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LA FORESTERIE URBAINE ET PÉRIURBAINE EN AMÉRIQUE LATINE

UNE ÉTUDE DE CAS SUR QUITO

par

Sharon Murray

RÉSUMÉ

En Equateur, un pays de citadins où le nombre de résidents urbains dépasse 50 pour cent de la population totale, la capitale, Quito, a une population de base de 1,1 million d'habitants et une zone métropolitaine de 1,3 million. L'urbanisation de Quito s'est accélérée pendant les années 1900 et a été fortement influencée par les contraintes naturelles déterminées par l'emplacement de la ville dans une étroite vallée montagneuse. Ces contraintes ont aussi favorisé l'extrême diversité de l'écosystème social urbain. L'évolution des modèles de régime foncier, y compris le changement du système de tenure dans les zones périurbaines, dû aux réformes agraires, a également représenté un facteur déterminant.

Une analyse de la situation des forêts urbaines de Quito met en évidence la diversité élevée des essences forestières présentes dans les rues de la ville et celle encore plus grande des arbres dans les propriétés privées. Le parc Bellavista, crée au début des années 90, est un important complément de la forêt urbaine existante. En outre, certaines zones municipales situées à l'intérieur des limites de la ville pourraient aussi être transformées en parcs publics. Des aires de protection spéciale font partie de la ceinture verte qui entoure la ville.

Les principales questions de gestion ont un rapport tant direct qu'indirect avec l'écosystème forestier urbain et les possibilités et contraintes sont en fonction du niveau des revenus. Une évaluation qualitative de l'impact (biophysique, économique et socioculture) et des fonctions effectives et potentielles (écologiques, sociales et environnementales) de la végétation dans l'écosystème social urbain a mis en évidence de bonnes possibilités de développer ultérieurement la foresterie urbaine.

La Sous-Direction des parcs et des jardins, qui fait partie de la Direction des travaux publics, a participé à la mise au point d'un plan de foresterie urbaine d'une vaste portée. Ce plan a donné lieu à une intense production de plantes dans les pépinières municipales, qui jouent désormais un rôle de chef de file national dans la multiplication des végétaux destinés à la foresterie urbaine. Malgré le nécessité d'une planification plus poussée et d'un cycle systématique de soins de prévention, on a pu noter un accroissement notable de l'intérêt porté par la municipalité aux espaces verts de la ville. D'autres unités des gouvernements national et municipal sont aussi concernées par l'écosystème forestier urbain et périurbain, de même que les sociétés privées, les universités, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales. Leurs actions visent un large éventail de besoins tels que la planification de l'utilisation des terres aux fins de protéger les bassins versants qui alimentent la ville, des études techniques sur la stabilisation des pentes, la promotion du verdissement urbain et périurbain et l'intégration de la formation et de l'assistance technique dans le programme de l'institution nationale de coordination de toutes les municipalités du pays.

Pour conclure, nombre des problèmes de l'écosystème forestier urbain et périurbain de Quito pourraient être résolus par un effort plus général de planification aux niveaux des stratégies et des programmes. Parmi les améliorations recommandées figurent des interventions techniques comme la sélection des espèces, des réformes administratives, y compris la gestion de l'information, des actions sociales comme l'éducation publique et des mesures politiques, notamment en matière de législation.

L'aspect humain pourrait être renforcé en tenant compte des liaisons existant au sein du système, en promouvant la diversité des composantes sociales et écologiques de la zone métropolitaine et en instaurant une synergie entre l'action et la recherche.

INTRODUCTION1

L'Equateur est un pays habité par une population croissante de citadins dont le nombre dépasse de 50 pour cent celui de la population totale. Les zones urbaines du pays sont dominées par deux villes: le centre économique et de production agricole pour l'exportation de Guayaquil situé sur la côte (avec une population urbaine de 1,5 million et une zone métropolitaine de 2 millions en 1990) et Quito, la capitale montagneuse (avec une population de 1,1 million d'habitants et une zone métropolitaine de 1,3 million en 1990).

Le District métropolitain de Quito (Distrito Metropolitano de Quito) a été officiellement créé et sanctionné par les gouvernements national et local en 1992. A quelques exceptions près, cette zone servira de définition opérationnelle de l'écosystème urbain de Quito dans le cadre de la présente étude de cas (carte 1).

La zone métropolitaine englobe l'essentiel de la population qui bénéficie des activités publiques et privées de gestion des ressources naturelles locales, ce qui en fait un cadre logique où analyser les activités en cours et les améliorations à apporter à la forêt urbaine.

L'étude de cas examine ces questions dans le contexte de la capitale, Quito. La foresterie urbaine et périurbaine en sera le thème principal mais elle s'inscrira dans le cadre social élargi de l'ensemble de la zone métropolitaine, à savoir l'écosystème social urbain. Les objectifs de l'étude sont les suivants:

Dans un programme intégré futur de gestion de l'écosystème forestier urbain, il faudra apporter des améliorations aux plans technique (gestion des espèces et planification), social (éducation publique et organisation communautaire) et politique (promotion et réforme juridique).

1 Cette étude est un résumé de l'étude de cas originale intitulée “Urban and Peri-Urban Forestry in Quito, Ecuador: A Case Study”, FAO, Rome, 1997. 104 p. D/W7445E/I/12.97/500.

LE DÉVELOPPEMENT URBAIN DE QUITO

Les caractéristiques géographiques de la ville

Le District métropolitain de Quito est situé dans la province du Pichincha, dans le centre nord de la Cordillère des Andes qui coupe en deux l'Equateur du nord au sud. La province couvre une superficie totale de 1 358 100 ha (IMQ, 1992b) dont plus de 290 746 ha sont occupés par le district métropolitain, y compris la ville de Quito proprement dite, ainsi que 24 banlieues et paroisses rurales qui entourent le noyau urbain. Dans cette région métropolitaine définie d'une manière générale, la ville de Quito couvre 37 091 ha et est entourée d'environ 253 665 ha de zones périurbaines, périphériques et rurales (IMQ, 1992b).

Carte 1: District métropolitain de Quito

Carte 1

Source: IMQ, 1992a; Gómez, 1989

Le développement historique et la configuration spatiale actuelle de Quito ont été considérablement influencés par les caractères naturels dominants de la région.

La portion urbanisée de la zone métropolitaine de la capitale se situe dans une étroite vallée montagneuse à l'est des piémonts du volcan actif de Pichincha. Aujourd'hui, à cause de la barrière naturelle que forme ces montagnes, la ville s'est développée en forme de croissant dans le sens de la longueur (DeNoni, 1986) si bien que le centre urbain unifié a maintenant 5 à 8 km de large et plus de 30 km de long. Bien que les habitants aient pu surmonter certaines de ces limitations physiques qui restreignent l'établissement humain sur les pentes, les problèmes d'accès, d'adduction d'eau et le risque de catastrophes naturelles continuent d'empêcher la valorisation intensive de ces pentes raides. Dans les zones périphériques, l'urbanisation s'est également accélérée dans plusieurs vallées et plaines secondaires s'étendant vers l'est et le sud de la ville principale, entre des chaînes de montagne et d'autres terrains fortement inclinés.

La zone métropolitaine de Quito se situe au sein du sous-bassin hydrologique de Guayllabamba, un important réseau de drainage interandin modelé par les cordillères parallèles des Andes à l'est et à l'ouest, et contraint par des montagnes volcaniques transversales au nord et au sud. Dans ce bassin, et notamment dans le District métropolitain de Quito, coulent plusieurs cours d'eau importants, à savoir les fleuves Guayllabamba, Machángara, Monjas, Pita et San Pedro (IMQ, 1992c).

Un échantillonnage des sols de la ville principale a révélé que la texture est relativement homogène dans toutes les zones urbaines de la ville. Ils sont principalement limoneux avec une prédominance de sable. On trouve aussi du matériel synthétique (résidus de construction) dans divers endroits et la profondeur des sols est extrêmement variable. La teneur en matière organique est faible (moins de 2 pour cent) ou moyenne (entre 2 et 4 pour cent), l'azote disponible et le phosphore assimilable sont limités et les niveaux de potassium moyens. Le pH varie entre 6,4 et 8,0 (Gangotena et al., 1990).

Les zones écologiques, ou zones géographiques aux caractéristiques biophysiques et climatiques similaires, influencent l'utilisation des terres et de la végétation et, par là, le développement de la foresterie urbaine. Le gouvernement métropolitain a mis au point son propre système de classification en subdivisant le district en trois grandes régions en fonction des précipitations, de l'altitude et des températures:

Ces classifications ne paraissent intéresser que les zones habitées et n'incluent pas celles d'altitude inhabitées de la chaîne de montagnes occidentale.

Le processus d'urbanisation

La ville de Quito a été fondée en 1534 sur le site d'un établissement Inca existant. Le tableau 1 présente les chiffres relatifs à la population de l'époque de l'installation coloniale jusqu'au milieu du 20e siècle. Il en ressort un modèle général de croissance modérée du 16e jusqu'à la fin du 20e siècle.

Tableau 1: Croissance de la population de Quito, 1534–1950

Superficie couverteAnnéePopulation totale
Quito1534    205
Quito1650  3 500
Quito1748 58 000
Quito et cinq paroisses1779 60 987
Province du Pichincha1825 54 250
Province du Pichincha1840 79 161
Quito1858   27 900*
Quito1886 39 600
Quito1906 51 526
Quito1922 80 702
Quito1933 (estimé)107 192
Quito1947187 077
Quito (urbain et rural)1950224 344

* Une exception à la tendance générale de croissance démographique est la baisse de population immédiatementaprès l'indépendance, au milieu des années 1800, qui est attribuable en premier lieu aux bouleversements causéspar la guerre et la maladie.

Sources: Données de 1534 à 1748 dans Moore, 1984; données de 1779 à 1950 dans IMQ, 1992d.

Au cours du 20e siècle, la croissance urbaine du pays s'est fortement accélérée, notamment dans les deux principaux centres, Quito et Guayaquil. L'immigration rurale a entraîné la densification et l'extension des établissements humains dans toute la ville de Quito et ses environs (Adriani, 1987), surtout depuis les années 70. Bien que cette migration se soit quelque peu ralentie ces dernières années, en 1990, 35 pour cent de la population urbaine de la capitale provenaient d'ailleurs (INEC, 1990). La croissance démographique a atteint une moyenne annuelle de 4,4 pour cent entre 1970 et 1990 (IMQ, 1992e). La tendance à l'urbanisation a été très marquée dans les zones extérieures entourant le centre de la ville.

Activité économique

L'écosystème social urbain de Quito n'est pas uniforme au plan de l'établissement humain et les quartiers se caractérisent par différentes sortes de possibilités et de contraintes économiques. En général, dans l'ouest de la capitale, les barrières topographiques ont entravé les utilisations productives de la terre, aussi bien pour le secteur économique traditionnel que pour le «moderne». Dans les parties basses de cette zone, les pentes raides, les sols instables et les difficultés d'accès ont limité les constructions urbaines et l'agriculture. Plus haut, les prairies dépassant 3 800 m d'altitude sont peu habitées en raison de leur climat inhospitalier et de la difficulté de travailler la terre. En revanche, les vallées qui s'étendent au nord de Quito, malgré leur climat semi-désertique, ont favorisé l'urbanisation et font même l'objet d'une importante activité agricole. Les terres fertiles et plus chaudes des vallées qui s'étendent à l'est et au sud de la ville ont absorbé l'essentiel de l'expansion démographique, grâce à leur capacité d'offrir des moyens d'existence à la population.

La distribution des utilisations «urbaines» et «rurales» des sols dans les différents secteurs du district métropolitain fournit une vision plus claire des modèles d'urbanisation et du taux de changement de l'écosystème. Les activités du secteur des services (utilisations urbaines) dominent dans le centre unifié de la ville, alors que les activités de construction et industrielles (utilisations urbaines) prévalent de manière croissante dans la zone périphérique voisine. A l'interface lointain, l'agriculture, la pêche et la chasse (utilisations rurales) sont prédominent (IMQ, 1992a).

Un examen des types d'emploi dans lesquels est engagée la population urbaine et rurale de la région montrent que, dans l'ensemble, l'économie de Quito est dominée par le secteur tertiaire qui englobe 37 pour cent de la population du district métropolitain; suivent les activités commerciales avec 18,4 pour cent. Dix-sept pour cent de la population travaillent dans le secteur manufacturier ou industriel. Cependant, quelques zones de la région métropolitaine se caractérisent par la concentration de certaines activités économiques particulières. L'extrême périphérie, tant à l'est (zone dite d'Oyambaro) qu'à l'ouest (zone d'Ungüi), renferme la plus haute concentration d'individus travaillant dans le secteur primaire, à savoir l'agriculture. Les districts du centre nord et du centre sud (zones d'Urinsaya et d'Yavirac) ainsi que les vallées périphériques du nord-est et du sud-est (zones de Carapungo et Los Chillos) sont habitées essentiellement par des personnes employées dans le secteur industriel. Malheureusement, aucune donnée n'était disponible pour mesurer l'évolution de rural à urbain des utilisations économiques de l'interface urbain-rural de Quito, ni leur taux de changement dans le temps (IMQ, 1992a).

Régime foncier

Un facteur déterminant dans le développement spatial de la zone urbaine de Quito est constitué par l'évolution des régimes fonciers, notamment le changement du système de tenure de la terre dans la périphérie urbaine qu'ont entraîné les politiques de réforme agraire. L'essentiel de la zone métropolitaine actuelle se répartissait en grandes exploitations (haciendas) pendant l'époque coloniale. La première loi nationale de réforme agraire de 1964 a déterminé le morcellement de nombre de ces grandes propriétés en petites parcelles qui ont été distribuées aux paysans pauvres et sans terre. Cependant, la difficulté de réaliser une agriculture économiquement productive sur de très petites parcelles, les pressions de l'urbanisation et le marché foncier privé naissant ont déterminé la vente d'un grand nombre de ces petites parcelles et leur conversion à des utilisations urbaines. La réforme agraire a aussi promu les activités spéculatives et encouragé la croissance spatiale urbaine, car nombre de ces grands propriétaires ont subdivisé illégalement leur terre en parcelles destinées à la promotion immobilière ou ont subi l'intrusion d'urbains pauvres en quête de logements (Adriani et al., 1987). Ces processus ont provoqué un morcellement marqué des propriétés et un changement tant du caractère que de l'intensité de l'utilisation des terres qui, de rurale, est passée à urbaine, contribuant finalement à la profonde altération des écosystèmes.

A ce régime de propriété foncière typique et à ces processus de morcellement s'oppose la comuna, un système rural communautaire traditionnel de tenure des terres qui existe en Equateur et dont on trouve encore quelques exemples dans la région métropolitaine de Quito. Bien qu'elles soient, en théorie, protégées par la loi, ces zones ont été absorbées par l'expansion urbaine et ont soulevé de nombreuses questions concernant leur viabilité à long terme. Certains intérêts privés et publics favorisent la dissolution de ces modèles «vétustes» de tenure, qui sont considérés comme un obstacle au progrès urbain, et encouragent leur pleine intégration dans le marché foncier privé (Bustamante, 1992). Contraires à ce point de vue sont ceux qui croient que la comuna contribue à diversifier les valeurs du complexe urbain-rural et devrait être conservée comme une importante solution de rechange culturelle, économique et écologique à la propriété et à l'utilisation de l'espace (Kingman, 1992). Il n'existe pas de données détaillées concernant les répercussions sur l'environnement de systèmes de tenure si particuliers, mais il est intéressant de se demander quelle structure de la propriété assurerait le mieux la préservation des valeurs de l'écosystème urbain dans le contexte de Quito. A l'heure actuelle, dans une importante zone verte du centre, les administrateurs municipaux collaborent avec les membres d'une comuna située à l'intérieur d'un parc pour gérer la portion de parc qu'elle occupe et y créer des occasions d'emploi (Guayasamín, comm. pers., 1995).

A côté de ces propriétaires privés, le secteur public possède aussi de vastes étendues de terre dans la région métropolitaine, notamment dans les banlieues. Aucun chiffre n'était disponible pour l'ensemble de la région, mais, en 1984, près de 13 pour cent de la portion occidentale (8 334 ha) de la forêt protégée du Pichincha (Bosque Protector Pichincha) étaient inclus dans de grandes parcelles (40 à 500 ha) appartenant à des organismes publics (Moore et al., 1984).

SITUATION DE L'ÉCOSYSTÈME FORESTIER URBAIN

La structure et la composition de l'écosystème forestier urbain de Quito sont en fonction non seulement de la végétation, y compris son type, son volume et son emplacement, mais aussi des ouvrages construits par l'homme (bâtiments, infrastructures de service et réseau routier). Ces éléments seront examinés séparément pour le centre urbain et les zones périurbaines de la région métropolitaine.

Caractéristiques du centre urbain

En 1990 et 1991, une analyse et une évaluation détaillée des besoins relatifs à la forêt urbaine du centre de la ville de Quito (à l'exception des paroisses périurbaines du district métropolitain) ont été préparées pour la végétation ligneuse (arbres et arbustes). Cette évaluation des besoins faisait partie d'une planification décennale plus générale de la foresterie urbaine réalisée par un groupe écologiste local, Fundación Natura, en collaboration avec la Sous-Direction des parcs et des jardins (Subdirección de Parques y Jardines).

Il convient de définir la typologie des espaces urbains dans l'évaluation de la situation de l'écosystème forestier urbain existant afin d'en quantifier les besoins futurs de végétation. Cette typologie se fonde principalement sur la forme et l'utilisation des principaux éléments urbains de la ville. Pour identifier les types de sites les plus courants il est nécessaire de connaître:

Ci-après sont reportées les principales conclusions sur la situation de la forêt urbaine pour chaque différent «type» d'espace urbain.

Photo 1

S. Murray

Photo 1: Une rue du centre colonial de Quito. Notez le manque d'espace à destiner à la plantation d'arbres d'alignement

Principaux réseaux d'artères et de rues des quartiers résidentiels

Les principales artères sont de grandes avenues avec des plates-bandes médianes, des ronds-points et des trottoirs; les rues des quartiers résidentiels sont plus petites et n'ont que des trottoirs. Depuis 1990, de nombreux jeunes arbres ont été plantés le long des avenues aussi bien que des rues des quartiers résidentiels de la ville. Bien qu'on ne connaisse par le nombre exact des nouveaux arbres plantés depuis 1990, on estime qu'il s'agirait de centaines de milliers. Malgré les niveaux élevés de plantation, les taux de mortalité ont été considérables. La municipalité a estimé à 50 pour cent ou davantage le taux de mortalité des arbres plantés entre 1990 et 1993 dans les principaux réseaux d'artères (platesbandes médianes et trottoirs) et à 80 à 90 pour cent celui des arbres établis le long des trottoirs des quartiers résidentiels. La mortalité est due essentiellement à la taille exiguë des arbres (parfois moins de 30 cm). Cependant, la situation s'est améliorée et la mortalité est tombée à moins de 30 pour cent ces dernières années dans les artères principales, grâce notamment à la plantation d'arbres de plus grande taille (Torres, comm. pers., 1995).

On observe une assez grande diversité parmi les essences ligneuses plantées dans les avenues et les rues. La distribution des espèces d'arbres d'alignement en 1990 est présentée au tableau 2. Il s'agit essentiellement d'essences exotiques bien qu'il y ait eu récemment une baisse marquée dans la production et la plantation de certains arbres très répandus introduits dans le passé, notamment les pins (Pinus spp.), les cyprès (Cupressus macrocarpa, les eucalyptus (Eucalyptus globulus), les platanes orientaux (Platanus orientalis) et les acacias (Acacia dealbata). Un pourcentage plus élevé d'essences indigènes a été planté récemment en même temps que d'autres essences exotiques peu communes ou jamais utilisées en tant qu'arbres d'alignement (encore qu'elles aient bien pu exister dans les parcs et les jardins privés).

Tableau 2: Principaux réseaux d'artères et de rues: distribution des espèces en 1990

 Emplacement
Nom de l'espèce
I=indigène
E=exotique
Plates-bandes médianes
(% moyen du total)
Trottoirs
(présence ou absence seulement - le % n'est pas disponible)
Acacia dealbata (e)31,3Présent
Acacia melanoxylon (e) 
Pinus radiata (e)23Rare
Pinus patula (e) 
Sauce humboldtiana (i)8,2Présent
Sauce babylonica (e) 
Sauce pyrimidalis (e) 
Inesa colenda (i)6Rare
Parajoubea cocoides (i) 
Phoenix canariensis (i)
(types de palmiers)
 
Eucalyptus globulus (e)5,8Rare
Platanus orientalis (e)4,6Présent
Sambucus negro (i)3,5Présent
Cupressus macrocarpa (e)3,2Rare
Populus alba (e)2,8Présent
Fraxinus excelsior (e)1,3Rare
Juglans neotropica (i)0,6Rare
Tecoma stans (i)0,4Présent
Ligustrum japonicum (e)0,2Présent
Callistemun citrinus (e)RarePrésent
Delostoma integrifolium (i)RarePrésent
Cassia canescens (i)RarePrésent
Magnolia grandiflora (e)RarePrésent
Hibiscus roseus (e)RarePrésent
Chionanthus pubescens (i)RarePrésent

Source: Gangotena et al., 1990.

L'état et la santé des arbres sont bons à médiocres dans tout le réseau routier. Les arbres font l'objet d'un entretien irrégulier et nombre d'entre eux devraient être émondés ou recevoir d'autres traitements. En général, les arbres des quartiers résidentiels bénéficient de moins de soins que ceux du réseau routier principal. En outre, la hauteur généralement faible des lignes électriques aériennes dans les quartiers résidentiels a encouragé «l'émondage» radical et destructif des arbres par les ouvriers préposés à l'entretien de ces lignes. D'après les employés de la Sous-Direction des parcs et des jardins, les problèmes de ravageurs sont rares, bien que certaines espèces exotiques de la ville, notamment Platanus orientalis et Salix pirimidalis, aient souffert traditionnellement d'infestations d'une nature non identifiée. Par ailleurs, les dégâts causés par le vandalisme et le broutage sont graves, et les très petits arbres (moins de 50 cm) sont souvent endommagés ou souffrent de stress hydrique (Flores, comm. pers., 1995; Torres, comm. pers., 1995; Espinosa, comm. pers., 1995).

Espaces verts publics

Les espaces verts publics comprennent les parcs des quartiers résidentiels et les parcs métropolitains ainsi que les terrains publics vacants. Les informations sur la superficie totale des espaces verts et le nombre d'arbres dans les parcs publics du centre urbain de Quito sont présentés au tableau 3. A l'intérieur de cette fourchette on observe que le nord de la ville, où vivent des personnes à revenu plus élevé, a toujours bénéficié des meilleurs services, alors que le sud et le centre ont été beaucoup plus négligés. Au début des années 90, une nouvelle zone verte est venu s'ajouter au système d'espaces verts urbains, à savoir le parc métropolitain Bellavista. Situé au nord-est de la ville, ce parc a plus que doublé la superficie totale des espaces verts publics.

En plus des parcs publics existants, les règlements régissant l'occupation urbaine des sols de Quito imposent que, dans chaque plan de promotion immobilière, un espace égal à au moins 10 pour cent de la superficie construite soit réservé au public. Cependant, cette mesure n'est pas toujours scrupuleusement appliquée. Même quand le terrain est réservé est réservé à cette fin, les parcelles sont rarement plantées effectivement ou transformés en jardins proprement dits par les constructeurs privés (bien que la loi exige cela aussi). Aucun chiffre exact n'est disponible pour établir la superficie totale des espaces verts ajoutés à la ville depuis 1990 grâce à ce mécanisme ou à un autre.

Photo 2

S. Murray

Photo 2: Quartier typique du nord de Quito. Notez le plan spacieux, les nouvelles maisons de niveau plutôt élevé, la végétation dans certaines rues et cours

La diversité des essences est plus grande dans les parcs que le long du réseau routier, bien que beaucoup des espèces les plus courantes soient les mêmes que celles indiquées au tableau 3. Comme pour les arbres d'alignement, la distribution est dominée par les essences exotiques ornementales encore que quelques efforts aient été faits pour accroître la proportion d'essences indigènes. L'état des arbres est passable à bon dans la plupart des parcs publics du centre de la ville même si, comme pour le réseau routier, l'entretien est minimal et normalement non préventif. La régénération naturelle est pratiquement inexistante dans la plupart des parcs urbains de Quito.

Certaines zones de la ville de propriété municipale sont actuellement inoccupées et pourraient être transformées en parcs publics. Les fonctionnaires du Département municipal des parcs et des jardins oeuvrent à l'heure actuelle avec la Direction de l'évaluation et des cadastres (Dirección Nacional de Avalúos y Catastros) pour déterminer l'emplacement, la taille et l'état actuel de ces parcelles, et pour examiner leur aptitude à être converties éventuellement en parcs (Morales, comm. pers., 1996).

Tableau 3: Les espaces verts publics à Quito (centre urbain seulement), 1975–1993

 Niveau international1997 Niveau établi par le plan municipal1975(1)1990(sans Bellavista)1993(3) (avec Bellavista)
 Par habitantPar habitantPar habitantTotalPar habitantTotalPar habitant
Espaces libres7–11 m27 m21,21 m2460 ha4,2 m21 931 ha9,41 m2
Nbre d'arbresN/DN/DInconnu7 550(2)N/D57 100(4)N/D

(1) Ce chiffre comprend tous les espaces de la ville destinés aux loisirs, y compris ceux pavés et construits.
(2) Chiffre extrapolé basé sur la moyenne du couvert arboré d'un échantillon de différents types d'espaces affectés aux activités récréatives.
(3) Ce chiffre ne comprend ni la croissance démographique depuis 1990, ni les 10 pour cent d'espace vert réservé dans les nouveaux lotissements entre 1990 et 1993.
(4) Ce chiffre a été calculé en ajoutant le couvert arboré estimé (100 arbres par ha) existant dans le parc Bellavista; aucune plantation additionnelle réalisée entre 1990 et 1993 dans des parcs urbains ne figure dans ce résultat.

Source: Gangotena et al., 1990; IMQ, 1994.


Photo 3

S. Murray

Photo 3: Un quartier typique du sud de Quito. Notez les maisons de niveau modeste situées dans des zones non construites destinées à l'industrie légère ou dans des zones agricoles en voie de conversion

Propriété privée

En 1991, 5 734 ha ont été assignés à des usages résidentiels dans le centre de Quito, soit environ 47 pour cent des terrains occupés de la ville (IMQ, 1992d). En 1990, une analyse de différents types de lotissements résidentiels privés et de leur potentiel de reboisement a été réalisée par l'équipe de planification de la foresterie urbaine de Fundación Natura. Toutefois, aucune estimation n'a été faite concernant les niveaux actuels de plantation d'arbres dans les cours privées de la ville, ou dans d'autres types de propriété autre que résidentielle (commerciale ou institutionnelle, par exemple). L'auteur a noté à titre non officiel une présence moyenne à élevée de végétation dans la plupart des lotissements résidentiels de la ville, indépendamment de la classe socioéconomique du quartier. Le nombre d'arbre cité paraît être principalement fonction des espaces disponibles mais presque chaque cour de maison familiale individuelle possède au moins un arbre.

Les espèces arborées qui poussent sur les propriétés privées de la ville sont extrêmement diverses, et comprennent la plupart de celles rencontrées dans les espaces publics de la ville, ainsi qu'un grand nombre d'autres, dont beaucoup sont des plantes exotiques ornementales. L'état des arbres sur les lotissements privés est généralement bon à excellent car la plupart des résidents prennent grand soin de leurs cours ou de leur propriétés commerciales. Dans les quartiers de niveau moyen et élevé, le jardinage est normalement confié à un jardinier salarié. La régénération naturelle des arbres est probablement rare ou inexistante sur les parcelles privées de quelque type que ce soit.

Aucune information n'est disponible sur le couvert arboré des terrains vacants privés, mais une observation superficielle révèle la faible présence d'arbres adultes sur ces propriétés qui tendent à être envahies par les graminées, les plantes herbacées ou la broussaille.

Photo 4

S. Murray

Photo 4: Maison de niveau modeste dans une zone de logements spontanés à la limite de la ville, avec un jardin familial à végétation mixte (arbres fruitiers, essences ornementales, plantes médicinales, légumes)

Zones de protection spéciale

Le centre de Quito contient quatre principaux types de terres et de couvert bénéficiant d'une protection spéciale: les zones d'altitude ou collines, les ravines de drainage, les berges des fleuves et les superficies boisées. Chacune d'entre elles présente une série de situations possibles ou se prêtent à des utilisations diverses qui déterminent largement le type et la quantité de foresterie urbaine adaptée.

Les zones d'altitude à protéger en priorité dans le centre de la ville comprennent El Panecillo (90 ha) et Itchimbía (33 ha). Des campagnes de plantation d'arbres à l'aide d'espèces indigènes ont été lancées en faveur d'El Panecillo (appuyées par le Ministère de l'agriculture et de l'élevage [Ministerio de Agricultura y Ganadería] et le Ministère de l'éducation et de la culture (Ministerio de Educación y Cultura]) mais le taux de survie des plantes n'a été que modéré sur le long terme. Il n'y avait pas d'informations sur le nombre total d'arbres existant dans ces zones urbaines. La régénération naturelle du couvert forestier paraît insignifiant en raison du grand nombre d'animaux domestiques qui paissent dans ces lieux.

La plupart des canaux de drainage et des ravines naturelles ont été colmatés au cours du développement de Quito à partir de l'époque coloniale, mais ceux qui sont restés intacts sont normalement envahis par la végétation herbacée et parfois ligneuse ou arbustive.

Le Río Machángara et le Río Grande, qui est de plus petite taille, traversent directement le centre urbain de Quito sur une longueur de 9,5 km et 3,5 km respectivement. Les berges sont actuellement en mauvais état et la qualité de l'eau est médiocre. Il n'existe aucune donnée sur les niveaux actuels du couvert forestier des zones ripicoles mais une observation superficielle indique que la biomasse ligneuse est faible à modérée et qu'elle est presque entièrement spontanée et ne reçoit aucun entretien. Le Département des parcs et des jardins n'a jamais participé activement à la restauration des ravines ou des zones ripicoles situées à l'intérieur de la ville. Récemment, toutefois, plusieurs initiatives au niveau des quartiers (certaines avec l'appui de la municipalité ou d'ONG) ont été entreprises pour nettoyer, planter et protéger les zones de ravines communautaires (Sáenz, comm. pers., 1995; ICLEI, 1996).

La seule grande superficie boisée à l'intérieur de la ville est le parc Bellavista. Le fait que la municipalité n'est intervenue que récemment dans sa gestion explique pourquoi seules de rares activités de plantation d'arbres y ont été entreprises jusqu'à présent. Cependant, on envisage une certaine forme d'aménagement et de plantations d'enrichissement dans un avenir proche, y compris le boisement d'amples zones nouvelles à l'aide d'espèces indigènes.

Il n'existe pas d'inventaire des essences ligneuses dans les zones de protection spéciale de la ville. Toutefois, on sait que, dans le parc Bellavista, les espèces exotiques Eucalyptus globulus et Pinus radiata dominent, bien qu'on n'ait pas d'information sur la structure par classe d'âge de ces peuplements ou sur les taux de régénération naturelle. Dans toutes les ravines et les zones ripicoles de la zone métropolitaine au moins quelques espèces indigènes sont présentes dans les parties les moins perturbées. Bien qu'aucune enquête systématique n'ait été menée sur la flore dans ces lieux, on sait que des espèces indigènes comme Oreopanax ecuadorensis, Alnus jorullensis, Baccharis spp. et d'autres sont représentées.

L'état de la végétation forestière est moyen à bon dans la plupart des zones de protection écologique. Les ravageurs n'ont pas constitué un problème à ce jour. Les feux de nature anthropique représentent un risque élevé dans les espaces densément boisés des abords de la ville ainsi que dans certaines ravines, notamment dans la zone du parc Bellavista.

Caractéristiques de la zone périurbaine

On ne trouve de données d'inventaire sur aucun type d'arbre ou de végétation poussant dans les zones du district métropolitain à l'extérieur du centre urbain de Quito. Cependant, quelques indications générales sur le couvert peuvent être glanées dans les inventaires dressés par le Département municipal de la planification de Quito qui comprennent les zones paroissiales rurales du district métropolitain. En outre, quelques enquêtes sur l'utilisation des terres et de la végétation ont été préparées par le Ministère de l'agriculture et de l'élevage et des consultants de l'Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et réalisées au début des années 80 pour certaines parcelles de la ceinture verte protégée entourant la ville (MAG-DINAF, 1987; Moore et al., 1984). Enfin, il existe une étude sur les changements intervenus dans l'utilisation des terres pendant cette période (Fundación Natura et al., 1987). En 1991, dans les paroisses périurbaines du District métropolitain de Quito, 32 pour cent des terres étaient couverts de végétation naturelle, 28 pour cent étaient déclarés terres protégées et 16,5 pour cent consistaient en pâturages. Les terres cultivées représentaient 9,4 pour cent de l'utilisation des sols et les forêts cultivées 1,1 pour cent. Les zones urbanisées couvraient 3,7 pour cent de la superficie totale du district (IMQ, 1992d).

Principaux domaines de gestion

Les principaux domaines de gestion dans les zones centrales et périurbaines sont les suivants: services environnementaux, structures récréatives, foresterie de production, agriculture, marchés fonciers, logements, infrastructures et développement industriel. Pour chaque domaine sont décrites les possibilités et les contraintes relatives à l'écosystème forestier urbain. En outre, il existe souvent des différences marquées entre les classes socioéconomiques qui influencent ces possibilités et contraintes au niveau de chaque groupe de la population. Les informations à cet égard contenues dans les cartes ont donc été classées en tenant compte des catégories de résidents (à revenu «élevé» ou «moyen») dans chaque zone du centre et de la périphérie.

RÔLE POTENTIEL DES ÉCOSYSTÈMES FORESTIERS URBAINS

Il est important de comprendre dans quel cadre se réalise la gestion urbaine à Quito et quels sont les aspects de la foresterie urbaine où intervient la main de l'homme. Tous les facteurs intéressant la ville qui exercent une incidence significative sur la végétation doivent être pris en compte, qu'ils s'appliquent ou non explicitement à la gestion de la végétation ou des ressources naturelles.

La gestion de l'écosystème forestier urbain à Quito soulève des questions directes comme celles relatives aux services environnementaux et aux loisirs, à la foresterie de production et à l'agriculture, et des questions indirectes portant sur les marchés fonciers, les logements, les infrastructures et le développement industriel. Les multiples possibilités et contraintes inhérentes à chacun de ces aspects diffèrent suivant les niveaux de revenu, et doivent donc être examinées en fonction des groupes à revenu faible ou élevé, tant dans le centre urbain qu'à la périphérie.

Les textes portant sur les fonctions et les avantages des forêts urbaines abondent en général (Moll et Ebenreck, 1989; Gangloff, 1995) et n'ont pas besoin d'être cités ici en détail. Cependant, chaque ville se singularise par rapport aux autres, et l'importance relative de chacune des fonctions de l'écosystème forestier urbain diffère suivant les quartiers de la zone métropolitaine de Quito et suivant les types de végétation.

Une analyse peut aider les décideurs à identifier les points forts et les points faibles de la végétation de l'écosystème social urbain actuel, et à déterminer les interventions qui pourraient favoriser la forêt urbaine à l'avenir. Les plantes urbaines sont analysées à la lumière des «fonctions» qu'elles remplissent dans l'environnement de la ville. Ces fonctions ont été arbitrairement qualifiées «d'écologiques» ou de «sociales», bien qu'il existe de nombreux cas de recouvrement. Les fonctions dites écologiques sont celles qui se réalisent naturellement au sein de tout écosystème forestier, sans une intervention spéciale de l'homme (encore que le fait qu'elles aient été choisies dans ce contexte prouve qu'une certaine valeur humaine leur a été attribuée). Les fonctions sociales sont celles qui ont une utilité directe et dans la gestion desquelles l'homme joue un rôle plus immédiat. Ces fonctions ont été groupées en trois catégories:

Une évaluation qualitative a été faite des impacts «effectifs» et «potentiels» de l'accroissement de la végétation sur chacune des fonctions sociales et écologiques de la végétation dans les zones urbaines et périurbaines de Quito. Ces impacts sont d'ordre biophysique, économique et social ou culturel. Les impacts positifs et négatifs ont aussi été évalués et ils mettent en évidence les coûts et les avantages de cette solution. En ce qui concerne les fonctions écologiques du cycle hydrologique, de la stabilisation des sols et de l'influence sur le microclimat, les arbres, les arbustes, les herbes et les cultures agricoles exercent un impact positif potentiel moyen. En revanche, leur impact sur les conditions du sol, le cycle des nutriments, la qualité de l'air et la diversité biologique est faible. En général, les arbres n'ont qu'une influence limitée sur la fonction sociale de la fourniture de produits mais elle est positive et moyenne sur la prévention des catastrophes naturelles et la gestion des déchets. Cependant, il est intéressant de noter ici que, du fait d'une sélection inappropriée des espèces ou de la perturbation des sols déterminée par des pratiques agricoles ou forestières impropres, les arbres ont un niveau moyen d'impacts négatifs possibles sur la stabilité des pentes et, dès lors, sur l'environnement. Dans la catégorie des services et des loisirs, les arbres et les autres types de végétation ont un impact effectif marqué sur l'embellissement du paysage et un impact potentiel élevé sur l'éducation environnementale.


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