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UNITÉ 3: S’INFORMER SUR LA COMMUNAUTÉ


Orientation

Cette unité a pour but d’apporter à l’agent de terrain les compétences de base qui lui seront nécessaires pour obtenir des informations de la communauté. Entretiens approfondis et groupes de discussion sur des thèmes précis sont des techniques de communication nécessaires pour connaître l’opinion des personnes sur les problèmes de nutrition et les différentes solutions qu’ils proposent.

Toutefois, les agents de terrain ont souvent peu de temps, aucune aide et rarement les compétences qui leur permettent de mener à bien des entretiens approfondis et des discussions en groupe. Cette partie du programme est donc centrée sur une série de techniques d’entretien sélectionnées qui forment la base de ce qu’il faut savoir pour obtenir des informations de la communauté. De telles compétences permettent d’éviter qu’un agent de terrain ait à imaginer par lui-même ce que sont les causes d’un problème et quels devraient être les programmes d’intervention appropriés, sans avoir préalablement consulté les populations concernées.

De façon à renforcer l’efficacité des techniques d’entretien telles qu’elles sont enseignées dans cette unité, on trouvera également des explications sur d’autres sources d’informations, qui pourraient, sinon, être mises de côté. Avoir recours à ces informations présente l’avantage de comprendre pleinement les situations communautaires.

Par ailleurs, on trouvera dans cette unité des indications sur la manière de communiquer des idées à des groupes de personnes. L’objectif n’est pas de faire de l’agent de terrain un professeur mais simplement de lui inculquer quelques notions de base sur la manière de se comporter face à un auditoire.

OBJECTIFS

A l’issue de cette unité, les participants seront capables de:

OUTILS NÉCESSAIRES

Supports de cours 3.1 à 3.7 à distribuer.

Cartes pour les jeux de rôle 1 et 2 (supports de cours 3.8 et 3.9) à donner aux participants choisis comme «acteurs» dès le commencement de l’unité.

Temps suggéré pour le cours: 2 heures 30 minutes.

Principaux points

1. Les renseignements concernant la communauté peuvent provenir de sources écrites, des leaders locaux, des associations bénévoles locales et des personnes elles-mêmes.

2. Lors des entretiens, afin de faciliter la communication, il faut savoir:

3. Pour réussir à faire passer ses idées à un auditoire, il faut savoir écouter attentivement, connaître son public, et savoir exactement ce que l’on veut dire. En tant que personnes-ressources, il est nécessaire de prendre le temps d’écouter les opinions et les attentes du public concerné.

1. Sources d’informations

L’objectif premier de la communication est de s’informer sur la communauté de façon à savoir comment aider les personnes qui travaillent pour l’amélioration de la situation nutritionnelle et sanitaire de la région. Il y a deux manières de rassembler les informations:

1. Utiliser les descriptions faites par les habitants de la communauté sur la santé personnelle et familiale: leurs opinions sur les services, l’état sanitaire, les approvisionnements alimentaires adéquats, le voisinage et autres aspects de l’existence.

2. Utiliser les données anthropométriques et nutritionnelles telles que le poids, la taille ou les résultats d’analyses de sang, le nombre et la taille des greniers alimentaires.

L’approche participative à adopter pour effectuer les mesures dans la communauté sera vue à l’unité 6. Cette unité traite des techniques de l’entretien en vue d’obtenir une description de la communauté qui soit faite par les personnes elles-mêmes.

Le fait de rassembler des informations permettant de mieux connaître la communauté est la meilleure façon de vous faire des contacts importants au sein de celle-ci. Ces contacts vous seront utiles pour planifier et mettre en place des programmes efficaces.

Distribuer le support de cours 3.1. Expliquer le concept de «Données de référence».

Les données de référence décrivent la situation telle qu’elle est avant la mise en œuvre d’un programme de nutrition. Il est nécessaire d’avoir ces informations de façon à ce que les changements qui s’opèrent, conséquences du programme, puissent être mesurés. Ces données servent également à identifier un problème ou à mesurer l’ampleur d’un problème connu nécessitant une intervention.

Pouvez-vous donner un exemple de donnée de référence dans votre propre travail?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Les participants doivent donner des descriptions d’informations et dire l’usage qu’ils en font dans le travail qu’ils entreprennent avec les communautés. Les descriptions doivent correspondre à la définition donnée dans le support de cours 3.1.

Si les données de référence doivent être utilisées par les habitants de la communauté, l’agent de terrain doit alors faire son possible pour les impliquer avant de commencer la moindre collecte de données. Il est nécessaire qu’ils décident conjointement des informations qui doivent être connues.

Ce travail de collaboration signifie que l’agent de terrain aidera les habitants à trouver de nouvelles informations et à comparer celles-ci avec ce qu’ils savent déjà. Il les encouragera également à réfléchir aux solutions possibles et à leur mise en œuvre pour résoudre les problèmes existants.

Si on ne garde aucune trace des informations concernant la situation et les problèmes de la communauté, à une date donnée, il devient très difficile de dire si les nouveaux programmes améliorent la situation. Pour cette raison, il est nécessaire que les personnes aient une trace écrite de tout ce qui concerne leur nutrition et les problèmes liés à l’alimentation. L’agent de terrain peut ici faciliter le travail en créant un tel document.

Se référer au feuillet 3.1. Les renseignements sur la situation alimentaire et nutritionnelle d’une communauté s’obtiennent à partir de quatre sources de base. Mettre en évidence chaque source à l’aide d’une phrase courte, puis commencer à discuter de chacune d’entre elles en ayant recours aux questions et points ci-après:

1. Documents écrits (études démographiques, nutritionnelles, agricoles, statistiques sur la santé, études sur les revenus et les dépenses).

2. Leaders locaux (enseignants, responsables d’administration, chefs ou toute autre personne influente), ainsi que les agents de collectivités d’autres secteurs connaissant la communauté et qui, par leur position, peuvent aider à faire avancer les choses.

3. Associations bénévoles locales.

4. Les personnes elles-mêmes.

Ces différentes sources ne fournissent pas les mêmes informations. Elles peuvent apporter des détails complémentaires à un même problème, une même situation ou un comportement. Vous comprendrez mieux la situation des personnes si, pour un même problème, vous obtenez des descriptions et des avis de sources différentes. Il n’est pas conseillé de n’avoir qu’une seule source de renseignements.

Documents écrits:

Montrer que les informations tirées de documents écrits sont utiles mais présentent également des inconvénients. Utiliser un tableau pour écrire les réponses des participants.

Quels sont les inconvénients liés à l’utilisation de documents écrits?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Parmi les réponses, nous devons avoir:

Les rapports du gouvernement et des agences locales, les travaux de recherche, les renseignements divulgués par les services de vulgarisation, les études – et même les journaux – peuvent fournir de précieuses informations. Toutefois, comme vous pouvez le constater, le recours aux documents peut présenter plusieurs inconvénients. Par conséquent, faites une recherche rapide des documents disponibles, étudiez-les, et n’utilisez que ceux qui sont utiles.

Informations fournies par les leaders locaux:

Montrer que ce type d’information présente à la fois des avantages et des inconvénients. Utiliser un tableau pour écrire les réponses des participants.

Quels en sont les avantages?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Ils doivent notamment répondre:

· Les leaders locaux ont en général une grande influence sur les différents groupes de la communauté. En passant par eux pour obtenir des informations vous montrez que vous les respectez.

· Il est fréquent de trouver un groupe de travail unique constitué de personnes représentant les différents groupes de la communauté, comme les femmes, les jeunes, les fermiers, les travailleurs, l’église ou ceux concernés par des problèmes spécifiques de santé. Si votre programme est soutenu par ce groupe, les chances de réussite seront plus grandes.

· Dans la plupart des cas, les leaders locaux défendent les intérêts de la communauté.

Lors de vos entretiens avec les leaders locaux, vous pouvez aussi découvrir qu’il y a des inconvénients. Pouvez-vous en citer quelques-uns?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Parmi les réponses, nous devons avoir:

· Les informations qu’ils possèdent ne sont peut-être pas exploitables en l’état.

· Ils peuvent penser que la nutrition et l’alimentation ne sont pas des sujets importants.

· Ils peuvent être trop occupés pour vous consacrer du temps.

· Ils peuvent être réticents à vous communiquer des données exactes et franches par crainte que cela ne reflète leur propre performance en tant que leader.

· Ils peuvent ne pas coopérer parce qu’ils ne voient pas trop l’intérêt que cela peut avoir pour eux-mêmes ou pour leur communauté.

· Si vous n’appartenez pas à cette communauté, il se peut qu’ils ne voient pas pourquoi ils vous feraient confiance en vous donnant des informations sur leur communauté.

· Il arrive que les intérêts des leaders locaux ne soient pas les mêmes que ceux des habitants de la communauté.

Vous devez essayer de travailler avec les leaders locaux plutôt que contre eux. La réussite des programmes de nutrition dépend de la bonne collaboration entre l’agent de terrain et la communauté, et du soutien des leaders locaux.

Informations issues des associations bénévoles locales:

Montrer que les renseignements apportés par ces associations locales sont importantes.

Les associations de bénévoles ont plusieurs objectifs. Certaines sont centrées sur des groupes particuliers comme les associations de femmes ou d’enfants. D’autres s’occupent des personnes qui sont en situation d’urgence. C’est le cas des organismes de secours qui veillent sur les besoins immédiats des victimes d’une catastrophe. Les plus importantes complètent les activités de développement du gouvernement en travaillant avec les communautés pour améliorer les conditions de vie, la santé par exemple.

Quels que soient leurs buts, les associations locales de développement et les groupes de bénévoles sont également capables d’apporter un soutien bénéfique à l’agent de terrain qui travaille pour la communauté. Il est important de créer des liens avec ce genre d’associations et de groupes avant de mettre en place des programmes avec la communauté. Les employés sont généralement au courant de ce qui se passe au niveau des activités communautaires. Ils peuvent être une aide précieuse en coordonnant les informations du réseau communautaire.

Des informations orales rapportées par les autres agents de terrain et par les associations bénévoles locales peuvent vous renseigner sur la réussite des autres programmes en cours dans la communauté. Une fois que vous savez qui sont les personnes qui travaillent sur les problèmes de sécurité alimentaire, demandez-leur de rester en contact avec vous pour qu’ils vous tiennent informé.

Montrer qu’il n’est pas toujours facile d’obtenir des informations de ces associations. Utiliser un tableau pour écrire les réponses des participants.

Quels sont les problèmes que vous pouvez rencontrer lors de la collecte d’informations provenant de ces associations?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Ils doivent notamment répondre:

· Ces associations peuvent, elles aussi, ne pas avoir les informations sous la forme souhaitée.

· Elles peuvent craindre que tout nouveau programme entre en compétition, ou même remplace, un de leurs propres programmes et que cela diminue leur influence dans la communauté.

· Elles peuvent avoir une attitude méfiante à votre égard, en particulier si vous ne faites pas partie de leur communauté.

· Elles peuvent imaginer que vous désirez récolter ces informations à des fins d’études et non pas pour aider la communauté.

· Elles peuvent craindre que vous mettiez en place un nouveau programme sans tenir compte des intérêts et des priorités de leur communauté.

Vous devez travailler en étroite collaboration avec les associations locales. De bonnes relations avec ces associations amélioreront la vision que vous aurez de la situation locale pour tout nouveau programme, et favorisera l’acceptation et le soutien de la communauté par rapport à celui-ci.

Travailler avec des institutions locales permet également de renforcer votre capacité à apporter du changement, en créant un lien entre votre travail et celui de ceux qui essaient d’améliorer la qualité de vie dans la communauté.

Informations fournies par les personnes elles-mêmes:

Montrer que le contact direct avec les personnes est très important pour obtenir de bonnes informations. L’agent de terrain obtiendra souvent des personnes elles-mêmes des informations pragmatiques et utiles. Toutefois, obtenir des informations par ce biais-là n’est pas toujours la solution la plus facile. Utiliser un tableau pour écrire les réponses.

Quelles sont les difficultés que l’on peut rencontrer en demandant des informations directement aux gens?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Il doivent notamment répondre:

· Il peut y avoir trop de personnes pour qu’on puisse les interroger individuellement.

· Elles peuvent être réticentes à répondre à vos questions.

· Elles peuvent ne pas vous faire confiance, en particulier si vous ne faites pas partie de leur communauté.

· Elles peuvent trouver que vos questions sont trop personnelles pour quelqu’un qu’elles ne connaissent pas.

Un moyen courant de rassembler des descriptions au sujet de la communauté est d’avoir recours aux questionnaires, que ce soit en individuel ou en groupes.

Montrer que les agents de terrain sont parfois peu enthousiastes à consacrer du temps pour recueillir des informations. Utiliser un tableau pour écrire les réponses.

Quels sont les arguments avancés par les agents de terrain pour ne pas collecter les informations?

Laisser d’abord les participants réagir spontanément, puis intervenir:

Parmi les réponses, nous pouvons avoir:

· Ils pensent qu’il vaut mieux commencer un programme plutôt que perdre son temps à collecter des informations.

· Ils pensent qu’ils savent déjà ce qu’il y a à faire sans qu’il soit nécessaire de vérifier les faits.

· Ils pensent que le fait de collecter des informations les entraînera dans un tas de calculs compliqués et de paperasserie.

· Ils peuvent ne pas être habitués aux approches participatives (comme aider les gens à mieux se connaître, prendre des notes sur leurs expériences et prendre des décisions pour améliorer leur situation).

Connaître la communauté n’est pas toujours facile. Il y a parfois une réticence des gens à répondre aux questions concernant leurs habitudes alimentaires, leurs revenus, etc. Vous parviendrez à mieux connaître la communauté si vous montrez votre intérêt pour les idées locales et si vous vous adressez aux personnes avec tact.

Montrer que les informations obtenues par les agents de terrain lors des entretiens doivent être utilisables et enregistrées.

Que devons-nous faire pour tirer le meilleur parti des informations obtenues lors des entretiens?

Laisser d’abord les participants réagir spontanément, puis intervenir:

Ils doivent notamment répondre:

Quand vous rassemblez ces informations, souvenez-vous que vous mettez ces personnes dans l’embarras. Montrez-leur que vous êtes ouvert à toutes leurs idées. Sans cela, ils ne voudront plus coopérer avec vous, non seulement au moment de l’entretien mais aussi plus tard. Cela porterait préjudice à votre travail dans la communauté.

Montrer la différence qui existe entre les entretiens individuels et les entretiens de groupe. Ces derniers sont également appelés Groupes de discussion.

Il est également possible de parler des problèmes de la communauté avec un groupe de personnes. Comment doit-on organiser un tel groupe de discussion?

Laisser d’abord les participants réagir spontanément, puis intervenir:

Ils doivent notamment répondre:

· Les membres du groupe doivent être représentatifs de la communauté ou du moins avoir des intérêts similaires, par exemple, des femmes avec des enfants de moins de 5 ans, des jeunes, des adolescents, etc. Ils doivent tous être assis, y compris l’agent de terrain, et former un cercle de façon à ce que chacun puisse se voir quand l’un parle.

· L’agent de terrain doit avoir à l’esprit, avant de commencer le débat, une série de points ou questions qu’il veut aborder avec le groupe, points qui sont les mêmes que ceux identifiés par la communauté lors des précédentes activités de terrain.

· L’agent de terrain devra s’assurer que tout le monde se connaît dans le groupe, y compris les visiteurs, et expliquer le but de la discussion au groupe.

· L’agent de terrain, ou un collègue, présentera les sujets à traiter un par un et fera en sorte que tout le monde participe au débat. Il faudra également encourager les personnes à échanger leur point de vue.

· Les discussions doivent tourner autour des sujets choisis avec la participation de tous.

· L’agent de terrain fera en sorte que ce ne soit pas toujours la ou les mêmes personnes qui interviennent et demandera l’avis de ceux qui ne parlent pas, en expliquant au groupe qu’il est nécessaire d’entendre l’avis de tous.

· Une personne, qui aura vu avec l’agent de terrain les sujets qui seront débattus avec le groupe, sera chargée d’enregistrer la discussion ou de prendre des notes détaillées sur les points qui seront soulevés.

· À la fin de la discussion, l’agent de terrain n’oubliera pas de remercier les personnes pour leur aide et expliquera à quoi serviront les informations recueillies.

Il faut généralement faire précéder la formation de groupes de discussions ou la tenue d’entretiens approfondis d’une réunion entre l’agent de terrain et les leaders de la communauté, durant laquelle on explique clairement à quoi vont servir ces informations. Il est possible que plusieurs visites soient nécessaires avant de provoquer la réunion. Cela permet de s’assurer que tous ceux qui peuvent influencer le programme, dans le bon ou le mauvais sens, sont bien présents pour qu’on puisse aboutir à un consensus. La communauté doit être convaincue de l’utilité de l’exercice. Cela signifie que l’agent de terrain a de bons contacts humains et qu’il connaît les systèmes traditionnels à l’intérieur de la communauté.

2. Comment mener un entretien

Montrer que, selon la méthode utilisée pour aborder les gens, leur attitude à votre égard peut varier. Utiliser un tableau pour écrire les réponses.

Quelle attitude avoir face à des personnes que vous voulez interroger?

Laisser d’abord les stagiaires réagir spontanément, puis intervenir:

Parmi les réponses, nous devons avoir:

Être humble: demander leur aide aux personnes et ne pas prétendre savoir ce qu’on ne sait pas.

Être honnête: admettre que vous avez besoin de leur aide.

Être modeste: les complimenter pour chaque effort entrepris et reconnaître leurs capacités.

Être conscient des besoins des autres: leur montrer comment les programmes de nutrition qui réussissent sont un atout pour eux.

Être patient: nécessité de travailler avec différentes personnes si vous voulez atteindre votre objectif; ne pas s’attendre à avoir des résultats ou des informations du jour au lendemain.

Être flexible: quand le moyen choisi pour obtenir des informations se révèle infructueux, essayer d’autres possibilités.

Être simple: éviter d’employer des mots compliqués.

Être respectueux: s’habiller correctement et leur rendre visite à une heure convenable.

Montrer le feuillet 3.2 «Comment mener un entretien». Faire un résumé de ce qui a été vu jusqu’à maintenant. Proposer ensuite aux participants de s’aider des supports de cours pour faire les exercices suivants.

JEU DE RÔLE SUR L’ENTRETIEN

Mme Mulenga interroge les habitants

Le but de cet exercice est de permettre aux participants de trouver les erreurs qui peuvent être faites quand on cherche à obtenir des informations.

Préparation

1. Le jour précédant l’exercice, choisir deux participants qui montrent un entrain particulier lors des discussions en classe.

2. Décider avec eux du rôle qu’ils vont jouer. Leur donner à chacun une copie des cartes des jeux de rôle 1 et 2 avec les dialogues correspondants. Vous verrez que l’un des personnages est indiqué en gras sur une carte et que l’autre personnage l’est sur l’autre. Donner la carte correspondante à chacun des acteurs.

3. Expliquer à la classe que ces deux participants vont jouer le dialogue comme cela se passerait en réalité. Ils peuvent utiliser des accessoires – tableaux à punaises, panier – s’ils le désirent. Ils sont libres de jouer leur rôle comme ils le souhaitent tant que cela ne nuit pas à l’exercice.

4. Leur expliquer qu’ils feront d’abord une lecture rapide du «mauvais entretien». Ils le liront à nouveau, en s’arrêtant chaque fois qu’ils auront un passage souligné. Quand chaque partie du mauvais entretien aura été vue, les deux participants passeront à la lecture du «bon entretien».

Interprétation du mauvais entretien

5. Quand vous êtes prêt pour l’exercice, distribuer une copie du support de cours 3.3 aux participants.

6. Leur expliquer qu’ils entendront d’abord le «mauvais entretien» d’une traite. Puis, ils l’entendront par petits morceaux selon le découpage défini sur le document. Après chaque partie, le groupe devra discuter des erreurs faites par l’agent de terrain. Les participants noteront ces remarques dans la colonne vierge du feuillet intitulé «commentaires».

Interprétation du bon entretien

7. Distribuer ensuite le support de cours 3.4. Expliquer aux participants qu’ils vont entendre en entier le «bon entretien». Si vous le jugez utile, vous (l’instructeur) pouvez également mener un débat sur cet entretien.

Un «mauvais entretien»:

Commentaires

Mme Mulenga:



Bonjour, madame Oni.

Mme Mulenga ne s’est pas présentée et elle n’a fait aucun effort pour chercher à le faire.


Le gouvernement a besoin d’informations sur la façon dont vous nourrissez vos enfants.

Elle a surtout mis l’accent sur les exigences du gouvernement plutôt que sur les besoins de la maman.


J’aimerais donc vous poser quelques questions.


Mme Oni:



Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.


Mme Mulenga:



Ah! je suis désolée mais j’ai absolument besoin de ces informations aujourd’hui et je ne peux pas revenir plus tard.

Mme Mulenga n’a pas cherché à proposer une heure qui conviendrait mieux à Mme Oni.

Mme Oni:



Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.


Mme Mulenga:



Peu importe, nous savons déjà ce qui se passe, mais le gouvernement a besoin de vérifier de temps en temps.

Mme Mulenga ne veut pas admettre qu’elle a besoin d’aide et d’informations; elle sous-entend qu’elle«sait déjà tout».

Mme Mulenga:



Vous nourrissez vos enfants essentiellement avec de la bouillie de maïs, sans rien d’autre, n’est-ce pas?

La question est posée de telle manière que Mme Oni ne peut que répondre dans le sens de Mme Mulenga

Mme Oni:



Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.

Mme Mulenga ne montre aucun intérêt pour les problèmes de Mme Oni.

Mme Mulenga:



Je suis sûre qu’on peut trouver autre chose. Un instant, il faut que je note cela.

Mme Oni est gênée de voir que Mme Mulenga note ce qu’elle dit devant elle: elle aurait dû lui demander la permission ou le faire plus tard.

Mme Mulenga:



Je n’ai pas beaucoup de temps.



Pourriez-vous me citer des aliments que vous mangez qui sont riches en protéines?


Mme Oni:



Excusez-moi, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire.

Mme Mulenga manifeste son empressement et utilise un vocabulaire technique que Mme Oni ne connaît pas

Mme Mulenga:



Bon, peu importe. Combien est-ce que votre mari gagne par mois?

La question de Mme Mulenga est un peu trop directe pour aborder un sujet aussi confidentiel que le salaire d’un époux.

Un «bon entretien»:

Mme Mulenga:

Bonjour, madame Oni, je me présente, je suis madame Mulenga. Je travaille pour le Ministère de l’agriculture, au service de l’économie familiale. Je me demande si vous pouvez m’aider. Je cherche à savoir ce que les mamans du village donnent à manger à leurs jeunes enfants. Est-ce que vous pourriez m’aider?

Mme Oni:

Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.

Mme Mulenga:

Oui, c’est vrai, vous devez être très occupée avec tous vos charmants enfants à élever. Je serais volontiers revenue plus tard, à un moment plus approprié mais, malheureusement, il me faut ces informations aujourd’hui. Cela ne durera pas longtemps.

Mme Oni:

Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.

Mme Mulenga:

Bien sûr, mais votre avis est important. Est-ce que je peux commencer par vous demander ce que vous donnez comme aliment principal à vos enfants?

Mme Oni:

De la bouillie de maïs.

Mme Mulenga:

Merci. Est-ce que vous ajoutez quelque chose?

Mme Oni:

Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.

Mme Mulenga:

C’est vrai que c’est un problème. J’ai moi aussi deux enfants. Pouvez- vous me dire s’il y a d’autres aliments que vous donnez régulièrement à vos jeunes enfants?

Mme Oni:

Des pois chiches, de la citrouille, des doliques.

Mme Mulenga:

Je vous remercie. Ces renseignements sont très utiles. Je vous en suis très reconnaissante. Oh, une dernière question. Pouvez-vous me dire ce que fait votre mari?

Mme Oni:

Il est chauffeur de bus.

Mme Mulenga:

Parfait. Merci encore, madame Oni. Je vous laisse maintenant. Au revoir.

Conclure en démontrant que, en posant correctement les questions, on en apprend beaucoup plus sur les situations des familles.

3. Communiquer et éduquer

Vous essayez de vous informer sur la communauté. En même temps, les membres de la communauté veulent comprendre comment vous voulez améliorer leur situation. Vous devez être capable d’expliquer vos idées et les connaissances techniques que vous utilisez. Pour cela, il est important de connaître les techniques pédagogiques courantes.

L’éducation passe par un échange à deux voies. L’éducateur doit à la fois fournir et recevoir les informations. Ceux à qui l’on enseigne doivent communiquer leurs perceptions et leurs idées à l’éducateur pour que les points soient bien compris, et cela sans aucun doute.

Peu importe ce que vous savez, si vous n’êtes pas capable de vous expliquer, vous donnerez l’impression de ne rien savoir. Plus vous développerez vos talents de communication avec les gens, plus grande sera la valeur de votre travail. Parler aux gens est au centre des activités d’un agent sur le terrain. Il est toujours payant d’essayer d’améliorer ses compétences en communication.

Montrer que les auditeurs et le public ont des besoins autres que l’information que vous, en tant qu’agent de terrain, souhaitez communiquer. Commencer une discussion sur les principaux points, en utilisant les questions ci-après. Utiliser un tableau pour écrire les réponses des participants.

Comment s’y prendre pour comprendre ce qui est important pour les personnes que vous interrogez?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Parmi les réponses, nous devons avoir:

· Accorder du temps aux personnes pour qu’elles s’expliquent – éviter de les presser.

· Ecouter ce que vous disent les gens, et être sûr que vous les avez bien compris. Éclaircir les points qui ne vous semblent pas clairs.

· Etre attentif aux préoccupations des gens.

Aussi surprenant que cela paraisse, la leçon fondamentale à tirer concernant la communication est que c’est à vous d’écouter très attentivement ce qu’on vous dit.

Que devez-vous savoir sur les personnes pour bien communiquer avec elles?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Parmi les réponses, nous devons avoir:

Distribuer le support de cours 3.5 «Informations à connaître sur le groupe pour une bonne communication» et faire un résumé de cette discussion.

Le dernier point de cette liste met en évidence le fait que les entretiens doivent porter sur des sujets qui ont été choisis. Un agent de terrain ne doit pas faire un exposé aux membres de la communauté, ou à ses leaders. Cela a pu arriver dans le passé. Nous savons, aujourd’hui, qu’un travail de terrain qui porte ses fruits naît des préoccupations de la communauté. Les agents de terrain doivent discuter de cela avec la communauté.

Connaître ces détails a pour but de faciliter l’action de formation que l’agent de terrain pourrait être amené à entreprendre. S’il y a des points que les agents de terrain considèrent comme importants, et que la communauté ignore, il faudra combler cette lacune.

Quand les habitants d’une communauté prennent conscience d’un problème, ils réalisent alors son importance et veulent souvent faire quelque chose pour y remédier. Mais cela n’arrive pas systématiquement. Un moyen d’aboutir à ce résultat est de parler aux gens d’une manière qui prend en compte leur connaissance et leur place dans la communauté.

Introduire les concepts de base utilisés en pédagogie, formelle ou informelle, pour tous les groupes de personnes, enfants ou adultes, instruits ou pas. Utiliser un tableau pour écrire les réponses des participants.

Quand vous vous adressez à un groupe de personnes, que faire pour vous faire comprendre plus facilement?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Ils doivent notamment répondre:

Se souvenir de tous ces points, en même temps que vous parlez, vous demandera un peu de pratique.

Distribuer le feuillet 3.6 pour résumer ce point. Montrer que travailler avec des adultes nécessite une technique qui prend en compte leur place dans la communauté et leur savoir. Utiliser un tableau pour écrire les réponses des participants.

Quelles méthodes particulières utilisez-vous quand vous travaillez avec des adultes?

Laisser d’abord les agents de terrain réagir spontanément, puis intervenir:

Ils doivent notamment répondre:

· Tenir compte des différents centres d’intérêts des personnes, décrire les problèmes selon différents points de vue et donner de nombreux exemples.

· Accorder suffisamment de temps aux gens pour qu’ils puissent exprimer leurs propres idées et à vous pour les comprendre.

· Féliciter les gens pour leurs idées même quand vous n’êtes pas d’accord et leur montrer que, vous aussi, vous apprenez.

· Faire participer les gens le plus possible, en utilisant leur expérience sur les questions locales.

· Être poli en toutes circonstances.

Distribuer le support de cours 3.7 «Comment communiquer avec des adultes» pour résumer la discussion.

Accepter le fait qu’il faudra peut-être revoir votre projet. Votre public a des compétences et un savoir; les gens peuvent vous apporter des informations et se renseigner mutuellement. Vous devez prendre le temps d’intégrer leurs idées dans les débats que vous menez. Il n’est pas impératif que tous les points à aborder soient traités en une seule réunion. Il est préférable d’inclure les idées de la communauté dans votre programme et que vous organisiez une autre réunion.

DONNÉES DE RÉFÉRENCE

Elles décrivent la situation telle qu’elle est avant qu’un programme de nutrition ne soit mis en œuvre. Ces informations sont nécessaires pour que les changements qui s’opèrent, en tant que conséquences du programme, puissent être mesurés. Ces données peuvent également servir à identifier un problème ou à mesurer l’ampleur d’un problème connu nécessitant une intervention.

Sources d’information

1. Les documents écrits (études démographiques, études nutritionnelles, agricoles, statistiques sur la santé, études sur les revenus et les dépenses).

2. Les leaders locaux (enseignants, responsables d’administration, chefs ou toute autre personne influente), ainsi que les employés de collectivités d’autres secteurs connaissant la communauté et qui, par leur position, peuvent aider à faire avancer les choses.

3. Les associations bénévoles locales.

4. Les personnes elles-mêmes.

COMMENT MENER UN ENTRETIEN

Être humble:

demander aux personnes leur aide et ne pas prétendre savoir ce qu’on ne sait pas.

Être honnête:

admettre qu’on a besoin de leur aide.

Être modeste:

les complimenter pour chaque effort entrepris et reconnaître leurs capacités.

Être conscient:

des besoins des autres: leur montrer comment les programmes qui réussissent sont un atout pour eux.

Être patient:

nécessité de travailler avec différentes personnes si vous voulez atteindre votre objectif; ne pas s’attendre à avoir des résultats ou des informations du jour au lendemain.

Être flexible:

quand le moyen choisi pour obtenir des informations se révèle infructueux, essayer d’autres possibilités.

Être simple:

éviter d’employer des mots compliqués.

Être respectueux:

s’habiller correctement et leur rendre visite à une heure convenable.

JEU DE RÔLE N° 1: MME MULENGA s’essaie à l’entretien

Un mauvais entretien

Commentaires

Mme Mulenga:



Bonjour, madame Oni.



Le gouvernement a besoin d’informations sur la façon dont vous nourrissez vos enfants. J’aimerais donc vous poser quelques questions.


Mme Oni:



Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.


Mme Mulenga:



Ah! je suis désolée mais j’ai absolument besoin de ces informations aujourd’hui et je ne peux pas revenir plus tard.


Mme Oni:



Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.


Mme Mulenga:



Peu importe, nous savons déjà ce qui se passe, mais le gouvernement a besoin de vérifier de temps en temps.


Mme Mulenga:



Vous nourrissez vos enfants essentiellement avec de la bouillie de maïs, sans rien d’autre, n’est-ce pas?


Mme Oni:



Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.


Mme Mulenga:



Je suis sûre qu’on peut trouver autre chose. Un instant, il faut que je note cela.


Mme Mulenga:



Je n’ai pas beaucoup de temps. Pourriez-vous me citer des aliments que vous mangez qui sont riches en protéines?


Mme Oni:



Excusez-moi, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire.


Mme Mulenga:



Bon, peu importe. Combien est-ce que votre mari gagne par mois?


UN BON ENTRETIEN

Mme Mulenga:

Bonjour, madame Oni, je me présente, je suis madame Mulenga. Je travaille pour le Ministère de l’agriculture, au service de l’économie familiale. Je me demande si vous pouvez m’aider. Je cherche à savoir ce que les mamans du village donnent à manger à leurs jeunes enfants. Est-ce que vous pourriez m’aider?

Mme Oni:

Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.

Mme Mulenga:

Oui, c’est vrai, vous devez être très occupée avec tous vos charmants enfants à élever. Je serais volontiers revenue plus tard, à un moment plus approprié mais, malheureusement, il me faut ces informations aujourd’hui. Cela ne durera pas longtemps.

Mme Oni:

Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.

Mme Mulenga:

Bien sûr, mais votre avis est important. Est-ce que je peux commencer par vous demander ce que vous donnez comme aliment principal à vos enfants?

Mme Oni:

De la bouillie de maïs.

Mme Mulenga:

Merci. Est-ce que vous ajoutez quelque chose?

Mme Oni:

Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.

Mme Mulenga:

C’est vrai que c’est un problème. J’ai moi aussi deux enfants. Pouvez-vous me dire s’il y a d’autres aliments que vous donnez régulièrement à vos jeunes enfants?

Mme Oni:

Des pois chiches, de la citrouille, des doliques.

Mme Mulenga:

Je vous remercie. Ces renseignements sont très utiles. Je vous en suis très reconnaissante. Oh, une dernière question. Pouvez-vous me dire ce que fait votre mari?

Mme Oni:

Il est chauffeur de bus.

Mme Mulenga:

Parfait. Merci encore, madame Oni. Je vous laisse maintenant. Au revoir.

INFORMATIONS à CONNAÎTRE SUR LE GROUPE POUR UNE BONNE COMMUNICATION

COMMENT VOUS FAIRE COMPRENDRE

COMMENT COMMUNIQUER AVEC DES ADULTES

CARTE DU JEU DE RÔLE N° 1: POUR MME MULENGA

Un mauvais entretien

Un bon entretien

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Bonjour, madame Oni.

Le gouvernement a besoin d’informations sur la façon dont vous nourrissez vos enfants.


Bonjour, madame Oni, je me présente, je suis madame Mulenga. Je travaille pour le Ministère de l’agriculture, au service de l’économie familiale. Je me demande si vous pouvez m’aider. Je cherche à savoir ce que les mamans du village donnent à manger à leurs jeunes enfants. Est-ce que vous pourriez m’aider?

Mme Oni:

Mme Oni:


Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.


Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Ah! je suis désolée mais j’ai absolument besoin de ces informations aujourd’hui et je ne peux pas revenir plus tard.


Oui, c’est vrai, vous devez être très occupée avec tous vos charmants enfants à élever. Je serais volontiers revenue plus tard, à un moment plus approprié mais, malheureusement, il me faut ces informations aujourd’hui. Cela ne durera pas longtemps.

Mme Oni:

Mme Oni:


Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.


Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Peu importe, nous savons déjà ce qui se passe, mais le gouvernement a besoin de vérifier de temps en temps. Vous nourrissez vos enfants essentiellement avec de la bouillie de maïs, sans rien d’autre, n’est-ce pas?


Bien sûr, mais votre avis est important. Est-ce que je peux commencer par vous demander ce que vous donnez comme aliment principal à vos enfants?


Mme Oni:



De la bouillie de maïs.


Mme Mulenga:



Merci. Est-ce que vous ajoutez quelque chose?

Mme Oni:

Mme Oni:


Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.


Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Je suis sûre qu’on peut trouver autre chose. Un instant, il faut que je note cela. Je n’ai pas beaucoup de temps. Pourriez-vous me citer des aliments que vous mangez qui sont riches en protéines?


C’est vrai que c’est un problème. J’ai moi aussi deux enfants. Pouvez-vous me dire s’il y a d’autres aliments que vous donnez régulièrement à vos jeunes enfants?

Mme Oni:

Mme Oni:


Excusez-moi, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire.


Des pois chiches, de la citrouille, des doliques.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Bon, peu importe. Combien est-ce que votre mari gagne par mois?

Je vous remercie. Ces renseignements sont très utiles. Je vous en suis très reconnaissante. Oh, une dernière question. Pouvez-vous me dire ce que fait votre mari?


Mme Oni:



Il est chauffeur de bus.


Mme Mulenga:



Parfait. Merci encore, madame Oni. Je vous laisse maintenant. Au revoir.

CARTE DU JEU DE RÔLE N° 2: POUR MME ONI

Un mauvais entretien

Un bon entretien

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Bonjour, madame Oni.

Le gouvernement a besoin d’informations sur la façon dont vous nourrissez vos enfants.


Bonjour, madame Oni, je me présente, je suis madame Mulenga. Je travaille pour le Ministère de l’agriculture, au service de l’économie familiale. Je me demande si vous pouvez m’aider. Je cherche à savoir ce que les mamans du village donnent à manger à leurs jeunes enfants. Est-ce que vous pourriez m’aider?

Mme Oni:

Mme Oni:


Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.


Je veux bien vous aider mais, comme vous le voyez, je suis assez occupée. Je dois aller au marché.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Ah! je suis désolée mais j’ai absolument besoin de ces informations aujourd’hui et je ne peux pas revenir plus tard.


Oui, c’est vrai, vous devez être très occupée avec tous vos charmants enfants à élever. Je serais volontiers revenue plus tard, à un moment plus approprié mais, malheureusement, il me faut ces informations aujourd’hui. Cela ne durera pas longtemps.

Mme Oni:

Mme Oni:


Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.


Qu’est-ce que je peux vous dire? Je ne suis qu’une pauvre personne.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Peu importe, nous savons déjà ce qui se passe, mais le gouvernement a besoin de vérifier de temps en temps. Vous nourrissez vos enfants essentiellement avec de la bouillie de maïs, sans rien d’autre, n’est-ce pas?


Bien sûr, mais votre avis est important. Est-ce que je peux commencer par vous demander ce que vous donnez comme aliment principal à vos enfants?


Mme Oni:



De la bouillie de maïs.


Mme Mulenga:



Merci. Est-ce que vous ajoutez quelque chose?

Mme Oni:

Mme Oni:


Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.


Eh bien, je fais de mon mieux, mais à cette époque de l’année, il n’y a pas grand-chose d’autre par ici.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Je suis sûre qu’on peut trouver autre chose. Un instant, il faut que je note cela. Je n’ai pas beaucoup de temps. Pourriez-vous me citer des aliments que vous mangez qui sont riches en protéines?


C’est vrai que c’est un problème. J’ai moi aussi deux enfants. Pouvez-vous me dire s’il y a d’autres aliments que vous donnez régulièrement à vos jeunes enfants?

Mme Oni:

Mme Oni:


Excusez-moi, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire.


Des pois chiches, de la citrouille, des doliques.

Mme Mulenga:

Mme Mulenga:


Bon, peu importe. Combien est-ce que votre mari gagne par mois?

Je vous remercie. Ces renseignements sont très utiles. Je vous en suis très reconnaissante. Oh, une dernière question. Pouvez-vous me dire ce que fait votre mari?


Mme Oni:



Il est chauffeur de bus.


Mme Mulenga:



Parfait. Merci encore, madame Oni. Je vous laisse maintenant. Au revoir.


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