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SECTION I: PRESENT STATUS OF AQUACULTURE AND POTENTIAL FOR DEVELOPMENT (contd.)

ETAT ACTUEL DE L'AQUICULTURE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

par

A. Catchy N'Gakoudou
Ingénieur des Techniques Forestières Directeur des Eaux-Pêches et Pisciculture

Résumé

La vocation agro-pastorale de la République Centrafricaine permet de penser qu'un développement aquacole important peut être entrepris. Dès 1952 eurent lieu les premières introductions de tilapia. On a denombré jusqu'à 25 000 bassins d'élevage. Ce chiffre semble se situer actuellement à 2 000. Compte tenu du rôle des productions aquatiques dans l'économie nationale un programme de développement est entrepris depuis 1973 avec l'assistance du PNUD/FAO dont les objectifs sont la formation et la vulgarisation.

On cherche aussi à améliorer les conditions de production en introduisant des espèces biologiquement mais aussi commercialement plus intéressantes - Clarias lazera. De tels efforts doivent permettre de fournir de nouvelles sources de revenues et une alimentation à certaines zones du pays. Les techniques de fertilisation et d'alimentation contrôlée permettront d'augmenter les rendements et par là les résultats d'exploitation qui restent insuffisants. La réorganisation des structures administratives et des modalités de financement est souhaitable afin de faciliter l'exécution du programme de développement projeté.

Abstract

The dominance of rural agricultural activities in the Central African Republic permits significant aquaculture development in the country. Since 1952, when the tilapia was first introduced, 25 000 farm ponds have been registered - this figure seems to actually be around 2 000. Due to the important role of aquatic production in the national economy a development programme was undertaken in 1973 with UNDP/FAO assistance whose objectives were aquaculture training and extension.

Research is being carried out with a view to improving production by utilizing species which are biologically and commercially more promising, such as Clarias lazera. Such efforts will help provide new sources of revenue and food to some areas of the country. Fertilization and controlled feeding techniques will help increase production and improve returns from existing farms. Reorganization of the administration structure and financing is necessary to help execute the projected development programmes.

1. INTRODUCTION

1.1 Historique

La technique de la pisciculture n'existe que depuis peu de temps en Afrique. C'est en 1925 que les premiers essais de culture de tilapia ont été réalisés. Mais c'est pendant la deuxième guerre mondiale avec les difficultés alimentaires que les hommes ont pensé aux possibilités d'élevage de poisson pour l'alimentation. C'est ainsi qu'en 1946 au Katanga (ex Congo Belge, actuellement Zaïre) commencèrent les premières études sur l'élevage de tilapia.

Les territoires voisins s'intéressent aussi à la pisciculture et ce furent le Cameroun en 1948, le Moyen Congo en 1949 et l'Oubangui-Chari, devenu République Centrafricaine, en 1952.

Les premières souches de Tilapia melanopleura parvenues à la Landjia provenaient du Moyen Congo en 1952.

Avant l'indépendance, l'on dénombrait 25 000 bassins en République Centrafricaine. A partir des années 1958–59, ce fut la décadence; ce chiffre est tombé à 5 000 bassins et actuellement l'on parle de 2 000 bassins environ, dont 187 appartiennent à l'Etat et sont répartis sur douze stations de pisciculture.

Les causes de cette régression sont nombreuses:

  1. Le manque de cadres spécialisés pour l'encadrement

  2. Le manque de crédit pour entretenir les bassins d'état afin qu'ils jouent leur rôle de bassins relais ou bassins fournisseurs d'alevins

  3. La confusion dans l'espèce de Tilapia élevée (utilisation d'espèce non rentable)

  4. Le manque de nourriture à fort coefficient de nutrition.

1.2 Rôle de l'aquiculture dans l'économie nationale

Elle vise à améliorer la ration alimentaire qui souffre de manque de protéines animales, mais aussi à augmenter le revenu annuel du paysan centrafricain et à lutter ainsi contre l'éxode rural.

Un autre rôle consiste pour les habitants des villes et des environs, à utiliser les terrains marécageux et d'employer les sous-produits agricoles, des abattoires et les sous-produits agro-industriels.

1.3 Programme de développement

Afin de réaliser de tels objectifs un programme de développement a été mis en oeuvre. Il peut se décomposer en deux étapes:

1973–75:(a) Etude du développement de la pêche en République Centrafricaine (Projet PNUD/FAO CAF/72/002 rattaché à la vulgarisation de la pisciculture)
(b)Recensement des pêcheurs, du matériel de pêche et des méthodes de capture
(c)Prospection des zones présentant des intérêts piscicoles ou halieutiques
(d)Vulgarisation de la pisciculture en milieu rural par:
 - le Projet CAF/72/002
 - le Corps de la Paix des Etats-Unis.
1975–80:(a)Formation de moniteurs de pêche continentale et de moniteurs piscicoles
(b)Mise en place des brigades de pêche et formation du pêcheur centrafricain sur les nouvelles méthodes de pêche, le fumage-salage et le conditionnement
(c)Ouverture de nouvelles zones de pêche, des unités de pêche et des coopératives de pêche à Batangafo, N'Délé, Markounda et Kémbé
(d)Création à Bangui d'une Société Centrafricaine de Pêche.

Grâce à la réalisation d'un tel programme on peut penser que les conditions nécessaires à l'amélioration des productions aquacoles seront réunies.

2. SUPERFICIE ET TYPES D'AQUICULTURE

2.1 Types d'aquiculture pratiqués

On trouve différents types d'aquiculture qui peuvent se regrouper dans les catégories suivantes:

  1. Pisciculture ou élevage en étangs

  2. Elevages associés = porcs   + poissons et
    canards + poissons

  3. Rizi-pisciculture: en projet.

2.2 Superficies

Aucun recensement complet des étangs de pisciculture n'a été effectué depuis des années.

Les données ci-après sont des estimations, à l'exception des chiffres concernant la région de Bangui où des recensements réguliers ont été effectués par le Projet PNUD/FAO “Vulgarisation de la Pisciculture” avec la collaboration de la Direction Générale des Eaux, Forêts, Chasse et Pêches.

Pisciculture en étang (1974)

CentresNombre d'étangsSuperficie en aresProduction totale estimée en tonnes de poisson frais
Stations des eaux et forêts   1871 44414
Région de Bangui (8-10-1974)   2791 02420
Autres régions   900   900  9
Totaux1 3663 36843

A ces chiffres, il conviendrait d'ajouter les 21 étangs de production affectés au Projet PNUD/FAO CAF/72/002 soit 926 ares avec une production annuelle de 15 à 20 t.

2.3 Organisation des opérations d'aquiculture

Les différentes opérations aquacoles se sont développées dans des conditions variées. On trouve ainsi:

  1. des exploitations familiales de subsistance: environ 800 étangs atteignant des rendements de 1 000 kg/ha/an

  2. des exploitations commerciales: uniquement 17 étangs privés aux environs de Bangui, soit 370 ares avec des rendements de 3 à 10 t/ha/an

  3. des unités en vue de la pêche sportive: quelques rares plans d'eau avec des pêcheurs occasionnels

  4. des fermes d'expérimentation et de démonstration: rôle des stations piscicoles du service des eaux et forêts. Activités réduites par manque de crédit et de personnel spécialisé affectés à ces stations à temps plein.

3. MAIN-D'OEUVRE

Il n'y a pas de recensement précis de la main-d'oeuvre travaillant dans les piscicultures existantes.

Les estimations à ce sujet, pour l'année 1974, sont les suivantes:

CatégoriesA temps partielA temps plein
Pisciculteurs privés142  50
Salariés piscicultures privées-  30
Salariés station d'état-200
Autres-120
Totaux142400

4. ESPECES CULTIVEES

Les espèces élevées actuellement en étang de pisciculture en République Centrafricaine sont les suivantes:

EspècesNom vernaculaireAnnée d'introductionProvenance
Espèces introduites   
Tilapia nilotica
Soussou ti Bassin1963Brazzaville
Heterotis niloticus
Soussou ti Birao1956Cameroun
Espèces autochtones   
Tilapia zillii
Koohara  
Tilapia galilaea
"  
Clarias lazera
Ngoro  

Tilapia zillii et Tilapia galilaea ne sont utilisées qu'occasionnellement en pisciculture. Clarias lazera est une espèce recherchée, mais dont la reproduction pose encore des problèmes, ce qui limite l'extension de la culture de ce poisson.

Le Tilapia nilotica est toujours l'espèce principale dans les lacs d'élevage. On trouve aussi dans certaines cas Heterotis niloticus comme espèce d'accompagnement. Les difficultés d'alevinage pour cette dernière espèce empêchent le développement de son élevage.

On utilise couramment ainsi les combinaisons suivantes:

2 alevins T. nilotica + 2 alevins Clarias lazera
2 alevins T. nilotica + 1 alevin Clarias lazera
2 alevins T. nilotica + 1 ou 2 alevins H. niloticus

5. INSTALLATIONS PISCICOLES

On trouve de nombreux types d'installations

On ne trouve actuellement aucun élevage en cages, ni en enclos, ni en raceways. Aucune retenue n'a été aménagée pour la pêche.

6. PROVENANCE DES ALEVINS

L'essentiel de la production d'alevins provient de la reproduction contrôlée. En effet on ne récolte que très rarement les alevins dans les eaux naturelles et aucune importation n'a lieu.

Cette reproduction a lieu soit en étang et c'est le cas pour toutes les espèces en République Centrafricaine, soit à la suite d'injection de Doca (Desoxycorticosterone acetate) dans le cas de Clarias lazera. Les larves de Clarias lazera et les alevins des autres espèces sont élevés en étang de grossissement et d'alevinage.

7. PRATIQUES PISCICOLES

Elles sont nombreuses et variables. Nous pouvons cependant les regrouper de la façon suivante:

7.1 Techniques d'élevage

7.1.1 Monoculture avec Tilapia nilotica - mise en charge avec 2 alevins de 10 à 15 g/m2

7.1.2 Monoculture avec Clarias lazera - mise en charge avec 2 alevins de 8 à 20 g/m2

7.1.3 Polyculture T. nilotica (2 alevins/m2) + Clarias lazera (1 alevin/m2)

7.1.4 Elevages associés (porcs + poissons)

7.1.5 Elevages associés (canards + poissons)

7.2 Lutte contre les maladies de poisson

Jusqu'à ce jour aucune maladie importante n'est apparue dans les piscicultures, et dans ces conditions aucune mesure curative n'a été developpée.

7.3 Administration

Le contrôle et l'administration des activités piscicoles se font par l'intermédiaire de lois dont les principales sont:

7.4 Récolte des poissons

Se fait le plus souvent par vidange totale de l'étang, parfois on prélève le poisson au filet (senne de plage et épervier).

7.5 Rapports coût/bénéfice

Ils dépendent forcément des pratiques piscicoles mises en oeuvre des matériaux utilisés, du niveau technique et du savoir-faire des pisciculteurs. Compte tenu des différentes spéculations piscicoles qu'il est possible d'appliquer (nourrissage aux granulés, élevages associés, etc.), le bénéfice théorique peut atteindre plus de 10 pour cent du coût total annuel de l'exploitation.

7.6 Limites et problèmes ayant un effet sur l'extension et l'intensification de l'élevage

Les eaux naturelles généralement pauvres en République Centrafricaine et, sans fertilisation adéquate et sans alimentation artificielle, les rendements en pisciculture sont faibles et n'incitent pas les paysans à poursuivre une activité qui ne rapporte pas assez.

A titre d'illustration le tableau ci-dessous donne les rendements moyens obtenus au Centre Piscicole de Bang-Landjia.

TraitementsDurée élevage (mois)Production poisson (kg/ha/an)
Monoculture Tilapia nilotica  
 avec granulés à 30% de protéines végétales4–55 951
avec drêche seule (⅔) du poids64 785
avec drêche + fientes de poule66 710
élevage associé avec canards64 150
élevage associé avec porcs68 997
Monoculture Clarias lazera  
avec granulés, sans fertilisation4de 6 à 8 000
avec drêche seule63 611
élevage associé avec canards63 850
élevage associé avec porcs68 576
Polyculture T. nilotica + Clarias  
avec drêche de brasserie62 241 (1 essai)
avec granulés à 30% de protéines végétales45 654
élevage associé avec porcs58 944
élevage associé avec canards63 700 (1 essai)

Le développement de l'aquiculture (= pisciculture, en ce qui concerne la République Centrafricaine) nécessite une restructuration complète de la Direction des eaux-pêches et pisciculture qui, actuellement, par manque de personnel technique spécialisé et de moyens, est devenu un service administratif et bureaucratique qui n'a pratiquement aucune action sur le terrain. Sans service technique doté suffisamment de personnel spécialisé et des moyens indispensables (crédits, moyens de transport, budget de fonctionnement, matériel, équipement, etc.), l'extension et l'intensification des activités piscicoles resteront des vues de l'esprit.

A titre documentaire, signalons que les crédits alloués sur le budget national à la Direction des eaux-pêches et pisciculture ont été les suivants:

Valeur en CFA.F.

AnnéesChapitresMontants
197323-152 737 000
1974-3 520 000

L'absence d'un service d'encadrement et de vulgarisation.

Le personnel centrafricain spécialisé, destiné à un tel service, a cependant été formé en 1967–72, par le Projet régional PNUD/FAO “Formation et recherches piscicoles” FI:SF/RAF/66/054. Il s'agit de 28 moniteurs piscicoles et 6 cadres moyens. A quelques exceptions près, ces agents spécialisés ont été affectés par la Direction générale des eaux et forêts à des tâches qui n'ont aucun rapport, ni avec la pisciculture, ni avec la pêche.

8. ASPECTS SOCIO-ECONOMIQUES

8.1 Facteurs socio-économiques influant le développement de la pisciculture

La République Centrafricaine est un pays à vocation agricole et pastorale. Les sous-produits des industries agricoles (huileries-brasseries-savonneries) peuvent être utilisés pour l'alimentation du poisson.

8.2 Aspects sociaux et juridiques ayant trait à la pisciculture

Les bassins sont construits par une ou deux personnes mais ils appartiennent à toute la famille. Les cousins, oncles, frères, etc., peuvent pêcher dans les bassins sans poursuite judiciaire (droits coutumiers), ce qui décourage certaines bonnes volontés.

8.3 Modes opératoires

Les bassins sont pour la plupart du temps des bassins type familiaux; très peu de bassins d'état et jamais de coopératives.

8.4 Données économiques sur les différents types de pisciculture

Elles varient beaucoup, selon les cas.

En “pisciculture familiale”, un étang d'environ 1 are que le paysan aménage lui-même, revient entre CFA.F. 6 000 et 10 000, en valorisant le travail. Avec Tilapia nilotica, en applicant du compost et en nourrissant aux déchets de ménage ou en nourrissant du manioc dans l'étang, le pisciculteur peut obtenir un rendement de 25 kg/are/an valant entre CFA.F. 4 500 et 5 0001.

1 U.S.$ 1 = CFA.F. 250

En pisciculture familiale intensive, sur des superficies allant de 16 à 20 ares et en valorisant le travail du paysan, l'on peut estimer l'investissement entre CFA.F. 90 000 et 100 000. En valorisant le travail d'exploitation à CFA.F. 400 par semaine, soit CFA.F. 20 000/an et en tablant sur un rendement de 25 kg de poisson/are/an, les recettes annuelles s'élèvent à CFA.F. 60 000 (16 ares × 25 kg × CFA.F. 150/kg = CFA.F. 60 000). Le bénéfice s'élève donc à environ CFA.F. 40 000/an.

Pour un élevage associé, canards + poissons, sur une surface d'exploitation de 4 ares, avec Tilapia nilotica et, au départ, 6 canards reproducteurs, les dépenses annuelles, amortissements compris, s'élèvent à CFA.F. 45 000. Les recettes atteignent CFA.F. 97 000 y compris la valeur estimative de 40 canards adultes.

Dans ce cas, le bénéfice annuel est de CFA.F. 51 400.

En élevage associé, porcs + poissons, les données dont nous disposons sont les suivantes (3 cas):

Superficies (ares)81010
Nombre de porcs4610
Investissements (CFA.F.) 30 000 38 000 50 000
Amortissement annuel  3 000   3 300   3 300
Frais d'exploitation99 500149 500212 250

En élevage associé, porcs + poissons, il est possible d'utiliser trois combinaisons:

Selon les cas et les combinaisons utilisées, les recettes annuelles provenant de la vente des porcs et du poisson vont de CFA.F. 195 000 à 482 000. Le bénéfice annuel va de CFA. F. 80 500 à 237 1591.

Si l'on ne considère que des exploitations de pisciculture commerciale avec mono-culture de Tilapia nilotica, sans élevages associés dont les superficies sont de 2 ou de 5 ha, les données sont les suivantes:

Superficies (ha)25
Investissements (CFA.F.)2 881 1005 423 000
Amortissement annuel390 963690 660

Les frais d'exploitation concernent la main-d'oeuvre, le matériel d'exploitation et l'entretien annuel, soit CFA.F. 645 000/an pour l'exploitation de 2 ha et CFA.F. 1 190 000/an pour celle de 5 ha. A ces frais d'exploitation, il faut, selon les cas, ajouter le coût des aliments et des engrais, comme indiqué ci-après:

1 Voir annexes à la note “Devis d'aménagement et d'exploitation d'une pisciculture commerciale en République Centrafricaine”

Superficies (ha)25
Frais d'exploitation645 0001 190 000
Frais de nourrissage et d'engraissage  
- alimentation par drêche105 600264 000
- drêche + fientes de poule144 960362 400
- alimentation par granulés471 3061 178 265

Les frais fixes s'élèvent annuellement à CFA.F. 1 035 963 pour l'exploitation de 2 ha et à CFA.F. 1 880 660 pour celle de 5 ha.

Selon les cas, les recettes annuelles s'échelonnent entre CFA.F. 1 440 000 et 2 142 300 pour 2 ha et entre CFA.F. 3 600 000 et 5 355 900 pour 5 ha. Les bénéfices sont compris entre CFA.F. 298 437 et 635 029 pour 2 ha et vont de CFA.F. 1 455 340 à 2 296 975 pour l'exploitation de 5 ha.

9. PROBLEMES

Le développement de l'aquiculture rencontre de nombreux problèmes, malgré la vocation agro-pastorale de notre pays, et l'existence d'un réseau hydrographique très dense.

Ces problèmes sont d'ordre divers et nous avons retenu comme exemple:

  1. manque d'aide et de subventions de la part du gouvernement aux paysans afin d'intégrer le développement de la pisciculture en milieu rural;

  2. manque de moniteurs et d'encadrement pour mettre à la portée du paysan le savoirfaire existant;

  3. pollution aquatique et l'envahissement des eaux de l'Oubangui par la jacinthe d'eau. Ce qui empêche le développement de la pêche et la navigation fluviale sur l'Oubangui;

  4. problèmes juridiques du type suivant, par exemple appartenance de certains biefs naturels à des familles particulières; personne d'autre ne peut pêcher là. Exemple, le lac Konga. Problème de vol de poisson dans les bassins aménagés de main d'homme malgré la Loi No 61/283 et l'Ordonnance No 71/090 qui repriment cet état de chose.

On peut aussi résumer les principaux problèmes qui affectent le développement de l'aquiculture comme suit:

10. REFERENCES

Catchy-Ngakoudou, A., 1974 Rapport sur la situation de la pêche et de la pisciculture en République Centrafricaine. Ministère du Développement (miméo)

Catchy-Ngakoudou, A., 1974a La pisciculture en République Centrafricaine. Communication à la réunion du Comité des pêches continentales pour l'Afrique, CPCA. Nairobi, 19–22 mars 1974

CTFT, 1972 Perfectionnement et recherches en pisciculture. Rapport du Projet PNUD/FAO, FI:SF/RAF/66/054. Centre Technique forestier tropical Nogent-sur-Marne

Micha, J.C., 1973 Etude des populations piscicoles de l'Oubangui et tentative de sélection et d'adaptation de quelques espèces à l'étang de pisciculture. CTFT, Nogent-sur-Marne

Micha, J.C., 1973 Les nouvelles perspectives de la pisciculture. Cahiers du Centre protestant pour la jeunesse, No 14, Bangui, 10 p. (miméo)

Vincke, M., 1974 Développement et vulgarisation de la pisciculture en République Centrafricaine. 9 p. (miméo)

Vincke, M., 1973 Devis d'aménagement et d'exploitation d'une pisciculture commerciale en République Centrafricaine, 23 p. (miméo)

Vincke, M., Bilan des premiers éssais de reproduction et d'alevinage de Clarias lazera Val. (miméo) (en préparation)

Vincke, M. et Z. Maletoungou, La pêche et la pisciculture en République Centrafricaine. (miméo) (en préparation)

11. ANNEXE

Ministère des eaux, forêts et des mines République Centrafricaine

ARRETE No 0248/MEFM

VU les Actes Constitutionnels Nos 1 et 2 des 4 et 8 janvier 1966;

VU l'ensemble des décrets Nos 410 et 427 des 19 et 30 octobre 1971 fixant la composition du Gouvernement et portant désignation de ses Membres

VU le décret No 70/319 du 24 novembre 1970 portant organisation et fixant les attributions du Ministère des eaux, forêts, chasses et pêches

VU l'Article 16 de l'Ordonnance No 70/89 du 15 décembre 1970

ARRETE

Article 1erEn vue d'empêcher la capture abusive des poissons des cours d'eau et des étangs, l'emploi des filets maillants en fibres synthétiques (nylon ou autre) de 35 à 40 mm (mailles étirées) est interdit.
 Seul est autorisé l'emploi des filets dont les mailles sont supérieures à 40 mm.
Article 2Le présent arrêté sera enregistré, publié au Journal Officiel et communiqué partout où besoin sera.

 Fait à Bangui, le 24 mars 1972
Le Ministre des eaux, forêts et des mines
 
Ch. Sombodey

LOI No 61/283

Réglementant l'exercice de la pêche

L'Assemblée Nationale de la République Centrafricaine a délibéré et adopté

Le Président de la République, Président du Gouvernement, promulgue la Loi dont la teneur suit:

Article 1erLa pêche est libre dans tous les cours d'eau, mares, étangs permanents ou temporaires, sauf:
- Dans les biefs du domaine public ou privé où, pour des raisons de sécurité ou autres, d'autres textes l'interdisent
- Dans les propriétés privées particulières, sous réserve que l'interdiction soit faite de façon apparente.
INFRACTIONS
Article 2Des arrêtés pris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre de l'agriculture, de l'élevage, des eaux, forêts et du tourisme, après avis technique du Directeur des eaux, forêts et chasses, pourront réglementer les engins et procédés de pêche dans les biefs où ces mesures s'avèreront nécessaires, soit pour éviter la raréfaction de certaines espèces, soit pour favoriser l'économie de la pêche.
Article 3Est strictement prohibée dans tous les cours d'eau, mares, étangs permanents ou temporaires:
- la pêche au moyen d'explosifs quels qu'ils soient ou de substances toxiques chimiques
- les pêches coutumières à l'aide de substances d'origine végétale sont autorisées.
Article 4Les infractions à l'Article 3 seront assimilées à celles prévues par l'Article 275 du Code Pénal et punies des mêmes peines.
Article 5Quiconque aura soustrait frauduleusement des poissons dans les bassins ou retenues de barrages, aménagés de main d'homme, est coupable de vol, au sens de l'Article 288 par. 2 du Code Pénal et sera puni des mêmes peines.
Article 6Quiconque aura soustrait frauduleusement ou aura volontairement ou par négligence, provoqué la mort de tout ou partie des poissons se trouvant dans un bief détenu en toute propriété, sera puni des peines prévues pour contraventions de troisième catégorie.
Article 7Les infractions au présent texte, lorsqu'elles seront soumises en dehors des propriétés privées des particuliers, seront constatées, instruites et pour-suivies comme en matière forestière.
Le droit commun s'applique aux autres infractions.
Article 8Les infractions à la présente Loi ou aux textes réglémentaires pris en vue de son exécution, sont constatées par des Procès-Verbaux dans toute l'étendue de la République Centrafricaine par les Officiers de Police Judiciaire, les Chefs d'Unité administrative et leurs adjoints, les Inspecteurs de Police, les militaires de la Gendarmerie, les fonctionnaires du Service de Douanes, du Service du tourisme, du Service des eaux, forêts et chasses, et tous autres agents habilités à cet effet par le Ministre chargé des eaux et forêts.
Les fonctionnaires ou agents doivent être dûment assermentés.
Article 9La présente Loi sera publiée au Journal Officiel de la République Centrafricaine. Elle sera exécutée comme Loi de l'Etat.

 Bangui, le 22 décembre 1961
 
D. Dacko

ORDONNANCE No 71/090

Réglementant l'exercice de la pêche et la salubrité des eaux en République Centrafricaine

Le Président de la République Président du Gouvernement

VU les Actes Constitutionnels Nos 1 et 2 des 4 et 8 janvier 1966

VU le décret No 71/233 du 3 août 1971, fixant la composition du Gouvernement et portant désignation de ses Membres

VU la Loi No 61/283 du 22 décembre 1961, réglementant l'exercice de la pêche en République Centrafricaine

VU le décret No 70/319 du 24 novembre 1970, portant organisation et fixant les attributions du Ministère des eaux, forêts, chasses et pêches

SUR Proposition du Ministre des eaux, forêts, chasses et pêches le Conseil des Ministres, entendu,

ORDONNE

Article 1erLa Loi No 61/283 du 22 décembre 1961 sus-visée est abrogée.
Article 2La pêche est libre dans tous les cours d'eau, mares, étangs permanents ou temporaires, sauf:
- Dans les biefs du domaine public ou privé où, pour des raisons de sécurité ou autres, d'autres textes l'interdisent
- Dans les propriétés privées particulières, à l'exception de celles qui comportent une interdiction apparente.
Article 3Des textes d'application pourront réglementer l'utilisation des engins et procédés de pêche dans les biefs où ces mesures s'avèreront nécessaires, soit pour éviter la raréfaction de certaines espèces, soit pour favoriser l'économie de la pêche.
Article 4Sont strictement prohibées dans les cours d'eau, mares, étangs permanents ou temporaires:
- la pêche au moyen d'explosifs quels qu'ils soient ou de substances chimiques
- les pêches coutumières à l'aide de substances d'origine végétale
- le déversement de tous produits ou déchets chimiques par d'éventuelles sociétés industrielles.
En cas de nécessité, ces sociétés devront obligatoirement prévoir avant déversement une installation d'épuration.
Article 5Les infractions à l'Article 3 ci-dessus seront assimiliées à celles prévues au Code Pénal centrafricain, Article 275.
Article 6Quiconque aura soustrait frauduleusement des poissons dans les bassins ou retenues de barrages aménagés de main d'homme est coupable de vol, au sens de l'Article 228 par. 2 du Code Pénal centrafricain et sera puni des mêmes peines.
Article 7Quiconque aura soustrait frauduleusement ou aura, volontairement ou par négligence, provoqué la mort de tout ou partie des poissons se trouvant dans un bief détenu en toute propriété, sera puni des peines prévues pour les contraventions de troisième catégorie.
Article 8Les infractions au présent texte, lorsqu'elles seront commises en dehors des propriétés privées particulières, seront constatées, instruites et poursuivies comme en matière forestière le droit commun s'appliquant aux autres infractions.
Article 9Les infractions à la présente ordonnance et à ses textes réglementaires d'application, sont constatées obligatoirement par les fonctionnaires ou agents dûment assermentés, notamment par les officiers de Police Judiciaire, Chef d'unité administrative et leurs adjoints, Inspecteurs de Police, Militaires de la Gendarmerie et par les fonctionnaires des Services des douanes, du tourisme et des eaux, forêts, chasses et pêches, ainsi que par tous autres agents abilités à cet effet par le Ministre des eaux, forêts, chasses et pêches.
Article 10La présente ordonnance qui prend effet pour compter de la date de sa signature, sera publiée au Journal Officiel. Elle sera exécutée comme Loi de l'Etat.

 Fait à Bangui, le 6 août 1971
 
Jean-Bedel Bokassa
Général de Division

L'AQUICULTURE AU SENEGAL

par

O.A. Fall
Bureau des pêches continentales et de la pisciculture Ministère du développement rural Services des eaux, forêts, chasse, Dakar

Résumé

L'aménagement de la vallée du Sénégal à des fins hydro-agricoles réduira la production des pêches intérieures. Afin de maintenir une production suffisante de ces pêcheries, le Gouvernement du Sénégal a mis au point un programme d'aquiculture comprenant: la pisciculture dans les plans d'eau artificiels et les mares de la vallée du Sénégal, l'augmentation de l'empoissonnement des lacs des Niayes. On a sélectionné différentes mares et lacs pour la mise en oeuvre de ce programme.

A titre de mare expérimentale le “Vindou Edi” sera aménagé, et la communication présente les aspects techniques, socio-économiques et financiers de cette opération.

Abstract

The management of the Senegal River Valley for hydro-agricultural purposes will reduce the inland fisheries production. In order to maintain a sufficient production of the inland fisheries the Government of Senegal has developed a programme for aquaculture including: fishculture in the artificial water bodies and ponds of the Senegal Valley, an increase of the stocking of the Niayes lakes. For the implementation of this programme different ponds and lakes have been selected. The “Vindou Edi” will be operated as an experimental pond. The paper gives the technical, socio-economical and financial aspects of the operation.

1. INTRODUCTION

L'aménagement hydro-agricole du Bassin du fleuve Sénégal prévoit:

Cet aménagement d'ensemble, en réduisant l'importance des plaines inondables (écrêtement des crues) va se traduire pour le Sénégal en matière de pêches continentales, par une perte de 9 000 tonnes de poissons.

2. PROGRAMME D'AQUICULTURE

Pour maintenir à un niveau suffisant la production piscicole de ses eaux intérieures et pouvoir mettre les protéines indispensables à la disposition de ses populations, le Sénégal a mis sur pied un programme d'aquiculture comportant entre autre:

2.1 La pisciculture dans les plans d'eau artificiels et dans les mares de la vallée du fleuve du Sénégal.

Cette opération prévoit:

  1. L'alevinage des plans d'eau dans les unités naturelles d'équipement.

    Deux plans d'eau des unités Dagana-Gaé et Nianga ont déja fait l'objet d'études approfondies en vue de leur mise en valeur piscicole.

  2. La valorisation de la production piscicole des mares de la vallée du fleuve Sénégal par l'augmentation des surfaces sous eaux, une meilleure permanence des plans d'eau.

Le détail de l'opération figure dans le projet de la mare expérimentale de Vindou Edi joint ci-après et qui va démarrer incessamment, le financement étant acquis.

D'autres mares ont déjà été recensées pour subir les mêmes aménagements; ce sont:

 ha 
Vourougne160Département de Podor
Heda150
Dow  65
Guissel  40
Baol  30
 
Kanel100Département de Matam
Djithan120

2.2 L'enrichissement piscicole des lacs des Niayes

Des espèces à croissance rapide (Heterotis du Nil), de valeur (Lates niloticus) ou très appréciées par les populations (Clarias pour la préparation du poisson sec) seront introduites dans les plans d'eau insuffisamment colonisés ou pauvres.

Il s'agit en fait de reprendre une opération tentée en 1958 avec les tilapias et grâce à laquelle ces espèces sont actuellement pêchées en grandes quantités dans les Niayes.

Les principaux lacs déjà choisis pour l'opération demeurent:

 ha
M'Baouane40
Mekhé20
NDialor10
MBandekher  5
Beuleguir  3
Khondio  2
Bop Tir  2
MBoro  2

Le programme d'aquiculture sénégalais comporte également l'élevage de crocodiles en Basse Casamance.

Le Gouvernement compte beaucoup sur sa mise en oeuvre pour maintenir à un niveau satisfaisant la production piscicole de ses eaux intérieures, celle de protéines indispensables aux populations vivant loin de la mer; etc.

3. PROJET DE MISE EN VALEUR DE LA MARE “VINDOU EDI”

3.1 Aspects techniques et presentation

Dans l'exposé relatif au projet 1, nous avons rappelé le jugement de la Division des Recherches Piscicoles (DRP) sur les pêches continentales, à savoir “Tendance au moins sporadique à la surexploitation et sous-approvisionnement des marchés”.

Une des recommandations que l'on est amené à formuler est la suivante:

3.1.1 Application des techniques susceptibles d'augmenter la production

Dans une étude récente, la DRP préconise l'utilisation de certaines mares de rétention de la vallée pour une mise en valeur axée principalement sur le poisson.

La DRP estime qu'en conditions optimales de production naturelle, c'est-à-dire lors d'une crue exceptionnelle inondant en totalité les 600 000 ha de plaines d'inondation de la vallée, la production atteint 60 kg/ha/an (crue 1964, 1965 et 1967). Lors de la décrue suivante, la possibilité atteint quelques 36 000 tonnes et la production environ 34 000 tonnes de poissons d'eau douce (chiffres de production auxquels doivent s'ajouter environ 4 000 tonnes de poissons euryhalins extraits des eaux continentales de l'estuaire). En ces années et jusqu'à présent du moins, compte tenu de la population de la vallée, les marchés sont correctement approvisionnés, le revenu des pêcheurs assuré.

Lors d'une année à déficit hydrique marqué, tel fût le cas en 1968, 1970, 1971, 1972 et particulièrement 1968 et 1972, la productivité (nombre de kg/ha/an) est pratiquement inappréciable. La production atteint environ 20 000 tonnes de poissons d'eau douce et est entièrement extraite du capital poisson donc en grande partie des géniteurs des années précédentes.

Sur le plan économique, cette situation a pour effet de sous-approvisionner les marchés d'une part, de diminuer fortement le revenu annuel per caput des pêcheurs d'autre part et enfin de surexploiter dangereusement les stocks.

Or des situations semblables existent plusieurs fois par décades et sont une conséquence de l'irrégularité caractéristique du climat régnant sur le bassin du fleuve Sénégal. Dans la décennie 1960–70, d'après Juton, expert hydrologue de l'OMVS, 5 crues ont été supérieures à la moyenne; 2 crues ont etteint la moyenne; et 3 crues ont été inférieures à la moyenne.

Depuis 1968, seul 1969 a été égal à la moyenne, tandis que 1968, 1970, 1971 et particulièrement 1972, ont été largement inférieurs, cette dernière crue étant le record du siècle.

La DRP a conduit ses études écologiques avec le souci constant de rentabiliser au maximum les pêches continentales et notamment d'équilibrer les apports annuellement débarqués en assurant aux pêcheurs un revenu constant d'un niveau acceptable.

Les pêches continentales ont ceci de particulier que, dans certaines conditions, il est possible d'en maîtriser sinon tous au moins certains éléments.

Il est notamment possible de s'assurer un contrôle approfondi des facteurs de la production dans les mares de rétention de la vallée (Vindou en terminologie toucouleur).

Dans le cadre d'un contrat OMVS/FAO (SF/AFR. REG. 61-11-FI), la DRP a effectué une étude approfondie de ces mares durant la décrue 1971–72.

Il en ressort que les facteurs limitants de la production sont:

  1. Déficit en eau en fin de saison sèche

  2. Date d'inondation (par rapport à la période de reproduction)

  3. Thermie des eaux

  4. Concentration en matières dissoutes et tout particulièrement carence absolue en sulfates

  5. Mauvaise organisation de la pêche

  6. Déséquilibre périodique des apports.

Il ressort également de cette étude qu'il est possible de procéder à un aménagement de certaines mares, ce qui permettrait d'intensifier la production.

Nous souhaitons au cours du prochain plan procéder à l'aménagement du Vindou Edi érigé de ce fait en mare expérimentale destinée d'une part à produire un tonnage important, d'autre part à servir de base aux études de la DRP en vue de la mise au point des techniques à vulgariser extensibles à tous les plans d'eau comparables de la vallée.

L'aménagement du Vindou Edi comprend donc 2 volets:

Aménagement sensu stricto
(= projet 2 - Eaux & Forêts/Pêches)

Mise au point des techniques à vulgariser
(= projet Recherches/Pêches).

Seule la première partie est présentée ci-dessus.

3.1.2 Aménagement sensu stricto

Le Vindou Edi est situé au sud de Thiélao, sur la rive droite du Doué, non loin de la piste de N'Dioum/Oua-Oua. Il est approvisionné par le “Tiangol Dialol” branché sur le Doué, 8 km environ en amont de N'Dioum. Sa surface:

  ha 
- en étiage est égale à 0 
- à l'indépendance d'avec le fleuve=± 200(côte + 4 m IGN)
- aux plus hautes eaux=± 600(côte + 7 m IGN)

Le principe de l'aménagement procédera logiquement par l'élimination des facteurs limitants et consistera en ceci:

3.1.2.1 Construction d'un barrage sur le tiangol d'approvisionnement

Ce barrage sera ouvert durant la crue et fermé aux plus hautes eaux. Il aura pour effet:

Le barrage comprendra une buse de 1 m de diamètre, 5 mètres de long équipée d'une vanne de commande et de chicanes à poissons. Cette buse sera intégrée dans la digue de fermeture du tiangol.

3.1.2.2 Rectification du marigot d'approvisionnement

3 opérations: redressement

curage des seuils

recalibrage.

Ce travail aura pour effet:

3.1.2.3 Organisation de la pêche qui permettra d'assurer une production journalière constante (en liaison avec le projet recherche de la DRP)

3.2 Aspects socio-économiques et financiers

En conditions naturelles. l'Edi produit + 2 tonnes de poissons par an (productivité = 10 kg/ha/an) à CFA.F. 50 000/tonne = CFA.F. 100 000 par an; ce qui, théoriquement, procure du travail à 1 pêcheur permanent. En réalité, ce n'est pas exact car la taille moyenne des poissons est telle que la pêche est pratiquement abandonnée aux non-professionnels riverains, essentiellement aux femmes et aux enfants de Thiélao.

Après aménagement, la production est fonction de 3 grands facteurs sur lesquels nous avons une possibilité d'action:

Dans 1 premier temps, par l'aménagement, on peut espérer:

 MinimumMaximum
- doubler, voire quadrupler la capacité moyenne× 2× 4
- doubler, voire quadrupler la capacité biogénique× 2× 4
- doubler au moins la biomasse× 2× 2
 × 8× 32

Toutes ces actions seront acquises par les 2 opérations citées précédemment, à savoir:

La valeur halieutique du Vindou passerait donc de:

2 tonnes/anà40 tonnes (extrêmes 16–64)
CFA.F. 100 000/anàCFA. F. 2 000 000 (800 000–3 200 000)
1 pêcheur permanentà20 pêcheurs (8–32)

D'autre part, le poisson produit serait d'un poids individuel plus élevé, donc plus intéressant sur le plan commercial. Il bénéficierait rapidement d'un circuit commercial permanent, notammont vers N'Dioum et Podor. Toutes choses qui ne peuvent qu'améliorer la rentabilité.

8 à 32 pêcheurs se verraient assurer un revenu annuel minimum de CFA.F. 100 000. D'où fixation des populations Touceuleurs locales à tendance migratoire.

3.2.1 Budget d'investissement  
(a)Construction du barrage  
 - Buse ARMCO de Æ 100 cm 5 m à 50 000=250 000
 - Vannes à crémaillère + chicanes=50 000
 - Bâti de béton=200 000
 - Digue de fermeture et main d'oeuvre=2 000 000
(b)Rectification du marigot - main d'oeuvre=2 500 000
  Total=  5 000 000
3.2.2 Charges recurrentes annuelles  
  Entretien du barrage et divers=80 000

Le préposé des Eaux & Forêts de Thiélao sera chargé de la surveillance et de l'encadrement des pêcheurs-pisciculteurs.

3.2.3 Remarque


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