices ont entra�n� quelques resemis dans la r�gion de Sikasso d�but juillet. D'autres d�pr�dateurs (sauteriaux, oiseaux granivores et cantharides) ont �t� signal�s sur les cultures au stade d'�piaison-maturation. Les traitements a�riens et terrestres effectu�s en septembre ont permis de limiter les pertes. Concernant le criquet p�lerin, aucune manifestation significative n'a �t� observ�e au cours de la saison culturale. A la faveur de la bonne pluviom�trie, les p�turages ont �t� abondants et bien r�partis � travers le pays.

Une mission d'�valuation des r�coltes commune FAO/CILSS organis�e � la fin du mois d'octobre a estim� la production c�r�ali�re 1999 au niveau record de 2 951 633 tonnes, soit une augmentation de 17% par rapport � l'ann�e derni�re et de 28% par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production de riz accuse un accroissement significatif de 13% et 41% respectivement par rapport � 1998/1999 et � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

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Undisplayed GraphicMauritanie :

L'hivernage a �t� pr�coce notamment dans le sud, car les premi�res pluies furent enregistr�es d�s le mois de mai dans le Hodh El Gharbi. Toutefois, le Trarza a re�u ses premi�res pluies en juillet. Ensuite, une pause pluviom�trique est intervenue dans toutes les r�gions � l'exception du Guidimaka. Les pluies ont repris et sont devenues plus fortes et r�guli�res � partir de la mi-juillet. Elles sont en g�n�ral rest�es r�guli�res et sup�rieures � la normale en ao�t et en septembre, devenant parfois diluviennes. Elles se sont poursuivies tardivement en octobre. Les cumuls sont en g�n�ral sup�rieurs � ceux de 1998 et � la moyenne 1980-95.

Les fortes pluies enregistr�es en ao�t et septembre ont entra�n� une importante mont�e des eaux du fleuve S�n�gal et de ses affluents non contr�l�s et un remplissage exceptionnel des retenues, des bas-fonds et du walo mais aussi d'importantes inondations dans la moyenne vall�e et le delta du fleuve.

Les premi�res pluies des mois de mai et de juin ont permis de pr�parer les champs. Les semis en humide ont d�marr� en juin dans le Guidimaka et en juillet dans les autres r�gions. Une pause pluviom�trique en juillet a entra�n� des �checs de semis. A partir de la mi-ao�t, avec l'arriv�e de pluies plus r�guli�res et abondantes, les op�rations de semis et de resemis des cultures pluviales ont pu �tre achev�es. Les op�rations de semis et de repiquage du riz dans les p�rim�tres irrigu�s ont d�marr� en ao�t mais d'importantes superficies n'ont pas �t� exploit�es � la suite des inondations provoqu�es par la crue du fleuve. La situation hydrologique qui a pr�valu au cours de l'hivernage offre de bonnes perspectives de production pour les cultures de bas-fonds, les cultures de walo et les cultures derri�re barrages. Toutefois, l'importance des superficies qui seront mises en culture d�pend de la vitesse de retrait des eaux mais aussi de la main d'�uvre disponible.

Des infestations de sauteriaux ont �t� signal�es dans plusieurs r�gions. Une petite reproduction du criquet p�lerin a eu lieu dans le Brakna en septembre. Avec l'arriv�e de pluies r�guli�res et abondantes, le d�veloppement du tapis herbac� est devenu homog�ne et dense dans la zone pastorale � l'exception du Trarza et du Gorgol.

Une mission d'�valuation des r�coltes commune FAO/CILSS a estim� la production c�r�ali�re pr�visionnelle de la campagne 1999/2000 � presque 250 900 tonnes, soit un niveau record en hausse de 28 % par rapport aux 195 500 tonnes r�colt�es en 1998/99. La production en di�ri augmente de 68 % par rapport � l'ann�e pr�c�dente affect�e par une pluviom�trie d�ficitaire. Du fait des larges superficies inond�es, la production pourrait augmenter de plus de la moiti� dans les bas-fonds et doubler dans le walo. Dans l'irrigu�, suite aux inondations, la production devrait en revanche baisser de 12 pour cent par rapport � 1998/99.

 

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Undisplayed GraphicNiger:

Les premi�res pluies utiles aux semis en humide ont �t� enregistr�es en avril dans l'ouest du pays. Les pr�cipitations sont ensuite rest�es faibles sur l'ensemble du pays jusqu'� la mi-juin. Les pr�cipitations ont repris fin juin puis sont rest�es bien r�parties dans l'espace et dans le temps en juillet et en ao�t. Des cumuls mensuels de 200 � plus de 300 mm ont �t� enregistr�s localement au cours du mois d'ao�t. Ces fortes pr�cipitations ont engendr� des inondations et engorgements des champs. Environ 23 000 hectares de cultures, principalement de riz pluvial, de sorgho et de mil ont �t� inond�es � travers le pays. Le mois de septembre a aussi �t� marqu� localement par des pr�cipitations sup�rieures � la normale. Les pluies ont continu� au cours des deux premi�res d�cades du mois d'octobre. Le cumul pluviom�trique est exc�dentaire sur la majorit� des postes de suivi de la campagne.

L'installation de la campagne 1999 a accus� un retard de l'ordre de 15 jours � un mois, � l'exception des zones nord de la bande agricole. Plusieurs vagues de semis ont �t� observ�es selon les r�gions. De ce fait, les stades v�g�tatifs des cultures �taient en retard par rapport � la normale et variables selon les r�gions.

Des attaques d'insectes floricoles, de borers de tige et de la mineuse de l'�pi ont �t� signal�es notamment dans les d�partements de Dosso, Tillab�ri, Zinder et Maradi. La pression des sauteriaux a �t� surtout not�e dans les d�partements de Tahoua, Zinder et Diffa mais elle est rest�e inf�rieure � l'ann�e pr�c�dente. Les p�turages se sont dans l'ensemble bien reconstitu�s mais l'installation tardive de la v�g�tation (d�but ao�t) dans la majeure partie de la zone pastorale, n'a pas permis un d�veloppement de la phytomasse aussi important qu'en 1998.

Une mission conjointe FAO/CILSS � la fin octobre a estim� la production c�r�ali�re totale pr�visionnelle en 1999 � 2 832 600 tonnes, dont 2 747 100 tonnes de mil, ma�s et sorgho, 72 800 tonnes de riz et 12 700 tonnes de bl�. Ce niveau de production est inf�rieur de 5% � celui de 1998 mais sup�rieur de 23 % � celui de la moyenne des cinq derni�res ann�es. La production de riz est en hausse de 25% par rapport � l'ann�e pr�c�dente

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Undisplayed GraphicSénégal :

La campagne agricole a d�marr� pr�cocement cette ann�e. Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es en mai dans l'est et le sud du pays, et en juin dans les autres r�gions agro�cologiques. En juillet, les pluies ont �t� r�guli�res et importantes dans le sud et le centre-sud mais elles ont connu une petite interruption pendant deux semaines dans le centre-nord et pendant trois semaines dans le nord. En ao�t, les pr�cipitations sont devenues plus abondantes et r�guli�res, s'�tendant � l'ensemble du pays et provoquant des inondations. A fin octobre, les cumuls saisonniers sont exc�dentaires par rapport � la normale 1961-90 pour tous les postes � l'exception de Fatick (centre-sud) et par rapport � la saison pr�c�dente dans toutes les r�gions � l'exception de Podor et de Lingu�re.

Des semis ont eu lieu d�s le mois juin dans le sud, l'est, le centre-sud et le centre-nord o� ils ont �t� r�alis�s dans un d�lai maximum de quatre semaines. L'abondance des pluies de juillet � septembre a entra�n� une crue importante du fleuve S�n�gal, provoquant des inondations, notamment dans la moyenne vall�e et le delta du fleuve o� d'importantes superficies de rizi�res ont �t� inond�es entra�nant des retards dans les op�rations de repiquage.

La situation phytosanitaire a �t� domin�e par les infestations de sauteriaux et de chenilles d�foliatrices notamment en d�but de saison. En juin, des �closions importantes de sauteriaux ont occasionn� des pertes de semis dans les r�gions de Kaolack, Fatick, Saint-Louis et Tambacounda. De m�me, des attaques de chenilles et autres insectes ont �t� signal�es mais les d�g�ts ont �t� de faible ampleur.

Avec de bons p�turages, des points d'eau bien remplis et un cheptel globalement en bonne sant�, la situation de l'�levage est satisfaisante dans tout le pays. Toutefois, quelques poches de faible v�g�tation dues aux pauses pluviom�triques et aux attaques de sauteriaux, sont observ�es dans les r�gions de Saint-Louis, de Louga et le long de la frange maritime.

Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� � la fin du mois d'octobre la production 1999 des cultures pluviales � 962 143 tonnes pour une superficie totale de 1 288 221 hectares. Par rapport aux r�sultats de la campagne pr�c�dente, les superficies cultiv�es ont augment� de 18% et la production d'environ 32%. Par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es, les superficies ont augment� de 8% et la production de 7%. D'une fa�on g�n�rale, toutes les productions c�r�ali�res sont en hausse par rapport � celles de la campagne pr�c�dente. En ajoutant les productions des cultures de d�crue et de contre saison, la production c�r�ali�re totale pour 1999/2000 est estim�e � 1 009 200 tonnes. Les perspectives pour les cultures de d�crue sont meilleures � celles l'ann�e derni�re, pourvu que le retrait des eaux s'effectue normalement et que les paysans disposent de semences de qualit�.

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Undisplayed GraphicTchad :

Apr�s les premi�res pluies tomb�es fin avril, la saison des pluies s'est install�e � la fin mai dans la zone soudanienne. En juin, des pluies significatives et bien r�parties sont tomb�es dans la grande majorit� de la zone agricole, avec cependant des d�ficits observ�s dans les pr�fectures du Chari-Baguirmi, du Lac et du Kanem. En juillet, d'importantes pluies ont �t� enregistr�es dans les r�gions sah�lienne et soudanienne et elles se sont intensifi�es en ao�t provoquant des inondations sur les cultures dans les pr�fectures du Lac, Batha et Moyen Chari. Malgr� une baisse relative des quantit�s re�ues en septembre, les pr�fectures septentrionales du Sahel pr�sentent une situation pluviom�trique exc�dentaire, alors que le reste du pays est dans une situation identique � celles de l'ann�e 1998 et la moyenne 1961-90. Par rapport � l'ann�e derni�re, les inondations ont �t� plus importantes en zone sah�lienne qu'en zone soudanienne. La biomasse est abondante voire exceptionnelle dans la zone sah�lienne.

Les op�rations de semis des c�r�ales ont d�marr� fin mai-d�but juin. L'aspect v�g�tatif des cultures �tait satisfaisant sur toute l'�tendue du territoire � la mi-juillet. A la fin du mois d'ao�t, les cultures c�r�ali�res sont � des stades diversifi�s. Les cultures dans les pr�fectures de la zone sah�lienne sont affect�es par des inondations dues aux fortes pr�cipitations de la seconde d�cade de septembre qui ont entra�n� le nanisme des pieds de mil dunaire dans les r�gions du Lac et du Kanem. Les r�serves en eau disponibles en octobre devraient permettre un bon d�veloppement des cultures.

Des chenilles l�gionnaires ont attaqu� les cultures au stade lev�e en juin dans toute la zone soudanienne notamment dans la pr�fecture du Logone Occidental. Des sauteriaux ont attaqu� les cultures mara�ch�res, fruiti�res et de sorgho dans plusieurs pr�fectures. La pression des sauteriaux est � craindre sur les prochaines cultures de d�crue. A noter �galement des oiseaux granivores (Qu�l�a-qu�l�a) sur le riz dans le Chari-Baguirmi et des insectes floricoles (cantharides) sur le mil au stade laiteux. Aucune manifestation du criquet p�lerin et du criquet migrateur africain n'ont �t� signal�es. Les pluies abondantes des deux derni�res d�cades de juillet ont permis une bonne r�g�n�ration des p�turages dans les zones soudanienne et sah�lienne

Une mission d'�valuation des r�coltes commune FAO/CILSS a estim�, � la mi-octobre, la production totale de c�r�ales de la campagne 1999/2000 � 1 153 294 tonnes contre 1 352 891 tonnes en 1998 soit une baisse de 15 %. Par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es, on note par contre un accroissement de 9%. Par rapport � 1998/99, les productions de riz, de berb�r� et de bl� ont augment� de respectivement 8% et 13%. Les productions de ma�s, de sorgho et de mil baissent de respectivement 46%, 21% et 3%. Sur le plan spatial, les pr�visions pour l'ensemble des c�r�ales sont un peu moins favorables dans la zone sah�lienne (-17%) que dans la zone soudanienne (-12%).

 

IV. RESUME DE LA SITUATION DANS
LES PAYS COTIERS D'AFRIQUE DE
L'OUEST

Apr�s un d�but pr�coce de la saison agricole dans la plupart des pays c�tiers, les perspectives pour la r�colte c�r�ali�re de 1999 sont bonnes. Elles devraient �tre sup�rieures � la normale sauf au Ghana, au Liberia et en Sierra Leone o� les activit�s agricoles ont �t� perturb�es par les troubles civils.

La saison des pluies a commenc� d�but mars dans le sud des pays du Golfe de Guin�e ce qui a permis de commencer les semis de la r�colte principale de ma�s. Les pluies ont atteint le nord de ces pays en g�n�ral vers la fin mars/d�but avril, permettant la pr�paration des champs et les semis du mil et du sorgho. Les pluies sont en g�n�ral rest�es abondantes et bien r�parties jusqu'� la fin octobre.

Les conditions agroclimatiques ont �t� bonnes en Guin�e, au B�nin, au Togo et au Cameroun (y compris dans l'extr�me nord) et la production devrait �tre proche de la normale. Des inondations sont intervenues durant le stade de maturation dans certaines zones du B�nin, du Ghana et de la Guin�e et pourraient r�duire la production localement.

Les pluies ont commenc� plus tard que la normale au nord du Nigeria, n'ayant atteint ces r�gions qu'� la fin mai, mais, malgr� les semis tardifs, la production devrait �tre normale suite aux pluies abondantes et bien r�parties re�ues jusqu'� la fin octobre.

En Sierra Leone, suite aux troubles civils et � des pluies inf�rieures � la normale en ao�t, les r�coltes s'annoncent proches de celle de l'ann�e derni�re qui �tait d�j� r�duite. Au Liberia, une certaine am�lioration des conditions de s�curit� et des distributions d'intrants agricoles ont permis des activit�s agricoles � peu pr�s normales dans les principales zones de production et les r�coltes devraient augmenter sensiblement par rapport � l'an dernier.

Les �valuations pr�liminaires de la FAO concernant la production c�r�ali�re dans les neuf pays c�tiers s'�tablissent � un total d'environ 28,5 millions de tonnes. Ces estimations, pr�sent�es dans le tableau 3, sont tr�s approximatives, puisque les donn�es de production habituellement fournies par les administrations locales ne sont pas disponible pour l'instant. Les premi�res estimations montrent une r�colte c�r�ali�re record au B�nin.

Tableau 3: Pays côtiers d’Afrique de l’Ouest - production céréalière 1991-1998 et premières prévisions pour 1999 (production brute en milliers de tonnes, le riz étant exprimé en paddy )

Pays  Production céréalière Premières
estimations

pour 1999
 
1999
1994-98

(%)
1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998
Bénin 587 608 628 649 634 668 915 904 950 126
Cameroun 1 001 905 980 920 1 200 1 161 1 160 1 121 1 100 99
Côte d'Ivoire 1 314 1 317 1 352 1 363 1 480 1 787 1 552 1 142 1 600 109
Ghana 1 436 1 255 1 644 1 594 1 834 1 770 1 790 1 711 1 600 92
Guinée 872 935 964 978 870 890 911 676 850 98
Liberia 109 102 65 50 56 95 168 113 150 156
Nigeria 18 615 19 597 19 329 20 358 20 943 21 636 21 833 20 815 21 300 101
Sierra Leone 467 478 499 465 337 399 480 299 300 76
Togo 465 494 633 443 502 687 717 662 700 116
Total 24 900 25 700 26 100 26 800 27 900 29 100 29 500 27 400 28 500 101


Source: FAO
Note: Les récoltes record sont soulignées.
1/ Estimations préliminaires de la FAO basées uniquement sur une évaluation qualitative de la saison agricole.
2/ Les totaux ont �t� arrondis.


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