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ANNEXE VII - FICHES TECHNIQUES


En préparation de l’atelier, les radiodiffuseurs ont reçu les onze fiches techniques suivantes leur permettant de connaître les thèmes qu’ils auraient à développer lors d’interviews, une fois présents à Rome.

PROGRAMME SPÉCIAL DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

La malnutrition est une des manifestations directes de la pauvreté, la faim affectant à la fois la santé, le bien-être et la capacité de production de la population.

Le principal objectif du sommet mondial de l’alimentation de1996 était d’éradiquer la faim dans tous les pays avec le but immédiat de diviser par deux le nombre de personnes sous alimentées en 2015. Le sommet a souligné que la sécurité alimentaire existe lorsque tous les peuples disposent de façon permanente d’un accès physique et économique à une alimentation suffisante, saine et nutritive pour satisfaire leurs besoins et leurs préférences alimentaires et mener une vie active et saine.

En conséquence, le Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA) a été lancé en 1994 par la FAO. Il aide les pays à atteindre l’objectif de la sécurité alimentaire. Le PSSA s’est rapidement développé au cours des années suivantes et notamment après le Sommet mondial de l’alimentation en 1996.

LES FAITS MARQUANTS

DONNEES DE BASE

66 pays opérationnels:

23 Accords de coopération sud-sud signés

OBJECTIF

Le principal objectif du PSSA est d’aider les pays en développement, notamment les pays à faibles revenus et à déficit alimentaire (PFRDA) à améliorer leur sécurité alimentaire au niveau des ménages comme au plan national, à travers:

  • une augmentation rapide de la production alimentaire et de la productivité,

  • la réduction, année après année, de la variabilité de la production alimentaire sur des bases durables au niveau environnemental comme économique

  • une amélioration de l’accès de la population à la nourriture.

L’hypothèse sous-jacente est que dans la plupart des 82 pays PFRDA, des moyens viables et durables d’augmenter la disponibilité de la nourriture existent, mais qu’ils ne sont pas mobilisés en raison d’une série de contraintes qui empêchent les agriculteurs de satisfaire leurs besoins et de développer leurs possibilités. En travaillant avec les agriculteurs et les autres acteurs pour identifier et résoudre ces contraintes - qu’elles soient de nature économique, sociale, institutionnelle ou politique - le PSSA ouvrira la voie à une productivité améliorée et un accès plus large à la nourriture.



COMPOSANTES DU PROGRAMME SPECIAL DE SECURITE ALIMENTAIRE

Le PSSA se concentre sur quatre domaines d’activité liées et complémentaires: la maîtrise de l’eau, l’intensification des cultures, la diversification et l’analyse des contraintes.

POUR EN SAVOIR PLUS

Information sur le PSSA SPFS information
http://internal.fao.org/TechDpts/spfs.htm

PSSA
http://www.fao.org/spfs/

Sommet mondial de l’alimentation
http://www.fao.org/ worldfoodsummit/

Agriculture
http://www.fao.org/ag

Foresterie
http://www.fao.org/ forestry/Forestry.asp

Pêche
http://www.fao.org/fi/default.asp

Développement durable
http://www.fao.org/sd/index_en.htm

Genre et sécurité alimentaire
http://www.fao.org/ Gender/gender.htm

DIRECTIVES ET PUBLICATIONS

Des directives, des publications PSSA et des brochures sont disponibles sur le site Intranet du PSSA. De plus, des vidéos du PSSA sont disponibles auprès du Service de gestion du Programme spécial, Département de la coopération technique, Siège de la FAO.

CONTACTS

Service de gestion des programmes spéciaux (TCOS)
Département de la coopération technique
Organisation de l’alimentation et de l’agriculture
E-Mail: [email protected]

Maîtrise de l’eau

· Introduction de petits dispositifs de récupération de l’eau, d’irrigation à faible coût (ex. pompes à pédale) et de systèmes de drainage;

· Amélioration de la gestion de l’eau à travers la promotion d’associations d’usagers.

Intensification

· Intensification des systèmes de production végétale basée sur le transfert d’une technologie et de pratiques culturales appropriées et accessibles (ex. lutte intégrée contre les nuisibles et amélioration de la fertilité des sols);

· Appui à des dispositifs fonctionnels de commercialisation, stockage et crédit.

Diversification

· La diversification des systèmes de production inclut l’aquaculture, la pêche artisanale, le petit élevage (volailles, moutons, chèvres, cochons) et l’agroforesterie;

· Appui aux activités post-production productrices de revenus.

Analyse des contraintes

· Identification des contraintes qui limitent la profitabilité, l’accès à la terre, les intrants, la technologie, la commercialisation, la transformation et le crédit;

· Recherche des solutions pratiques pour surmonter ces problèmes et obstacles et identification des actions pour les résoudre.



PARTENARIATS

Le PSSA est également un vecteur de la coopération entre la FAO et ses partenaires au développement. Lorsque des accords concrets sont trouvés, des missions conjointes sont organisées à l’étape de la formulation comme pendant le processus de mise en œuvre, pour conduire le suivi des progrès et assurer la réalisation des objectifs du PSSA.

De nombreux bailleurs bi et multilatéraux, gouvernements et ONG appuient les activités du PSSA dans les pays où le programme est déjà en activité, ainsi que la formulation du programme dans les pays qui démarrent leurs participation. Un appui accru provient également d’accords unilatéraux de fonds fiduciaires qui permettent aux gouvernements concernés d’assurer le financement du PSSA par le biais de la FAO. Le nombre de donateurs et d’activités dans lesquels ils se sont engagés est en augmentation régulière.



COOPERATION SUD-SUD

L’initiative de coopération sud-sud a été lancée par la FAO en 1996 dans le cadre du PSSA. Son objectif est de permettre aux pays participants de bénéficier de l’expérience et de l’expertise de pays en développement plus avancés. Dans le cadre de la coopération sud-sud, les pays en développement plus avancés envoyent des techniciens de terrain et des experts dans les pays bénéficiaires pour deux ou trois ans, afin de travailler directement avec les communautés d’agriculteurs engagés dans le programme spécial.

L’initiative de coopération sud-sud est basée sur la solidarité et le partenariat entre les parties concernées: pays coopérant, pays hôte, et si possible un bailleur (bi ou multilatéral), la FAO assurant l’animation de l’ensemble du processus.

AMELIORER LA NUTRITION ET LA QUALITE DE L’ALIMENTATION

LES FAITS MARQUANTS

Situation mondiale: sous-nutrition, services de bases et pauvreté

Situation mondiale: principaux problèmes de nutrition

LA PROBLEMATIQUE

Aujourd’hui, dans le monde en développement, plus de 800 millions de personnes sont en état de sous nutrition chronique. Pendant les pénuries alimentaires saisonnières, les périodes de famine et de troubles sociaux, ce chiffre est en augmentation. Près de 13 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de maladies évitables et d’infections, comme la rougeole, la diarrhée, la malaria et la pneumonie ou de la combinaison de ces maladies. On estime que la malnutrition est le facteur responsable d’un tiers de ces cas.

La malnutrition, sous la forme de carences en fer, iode et Vitamine A, continue de provoquer de graves maladies, voire de tuer des millions de personnes à travers le monde. La plupart des conséquences les plus sévères de ces trois déficiences en micro nutriments, comme le retard mental et le crétinisme (carence en iode), les retards de développement et l’affaiblissement des fonctions reproductives (carences en fer) et la cécité infantile (carence en Vitamine A), pourraient être considérablement réduites en fournissant une nourriture adéquate et une alimentation variée qui apportent les vitamines et minéraux essentiels. Dans de nombreux pays en développement, près de 50 pour cent de la population peut être affectée par de telles carences. D’autres carences en micro nutriments, causées par un manque de zinc, de sélénium et d’autres oligo-éléments affectent de grandes quantités de personnes dans quelques régions du monde. Des poussées de maladies classiques liées aux carences - le béribéri, la pellagre et le scorbut - continuent de se répandre dans les camps de réfugiés et chez d’autres populations démunies, et le rachitisme touche un grand nombre d’enfants.

Dans le même temps, des maladies non transmissibles, liées à l’alimentation - comme l’obésité, les maladies cardio-vasculaires et certaines formes de cancer - apparaissent de plus en plus fréquemment comme des problèmes de santé publique, dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement.



LA SOLUTION

Tout au long de la deuxième partie du vingtième siècle, des progrès remarquables ont été accomplis dans la fourniture de nourriture dans le monde, tant en quantité qu’en qualité et dans l’amélioration du statut nutritionnel de la population. Pourtant, aujourd’hui encore, dans le monde en développement, une personne sur cinq ne peut satisfaire ses besoins nutritionnels quotidiens pour mener une vie active et saine. Des millions de personnes sont exposées à de la nourriture et à de l’eau contaminées. L’accès à une quantité suffisante de alimentation saine, variée et de bonne qualité constitue un véritable problème dans de nombreux pays, même si les réserves de nourriture sont satisfaisantes au niveau national. Si les progrès pour répondre aux besoins en nourriture de la population mondiale continuent au rythme actuel, plus de 600 millions de personnes seront encore sous-alimentées et vivront dans l’insécurité alimentaire dans le premier quart de ce nouveau millénaire.

Que doit-on faire pour accélérer le progrès et créer les conditions nécessaire pour permettre à tous les peuples de sécuriser leurs droits à l’alimentation et d’être bien nourris de façon digne et durable? Il est clair que la solution dépend de l’efficacité de la préparation, de la mise en œuvre et de la coordination d’une série de politiques bien orientées en matière agricole, sociale, économique, commerciale et de développement. De plus, ces politiques nationales et sectorielles doivent être complétées par des programmes et des initiatives spécifiques destinés à renforcer, entre autres, les services de vulgarisation agricole, d’éducation, de fourniture d’eau, de santé et d’assainissement. Dans le même temps, un effort d’émancipation des communautés et des ménages vulnérables doit être entrepris afin qu’ils puissent davantage participer au processus de développement et en partager les bénéfices.

Accroître et diversifier la nourriture disponible sur les marchés locaux et les zones précaires sur le plan alimentaire, augmenter et stabiliser les revenus et les réserves familiales de nourriture chez les pauvres, améliorer l’hygiène et l’environnement sanitaire et diffuser le savoir et les compétences nécessaires pour prendre soin des familles de façon adéquate, voilà les objectifs prioritaires qui doivent être réalisés dans le cadre d’un développement «centré sur la population».



LA REPONSE DE LA FAO - DIVISION DE L’ALIMENTATION ET DE LA NUTRITION (sélection d’activités et de publications)

Identifier les pauvres, en état de précarité alimentaire et sous alimentés: Estimation nutritionnelle; FIVIS; contributions au SOFI

· «Profils de nutrition par pays»

Evaluer les réserves alimentaires: Bases de données sur la composition de l’alimentation.

Développer des politiques d’ensemble et des plans pour l’amélioration de la nutrition: suivi de la CIN, appui à la formulation de plans nationaux d’action pour la nutrition

· «Viser l’amélioration de la nutrition»
· «Intégrer les préoccupations nutritionnelles dans les plans et programmes de recherche agricole»

Promouvoir la sécurité alimentaire des ménages et les programmes communautaires de nutrition: soutenir les projets multisectoriels de nutrition communautaire et/ou des composantes de projets;

· «Projets de nutrition participative»

· «Prévenir la malnutrition par carences en micro nutriments: guide pour une approche basée sur l’alimentation»

· «Améliorer la nutrition par le maraîchage familial»

· «Gestion du programme de terrain: alimentation, nutrition et développement»

· «Bien vivre avec le VIH/SIDA»

Répondre plus efficacement aux désastres naturels et aux situations d’urgences complexes par la protection et la promotion de la nutrition: participer aux évaluations des besoins d’urgence; développer des réponses appropriées

· «Intégrer la nutrition dans les secours d’urgence et la réinsertion»

Education et formation nutritionnelle: conseils pour régimes alimentaires, éducation nutritionnelle à l’école et éducation nutritionnelle pour le public.

· «Guide de planification pour développer des programmes d’éducation nutritionnelle pour les écoles primaires»

· «Nourrir les esprits, lutter contre la faim»

· «Manuel pour la formation des éducateurs en nutrition»

· «Communication sociale en nutrition»

· «Tirez le meilleur parti de votre alimentation»

Communication pour l’alimentation et la nutrition:

· «Alimentation, nutrition et agriculture» - la revue de la Division de l’alimentation et de la nutrition.

Protéger la qualité et la sécurité de l’alimentation: Secrétariat de la commission du CODEX alimentaire; évaluation et gestion des risques, renforcement des systèmes nationaux de contrôle alimentaire; liens avec l’Organisation mondiale du commerce.

· Codex Alimentaire

· Rapports du comité d’experts conjoint FAO/OMS - Comité d’experts sur les additifs alimentaires (JECFA)

· Divers manuels de formation

CONTACTS
Division de l’alimentation et de la nutrition
Directeur: Kraisid Tontisirin - 0039 06 570 53330
Chef, service de la planification et de l’évaluation:
Prakash Shetty - 0039 06 570 53341
Chef, service de la qualité et des standards alimentaires:
Jean-Louis Jouve - 0039 06 570 55858
Chef, service des programmes de nutrition:
William Clay - 0039 06 570 54152
Site Web:
http://www.fao.org/es/ESN/NUTRI.HTM

BIODIVERSITE AGRICOLE ET RESSOURCES GENETIQUES

Les ressources génétiques pour l’agriculture et l’alimentation constituent l’arsenal qui procure à l’humanité sa nourriture, ses vêtements et ses médicaments. Elles sont essentielles au déeloppement agricole durable et à la sécurité alimentaire. Pendant des milliers d’années, la diversité génétique a permis la stabilité de la production. Aujourd’hui, avec l’industrialisation de l’agriculture, la nature pourrait être privée de ce mécanisme de sécurité. Si on veut éviter de mettre l’avenir en péril, nous devons trouver les moyens de préserver les ressources génétiques et de faire un meilleur usage de la diversité génétique dans les systèmes de production.

LES FAITS MARQUANTS

Malgré son importance vitale pour la survie de l’humanité, la biodiversité agricole, qui comprend les ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, disparaît à une rapidité alarmante.

On estime que quelques dix mille espèces ont été utilisées pour l’alimentation humaine et l’agriculture au cours des siècles.

Une analyse pays par pays montre que aujourd’hui 90 pour cent des apports caloriques ou protéiniques humains d’origine végétale sont issus de seulement 120 espèces cultivées. A elles seules, 12 cultures et 5 espèces animales fournissent plus de 70 pour cent de ces besoins. Et seulement 4 végétaux (pommes de terre, riz, maïs et blé) et 3 espèces animales (bovins, porcins et volailles) en assurent plus de la moitié.

Beaucoup plus d’espèces sont cependant nécessaires pour assurer un régime alimentaire sain comportant tous les apports vitaminiques, minéraux et les autres facteurs nutritionnels nécessaires. Parmi ces espèces, beaucoup sont négligées par la recherche scientifique. Quelques-unes sont déjà perdues. De plus, de nombreuses variétés de cultures de base ne sont plus produites.

Des exemples aussi alarmants peuvent être trouvés dans l’érosion génétique des espèces et variétés d’animaux domestiques.

LA SITUATION ACTUELLE

La diversité génétique, constamment soumise à un processus de sélection et d’adaptation aux mutations permanentes de la terre, fournit les ressources génétiques de la planète.

La problématique

Malgré son importance vitale pour la survie de l’espèce humaine, la biodiversité agricole disparaît à un rythme alarmant. Cette perte constitue une sérieuse menace à moyen et long terme pour la sécurité alimentaire mondiale.

Les solutions proposées

Il faut trouver les voies de la préservation des ressources génétiques et faire un meilleur usage de la diversité génétique dans les systèmes de production. Les systèmes productifs naturels doivent être gérés au mieux et de façon durable. Ceci appelle une application combinée des biotechnologies traditionnelles et nouvelles. La réussite de cette démarche dépend de l’utilisation durable d’une grande série d’espèces ainsi que du matériel génétique propre à chaque espèce, y compris les gènes provenant des espèces sauvages des mêmes groupes que les espèces domestiques.



LES OBJECTIFS

Pour reconstruire la biodiversité agricole, nous devons:

· sensibiliser les populations à l’importance de la biodiversité
· assumer nos obligations morales vis-à-vis des générations futures
· favoriser la coopération internationale
· investir dans les ressources génétiques et la biotechnologie
· assurer des mécanismes de régulation
· reconnaître les droits des agriculteurs.

POUR EN SAVOIR PLUS

Notre génération ne peut se soustraire à sa responsabilité de développer des solutions éthiques aux questions et engagements évoqués ci-dessus, à travers un cadre politique global qui favorise un partage équitable des bénéfices entre tous les pays et assurer l’alimentation et l’agriculture des futures générations.

CONTACTS

Commission on Genetic Resources for Food and Agriculture (AGD)
José Esquinas-Alcázar, Secretary
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 54986.
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
E-mail: [email protected]
Internet: http://www.fao.org/ag/cgrfa/default.htm

LES CONTENUS

Sensibiliser à l’importance de la biodiversité

Il est de notre devoir de sensibiliser les populations sur la disparition de la biodiversité agricole, sur les risques de dépendance à certaines espèces et sur les changements imprévisibles du contexte environnemental et des besoins humains.

Assumer nos obligations morales vis a vis des générations futures

La biodiversité agricole est un héritage précieux des générations précédentes et nous avons l’obligation morale de la transmettre intacte aux générations futures afin de leur permettre de faire face à des besoins ou des problèmes inattendus.

Favoriser la coopération internationale

Aucun pays de la planète n’est autosuffisant en ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture et l’interdépendance entre pays pour les principales cultures est de l’ordre de 70 pour cent. Paradoxalement, les pays les plus pauvres sur le plan économique tendent à être les plus riches en termes de diversité génétique. La coopération internationale doit assurer que tous les pays continuent à se développer en préservant leur diversité génétique et en la mettant à la disposition de l’humanité.

Investir dans les ressources génétiques et la biodiversité

Les ressources génétiques doivent être considérées comme une matière première et les biotechnologies comme les instruments qui permettent les améliorations génétiques des cultures et produits animaux. Les nouvelles et puissantes biotechnologies améliorent considérablement le potentiel d’utilisation des ressources génétiques. Mais des mécanismes de régulation doivent être développés pour maximiser les potentiels et minimiser les risques de la biotechnologie tout en prenant en compte les considérations éthiques.

Assurer des mécanismes de régulation

Le monde industrialisé a développé des mécanismes juridico-économiques comme les droits de propriété intellectuelle pour inciter au développement de nouvelles biotechnologies et motiver leurs inventeurs. Mais des incitations sont également nécessaires pour ceux qui produisent la matière première, les ressources génétiques elles-mêmes. Un pas important dans cette direction a été constitué par la reconnaissance unanime par les Etats membres de la FAO des droits des agriculteurs en désignant les agriculteurs comme des pourvoyeurs de ressources génétiques.

Reconnaître les droits des agriculteurs

La Commission des ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, actuellement composée de 160 pays membres, a adopté les droits des agriculteurs comme «des droits issus des contributions passées présentes et futures des agriculteurs pour la préservation, l’amélioration, et la fourniture des ressources génétiques des plantes, particulièrement pour celles des centres d’origine/diversité», afin de permettre «aux agriculteurs, à leurs communautés, à leurs pays dans toutes les régions, de profiter pleinement, aujourd’hui et dans l’avenir, des bénéfices dérivés d’une utilisation améliorée des ressources génétiques des plantes». Les membres de cette commission sont actuellement en train de négocier la révision d’un engagement international permettant la régulation de l’accès aux ressources génétiques pour l’alimentation et l’agriculture, l’échange juste et équitable des bénéfices dérivés de leur utilisation et la mise en oeuvre des droits des agriculteurs. Nous espérons finaliser cet accord international et le faire adopter par les pays à l’occasion de la Conférence de la FAO, actuellement en cours (Rome, 2-13 novembre 2001).

LE CENTRE MONDIAL D’INFORMATION AGRICOLE (WAICENT)

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et ses 180 Etats membres reconnaissent le rôle prioritaire de l’information dans la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire. En conséquence, la FAO a mis en place le Centre mondial d’information agricole (WAICENT) pour assurer la gestion et la diffusion de l’information agricole, outil essentiel de lutte contre la faim. Pour la FAO, WAICENT est un programme stratégique qui vise à améliorer lès aux documents essentiels, aux statistiques, aux cartes et aux ressources multimédia pour des millions d’utilisateurs à travers le monde.

LES FAITS MARQUANTS

Le gisement d’information proposé par WAICENT comprend:

Aujourd’hui, WAICENT est une des sources d’information agricole les plus complètes au monde. Elle offre un accès au savoir et à l’expertise accumulés par la FAO, pour améliorer les capacités des décideurs, des professionnels et du grand public afin que l’information essentielle soit mobilisée au service du développement agricole durable et de la lutte contre la faim.

AMELIORER L’ACCES A L’INFORMATION

WAICENT propose une large gamme d’informations dont l’organisation et les liens adéquats facilitent l’accès des utilisateurs. Un des points d’entrée est le ‘focalisateur d’information WAICENT’, un outil de recherche en ligne qui permet aux utilisateurs de naviguer à l’intérieur de WAICENT en fonction de critères précis. Le localisateur d’information est un outil essentiel pour la gestion de l’information de l’organisation et sa diffusion.

UN CENTRE D’EXCELLENCE EN DOCUMENTATION

La bibliothèque virtuelle de la FAO utilise les technologies les plus avancées pour gérer et diffuser la documentation de la FAO et offrir une multitude d’informations accessibles partout dans le monde à partir d’un ordinateur. Au cœur de la bibliothèque virtuelle, on trouve une série de liens Internet, de bases de données et de ressources écrites ou électroniques. Elles constituent les archives numériques de base qui permettent de soutenir le travail de la FAO et ses publications techniques et qui la renforcent dans sa position de centre d’excellence, tout en maintenant la qualité technique du programme de travail de l’Organisation et sa mémoire institutionnelle.

ETABLIR DES NORMES POUR UNE BONNE GESTION DE L’INFORMATION

Depuis plus de 20 ans, la FAO a mis au point des normes en matière de gestion de l’information pour le développement agricole et la sécurité alimentaire, s’agissant de la documentation, des données spatiales et des références géographiques dans les domaines de compétence de l’organisation.

WAICENT travaille avec les Etats membres de la FAO et d’autres partenaires pour développer et diffuser des normes et des procédures mondiales pour la gestion et l’échange de l’information agricole.

De nouvelles initiatives sont en actuellement cours pour améliorer les normes d’échanges d’information entre différentes sources d’information, à travers des outils comme «Metadata» - information sur l’information.

PROPOSER DES OUTILS DE GESTION DE L’INFORMATION AGRICOLE

WAICENT apporte des réponses aux importantes questions de la publication et de l’accès à l’information à travers le développement de divers outils sur Internet, comme un système de cartographie, des applications Internet pour la collecte des données de «Metadata», des gabarits pour la création de documents électroniques, des moteurs de recherche et de récolte d’information. En collaborant avec ses partenaires, WAICENT a rendu les systèmes de gestion de l’information accessibles aux institutions des Etats membres. Ces systèmes comprennent:

· Le Système électronique de gestion de l’information (EIMS): c’est un système qui permet la collecte de meta-données sur les pages Internet, les documents et d’autres sources et leur rediffusion sur Internet.

· Le système de gestion des informations et des événements: c’est un système qui permet une gestion dynamique d’une information en constante évolution et qui propose les événements du calendrier et les dernières nouvelles.

ACCES POUR TOUS

Le portail Internet de WAICENT offre une capacité unique et illimitée de diffusion d’informations en direction de millions d’usagers à travers le monde. Pour élargir encore davantage l’accès à WAICENT, particulièrement pour les pays où l’Internet est encore peu disponible, de nombreux contenus et systèmes d’information de WAICENT sont également proposés en CD-ROM: FAOSTAT, AGRIS, CARIS, Genre et sécurité alimentaire et lutte contre la désertification, etc.

RENFORCEMENT DES CAPACITES EN GESTION DE L’INFORMATION: RESSOURCES ET FORMATION

Le programme de diffusion de WAICENT travaille étroitement avec les acteurs des Etats membres et la communauté internationale engagés dans le développement agricole et la sécurité alimentaire. A travers des partenariats, le programme appuie le développement de dispositifs et de réseaux permettant d’accéder à l’information et de la partager. Améliorer l’efficacité, la qualité et la pertinence de l’échange des savoirs sont des domaines clé, comme la communication utilisant les médias électroniques. Ces activités comprennent:

  • La boîte à ressources de WAICENT - issue d’une coopération stratégique entre le programme d’expansion de WAICENT et une série de partenaires. Cette initiative unique d’apprentissage électronique fournit aux usagers dans le monde entier les compétences, les savoirs et les outils nécessaires pour une gestion efficace de l’information en agriculture.

  • Le programme de terrain de WAICENT - un mécanisme de collaboration avec les gouvernements et les communautés locales, destiné à apporter des conseils techniques et un appui pour le renforcement des capacités de gestion de l’information à travers une utilisation efficace des technologies de l’information et de la communication.

Les équipes de WAICENT dans les bureaux régionaux et sous régionaux sont également des acteurs-clé pour la mise en oeuvre du programme d’expansion de WAICENT et pour la promotion de la collaboration avec les agences et institutions.

LE PROCESSUS INTERGOUVERNEMENTAL

La consultation sur la gestion de l’information agricole (COGIA) est un processus intergouvernemental qui permet aux Etats membres de la FAO de discuter des politiques relatives à la gestion de l’information agricole et à son accès et de les mettre en place. Ce processus a été instauré pour tenir compte du rôle-clé que l’information et le savoir jouent dans la sécurité alimentaire et le développement durable. A travers le COGIA, les Etats membres de la FAO ont également établi un cadre mondial pour définir les priorités des activités de WAICENT.

POUR EN SAVOIR PLUS
www.fao.org/waicent

CONTACTS
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 71
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
E-mail: [email protected]
[email protected]

COMMERCIALISATION AGRICOLE ET SECURITE ALIMENTAIRE

Pour les petits producteurs agricoles, la production ne représente que la moitié du combat. Il ne peuvent pas se contenter de cultiver leurs champs ou d’élever leurs animaux; ils doivent aussi trouver des marchés. Dans certains pays, au cours des dernières années, la question de la recherche des marchés est devenu beaucoup plus aigüe, en raison de la fermeture des Offices de commercialisation. Dans le passé, il suffisait aux paysans d’apporter leurs récoltes aux dépôts des Offices de commercialisation. Maintenant, ils doivent trouver des acheteurs, décider quand et où vendre et négocier les prix.

LA SITUATION ACTUELLE

La commercialisation commence avant que le champ ne soit semé.

Les choix des produits à cultiver doivent se baser sur des prévisions d’opportunités de vente et de prix.

Les paysans qui pratiquent l’horticulture doivent décider à quel moment planter. Si tous les paysans plantent en même temps, tout le monde va récolter en même temps et les prix seront bas. A l’inverse, s’ils plantent hors saison, ils obtiendront sans doute de meilleurs prix mais ils devront faire face à des conditions de croissance plus difficiles, à plus de parasites et de maladies, et donc à des coûts de production plus élevés.

LES FAITS MARQUANTS

Une commercialisation agricole efficace contribue à la sécurité alimentaire de plusieurs manières:

POUR EN SAVOIR PLUS

Les publications disponibles à la FAO comprennent:

Tous ces documents sont disponibles sur Internet ou peuvent être obtenus gratuitement en écrivant à Andrew Shepherd, Service de la commercialisation et des finances rurales (AGSM), FAO, 00100, Rome, Italie.

CONTACTS
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 51
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
Internet: http://www.fao.org/
Andrew.Shepherd
Marketing and Rural Finance Service (AGSA)
[email protected]

LA PROBLÉMATIQUE

Les principales difficultés rencontrées pour garantir la sécurité alimentaire sont les suivantes.

· les producteurs ont souvent une connaissance insuffisante sur la façon dont les circuits de commercialisation fonctionnent dans leur zone;

· les producteurs ne disposent généralement pas d’informations fiables sur les prix du marché, pour leur permettre de prendre des décisions immédiates sur les dates de récolte ou de faire des choix à plus à long terme sur l’opportunité de planter ou de stocker la récolte;

· les commerçants manquent souvent d’informations sur les prix et les produits disponibles dans les zones reculées, pour leur permettre de mieux préparer leurs réponses commerciales aux périodes de déficits alimentaires.

La réponse à cette problématique

· Les services de vulgarisation ont un rôle important à jouer pour informer les paysans sur les questions de commercialisation, comme le font les ONG et d’autres groupes qui interviennent en milieu rural. La FAO a développé le concept de «vulgarisation commerciale» et préparé une série de guides de formation qui peuvent être utilisés par les vulgarisateurs. De tels guides, une fois adaptés aux conditions locales, peuvent aussi servir de base à des émissions radio.

· Les producteurs et les commerçants ont besoin d’informations sur les prix du marché et les conditions de vente. Ponctuellement cela peut être fourni par le secteur privé, mais à l’échelle nationale, c’est davantage la fonction des services gouvernementaux d’information sur les marchés. La FAO a préparé une série de publications destinées à accompagner le développement de services d’information sur les marchés et a aussi mis au point un logiciel pour la saisie et le traitement des données.

RÔLE DES STATIONS DE RADIO RURALE

Les radios rurales pourraient jouer les rôles suivants:

· travailler avec les services locaux de vulgarisation pour proposer des programmes de conseils sur la commercialisation agricole adaptés à la spécificité de leurs auditoires. Ils pourraient, en partie, être adaptés à partir des publications de la FAO;

· développer des liens avec les services nationaux d’information sur les marchés et d’autres sources d’information pour obtenir des informations par e-mail et rediffuser les informations pertinentes pour leur auditoire;

· recueillir et diffuser les informations sur les prix du marché à partir des marchés locaux;

· diffuser des programmes en direct ou enregistrés à partir des marchés locaux avec des interviews de paysans, de commerçants, de consommateurs etc.

FORESTERIE ET SECURITE ALIMENTAIRE

LES FAITS MARQUANTS

LA SITUATION ACTUELLE

La problématique

Les arbres et les ressources forestières, qui pourraient servir à l’alimentation et à la nutrition en Afrique, sont actuellement sous-utilisés, en raison de:

· la dégradation des ressources;
· la disparition d’espèces et leur utilisation pour des besoins non alimentaires;
· la dépréciation et l’indifférence pour les technologies traditionnelles;
· le manque de nouvelles technologies et/ou de maintien et modernisation de l’existant.

Les solutions potentielles

· Améliorer le savoir sur les stratégies basées sur l’alimentation locale et identifier des ressources et des pratiques à fort potentiel;

· Appuyer les alternatives socialement, économiquement et écologiquement acceptables et promouvoir de meilleures pratiques;

· Appuyer le développement des capacités des institutions nationales et régionales;

· Intégrer les leçons tirées au niveau des prises de décision, des politiques et des actions de sécurité alimentaire prises au niveau local et national.



LES OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION

Objectifs globaux

· Sensibiliser sur les relations entre forêts et sécurité alimentaire;

· Parvenir à une utilisation durable de la nourriture des forêts comme contribution à la sécurité alimentaire.

Objectifs spécifiques

· Développer des programmes et projets orientés vers la sécurité alimentaire utilisant les produits forestiers;

· Développer le savoir et appuyer le savoir des communautés pour la collecte et le traitement des produits;

· Sensibiliser le niveau politique pour susciter l’intérêt et les actions d’appui à la sécurité alimentaire utilisant les produits forestiers;

· Utiliser les exemples d’études de cas emblématiques

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACTS

M. El-Hadji Sène, Directeur, Département des forêts Siège de la FAO
M. Wulf Killmann
Directeur de la division des produits forestiers, Département des forêts
Siège de la FAO
M. Lennart Ljungman
Directeur, Division de la politique forestière et de la planification

CONTENUS TECHNIQUES

· Les matériaux de vulgarisation et d’information devraient apporter des éléments sur la situation actuelle relative à la forêt et la sécurité alimentaire, par exemple: type et état des ressources, utilisation, potentiel d’utilisation.

· Il est nécessaire de communiquer sur le rôle global des forêts pour accroître la production alimentaire, les espèces cibles et les produits qu’elles offrent, l’intérêt économique et social des produits.

· Des documents doivent révéler les techniques spécifiques destinées à améliorer la production des espèces, leur gestion et leur préservation.

· Les études de marché et le développement des produits forestiers représentent un autre sujet essentiel à développer pour améliorer la contribution des forêts à la sécurité alimentaire.

· Enfin, des directives spécifiques doivent être proposées pour appuyer l’élaboration et la négociation de projets de terrain.



EXPÉRIENCES DE TERRAIN

Programme de développement des ressources forestières: les arbres hors de la forêt.

· Programme FAO/Pays-Bas

- Boisement dans le bassin arachidier du Sénégal
- Boisement dans la vallée du fleuve Sénégal
- Boisement villageois dans le bassin arachidier du Sénégal

Point focal: M. Syaka Sadio

· Foresterie et sécurité alimentaire au Sahel (Burkina Faso/Mali/Cap-Vert). Projet FAO/Italie

Point focal M. El-Hadji Sène

· Année internationale de la montagne 2002 (IYM)

Point focal M. Douglas McGuire

SECTEUR APRES RECOLTE: PRODUIRE UNIQUEMENT EST-CE SUFFISANT?

La sécurité alimentaire repose sur deux éléments: la production et sa mise à disposition.

Ce qui est récolté en une semaine par une personne est consommé par plusieurs personnes, et ce, tout au long de l’année.

LES FAITS MARQUANTS

Le secteur après récolte fournit 45 pour cent de la valeur économique du secteur agricole dans les pays en voie de développement contre 80 pour cent dans les pays développés.

Quand on parle d’après-récolte, la notion de perte est immédiatement associée, sans pour cela se rendre compte que le secteur joue un rôle primordial dans la conservation et la mise à disposition de la production.

Le secteur après-récolte est aussi une source d’emploi et de revenu.

La majeure partie des activités sont réalisées par les femmes. En ont-elles vraiment le temps?

La mondialisation a créé une nouvelle situation où la production locale rentre en compétition avec les produits importés. Ceux-ci doivent donc lutter en terme de qualité comme de prix. C’est un nouveau défi à affronter.

OBJECTIFS

· Améliorer l’efficacité de la chaîne
· Réduire la pénibilité du travail des femmes
· Ajouter de la valeur aux produits récoltés
· Générer des emplois en milieux ruraux et péri-urbains

LE SECTEUR APRÈS RÉCOLTE RECOUVRE L’ESPACE ALLANT DU CHAMP À L’ASSIETTE DU CONSOMMATEUR.

Il est une source importante de revenus et d’emplois, peut être plus que le secteur productif seul.

· La majeure partie des activités est effectuée manuellement par les femmes.

· La notion de pertes généralement accolée au concept d’après-récolte est mal définie car elle ne tient compte que des pertes physiques oubliant les pertes qualitatives, et surtout les pertes en amont: perdre 20 pour cent de produits après la récolte c’est aussi perdre 20 pour cent de terre, d’eau, d’engrais, de travail, d’énergie.... nécessaires pour produire cette part perdue.



L’INTERVENTION DE LA FAO SE FAIT SOUS LA FORME DE:

· diagnostic de la situation globale pour identifier les goulets d’étranglement

· définition de stratégie nationale pour améliorer l’efficacité de l’ensemble du circuit après-récolte

· projets de terrain pour introduire, en accord avec les bénéficiaires, des technologies destinées à réduire la pénibilité du travail, tout en améliorant la qualité du produit final et à minimiser les pertes tout au long du système

· mise au point de nouvelles technologies

· transfert Sud/Sud de technologies

· mise à disposition via Internet et Cd-rom de l’information disponible et de l’expérience acquise.



EXPÉRIENCES DE TERRAIN:

Fabrication de silos métalliques à usage fermier: Sénégal, Mali, Burkina Faso, Mozambique, Mauritanie.

Adaptation ou développement de matériel spécifique pour alléger les tâches comme battage, décorticage, mouture qui sont effectuées par les femmes et qui sont grosses consommatrices d’énergie et de temps.

Consolidation et diffusion d’information sur les opérations après récolte: plate-forme informatisée INPhO.

Mise au point d’équipement spécifique pour des produits délaissés comme le fonio ou la quinoa.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACTS

· AGSI:
Groupe après-récolte
François Mazaud
tel: 00 39 06 570 53606
E-mail: [email protected]

FAO
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 54986.
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
www.fao.org/inpho

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET SYSTÈMES D’INFORMATION

Plus de 800 millions de personnes dans le monde sont encore sous-alimentées malgré les engagements pris au cours du Sommet mondial de l’alimentation (novembre 96) par 185 chefs d’états et de gouvernements de réduire de moitié ce nombre d’ici 2015.

Au Sommet mondial il a été clarifié que «la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active».

LES FAITS MARQUANTS

C’est maintenant qu’il faut lutter contre la faim et réduire la pauvreté.

CETTE DÉFINITION ENGLOBE LES QUATRE DOMAINES DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE:

· Disponibilité nationale suffisante en aliments de base (production locale ou importation),

· Stabilité de ces approvisionnements dans le temps et dans l’espace (pour éviter les zones enclavées et les périodes de rupture),

· Accès (physique et financier) de tous à ces approvisionnements,

· Utilisation biologique correcte de ces aliments par ure nourriture équilibrée et saine.

La sécurité alimentaire est un concept intégré: ces quatre domaines sont complémentaires et interactifs.

POUR AMÉLIORER LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DES POPULATIONS, LES ACTIONS SUIVANTES SONT NÉCESSAIRES.

1. Que les décideurs dans les quatre domaines de la sécurité alimentaire acceptent de collaborer tant dans l’analyse de la situation que dans la recherche des solutions et le suivi des résultats, en particulier dans les secteurs suivants:

· la production agricole de base à tous les niveaux (critère de disponibilité)
· le commerce extérieur des denrées alimentaires de base (critère de disponibilité)
· les transports et la transformation des aliments (critère de stabilité)
· le stockage et la mise sur les marché des produits alimentaires (critère de stabilité)
· les services sociaux et de lutte contre la pauvreté (critère d ’accès)
· la santé et la nutrition (critère d’utilisation biologique).

2. Que les secteurs public, privé et associatif, partenaires de la sécurité alimentaire, acceptent de redéfinir ensemble leur place, leurs moyens, et leur responsabilité dans cette lutte contre l’insécurité alimentaire, pour éviter les duplications d’efforts, et assurer l’utilisation maximale des ressources disponibles (moyens financiers, techniques, informatifs, humains, etc.).

3. Que les institutions financières, les donateurs et les gouvernements acceptent d’investir largement en zone rurale pour les infrastructures, les communications, l’agriculture et les industries rurales alimentaires.

4. Que les gouvernements définissent la lutte contre la famine et la malnutrition comme une priorité nationale dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

LE SUIVI DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET L’ALERTE AU NIVEAU NATIONAL

Pour mettre en place un système national de suivi de la sécurité alimentaire et d’alerte, les actions suivantes sont requises:

· Créer un Comité National de Sécurité Alimentaire (CNSA) regroupant les décideurs au plus haut niveau dans les quatre domaines de la sécurité alimentaire qui décideront des indicateurs de sécurité alimentaire à suivre pour chaque zone agro-écologique et groupe vulnérable.

· Mettre en place des Groupes de Travail Interdisciplinaire (GTI) regroupant les responsables techniques de chaque domaine (public, privé ou associatif) qui seront chargés du suivi technique et statistique des indicateurs spécifiques à chaque domaine et des prévisions de risque alimentaire.

· Mettre en place des Comités Provinciaux de Sécurité Alimentaire (CPSA) regroupant des représentants locaux des quatre domaines (agents de santé, vulgarisateurs, statisticiens, éducateurs, responsables de projets sociaux, commerçants, etc..) qui analyseront les données et indications disponibles au niveau local sur la sécurité alimentaire au niveau des ménages.

· Créer, au secrétariat du CNSA, une petite cellule pour synthètiser et analyser toutes les données sur la sécurité alimentaire fournies par les GTI et CPSA, et pour diffuser ces informations de synthèse et d’alerte.

EXPÉRIENCE SUR LE TERRAIN

Tchad: Le système national de suivi de la sécurité alimentaire et d’alerte rapide (SISAAR)

Le Tchad a mis en place un système intégré de suivi de la sécurité alimentaire et d’alerte rapide (SISAAR) centralisé dans une cellule qui a les fonctions suivantes:

· coordonner et appuyer les travaux des quatre Groupes de Travail Interdisciplinaire (GTI) nationaux (production agricole, commercialisation, groupes à risque, et aide alimentaire) et assurer la maintenance d’une base de données, alimentée par chaque GTI, et d’un tableau de bord des prévisions;

· coordonner et appuyer les Comités Provinciaux de Sécurité Alimentaire (CPSA existant au niveau de chaque département sous la responsabilité des préfets), intégrer les données et informations qu’ils envoient régulièrement dans la base de données et le tableau de bord;

· servir de secrétariat au fonctionnement du Comité National de Sécurité Alimentaire (CNSA), publier des bulletins réguliers et flash d’information sur la sécurité alimentaire nationale et lancer les alertes nécessaires.

POUR EN SAVOIR PLUS

Des informations sur les différents domaines de la sécurité alimentaire (production, commercialisation, nutrition etc..) sont disponibles sur le site Web de la FAO: www.fao.org

CONTACTS

FAO Directeur de la division Développement agricole et économique (ESA)
Via delle Terme di Caracalla 00100 Rome, Italie
Internet:
- Concept global de sécurité alimentaire: http://www.fao.org/es/ESA/fsecur-f.htm
- Manuel SISAAR: http://www.fao.org/es/esa/sisaar-f.htm

LE SYSTÈME MONDIAL D’INFORMATION ET D’ALERTE RAPIDE SUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE (SMIAR)

Quelle quantité de nourriture produit-on dans le monde? Comment évoluent les prix des aliments sur les marchés mondiaux? Quel est l’impact des phénomènes météorologiques El Niño et La Niña sur la production alimentaire? Y aura-t-il une sécheresse en Afrique du sud cette année? Quels pays souffrent le plus d’insécurité alimentaire? Dans quelles zones des interventions alimentaires sont-elles principalement requises? Où y a-t-il des surplus céréaliers disponibles pour des achats locaux ou des opérations triangulaires? Depuis 1975, le Système Mondial d’Information et d’Alerte Rapide (SMIAR) de la FAO répond à de telles questions. Le système a pour objectif de fournir aux décideurs et analystes des informations précises et récentes sur tous les aspects de l’offre et de la demande d’aliments.

LES FAITS MARQUANTS

Le Système Mondial d’Information et d’Alerte Rapide (SMIAR):

LA SITUATION ACTUELLE

La problématique

A l’heure où les crises alimentaires se multiplient, famine, inanition et malnutrition continuent de faire des ravages presque partout dans le monde. Souvent, les ressources alimentaires ne sont pas mobilisées en quantité suffisante, ou arrivent trop tard pour sauver des vies. La guerre ou les troubles civils font aussi obstacle à la logistique de l’aide, si bien que les programmes de secours n’atteignent pas toujours ceux qui en auraient le plus besoin. Des informations objectives et des moyens d’alerte rapide doivent permettre d’entreprendre, en temps voulu et de façon appropriée, les interventions qui permettent d’éviter des souffrances.

Les solutions proposées

Depuis 1975, le Système mondial d’information et d’alerte rapide (SMIAR) de la FAO fournit aux décideurs et aux organismes d’aide des informations aussi précises et récentes que possible sur tous les aspects de l’offre et de la demande d’aliments. Pour cela, le SMIAR prépare régulièrement des bulletins sur la production et sur les marchés des différentes cultures vivrières aux niveaux mondial, sous-régional et national. Il donne l’alerte quand des crises alimentaires sont imminentes de façon à permettre de planifier des interventions.



LE FONCTIONNEMENT DU SMIAR

Le travail du SMIAR peut se décomposer en trois étapes successives.

1) la collecte de l’information

Le SMIAR suit l’état des cultures vivrières et des approvisionnements alimentaires dans toutes les régions et tous les pays du monde. Il collecte un maximum de données sur les indicateurs pertinents de suivi: données pluviométriques et agrométéorologiques, état des cultures, attaques de déprédateurs, suivi des prix sur les marchés, indicateurs nutritionnels, statistiques sur les importations et l’aide alimentaire, sur les stocks, les niveaux de consommation, etc.

Ses sources d’information sont d’abord les données de terrain, soit en provenance des systèmes nationaux de la météorologie, l’hydrologie, la protection des végétaux, des statistiques ou encore, s’ils existent, des systèmes d’information sur les marchés et des systèmes d’alerte rapide nationaux ou régionaux. Les Représentations FAO dans les pays sont aussi invitées à transmettre toutes informations utiles. En cas de situation difficile ou de manière régulière pour évaluer les récoltes dans certaines zones sensibles comme le Sahel, le SMIAR peut organiser des missions d’évaluation sur le terrain.

Le SMIAR bénéficie de l’apport technique de diverses autres unités de la FAO: service de l’agrométéorologie, groupe ECLO sur la situation acridienne, service des opérations d’urgence, centre de télédétection. Il utilise largement l’imagerie satellitaire à travers notamment les images de couverture nuageuse/estimation des pluies METEOSAT et les images d’indices de végétation des satellites NOAA. Il reçoit des informations d’autres agences des Nations Unies, notamment le PAM sur l’aide alimentaire ou le HCR sur les réfugiés ou personnes déplacées. Il est en contact avec de nombreuses ONG et organismes de recherche et est connecté à plusieurs agences de presse.

2) L’analyse de l’information

Afin de gérer efficacement toutes ces informations, le SMIAR a créé différentes bases de données. Grâce à un financement de la Commission Européenne, il a développé un système d’information intégré appelé «Station de Travail du SMIAR». Cette Station de Travail est composée d’un ensemble de modules spécifiques, incluant un logiciel de gestion des bilans céréaliers par pays, un logiciel d’affichage et d’analyse de cartes et d’images satellite, ainsi qu’un module de gestion des dépêches d’agence. Elle est reliée à une base de données de référence unique sur la sécurité alimentaire aux niveaux mondial, régional, national et local.

Ces outils permettent aux analystes du SMIAR de consulter un ensemble de calendriers culturaux, statistiques agricoles, cartes administratives et informations démographiques. Grâce aux fonctions d’analyse d’images satellite et de superposition de cartes de la Station de travail, les spécialistes du SMIAR peuvent évaluer les conditions météorologiques et de croissance des cultures dans des zones importantes de cultures vivrières ou de pâturage. Le SMIAR a encouragé l’utilisation de cette Station de travail et l’a diffusée aux systèmes nationaux et régionaux d’alerte rapide, ainsi qu’à d’autres services et unités au sein de la FAO afin d’améliorer la standardisation et l’échange des données.

3) La diffusion de l’information

L’efficacité du SMIAR repose sur la rapidité et la qualité de son système de communication. Le système publie régulièrement des bulletins sur la production, la consommation et les marchés des produits alimentaires au niveau mondial, ainsi que des rapports détaillés sur la situation au niveau régional ou national. Les principales publications sont: «Perspectives de l’alimentation», «Cultures et pénuries alimentaires» et «Situation alimentaire et perspectives de récoltes en Afrique subsaharienne». De nombreuses alertes spéciales et nombreux rapports spéciaux sont également publiés.

L’Internet et les progrès récents de la technologie informatique ont permis d’accélérer la production et la distribution des rapports. Les publications sont disponibles gratuitement pour toutes les institutions et tous les particuliers, et sont accessibles sur l’Internet à l’adresse http://www.fao.org/giews.

En complément des bulletins ou rapports publiés régulièrement, est proposé un accès en ligne à différentes bases de données statistiques ou cartographiques à travers notamment l’interface Geoweb à l’adresse http://geoweb.fao.org. Le Système répond également aux demandes d’informations plus spécifiques.

POUR EN SAVOIR PLUS

Une brochure d’information présente de façon plus détaillée les objectifs et le fonctionnement du Système Mondial d’Information et d’Alerte Rapide.

Le site Internet

(www.fao.org/giews) donne accès aux publications et aux bases de données ainsi qu’à la présentation de la station de travail et au téléchargement de certains des logiciels et modules de formation associés.

CONTACTS

Système Mondial d’Information et d’Alerte Rapide (SMIAR)
Division des produits et du commerce international
FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 ROME - ITALIE.
Courrier électronique: [email protected]
Tél: (39) 06 5705 3099 ou Télécopie: (39) 06 5705 4495
Site Internet: http://www.fao.org/giews.

SERVICE DE L’ENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES NATURELLES

LES FAITS MARQUANTS

· Le climat est une ressource. Comme le sol, il doit être connu pour être géré de façon optimale.

· Le savoir et les techniques climatiques permettent aux gouvernements d’améliorer la planification et d’augmenter la production.

· L’agrométéorologie ne fonctionne que si les spécialistes de la météo, les vulgarisateurs et les médias travaillent de concert.

LES FAITS

· Au moins 50 pour cent des variations inter-annuelles de la production agricole sont liées au temps, dans les pays développés comme dans ceux en développement.

· Beaucoup plus de nourriture est perdue à cause des variations chroniques du climat qu’en raison d’événements spectaculaires (inondations, cyclones, sécheresses majeures etc.).

Temps ou climat?

· Le temps est la description des conditions actuelles de l’atmosphère. Est-ce qu’il pleut? Y aura-t-il du vent demain?

· Le climat décrit le comportement habituel du temps. Le climat dépend d ’une série de variables reliées entre elles (pluie, vent, chaleur, rayonnement du soleil...) et qui n’ont pas un comportement aléatoire.

La solution: connaître et exploiter les connaissances sur le climat

· Le climat est une ressource environnementale essentielle.

· La production et les revenus agricoles peuvent être stabilisés par un usage adéquat des connaissances sur le climat.

· Les techniques climatiques modernes ont un potentiel largement sous-utilisé.

POUR EN SAVOIR PLUS

· Les concepts
agroclimatiques http://www.fao.org/sd/EIdirect/agroclim/concepts.htm

· Les prévisions agrométéorologiques pour les cultures
http://www.fao.org/sd/EIdirect/agromet/forecast.htm

· El Niño
http://www.fao.org/sd/EIdirect/EIan0008.htm ou envoyez un e-mail à [email protected]

CONTACTS

Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 51
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
Internet: http://www.fao.org/

COMMENT UTILISER L’AGROMÉTÉOROLOGIE

Trois thèmes sont développés:

· les prévisions de temps et de climat;
· les prévisions de récoltes;
· les conseils aux agriculteurs.

Prévisions de temps et de climat

· Les prévisions de temps (7 jours d’avance maximum) pour planifier les opérations agricoles: planter si la pluie est attendue, sarcler si le temps restera sec, ne pas arroser si le vent arrive.

· Les prévisions saisonnières (jusqu’à 6 mois) sont désormais plus fiables (El Niño...).

· Les tendances climatiques pour planifier les infrastructures, comme les réserves d’eau.

Prévisions de récoltes

· Les prévisions sur les rendements peuvent être produites dès les semis ou la plantation.

· Le calendrier cultural (dates de maturité) et la qualité de la production (protéines dans le blé...) peuvent également être prévus.

· Échelle de prévision: du champ au pays, pour aider les agriculteurs ou les gouvernements.

Conseils aux agriculteurs: l’agriculture responsive

· L’agriculture responsive: combiner les observations locales sur le temps, les données économiques et les analyses scientifiques à distance pour préparer les outils de décision simples.

· Les outils de décision peuvent être de simples tableaux ou des modèles en temps réels.

· Les données en entrée incluent des sources modernes non accessibles aux agriculteurs comme les satellites.

Conseils aux agriculteurs: thèmes

· Les opérations agricoles et leur calendrier
· L’utilisation des intrants
· Les risques liés aux nuisibles et aux maladies
· Calendrier d’irrigation
· Risques d’incendie
· Systèmes de suivi et d’alerte.



PROJETS DE TERRAIN DE LA FAO

· Tous les projets d’alerte rapide pour la sécurité alimentaire intègrent une composante de prévisions agrométéorologiques pour les récoltes

· La FAO appuie également les pays pour le renforcement des services nationaux d’agrométéorologie pour mieux assister les communautés rurales (Guinée, Côte d’Ivoire, Irak).

PROGRAMME POUR DES MOYENS D’EXISTENCE DURABLES DANS LA PECHE

Les 25 pays d’Afrique de l’Ouest suivants sont partenaires du programme pour des moyens d’existence durables dans la pêche:

Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Congo, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, République centrafricaine, Sao Tome et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Tchad et Togo.

LES FAITS MARQUANTS

LA PROBLÉMATIQUE

· Les revenus dépendant des ressources aquatiques sont très vulnérables et souvent ces ressources sont lourdement exploitées voire surexploitées. Cette situation est exacerbée par la saisonnalité de la production, les pratiques de pêche destructives, les dommages aux habitats et les conflits entre différentes pêcheries. Les lois et règlements existent, mais ils sont souvent inappropriés ou tout simplement inappliqués.

· Le prix du carburant et des équipements de pêche augmente, ce qui rend les prises plus coûteuses pour une efficacité stagnante.

· Même si toutes les communautés de pêcheurs ne vivent pas dans la pauvreté, elles font partie des communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Dans les zones reculées, elles manquent généralement d’équipements de base, de ressources physiques et humaines, d’accès à l’eau potable, d’hygiène, de soins médicaux, de réseaux d’éducation et de communication. La proximité des rivières et des lacs augmente l’incidence des maladies liées à l’eau. On les trouve aussi à la marge des zones urbaines mieux desservies.

· Dans l’industrie de transformation du poisson, les femmes représentent au bas mot 50 pour cent de la force de travail totale et travaillent bien souvent quinze heures par jour pour assurer leurs moyens d’existence. Cela ne leur laisse aucun temps pour leur famille. Leur santé est fragile, en raison de la quantité de travail physique et des mauvaises conditions de travail, dans la région, dans le secteur de la transformation du poisson. Les pertes de production et les pertes nutritionnelles sont importantes en raison de problèmes de transformation, transport, stockage et de dégats causés par les insectes. La commercialisation des produits halieutiques dans la région connaît des problèmes de gouvernance.

· Il est difficile de savoir à qui appartiennent les fruits de la pêche car peu de pêcheurs sont propriétaires des équipements et des bateaux, la plupart fournissant l’essentiel de la force de travail en tant que travailleurs pauvres. Ils sont, avec les femmes transformatrices, les principaux acteurs de la pêche artisanale, mais ils participent peu au processus de prise de décision et ne sont guère informés.

· Les conflits ethniques entre les communautés d’accueil et les pêcheurs étrangers migrants sont courants, ces derniers étant perçus comme une menace sur les ressources.

POUR EN SAVOIR PLUS

Le programme des pêches pour des moyens d’existence durables dispose d’un service d’information au sein de son bureau régional qui maintient un contact régulier avec le chargé d’information de chaque antenne nationale. Ceci peut constituer une source d’information pour les radios rurales. Le programme des pêches pour des moyens d’existence durables possède un site internet et propose par ailleurs un bulletin mensuel «Info flash» qui peut servir de base à un programme radio. «Info flash» peut être consulté sur le site du Département des pêches de la FAO: http://www.fao.org/fi/newslet/newslet.asp#SFLP

Le téléphone mobile se développe rapidement dans quelques pays et les pêcheurs disposent quelquefois de téléphones portables. Ceci pourrait permettre le développement d’interventions téléphoniques en direct dans les programmes des radios rurales. Il faut toutefois veiller à ce que cela ne contribue pas à marginaliser involontairement les plus pauvres.

CONTACTS

R. Coutts, Coordinateur du programme pour des moyens d’existence durables dans la
pêche
Division des politiques et de la planification des pêches, FA0 Bureau C670
Tel: 00 39 06 57 05 60 27
e-mail: [email protected]

B. Horemans, Responsable d’équipe,
Bureau régional du programme des pêches pour des moyens d’existence durables, Cotonou, Bénin
Téléphone: +229-330624
[email protected]

Ib Kollavik-Jensen, Coordinateur du Département des politiques et de la planification des pêches, FAO, Pièce F 305 ext.54507
KollavikJensen.Ib @fao.org

LES RÉPONSES DU PROGRAMME DE LA FAO POUR DES MOYENS D’EXISTENCE DURABLES DANS LA PÊCHE

La sécurité alimentaire et les conditions de vie de ces communautés de pêcheurs peuvent être améliorées par une gestion des ressources conformes aux directives du Code international de conduite pour une pêche responsable et par une approche qui accorde la primauté au développement des ressources humaines, notamment en matière de gestion participative pour la durabilité. C’est sur cette base que l’on peut tirer des leçons et développer des politiques pour l’application du Code de conduite responsable pour réduire la pauvreté, ainsi que pour une plus large diffusion et reproduction des résultats à travers le mandat global de la FAO.

Le Ministère britannique du développement international assure le financement, pour 7 ans, d’un programme de pêche pour des moyens d’existences durables exécuté par la FAO en partenariat avec 25 pays africains, depuis octobre 1999.

Ce programme dispose d’un bureau de coordination situé au sein du Département des pêches de la FAO, d’une unité régionale d’appui basée à Cotonou, (Bénin) et une antenne nationale de coordination dans chacun des 25 pays. Jusqu’à ce jour, le programme a appuyé 20 petits projets participatifs entrepris avec des communautés de pêcheurs. D’autres projets sont en cours d’élaboration. Ils visent en général une amélioration des dispositifs humains et sociaux au sein des communautés. En 2002, le programme entamera une série de projets pilote plus conséquents qui aborderont les principaux problèmes relatifs aux moyens d’existence dans la pêche, communs à plusieurs pays.

Le programme pour des moyens d’existence durables dans la pêche travaille avec les gouvernements partenaires pour améliorer les politiques, les institutions et les procédures susceptibles d’améliorer la gouvernance, la communication entre les communautés et les gouvernements locaux, ainsi que la collaboration inter-sectorielle entre les gouvernements. Ces questions sont directement traitées en rapport avec le Code de conduite pour une pêche responsable.



RÔLE DES STATIONS DE RADIO RURALE

Les stations de radio rurale des 25 pays peuvent s’engager dans un partenariat très productif avec le programme pour des moyens d’existence durable sdans la pêche avec les objectifs suivants:

· Diffuser et vulgariser en langues locales les aspects du Code de conduite pour une pêche responsable correspondant au contexte et aux problèmes locaux;

· Jouer le rôle de vecteur pour les leçons tirées par le programme;

· Interviewer les communautés activement engagées dans les projets afin de faire partager leur expérience;

· Interviewer les représentants des communautés participantes pour mettre en œuvre des visites d’échanges et discuter des technologies locales, des pratiques de gestion, etc.

· Assurer la couverture radiophonique des rencontres importantes comme l’atelier sur la petite pêche, code de conduite pour une pêche responsable et contre la pauvreté (Cotonou, Novembre 2001) u ne l’initiative conjointe du Programme pour des moyens d’existence durable dans la pêche et du Centre pour l’économie et la gestion des ressources aquatiques (Portsmouth, Royaume Uni);

· Développer des programmes de formation modulaires sur une série de sujets propres aux moyens d’existence

· Conseiller les communautés en matière de diversification de leurs activités afin de réduire leur vulnérabilité, particulièrement lorsque les ressources halieutiques sont déjà lourdement exploitées


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