FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.2, Avril 2000 - Page 4

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RAPPORTS PAR PAYS 1/


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1/ Sont indiqu�s en caract�res gras les pays dont les perspectives de r�colte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont d�ficitaires pendant la campagne en cours et qui n�cessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menac�s de mauvaises r�coltes ou de p�nuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signal�s par un ast�risque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALG�RIE (5 avril)

Les perspectives concernant les r�coltes d'hiver 1999/2000, dont la moisson doit commencer en mai, sont incertaines. Depuis la mi-janvier, la s�cheresse pr�vaut de fa�on persistante sur les r�gions de cultures c�r�ali�res, avec comme cons�quence une perc�e irr�guli�re et des plantes rabougries. Les cultures du centre et de l'ouest sont particuli�rement affect�es, tandis que les conditions de croissance sont relativement meilleures dans l'est. Des averses mod�r�es, survenues � la mi-mars dans certaines r�gions, ont �t� des plus bienvenues. Cependant, un compl�ment de pr�cipitations sera n�cessaire pendant le reste de la campagne agricole pour que soit �vit� un d�clin suppl�mentaire des rendements.

on les indications obtenues, le volume rentr� cette ann�e sera inf�rieur � celui de la r�colte c�r�ali�re de 1999; cette derni�re, estim�e � environ 2 millions de tonnes, �tait inf�rieure de pr�s de 30 pour cent � la r�colte de la campagne pr�c�dente, et en-dessous de la moyenne. Les besoins en importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (juillet-juin) - du bl� principalement -d�passeront probablement les besoins estim�s pour l'ann�e en cours, � savoir 6 millions de tonnes.

�GYPTE (5 avril)

En �gypte, les perspectives de la r�colte c�r�ali�re d'hiver 1999/2000, compos�e principalement de bl� et d'orge, sont favorables. Les conditions de croissance ont �t� satisfaisantes pour les cultures de bl�, en majorit� irrigu�es, dont la moisson devrait commencer � la mi-mai. Les emblavures sont estim�es � 1 million d'hectares, surface comparable � celle de l'an dernier; toutefois, on pr�voit une augmentation des rendements et de la production, le gouvernement ayant encourag� les agriculteurs � cultiver de nouvelles vari�t�s et � adopter de meilleures pratiques culturales. La production c�r�ali�re de 1999 est estim�e � environ 17,2 millions de tonnes, soit 4 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente - ce volume, n�anmoins sup�rieur � la moyenne, comprend 6,3 millions de tonnes de bl�, 6,8 millions de tonnes de c�r�ales secondaires et 4 millions de tonnes de riz. Pr�cisons toutefois que le pays devra importer pr�s de 10 millions de tonnes de c�r�ales en 1999/2000 (juillet- juin) pour couvrir ses besoins. Ce volume comprend, � titre estimatif, 6,8 millions de tonnes de bl� et de farine de bl�.

LIBYE (5 avril)

Les perspectives concernant les r�coltes d'hiver 1999/2000, dont la moisson doit commencer en mai, sont incertaines. Le temps sec qui a pr�valu de fa�on persistante sur les zones de cultures c�r�ali�res d'hiver du nord et du nord-est entra�nera une baisse des rendements. M�me si l'on continue d'enregistrer des averses localis�es, il faudra davantage de pr�cipitations pendant le reste de la campagne agricole pour �viter une aggravation du d�clin des rendements.

La production c�r�ali�re de 1999 est estim�e � 251 000 tonnes, soit 5 pour cent de plus que la r�colte, relativement bonne, de l'ann�e pr�c�dente. On estime les besoins en importations c�r�ali�res, pour 1999/2000, � 2,1 millions de tonnes, principalement sous forme de bl�.

MAROC (5 avril)

La s�cheresse aigu� qui a s�vi sur la plus grande partie du pays au cours des trois derniers mois a gravement affect� les cultures d'hiver, dont la moisson devrait d�marrer au mois de mai. Alors que la campagne avait commenc� avec des pr�cipitations largement r�parties au mois de novembre et de d�cembre, une s�cheresse prolong�e, commenc�e � la mi- janvier, ainsi qu'une vague de chaleur au cours du mois de f�vrier, ont �puis� l'humidit� des sols, entra�nant un grave stress hydrique pour les cultures et endommageant d'importantes surfaces ensemenc�es en bl� et en orge. Les images recueillies par satellite indiquent que les conditions risquent d'�tre pire que pour la campagne de l'an dernier, dont la production avait �t� gravement amput�e par la s�cheresse. � l'exception des r�gions situ�es en altitude et de la c�te Atlantique qui ont re�u des pluies peu abondantes au mois de mars, le temps sec continue � pr�valoir dans l'ensemble du pays; la plupart des r�gions ont re�u moins de 100 mm de pluie depuis la mi- janvier. S'il ne pleut pas au cours des prochaines semaines, plusieurs r�gions productrices risquent de perdre enti�rement leurs r�coltes; en outre, il est peut-�tre d�j� trop tard pour certaines r�coltes ayant d�j� atteint le seuil de la maturit�.

Selon les premi�res indications, la r�colte c�r�ali�re de cette ann�e pourrait �tre inf�rieure � celle de 1999, estim�e � 3,8 millions de tonnes, soit 42 pour cent de moins que le volume de l'ann�e pr�c�dente, ce mauvais r�sultat �tant �galement li� aux conditions m�t�orologiques d�favorables. Dans ces circonstances, les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 (juillet-juin) sont actuellement estim�es � 4,4 millions de tonnes, soit 25 pour cent de plus que pour l'ann�e pr�c�dente. Cette deuxi�me mauvaise r�colte cons�cutive entra�nera une augmentation des importations de c�r�ales au cours de la campagne de commercialisation 2000/2001, et la facture alourdie qui en r�sultera ne manquera pas d'exercer une pression accrue sur les maigres r�serves de devises �trang�res.

Le gouvernement se pr�pare � prendre des mesures d'urgence, notamment sous forme d'une gestion plus serr�e de l'eau disponible dans les r�servoirs et destin�e � la consommation humaine, � celle du b�tail et � l'entretien des cultures; on pr�voit �galement des mesures d'urgence pour venir en aide aux cultivateurs, dont un grand nombre avait �t� victime des effets de la s�cheresse de l'an dernier.

TUNISIE (5 avril)

Les perspectives concernant la r�colte c�r�ali�res d'hiver 1999/2000, dont la moisson doit commencer en mai-juin, sont incertaines en raison du temps sec qui s'est prolong� en f�vrier et en mars. Les pr�cipitations ont �t� irr�guli�res, apr�s un d�marrage tardif. Elles ont �t� suivies de pluies d'importance modeste en d�cembre et en janvier, avant que ne se d�clare la s�cheresse. On continue d'enregistrer des averses localis�es dans diff�rentes r�gions; toutefois, le volume cumulatif des pr�cipitations du mois de mars a �t� inf�rieur � la normale. Il faudra davantage de pr�cipitations au cours des prochaines semaines pour que les r�coltes puissent atteindre la maturit� sans que les rendements ne subissent une r�duction suppl�mentaire. Ces pluies seraient �galement profitables aux �leveurs de b�tail, car elles att�nueraient les p�nuries d'eau et de fourrage.

La production c�r�ali�re de 1999 est estim�e � 1,8 million de tonnes, soit 9 pour cent de plus que la r�colte moyenne de l'ann�e pr�c�dente. Ce volume comprend 1,4 million de tonnes de bl�, volume l�g�rement sup�rieur au niveau de 1998. Les importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet-juin), principalement compos�es de bl� et de ma�s, sont estim�es � environ 1,4 million de tonnes, volume analogue � celui de l'ann�e pr�c�dente mais nettement inf�rieur au niveau de 1997/98, ann�e o� la production avait �t� affect�e par la s�cheresse.

AFRIQUE DE L'OUEST

B�NIN (29 mars)

Les premi�res pluies ont d�marr� vers la mi-mars dans le sud, permettant les semis de la premi�re r�colte de ma�s. La production c�r�ali�re globale (y compris le riz paddy) de 1999 est estim�e � 925 000 tonnes, niveau nettement sup�rieur � la moyenne. Il s'ensuit que la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Cependant, � la fin de la derni�re saison des pluies, en septembre- octobre, les inondations qui ont touch� de nombreux villages ont d�plac� des milliers de personnes. Les importations de c�r�ales, destin�es � l'utilisation int�rieure comme � la r�exportation, sont estim�es pour la campagne de commercialisation 2000 � 145 000 tonnes, et les besoins en aide alimentaire seraient de l'ordre de 10 000 tonnes.

BURKINA FASO (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les estimations d�finitives concernant la production pour la campagne 1999, diffus�es par les services statistiques, font �tat d'une production c�r�ali�re globale atteignant un volume record de 2,7 millions de tonnes (y compris le riz paddy), soit 12,9 pour cent de plus que la derni�re moyenne quinquennale. On enregistre un d�clin de la production de mil et de sorgho, parall�lement � une augmentation du ma�s et du riz.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les prix locaux du mil et du sorgho sont inf�rieurs � ceux des ann�es pr�c�dentes. Cependant, certaines populations risquent d'�tre expos�es � des p�nuries alimentaires, notamment dans les provinces de Boulkiemd�, Samnatenga et Sangui�, suite � plusieurs r�coltes successives inf�rieures � la moyenne. On estime les besoins en importations c�r�ali�res, pour la campagne 1999/2000, � 155 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz. Une aide alimentaire d'urgence a �t� distribu�e dans les provinces de Boulkiemd�, Kouritenga, Passor�, Poni, et Yatenga � 12 000 Burkinab�s qui avaient fui Tebou, dans le sud-ouest de la C�te d'Ivoire, d�but novembre, par suite de conflits li�s au r�gime foncier de plantations de cacao. Pr�s de 4 000 personnes ont �t� identifi�es comme �tant particuli�rement vuln�rables.

CAP-VERT (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim�, au mois d'octobre, la production c�r�ali�re pour la campagne 1999 � un volume record de 25 700 tonnes, soit environ cinq fois le volume rentr� en 1998 pour la derni�re moyenne quinquennale.

Gr�ce � cette r�colte exceptionnelle, la situation g�n�rale des approvisionnements alimentaires s'est am�lior�e dans les r�gions rurales affect�es par plusieurs mauvaises r�coltes successives. Le volume des importations c�r�ali�res est normal, si bien que les march�s sont bien approvisionn�s et que les prix sont stables. Toutefois, les r�gions de Ribeira Grande et de Pa�l dans l'�le de Santo Ant�o sont consid�r�es comme vuln�rables. La production record de 1999 ne couvrira qu'environ un quart des besoins de consommation; toutefois, les r�serves disponibles ainsi que les importations commerciales pr�vues, conjugu�es � l'aide alimentaire pour l'ann�e 2000, suffiront � couvrir le d�ficit. On estime les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale 1999/2000 � 70 000 tonnes, dont 50 000 tonnes devraient �tre livr�es sous forme d'aide alimentaire. � ce jour, pr�s de 37 000 tonnes d'aide alimentaire ont �t� livr�es.

C�TE D'IVOIRE (29 mars)

Les pluies ont d�marr� dans le sud et dans le centre � la mi- mars, permettant les semis de la premi�re r�colte de ma�s. La production de riz pour la campagne de 1999 marque une augmentation par rapport � 1998, gr�ce aux bonnes pr�cipitations et � l'extension des emblavures. La production c�r�ali�re globale de 1999 est estim�e � pr�s de 1,8 million de tonnes (y compris le riz paddy), soit un volume l�g�rement sup�rieur � celui de 1998.

La situation des approvisionnements alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale 1999/2000 sont estim�s � 655 000 tonnes, principalement sous forme de riz et de bl�. Le nombre de r�fugi�s lib�riens est en d�clin, gr�ce au rapatriement. Cependant, il reste environ 100 000 r�fugi�s lib�riens et 1 500 Sierra L�oniens dans l'ouest du pays.

GAMBIE (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Apr�s diffusion des chiffres d�finitifs de production par les services statistiques nationaux, la production c�r�ali�re globale pour 1999 est estim�e � un volume record de 155 600 tonnes (riz en �quivalent paddy), soit 36 pour cent de plus qu'en 1998 et 48 pour cent de plus que la derni�re moyenne quinquennale.

La situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante, et les march�s sont bien approvisionn�s. Cependant, certaines r�gions ont �t� affect�es par des inondations importantes, notamment dans les r�gions basse, centrale et sup�rieure du Baddibous, du Fulladu Ouest dans la Division centrale du Fleuve et dans les r�gions de Sandu, Wulli et Kontora dans la Division sup�rieure. On estime les importations c�r�ali�res destin�es � l'usage int�rieur comme � la r�exportation, pour la campagne commerciale 1999/2000, � 114 000 tonnes.

GHANA (29 mars)

Les premi�res pluies substantielles ont �t� enregistr�es dans le sud et dans le centre au cours de la deuxi�me d�cade de mars, permettant la pr�paration des terres et les semis de la premi�re r�colte de ma�s. Les graves inondations de septembre 1999 avaient d�vast� trois secteurs des r�gions nord, les principaux cours d'eau �tant sortis de leur lit. Les inondations, qui ont fait pr�s de 332 000 sans abri, ont d�truit les r�coltes et le b�tail, provoquant une �pid�mie de chol�ra dans certains villages. La production totale de c�r�ales pour 1999 est estim�e � 1 686 000 tonnes (riz en �quivalent paddy), volume l�g�rement inf�rieur � la production de 1998 ainsi qu'� la derni�re moyenne quinquennale.

La situation des approvisionnements alimentaires est tendue pour les populations affect�es par les inondations. Le PAM a entrepris de fournir 900 tonnes de ma�s et 83 tonnes de haricots � environ 50 000 personnes vuln�rables, dont des femmes, des enfants et des personnes �g�es, dans la r�gion Nord (30 000), dans la r�gion du Haut Ghana oriental (12 000) et dans la r�gion du Haut Ghana occidental (8 000). La fourniture d'eau et les conditions d'hygi�ne continuent de poser probl�me, du fait de la destruction de petits barrages et de puits, notamment dans la r�gion haute orientale. De nombreuses sources d'eau ont �t� contamin�es. Pr�s de 10 000 r�fugi�s lib�riens s�journent encore dans le pays; sur ce nombre, 2 000 seulement b�n�ficient de rations suppl�mentaires. Les importations de c�r�ales � usage int�rieur et de r�exportation pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�es � 485 000 tonnes, et les besoins en aide alimentaire � 46 000 tonnes.

GUIN�E (29 mars)

Les premi�res pluies ont �t� enregistr�es dans l'extr�me sud du pays au mois de mars. Gr�ce � de bonnes conditions de v�g�tation, la production c�r�ali�re pour 1999 est estim�e � un volume record de 1,04 million de tonnes (riz en �quivalent paddy).

La situation globale des disponibilit�s alimentaires reste satisfaisante, sauf pour les r�fugi�s. Les march�s sont bien approvisionn�s en zones urbaine et rurale. Des exc�dents sont disponibles en Guin�e maritime et en Guin�e foresti�re. Pr�s de 488 000 r�fugi�s continuent de s�journer dans le pays (dont 120 000 du Lib�ria et 366 000 de la Sierra Leone). Ils sont principalement regroup�s � Gueck�dou (360 000), For�cariah (60 000) et N'Z�r�kore (60 000). Ils re�oivent une assistance alimentaire et on estime qu'ils pr�sentent un risque nutritionnel mod�r�. Les besoins en importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�s � 350 000 tonnes de bl� et de riz.

GUIN�E-BISSAU (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes a estim� la production c�r�ali�re de la campagne 1999 � 138 700 tonnes (riz en �quivalent paddy), soit 6 pour cent de plus qu'en 1998, ce volume �tant toutefois inf�rieur au volume enregistr� en 1997/98 avant la crise, et en de�� de la moyenne. La production de c�r�ales secondaires a augment�, tandis que celle du riz a baiss� du fait des inondations et des infestations de ravageurs.

La situation globale des disponibilit�s alimentaires s'est am�lior�e. Cependant, certains groupes de populations risquent encore de conna�tre des difficult�s d'approvisionnements alimentaires, notamment dans les secteurs urbains et dans les r�gions de Catio, Fulakunda et Bambadinca.

LIB�RIA* (29 mars)

Les premi�res pluies saisonni�res ont commenc� d�but mars. Compte tenu des conditions de v�g�tation favorables et de l'am�lioration de la s�curit�, la production de c�r�ales de 1999 devrait �tre analogue ou sup�rieure � celle de l'an dernier, sauf dans le nord o� des combats ont �clat� dans le comt� de Lofa pendant la campagne agricole. La production agricole a augment� dans les comt�s de Bong, Bomi, Montserrado et Nimba, mais elle reste d�prim�e dans le Maryland, le Sinoe et le Grand Kru o� le mauvais �tat des routes a rendu difficile l'acc�s aux exploitations. � l'exception du comt� de Lofa, la paix relative qui s'est install�e dans le pays a eu des r�percussions positives sur les travaux agricoles. La superficie cultiv�e devrait �tre plus nettement �tendue qu'en 1998, la production de riz pouvant atteindre environ 80 pour cent du niveau de la p�riode pr�c�dant les hostilit�s, et recouvrer son niveau normal pour le manioc. La p�nurie d'intrants de base a entrav� les activit�s agricoles, mais ce ph�nom�ne a �t� compens� par d'importantes distributions de semences et d'outils et par une assistance technique am�lior�e, dans le cadre de la r�installation des familles d'agriculteurs. Dans le comt� de Lofa, la plupart des 25 000 personnes d�plac�es sont des agriculteurs qui n'ont pas pu engranger leur r�colte. Plusieurs milliers ont �t� d�plac�s des camps de Voinjama et de Kolahum dans le haut Lofa vers Tarvey et Sinje dans le bas Lofa.

Dans l'ensemble, la situation alimentaire s'est sensiblement am�lior�e en 1999. Les disponibilit�s alimentaires sur les march�s urbains sont relativement stables et, en g�n�ral, les prix sont relativement inf�rieurs � ceux de 1998. Dans les zones rurales, les disponibilit�s alimentaires restent pr�caires. Les programmes de r�habilitation permettent la r�installation et la r�int�gration des r�fugi�s et des personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays par la fourniture d'un ensemble d'aides au rapatriement. Toutefois, les programmes humanitaires en faveur des rapatri�s lib�riens et des r�fugi�s sierra l�oniens ont �t� interrompus en raison de l'ins�curit� et du pillage dans le comt� de Lofa, o� les conditions nutritionnelles et sanitaires des personnes d�plac�es se seraient d�grad�es. On estime � environ 500 000 le nombre des r�fugi�s, personnes d�plac�es de l'int�rieur et rapatri�s au Lib�ria, dont 90 000 r�fugi�s de Sierra Leone. Le pays est encore fortement tributaire de l'aide alimentaire.

MALI (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. La r�colte du riz est en cours dans les r�gions du fleuve Niger o� les prises de poisson sont �galement bonnes (pratiquement le double de l'an dernier). Les perspectives concernant les cultures irrigu�es de contre-saison ou de d�crue sont particuli�rement favorables. Compte tenu des conditions de v�g�tation satisfaisantes, la production totale de c�r�ales de 1999 a �t� estim�e, en octobre dernier, par une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes, � 2 951 700 tonnes (riz en �quivalent paddy). Cette estimation d�passe de 16 pour cent la pr�c�dente r�colte exceptionnelle de 1998 et de 28 pour cent la moyenne de cinq ans. La production de riz a augment�, respectivement, de 13 pour cent et de 41 pour cent par rapport � 1998 et � la moyenne des cinq derni�res ann�es, tandis que la production de c�r�ales secondaires a progress� de 17 pour cent et de 23 pour cent respectivement. La pr�sence de criquets p�lerins a �t� signal�e dans plusieurs oueds du Timetrine. Pr�s de 1 700 hectares ont �t� trait�s sur les 2 575 hectares infest�s. Les criquets p�lerins ayant �chapp� aux mesures de lutte pourraient survivre et parvenir � maturit� dans quelques oueds de l'Adrar des Iforas.

Apr�s deux r�coltes successives d'un niveau exceptionnel, la situation alimentaire est dans l'ensemble satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales, qui ont fortement chut� apr�s la r�colte, sont beaucoup plus bas que les ann�es pr�c�dentes. Cette chute des cours, occasionn�e par les importants exc�dents c�r�aliers risque de mettre en difficult� �conomique les cultivateurs de certaines r�gions. Signalons qu'il existe de bonnes perspectives d'achats locaux et de transfert de c�r�ales exc�dentaires vers les pays voisins, voire � l'ext�rieur de l'Afrique de l'Ouest. Selon les estimations du Syst�me d'alerte rapide, seuls deux arrondissements sur les 173 qu'il surveille dans le centre et le nord (� savoir Baye dans le cercle de Bankass et Diankabou dans le cercle de Koro), pr�sentent un risque mod�r� de p�nuries alimentaires en raison des inondations qui ont d�truit les cultures de riz. Les besoins en importations de c�r�ales pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 sont estim�s � 100 000 tonnes de bl� et de riz. Aucune aide alimentaire n'est n�cessaire.

MAURITANIE (29 mars)

Les pr�cipitations abondantes qui sont tomb�es durant la saison des pluies ont rempli les barrages, si bien que des superficies plus �tendues peuvent �tre consacr�es � des cultures de d�crue (walo) ou de "bas-fonds". Les perspectives pour les cultures de contre-saison et de d�crue sont par cons�quent exceptionnelles, et l'on pr�voit qu'elles pourraient �tre les meilleures jamais obtenues depuis 30 ou 40 ans dans de nombreuses zones. Cependant, on a r�cemment signal� d'importantes infestations de ravageurs. Les niveaux �lev�s atteints par le fleuve S�n�gal ont, en outre, entra�n� des inondations importantes dans le Brakna, le Gorgol et le Trarza, dans le bassin du fleuve S�n�gal et r�duit la production de riz irrigu�.

Selon les estimations d'une mission conjointe FAO/CILSS d'�valuation des r�coltes, la production totale de c�r�ales en 1999/2000 serait de 250 900 tonnes (riz en �quivalent paddy) soit un r�sultat sup�rieur de 28 pour cent � la production de 1998/99 et bien au-dessus de la moyenne. La pr�sence de criquets p�lerins a �t� signal�e au mois de mars dans l'extr�me nord, pr�s de Big Moghrein. Un total de 340 hectares a �t� trait� par des �quipes de terrain durant le m�me mois. Les �closions devraient se terminer d�but avril dans la r�gion nord-ouest de Tiris-Zemmour, mais les sauteriaux continueront de se d�velopper pour se regrouper en formations plus ou moins importantes.

La situation alimentaire s'est am�lior�e dans les zones rurales gr�ce � de bonnes r�coltes, sauf dans les r�gions inond�es. La distribution de 2 240 tonnes de c�r�ales destin�es aux populations affect�es a r�cemment �t� achev�e � Brakna, Gorgol, Tagant et Trarza. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales ont consid�rablement baiss� apr�s la r�colte. Certains secteurs d'Aftout et d'Affol�, de Tagant, du Assaba Sud et des deux Hodhs sont �galement vuln�rables. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 sont estim�s � 260 000 tonnes (r�exportation non comprise) et les besoins en aide alimentaire � 25 000 tonnes.

NIGER (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les perspectives concernant les cultures irrigu�es de contre- saison sont excellentes. Suite � la diffusion des chiffres d�finitifs concernant la production par les services statistiques nationaux, la production c�r�ali�re de 1999 est estim�e � 2,87 millions de tonnes (riz en �quivalent paddy), soit 4 pour cent de moins que la r�colte exceptionnelle de l'ann�e pr�c�dente, mais 25 pour cent de plus que la moyenne quinquennale. La production de ni�b� est estim�e � 420 000 tonnes. On a signal� des populations adultes de criquets p�lerins de faible densit� sur le versant oriental des montagnes de l'A�r. On a �galement observ� un cas de concentration �lev�e de sauteriaux gr�gaires. Par ailleurs, la pr�sence de criquets p�lerins avait �t� signal�e dans le sud- est de l'A�r en f�vrier. Un total de 700 hectares a �t� trait� dans la r�gion de l'oued Tafidet.

La situation globale des disponibilit�s alimentaires reste satisfaisante. Les march�s sont bien approvisionn�s et les cours des c�r�ales sont bas. Le Syst�me national d'alerte rapide a estim� qu'aucune aide d'urgence n'�tait n�cessaire. Cependant, certaines zones des arrondissements de Agui�, Guidan Roumdji, Ill�la, Keita, Matameye et Mayahi, ainsi que certaines populations urbaines, pourraient se r�v�ler quelque peu vuln�rables. Les r�serves nationales de s�curit� ont �t� reconstitu�es au niveau de 14 577 tonnes de mil et 2 132 tonnes de sorgho.

NIG�RIA (29 mars)

Des pluies substantielles ont inaugur� la saison dans le sud au cours de la deuxi�me d�cade de mars, permettant la pr�paration des terres et des semis de la premi�re r�colte de ma�s. On estime la production c�r�ali�re de 1999 � 23,2 millions de tonnes (riz en �quivalent paddy).

La situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Toutefois, en raison des fortes pluies, trois barrages hydro�lectriques ont d� d�verser une partie de leurs eaux dans les fleuves Kaduna, Benue et Niger au d�but du mois d'octobre, ce qui a eu pour effet d'inonder les villages situ�s sur les rives de ces fleuves. Selon les estimations du Gouvernement nig�rian, 300 000 personnes environ ont �t� affect�es par les inondations et plusieurs milliers d'hectares ont �t� submerg�s dans cinq �tats (Sokoto, Adamwara, Borno, Kwara et Niger). Le sud-est de l'�tat de Bayelsa et cinq districts du delta du Niger (dans les municipalit�s de Patani, Oshimili Sud, Ndokwa Est, Burutu et Bomadi) ont �galement �t� affect�s par les inondations. La crue des eaux du lac Tchad a �galement laiss�, selon les estimations, 25 000 personnes sans abri dans le nord du Nig�ria. Fin 1999, le gouvernement a approuv� l'achat de 55 000 tonnes de c�r�ales locales dans le cadre des r�serves alimentaires strat�giques du pays.

Le 11 f�vrier, le gouvernement a d�cid� de lever les droits � l'importation et la taxe sur la valeur ajout�e qui pesaient sur tous les intrants agricoles, notamment les engrais. Le gouvernement ne participera plus aux activit�s d'importation et de distribution des engrais.

S�N�GAL (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement. Les perspectives concernant les cultures irrigu�es de contre- saison o� les cultures de d�crue sont favorables, des zones importantes ayant �t� inond�es dans la vall�e du fleuve S�n�gal. Les services statistiques nationaux ont diffus� de nouveaux chiffres concernant la production: la production c�r�ali�re globale de 1999 est � pr�sent estim�e � 1 256 000 tonnes (riz en �quivalent paddy), soit un volume sup�rieur de 63 pour cent � celui de 1998, et de 34 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale.

La situation alimentaire globale est satisfaisante. Du fait d'importations substantielles de riz fin 1999, les march�s sont bien approvisionn�s et les cours du riz sont stables. Les taxes � l'importation ont �t� r�duites de 15,7 pour cent � 12,2 pour cent au d�but 2000. Les prix des c�r�ales locales sont bas, bien qu'une augmentation se soit amorc�e en mars. Cependant, il faut pr�voir des difficult�s localis�es d'approvisionnement en Casamance, dans certaines r�gions des d�partements de Diourbel, Kaffrine, Gossas, M'Back� ainsi que dans les r�gions inond�es de la vall�e du fleuve S�n�gal (Dagana, Podor, Matam et Bakel). Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 1999/2000 sont estim�s � 760 000 tonnes, dont 450 000 tonnes de riz. Les besoins en aide alimentaire sont estim�s � 10 000 tonnes.

SIERRA LEONE* (29 mars)

Une mission FAO d'�valuation des r�coltes s'est rendue dans le sud-ouest, dans le sud et dans une partie des r�gions de l'est en d�cembre 1999. Les r�gions du nord et de l'est n'�taient pas accessibles pour des raisons de s�curit�. Elle a constat� que le secteur agricole a �t� consid�rablement perturb� par les troubles civils qui touchent l'ensemble du pays, m�me dans le sud o� une paix relative s'est install�e. Au fil des ans, les agriculteurs ont perdu tous leurs moyens de production, tels que semences, machines et autres biens d'�quipement. L'infrastructure et les institutions rurales ont �t� en grande partie d�truites. La plupart des familles agricoles rurales ayant �t� d�plac�es, la disponibilit� de main- d'oeuvre pour les semis et les r�coltes est un probl�me majeur. De plus, la capacit� des agriculteurs � conserver des r�serves est faible en raison de difficult�s financi�res et de la peur des pillages par les rebelles. Pratiquement tous les agriculteurs sont tributaires du gouvernement et des ONG pour leur approvisionnement en semences, et par cons�quent, les superficies ensemenc�es d�pendent fortement de la capacit� de ces organismes � les aider. Du fait des p�nuries de semences et d'autres intrants, la superficie moyenne de riz par exploitation a baiss�, d'environ 0,80 hectares habituellement � environ 0,60 hectares pendant l'ann�e en cours. La p�nurie d'outils, d'engrais et de main-d'oeuvre a donc �t� pr�judiciable � la production alimentaire en 1999.

Selon les estimations de la mission, les emblavures de riz en 1999 repr�sentent environ 225 000 hectares, soit 21 pour cent de moins par rapport aux 285 000 hectares estim�s en 1998. En d�pit des tr�s bonnes pr�cipitations, les retards pris dans le repiquage et les p�nuries d'intrants ont entra�n� un d�clin des rendements d'environ 4 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente. La production de paddy est donc estim�e � 248 220 tonnes pour 1999, soit 24,4 pour cent de moins que l'estimation de 1998 de 328 310 tonnes. La production de paddy de 1999 correspond environ � 45 pour cent de la production d'avant les hostilit�s (1990) et � pr�s de 60 pour cent de la production de 1997, ann�e durant laquelle la s�curit� s'�tait am�lior�e dans de nombreuses parties du pays. Dans la r�gion du sud-ouest, o� les conditions de s�curit� se sont am�lior�es, la production a l�g�rement progress� l'an dernier. Toutefois, dans le nord, le nord-ouest et une partie de la r�gion orientale, o� r�gne une grande ins�curit� et o� la plupart des organismes de secours ne peuvent toujours pas acc�der, la superficie et le rendement ont tous deux diminu� par rapport � l'ann�e pr�c�dente. Dans l'est du pays, environ 2 500 r�fugi�s sont rentr�s du Lib�ria entre janvier et mars. Il demeure pr�s de 485 000 r�fugi�s sierra l�oniens dans les pays voisins, principalement en Guin�e et au Lib�ria.

Les disponibilit�s c�r�ali�res totales en 2000, notamment en riz blanchi, sont estim�es � 181 000 tonnes, contre les 510 000 tonnes n�cessaires aux fins de la consommation, d'o� un besoin d'importation de 329 000 tonnes pour 2000. Ce chiffre est � rapprocher des importations de 1999, estim�es � 290 000 tonnes. Pendant les ann�es de guerre civile, les racines et les tubercules ont r�guli�rement remplac� les c�r�ales, ce qui explique en grande partie la faible augmentation estimative des importations c�r�ali�res entre les deux ann�es. Le pays reste profond�ment tributaire de l'aide alimentaire. Une op�ration d'urgence du PAM visant � mettre sur pied d'un programme de d�sarmement, de d�mobilisation et de r�int�gration � l'intention des r�fugi�s, des PDI et des rapatri�s a �t� approuv�e fin mars.

TCHAD (29 mars)

Un temps sec de saison r�gne actuellement, les cultures de contre-saison poussent de fa�on satisfaisante et les perspectives sont bonnes pour le berb�r� (sorgho de d�crue) dans les pr�fectures de Chari Baguirmi, Mayo Kebbi et Salamat, de m�me que pour le ma�s de contre-saison et le bl� cultiv� dans les polders du lac Tchad, en d�pit de quelques inondations. Apr�s diffusion des derni�res estimations de production par les services statistiques nationaux, la production c�r�ali�re globale pour 1999 est fix�e � 1 230 000 tonnes (y compris le riz paddy), soit 9 pour cent de moins que la r�colte record de 1998, mais 16 pour cent de plus que la derni�re moyenne quinquennale

La situation des approvisionnements alimentaires est g�n�ralement satisfaisante. Le prix des c�r�ales demeure stable, et il est inf�rieur � celui des ann�es pr�c�dentes. Les cultivateurs ont reconstitu� leurs stocks pour la deuxi�me ann�e cons�cutive, ou vendu des c�r�ales pour compenser l'insuffisance des revenus provenant de la culture du coton et des arachides. Certains secteurs ont �t� inond�s dans les pr�fectures du Moyen Chari et du Logone oriental. On pourrait observer des difficult�s d'approvisionnements alimentaires dans la province septentrionale du Lac et dans certaines r�gions de Batha, Biltine, Kanem (notamment dans les sous- pr�fectures de Mao et de Nokou) et de Tandjil�. Les besoins d'importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale 1999/2000 sont estim�s � 67 000 tonnes, dont 12 000 tonnes d'aide alimentaire.

TOGO (29 mars)

Les premi�res pluies saisonni�res ont commenc� dans le sud et dans le centre au cours de la seconde d�cade de mars, permettant la pr�paration du sol et les semis pour la premi�re r�colte de ma�s. Gr�ce � des pluies g�n�ralis�es et sup�rieures � la normale pendant la p�riode de v�g�tation, la production totale de c�r�ales de 1999 est estim�e � un niveau record de 748 000 tonnes (riz en �quivalent paddy), soit 27 pour cent de plus qu'en 1998. La production de ma�s a enregistr� un fort accroissement, notamment dans les r�gions de Savanes, de Plateaux et de Kara. La production de tubercules et de haricots a �galement progress�.

Suite � cette r�colte exceptionnelle, la situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Toutefois, des inondations ont �t� signal�es dans les r�gions de Kara (au nord), Plateaux (� l'ouest), Maritime (au sud) et Savanes (� l'extr�me nord). La zone la plus touch�e est celle de Savanes o� au moins 1 000 hectares de terres arables ont �t� inond�s, des villages sont isol�s et 42 000 personnes seraient sinistr�es.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (29 mars)

Les semis de la premi�re campagne de ma�s ont commenc� dans le sud. Compte tenu des conditions de v�g�tation favorables, la production c�r�ali�re de 1999 a �t� sup�rieure � la moyenne. De pluies violentes ont provoqu� le d�bordement du barrage de Lagdo et des inondations le long de la rivi�re Benou� dans le nord, ce qui a contraint pr�s de 1 000 personnes � se d�placer.

La situation globale des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante, sauf dans les zones inond�es. Les importations c�r�ali�res destin�es � l'usage int�rieur comme � la r�exportation au cours de la campagne de commercialisation 2000 sont estim�es � 290 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz. Environ 1 000 r�fugi�s congolais sont arriv�s dans le nord du Cameroun en d�cembre.

CONGO, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE DU* (29 mars)

La situation des disponibilit�s alimentaires reste difficile dans la plupart des r�gions par suite des troubles civils permanents. En particulier, de graves p�nuries alimentaires et des cas de malnutrition sont signal�s chez les nombreuses personnes d�plac�es dans le nord-est du Katanga, le sud Kivu et la zone de Ituri dans le Haut-Congo. Dans cette derni�re zone, les rapports indiquent le d�veloppement d'une grave crise humanitaire. En octobre dernier, une mission d'�valuation des Nations Unies qui s'est rendue dans la zone Djugu de Ituri a estim� que plus de 100 000 personnes avaient �t� d�plac�es et que 5 000 � 7 000 personnes environ avaient �t� tu�es. Autre mesure de la gravit� de la situation dans la zone, une enqu�te nutritionnelle r�cente de MSF a r�v�l� un taux de malnutrition g�n�rale de 11,6 pour cent et un taux de malnutrition grave � aigu� de 9,1 pour cent. Outre les personnes d�c�d�es par suite directe du conflit, un nombre �lev� de personnes sont d�c�d�es par suite de maladies ou d'�pid�mies dues aux difficult�s d'acc�s � l'eau potable ou aux soins m�dicaux.

Parmi les populations les plus touch�es par la crise, il y a �galement les populations des zones urbaines, en particulier de la ville de Kinshasa (pr�s de 6 millions de personnes). La division du pays en deux depuis le d�but du conflit a pratiquement arr�t� tout �change int�rieur officiel, tandis que les d�placements de populations ont gravement perturb� les travaux agricoles dans les zones rurales environnantes. Selon des estimations r�centes, environ 10 pour cent de la population de Kinshasa sont gravement affect�s par la grave �rosion du pouvoir d'achat et souffre de malnutrition aigu�, contre 6 pour cent en 1998.

Dans l'ensemble, on estime que plus de 10 millions de personnes sont confront�es � une situation d'ins�curit� alimentaire dans le pays, dont 1 million de personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays. Les populations les plus �prouv�es n'ont pas acc�s � l'aide humanitaire en raison de l'ins�curit� et des routes coup�es. Si le PAM vient de cr�er un quatri�me couloir d'acc�s aux personnes d�plac�es dans le nord-est du Katanga et le sud Kivu, les annonces d'aide alimentaire pour les op�rations d'urgence sont bien en de�� des besoins. Des contributions suppl�mentaires s'imposent de toute urgence.

CONGO, R�PUBLIQUE DU* (29 mars)

Depuis la signature du cessez-le-feu entre le gouvernement et les partis de l'opposition, en d�cembre 1999, les conditions de s�curit� se sont am�lior�es dans la r�gion de Pool au cours des derniers mois; toutefois, la situation reste fragile. La cadence des retours des personnes d�plac�es en direction des villes s'acc�l�re rapidement; pr�s de 600 000 personnes, sur le chiffre estimatif de 810 000 qui se seraient d�plac�es, sont retourn�es chez elles. Il reste plus de 50 000 PDI n�cessitant une assistance dans le secteur de Mossendjo de la r�gion de Niari. Les populations d�plac�es sont durement atteintes par la malnutrition, et des centres de nutrition ont �t� ouverts pour venir en aide aux personnes touch�es. Environ 2 500 r�fugi�s rwandais ont �galement �t� int�gr�s dans plusieurs villages de la r�gion de Loukolela, suite � la cl�ture du camp de r�fugi�s de Loukolela au mois de f�vrier. La situation des approvisionnements alimentaires devrait s'am�liorer � Brazzaville une fois r�ouverte la liaison ferroviaire entre Pointe Noire et Brazzaville, ouverture pr�vue pour la fin avril. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale 2000 sont estim�s � 140 000 tonnes, principalement sous forme de bl� et de riz.

GABON (29 mars)

Les principales cultures vivri�res sont le manioc et les plantains, mais le pays produit �galement du ma�s (environ 25 000 tonnes). Il couvre l'essentiel de ses besoins c�r�aliers, estim�s � environ 82 000 tonnes pour l'ann�e 1999, par des importations commerciales. � l'occasion d'un recensement conduit au mois de novembre et d�cembre 1999 � Libreville, on a d�nombr� environ 13 500 r�fugi�s congolais dans le Haut-Ogooue, dans l'est et dans la r�gion de Nyanga dans le sud-ouest, les deux provinces bordant le Congo. Dans deux autres provinces, celles de Ngounie et Ogooue-Lolo, on estime � 3 000 ou 4 000 le nombre des r�fugi�s congolais. Il faut y ajouter environ 1 500 personnes provenant d'autres pays tels que l'Angola, le Tchad, la R�publique d�mocratique du Congo, la Guin�e �quatoriale et le Rwanda. � la mi-f�vrier, les approvisionnements alimentaires destin�s aux r�fugi�s �taient �puis�s. Le PAM fournira, � environ 12 000 r�fugi�s, 1 200 tonnes de vivres pendant une p�riode de six mois.

GUIN�E �QUATORIALE (29 mars)

Les pr�cipitations �taient encore faibles pendant la campagne de 1999 mais cela ne devrait pas avoir de graves cons�quences sur la production vivri�re, les cultures de base �tant la patate douce, le manioc et les plantains. Les besoins en importations c�r�ali�res pour la campagne commerciale 2000 sont estim�s � 9 000 tonnes de riz et de bl�.

R�PUBLIQUE CENTRAFRICAINE (29 mars)

Les pluies saisonni�res ont atteint le sud du pays au d�but du mois de mars. Compte tenu des pluies abondantes et des conditions de v�g�tation favorables, la production de c�r�ales en 1999 est estim�e � un niveau record de 161 000 tonnes, soit 9 pour cent de plus qu'en 1998.

� la suite de bonnes r�coltes successives, la situation des disponibilit�s alimentaires est satisfaisante. Les importations c�r�ali�res pour la campagne de commercialisation 2000 sont estim�es � 29 000 tonnes, principalement sous forme de bl�.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI* (29 mars)

Selon les estimations, la r�colte de la campagne agricole A de 2000, qui vient d'�tre engrang�e, est inf�rieure au niveau d�j� r�duit de l'an dernier. Elle traduit les mauvaises conditions m�t�orologiques subies pendant la p�riode de v�g�tation, conjugu�es � la d�gradation de la situation en mati�re de s�curit�. Apr�s des pluies arriv�es t�t, une vague de s�cheresse prolong�e � partir de la mi-octobre jusqu'� la mi-novembre a entra�n� une r�duction des semis et des rendements, en particulier dans la province de Kirundo dans le nord. Le d�placement d'un grand nombre de personnes et leur regroupement dans des camps par suite de l'escalade du conflit civil ont eu lieu imm�diatement apr�s le d�but des pluies, ce qui a encore contribu� � la diminution des emblavures. Les provinces les plus touch�es par l'ins�curit� sont Rutana, Makamba et Bujumbura rural.

La production de c�r�ales est estim�e � 74 000 tonnes, soit une baisse de 13 pour cent par rapport � l'an dernier, et celle de haricots � 62 000 tonnes, soit 17 pour cent de moins. La production de racines et tubercules ainsi que de bananes et plantains a chut� de 3 pour cent et 1 pour cent, pour atteindre 464 000 tonnes et 450 000 tonnes respectivement.

Dans l'ensemble, la situation alimentaire et nutritionnelle continue de se d�grader apr�s plusieurs mauvaises r�coltes successives et en raison des d�placements constants de populations. Les prix des produits alimentaires ont brusquement augment� par rapport � il y a un an, principalement ceux des haricots, la culture qui a �t� le plus affect�e par le temps sec. D'apr�s les estimations, quelque 1,6 million de personnes ont �t� gravement touch�es par la mauvaise r�colte r�sultant de la s�cheresse durant cette campagne. Une aide alimentaire est distribu�e � 60 000 familles dans la province de Kirundo. En outre, la situation de quelque 800 000 personnes (12 pour cent de la population) dans les camps de regroupement est particuli�rement pr�occupante. Les conditions de vie dans les camps sont extr�mement pr�caires. Seul un nombre limit� de personnes ont acc�s � leurs terres, tandis que le reste est enti�rement tributaire de l'aide alimentaire. Fin d�cembre, une enqu�te nutritionnelle men�e dans neuf camps de regroupement a indiqu� un taux de malnutrition global d'environ 18 pour cent et des taux de malnutrition grave qui se situent entre 3 et 5 pour cent. Le PAM a repris le cours normal de ses activit�s dans les camps � la mi-novembre, depuis la suspension de toutes les op�rations des Nations Unies � la mi-octobre.

�RYTHR�E* (7 avril)

Par suite de la s�cheresse et des retards dans les semis, la production c�r�ali�re de 1999 est inf�rieure � celle de la r�colte exceptionnelle de 1998. La s�cheresse a �t� particuli�rement s�v�re dans les r�gions littorales, affectant les cultures et les p�turages. En outre, dans les r�gions touch�es par le conflit arm� avec l'�thiopie voisine, la production a �t� gravement affect�e par les d�placements de populations.

La situation alimentaire est tr�s difficile pour pr�s de 600 000 personnes touch�es par la guerre avec l'�thiopie et par la s�cheresse qui r�gne dans les zones c�ti�res. Les prix des c�r�ales sont tr�s �lev�s, compte tenu de la saison. En janvier 2000, les cours du sorgho rouge, du bl� blanc et de l'orge �taient respectivement sup�rieurs de 15, 27 et 23 pour cent � ceux de janvier 1999. Les besoins en importations c�r�ali�res ont �t� estim�s, pour l'ann�e 2000, � un total de 290 000 tonnes, dont 100 000 tonnes d'aide alimentaire.

L'�quipe des Nations Unies bas�e dans le pays a lanc�, en janvier 2000, un appel pour une souscription de 42,7 millions de dollars destin�e � aider quelque 372 000 personnes affect�es par la guerre et plus de 211 000 personnes touch�es par la s�cheresse. � la fin du mois de mars, le total des engagements atteignait environ 47 000 tonnes.

�THIOPIE* (7 avril)

Les perspectives pour les cultures "belg" de la campagne secondaire de 2000, dont la r�colte est pr�vue � partir du mois de juin, sont d�favorables en raison de la s�cheresse persistante. La "belg" repr�sente environ entre 8 et 10 pour cent de la production annuelle de c�r�ales et de l�gumineuses, mais dans certaines r�gions du nord du pays, elle fournit une part importante de la production annuelle de c�r�ales. La mauvaise r�colte "belg" de l'an dernier a gravement d�stabilis� la situation des approvisionnements alimentaires d'un grand nombre de personnes, situation qui a �t� encore aggrav�e par la s�cheresse qui a persist� tout au long de la campagne principale de 1999 dans ces m�mes r�gions. En novembre/d�cembre, une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires a estim� la production de c�r�ales et de l�gumineuses de la campagne "meher" de 1999 � 10,7 millions de tonnes, soit quelque 6 pour cent de moins que les r�sultats de l'ann�e pr�c�dente mais 22 pour cent de plus qu'en 1997, qui avait �t� une mauvaise ann�e. Les facteurs les plus importants affectant la production ont �t� les pluies faibles de la campagne "belg" et le d�but tardif des pluies de la campagne "meher".

La situation des disponibilit�s alimentaires dans les r�gions pastorales de l'est et du sud, notamment dans la r�gion de Somali, qui a connu trois ann�es cons�cutives de pr�cipitations nulles ou faibles, est critique. Une bonne partie du cheptel a p�ri du fait de la s�cheresse, et l'on signale un certain nombre de d�c�s dus � la famine, notamment parmi les enfants. On observe le d�but de migrations de masse en direction des villes et des centres de nutrition de la part des personnes � la recherche d'eau et de nourriture. Dans l'ensemble du pays, plus de 8 millions de personnes, dont 400 000 personnes d�plac�es par la guerre frontali�re avec l'�rythr�e, sont expos�es � de graves p�nuries alimentaires. Compte tenu des mauvaises perspectives de la r�colte "belg" pour l'an 2000, on pr�voit une augmentation du nombre de personnes ayant besoin d'une assistance. Les besoins en aide alimentaire pour l'ann�e 2000 sont actuellement estim�s � 652 000 tonnes, mais ils augmenteront probablement si la campagne "belg" s'av�re mauvaise. Une op�ration d'urgence portant sur un montant de 136,8 millions de dollars E.-U. a �t� approuv�e conjointement par la FAO et le PAM en f�vrier 2000, afin de venir en aide � environ 2,3 millions de personnes pendant une p�riode de 9 mois. Cette op�ration entre dans le cadre d'un appel pour une contribution de 190 millions de dollars lanc� par l'�quipe d'observateurs des Nations Unies sur le terrain, afin d'�viter une crise humanitaire sur grande �chelle dans le pays.

KENYA (7 avril)

La campagne principale 2000 des "longues pluies" a commenc�, avec des perspectives incertaines dues � la persistance, jusqu'ici, de la s�cheresse dans la plupart des r�gions.

La r�colte des c�r�ales des "courtes pluies" de la campagne secondaire de 1999/2000, qui repr�sente quelque 20 pour cent de la production annuelle, est achev�e. Les pluies tardives et insuffisantes ont entra�n� une r�duction des semis et ont nui aux rendements. D'apr�s les estimations actuelles, la r�colte de ma�s de la saison "des courtes pluies" s'�l�verait � 315 000 tonnes, contre une derni�re moyenne quinquennale de 410 000 tonnes. La r�colte de c�r�ales des "longues pluies" de la campagne principale, rentr�e jusqu'� octobre dernier, a �t� consid�rablement r�duite, en particulier dans les provinces de l'est, du centre, de l'ouest et de Nyanza, du fait de la s�cheresse, de la fourniture insuffisante d'intrants et de l'infestation de chenilles processionnaires dans certaines zones. D'apr�s les estimations officielles, la production de ma�s serait d'environ 2,1 millions de tonnes, contre 2,44 millions de tonnes en 1998 et une moyenne de 2,5 millions de tonnes sur les cinq ann�es pr�c�dentes.

La situation des disponibilit�s alimentaires est critique dans les districts pastoraux du nord, de l'est et du nord-est, et dans certains secteurs des provinces du sud, de la c�te et de la vall�e du Rift touch�s par la s�cheresse durant la campagne des "courtes pluies" 1999/2000. Dans les r�gions pastorales, les "courtes pluies" sont indispensables � la reconstitution des r�serves d'eau et des p�turages apr�s la longue saison s�che, tandis que dans les secteurs agricoles, les r�coltes de la campagne des "courtes pluies" fournissent l'essentiel des approvisionnements vivriers. Les districts les plus touch�s sont ceux de Turkana, Mandera, Moyale, Garissa, Kajiado, Machakos, Mbeere, Kitui, Wajir, Mwingi, Tana River, Marsabit, Isiolo, Baringo, Samburu, Pokot Ouest, Makueni et Tharaka Nithi. Les cours du ma�s, aliment de base du pays, ont brutalement augment� dans la plupart des r�gions, r�duisant l'acc�s � la nourriture d'un grand nombre de personnes. En janvier, ces cours �taient sup�rieurs de 50 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es, et on enregistre, dans les r�gions touch�es, une incidence croissante de la malnutrition et des probl�mes de sant�. De source officielle, on indiquait r�cemment que les besoins en importations du pays se chiffrent � plus de 2,5 millions de tonnes de ma�s pour l'ann�e 2000.

En janvier 2000, une op�ration de secours alimentaires a �t� approuv�e conjointement par la FAO et le PAM en faveur de 2,74 millions de personnes touch�es par la s�cheresse, pour un montant de 43,4 millions de dollars E.-U. pendant une p�riode de cinq mois. En f�vrier, le gouvernement a �galement lanc� un appel � contributions pour environ 62 millions de dollars E.- U. pour lutter contre la p�nurie alimentaire imminente, et il a distribu� environ 57 000 tonnes de ma�s au cours des huit derniers mois.

OUGANDA (7 avril)

La r�colte des cultures c�r�ali�res de la campagne secondaire de 1999/2000 est achev�e. On pr�voit que la production sera moyenne ou sup�rieure � la moyenne, rendant compte de pluies bien r�parties pendant la campagne. Toutefois, dans les districts de Gulu et de Kitgum, bien que des augmentations importantes de la superficie cultiv�e aient �t� signal�es du fait de l'am�lioration ant�rieure de la s�curit� et de pr�cipitations favorables, l'escalade du conflit depuis fin d�cembre 1999 a provoqu� le d�placement de nombreux agriculteurs, emp�chant donc d'engranger les r�coltes en temps voulu.

La production des cultures de la campagne principale de 1999 a �t� inf�rieure � la moyenne du fait d'une s�cheresse prolong�e dans diverses parties du pays. D'apr�s les estimations, la production c�r�ali�re en 1999 serait inf�rieure � la moyenne d'environ 9 pour cent, s'�tablissant � 1,7 million de tonnes.

La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante dans la plupart des r�gions du pays. En janvier et en f�vrier, les cours du ma�s et des haricots �taient inf�rieurs � la moyenne des trois derni�res ann�es, le produit de la derni�re r�colte continuant d'arriver sur les march�s. N�anmoins, la situation des disponibilit�s alimentaires s'est d�grad�e dans les districts de Kotido et de Morito, pr�s de 215 000 personnes n�cessitant une aide alimentaire d'urgence, principalement en raison de la mauvaise r�colte de la campagne pr�c�dente et de la perte de b�tail du fait des razzias. De m�me, la situation des disponibilit�s alimentaires � Gulu et � Kitgum suscite de graves inqui�tudes en raison de la reprise des conflits civils. En outre, une aide alimentaire continue d'�tre n�cessaire, dans le district de Bundibugyo, pour pr�s de 112 000 personnes d�plac�es en raison des troubles civils.

RWANDA* (29 mars)

La r�colte r�cente de la campagne A de 2000 a �t� bonne en d�pit des pertes de r�coltes importantes dues au temps sec qui a r�gn� dans les r�gions de l'est et du sud. La production alimentaire totale est estim�e � 2,8 millions de tonnes, soit un accroissement de 20 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente. Une augmentation consid�rable de la superficie ensemenc�e par rapport � la campagne A de 1999, ainsi que des pluies favorables dans l'ensemble, ont favoris� l'accroissement de la production. Toutefois, une vague de s�cheresse prolong�e durant le mois d'octobre a gravement nui aux cultures de c�r�ales et de haricots dans les provinces de l'est et du sud.

Par suite d'une production vivri�re satisfaisante et du flux accru des importations commerciales, la situation globale des disponibilit�s alimentaires s'est am�lior�e et les besoins d'aide alimentaire ont baiss� pendant la premi�re partie de l'ann�e. Cependant, la situation alimentaire reste critique pour les populations vuln�rables dans plusieurs zones. Une enqu�te nutritionnelle r�cente men�e fin d�cembre dans la province de Ruhengeri, dans le nord-ouest, a r�v�l� un taux de malnutrition chronique de 56 pour cent et un taux de malnutrition grave de 2,5 pour cent.

SOMALIE* (7 avril)

La r�colte des cultures c�r�ali�res de la campagne secondaire "Deyr" de 1999/2000, qui repr�sente habituellement quelque 25 pour cent de la production c�r�ali�re annuelle, est achev�e, et le d�marrage des semis de la r�colte c�r�ali�re de campagne principale 2000/2001 est imminent. La production c�r�ali�re totale de la campagne c�r�ali�re "Deyr" 1999/2000 est estim�e � environ 108 000 tonnes, soit 53 pour cent de plus que la moyenne enregistr�e apr�s la fin des hostilit�s (1993-98). Cependant, d'apr�s les estimations d'une mission FAO/PAM, la campagne principale "Gu" de 1999, moissonn�e jusqu'� septembre dernier, se monterait � 135 683 tonnes, soit 32 pour cent de moins que la moyenne de l'apr�s- guerre, en raison de la faiblesse et de la mauvaise r�partition des pluies, des infestations de ravageurs et des d�placements des agriculteurs.

En d�pit de perspectives d'am�lioration des approvisionnements alimentaires dans certaines parties du sud de la Somalie, gr�ce � une meilleure r�colte "Deyr" en f�vrier 2000, pr�s de 650 000 personnes r�parties dans six r�gions sont expos�es � de graves p�nuries alimentaires. Les r�gions les plus touch�es sont celles de Bakool, de Gedo, Bay et Hiran, o� la r�colte "Deyr" a �t� mauvaise et o� le risque de famine menace gravement pr�s de 425 000 personnes. Compte tenu des pr�visions pessimistes concernant la principale campagne "Gu" de saison des pluies, qui repr�sente pr�s des trois quarts de la production annuelle, la situation est tr�s alarmante.

Ailleurs, dans le nord-ouest de la Somalie (Somaliland) et dans le nord-est de la Somalie (Puntland), malgr� une stabilit� relative de la situation du cheptel et des approvisionnements alimentaires, l'amenuisement rapide des p�turages et des r�serves en eau suscit� par l'afflux important de pasteurs provenant de l'�thiopie voisine suscite de graves pr�occupations. Au total, environ 200 000 personnes risquent de manquer d'eau et de nourriture.

Les livraisons d'aide alimentaire restent entrav�es par l'ins�curit�; en f�vrier 2000, on n'a distribu� que 3 600 tonnes dans le sud de la Somalie. En outre, il devient de plus en plus difficile de fournir les niveaux pr�vus d'aide alimentaire aux b�n�ficiaires d�sign�s.

SOUDAN* (7 avril)

Les perspectives concernant les cultures irrigu�es de bl� en 2000, dont la r�colte a commenc�, restent favorables gr�ce � des approvisionnements abondants en eau d'irrigation. On estime la production c�r�ali�re totale de 1999 � environ 3,8 millions de tonnes, dont 3,05 millions de tonnes de sorgho, 499 000 tonnes de mil, 167 000 tonnes de bl� et 65 000 tonnes de ma�s (produit principalement dans le sud). Ce niveau �tablit la production c�r�ali�re � environ 37 pour cent en de�� de la r�colte exceptionnelle de 1998.

Malgr� des conditions m�t�orologiques g�n�ralement favorables, les bas prix du sorgho pendant la plus grande partie de 1999, tomb�s dans certains cas en dessous des co�ts de production, ont pouss� le secteur agricole m�canis� � grande �chelle, repr�sentant plus de 60 pour cent de la production totale de sorgho, � r�duire les semis de sorgho de quelque 50 pour cent. De nombreux agriculteurs se sont tourn�s vers la production de s�same, qui a donn� des r�sultats nettement meilleurs l'an dernier, tandis que d'autres ont simplement r�duit la superficie ensemenc�e. L'absence de cr�dits pour les intrants agricoles a �galement renforc� la d�cision des agriculteurs d'abandonner la production de c�r�ales.

Dans les �tats du sud, toutefois, une am�lioration relative de la s�curit� associ�e � des conditions de v�g�tation favorables ont provoqu� un accroissement de 12 pour cent de la production c�r�ali�re par rapport au secteur traditionnel. L'�quateur occidental, r�gion qui produit g�n�ralement un exc�dent, a produit deux fois ses besoins locaux cette ann�e du fait de conditions favorables et de possibilit�s de commercialisation accrues offertes par les ONG bas�es dans l'�tat. En revanche, l'�tat de Unity, o� la mission n'a pu se rendre pour des raisons d'ins�curit�, a consid�rablement souffert des luttes intestines et des conflits entre troupes gouvernementales et rebelles. Selon les estimations, les principaux d�ficits c�r�aliers se produiraient dans les r�gions des Lacs et de Bahr el-Djebel en raison des inondations, et dans des localit�s sp�cifiques dans l'ensemble des r�gions de Jonglei, du Nil sup�rieur et de l'�quateur oriental o� les conditions n'ont pas �t� aussi favorables.

La r�duction des r�coltes (sorgho et mil) en 1999 et l'appauvrissement des stocks du fait, essentiellement, d'une augmentation soudaine des exportations, ont entra�n� une hausse des prix des c�r�ales qui sera pr�judiciable aux couches de population les plus pauvres. De fa�on g�n�rale, avec la production c�r�ali�re mentionn�e ci- dessus et des importations de bl� et de riz estim�es � 680 000 tonnes et 38 000 tonnes, respectivement, les besoins c�r�aliers du pays, qui s'�l�vent � environ 5,2 millions de tonnes en 1999/2000 devraient �tre satisfaits par un pr�l�vement de l'ordre 240 000 tonnes sur les stocks. En ce qui concerne les diverses interventions dans le sud du Soudan et dans les r�gions touch�es par la guerre et � d�ficit vivrier dans les �tats du nord, on estime que 103 453 tonnes d'aide alimentaire seront n�cessaires au total en l'an 2000.

En janvier 2000, une op�ration de secours alimentaire a �t� conjointement approuv�e par la FAO et le PAM en faveur de 2,4 millions de personnes affect�es par la guerre, la s�cheresse et les inondations, pour un montant de 58,14 millions de dollars E.-U. pendant une p�riode de 12 mois.

TANZANIE (7 avril)

La r�colte des cultures � cycle court "Vuli" de la campagne 1999/2000 est bien avanc�e dans les r�gions � r�gime pluvial bimodal de la ceinture c�ti�re dans le nord et le nord-est, o� les cultures repr�sentent quelque 40 pour cent des approvisionnements alimentaires annuels. L'insuffisance des pluies pendant la p�riode de v�g�tation a incit� les agriculteurs � r�duire consid�rablement les semis, ce qui a affect� les rendements. D'apr�s de r�cents rapports officiels, la r�colte "Vuli" actuelle devrait �tre particuli�rement mauvaise dans les r�gions d'Arusha, du Kilimandjaro et de Tanga.

Les cultures c�r�ali�res de 1999/2000, essentiellement du ma�s, sont estim�es � 4 millions de tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que la production de l'an dernier en raison de l'irr�gularit� des pluies, de l'utilisation r�duite d'intrants et d'une invasion de chenilles processionnaires. En revanche, la production des autres cultures vivri�res, notamment haricots, pommes de terre, manioc et plantains, a augment� de pr�s de 13 pour cent, s'�tablissant � 3,3 millions de tonnes.

Dans l'ensemble, malgr� une production c�r�ali�re inf�rieure en 1999/2000, la situation des disponibilit�s alimentaires est stable, rendant compte d'importations importantes de ma�s dans la derni�re moiti� de 1999 et de l'interdiction d'exportation de ma�s impos�e par le gouvernement. En janvier 2000, les cours du ma�s sur plusieurs march�s du pays ont �t� jusqu'� 41 pour cent inf�rieurs � ceux de la m�me p�riode un an plus t�t. Toutefois, une aide alimentaire est n�cessaire pour environ 800 000 personnes identifi�es comme �tant en situation d'ins�curit� alimentaire, principalement dans les r�gions de Dodoma, Mara, Shinyanga, Singida, Tabora, Tanga et du sud de Mwanza, qui ont toutes engrang� des r�coltes m�diocres pour la troisi�me ann�e cons�cutive. Le programme du PAM d'alimentation scolaire a d�but� en janvier dans 128 �coles primaires de la r�gion de Dodoma et devrait �tre �largi aux r�gions d'Arusha et de Singida.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (29 mars)

Les pluies abondantes et les inondations de la deuxi�me d�cade de mars ont entra�n� des pertes de vies humaines et isol� plusieurs r�gions de la province de KwaZulu- Natal. Les pr�cipitations, d'une grande violence, ont �galement affect� certains secteurs des provinces du nord et de Mpumalanga, d�j� gravement affect�s par des inondations en f�vrier. Les pluies torrentielles et les inondations subies par ces provinces en f�vrier ont caus� d'importants d�g�ts aux habitations et � l'infrastructure. Les pertes de culture subies dans la province du nord sont estim�es � environ 70 millions de rand (11 millions de dollars E.-U.), principalement sous forme de l�gumineuses, ma�s et l�gumes. Il faut signaler, parmi les dommages caus�s � l'infrastructure d'irrigation, la destruction de 16 barrages. Le gouvernement a fourni une aide d'urgence aux r�gions sinistr�es et a annonc� l'octroi de facilit�s sp�ciales de cr�dit en vue de la remise sur pied du secteur agricole et du secteur touristique.

Cependant, dans les principales r�gions productrices de ma�s, les bonnes pluies qui sont tomb�es au cours des deux derniers mois ont am�lior� les conditions de v�g�tation pour les cultures atteignant aujourd'hui le stade de la maturation. Malgr� d'importantes pertes de culture dans la province du nord, la ceinture du ma�s n'a �t� que marginalement affect�e par les inondations. Les perspectives g�n�rales concernant la r�colte de ma�s de cette ann�e sont favorables, rendant compte d'une augmentation de 14 pour cent des emblavures et de conditions m�t�orologiques g�n�ralement satisfaisantes. Selon les derni�res pr�visions, il faut s'attendre � une r�colte de ma�s exceptionnelle atteignant 9,3 millions de tonnes, contre les 7,7 millions de tonnes engrang�es l'an dernier. � ce niveau, la production sera suffisante pour reconstituer les r�serves et couvrir les besoins d'importations d'autres pays de la sous-r�gion.

ANGOLA* (29 mars)

Les conditions de v�g�tation se sont quelque peu d�t�rior�es, du fait de pr�cipitations inf�rieures � la moyenne au cours des derniers mois dans les principales r�gions productrices des provinces du centre. Le volume de la production c�r�ali�re 1999/2000, que l'on s'appr�te � engranger, est incertain. Les d�placements continus de populations qui se sont produits durant la saison de v�g�tation en raison de la guerre civile, ont perturb� les activit�s agricoles dans plusieurs r�gions. Au cours des derniers mois, l'intensification du conflit a entra�n� de nouvelles vagues de d�placements de populations le long des fronti�res avec la Namibie et la Zambie. Les conditions de s�curit� ont continu� de se d�t�riorer, et l'on signalait, d�but mars, de violents combats dans la province centrale de hautes terres de Huambo, � Uige, dans certains secteurs de Malange au nord-ouest et de Bengela dans le sud.

La situation des approvisionnements alimentaires demeure extr�mement tendue pour pr�s de 2 millions de personnes d�plac�es de l'int�rieur. Selon de r�centes enqu�tes nutritionnelles, ces populations souffriraient d'une aggravation de la malnutrition. Dans les provinces de Bengela, ainsi que dans les districts nord de Ganda et de Balomba, on a estim� que la malnutrition touche 7,4 pour cent des enfants r�sidents et 23,1 pour cent des enfants PDI, dont 6,2 pour cent souffriraient de malnutrition grave. Cependant, l'ins�curit� qui persiste entrave la distribution d'aide alimentaire d'urgence dans plusieurs r�gions. Une aide alimentaire est distribu�e � environ 1,1 million de personnes.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires doit se rendre en Angola � la mi- avril afin de dresser un bilan de la production vivri�re et de la situation des disponibilit�s alimentaires, et pour y estimer les besoins en importations c�r�ali�res et en aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars).

BOTSWANA (29 mars)

Le cyclone "Eline", qui a frapp� le pays fin f�vrier, a encore aggrav� la situation humanitaire d�j� s�rieuse provoqu�e par les inondations du d�but du mois, lesquelles avaient d�truit environ 10 000 maisons et touch� 73 000 personnes. Le gouvernement, qui a estim� les d�g�ts caus�s par les inondations � 8,5 millions de dollars E.-U., a lanc� un appel � l'aide internationale pour faire face � cette situation d'urgence.

On ne dispose pas encore d'une �valuation des pertes de culture subies par les r�gions de l'est. Cependant, on s'inqui�te des cons�quences des inondations pour le cheptel, qui joue un r�le critique dans la s�curit� alimentaire des agriculteurs. Dans l'ensemble, les pluies abondantes des mois de f�vrier et de mars devraient avoir profit� � la r�colte principale de sorgho, dont la moisson doit commencer � la mi- avril.

LESOTHO (29 mars)

Les pluies des mois de f�vrier et de mars, d'un niveau normal � sup�rieur � la normale, ont am�lior� les conditions de v�g�tation pour les cultures c�r�ali�res de la campagne 2000 destin�es � �tre moissonn�es � partir du mois de mai. Cependant, les perspectives sont incertaines. Les cultures ont �t� affect�es par une p�riode prolong�e de temps sec au d�but de la campagne, et par des pluies violentes suivies d'inondations au d�but du mois de d�cembre, particuli�rement dans les basses terres. Dans ces secteurs, on pr�voit un fl�chissement de la production de ma�s.

La situation des disponibilit�s alimentaires demeure g�n�ralement satisfaisante, rendant compte d'importations commerciales jusqu'ici suffisantes.

MADAGASCAR (11 avril)

Le cyclone "Hudah", l'un des plus puissants enregistr�s dans l'oc�an Indien, a frapp� le nord de Madagascar le 2 avril, avec des vents atteignant jusqu'� 300 km/h. Les r�gions les plus touch�es sont les districts situ�s au nord-est de Maroantsetra, Andapa et Antalaha, qui avaient d�j� �t� durement �prouv�s par le cyclone "Eline" � la mi-f�vrier et par la temp�te tropicale "Gloria" deux semaines plus tard. On signale �galement des inondations aux alentours de la ville de Befandriana, sur la c�te nord-ouest. Bien que le cyclone n'ait pas �t� accompagn� de pluies extr�mement abondantes, il a submerg� des r�gions encore d�tremp�es par suite des inondations pr�c�dentes, et les vents tr�s violents ont encore endommag� les infrastructures, les maisons et les cultures, en particulier les plantations d'arbres. La ville d'Antalaha et ses environs ont �t� particuli�rement touch�s: l�, les maisons, les �coles, les centres de soins m�dicaux, l'a�roport et les installations de t�l�communication ont subi d'importantes destructions.

Les premiers rapports font �tat de 17 d�c�s, de 100 000 sans abri et de 308 000 personnes ayant subi des d�g�ts � leurs logements et � leurs moyens de subsistance, sans parler des dommages caus�s aux cultures. Il faut y ajouter les 560 000 personnes d�j� affect�es par les temp�tes pr�c�dentes - et l'on ne conna�t pas encore l'�tendue v�ritable des dommages subis par le secteur agricole. La r�gion, qui est la principale productrice de vanille du pays, contient �galement d'importantes cultures de caf� et de clous de girofle, et l'on signale des pertes graves pour ces cultures, ainsi que pour les cultures de riz paddy. Les r�serves de nourriture contenues dans les entrep�ts ainsi que les greniers des m�nages ayant �t� d�truits, il faut s'attendre � de graves p�nuries alimentaires dans les r�gions affect�es. La plupart des villages sont isol�s par les eaux de crue, les glissements de terrain, les arbres abattus et les interruptions du r�seau routier. On estime que 100 000 personnes environ n�cessitent une aide alimentaire d'urgence ainsi qu'une assistance humanitaire sous d'autres formes. La persistance des pluies emp�che les op�rations de secours comme l'�valuation des d�g�ts. Les �tats-Unis ont lanc� un appel pour une contribution de 15,5 millions de dollars E.-U. afin d'apporter une aide humanitaire d'urgence aux populations touch�es.

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires doit se rendre sous peu dans le pays afin d'�valuer l'�tendue des dommages caus�s aux r�coltes et leur incidence sur la situation nationale en mati�re d'approvisionnements alimentaires pour les mois � venir.

MALAWI (29 mars)

Les pluies torrentielles qui se sont abattues, � la mi-mars, sur les r�gions m�ridionales bordant le Mozambique ont caus� d'importants d�g�ts aux habitations et � l'infrastructure, entra�nant de surcro�t des pertes de culture et de cheptel. Selon les estimations pr�liminaires, 10 000 personnes auraient �t� d�plac�es par des inondations. Les r�gions les plus touch�es sont celles situ�es le long de la vall�e du bas Shire, notamment dans les districts de Nsanje et Chikwawa. Une aide d'urgence, sous forme d'aliments mais aussi sous d'autres formes, doit �tre fournie d'urgence � ces populations.

Malgr� les pertes de r�colte subies dans la r�gion sud, les pluies abondantes tomb�es durant la deuxi�me d�cade de f�vrier ont g�n�ralement profit� aux cultures c�r�ali�res du centre et du nord du pays, affect�es par une p�riode s�che en d�but de campagne. Dans l'ensemble, les perspectives sont bonnes pour les r�coltes, et les pr�visions officielles font �tat, pour la campagne 2000, d'une production de ma�s de 2,33 millions de tonnes, soit 6 pour cent seulement de moins que la r�colte exceptionnelle de l'an dernier.

La situation des approvisionnements alimentaires reste g�n�ralement satisfaisante gr�ce � la r�colte c�r�ali�re exceptionnelle de 1999, qui avait permis de d�gager des exc�dents exportables et de regarnir de fa�on importantes les r�serves de ma�s.

MOZAMBIQUE (29 mars)

Le cyclone "Hudah", qui a d�vast� le nord-est de Madagascar, a igalement frapp� le centre et le nord du Mozambique le 9 avril, quoiqu'avec une moindre intensit�. Les r�gions du sud, qui avaient �t� pr�c�demment inond�es, n'ont pas �t� touch�es. On signale d'importants d�g�ts aux habitations et � l'infrastructure, principalement dans la ville c�ti�re de Pebane. On ne dispose pas encore d'une �valuation des d�g�ts caus�s aux cultures. Cependant, les pluies et les vents qui ont accompagn� le cyclone ont probablement nui aux cultures de ma�s, au dernier stade de la maturation, dans les importantes provinces productrices de Zambeisa et de Nampula. Une r�duction des rendements dans ces r�gions entra�neraient une d�t�rioration des perspectives g�n�rales de r�colte, d�j� assombries par les pertes de r�colte dans le sud. Les r�gions sud n'ont pas �t� affect�es par le cyclone "Hudah". Les provinces m�ridionales, ravag�es par les inondations, repr�sentent environ 13 pour cent de la production c�r�ali�re totale, et celles de la r�gion centrale qui ont �t� touch�es entrent pour 20 pour cent dans cette production. En cons�quence, on peut dire qu'environ un tiers de la production c�r�ali�re nationale a �t� affect� par les pertes et par les r�ductions de rendement. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des disponibilit�s alimentaires se rendra sur le terrain � la mi-avril afin d'�tudier les perspectives de la campagne 2000 et de proc�der � une estimation des besoins en exportations c�r�ali�res et en aide alimentaire pour la nouvelle campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars). Il faudra �galement pr�voir une aide internationale pour la reconstruction des habitations et la remise sur pied de l'infrastructure, gravement endommag�e par les inondations.

Les pluies qui sont tomb�es jusqu'� la mi-mars ont entrav� les op�rations de secours; toutefois, le niveau des cours d'eau a progressivement d�cru. De mani�re g�n�rale, l'acc�s aux 350 000 personnes qui s�journent encore dans les camps s'est nettement am�lior�. Aujourd'hui, une aide alimentaire et un soutien aux activit�s agricoles sont n�cessaires pour les victimes des inondations qui retournent � leurs champs. Selon les estimations pr�liminaires, 1,9 million de personnes ont �t� affect�es par le d�sastre, et environ 126 000 hectares des provinces m�ridionale et centrale de Maputo, Gaza et Inhambane, Manica et Sofala ont �t� perdus � cause des inondations. On signale �galement d'importantes pertes de cheptel. Dans ces provinces, traditionnellement d�ficitaires au plan vivrier, la r�duction marqu�e de la production c�r�ali�re en 2000 sera aggrav�e par la perte des r�serves de nourriture et de semences entrepos�es dans les greniers des m�nages. Cependant, il n'est pas encore possible d'obtenir une appr�ciation exhaustive des dommages.

NAMIBIE (29 mars)

Les perspectives concernant les cultures c�r�ali�res de 2000, au premier plan desquelles figure le sorgho, se sont d�t�rior�es. Les pluies violentes qui sont tomb�es � la mi- f�vrier dans les principales r�gions de culture du nord ont �t� suivies par une p�riode de pr�cipitations inf�rieures � la moyenne pendant la deuxi�me d�cade de mars. Il faudra davantage de pr�cipitations pour �viter une r�duction des rendements. Ailleurs dans le pays, les pluies abondantes enregistr�es pendant la campagne ont am�lior� la situation des p�turages et du cheptel.

SWAZILAND (29 mars)

Les perspectives sont mauvaises pour les r�coltes c�r�ali�res 2000. Ces pr�visions rendent compte des pluies excessives qui sont tomb�es en d�cembre et des graves inondations de d�but f�vrier, qui ont �galement entra�n� d'importants d�g�ts aux infrastructures et aux habitations. Les pr�visions officielles initiales font �tat d'un d�clin de 37 pour cent de la production de ma�s de cette ann�e, qui devrait s'�tablir � 72 000 tonnes, niveau inf�rieur � la moyenne. Parmi les autres cultures gravement affect�es par les pluies violentes, il faut signaler les haricots et la patate douce.

La situation des approvisionnements alimentaires demeure dans l'ensemble satisfaisante. Les besoins en importations c�r�ali�res, d'un volume de 72 000 tonnes pour l'ann�e de commercialisation 2000, ont d�j� �t� couverts pardes importations commerciales.

ZAMBIE (29 mars)

Les importantes inondations caus�es par le d�bordement du fleuve Zamb�ze, d�but mars, ont fait environ 10 000 sans abri et entra�n� la fermeture des routes le long du bassin fluvial. On signale d'importantes pertes de ma�s et d'autres cultures, ainsi que des pertes de cheptel dans la vall�e du bas Zamb�ze bordant le Mozambique. La r�gion la plus touch�e est celle du district de Luangwa. On a entrepris de distribuer une aide alimentaire d'urgence aux populations touch�es.

En d�pit des pertes de culture, les pluies abondantes tomb�es depuis la mi-f�vrier ont profit� � la campagne principale de ma�s, qui avait �t� affect�e parles pr�cipitations irr�guli�res en d�but de saison. En cons�quence, les perspectives g�n�rales concernant la r�colte c�r�ali�re de cette ann�e demeurent satisfaisantes.

ZIMBABWE* (29 mars)

Les fortes pluies qui sont tomb�es durant la deuxi�me d�cade de mars ont aggrav� la situation dans les provinces du sud et de l'est, d�j� gravement affect�es par les inondations de fin f�vrier qui avaient suivi le cyclone "Eline". Selon les derni�res estimations, le cyclone aurait entra�n� la mort de 100 personnes et affect� directement 96 000, dont 20 000 personnes d�plac�es h�berg�es dans des camps; en outre, environ 500 000 personnes ont �t� indirectement touch�es et les inondations ont gravement endommag� l'infrastructure. Les r�gions le plus gravement �prouv�es sont les basses-terres le long des fleuves Save et Tanganda, notamment le district de Chipinge dans la province de Manicaland, o� 90 000 personnes, soit un quart de la population, n�cessitent une assistance alimentaire. Les inondations ont caus� de graves d�g�ts aux cultures le long des vall�es des cours d'eau et des canaux des provinces touch�es. Dans la province semi-aride du sud de Matabeleland, en particulier, la production des secteurs irrigu�s sera r�duite du fait des d�g�ts caus�s � l'infrastructure, notamment aux barrages fermiers. Cependant, on ne dispose pas encore d'une �valuation d�taill�e des pertes subies par les r�coltes.

Bien que les inondations n'aient pas touch� les principales r�gions de culture du ma�s du nord-est du pays, productrices de la majeure partie des r�coltes c�r�ali�res, on pr�voit pour cette ann�e un d�clin de la production de ma�s d� � la r�duction des surfaces ensemenc�es. En outre, les pluies tr�s abondantes tomb�es depuis la mi-f�vrier pourraient entra�ner une r�duction des rendements.

ASIE

AFGHANISTAN* (17 mars)

Les perspectives concernant les cultures d'hiver de 2000, destin�es � �tre moissonn�es en mai/juin, sont d�favorables du fait de la s�cheresse prolong�e qui a s�vi dans une bonne partie des r�gions du sud et du centre du pays. La s�cheresse est particuli�rement grave dans les provinces de Kandahar et de Helmand, situ�es au sud-ouest, o� l'on n'a enregistr� cette ann�e que quatre journ�es de pluie durant la saison, soit de novembre 1999 � f�vrier 2000. De plus, les r�percussions de la poursuite des troubles civils et les p�nuries d'intrants agricoles continuent de peser sur l'ensemble des activit�s agricoles. On signale en outre la mort d'un nombre �lev� de t�tes de b�tail dans les secteurs ruraux des provinces de Kandahar et de Zabul, du fait du manque d'eau et de p�turages.

En 1999, la production c�r�ali�re totale a �t� estim�e � 3,24 millions de tonnes (riz sous forme de paddy), soit environ 16 pour cent de moins que le volume exceptionnel engrang� l'ann�e pr�c�dente, en raison du faible niveau de pr�cipitations et d'une infestation de ravageurs. Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires doit se rendre dans le pays � partir de la fin avril afin d'�valuer les conditions g�n�rales des approvisionnements alimentaires ainsi que les besoins en importations c�r�ali�res pour 2000/2001, y compris l'aide alimentaire.

La situation alimentaire est tendue pour un grand nombre de personnes d�plac�es. Selon des indications r�centes, rien qu'� Kaboul, le PAM envisage de prendre en charge pr�s de 350 000 personnes d�plac�es de l'int�rieur, tandis que plus de 200 000 personnes re�oivent une assistance alimentaire � Kandahar et � Zabul.

ARABIE SAOUDITE (27 mars)

Les perspectives concernant la r�colte de bl� 2000, dont la moisson doit se faire en avril/mai, sont d�favorables par suite de la s�cheresse, malgr� quelques bonnes pluies tomb�es en d�but de campagne. La production de bl� de 1999 est estim�e � 1,5 million de tonnes, environ 17 pour cent de moins que la r�colte de l'ann�e pr�c�dente. Les pluies faibles � mod�r�es tomb�es durant le mois de janvier risquent de favoriser la multiplication des criquets p�lerins, dont un petit nombre pourrait se trouver actuellement pr�s de Djizan et prolif�rer progressivement.

On pr�voit actuellement pour 1999/2000 (juillet/juin) des importations de c�r�ales d'environ 6,9 millions de tonnes, comme l'an dernier.

ARM�NIE* (3 avril)

L'objectif fix� pour la r�colte c�r�ali�re 2000 (c�r�ales et l�gumineuses) est de 315 000 tonnes. Cependant, selon les indications, la superficie ensemenc�e en cultures d'hiver a encore diminu� en raison du manque de comp�titivit� des rendements et de la hausse des cours du carburant. La r�colte c�r�ali�re de 1999 est officiellement estim�e � 301 000 tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que les 326 000 tonnes r�colt�es en 1998. La production de bl� est tomb�e � 210 000 tonnes, essentiellement du fait de la concurrence exerc�e par les importations et des pr�cipitations qui ont �t� inf�rieures � la normale en automne et en hiver.

En 1999/2000, le volume des importations c�r�ali�res n�cessaires devrait s'�lever � pr�s de 370 000 tonnes, dont 350 000 tonnes de bl�. Pour r�pondre � ces besoins, des aides alimentaires d'un volume de 87 000 tonnes ont �t� annonc�es. Le solde devrait �tre import� commercialement.

Malgr� une augmentation du PNB par habitant au cours des derni�res ann�es, le pouvoir d'achat des m�nages reste faible et, parfois, insuffisant pour couvrir les co�ts du panier minimum de consommation. Les niveaux de vie, tels que mesur�s par la consommation en prot�ines, ont marqu� un certain d�clin en 1999, refl�tant ainsi la baisse des envois d'argent de la part des travailleurs s�journant en F�d�ration de Russie. De ce fait, le pourcentage moyen de d�penses consacr�es par les m�nages � l'achat de denr�es alimentaires est pass� de 57 pour cent en 1998 � 67 pour cent en 1999. Au total, quelque 170 000 personnes vuln�rables recevront une aide alimentaire du PAM, parmi lesquelles environ 110 000 r�fugi�s et personnes vuln�rables qui b�n�ficieront de secours alimentaires. L'assistance visera �galement 60 000 personnes par l'interm�diaire d'activit�s communautaires "vivres-contre- travail", qui contribuent au d�veloppement �conomique et social. Ce programme, d'une dur�e de trois ans, sera revu chaque ann�e.

AZERBA�DJAN (3 avril)

Les perspectives initiales pour la r�colte c�r�ali�re de 2000 sont satisfaisantes. La superficie ensemenc�e en cultures d'hiver (principalement du bl�) a augment� par rapport � celle ensemenc�e pour la r�colte de 1999. Cependant, elle reste nettement inf�rieure � la moyenne enregistr�e jusqu'en 1997, du fait de la concurrence exerc�e par le bl� import� apr�s la lib�ralisation des �changes c�r�aliers et de la meilleure rentabilit� des activit�s de production de b�tail, de pommes de terre et de l�gumes.

Les perspectives d'augmentation marqu�e, � court terme, de la production c�r�ali�re (bl� principalement) ne sont gu�re favorables. Le manque d'acc�s aux cr�dits pour des semences et des engrais de qualit�, associ� au caract�re al�atoire des approvisionnements en eau d'irrigation, emp�che la plupart des agriculteurs d'accro�tre le rendement de bl� national � un niveau qui lui permettrait de faire concurrence au bl� import� dans les zones urbaines, et, de plus en plus, dans les zones rurales. En outre, l'insuffisance de l'infrastructure commerciale et l'absence d'environnement porteur pour les producteurs, les industries de transformation et les n�gociants ont gravement limit� les investissements dans le secteur agro-alimentaire et l'acc�s des producteurs nationaux aux march�s urbains en expansion.

Le PNB a augment�, en 1999, de 7,4 pour cent exprim�s en devise locale, et le volume de la production agricole a augment� de 7 pour cent. Le cheptel conna�t une augmentation annuelle d'environ 9 pour cent (sauf les porcs qui ont diminu� de 20 pour cent). La production de viande et de lait a connu une croissance d'environ 5 pour cent, et celle des �ufs de 3 pour cent.

En 1999, la production c�r�ali�re a augment� de 15 pour cent, pour atteindre 1 093 000 tonnes, mais elle est rest�e inf�rieure d'environ 20 pour cent � la production de 1991. L'am�lioration des rendements du fait de meilleures conditions m�t�orologiques et d'une meilleure gestion de la part des agriculteurs priv�s, compense la soudaine r�duction de la superficie ensemenc�e en c�r�ales. En 1999/2000, les importations c�r�ali�res devraient atteindre, selon les estimations, 607 000 tonnes, soit pr�s de 10 pour cent de moins que l'an dernier. Il s'agira essentiellement d'importations commerciales, bien que les groupes vuln�rables, notamment les personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays, aient encore besoin d'une aide alimentaire cibl�e. Le PAM continue de soutenir 485 000 b�n�ficiaires par l'interm�diaire de l'intervention prolong�e de secours et de redressement de trois ans qui a d�but� en juillet 1999. Les produits alimentaires engag�s pour la dur�e du projet s'�l�vent au total � 47 880 tonnes d'aide alimentaire. Le programme en cours apporte une aide suppl�mentaire aux personnes d�plac�es � l'int�rieur du pays et des secours aux groupes socialement vuln�rables, pr�voit la r�installation des r�fugi�s/rapatri�s et le redressement dans le cadre d'initiatives "vivres-contre- travail" et "vivres-contre-formation".

BANGLADESH (21 mars)

Des pluies inhabituelles pour la saison sont tomb�es mi- f�vrier, am�liorant encore les perspectives de la r�colte de riz "boro" en cours, dont la moisson doit commencer � partir de la mi-avril. La r�colte de boro est presque enti�rement irrigu�e, �tant donn� qu'il n'y a g�n�ralement pas de pr�cipitations entre le mois de novembre, qui marque la fin de la mousson, et le mois de mars. Les bonnes perspectives de production concernant la r�colte, et les r�sultats positifs enregistr�s avec les r�coltes Aus et Aman engrang�es l'an dernier, semblent indiquer que la production de riz pour la p�riode 1999/2000 pourrait atteindre un volume record.

On estime actuellement que la production de riz usin� en 1999/2000 sera de l'ordre de 20,6 millions de tonnes, volume analogue � celui de l'ann�e pr�c�dente et sup�rieur d'environ 8 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale. Gr�ce � cette augmentation de la production, et si les conditions demeurent satisfaisantes, la production de bl� pour 2000 atteindra, selon les estimations, le niveau record de 1,9 million de tonnes d�j� atteint en 1999. Les importations de bl� pour la prochaine campagne de commercialisation, � savoir 2000/2001, devraient �tre analogues � celles de la campagne 1999/2000, soit 1,6 million de tonnes.

La situation des approvisionnements c�r�aliers s'est consid�rablement d�tendue depuis les graves inondations de 1998. La bonne production de riz et de bl� enregistr�e l'an dernier et au d�but de cette ann�e, conjugu�e au niveau �lev� des stocks faisant suite aux importations tr�s substantielles de 1998/1999, contribue � maintenir le caract�re satisfaisant des approvisionnements alimentaires. Il faut s'attendre � ce que les importations, de riz en particulier, continuent de d�cro�tre cette ann�e, �tant donn� que l'on pr�voit des importations relativement modestes de la part du gouvernement, parall�lement � l'introduction d'une taxe de 5 pour cent destin�e � d�courager les importations priv�es de riz.

CAMBODGE (21 mars)

Selon les indications re�ues, la culture du riz de saison s�che progresse plus lentement que l'an dernier; par ailleurs, dans les r�gions de culture de d�crue, on a enregistr� des retards dus � la lenteur du retrait des eaux le long des bassins du M�kong et du Bassac. La culture du riz de saison s�che et de d�crue ne repr�sente qu'une proportion relativement faible de la production globale du pays, dont la plus grosse partie provient de la culture de saison des pluies, qui s'�tend de septembre/octobre � d�cembre/janvier. La production globale de paddy pour 1999/2000 est officiellement estim�e � 4 millions de tonnes, soit un progr�s de 12 pour cent par rapport � l'an dernier.

Le riz repr�sente 84 pour cent environ de la production vivri�re annuelle et il est sem� sur pr�s de 90 pour cent des superficies cultiv�es, notamment dans le bassin central et le delta du M�kong et dans la plaine de Tonle Sap. Si la situation des disponibilit�s alimentaires est dans l'ensemble satisfaisante, une partie non n�gligeable de la population demeure vuln�rable aux p�nuries alimentaires. Ces besoins sont en partie couverts par le PAM dans le cadre d'une intervention prolong�e de secours et de redressement. En 2000, le PAM viendra en aide � environ 1,5 million de b�n�ficiaires dans des communes cibl�es, touch�es par l'ins�curit� alimentaire dans 24 provinces, fournissant en moyenne l'�quivalent de deux mois de besoins alimentaires de base, principalement sous forme d'initiatives "vivres-contre-travail".

CHINE (21 mars)

En Chine, malgr� une chute d'environ 7 pour cent des surfaces ensemenc�es en bl� d'hiver par rapport � l'an dernier, les conditions m�t�orologiques favorables et les pr�cipitations tomb�es au cours de l'hiver dans les principales r�gions productrices du nord-est laissent pr�sager des rendements plus �lev�s, ainsi qu'une r�duction moins marqu�e de la production qu'on ne l'avait pens� pr�c�demment. Le bl� d'hiver repr�sente environ 85 pour cent de la production globale de bl� du pays, le reste �tant repr�sent� par le bl� de printemps plant� en mars/avril. On pr�voit actuellement, pour cette ann�e, une production d'environ 111 millions de tonnes, � comparer aux 114 millions de tonnes engrang�es en 1998/1999. Le bl� d'hiver, on l'a vu, compte pour environ 85 pour cent de la production globale. Compte tenu du d�clin de la production nationale et de la ponction op�r�e sur les r�serves, il faudra importer davantage pour satisfaire la demande.

Le gouvernement a abaiss� son objectif de production c�r�ali�re � 490 millions de tonnes, contre une estimation de 500 millions de tonnes en 1999 (y compris les racines et tubercules). Cette r�vision � la baisse est officiellement attribu�e � l'existence d'importants stocks c�r�aliers dans le pays et � la chute des prix de certains produits.

CHYPRE (27 mars)

Les perspectives concernant les r�coltes de bl� et d'orge de la campagne 2000, dont la moisson doit commencer en mai/juin, semblent favorables. Les surfaces ensemenc�es totalisent environ 60 000 hectares, soit une superficie analogue � celle de l'ann�e pr�c�dente. La production c�r�ali�re de 1999, principalement compos�e d'orge, est estim�e � 106 000 tonnes, ce qui repr�sente une hausse d'environ 63 pour cent par rapport � la mauvaise r�colte de la campagne pr�c�dente, mais aussi un volume inf�rieur de 6 pour cent � la moyenne des cinq derni�res ann�es.

On estime � 100 000 tonnes les importations de bl� pendant la campagne de 1999/2000 (mai/avril), tandis que les importations totales d'orge et de bl� devraient atteindre un volume de quelque 540 000 tonnes.

COR�E, R�PUBLIQUE DE (21 mars)

La demande de c�r�ales pour l'alimentation humaine et animale est en expansion, � mesure que l'�conomie poursuit son redressement apr�s la crise financi�re qui a frapp� l'Asie. Le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s, et le pays produit en moyenne 5 millions de tonnes de riz (usin�) par an, au cours de la campagne principale qui commence autour du mois de mai et se termine en octobre. L'an dernier, malgr� les fortes inondations, la production de riz s'est �tablie � pr�s de 5,2 millions de tonnes, pour une superficie de 1,06 million d'hectares. Le niveau de production a �t� sup�rieur d'environ 146 000 tonnes, soit pr�s de 3 pour cent, � la r�colte de 1998. Le nombre des exploitations rizicoles conna�t un d�clin g�n�ral dans le pays, tout comme la superficie consacr�e au riz, � mesure que davantage de terres sont destin�es aux infrastructures et au d�veloppement urbain. Toute expansion future viendra donc principalement de l'exploitation de terres marginales et bonifi�es, y compris de terres inondables.

COR�E, R�PUBLIQUE D�MOCRATIQUE POPULAIRE DE* (21 mars)

La principale activit� agricole en cours concerne la double r�colte des cultures d'hiver et de printemps de bl� et d'orge, qui ont gagn� en importance au cours des derni�res ann�es du fait des difficult�s chroniques d'approvisionnements en nourriture humaine et animale. Ces cultures, dont la moisson se fera fin mai/d�but juin, pr�c�dent les semis des campagnes principales de ma�s et de riz. En raison de ses conditions climatiques difficiles et de sa topographie ingrate, le pays ne peut compter que sur une campagne principale de riz et de ma�s (principales denr�es de base) par an, cultures dont les semis se d�roulent en mai et la r�colte en septembre/octobre. Cette p�riode est fondamentale, apr�s les baisses de production marqu�es que le pays a connues entre 1995 et 1997, lorsque des inondations et la s�cheresse avaient fortement r�duit les disponibilit�s alimentaires int�rieures.

Bien que l'on ait assist�, en 1998 et 1999 � un redressement et � une stabilisation relatifs de la production agricole, les tendances de la production au cours de ces ann�es indiquent que la RDP de Cor�e est entr�e dans une �re marqu�e par une agriculture relativement peu consommatrice d'intrants et faiblement productrice. M�me en l'absence de catastrophes naturelles majeures, la production vivri�re int�rieure restera largement inf�rieure aux besoins minimums du fait de la p�nurie d'investissements dans le secteur de l'agriculture et d'une forte p�nurie d'intrants agricoles essentiels. Cependant, la FAO a fourni des intrants agricoles sous forme d'engrais pour le programme de double r�colte d'hiver 1999/2000 et pour le programme en cours de double r�colte de printemps, ce qui devrait contribuer � augmenter la production vivri�re au cours de la p�riode creuse allant de juin � septembre 2000.

Compte tenu des contraintes pesant sur l'�conomie et sur l'agriculture, il faut craindre que les probl�mes d'approvisionnements alimentaires persistent de fa�on chronique, affectant � leur tour la situation nutritionnelle et de sant� de la population, laquelle a �t� aggrav�e par le manque de ressources, de m�dicaments et de fournitures essentielles.

Le PAM a fourni � ce jour pour la campagne de commercialisation en cours, 96 000 tonnes d'aide alimentaire, auxquelles s'ajouteront 220 000 tonnes programm�es pour f�vrier et mars. Cette aide est concentr�e sur les enfants de moins de 16 ans (des cr�ches et des �coles maternelles, primaires et secondaires), les femmes enceintes et les m�res allaitantes, les orphelins, les malades hospitalis�s et les personnes �g�es. Le PAM apporte actuellement une aide alimentaire � quelque 5,6 millions de b�n�ficiaires et pr�voit d'effectuer des distributions suppl�mentaires pendant la p�riode creuse, qui va d'avril � juin. Cela ne sera toutefois possible que si de nouveaux dons sont re�us, car la fili�re de l'aide en c�r�ales sera tarie d�s le mois d'avril.

G�ORGIE* (23 mars)

Les conditions m�t�orologiques int�ressant la r�colte c�r�ali�re de 2000 ont �t� jusqu'� pr�sent satisfaisantes. Cependant, la superficie consacr�e aux c�r�ales d'hiver (bl� principalement, mais aussi orge) a encore diminu�, tombant � 110 000 hectares, d'une part en raison de l'augmentation tr�s marqu�e du prix du carburant durant la p�riode des semis, mais �galement par suite de la reconversion des surfaces � des cultures plus rentables telles que le tournesol, la pomme de terre, les l�gumes et le ma�s, et enfin � la concurrence du bl� d'importation. Une donation de 20 000 tonnes de carburant diesel pourrait assister les agriculteurs � �tendre ou � maintenir la superficie consacr�e au bl� de printemps. L'objectif de production c�r�ali�re de l'ann�e 2000 a �t� fix� � 0,75-0,80 million de tonnes.

Malgr� une r�duction des surfaces ensemenc�es en bl�, la FAO estime la r�colte c�r�ali�re de 1999 � 800 000 tonnes, soit pr�s de 20 pour cent de plus qu'en 1998. Ce sont principalement les pr�cipitations tomb�es en temps opportun durant la p�riode de v�g�tation, ainsi que certaines am�liorations de l'acc�s des agriculteurs aux intrants, et enfin un meilleur soin apport� par les cultivateurs priv�s � leurs r�coltes, qui ont entra�n� une am�lioration marqu�e des rendements par rapport � 1998. On observe �galement un net progr�s de la production de pommes de terre, de l�gumes, de graines de tournesol et de th�; cependant, la production de fruits et d'agrumes a enregistr� un d�clin suppl�mentaire li� � l'absence d'un syst�me efficace de commercialisation et de transformation.

Aucune p�nurie de denr�es alimentaires n'est signal�e sur les march�s ruraux ou urbains et les �ventuels d�ficits de production int�rieure sont combl�s par des importations. L'existence dans le pays de flux parall�les de c�r�ales (en particulier bl� et farine) assez importants et les livraisons vers les pays voisins rendent difficile l'analyse de la situation de l'offre et de la demande. Pour 1999/2000, l'utilisation nationale de c�r�ales est estim�e � pr�s de 1,3 million de tonnes de c�r�ales, dont 815 000 tonnes destin�es � la consommation humaine, 100 000 tonnes pour les semences, l'usinage et les pertes et le restant pour l'alimentation animale. Avec une production int�rieure de 791 000 tonnes, on estime que les importations c�r�ali�res atteindront 555 000 tonnes, soit environ 8 pour cent de moins que l'an dernier, lorsque les disponibilit�s de bl� �taient meilleures et moins ch�res dans les pays voisins. Face � ce besoin, l'aide alimentaire annonc�e s'�l�ve � 90 000 tonnes. La plus grande partie du solde devrait �tre import�e par les voies commerciales.

Les achats de produits alimentaires repr�sentent une grande partie des d�penses des m�nages et un pourcentage important de la population est en situation de pauvret�. Si l'on ne parle pas officiellement de malnutrition aigu�, on observe cependant une augmentation lente, mais n�anmoins tr�s nette, de la malnutrition chez les enfants, malgr� des distributions cibl�es d'aide alimentaire suppl�mentaire. Au total, plusieurs centaines de milliers de personnes ont encore besoin d'une aide humanitaire, y compris les 182 000 b�n�ficiaires d'une aide du Programme alimentaire mondial au titre de l'intervention prolong�e de secours et de redressement. Il s'agit d'une intervention d'une dur�e d'un an, arrivant � son terme le 30 juin 2000, qui pr�voit un engagement total de 18 190 tonnes de produits alimentaires, avec pour le PAM un co�t global de 10 millions de dollars E.-U. L'aide qui est fournie par le PAM au titre de l'IPSR a une double finalit�: i) de secours prolong�, avec la distribution gratuite de produits alimentaires aux populations les plus vuln�rables, et ii) de redressement, par le biais de programmes vivres-contre- travail. Un autre IPSR, d'une dur�e de deux ans et devant commencer en juillet, est en cours de pr�paration.

INDE (21 mars)

La r�colte de bl� d'hiver Rabi est bien avanc�e. Compte tenu du d�clin d'environ 3 pour cent de la surface ensemenc�e cette ann�e, qui est tomb�e de 26,9 millions d'hectares � 26,2 millions d'hectares, et de la s�cheresse et des pluies irr�guli�res dans certaines r�gions, on estime que la production globale de 2000 sera de l'ordre de 70 millions de tonnes et analogue aux estimations r�vis�es de 1999. Cependant, cette production demeure sup�rieure de 5 pour cent � la derni�re moyenne quinquennale. Le bl� est la principale culture d'hiver et contribue pour pr�s de 40 pour cent � la production c�r�ali�re nationale. La s�cheresse a principalement affect� les r�coltes du Gujarat et du Rajasthan, bien que les cultures des principaux �tats producteurs, le Punjab et le Haryana et des �tats producteurs les plus importants, le Madhya Pradesh et le Uttar Pradesh, demeurent satisfaisantes et en mesure de compenser le d�clin enregistr� dans les r�gions occidentales du pays.

En 1999/2000, le pays a b�n�fici� d'une mousson normale, pour la douzi�me fois cons�cutive, bien que la r�partition en ait �t� irr�guli�re par endroit. Sur la base des derni�res indications, la production globale de riz pour 1999/2000 devrait atteindre le volume record de 87,5 millions de tonnes, dont 75,5 millions de tonnes de la r�colte Kharif de l'an dernier et pr�s de 12 millions de tonnes provenant de la r�colte irrigu�e Rabi, dont la moisson a commenc�.

Gr�ce � une bonne production nationale conjugu�e � des stocks c�r�aliers importants, la situation des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante. A la cl�ture de la campagne de commercialisation 1999/2000, au mois de mars, les stocks de bl� de la CEI �taient �tablis par projection � environ 14 millions de tonnes, soit tr�s largement au-dessus du besoin minimum. Outre le bl�, gr�ce � des achats importants de riz provenant de la r�colte Kharif de l'an dernier, les stocks de riz atteignent �galement des niveaux confortables. Compte tenu de la bonne production de c�r�ales alimentaires en 1999/2000 et des niveaux satisfaisants de stocks, le gouvernement a d�j� impos� une taxe visant � restreindre les importations de bl�, lesquelles resteront probablement mod�r�es au cours de la prochaine campagne de commercialisation; par ailleurs, le gouvernement envisage �galement d'imposer un droit visant � restreindre les importations de riz.

INDON�SIE* (21 mars)

� Java, la r�colte du riz de la campagne humide (principale) est engag�e dans les principales r�gions productrices et se poursuivra, selon les r�gions, jusqu'en mai ou juin. Le temps sec et ensoleill� de mars a profit� aux cultures en phase de maturation et � leur moisson. Dans l'ensemble, la saison a �volu� de fa�on satisfaisante, avec un niveau ad�quat de pr�cipitations et d'intrants, et les estimations actuelles font �tat d'une production, pour 2000, de 50 � 51 millions de tonnes de paddy, soit un volume correspondant � la derni�re moyenne quinquennale et analogue � celui de 1999.

La situation concernant le riz est satisfaisante pour le pays, malgr� la taxe d'importation de 30 pour cent impos�e aux importations de riz au mois de janvier de cette ann�e. Selon des indications r�centes, en d�pit des pressions exerc�es par les producteurs pour que soient encore augment�s les droits d'importation (de 40 � 50 pour cent), afin de restreindre les entr�es et de maintenir les prix int�rieurs, il est peu probable que le gouvernement y donne suite avant un examen pr�vu pour le mois d'ao�t.

Les stocks publics s'�tablissaient � 1,2 million de tonnes � la fin du mois de f�vrier, soit un niveau inf�rieur � la normale; ce niveau est consid�r� comme s'inscrivant dans une strat�gie de r�duction des co�ts de l'Agence nationale de la logistique (BULOG).

IRAN, R�PUBLIQUE ISLAMIQUE D' (21 mars)

Les pr�cipitations enregistr�es en janvier et en f�vrier sont rest�es inf�rieures � la normale dans la plupart des r�gions du pays, et il faudra un compl�ment de pr�cipitations pour que la production c�r�ali�re de cette ann�e atteigne un niveau suffisant. Des pluies d'un volume inf�rieur � la normale ont fait suite � la s�cheresse d�vastatrice de 1999, qui avait gravement r�duit la production int�rieure des principales denr�es de base, le bl� et l'orge, dont la production est tr�s importante pour le secteur de l'�levage. Il sera donc essentiel que le pays re�oive des pluies lors des phases critiques du d�veloppement des cultures, l'�piaison par exemple. La grave s�cheresse de l'an dernier a r�duit les r�coltes de bl� et d'orge de 27 et 42 pour cent respectivement par rapport � 1998. De ce fait, les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 1999/2000 en cours atteindront un volume record d'environ 6,5 millions de tonnes.

Pour la campagne en cours, la surface ensemenc�e en bl� a augment� d'environ 22 pour cent, et celle de l'orge de pr�s de 25 pour cent. La r�colte du bl� commencera vers la fin du mois de mai et se prolongera jusqu'en juillet. Sous r�serve des conditions m�t�orologiques qui pr�vaudront au cours des prochaines semaines, les pr�visions actuelles �tablissent la production de bl� � environ 10,1 millions de tonnes, tandis que la r�colte de bl�, que l'on engrange actuellement, devrait atteindre 2,8 millions de tonnes.

IRAQ* (27 mars)

Les perspectives pour la r�colte c�r�ali�re de 2000 (mai/juin) restent d�favorables. La s�cheresse, qui s'est prolong�e, a consid�rablement r�duit les surfaces cultiv�es, nuisant de surcro�t aux conditions de v�g�tation. Par ailleurs, la production est entrav�e par de graves p�nuries d'intrants agricoles essentiels.

La production totale de c�r�ales de 1999 est estim�e � 1,6 million de tonnes, soit pr�s de 40 pour cent de moins que la moyenne des cinq ann�es pr�c�dentes, du fait de la grave s�cheresse conjugu�e � une invasion g�n�ralis�e de ravageurs et de plantes adventices. La s�cheresse a aussi caus� d'importants d�g�ts au secteur de l'�levage, d�j� affaibli par des �pid�mies de fi�vre aphteuse.

En d�cembre 1999, le Conseil de s�curit� des Nations Unies a approuv� la septi�me phase du programme "p�trole-contre- vivres", de janvier � juin, qui pr�voit une avance de 5,26 milliards de dollars E.-U. sur les revenus p�troliers, avance susceptible d'une r�vision � la hausse en cas de recettes sup�rieures, � utiliser pour l'achat de denr�es alimentaires, de m�dicaments et de mat�riel sanitaire, de m�me que pour les r�parations d'urgence des infrastructures. En mars 2000, le montant allou� pour les pi�ces d�tach�es a �t� doubl�, atteignant 600 millions de dollars E.-U. destin�s au remplacement d'�quipements menac�s de v�tust�. Malgr� une certaine am�lioration de la situation alimentaire g�n�rale, apr�s la mise en �uvre de l'accord "p�trole- contre-vivres", les probl�mes sanitaires et nutritionnels demeurent largement r�pandus dans de nombreuses r�gions, et ils sont appel�s � persister � moins que l'on ne r�ponde aux besoins en redressement �conomique et en d�veloppement de l'ensemble du pays.

ISRA�L (17 mars)

Les perspectives sont favorables pour les r�coltes de bl� et d'orge de la campagne 2000, que l'on doit rentrer � partir d'avril/mai, gr�ce � des pluies favorables durant la saison de v�g�tation. En temps normal, la production int�rieure de bl� couvre moins d'un cinqui�me de la totalit� des besoins, le reste �tant import� par les voies commerciales.

La production de bl� de 1999 est estim�e � 152 000 tonnes, soit environ 10 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente, en raison de l'extr�me s�cheresse qui a frapp� plusieurs pays du Proche-Orient. On pr�voit, pour 1999/2000 (juillet/juin), des importations c�r�ali�res de quelque 2,6 millions de tonnes.

JAPON (22 mars)

Gr�ce � l'am�lioration des rendements, la production totale de riz pour la campagne 1999 a connu une augmentation d'environ 2,4 pour cent par rapport aux 8,11 millions de tonnes (riz usin�) produites en 1998. En 1999, la surface totale soumise � r�colte pour le riz a �t� de 1,8 million d'hectares, chiffre conforme au programme d'ajustement de la production du riz mis en �uvre par le gouvernement. La superficie d'exploitation rizicole a connu un d�clin progressif au cours des ann�es 90, au terme dudit programme d'ajustement, et elle �tait, en 1999, inf�rieure d'environ 16 pour cent � celle cultiv�e en 1995.

JORDANIE (27 mars)

Malgr� les bonnes pluies tomb�es au d�but de l'ann�e, les perspectives pour la r�colte de bl� et d'orge de la campagne 2000, qui se d�roulera en mai/juin, sont mauvaises en raison d'une s�cheresse prolong�e qui a retard� les semis. En 1999, une forte s�cheresse a gravement endommag� les cultures c�r�ali�res et la production horticole, entra�nant une chute de 88 pour cent de la production globale de bl� et d'orge, laquelle est tomb�e � 13 000 tonnes. Le secteur de l'�levage a �t� touch� lui aussi et de nombreux �leveurs d'ovins ont �t� frapp�s de plein fouet par la mont�e des co�ts et la diminution qualitative et quantitative des produits.

L'ensemble des besoins d'importation de c�r�ales pour la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) ont �t� estim�s � 1,94 million de tonnes. Ces besoins devraient �tre couverts � 80 pour cent environ par des importations commerciales, ce qui laisse un d�ficit de 387 000 tonnes � combler par une aide alimentaire. Le PAM a approuv� en juillet 1999 une op�ration d'urgence visant � fournir une aide alimentaire de quelque 4 millions de dollars E.-U. � 180 000 personnes vuln�rables, pour une p�riode de huit mois.

KAZAKHSTAN (23 mars)

L'essentiel des semis c�r�aliers se fera au mois de mai. Les c�r�ales d'hiver repr�sentent une partie tr�s limit�e de la production totale, et on esp�re �tendre la surface globale ensemenc�e � 12 millions d'hectares. En l'absence d'une r�p�tition des conditions m�t�orologiques optimales de l'an dernier, la surface � r�colter pourrait ne pas d�passer les 10,9 millions d'hectares exploit�s en 1999. De plus, une infestation de sauteriaux, mal trait�e l'an dernier, pourrait menacer la r�colte de cette ann�e.

La r�colte c�r�ali�re de 1999 est officiellement estim�e � 14,3 millions de tonnes (en poids nettoy�), c'est-�-dire plus du double de la m�diocre r�colte de 1998. Le r�sultat nettement meilleur obtenu est d� � l'arriv�e ponctuelle des pluies pendant la p�riode de v�g�tation et au moment des r�coltes. De ce fait, 96 pour cent de la superficie ensemenc�e ont �t� r�colt�s.

Le pays a export� 2,5 millions de tonnes de c�r�ales en 1998/99 et ses disponibilit�s d'exportation atteignent jusqu'� 7 ou 8 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation en cours. Cependant, des probl�mes d'infrastructure et des consid�rations logistiques laissent pr�sager des exportations moins volumineuses, lesquelles sont provisoirement estim�es, pour 1999/2000, � environ 5,2 millions de tonnes, principalement � destination d'autres pays de la CEI. Entre juillet et d�cembre 1999, plus de 3 millions de tonnes de c�r�ales, bl� principalement, ont �t� export�es.

LAOS* (21 mars)

Le temps sec et ensoleill� qui a pr�valu dans la r�gion au cours du mois de mars a favoris� le d�veloppement de la campagne secondaire de riz. Ces cultures sont en grande partie irrigu�es et contribuent � hauteur de 15 pour cent environ � la production annuelle moyenne de paddy de quelque 1,7 million de tonnes.

Une aide alimentaire en faveur des couches vuln�rables de la population demeure n�cessaire � l'appui de projets cibl�s concernant les groupes vuln�rables dans les zones de riziculture qui ont enregistr� une baisse de production en 1998/1999. Sur la base des estimations r�centes de la FAO, 251 000 personnes ont eu besoin l'an dernier d'environ 12 000 tonnes d'aide pendant une p�riode moyenne de quatre mois. Quelque 8 000 tonnes ont �t� annonc�es et livr�es au cours de la derni�re campagne de commercialisation.

LIBAN (27 mars)

Les perspectives pour la r�colte d'hiver de 2000 (juin/juillet) restent favorables. La production globale de bl� et d'orge de 1999 est estim�e � 62 000 tonnes, soit un volume pratiquement identique � celui de l'ann�e pr�c�dente.

On pr�voit en 1999/2000 un volume d'importations de bl� de quelque 0,51 million de tonnes, l�g�rement sup�rieur � celui de la derni�re campagne.

MALAISIE (21 mars)

Le pays produit chaque ann�e quelque 2 millions de tonnes de paddy en moyenne, dont 60 pour cent proviennent des cultures de la campagne principale et 40 pour cent des cultures de contre-saison. En temps normal, le pays importe le tiers de sa consommation int�rieure de riz, tandis que le bl� et le ma�s sont presque enti�rement import�s. � la lumi�re du redressement �conomique du pays, suite au ralentissement qui a suivi la crise asiatique, on peut s'attendre � une augmentation des importations de bl� comme de ma�s pour faire face � une demande croissante.

MONGOLIE* (21 mars)

Le pire des hivers qu'ai connu le pays en trente ans a entra�n� la perte de plusieurs centaines de milliers de t�tes de b�tail, mena�ant gravement le mode de vie et la s�curit� alimentaire de pr�s d'un quart de la population de 2,7 millions d'habitants, enti�rement tributaires de l'�levage. Selon les rapports officiels, 1,7 million d'animaux auraient d�j� p�ri, et un grand nombre d'autres b�tes mourront probablement au cours des prochaines semaines, vu la persistance de conditions tr�s rigoureuses. Les r�gions les plus touch�es sont celles du centre, de l'ouest et du nord- ouest, o� l'on trouve 142 des 360 comt�s du pays. Les zones les plus �prouv�es sont celles de Dundgobi, Ovorkhangai, Uvs, Zavkhanto et Bayankhongor.

Le secteur de l'�levage joue un r�le extr�mement important dans l'�conomie de la Mongolie, car il constitue la source principale de nombreux m�nages, et contribue de fa�on importante � obtenir des devises �trang�res. En outre, compte tenu des distances importantes et de la difficult� d'acc�s � d'autres sources de nourriture, les animaux jouent un r�le essentiel dans la s�curit� alimentaire des m�nages, auxquels ils apportent les nutriments essentiels gr�ce � la viande et au lait. Les estimations dont on dispose indiquent qu'en temps normal, les animaux fournissent annuellement pr�s de 92 kg de viande et 130 kg de produits laitiers par habitant. De ce fait, les pertes importantes de b�tail auront un effet direct et grave sur la s�curit� alimentaire d'un grand nombre de familles de pasteurs, tout particuli�rement dans les zones �loign�es et difficiles d'acc�s. Par ailleurs, les probl�mes nutritionnels risquent fort d'�tre aggrav�s par les difficult�s d'acc�s aux soins m�dicaux �l�mentaires, �tant donn� que les transports restent fortement entrav�s par le manque de chevaux.

La situation alimentaire des groupes vuln�rables tels que les femmes et les enfants pourrait se d�t�riorer de fa�on sensible au cours des prochains mois, � mesure que s'�puiseront des r�serves alimentaires hivernales essentielles telles que la viande s�ch�e, le lait et les produits laitiers. D'ores et d�j�, on voit des groupes appartenant aux secteurs plus vuln�rables de la population nomade migrer vers les villes � la recherche d'un emploi. Cette situation ne pourra qu'exacerber les difficult�s actuelles d'approvisionnement alimentaire dans certaines r�gions, difficult�s qui sont apparues au cours des dix derni�res ann�es par suite de probl�mes �conomiques d'ordre g�n�ral.

Alors que des milliers d'hectares de p�turages restent enfouis sous une �paisse couche de neige, il faut imp�rativement fournir aux animaux survivants un compl�ment de nourriture. Cependant, le gouvernement ne dispose que de ressources tr�s limit�es pour ce faire, son r�le � l'�gard des activit�s agricoles est en d�clin et il ne dispose pas de stocks d'urgence de nourriture pour la consommation humaine ou animale. Les difficult�s d'approvisionnement en nourriture pour animaux sont encore entrav�es par les difficult�s de transport, ainsi que par les cons�quences d'une grave s�cheresse qui a s�vi durant la derni�re campagne, r�duisant la qualit� des p�turages et la production du foin - normalement r�serv� pour l'alimentation animale au cours des mois critiques de l'hiver. Par cons�quent, m�me avant que n'�clate la crise actuelle, l'�tat de sant� d'une bonne partie du cheptel �tait d�j� m�diocre.

La crise alimentaire actuelle fait suite � plusieurs ann�es de d�t�rioration des normes nutritionnelles imputable � la profonde transformation des conditions �conomiques de larges couches de la population, � mesure que l'�conomie �tait r�orient�e, passant de la planification centralis�e � la primaut� du march�. Cette derni�re �volution, en particulier, a largement expos� de nombreux groupes qui d�pendaient des emplois publics et de l'aide sociale, aux al�as �conomiques, du fait qu'ils n'avaient gu�re d'autres sources de gain. Selon diff�rents rapports remontant au milieu des ann�es 90, les cat�gories les plus affect�es par la pauvret� et l'ins�curit� alimentaire sont les ch�meurs, les personnes �g�es, les m�nages dirig�s par des femmes, les enfants, les retrait�s et les petits pasteurs.

Le gouvernement de Mongolie a lanc� un appel � l'aide internationale, sous forme de nourriture, de v�tements, de m�dicaments et de fourrage pour le b�tail survivant. En r�ponse � cet appel, les Nations Unies se pr�parent � lancer un appel � la communaut� internationale, dont les contributions viendraient s'ajouter aux dons obtenus dans le cadre de l'effort de secours d�j� entrepris.

MYANMAR (21 mars)

Des pr�cipitations ne correspondant pas � la saison dans la r�gion ont augment� les r�serves d'irrigation pour la culture du riz de saison s�che, dont la moisson doit commencer en avril. En r�gle g�n�rale, la moisson de la r�colte principale humide/de mousson est achev�e au mois de f�vrier.

Selon les estimations, la production totale de riz paddy pour 1999/2000 atteindrait le volume moyen de 17,5 millions de tonnes, niveau marginalement en de�� de la moyenne et inf�rieur d'environ 2 pour cent � celui de la campagne pr�c�dente.

N�PAL (21 mars)

La r�colte du th� commencera un peu plus tard ce mois-ci et se prolongera courant mai. En 1999, le pays a engrang� une r�colte de bl� l�g�rement sup�rieure � la moyenne, d'un volume de 1,1 million de tonnes environ. La r�colte de paddy de 1999, effectu�e en octobre/novembre, a atteint quelque 3,6 millions de tonnes, soit un niveau sup�rieur de 4 pour cent � la moyenne et une augmentation de 6 pour cent par rapport � 1998.

OUZB�KISTAN (23 f�vrier)

Les superficies ensemenc�es en cultures d'hiver (bl� principalement) dans les grandes fermes d'�tat ont augment� de 4 pour cent et couvrent 1,36 million d'hectares, au d�triment du coton. En outre, les agriculteurs sont �galement tenus de cultiver du bl� sur leur parcelle familiale, ce qui, selon les estimations, devrait porter la superficie globale consacr�e au bl� � 1,47 million d'hectares. L'objectif de production pour les c�r�ales d'hiver est fix� � 4,1 millions de tonnes. Quant � la superficie ensemenc�e en coton, elle doit subir une r�duction de 80 000 hectares.

On estime officiellement la r�colte de bl� et d'orge de 1999 � 3,7 millions de tonnes (poids nettoy�), soit quelque 120 000 tonnes de plus qu'en 1998, et la production totale de c�r�ales (y compris le ma�s et le riz) � 4 321 millions de tonnes. Les importations c�r�ali�res font l'objet d'une r�duction visant � maintenir une balance commerciale positive. On estime que ces importations tomberont � environ 335 000 tonnes en 1999/2000, et comprendront 44 000 tonnes d'aide alimentaire sous forme de bl�.

PAKISTAN (21 mars)

Compte tenu des conditions m�t�orologiques favorables qui ont pr�valu durant la campagne, de la l�g�re expansion des surfaces ensemenc�es en r�ponse � une augmentation de 25 pour cent des prix de soutien, et d'une meilleure fourniture d'eau d'irrigation et d'intrants, on pr�voit une r�colte de bl� exceptionnelle, voire record. La moisson est en cours et l'on pr�voit d'engranger 20 millions de tonnes, soit environ 11 pour cent de plus qu'en 1999 et un progr�s de 15 pour cent par rapport � la derni�re moyenne quinquennale. Compte tenu de cette production accrue, on pr�voit un d�clin des importations en 2000/2001. La r�colte de riz (usin�) de cette ann�e devrait s'�tablir � environ 5 millions de tonnes, volume analogue � celui de l'an dernier.

PHILIPPINES (21 mars)

L'�ruption du volcan Mayon, fin f�vrier, a affect� une zone d'un diam�tre de 12 km environ autour du crat�re, entra�nant le d�placement de plusieurs milliers de personnes. On ne d�plore pas de pertes en vies humaines, mais les dommages caus�s au secteur agricole et aux cultures sont estim�s � environ 2,65 millions de dollars E.-U., principalement sous forme de perte de riz, de ma�s, de l�gumes et de fruits. Les �valuations de sinistres agricoles effectu�es jusqu'ici ne comprennent pas les d�g�ts caus�s aux plantations de cocotiers, qui jouent �galement un r�le important dans la r�gion. Ces pertes entra�neront probablement, dans plusieurs localit�s, d'importantes difficult�s d'approvisionne-ment alimentaire au cours des prochains mois. En 1993, 77 personnes avaient perdu la vie lors d'une �ruption du m�me volcan.

La crise financi�re asiatique ayant entra�n� une r�duction de la demande, on s'attend, cette ann�e, � une augmentation de la consommation de c�r�ales pour l'alimentation humaine et de c�r�ales fourrag�res du fait de la reprise de l'�conomie et du redressement du secteur agricole, apr�s une grave s�cheresse provoqu�e par El Ni�o en 1997/98.

La moisson des cultures de riz et de ma�s de saison s�che, plant�es en octobre/d�cembre, commencera au cours des trois prochaines semaines et se poursuivra au cours du mois de mai. Selon les derni�res projections, la production de paddy se situerait autour de 5,4 millions de tonnes, soit quelque 2 pour cent de plus qu'en 1999. Globalement, gr�ce � une augmentation des semis et � l'am�lioration pr�vue des rendements, la production de paddy de l'ann�e civile en cours (2000) pourrait atteindre 12,1 millions de tonnes, soit un volume proche du record de 11,9 millions de tonnes enregistr� l'an dernier. Ces r�sultats d�pendront toutefois des conditions atmosph�riques et du rendement de la principale r�colte de riz, plant�e en mai/juin et rentr�e en octobre/novembre. Le volume de la production record de 1999 �tait sup�rieur de 38 pour cent � celui de 1998, qui s'est fortement ressenti des al�as m�t�orologiques dus � El Ni�o.

La production de ma�s de 1999 s'est �tablie � 4,6 millions de tonnes, ce qui repr�sente une progression d'environ 9 pour cent par rapport � la moyenne des cinq derni�res ann�es et 20 pour cent de plus que l'ann�e pr�c�dente. Des pluies excessives ayant d�termin� une diminution des emblavures, on pr�voit que la production de ma�s du premier trimestre atteindra 1,1 million de tonnes, environ 14 pour cent de moins qu'en 1999, pendant la m�me p�riode. Face � un tel d�ficit, il faudra sans doute effectuer des importations suppl�mentaires de ma�s pour r�pondre � la demande dans le secteur de l'alimentation animale.

R�PUBLIQUE KIRGHIZE (23 mars)

La superficie consacr�e aux c�r�ales d'hiver (bl� principalement) qui seront r�colt�es en l'an 2000 pourrait demeurer relativement stable. Au total, 291 000 hectares ont �t� sem�s en cultures d'hiver, y compris les c�r�ales, soit 2 200 hectares de moins seulement que l'ann�e pr�c�dente.

La r�colte de c�r�ales et de l�gumineuses de 1999 est officiellement �tablie � 1 621 millions de tonnes, soit un volume comparable � celui de l'ann�e pr�c�dente malgr� une diminution de 5 pour cent de la superficie ensemenc�e. Selon les estimations officielles, la production de bl� atteindrait 1,1 million de tonnes, avec un recul de 8 pour cent par rapport � l'an dernier, tandis que la r�colte de c�r�ales secondaires (ma�s) a fortement augment�. On estime provisoirement qu'en 1999/2000, les importations c�r�ali�res, y compris une aide alimentaire annonc�e de 107 000 tonnes, s'�l�veront � pr�s de 206 000 tonnes, du bl� principalement. Les droits d'entr�e pour le bl� ont �t� temporairement supprim�s pour faciliter les importations. Parall�lement, le pays exporte du bl� vers les �tats voisins de l'Ouzb�kistan (en paiement du gaz import�) et du Tadjikistan.

SRI LANKA (21 mars)

La moisson de la r�colte principale de riz Maha sem�e d'octobre � d�cembre, a commenc�. Cette r�colte compte pour environ les deux tiers de la production totale de riz, l'autre tiers provenant de la r�colte irrigu�e Yala, rentr�e en ao�t/septembre. La production totale de paddy de 1998/99 est estim�e � 2,7 millions de tonnes, soit pr�s de 9 pour cent de plus que la moyenne des cinq derni�res ann�es et un volume l�g�rement sup�rieur � celui de la campagne pr�c�dente.

Outre le riz, principale denr�e alimentaire de base du pays, quelque 850-900 000 tonnes de bl� sont import�es chaque ann�e pour r�pondre aux besoins en pain et autres produits � base de bl�.

SYRIE (27 mars)

Les conditions m�t�orologiques d�favorables qui ont marqu� le d�but de la campagne 1999/2000, depuis le mois d'octobre, ont �t� suivies par des pr�cipitations suffisantes, lesquelles ont largement fourni l'humidit� n�cessaire au d�veloppement des cultures. Dans certaines des r�gions c�r�ali�res importantes du nord-est, les pluies enregistr�es au cours des mois de d�cembre et janvier ont repr�sent� trois fois la quantit� tomb�e au cours de la m�me p�riode l'an dernier. Les perspectives concernant les cultures de la campagne 2000 devant �tre rentr�es � partir de la mi-mai sont par cons�quent favorables, et l'on pr�voit une augmentation de la production par rapport � la r�colte de l'an dernier, amput�e par la s�cheresse.

En 1999, la production d'orge a �t� d'environ 380 000 tonnes, soit pr�s de 72 pour cent en de�� de la derni�re moyenne quinquennale, tandis que la production de bl�, �tablie � 2,74 millions de tonnes, �tait d'environ 28 pour cent inf�rieure � la moyenne. La s�cheresse a en outre entra�n� une forte hausse du taux de mortalit� des ovins, ce qui a eu de graves r�percussions sur le revenu des m�nages.

En octobre 1999, la FAO et le PAM ont approuv� conjointement une op�ration d'urgence visant � fournir pendant six mois (d'octobre 1999 � mars 2000), � 329 000 pasteurs vivant dans les r�gions frapp�es par la s�cheresse, une aide d'un montant total de 5,46 millions de dollars E.- U.

TADJIKISTAN* (23 mars)

On ne dispose pratiquement pas de statistiques syst�matiques et � jour sur la production agricole. Les derniers rapports (partiels) font �tat de graves difficult�s pour mobiliser les intrants n�cessaires aux semis des cultures d'hiver de 2000. La p�nurie de semences, de combustible et de machines aurait ralenti les semis et la superficie consacr�e aux cultures d'hiver sur les grandes exploitations serait inf�rieure � celle de l'an dernier. En outre, de plus en plus de terres sont salinis�es. Depuis 1997, on constate un d�clin r�gulier du rendement c�r�alier moyen d� aux conditions atmosph�riques, � la d�t�rioration des syst�mes d'irrigation, aux maladies et au manque de fonds pour acheter les intrants n�cessaires � temps. Toutefois, malgr� l'annonce d'une r�colte c�r�ali�re d�cevante parce que frapp�e par des maladies en 1999, les chiffres d�finitifs officiels font �tat d'une production de 475 000 tonnes, c'est-�-dire sup�rieure � la moyenne et inf�rieure de 5 pour cent seulement � celle de 1998.

D'apr�s les statistiques officielles, la production de coton, principale culture de rapport, serait bien inf�rieure � la moyenne avec 316 000 tonnes, soit 16 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente, bien qu'une partie de la r�colte ait sans doute �t� d�tourn�e par les autorit�s locales.

Pour 1999/2000, les besoins d'importation de c�r�ales ont augment� pour atteindre 458 000 tonnes, dont on sait d�j� que 68 000 tonnes seront fournies au titre de l'aide alimentaire. Les importations c�r�ali�res totales ont atteint pr�s de 300 000 tonnes entre juillet et d�cembre 1999. La situation alimentaire g�n�rale demeure probl�matique car la pauvret� est end�mique dans le pays. Pr�s d'un million de personnes vivent dans la pauvret� et le d�nuement et souffrent d'une ins�curit� alimentaire aigu� ou chronique. Les enqu�tes sur la nutrition confirment l'existence d'une malnutrition grave parmi les personnes vuln�rables et les enfants de moins de cinq ans. Une aide humanitaire en faveur des populations vuln�rables et un soutien pour le d�veloppement de l'agriculture resteront n�cessaires.

THA�LANDE (21 mars)

Au cours de la deuxi�me et de la troisi�me d�cades de mars, le mauvais temps a s�vi dans la plupart des r�gions du pays. La moisson du riz de deuxi�me campagne doit commencer au mois de mai et se poursuivre tout au long du mois de juin. La majeure partie de la production rizicole, soit pr�s de 80 pour cent, provient de la campagne principale qui se d�roule de juin � octobre/novembre. Selon les estimations, la campagne en cours (deuxi�me saison) devrait donner 4,3 millions de tonnes de paddy, lesquelles, ajout�es aux 18,9 millions de tonnes produites au cours de la campagne principale, porteront la production globale de 1999/2000 � environ 23,3 millions de tonnes. � ce niveau, la production sera d'environ 2 pour cent sup�rieure aux 22,8 millions de tonnes rentr�es en 1998/1999, et d�passera de pr�s de 3 pour cent la pr�c�dente moyenne quinquennale.

En 1999, les exportations totales de riz se sont �lev�es � environ 6,7 millions de tonnes, 5 pour cent de plus qu'en 1998. Au cours de la p�riode allant du d�but janvier � la mi- mars, les exportations de riz ont totalis� environ 1,4 million de tonnes, soit une progression d'environ 2,6 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente.

TIMOR ORIENTAL (12 avril)

Une mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires s'est rendue au Timor oriental du 30 mars au 7 avril afin d'�valuer la campagne en cours et les perspectives des approvisionnements pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars). Cette mission fait suite � une �valuation ant�rieure FAO/PAM de novembre dernier, cons�cutive aux violences intenses et aux d�placements de population sur grande �chelle qui avaient accompagn� le r�f�rendum sur l'ind�pendance, tenu le 30 ao�t. On estime que de nombreuses personnes ont �t� tu�es au cours de ces �v�nements et que la quasi-totalit� de la population a �t� d�plac�e, soit � l'int�rieur du pays, soit exil�e pour aller se r�fugier au Timor occidental. Parall�lement, les services essentiels ainsi que les biens et propri�t�s ont �t� gravement endommag�s, entravant consid�rablement les activit�s �conomiques et commerciales. S'agissant du secteur agricole, les troubles civils ont eu pour principale cons�quence la perte directe de stocks de nourriture et de semences, la destruction de moyens de production et le d�placement de populations agricoles, le tout affectant les cultures de campagne principale en novembre-d�cembre.

Selon les observations de la mission de mars/avril, bien que ces facteurs aient effectivement nui aux activit�s agricoles, retardant en particulier les semis, il est probable que les cons�quences g�n�rales sur le volume produit seront moins prononc�es que n'aurait laiss� pr�voir la gravit� des perturbations subies par le secteur. En effet, bien que les semis aient accus� un certain retard par rapport � la p�riode optimale, les rendements n'en ont pas �t� gravement affect�s, gr�ce en particulier aux pr�cipitations g�n�ralement favorables li�es � La Ni�a. En outre, les semis de riz n'ont pas subi de retard majeur, �tant donn� que la p�riode d'ensemencement peut s'�tendre de janvier � mars, en fonction du r�gime des pluies au cours d'une ann�e et dans un secteurs donn�s. Toutefois, les semis de riz ont �t� rendus plus difficiles par d'autres facteurs, notamment la p�nurie d'animaux de trait ou de traction m�canis�e, ainsi qu'un manque de main-d'�uvre d� au fait que les agriculteurs devaient achever d'ensemencer le ma�s avant d'en faire autant pour le riz. Cependant, gr�ce � un r�gime de pluies g�n�ralement favorable et au prolongement de la campagne qui en d�coule, la productivit� ne devrait pas se trouver affect�e outre mesure. En cons�quence, on pr�voit une production de ma�s et de riz satisfaisante, et sans aucun doute meilleure que la r�colte de 1997/98, gravement amput�e par la s�cheresse due � El Ni�o.

Il faut s'attendre � ce qu'en d�pit d'approvisionnements alimentaires dans l'ensemble ad�quats, les perturbations inflig�es � l'�conomie et notamment aux march�s, ainsi que la perte de moyens de production et d'activit�s g�n�ratrices de revenu, exposent un nombre �lev� de personnes � l'ins�curit� alimentaire au cours de l'ann�e prochaine. Les difficult�s de commercialisation � l'int�rieur du pays ainsi que les destructions subies par les routes et le syst�me de transport ont �t� consid�rablement aggrav�s par l'interruption brutale de l'acc�s aux voies d'�changes commerciaux, de distribution et d'approvisionnement vers le Timor occidental et le reste de l'Indon�sie, essentielles pour le d�roulement d'un grand nombre d'activit�s �conomiques tel que l'emploi salari�, la fourniture d'intrants et le commerce. La disparition de cette interaction �conomique ne manquera pas d'affecter en particulier la capacit� de subsistance des habitants de villes comme Suai, Maliana et Ermera dans le secteur occidental. De plus, s'agissant de la commercialisation du riz, le d�mant�lement du BULOG, l'ancien Office national de la Logistique, a laiss� un vide dans les modes d'achat et d'�change du riz; parall�lement, au niveau des villages, un certain nombre de n�gociants qui achetaient aux agriculteurs et revendaient sur les march�s locaux sont partis. De ce fait, on craint que les producteurs n'aient de grosses difficult�s � �couler et � entreposer les exc�dents, non seulement de riz mais surtout de ma�s, lequel sera plus vuln�rable cette ann�e aux pertes en entreposage. De surcro�t, le retrait des subventions au riz par le biais du BULOG ainsi que d'autres mesures traditionnelles de protection sociale ne manquera pas d'aggraver la vuln�rabilit� aux p�nuries alimentaires. Ce ph�nom�ne sera encore accentu� par la r�duction sensible de l'emploi structur�, notamment dans le secteur public qui occupait une place de premier plan dans le pass�. Il faudra, par cons�quent, continuer de pr�voir une assistance alimentaire pour les secteurs les plus vuln�rables de la soci�t�, jusqu'� ce que l'�conomie retrouve davantage de stabilit� et que se reconstitue le pouvoir d'achat. � cela devra s'ajouter le maintien d'une aide internationale substantielle pour remettre sur pied le secteur agricole et les activit�s connexes telles que la commercialisation et la fourniture d'intrants. Si les interventions sont convenablement cibl�es, les perspectives d'am�lioration de la productivit� sont prometteuses pour une agriculture encore largement sous-d�velopp�e. On met actuellement la derni�re main au rapport de la mission FAO/PAM d'�valuation des r�coltes et des approvisionnements alimentaires.

TURKM�NISTAN (23 mars)

Les perspectives demeurent satisfaisantes pour la r�colte c�r�ali�re de 2000. Selon les rapports re�us, la superficie consacr�e aux cultures d'hiver a fortement augment�, atteignant 680 000 hectares, tandis que 190 000 tonnes de semences de qualit� ont �t� utilis�es pour les semis. On signale �galement la mise en production de certaines terres vierges. L'objectif de production pour les c�r�ales est fix� � 1,6 million de tonnes. Par ailleurs, des fonds vont �tre allou�s aux agriculteurs dans le but de porter la production de riz � 200 000 tonnes par an au cours des trois prochaines ann�es. Afin d'atteindre ces objectifs, le pays pr�voit d'effectuer en 2000 des importations suppl�mentaires substantielles de mat�riel devant servir � l'am�lioration des terres, � l'irrigation et aux r�coltes.

Selon les estimations officielles, la r�colte c�r�ali�re de 1999 atteindrait le chiffre record de 1,5 million de tonnes, soit pr�s de 300 000 tonnes de plus qu'en 1998. Les rapports d�finitifs indiquent que la superficie consacr�e aux c�r�ales a diminu� pour s'�tablir � 635 000 hectares; cependant, l'importation de semences de haute qualit� et l'utilisation accrue d'engrais ont fortement augment� les rendements. Compte tenu des difficult�s d'obtention de devises �trang�res et de l'abondance de la r�colte de 1999, on s'attend � ce que les importations de c�r�ales restent tr�s faibles en 1999/2000. Malgr� l'augmentation de la r�colte c�r�ali�re, on signale de fr�quentes p�nuries de farine et de pain dans les secteurs urbains comme dans les zones rurales; toutefois, ces ph�nom�nes ne persistent dans aucune r�gion.

TURQUIE (27 mars)

Les perspectives d'ensemble pour les cultures d'hiver de la campagne 2000, dont la moisson doit commencer en juin, sont favorables gr�ce � de bonnes pluies et � une couverture neigeuse dans les principales r�gions agricoles, conditions qui ont pleinement compens� les effets du temps sec ayant pr�valu en d�but de campagne. La production de bl� de 1999 est estim�e � 18 millions de tonnes, ce qui repr�sente un volume inf�rieur de pr�s de 14 pour cent � celui de l'ann�e pr�c�dente et un fl�chissement d'environ 4 pour cent par rapport � la moyenne, par suite de la s�cheresse.

On attend, pour le mois de mai, l'annonce des prix de soutien des c�r�ales de cette ann�e. Le gouvernement pr�voit de fixer son prix de soutien � un niveau sup�rieur de 35 pour cent aux cours mondiaux, au lieu d'offrir plus du double des cours mondiaux comme c'�tait le cas pr�c�demment, ce qui le contraignait � recourir � de lourds emprunts pour financer les achats de c�r�ales aux producteurs. � la place, un syst�me de soutien direct au revenu sera adopt� pour prot�ger les agriculteurs.

Les deux violents tremblements de terre qui ont frapp� le pays en ao�t et en novembre 1999 ont tu� plus de 17 000 personnes, faisant plus de 52 000 bless�s graves et laissant environ 630 000 personnes sans abri. Selon les indications, les secteurs les plus touch�s dans la ville d'Izmit et aux alentours �taient essentiellement des zones industrielles, mais produisaient aussi des c�r�ales et des graines ol�agineuses.

En 1999, l'Office turc des c�r�ales (TMO) a achet� aux exploitants agricoles un total de 5,5 millions de tonnes de c�r�ales, dont 4,2 millions de tonnes de bl�, 820 000 tonnes d'orge et 380 000 tonnes de ma�s.

VIET NAM (21 mars)

Les r�gions centrale et m�ridionale du pays ont re�u des pluies �parses durant la deuxi�me d�cade de mars, tandis que de fortes averses, tomb�es dans l'ensemble du delta du fleuve Rouge, dans le nord, ont entra�n� des inondations localis�es qui ont ralenti le repiquage du riz de la campagne d'hiver/printemps dans le nord du pays. Dans le sud, le repiquage �tait achev� fin f�vrier, bien qu'il ait �t� retard�, cette ann�e, par le lent drainage des eaux des inondations survenues pr�c�demment dans le delta du M�kong. La r�colte d'hiver/printemps est la plus importante des trois r�coltes de riz de l'ann�e et contribue � hauteur de quelque 36 pour cent � la production totale de riz de 1998/99. On estime la production de paddy de 1999/2000, qui se compose de la moisson du dixi�me mois de l'an dernier ainsi que des moissons d'hiver/printemps et d'�t�/automne de cette ann�e, � environ 32 millions de tonnes, soit pr�s de 3 pour cent de plus qu'en 1998/1999. Cependant, le r�sultat final d�pendra des conditions m�t�orologiques et de la moisson des deux derni�res r�coltes; signalons toutefois que, selon les estimations actuelles, la r�colte du dixi�me mois a donn� pr�s de 8,5 millions de tonnes, la r�colte d'hiver/printemps donnera 15 millions de tonnes tandis que le solde proviendra de la r�colte d'�t�/automne.

L'objectif concernant les exportations de riz pour l'ann�e en cours a �t� fix� � 4,3 millions de tonnes, contre 4,6 millions de tonnes export�es l'an dernier. Cependant, les exportations de riz du premier trimestre de cette ann�e ont �t� sensiblement inf�rieures � l'objectif fix� de 1 million de tonnes.

Y�MEN (27 mars)

Les semis de la campagne d'hiver se poursuivent dans des conditions m�t�orologiques g�n�ralement normales. Selon les indications re�ues, la surface consacr�e aux cultures c�r�ali�res devant �tre moissonn�e plus tard au cours de l'ann�e serait conforme � la moyenne. La production c�r�ali�re globale de 1999 est estim�e � 635 000 tonnes, soit environ 23 pour cent de moins que l'ann�e pr�c�dente, du fait de la r�duction des emblavures.

De petits essaims de criquets p�lerins pourraient �tre en formation ici ou l�, le long des plaines c�ti�res de la mer Rouge.

Les besoins d'importations c�r�ali�res pour l'ann�e 2000, principalement sous forme de bl�, devraient �tre d'environ de 2,7 millions de tonnes, soit une augmentation de pr�s de 25 pour cent par rapport � l'ann�e pr�c�dente.

AMÉRIQUE CENTRALE
(y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (27 mars)

La pr�paration des sols est en cours pour les semis de la premi�re campagne c�r�ali�re et des cultures de haricots de 2000/2001devant d�marrer au mois d'avril. Les intentions de mise en culture du ma�s font �tat d'une superficie proche de la moyenne de l'an dernier. La surface ensemenc�e en riz, la principale c�r�ale, devrait �tre l�g�rement sup�rieure � la moyenne; cependant, la production ne suffira pas � couvrir la demande int�rieure pour cette importante denr�e de base du r�gime alimentaire de la population, et il faudra importer entre 90 000 et 100 000 tonnes de paddy au cours de l'ann�e 2000 (janvier/d�cembre). Il faudra �galement pr�voir l'importation d'environ 300 000 tonnes de ma�s, du jaune principalement, au cours de la campagne de commercialisation 2000/2001 (juillet/juin), volume analogue � celui de l'ann�e pr�c�dente, pour faire face � la demande constante �manant de l'industrie de l'alimentation animale.

CUBA (27 mars)

La pr�paration des sols est en cours, par temps g�n�ralement sec, pour les semis de l'importante r�colte de paddy "de printemps" qui doit commencer en avril, tandis que la moisson de la r�colte "d'hiver", plus modeste, est amorc�e. Les intentions de mise en culture pour la r�colte de printemps font �tat d'une superficie moyenne. Il faudra, n�anmoins, importer environ 400 000 tonnes pour r�pondre � la demande int�rieure. La r�colte des pommes de terre et d'autres cultures vivri�res mineures est �galement entam�e, et l'on pr�voit des rendements moyens, tandis que la r�colte de la canne � sucre se poursuit. La croissance de cette r�colte a �t� quelque peu affect�e par l'insuffisance des pluies au cours des deux premiers mois de l'ann�e; cependant, on continue de pr�voir en 2000 une am�lioration par rapport aux 3,8 millions de tonnes engrang�es l'an dernier, avec un volume pr�vu de pr�s de 4 millions de tonnes.

EL SALVADOR (27 mars)

La pr�paration des terres en vue des semis de la premi�re campagne c�r�ali�re et des cultures de haricots 2000/2001 a commenc�, par temps g�n�ralement sec. Les semis devraient d�buter avec l'arriv�e des premi�res pluies, attendues pour avril. Selon les intentions de mise en culture, le ma�s, principale c�r�ale, devrait occuper une surface sup�rieure � la moyenne, tandis que la superficie ensemenc�e en sorgho sera probablement inf�rieure � la derni�re moyenne quinquennale. On pr�voit, par ailleurs, des emblavures conformes � la moyenne pour le riz et les haricots. Une aide alimentaire internationale continue d'�tre distribu�e dans le cadre des diff�rents projets de reconstruction (vivres-contre-travail) mis en �uvre dans le pays � la suite du passage de l'ouragan Mitch � la fin de 1998.

� titre provisoire, on pr�voit que les importations de bl� et de ma�s pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (ao�t/juillet) seront proches du niveau de l'ann�e pr�c�dente, soit 180 000 et 175 000 tonnes respectivement.

GUATEMALA (27 mars)

La pr�paration des terres est en cours, par temps g�n�ralement sec, pour les semis de la premi�re campagne c�r�ali�re et des cultures de haricots 2000/2001, devant commencer en avril. Les semis de ma�s, principale c�r�ale, occuperont probablement une surface voisine de celle de 1999/2000, l�g�rement sup�rieure � la moyenne. La surface ensemenc�e en sorgho et en riz devrait �galement d�passer la moyenne. Les semis de l'importante r�colte de haricots doivent commencer au mois de mai, et l'on pr�voit des emblavures proches de la moyenne. Une aide alimentaire continue d'�tre distribu�e par le biais des projets de reconstruction (vivres- contre-travail) aux populations affect�es par l'ouragan Mitch.

Les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 1999/2000 (novembre/octobre) devraient fl�chir par rapport aux 407 000 tonnes de l'ann�e pr�c�dente, pour atteindre environ 380 000 tonnes, tandis que les importations de ma�s (juillet/juin) resteraient proches du niveau de 1998/1999, soit 500 000 tonnes.

HA�TI* (27 mars)

Les semis des cultures pluviales de ma�s et de riz de 2000/2001 ont commenc�, par temps g�n�ralement sec, tandis que l'ensemencement de l'importante r�colte de riz irrigu� a d�but�. On pr�voit une surface d'emblavures moyenne pour le ma�s et pour le riz. Les semis ont commenc� pour les cultures de haricots cultiv�s en montagne. Une assistance alimentaire continue d'�tre distribu�e par la communaut� internationale, par le biais de projets de d�veloppement, � certains secteurs de la population. � ce jour, pr�s de 35 000 tonnes ont �t� livr�es, pour un montant d'annonces de contributions de 97 000 tonnes.

Les importations commerciales de ma�s de la campagne de commercialisation 2000/2001 (juillet/juin) devraient augmenter l�g�rement par rapport aux 70 000 tonnes import�es l'ann�e pr�c�dente. Le volume des importations de riz de la campagne 2000 (janvier/d�cembre) devrait �tre proche de celui de 1999, qui �tait de quelque 170 000 tonnes.

HONDURAS (27 mars)

La r�colte de la troisi�me campagne "apante" de 1999/2000 a �t� r�cemment achev�e et l'on pr�pare la terre, par temps g�n�ralement sec, pour les semis de la premi�re campagne c�r�ali�re et les cultures de haricots de 2000/2001, devant commencer en avril. � titre provisoire, on enregistre des intentions d'ensemencement du ma�s, principale c�r�ale, devant atteindre le niveau, inf�rieur � la moyenne, de 370 000 hectares ensemenc�s en 1999/2000. Ce ph�nom�ne s'explique par des cours peu attrayants pour le producteur. En outre, les perspectives sont incertaines pour la r�colte de paddy, bien que le gouvernement d�ploie des efforts pour venir en aide aux producteurs afin d'accro�tre des surfaces mises en culture. En revanche, les superficies plant�es en haricots devraient atteindre un niveau proche de celui, satisfaisant, de la campagne 1999/2000, au cours de laquelle les cultures avaient op�r� un redressement marqu� par rapport � la r�colte de fin 1998, touch�es par l'ouragan Mitch. La communaut� internationale continue de distribuer une assistance alimentaire aux populations touch�es par l'ouragan.

JAMA�QUE (27 mars)

Une s�cheresse prolong�e a nui aux r�coltes vivri�res, notamment les l�gumes, dans la plupart des paroisses du pays, et notamment la paroisse m�ridionale de Sainte �lisabeth, o� sont implant�es la plupart des cultures mara�ch�res. Le gouvernement a lanc� des mesures d'urgence, notamment le rationnement de l'eau distribu�e � la population, les volumes contenus dans les principaux r�servoirs du pays �tant tr�s inf�rieurs aux niveaux de capacit�. En revanche, la s�cheresse a profit� � la culture de la canne � sucre, bien que les rendements soient consid�r�s comme inf�rieurs � la moyenne par suite de l'insuffisance des pluies.

MEXIQUE (27 mars)

La moisson de la r�colte de bl� irrigu� de 2000 est sur le point de commencer dans les principaux �tats producteurs du nord-ouest, Sonora, Sinaloa et Baja California, ainsi que dans celui de Guanajato dans le centre du pays. Les perspectives se sont l�g�rement am�lior�es, apr�s de mauvaises conditions m�t�orologiques au moment des semis, et les premi�res estimations laissent pr�voir une production de 3,3 millions de tonnes, proches de la moyenne. La terre est en cours de pr�paration, par temps sec, pour les semis de l'importante r�colte de ma�s de printemps/�t� dans les grands �tats producteurs de Jalisco, M�xico, Michoc�n, Chiapas et Puebla, qui assurent la plus grosse partie de la production. La surface ensemenc�e en ma�s devrait d�cliner par rapport au niveau l�g�rement sup�rieur � la moyenne de l'an dernier, ce qui devrait n�anmoins la maintenir � un niveau moyen. Les semis d�pendront �galement en grande partie de l'arriv�e ponctuelle des pluies et de leur niveau. La vague de s�cheresse s'est r�cemment aggrav�e dans le nord, o� l'�tat d'urgence a �t� d�clar� dans certains �tats.

Selon les pr�visions, les importations de bl� pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (avril/mars) devraient rester proches du volume enregistr� en 1999/2000, soit pr�s de 2,5 millions de tonnes, pour r�pondre � l'augmentation pr�vue de la demande int�rieure. On pr�voit �galement que les importations de ma�s (octobre/septembre) augmenteront l�g�rement par rapport aux 5,2 millions de tonnes import�es l'an dernier.

NICARAGUA (27 mars)

La r�colte de la troisi�me campagne 1999/2000, dite "apante" est achev�e. Par suite de la faible humidit� des sols au moment des semis, les volumes engrang�s de ma�s et de haricots ont �t� inf�rieurs aux pr�visions. La pr�paration des sols est en cours pour les semis de la premi�re campagne c�r�ali�re et des cultures de haricots 2000/2001, devant commencer avec l'arriv�e des premi�res pluies, au mois d'avril. Les emblavures de ma�s, principale c�r�ale, devraient d�cliner par rapport au niveau sup�rieur � la moyenne enregistr� l'an dernier, tout en restant proche de la moyenne. On pr�voit que les surfaces ensemenc�es en riz d�passeront la moyenne, et que les surfaces mises en culture pour l'importante r�colte de haricots devraient �tre proches de la moyenne. La communaut� internationale continue de distribuer une aide alimentaire aux populations touch�es par l'ouragan Mitch.

R�PUBLIQUE DOMINICAINE (27 mars)

Les semis de la premi�re campagne de cultures pluviales de ma�s et de sorgho de l'ann�e 2000 ont commenc� dans des conditions m�t�orologiques normales, bien que l'on fasse �tat de temps sec dans des r�gions isol�es du sud et du nord-ouest du pays. Les intentions de mise en culture donnent une superficie moyenne, soit une augmentation consid�rable par rapport au niveau de 1999, inf�rieur � la moyenne, les surfaces ensemenc�es dans les deux cultures ayant �t� gravement affect�es par l'impact de l'ouragan George � la fin de 1998. La r�colte de l'importante r�colte irrigu�e de paddy devrait commencer en mai, et les premi�res indications laissent pr�sager une production l�g�rement sup�rieure � la moyenne, mais insuffisante pour couvrir les besoins int�rieurs.

Pour la campagne de commercialisation 2000/2001 (juillet/juin), les importations de ma�s sont estim�es � environ 650 000 tonnes, destin�es principalement � satisfaire la forte demande de l'industrie d'�levage de la volaille, tandis que les importations de riz pour l'ann�e 2000 (janvier/d�cembre) sont estim�es � environ 70 000 tonnes.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (27 mars)

Apr�s une p�riode prolong�e de temps sec, l'am�lioration des conditions m�t�orologiques a profit� � la croissance de la r�colte de ma�s 1999/2000. La moisson a commenc� dans les principales r�gions productrices, et les pr�visions initiales donnent une production sup�rieure � la moyenne, entre 15 et 15,5 millions de tonnes. On pr�voit notamment des rendements sup�rieurs � la moyenne dans la province de Cordoba et dans les principales autres r�gions productrices. Ce r�sultat contribuera � compenser les rendements inf�rieurs � la moyenne que l'on pr�voit, du fait de la s�cheresse, dans la province septentrionale de Entre Rios et dans les r�gions frontali�res de Santa Fe. Les rendements sont �galement inf�rieurs � la moyenne dans les r�gions isol�es du centre-est de la principale province productrice de Buenos Aires. La r�colte de paddy, en cours de semis, a �t� affect�e par l'insuffisance des pr�cipitations dans les r�gions du nord, o� se trouve la majeure partie des cultures de riz; en outre, les semis ont �t� r�duits par rapport � l'ann�e pr�c�dente, en raison des cours peu attrayants. On pr�voit actuellement une production l�g�rement inf�rieure � la moyenne, soit 1 million de tonnes, � comparer avec un volume de 1,7 million de tonnes engrang�es en 1999.

BOLIVIE (27 mars)

Les pluies tr�s abondantes accompagn�es d'inondations du mois de janvier dans la province de Tarija au sud-ouest ont affect�, entre autres, la croissance des cultures de c�r�ales et de pommes de terre ensemenc�es � la fin de l'an dernier. En outre, les habitations des agriculteurs ont subi d'importants d�g�ts. La communaut� internationale a fourni une aide d'urgence, en collaboration avec les autorit�s. On signale �galement des inondations dans les importantes r�gions productrices du d�partement de Santa Cruz, o� la moisson de la premi�re (principale) campagne c�r�ali�re de 2000 est sur le point de commencer. On pr�voit, � partir de l'ann�e prochaine, un d�clin de la production de bl� qui devrait l'amener en- dessous de la moyenne. Les indications provenant des autres r�gions productrices font �tat d'un temps sec. En d�pit des mauvaises conditions m�t�orologiques, la production de ma�s devrait augmenter par rapport � la production proche de la moyenne enregistr�e l'an dernier et atteindre un niveau exceptionnel de 705 000 tonnes. Par contre, la r�colte de bl� a �t� �prouv�e par les pluies et on pr�voit un volume inf�rieur � la moyenne. Quant au sorgho, il devrait donner une production moyenne.

BR�SIL (27 mars)

Les semis de la r�colte de bl� de 2000 ont commenc� dans des conditions m�t�orologiques normales, faisant suite � une p�riode de s�cheresse prolong�e dans les principaux �tats producteurs du sud. Selon les intentions recueillies aupr�s des cultivateurs dans les �tats de Parana, Santa Catarina et Rio Grande do Sul, les surfaces ensemenc�es devraient �tre proches de la moyenne de 1999. La moisson de la premi�re (principale) campagne de ma�s de 2000 a repris, apr�s quelques retards provoqu�s par des pluies excessives. Pr�s de 40 pour cent des surfaces ensemenc�es ont �t� moissonn�es, contre 55 pour cent � la m�me �poque de l'ann�e derni�re. On pr�voit, � titre provisoire, pour les deux r�coltes, un volume de 32,2 millions de tonnes, proche de la moyenne. Cependant, la production globale d�pendra en grande partie des r�sultats obtenus par les r�coltes de deuxi�me campagne, �tant donn� que la r�colte de premi�re campagne donne des rendements inf�rieurs � la normale, par suite de l'insuffisance des pluies durant la p�riode de croissance. Les semis de la deuxi�me campagne de ma�s ont d�j� commenc� dans les r�gions du nord et du nord-est, et ils d�buteront sous peu dans les �tats producteurs du centre, avec des conditions m�t�orologiques normales. La r�colte de paddy a commenc�, et selon les derni�res indications re�ues, la production devrait accuser un d�clin et s'�tablir au niveau n�anmoins sup�rieur � la moyenne de 11,4 millions de tonnes, apr�s les 11,6 millions de tonnes - presque un record - engrang�s l'an dernier.

CHILI (27 mars)

La moisson de la r�colte de bl� de 2000 a �t� r�cemment achev�e, et le volume rentr� est provisoirement estim� � 1,2 million de tonnes, niveau proche de la production inf�rieure � la moyenne de 1999. Les estimations ant�rieures avaient laiss� pr�voir un meilleur volume, mais les pluies excessives au moment de la moisson, fin janvier, ont endommag� les r�coltes. En revanche, les pr�cipitations excessives et les vents tr�s forts n'ont pas nui � la r�colte de ma�s, en cours de moisson. On pr�voit un redressement par rapport � la r�colte de l'an dernier, affect�e par la s�cheresse.

COLOMBIE (5 avril)

Les pluies tr�s abondantes tomb�es d�but mars, suivies par des pluies encore plus violentes accompagn�es d'inondations � la fin du mois de mars, ont retard� les semis des r�coltes c�r�ali�res de premi�re campagne 2000. On attend pour les prochaines semaines des pluies sup�rieures � la normale. Les surfaces consacr�es au ma�s devraient �tre proches de celles, moyennes, de 1999, mais la production ne suffit pas � couvrir la demande int�rieure, �manant notamment de l'industrie de l'alimentation animale, et il faudra importer un volume analogue � celui de l'an dernier, soit 1,5 million de tonnes. Les semis de ma�s devraient, eux aussi, couvrir une surface analogue � celle, proche de la moyenne, ensemenc�e l'an dernier. Le nombre des personnes d�plac�es de l'int�rieur continue d'augmenter. Le gouvernement s'attache � �tablir un programme de secours en collaboration avec la communaut� internationale.

�QUATEUR (27 mars)

Les semis de la premi�re campagne de ma�s (jaune) de 2000 sont bien avanc�s dans les principales r�gions productrices de la c�te, et la moisson doit commencer en mai. On estime provisoirement la surface ensemenc�e � un niveau proche de la moyenne. Les conditions m�t�orologiques ont jusqu'ici �t� favorables � la r�colte, et l'on pr�voit des rendements satisfaisants, avec une production qui devrait augmenter par rapport au volume moyen rentr� l'an dernier. Cependant, les pluies sont arriv�es avec retard pour les semis de la r�colte de paddy, ce qui a entra�n� une r�duction des surfaces mises en culture. La moisson doit commencer en avril, et l'on pr�voit une production inf�rieure � la moyenne. Par ailleurs, les agriculteurs ont �t� d�courag�s par les difficult�s de financement et par la faiblesse relative des cours.

PARAGUAY (27 mars)

Pendant plusieurs mois d'affil�e, une s�cheresse persistante a �prouv� les r�gions septentrionales du pays, notamment les d�partements de Concepci�n, San Pedro et Chaco Central. Les pluies ont repris quelque peu, mais de fa�on irr�guli�re et mal r�partie. Le gouvernement a d�clar� l'�tat d'urgence dans l'ex-premier �tat, o� pr�s de 11 300 hectares de cultures de petites exploitations ont �t� endommag�s. On signale que la p�nurie d'eau affecte non seulement les activit�s agricoles mais �galement la consommation humaine. Le gouvernement fournit une assistance aux secours, parall�lement � la communaut� internationale.

P�ROU (27 mars)

Les semis de la r�colte de bl� de 2000 sont pratiquement achev�s, et la moisson doit commencer en mai. On estime provisoirement la production � un niveau l�g�rement sup�rieur � la moyenne, soit 160 000 tonnes. Les conditions m�t�orologiques ont �t� b�n�fiques pour les semis de ma�s (blanc et jaune) de la premi�re campagne 2000, bien que les fortes pluies tomb�es sur les hautes terres du centre et du sud aient entra�n� des glissements de terrain et fait de nombreuses victimes dans les petits villages isol�s. La moisson est entam�e et, � ce jour, les rendements sont satisfaisants. Si les conditions m�t�orologiques demeurent favorables, on pr�voit une production sup�rieure � la moyenne. La majeure partie des op�rations de moisson de l'importante r�colte irrigu�e de paddy doivent commencer en mai. On signale que le niveau des r�servoirs d'eau est satisfaisant et l'on pr�voit une production sup�rieure � la moyenne.

URUGUAY (27 mars)

Apr�s une s�cheresse prolong�e, qui a gravement nui aux principales r�coltes c�r�ali�res 1999/2000 du pays, l'on a assist� � une reprise des pluies assez modeste, au r�gime sporadique et irr�gulier. La moisson des r�coltes de bl� et d'orge a �t� r�cemment achev�e, et les premi�res estimations font �tat d'une faible production, de 373 000 tonnes et 99 000 tonnes respectivement, � comparer avec les estimations faites au moment des semis, soit environ 522 000 tonnes et 249 000 tonnes. Les perspectives sont �galement mauvaises pour la r�colte de ma�s, en cours de moisson, et les premi�res estimations donnent une production maximum de 79 000 tonnes, alors que les pr�visions ant�rieures faisaient �tat de 162 000 tonnes. La production de sorgho devrait �galement d�cliner par rapport aux pr�visions ant�rieures de 106 000 tonnes, et ne donner qu'un maximum de 20 000 tonnes. On commence � peine � rentrer l'importante r�colte de paddy, avec une production estim�e � titre provisoire � 1,1 million de tonnes, soit environ 10 pour cent de moins qu'on ne l'avait ant�rieurement pr�vu. Le gouvernement a pris des mesures pertinentes pour faire face aux graves pertes subies par les agriculteurs touch�s.

VENEZUELA (27 mars)

Les activit�s de remise en �tat et de reconstruction se poursuivent dans les �tats affect�s par les pluies torrentielles incessantes, qui ont entra�n� des coul�es de boue et des glissements de terrain ainsi que des inondations au mois de d�cembre. La catastrophe a fait pr�s de 30 000 victimes et plus de 68 000 sans abri, sans parler des tr�s importants d�g�ts inflig�s � l'infrastructure du pays. Les zones les plus touch�es sont la capitale, Caracas, et les zones urbaines de l'�tat de Vargas dans le nord, ainsi que d'autres zones urbaines dans plusieurs �tats du nord. Le secteur agricole a �galement �t� touch�, notamment dans les �tats de Miranda, Falc�n et Yaracuy, ainsi que, dans une moindre mesure, Zulia, T�chira, Cojedes, Trujillo et certaines zones agricoles de Vargas. Les r�coltes c�r�ali�res n'ont pas trop souffert, �tant donn� que les moissons �taient d�j� achev�es; cependant, des cultures vivri�res importantes pour la population rurale comme les racines, les tubercules et les plantains ont �t� touch�es, de m�me que des cultures d'exportation telles que le cacao et le caf�. La situation des approvisionnements alimentaires est stable, mais la communaut� internationale continue de distribuer une aide alimentaire, et les pourparlers se poursuivent avec le gouvernement en vue de mettre en �uvre des projets d'assistance technique visant � la remise sur pied imm�diate du secteur agricole. Les projets b�n�ficieront directement � 6 000 familles rurales en difficult�. Les semis de la premi�re (principale) campagne de ma�s et de paddy de l'ann�e 2000 devraient commencer � partir du mois d'avril.

EUROPE

CE (5 avril)

Selon les indications re�ues, les conditions m�t�orologiques pour les cultures d'hiver en cours de croissance, ainsi que pour les premiers semis de la r�colte de printemps, ont �t� g�n�ralement satisfaisantes jusqu'ici, � l'exception des r�gions m�diterran�ennes o� les pr�cipitations ont �t� inf�rieures � la normale au cours des deux derniers mois. Les derniers rapports re�us confirment l'augmentation des emblavures c�r�ali�res pour la r�colte 2000, en grande partie au d�triment des graines ol�agineuses. On pr�voit que les emblavures de bl� augmenteront, de fa�on globale, d'environ 4 pour cent pour atteindre pr�s de 17,6 millions d'hectares, et, compte tenu des conditions m�t�orologiques qui ont pr�valu jusqu'ici, les premi�res indications laissent pr�sager que les rendements moyens seront l�g�rement sup�rieurs � ceux de l'an dernier. On pr�voit notamment une augmentation des rendements en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, tandis que le temps sec qui a pr�valu en Italie, au Portugal et en Espagne pourrait en limiter le potentiel dans ces pays. Les pr�visions de la FAO concernant la production c�r�ali�re globale de cette ann�e dans la Communaut� sont d'environ 105 millions de tonnes, soit 7 pour cent de plus qu'en 1999. S'agissant des c�r�ales secondaires, m�me si, � ce jour, les conditions sont bonnes pour les r�coltes d'orge d'hiver cultiv� dans les latitudes septentrionales, les r�sultats d�pendront en grande partie de l'issue des semis de printemps/�t�, qui commencent � peine. � ce stade pr�liminaire, la FAO propose, comme �valuation provisoire de la r�colte globale de la Communaut� en c�r�ales secondaires pour l'ann�e 2000, un volume de 104 millions de tonnes, soit une progression marginale par rapport � 1999. La campagne rizicole d�marre actuellement dans les pays producteurs, et l'on pr�voit qu'environ 400 000 hectares y seront consacr�s, soit une surface stabilis�e depuis 1996. Si les conditions m�t�orologiques sont normales, on pr�voit que la production restera voisine du niveau normal des derni�res ann�es, soit environ 2,6 millions de tonnes.

ALBANIE (6 avril)

Les conditions m�t�orologiques g�n�ralement favorables qui ont accompagn� les semis de c�r�ales d'automne laissent pr�sager un certain redressement de la production c�r�ali�re de 2000, apr�s les p�riodes de mauvais temps qui avaient caract�ris� tant l'automne pr�c�dent que la p�riode de semis de printemps, entra�nant une r�duction des surfaces ensemenc�es comme de la production en 1999. Cependant, le potentiel de production demeure entrav� par l'absence de cr�dit, principale contrainte qui p�se sur l'utilisation accrue d'engrais et d'autres intrants. Le PAM poursuit ses distributions � quelque 60 000 personnes dont la situation a �t� fragilis�e par la crise dans les Balkans.

B�LARUS (23 mars)

En d�pit de rapport officiels optimistes concernant les perspectives de la r�colte c�r�ali�re d'hiver, la situation est tr�s difficile pour l'ensemble du secteur agricole. Toujours d'apr�s des sources officielles, les emblavures de bl� d'hiver auraient d�pass� l'objectif fix�, soit 1 155 millions d'hectares; la surface ensemenc�e en bl�, quant � elle, a augment� de 4 pour cent pour atteindre 240 000 hectares. Les conditions de croissance ont �t� favorables � ce jour, et l'on signale que les cultures c�r�ali�res d'hiver se portent bien. Les perspectives pour les semis de c�r�ales de printemps semblent toutefois hypoth�qu�es par les p�nuries de capital circulant, de carburant, d'engrais, de pesticides et de machines servant au traitement des r�coltes. Le secteur agricole du pays, en grande partie soustrait aux r�formes jusqu'ici, est asphyxi� par un syst�me de prix des intrants et des extrants r�gi par le gouvernement, alors que l'�conomie est grev�e par des d�ficits budg�taires conjugu�s � une inflation galopante. Le gouvernement esp�re que l'utilisation accrue des engrais et l'am�lioration des conditions m�t�orologiques permettront d'engranger une r�colte c�r�ali�re d'au moins 5 millions de tonnes pour l'ann�e 2000.

En 1999, la production agricole a chut� de 10 pour cent, et la plupart des exploitations agricoles ont travaill� � perte. Les graves difficult�s �conomiques du pays, auxquelles se sont ajout�es les mauvaises conditions m�t�orologiques, ont r�duit la production c�r�ali�re � 3,6 millions de tonnes, soit pr�s de 40 pour cent de moins que la derni�re moyenne quinquennale, et 25 pour cent de moins que la r�colte m�diocre de 1998. Cependant, il n'est pas certain que les exploitants d�clarent l'int�gralit� de leurs r�coltes, compte tenu de l'ing�rence marqu�e du gouvernement dans le fonctionnement du march� et des p�nuries qui en r�sultent pour la plupart des articles distribu�s � travers les r�seaux officiels. La production animale a �galement subi un d�clin, particuli�rement marqu� pour le lait. Plus de 80 pour cent de la population per�oit un salaire inf�rieur au seuil de la pauvret�.

Le pays, qui a subi une succession de mauvaises r�coltes c�r�ali�res, devra importer des c�r�ales destin�es � la consommation humaine et � l'alimentation animale. On pr�voit que les besoins alimentaires seront satisfaits; toutefois, la p�nurie de devises �trang�res risque de limiter le volume des achats de c�r�ales fourrag�res, ce qui pourrait accentuer le d�clin de la production animale en 2000. Parall�lement, les importations c�r�ali�res globales de 1999/2000 pourraient doubler, atteignant 1,5 million de tonnes.

BOSNIE-HERZ�GOVINE (23 mars)

Selon les derni�res indications re�ues, les emblavures de bl� d'hiver seraient en d�clin, du fait de la mauvaise rentabilit� du bl�. Les pr�visions initiales pour les r�coltes de bl� de 2000 sont satisfaisantes. Par ailleurs, les surfaces ensemenc�es en ma�s continuent d'augmenter. D'apr�s les derni�res indications re�ues, la r�colte c�r�ali�re de 1999 atteindrait 1,1 million de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins que la campagne pr�c�dente, en raison principalement des mauvaises conditions m�t�orologiques et des faibles cours du bl�. Les troubles civils survenus dans la r�gion ont eu des r�percussions n�gatives sur l'�conomie, mais les cultures et la situation globale des approvisionnements alimentaires ne semblent pas en avoir trop souffert. Il reste environ 800 000 personnes d�plac�es dans l'ensemble de la Bosnie.

BULGARIE (6 avril)

Les derni�res informations re�ues font �tat d'un redressement de la production de bl� par rapport � la r�colte, r�duite, de 1999. Les emblavures de bl� d'hiver, qui repr�sentent la totalit� de la r�colte de bl�, sont estim�es � 1,1 million d'hectares, surface virtuellement inchang�e par rapport � l'ann�e pr�c�dente, m�me si, selon les indications re�ues, les conditions m�t�orologiques qui ont r�gn� durant la p�riode de semis et tout au long de l'hiver ont �t� tr�s favorables. En fait, l'observation des conditions m�t�orologiques enregistr�es jusqu'ici pour la campagne permet de pronostiquer des rendements sup�rieurs pour cette ann�e. Les pr�visions officielles refl�tent d'ailleurs ces param�tres, puisqu'elles �tablissent la production de bl� de 2000 � 3,2 millions de tonnes, contre 3,1 millions de tonnes engrang�s l'an dernier. Selon les premi�res indications, la qualit� de la r�colte de bl� de 2000 serait �galement meilleure que celle de 1999, gr�ce au temps plus favorable et � l'utilisation accrue d'intrants. La Bulgarie, dont la r�colte de bl� a �t� m�diocre en 1999, autorise cette ann�e des importations illimit�es et non tax�es de bl� et de farine de bl� pendant la p�riode allant du 1er mars au 30 juillet. Selon les premiers rapports concernant les c�r�ales secondaires sem�es au printemps, du ma�s principalement, les emblavures ainsi que la production seraient analogues � celles de l'an dernier.

CROATIE (23 mars)

Les perspectives sont satisfaisantes pour le bl� d'hiver, et la production pourrait se redresser quelque peu. Selon les indications re�ues, les surfaces ensemenc�es en c�r�ales d'hiver ont augment�, apr�s la mauvaise r�colte de l'an dernier. Toutefois, les difficult�s �conomiques, et en particulier les p�nuries de produits chimiques et d'engrais, continueront d'entraver la production c�r�ali�re.

La production c�r�ali�re de 1999 marque une r�duction de 10 pour cent et s'�tablit � 2,9 millions de tonnes. Les bons rendements obtenus pour le ma�s ont partiellement compens� la chute de 46 pour cent de la production de bl�, tomb�e � 558 000 tonnes. Le mauvais temps a aggrav� les cons�quences des probl�mes �conomiques, qui avaient entra�n� la r�duction des semis de bl� d'hiver.

Le pays dispose d'importants stocks de bl�, et le gouvernement a approuv� la vente � l'exportation de 200 000 tonnes d'exc�dents de bl�.

ESTONIE (10 avril)

Les c�r�ales d'hiver ont b�n�fici� des bonnes conditions de croissance, et les emblavures ont augment�. Selon les pronostics initiaux, les perspectives de redressement de la production c�r�ali�re de 2000 sont satisfaisantes. Les semis de bl� de printemps doivent commencer bient�t, et les pr�visions officielles concernant la production c�r�ali�re de 1999 donnent une r�colte inf�rieure d'environ 15 pour cent � celle de 1998, compte tenu de la r�duction des emblavures. On enregistre en outre une r�duction g�n�ralis�e de la production animale, par suite de la r�duction de la demande �manant de la F�d�ration de Russie. Les importations c�r�ali�res de 1999/2000 sont estim�es � 166 000 tonnes.

EX-R�PUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MAC�DOINE (6 avril)

On ne s'attend pour le moment � aucun changement important de la production c�r�ali�re en 2000. Les conditions m�t�orologiques semblent avoir �t� g�n�ralement favorables aux cultures d'hiver. La production globale devrait rester stable, entre 350 000 et 400 000 tonnes. Le PAM continue de fournir une aide alimentaire � 20 000 personnes fragilis�es par la crise dans les Balkans.

HONGRIE (6 avril)

Les perspectives restent favorables pour les c�r�ales d'hiver. Les emblavures de bl� pourraient augmenter, atteignant 1,1 million d'hectares, et malgr� des pertes �valu�es � environ 100 000 hectares par suite des inondations du d�but de l'ann�e, les superficies moissonn�es seront probablement en net progr�s par rapport � l'an dernier, o� les emblavures n'avaient pas d�pass� 700 000 hectares. Les conditions m�t�orologiques g�n�ralement favorables des deux derniers mois ont profit� aux cultures, et si les conditions demeurent normales pour le reste de la campagne, on peut pr�voir un redressement substantiel par rapport � la r�colte r�duite de l'an dernier, soit un volume d�passant 4 millions de tonnes.

LETTONIE (24 mars)

Les bonnes conditions ayant pr�valu durant l'hiver, ainsi que la reconstitution de la surface ensemenc�e en c�r�ales d'hiver, compte tenu des cours plus �lev�s des c�r�ales dans les pays voisins, laissent pr�sager pour 2000 un redressement de la r�colte c�r�ali�re d'hiver. La r�colte de c�r�ales de 1999 a chut� de 19 pour cent, tombant � 787 000 tonnes par suite de la r�duction de 11 pour cent des surfaces ensemenc�es. Alors que la production animale reste l�thargique, les importations de c�r�ales sont limit�es � environ 70 000 tonnes par an, principalement sous forme de bl� destin� � la production du pain.

LITUANIE (24 mars)

Les perspectives sont satisfaisantes pour les cultures d'hiver de 2000. Selon les premi�res indications re�ues, les surfaces ensemenc�es en c�r�ales d'hiver ainsi que les rendements pourraient conna�tre un redressement. Le gouvernement a �t�, cette ann�e, ponctuel dans le paiement des denr�es achet�es en 1999, ce qui facilite les semis de printemps programm�s pour le mois prochain. La production c�r�ali�re de 1999 est tomb�e de 25 pour cent, s'�tablissant � 2,1 millions de tonnes, en r�action � une r�duction des emblavures et � une baisse des rendements. Malgr� cette amputation de la r�colte, la situation des approvisionnements alimentaires devrait rester satisfaisante, compte tenu de stocks c�r�aliers de report substantiels.

POLOGNE (6 avril)

On pr�voit un d�clin de la production c�r�ali�re pour l'ann�e 2000, en grande partie attribuable � la r�duction des semis r�sultant des perspectives m�diocres de prix aux producteurs. Les rapports officiels font �tat d'une r�duction g�n�rale des semis de c�r�ales d'hiver de 4 pour cent, soit une �tendue ensemenc�e de 5,1 millions d'hectares. Les emblavures de bl� d'hiver sont estim�es � environ 1,8 million d'hectares, et celles de seigle � 2,2 millions d'hectares.

R�PUBLIQUE DE MOLDOVA (24 mars)

L'objectif pour la production c�r�ali�re de 2000 a �t� fix� � 2,8 millions de tonnes, dont 1 million de tonnes de bl� et 1,5 million de tonnes de ma�s. Les perspectives se sont am�lior�es pour les r�coltes d'hiver de 2000; alors que le temps sec avait entrav� le d�marrage des cultures d'hiver, de bonnes chutes de neige accompagn�es par un hiver assez doux ont am�lior� les conditions de croissance.

La production c�r�ali�re globale de 1999 est tomb�e � 2,18 millions de tonnes contre 2,5 millions de tonnes en 1998, par suite de la r�duction de 11 pour cent des emblavures de bl� mais aussi du temps sec, qui a affect� les c�r�ales de printemps. En l'absence d'exportations, la r�colte de cette ann�e, quoique r�duite, devrait pratiquement suffire � couvrir les besoins int�rieurs, et l'on ne pr�voit pas d'importantes importations commerciales de c�r�ales au cours de la campagne de commercialisation 1999/2000 (juillet/juin). Toutefois, les achats de c�r�ales panifiables par le gouvernement ne proc�dent qu'avec lenteur et on signale un volume important d'exportations non d�clar�es.

R�PUBLIQUE SLOVAQUE (6 avril)

On devrait constater une reprise de la production c�r�ali�re au cours de l'ann�e 2000, apr�s la r�colte de 1999, r�duite par la s�cheresse. On estime � titre provisoire les emblavures de bl� � environ 400 000 hectares, avec une production qui devrait se redresser et d�passer 1,5 million de tonnes.

R�PUBLIQUE TCH�QUE (6 avril)

En R�publique tch�que, les estimations font �tat d'une augmentation d'environ 15 pour cent des semis de c�r�ales d'hiver par rapport � l'ann�e derni�re, ce qui les porte � 1,1 million d'hectares, la majeure partie de cette augmentation concernant le bl� d'hiver. Les emblavures de bl� sont estim�es � plus de 900 000 hectares. Jusqu'ici, les conditions m�t�orologiques de la campagne en cours ont �t� dans l'ensemble favorables pour les cultures d'hiver, et les premi�res indications font �tat de rendements moyens, analogues ou l�g�rement sup�rieurs � ceux de l'ann�e pr�c�dente. La FAO pr�voit actuellement que la production de bl� de 2000 sera de l'ordre de 4,2 millions de tonnes.

ROUMANIE (6 avril)

En Roumanie, les derniers rapports indiquent que la surface consacr�e au bl� d'hiver a augment� par rapport au niveau r�duit de l'an dernier, soit 1,8 million d'hectares. Si les conditions m�t�orologiques restent normales, la production pourrait augmenter et atteindre pr�s de 5 millions de tonnes, contre 4,7 millions de tonnes en 1999. Quant aux approvisionnements de bl� destin� aux minotiers, ils continueraient d'�tre serr�s, par suite de la r�colte r�duite de l'an dernier.

RUSSIE, F�D�RATION DE (6 avril)

Les perspectives initiales concernant les cultures c�r�ali�res d'hiver de 2000 sont bonnes. La surface ensemenc�e en cultures d'hiver, aujourd'hui estim�e officiellement � 14,16 millions d'hectares, comprend quelque 13,4 millions d'hectares de c�r�ales, soit une �tendue marginalement sup�rieure � celle de l'an dernier, et une r�colte se pr�sentant beaucoup mieux. La surface touch�e par le gel, entre 7 et 10 pour cent, devrait �tre inf�rieure � la moyenne et repr�senter environ la moiti� de celle de l'ann�e pr�c�dente. Les labours de printemps ont commenc� dans les r�gions m�ridionales, et les r�serves en humidit� des sols sont bonnes, bien qu'il faille tenir compte d'un retard dans les labours et de certaines p�nuries de semences. La situation financi�re de l'ensemble du secteur s'est am�lior�e en 1999, et le gouvernement a pris des mesures afin d'am�liorer l'acc�s aux engrais et aux produits chimiques de phytoprotection. Cependant, les carences d'intrants, sous forme de cr�dits, de machines de traitement des cultures, de carburant et de capital circulant, continueront probablement de peser sur les rendements. L'objectif fix� pour les semis de printemps est de 60 millions d'hectares, dont 37,5 millions d'hectares de c�r�ales.

La FAO estime la production c�r�ali�re de 1999 � 60 millions de tonnes, chiffre sup�rieur de 6 millions de tonnes � celui de 1998, ann�e marqu�e par la s�cheresse, mais n�anmoins inf�rieure � la moyenne. Malgr� la l�g�re augmentation de la production, la situation globale des approvisionnements reste pr�caire et il ne sera pas possible de reconstituer les stocks fortement r�duits en 1998/99. Au niveau global, les besoins li�s � la consommation humaine sont couverts, mais la disponibilit� d'aliments pour animaux reste insuffisante, ce qui pourrait entra�ner une nouvelle r�duction de la production animale. Les prix des c�r�ales, qui �taient rest�s stables jusqu'au d�but de cette ann�e, sont aussi en augmentation.

L'utilisation totale des c�r�ales devrait d�cliner de 1 million de tonnes en 1999/2000 et tomber � 72 millions de tonnes, dont 21 millions de tonnes pour l'utilisation alimentaire directe, 0,5 million de tonnes pour l'exportation dans les r�publiques voisines, le reste correspondant aux semences, aux aliments pour animaux, aux pertes, � la transformation industrielle et aux stocks de cl�ture (niveau minimal). �tant donn� que les disponibilit�s int�rieures de c�r�ales (production et stocks) sont estim�es � 65 millions de tonnes tout au plus, les besoins d'importation se monteraient � 7,9 millions de tonnes. Jusqu'� pr�sent, les engagements d'aide alimentaire relatifs � la campagne de commercialisation 1999/2000 se sont limit�s � 300 000 tonnes de bl� (plus 200 000 tonnes suppl�mentaires de bl� et de produits transform�s destin�s � certains groupes d�termin�s). En outre, les engagements d'aide alimentaire report�s de 1998/99 se montent � 2,8 millions de tonnes apr�s ajustement, si bien que le solde � couvrir par des importations commerciales est de 4,7 millions de tonnes. Au cours des huit premiers mois de la campagne de commercialisation en cours, quelque 5,6 millions de tonnes ont �t� livr�es, dont 2,4 millions de tonnes de c�r�ales provenant du Kazakhstan. Des organisations b�n�voles priv�es distribuent un certain volume d'aide alimentaire, au titre de l'aide humanitaire, � des organismes publics qui viennent en aide aux groupes n�cessiteux.

La guerre en Tch�tch�nie a entra�n� la destruction totale de villes, de villages et d'infrastructures essentielles, et elle a boulevers� le secteur agricole. Le nombre des personnes d�plac�es de l'int�rieur pass�es de Tch�tch�nie en Ingoutchie fluctue en fonction de l'intensit� des hostilit�s, et l'on observe actuellement un d�but de reflux. La mission des Nations Unies qui s'est rendue sur place en f�vrier 2000 a estim� leur nombre � 185 000, dont pr�s de 75 pour cent vivant aupr�s de familles d'accueil, elles-m�mes d�nombr�es � 70 000 personnes. Le fardeau repr�sent� par le nombre important de PDI par rapport � la population (320 000) a saign� � blanc les services de base que l'Ingoutchie, r�gion d�j� �conomiquement d�favoris�e, est en mesure de fournir; par cons�quent, une aide humanitaire d'un volume consid�rable est n�cessaire dans toute une gamme de domaines dont l'aide alimentaire, le logement, la sant� et la nutrition, l'eau et l'hygi�ne, l'�ducation, la cr�ation de revenus, les activit�s de remise en �tat interm�diaire, la logistique et la coordination. On a observ� que tant les PDI que les familles d'accueil n�cessitaient une aide alimentaire de base, de m�me qu'une assistance en mati�re de sant� et de nutrition. Le PAM assumera la responsabilit� des besoins alimentaires des 150 000 PDI d'Ingoutchie, tandis que le HCR se consacrera aux familles d'accueil. La distribution pose en outre un probl�me ardu, car les populations r�fugi�es en Ingoutchie sont r�parties entre 261 sites diff�rents. La sant� continue de poser un probl�me majeur tant en Tch�tch�nie qu'en Ingoutchie, du fait des conditions inad�quates d'approvisionnement en eau et d'hygi�ne.

En Tch�tch�nie m�me, les autorit�s s'emploient � distribuer de la nourriture dans certains secteurs contr�l�s par les Russes. Des mesures sont prises en vue de la distribution d'intrants, afin d'ensemencer quelque 80 000 hectares sur les 190 000 hectares de terres pouvant �tre mises en culture. Cependant, tant au plan de la s�curit� qu'en ce qui concerne l'arriv�e en temps utile et la distribution des fonds et des intrants n�cessaires, les difficult�s abondent. Les perspectives concernant la production vivri�re en Tch�tch�nie pour la campagne en cours sont mauvaises, en raison notamment de l'�tendue des d�g�ts subis par l'infrastructure, mais �galement par les secteurs de l'�levage et de la viticulture, sans parler de la n�cessit� de d�miner les terres arables avant toute exploitation.

Une fois que la situation de s�curit� sera am�lior�e, les populations rapatri�es, qui ne pourront pas compter sur une r�colte ni sur un emploi dans l'imm�diat, auront besoin d'une aide consid�rable.

SLOV�NIE (6 avril)

On pr�voit un redressement de la production c�r�ali�re en 2000 par rapport � la r�colte de l'ann�e derni�re, r�duite par la s�cheresse. Les semis de la campagne c�r�ali�re d'hiver ont pu �tre r�alis�s pendant la p�riode la plus opportune et dans des conditions m�t�orologiques favorables � l'�tablissement des cultures.

UKRAINE (27 mars)

Les superficies ensemenc�es en cultures d'hiver dans le secteur public ont atteint 7,9 millions d'hectares. Bien que l'�tablissement des cultures ait �t� compromis par la date tardive des semis et la s�cheresse des sols, les conditions d'hivernage favorables ont am�lior� les conditions d'�tablissement des cultures, et les surfaces � r�ensemencer pourraient �tre inf�rieures au 1,1 million d'hectares pr�c�demment envisag�. Par ailleurs, d'abondantes chutes de neige ont contribu� � reconstituer les r�serves d'humidit�.

Les perspectives sont incertaines pour les semis de c�r�ales de printemps, � peine entam�s dans certaines r�gions du sud. La r�organisation des anciennes fermes d'�tat au lendemain de la promulgation du D�cret gouvernemental du 3 d�cembre 1999, alors que les probl�mes d'endettement des fournisseurs priv�s d'intrants n'avaient pas �t� ad�quatement r�solus, laisse entre un quart et la moiti� des exploitations agricoles sans base solide permettant de n�gocier des cr�dits pour l'obtention des intrants. Le gouvernement a d�bloqu� des fonds devant compenser jusqu'� 50 pour cent des int�r�ts encourus, mais compte tenu du niveau av�r� de risques �lev�s, les banques ainsi que de nombreux fournisseurs d'intrants r�pugnent � accorder des pr�ts aux producteurs. Les p�nuries, ainsi que le prix �lev� du carburant, ont r�cemment �t� att�nu�s par des exportations exon�r�es de droits de douane et de taxes; mais les fournisseurs de carburant continuent, malgr� cela, � exiger jusqu'� 4,7 tonnes de bl� en �change d'une tonne de carburant diesel fourni � cr�dit. Dans l'ensemble, les risques et les co�ts �lev�s li�s au cr�dit, ainsi que la mauvaise solvabilit� des agriculteurs, risquent de compromettre la r�colte de cette ann�e.

La FAO estime la production c�r�ali�re totale de 1999 � 27 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de moins que le chiffre de 29 millions de tonnes de l'ann�e pr�c�dente. Selon des indications r�centes, en raison de la mauvaise solvabilit� des agriculteurs, la r�colte c�r�ali�re 2000 risque de ne pas �tre beaucoup plus �lev�e. Compte tenu du fait qu'il s'agit de la deuxi�me mauvaise r�colte successive ainsi que du volume �lev� des exportations (5,8 millions de tonnes en 1998/99 et 2,5 millions de tonnes jusqu'� janvier 2000), les pr�visions initiales de la FAO concernant les exportations c�r�ali�res de 1999/2000 sont de 3,1 millions de tonnes, dont 2,1 millions de tonnes de bl�; quant aux importations c�r�ali�res, elles seraient inf�rieures � 0,5 million de tonnes, principalement du bl� et du riz.

YOUGOSLAVIE, R�P. F�D�RATIVE DE (SERBIE ET MONT�N�GRO)* (6 avril)

Les semis de cultures d'hiver n'atteignent pas les objectifs fix�s, en raison des mauvais r�sultats des r�coltes de 1999, conjugu�s au manque d'intrants et de capital circulant et aux retards survenus dans les r�coltes de 1999. Selon les derni�res informations re�ues, 730 000 hectares, soit seulement 3 pour cent de plus que l'ann�e derni�re, ont �t� ensemenc�s en bl�, la principale c�r�ale d'hiver. Jusqu'� pr�sent, les conditions de v�g�tation ont �t� satisfaisantes dans l'ensemble, mais les prix �lev�s ainsi que les p�nuries d'intrants risquent de peser sur les rendements. Les difficult�s de financement et d'obtention d'intrants auraient �galement emp�ch� que soit atteint l'objectif fix� pour les semis de printemps, soit 1,55 million d'hectares (dont 1,37 million d'hectares de ma�s).

En 1999, la r�colte record de ma�s (6,1 millions de tonnes) a compens� les meilleurs r�sultats obtenus pour le bl� (seulement 2 millions de tonnes) et, d'apr�s les estimations officielles, la production globale devrait s'�tablir � un niveau proche de la moyenne, soit 8,6 millions de tonnes. Selon les premi�res indications, la r�colte c�r�ali�re de 2000 pourrait rester proche de ce niveau. Par ailleurs, le pays a export�, en 1999/2000, 150 000 tonnes de bl� ainsi que de ma�s.

En raison du conflit dont le Kosovo a �t� l'enjeu et des sanctions �conomiques appliqu�es depuis plusieurs ann�es, le pays est en proie � une crise �conomique aigu�. Le PAM continue de fournir une aide alimentaire � pr�s de 1 million de b�n�ficiaires en Serbie (� l'exclusion de la province du Kosovo) et au Mont�n�gro, parmi lesquels des r�fugi�s ainsi que des personnes �conomiquement et socialement fragilis�es. D'autres organisations s'attachent � fournir une assistance � quelque 200 000 PDI en Serbie.

Dans la province du Kosovo, les derni�res informations recueillies sur la croissance de la r�colte de bl� confirment, de mani�re g�n�rale, les premi�res estimations effectu�es par une mission FAO d'�valuation des r�coltes au mois de janvier. Les emblavures de bl� sont estim�es � environ 80 000 hectares, soit une nette progression par rapport � l'ann�e pr�c�dente, cette surface demeurant n�anmoins inf�rieure au niveau normal en raison des troubles civils. Jusqu'ici, les conditions m�t�orologiques ont �t� g�n�ralement favorables, et les sols contiennent des r�serves d'eau suffisantes pour le d�veloppement des cultures, mais l'on continue de s'inqui�ter � propos des conditions d'acc�s des agriculteurs aux engrais azot�s et aux herbicides devant �tre appliqu�s au printemps, notamment dans le sud et dans l'ouest de la province. D'apr�s les rapports re�us, la pr�paration des terres pour les cultures d'�t� est d�j� bien avanc�e, avec de bonnes disponibilit�s de semences et d'engrais pour la r�colte de ma�s.

Compte tenu de l'am�lioration des conditions �conomiques dans la province, le nombre total des personnes b�n�ficiant d'une aide, y compris dans le cadre de l'Appel commun des Nations Unies pour le sud-est de l'Europe est en cours de r�duction, de 900 000 � 600 000.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (6 avril)

La majeure partie du bl� de 2000 doit �tre sem�e entre mai et juin. On pr�voit une augmentation relative des emblavures, du fait que les producteurs tendent � renoncer � la culture des graines ol�agineuses pour se tourner vers le bl�, � la rentabilit� plus prometteuse. Cependant, apr�s les niveaux records atteints en 1999, les rendements moyens de cette ann�e devraient contrebalancer l'extension des emblavures, si bien que l'on pr�voit, � titre provisoire, une production globale de bl� d'environ 26 millions de tonnes, contre les 26,8 millions de tonnes engrang�es en 1999. La majeure partie des cultures de c�r�ales secondaires doit �tre ensemenc�e en mai/juin, et les premi�res indications laissent pr�voir une augmentation marginale des emblavures d'orge.

�TATS-UNIS (6 avril)

Aux �tats-Unis, la production de bl� pourrait continuer de d�cliner en 2000, apr�s la chute brutale d�j� enregistr�e en 1999. Selon les derni�res estimations officielles, les semis de bl� d'hiver avoisineraient 17,5 millions d'hectares, superficie pratiquement identique � celle, r�duite, de l'an dernier. Les conditions de v�g�tation se sont sensiblement am�lior�es fin mars, suite � des pluies largement r�parties dans la r�gion des plaines, o� l'humidit� faisait g�n�ralement d�faut de fa�on cruelle depuis la p�riode des semis. En fait, le rapport int�rimaire sur les cultures du mois d'avril du D�partement de l'agriculture des �tats-Unis (USDA) signalait que 12 pour cent des cultures de bl� d'hiver connaissaient d'excellentes conditions, 48 pour cent de bonnes conditions, et que 26 pour cent �taient assez bonnes, ces chiffres refl�tant une d�t�rioration � peine marginale dans l'ensemble par rapport � l'an dernier. Cependant, dans certains secteurs particuli�rement touch�s par la s�cheresse d'hiver, les cultures de bl� endommag�es seront probablement remplac�es par d'autres c�r�ales au cours du printemps. Les premi�res indications concernant les semis de bl� de printemps contenues dans le rapport sur les perspectives de semis de l'USDA laissent pr�voir une r�duction de 5 pour cent des emblavures, pour une superficie de 7,5 millions d'hectares. Si les pr�visions concernant les emblavures de bl� de printemps se mat�rialisent, et que les conditions m�t�orologiques sont normales pour le reste de la campagne, les pr�visions de la FAO donnent actuellement, pour l'an 2000, une production d'ensemble pour les �tats-Unis d'environ 60 millions de tonnes.

Certaines cultures pr�coces de c�r�ales secondaires sont d�j� ensemenc�es dans le nord du pays, mais la majeure partie des semis du ma�s de la r�gion de culture du ma�s (Corn Belt) commencent fin avril. D'apr�s les premi�res indications du rapport sur les perspectives de semis de l'USDA, on peut tabler sur une l�g�re augmentation des semis de ma�s, soit 1 pour cent, mais il faut pr�voir un d�clin de 3 pour cent des surfaces ensemenc�es en sorgho. Malgr� quelques pluies largement r�parties fin mars sur les �tats du ma�s Corn Belt, il faudra davantage de pr�cipitations pour assurer des conditions satisfaisantes pour les semis de c�r�ales secondaires. Les semis de la campagne actuelle de riz sont entam�s; compte tenu des faibles cours et du niveau �lev� des stocks, la surface ensemenc�e en riz devrait d�cliner d'environ 5 pour cent par rapport � la campagne pr�c�dente.

OCÉANIE

AUSTRALIE (6 avril)

Les semis des principales r�coltes de bl� et de c�r�ales secondaires 2000 doivent commencer en mai. Jusqu'ici, les conditions m�t�orologiques sont consid�r�es comme tr�s favorables, avec des pluies largement r�parties en mars assurant d�j� une bonne humidit� des sols pour la lev�e des cultures et leur croissance au cours de la prochaine campagne. Cependant, les premi�res estimations officielles font �tat d'un d�clin de la production de bl�, qui devrait tomber � 22,7 millions de tonnes apr�s la r�colte record de 1999, aujourd'hui estim�e � un peu plus de 24 millions de tonnes. Ce pronostic est bas� sur des pr�visions de semis couvrant 11,8 millions d'hectares, surface marginalement inf�rieure aux 11,95 millions d'hectares de l'ann�e pr�c�dente, et prenant en compte une hypoth�se de conditions m�t�orologiques dans l'ensemble normales pour la saison, ainsi qu'un rendement moyen d'environ 1,9 tonne/hectare (contre 2,01 tonnes/hectare en 1999). Pour ce qui est de l'orge, principale c�r�ale secondaire d'hiver, les premi�res estimations laissent pr�voir une augmentation tr�s marqu�e de la production, qui passerait de 4,3 millions de tonnes en 1999 � 5,3 millions de tonnes, par suite de perspectives d'am�lioration relative des cours eu �gard � d'autres cultures. La moisson de la r�colte mineure de c�r�ales secondaires d'�t� de 1999, principalement compos�e de sorgho et de ma�s, est entam�e. On pr�voit d'engranger environ 1,3 million de tonnes de sorgho, contre 1,7 million de tonnes en 1999, par suite de la r�duction des emblavures. La r�colte de paddy de 2000 est en cours, avec des pr�visions officielles faisant �tat d'une contraction de plus de 20 pour cent par rapport � la campagne pr�c�dente, le volume tombant � 1,1 million de tonnes. Ce d�clin est en grande partie attribuable � une r�duction des surfaces ensemenc�es, les craintes li�es � la disponibilit� d'eau d'irrigation ayant incit� les agriculteurs � se d�tourner de la culture du riz.


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