En préparation de latelier, les radiodiffuseurs ont reçu les onze fiches techniques suivantes leur permettant de connaître les thèmes quils auraient à développer lors dinterviews, une fois présents à Rome.
PROGRAMME SPÉCIAL DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
La malnutrition est une des manifestations directes de la pauvreté, la faim affectant à la fois la santé, le bien-être et la capacité de production de la population.
Le principal objectif du sommet mondial de lalimentation de1996 était déradiquer la faim dans tous les pays avec le but immédiat de diviser par deux le nombre de personnes sous alimentées en 2015. Le sommet a souligné que la sécurité alimentaire existe lorsque tous les peuples disposent de façon permanente dun accès physique et économique à une alimentation suffisante, saine et nutritive pour satisfaire leurs besoins et leurs préférences alimentaires et mener une vie active et saine.
En conséquence, le Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA) a été lancé en 1994 par la FAO. Il aide les pays à atteindre lobjectif de la sécurité alimentaire. Le PSSA sest rapidement développé au cours des années suivantes et notamment après le Sommet mondial de lalimentation en 1996.
LES FAITS MARQUANTS
Coopération sud-sud
DONNEES DE BASE
66 pays opérationnels:
3 en Océanie
23 Accords de coopération sud-sud signés
OBJECTIF Le principal objectif du PSSA est daider les pays en développement, notamment les pays à faibles revenus et à déficit alimentaire (PFRDA) à améliorer leur sécurité alimentaire au niveau des ménages comme au plan national, à travers:
Lhypothèse sous-jacente est que dans la plupart des 82 pays PFRDA, des moyens viables et durables daugmenter la disponibilité de la nourriture existent, mais quils ne sont pas mobilisés en raison dune série de contraintes qui empêchent les agriculteurs de satisfaire leurs besoins et de développer leurs possibilités. En travaillant avec les agriculteurs et les autres acteurs pour identifier et résoudre ces contraintes - quelles soient de nature économique, sociale, institutionnelle ou politique - le PSSA ouvrira la voie à une productivité améliorée et un accès plus large à la nourriture. |
COMPOSANTES DU PROGRAMME SPECIAL DE SECURITE ALIMENTAIRE Le PSSA se concentre sur quatre domaines dactivité liées et complémentaires: la maîtrise de leau, lintensification des cultures, la diversification et lanalyse des contraintes. |
POUR EN SAVOIR PLUS
Information sur le PSSA SPFS information
http://internal.fao.org/TechDpts/spfs.htm
PSSA
http://www.fao.org/spfs/
Sommet mondial de lalimentation
http://www.fao.org/ worldfoodsummit/
Agriculture
http://www.fao.org/ag
Foresterie
http://www.fao.org/ forestry/Forestry.asp
Pêche
http://www.fao.org/fi/default.asp
Développement durable
http://www.fao.org/sd/index_en.htm
Genre et sécurité alimentaire
http://www.fao.org/ Gender/gender.htm
DIRECTIVES ET PUBLICATIONS
Des directives, des publications PSSA et des brochures sont disponibles sur le site Intranet du PSSA. De plus, des vidéos du PSSA sont disponibles auprès du Service de gestion du Programme spécial, Département de la coopération technique, Siège de la FAO.
CONTACTS
Service de gestion des programmes spéciaux (TCOS)
Département de la coopération technique
Organisation de lalimentation et de lagriculture
E-Mail: [email protected]
Maîtrise de leau · Introduction de petits dispositifs de récupération de leau, dirrigation à faible coût (ex. pompes à pédale) et de systèmes de drainage; · Amélioration de la gestion de leau à travers la promotion dassociations dusagers. Intensification · Intensification des systèmes de production végétale basée sur le transfert dune technologie et de pratiques culturales appropriées et accessibles (ex. lutte intégrée contre les nuisibles et amélioration de la fertilité des sols); · Appui à des dispositifs fonctionnels de commercialisation, stockage et crédit. Diversification · La diversification des systèmes de production inclut laquaculture, la pêche artisanale, le petit élevage (volailles, moutons, chèvres, cochons) et lagroforesterie; · Appui aux activités post-production productrices de revenus. Analyse des contraintes · Identification des contraintes qui limitent la profitabilité, laccès à la terre, les intrants, la technologie, la commercialisation, la transformation et le crédit; · Recherche des solutions pratiques pour surmonter ces problèmes et obstacles et identification des actions pour les résoudre. |
PARTENARIATS Le PSSA est également un vecteur de la coopération entre la FAO et ses partenaires au développement. Lorsque des accords concrets sont trouvés, des missions conjointes sont organisées à létape de la formulation comme pendant le processus de mise en uvre, pour conduire le suivi des progrès et assurer la réalisation des objectifs du PSSA. De nombreux bailleurs bi et multilatéraux, gouvernements et ONG appuient les activités du PSSA dans les pays où le programme est déjà en activité, ainsi que la formulation du programme dans les pays qui démarrent leurs participation. Un appui accru provient également daccords unilatéraux de fonds fiduciaires qui permettent aux gouvernements concernés dassurer le financement du PSSA par le biais de la FAO. Le nombre de donateurs et dactivités dans lesquels ils se sont engagés est en augmentation régulière. |
COOPERATION SUD-SUD Linitiative de coopération sud-sud a été lancée par la FAO en 1996 dans le cadre du PSSA. Son objectif est de permettre aux pays participants de bénéficier de lexpérience et de lexpertise de pays en développement plus avancés. Dans le cadre de la coopération sud-sud, les pays en développement plus avancés envoyent des techniciens de terrain et des experts dans les pays bénéficiaires pour deux ou trois ans, afin de travailler directement avec les communautés dagriculteurs engagés dans le programme spécial. Linitiative de coopération sud-sud est basée sur la solidarité et le partenariat entre les parties concernées: pays coopérant, pays hôte, et si possible un bailleur (bi ou multilatéral), la FAO assurant lanimation de lensemble du processus. |
AMELIORER LA NUTRITION ET LA QUALITE DE LALIMENTATION
LES FAITS MARQUANTS
Situation mondiale: sous-nutrition, services de bases et pauvreté
1,3 milliards de personnes vivent sous le seuil de pauvreté.
Situation mondiale: principaux problèmes de nutrition
30 pour cent des enfants de moins de cinq ans ont un poids insuffisant.
199 millions denfants souffrent de malnutrition protéino-énergétique.
40 millions de personnes souffrent de carence en Vitamine A.
2 milliards de personnes sont affectées par des maladies liées à une carence en iode ou en sont menacées.
2 milliards de personnes sont affectées de maladies liées à une carence en fer ou en sont menacées.
LA PROBLEMATIQUE Aujourdhui, dans le monde en développement, plus de 800 millions de personnes sont en état de sous nutrition chronique. Pendant les pénuries alimentaires saisonnières, les périodes de famine et de troubles sociaux, ce chiffre est en augmentation. Près de 13 millions denfants de moins de 5 ans meurent chaque année de maladies évitables et dinfections, comme la rougeole, la diarrhée, la malaria et la pneumonie ou de la combinaison de ces maladies. On estime que la malnutrition est le facteur responsable dun tiers de ces cas. La malnutrition, sous la forme de carences en fer, iode et Vitamine A, continue de provoquer de graves maladies, voire de tuer des millions de personnes à travers le monde. La plupart des conséquences les plus sévères de ces trois déficiences en micro nutriments, comme le retard mental et le crétinisme (carence en iode), les retards de développement et laffaiblissement des fonctions reproductives (carences en fer) et la cécité infantile (carence en Vitamine A), pourraient être considérablement réduites en fournissant une nourriture adéquate et une alimentation variée qui apportent les vitamines et minéraux essentiels. Dans de nombreux pays en développement, près de 50 pour cent de la population peut être affectée par de telles carences. Dautres carences en micro nutriments, causées par un manque de zinc, de sélénium et dautres oligo-éléments affectent de grandes quantités de personnes dans quelques régions du monde. Des poussées de maladies classiques liées aux carences - le béribéri, la pellagre et le scorbut - continuent de se répandre dans les camps de réfugiés et chez dautres populations démunies, et le rachitisme touche un grand nombre denfants. Dans le même temps, des maladies non transmissibles, liées à lalimentation - comme lobésité, les maladies cardio-vasculaires et certaines formes de cancer - apparaissent de plus en plus fréquemment comme des problèmes de santé publique, dans les pays industrialisés comme dans les pays en développement. |
LA SOLUTION Tout au long de la deuxième partie du vingtième siècle, des progrès remarquables ont été accomplis dans la fourniture de nourriture dans le monde, tant en quantité quen qualité et dans lamélioration du statut nutritionnel de la population. Pourtant, aujourdhui encore, dans le monde en développement, une personne sur cinq ne peut satisfaire ses besoins nutritionnels quotidiens pour mener une vie active et saine. Des millions de personnes sont exposées à de la nourriture et à de leau contaminées. Laccès à une quantité suffisante de alimentation saine, variée et de bonne qualité constitue un véritable problème dans de nombreux pays, même si les réserves de nourriture sont satisfaisantes au niveau national. Si les progrès pour répondre aux besoins en nourriture de la population mondiale continuent au rythme actuel, plus de 600 millions de personnes seront encore sous-alimentées et vivront dans linsécurité alimentaire dans le premier quart de ce nouveau millénaire. Que doit-on faire pour accélérer le progrès et créer les conditions nécessaire pour permettre à tous les peuples de sécuriser leurs droits à lalimentation et dêtre bien nourris de façon digne et durable? Il est clair que la solution dépend de lefficacité de la préparation, de la mise en uvre et de la coordination dune série de politiques bien orientées en matière agricole, sociale, économique, commerciale et de développement. De plus, ces politiques nationales et sectorielles doivent être complétées par des programmes et des initiatives spécifiques destinés à renforcer, entre autres, les services de vulgarisation agricole, déducation, de fourniture deau, de santé et dassainissement. Dans le même temps, un effort démancipation des communautés et des ménages vulnérables doit être entrepris afin quils puissent davantage participer au processus de développement et en partager les bénéfices. Accroître et diversifier la nourriture disponible sur les marchés locaux et les zones précaires sur le plan alimentaire, augmenter et stabiliser les revenus et les réserves familiales de nourriture chez les pauvres, améliorer lhygiène et lenvironnement sanitaire et diffuser le savoir et les compétences nécessaires pour prendre soin des familles de façon adéquate, voilà les objectifs prioritaires qui doivent être réalisés dans le cadre dun développement «centré sur la population». |
LA REPONSE DE LA FAO - DIVISION DE LALIMENTATION ET DE LA NUTRITION (sélection dactivités et de publications) Identifier les pauvres, en état de précarité alimentaire et sous alimentés: Estimation nutritionnelle; FIVIS; contributions au SOFI · «Profils de nutrition par pays» Evaluer les réserves alimentaires: Bases de données sur la composition de lalimentation. Développer des politiques densemble et des plans pour lamélioration de la nutrition: suivi de la CIN, appui à la formulation de plans nationaux daction pour la nutrition · «Viser lamélioration
de la nutrition» Promouvoir la sécurité alimentaire des ménages et les programmes communautaires de nutrition: soutenir les projets multisectoriels de nutrition communautaire et/ou des composantes de projets; · «Projets de nutrition participative» · «Prévenir la malnutrition par carences en micro nutriments: guide pour une approche basée sur lalimentation» · «Améliorer la nutrition par le maraîchage familial» · «Gestion du programme de terrain: alimentation, nutrition et développement» · «Bien vivre avec le VIH/SIDA» Répondre plus efficacement aux désastres naturels et aux situations durgences complexes par la protection et la promotion de la nutrition: participer aux évaluations des besoins durgence; développer des réponses appropriées · «Intégrer la nutrition dans les secours durgence et la réinsertion» Education et formation nutritionnelle: conseils pour régimes alimentaires, éducation nutritionnelle à lécole et éducation nutritionnelle pour le public. · «Guide de planification pour développer des programmes déducation nutritionnelle pour les écoles primaires» · «Nourrir les esprits, lutter contre la faim» · «Manuel pour la formation des éducateurs en nutrition» · «Communication sociale en nutrition» · «Tirez le meilleur parti de votre alimentation» Communication pour lalimentation et la nutrition: · «Alimentation, nutrition et agriculture» - la revue de la Division de lalimentation et de la nutrition. Protéger la qualité et la sécurité de lalimentation: Secrétariat de la commission du CODEX alimentaire; évaluation et gestion des risques, renforcement des systèmes nationaux de contrôle alimentaire; liens avec lOrganisation mondiale du commerce. · Codex Alimentaire · Rapports du comité dexperts conjoint FAO/OMS - Comité dexperts sur les additifs alimentaires (JECFA) · Divers manuels de formation |
CONTACTS
Division de lalimentation et de la nutrition
Directeur: Kraisid Tontisirin - 0039 06 570 53330
Chef, service de la planification et de lévaluation:
Prakash Shetty - 0039 06 570 53341
Chef, service de la qualité et des standards alimentaires:
Jean-Louis Jouve - 0039 06 570 55858
Chef, service des programmes de nutrition:
William Clay - 0039 06 570 54152
Site Web:
http://www.fao.org/es/ESN/NUTRI.HTM
BIODIVERSITE AGRICOLE ET RESSOURCES GENETIQUES
Les ressources génétiques pour lagriculture et lalimentation constituent larsenal qui procure à lhumanité sa nourriture, ses vêtements et ses médicaments. Elles sont essentielles au déeloppement agricole durable et à la sécurité alimentaire. Pendant des milliers dannées, la diversité génétique a permis la stabilité de la production. Aujourdhui, avec lindustrialisation de lagriculture, la nature pourrait être privée de ce mécanisme de sécurité. Si on veut éviter de mettre lavenir en péril, nous devons trouver les moyens de préserver les ressources génétiques et de faire un meilleur usage de la diversité génétique dans les systèmes de production.
LES FAITS MARQUANTS
Malgré son importance vitale pour la survie de lhumanité, la biodiversité agricole, qui comprend les ressources génétiques pour lalimentation et lagriculture, disparaît à une rapidité alarmante.
On estime que quelques dix mille espèces ont été utilisées pour lalimentation humaine et lagriculture au cours des siècles.
Une analyse pays par pays montre que aujourdhui 90 pour cent des apports caloriques ou protéiniques humains dorigine végétale sont issus de seulement 120 espèces cultivées. A elles seules, 12 cultures et 5 espèces animales fournissent plus de 70 pour cent de ces besoins. Et seulement 4 végétaux (pommes de terre, riz, maïs et blé) et 3 espèces animales (bovins, porcins et volailles) en assurent plus de la moitié.
Beaucoup plus despèces sont cependant nécessaires pour assurer un régime alimentaire sain comportant tous les apports vitaminiques, minéraux et les autres facteurs nutritionnels nécessaires. Parmi ces espèces, beaucoup sont négligées par la recherche scientifique. Quelques-unes sont déjà perdues. De plus, de nombreuses variétés de cultures de base ne sont plus produites.
Des exemples aussi alarmants peuvent être trouvés dans lérosion génétique des espèces et variétés danimaux domestiques.
LA SITUATION ACTUELLE La diversité génétique, constamment soumise à un processus de sélection et dadaptation aux mutations permanentes de la terre, fournit les ressources génétiques de la planète. La problématique Malgré son importance vitale pour la survie de lespèce humaine, la biodiversité agricole disparaît à un rythme alarmant. Cette perte constitue une sérieuse menace à moyen et long terme pour la sécurité alimentaire mondiale. Les solutions proposées Il faut trouver les voies de la préservation des ressources génétiques et faire un meilleur usage de la diversité génétique dans les systèmes de production. Les systèmes productifs naturels doivent être gérés au mieux et de façon durable. Ceci appelle une application combinée des biotechnologies traditionnelles et nouvelles. La réussite de cette démarche dépend de lutilisation durable dune grande série despèces ainsi que du matériel génétique propre à chaque espèce, y compris les gènes provenant des espèces sauvages des mêmes groupes que les espèces domestiques. |
LES OBJECTIFS Pour reconstruire la biodiversité agricole, nous devons: · sensibiliser les populations à
limportance de la biodiversité |
POUR EN SAVOIR PLUS
The Use of Genetic Diversity in Potatoes by José T. Esquinas-Alcázar International Conference on Ethical Issues arising from the Application of Biotechnology, organized by the Council of Europe, Oviedo, Spain, 16-19 May 1999
Agricultural Biological Diversity and Farmers Rights by José T. Esquinas-Alcázar «World conference on Bioethics», Gijón, Spain, 20-24 June 2000
Les ressources phytogénétiques: une base pour la sécurité alimentaire, par José T. Esquinas-Alcázar. Réimpression de la Revue CERES No 118, Vol. 20, No 4, juillet-août 1987
Engagement international sur les ressources phytogénétiques pour lalimentation et lagriculture, Conférence de la FAO, 31ème session, Rome, 2-13 novembre 2001 http://www.fao.org/docrep/meeting/004/Y2095f.htm
Notre génération ne peut se soustraire à sa responsabilité de développer des solutions éthiques aux questions et engagements évoqués ci-dessus, à travers un cadre politique global qui favorise un partage équitable des bénéfices entre tous les pays et assurer lalimentation et lagriculture des futures générations.
CONTACTS
Commission on Genetic Resources for Food and Agriculture (AGD)
José Esquinas-Alcázar, Secretary
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 54986.
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
E-mail: [email protected]
Internet: http://www.fao.org/ag/cgrfa/default.htm
LES CONTENUS Sensibiliser à limportance de la biodiversité Il est de notre devoir de sensibiliser les populations sur la disparition de la biodiversité agricole, sur les risques de dépendance à certaines espèces et sur les changements imprévisibles du contexte environnemental et des besoins humains. Assumer nos obligations morales vis a vis des générations futures La biodiversité agricole est un héritage précieux des générations précédentes et nous avons lobligation morale de la transmettre intacte aux générations futures afin de leur permettre de faire face à des besoins ou des problèmes inattendus. Favoriser la coopération internationale Aucun pays de la planète nest autosuffisant en ressources génétiques pour lalimentation et lagriculture et linterdépendance entre pays pour les principales cultures est de lordre de 70 pour cent. Paradoxalement, les pays les plus pauvres sur le plan économique tendent à être les plus riches en termes de diversité génétique. La coopération internationale doit assurer que tous les pays continuent à se développer en préservant leur diversité génétique et en la mettant à la disposition de lhumanité. Investir dans les ressources génétiques et la biodiversité Les ressources génétiques doivent être considérées comme une matière première et les biotechnologies comme les instruments qui permettent les améliorations génétiques des cultures et produits animaux. Les nouvelles et puissantes biotechnologies améliorent considérablement le potentiel dutilisation des ressources génétiques. Mais des mécanismes de régulation doivent être développés pour maximiser les potentiels et minimiser les risques de la biotechnologie tout en prenant en compte les considérations éthiques. Assurer des mécanismes de régulation Le monde industrialisé a développé des mécanismes juridico-économiques comme les droits de propriété intellectuelle pour inciter au développement de nouvelles biotechnologies et motiver leurs inventeurs. Mais des incitations sont également nécessaires pour ceux qui produisent la matière première, les ressources génétiques elles-mêmes. Un pas important dans cette direction a été constitué par la reconnaissance unanime par les Etats membres de la FAO des droits des agriculteurs en désignant les agriculteurs comme des pourvoyeurs de ressources génétiques. Reconnaître les droits des agriculteurs La Commission des ressources génétiques pour lalimentation et lagriculture, actuellement composée de 160 pays membres, a adopté les droits des agriculteurs comme «des droits issus des contributions passées présentes et futures des agriculteurs pour la préservation, lamélioration, et la fourniture des ressources génétiques des plantes, particulièrement pour celles des centres dorigine/diversité», afin de permettre «aux agriculteurs, à leurs communautés, à leurs pays dans toutes les régions, de profiter pleinement, aujourdhui et dans lavenir, des bénéfices dérivés dune utilisation améliorée des ressources génétiques des plantes». Les membres de cette commission sont actuellement en train de négocier la révision dun engagement international permettant la régulation de laccès aux ressources génétiques pour lalimentation et lagriculture, léchange juste et équitable des bénéfices dérivés de leur utilisation et la mise en oeuvre des droits des agriculteurs. Nous espérons finaliser cet accord international et le faire adopter par les pays à loccasion de la Conférence de la FAO, actuellement en cours (Rome, 2-13 novembre 2001). |
LE CENTRE MONDIAL DINFORMATION AGRICOLE (WAICENT)
LOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture et ses 180 Etats membres reconnaissent le rôle prioritaire de linformation dans la lutte contre la faim et pour la sécurité alimentaire. En conséquence, la FAO a mis en place le Centre mondial dinformation agricole (WAICENT) pour assurer la gestion et la diffusion de linformation agricole, outil essentiel de lutte contre la faim. Pour la FAO, WAICENT est un programme stratégique qui vise à améliorer lès aux documents essentiels, aux statistiques, aux cartes et aux ressources multimédia pour des millions dutilisateurs à travers le monde.
LES FAITS MARQUANTS
Le gisement dinformation proposé par WAICENT comprend:
les textes intégraux de milliers de publications et documents techniques sur lagriculture, la pêche, la nutrition et la foresterie, disponibles à travers Internet, sur des thématiques spécifiques comme les tendances des marchés, les informations propres aux différents pays, la sécurité alimentaire, et la déforestation;
des codes de conduite, des outils interactifs à utiliser au niveau national et un système dalerte rapide et de prévention des désastres;
des données, comprenant cartes et tableaux, accessibles à partir des bases de données statistiques en ligne, qui contiennent plus dun million denregistrements de séries chronologiques et qui couvrent les statistiques internationales dans le domaine de la production agricole, des données du marché, des disponibilités alimentaires, de lassistance en nourriture et en terre;
des milliers dautres ressources multimédia disponibles sur le site Internet de la FAO.
Aujourdhui, WAICENT est une des sources dinformation agricole les plus complètes au monde. Elle offre un accès au savoir et à lexpertise accumulés par la FAO, pour améliorer les capacités des décideurs, des professionnels et du grand public afin que linformation essentielle soit mobilisée au service du développement agricole durable et de la lutte contre la faim.
AMELIORER LACCES A LINFORMATION WAICENT propose une large gamme dinformations dont lorganisation et les liens adéquats facilitent laccès des utilisateurs. Un des points dentrée est le focalisateur dinformation WAICENT, un outil de recherche en ligne qui permet aux utilisateurs de naviguer à lintérieur de WAICENT en fonction de critères précis. Le localisateur dinformation est un outil essentiel pour la gestion de linformation de lorganisation et sa diffusion. UN CENTRE DEXCELLENCE EN DOCUMENTATION La bibliothèque virtuelle de la FAO utilise les technologies les plus avancées pour gérer et diffuser la documentation de la FAO et offrir une multitude dinformations accessibles partout dans le monde à partir dun ordinateur. Au cur de la bibliothèque virtuelle, on trouve une série de liens Internet, de bases de données et de ressources écrites ou électroniques. Elles constituent les archives numériques de base qui permettent de soutenir le travail de la FAO et ses publications techniques et qui la renforcent dans sa position de centre dexcellence, tout en maintenant la qualité technique du programme de travail de lOrganisation et sa mémoire institutionnelle. ETABLIR DES NORMES POUR UNE BONNE GESTION DE LINFORMATION Depuis plus de 20 ans, la FAO a mis au point des normes en matière de gestion de linformation pour le développement agricole et la sécurité alimentaire, sagissant de la documentation, des données spatiales et des références géographiques dans les domaines de compétence de lorganisation. WAICENT travaille avec les Etats membres de la FAO et dautres partenaires pour développer et diffuser des normes et des procédures mondiales pour la gestion et léchange de linformation agricole. De nouvelles initiatives sont en actuellement cours pour améliorer les normes déchanges dinformation entre différentes sources dinformation, à travers des outils comme «Metadata» - information sur linformation. PROPOSER DES OUTILS DE GESTION DE LINFORMATION AGRICOLE WAICENT apporte des réponses aux importantes questions de la publication et de laccès à linformation à travers le développement de divers outils sur Internet, comme un système de cartographie, des applications Internet pour la collecte des données de «Metadata», des gabarits pour la création de documents électroniques, des moteurs de recherche et de récolte dinformation. En collaborant avec ses partenaires, WAICENT a rendu les systèmes de gestion de linformation accessibles aux institutions des Etats membres. Ces systèmes comprennent: · Le Système électronique de gestion de linformation (EIMS): cest un système qui permet la collecte de meta-données sur les pages Internet, les documents et dautres sources et leur rediffusion sur Internet. · Le système de gestion des informations et des événements: cest un système qui permet une gestion dynamique dune information en constante évolution et qui propose les événements du calendrier et les dernières nouvelles. ACCES POUR TOUS Le portail Internet de WAICENT offre une capacité unique et illimitée de diffusion dinformations en direction de millions dusagers à travers le monde. Pour élargir encore davantage laccès à WAICENT, particulièrement pour les pays où lInternet est encore peu disponible, de nombreux contenus et systèmes dinformation de WAICENT sont également proposés en CD-ROM: FAOSTAT, AGRIS, CARIS, Genre et sécurité alimentaire et lutte contre la désertification, etc. RENFORCEMENT DES CAPACITES EN GESTION DE LINFORMATION: RESSOURCES ET FORMATION Le programme de diffusion de WAICENT travaille étroitement avec les acteurs des Etats membres et la communauté internationale engagés dans le développement agricole et la sécurité alimentaire. A travers des partenariats, le programme appuie le développement de dispositifs et de réseaux permettant daccéder à linformation et de la partager. Améliorer lefficacité, la qualité et la pertinence de léchange des savoirs sont des domaines clé, comme la communication utilisant les médias électroniques. Ces activités comprennent:
Les équipes de WAICENT dans les bureaux régionaux et sous régionaux sont également des acteurs-clé pour la mise en oeuvre du programme dexpansion de WAICENT et pour la promotion de la collaboration avec les agences et institutions. LE PROCESSUS INTERGOUVERNEMENTAL La consultation sur la gestion de linformation agricole (COGIA) est un processus intergouvernemental qui permet aux Etats membres de la FAO de discuter des politiques relatives à la gestion de linformation agricole et à son accès et de les mettre en place. Ce processus a été instauré pour tenir compte du rôle-clé que linformation et le savoir jouent dans la sécurité alimentaire et le développement durable. A travers le COGIA, les Etats membres de la FAO ont également établi un cadre mondial pour définir les priorités des activités de WAICENT. |
POUR EN SAVOIR PLUS
www.fao.org/waicent
CONTACTS
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 71
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
E-mail: [email protected]
[email protected]
COMMERCIALISATION AGRICOLE ET SECURITE ALIMENTAIRE
Pour les petits producteurs agricoles, la production ne représente que la moitié du combat. Il ne peuvent pas se contenter de cultiver leurs champs ou délever leurs animaux; ils doivent aussi trouver des marchés. Dans certains pays, au cours des dernières années, la question de la recherche des marchés est devenu beaucoup plus aigüe, en raison de la fermeture des Offices de commercialisation. Dans le passé, il suffisait aux paysans dapporter leurs récoltes aux dépôts des Offices de commercialisation. Maintenant, ils doivent trouver des acheteurs, décider quand et où vendre et négocier les prix.
LA SITUATION ACTUELLE La commercialisation commence avant que le champ ne soit semé. Les choix des produits à cultiver doivent se baser sur des prévisions dopportunités de vente et de prix. Les paysans qui pratiquent lhorticulture doivent décider à quel moment planter. Si tous les paysans plantent en même temps, tout le monde va récolter en même temps et les prix seront bas. A linverse, sils plantent hors saison, ils obtiendront sans doute de meilleurs prix mais ils devront faire face à des conditions de croissance plus difficiles, à plus de parasites et de maladies, et donc à des coûts de production plus élevés. |
LES FAITS MARQUANTS
Une commercialisation agricole efficace contribue à la sécurité alimentaire de plusieurs manières:
Si les paysans pauvres peuvent commercialiser leurs productions avec succès, ils augmenteront leurs revenus et seront ainsi en mesure de garantir leur propre sécurité alimentaire.
Plus le système de commercialisation est efficace, moins les coûts en seront élevés. En conséquence, les prix seront meilleurs pour les producteurs et les consommateurs urbains en profiteront aussi, ce qui contribuera à leur sécurité alimentaire.
Les déficits alimentaires occasionnels dans une partie dun pays ou dune région ne doivent pas nécessairement conduire à des opérations à grande échelle pour les gouvernements ou les partenaires. Là où les populations concernées ont les ressources nécessaires pour acheter de la nourriture, un secteur de commercialisation privé efficace devrait permettre de répondre à la demande et de garantir la sécurité alimentaire.
POUR EN SAVOIR PLUS
Les publications disponibles à la FAO comprennent:
Farm Radio as a Medium for Market Information Dissemination http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/ags/AGSM/radio.doc
Guide to the Establishment of Market Information Services http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/ags/AGSM/misman.htm
Understanding and Using Market Information http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/ags/AGSM/unmis/unmis.htm
Horticultural Marketing http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/ags/AGSM/76.HTM
Maize marketing http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/ags/AGSM/maize.htm
FAO AgriMarket software http://www.fao.org/waicent/faoinfo/agricult/ags/AGSM/FAM20/index_E.htm
Tous ces documents sont disponibles sur Internet ou peuvent être obtenus gratuitement en écrivant à Andrew Shepherd, Service de la commercialisation et des finances rurales (AGSM), FAO, 00100, Rome, Italie.
CONTACTS
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 51
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
Internet: http://www.fao.org/
Andrew.Shepherd
Marketing and Rural Finance Service (AGSA)
[email protected]
LA PROBLÉMATIQUE Les principales difficultés rencontrées pour garantir la sécurité alimentaire sont les suivantes. · les producteurs ont souvent une connaissance insuffisante sur la façon dont les circuits de commercialisation fonctionnent dans leur zone; · les producteurs ne disposent généralement pas dinformations fiables sur les prix du marché, pour leur permettre de prendre des décisions immédiates sur les dates de récolte ou de faire des choix à plus à long terme sur lopportunité de planter ou de stocker la récolte; · les commerçants manquent souvent dinformations sur les prix et les produits disponibles dans les zones reculées, pour leur permettre de mieux préparer leurs réponses commerciales aux périodes de déficits alimentaires. La réponse à cette problématique · Les services de vulgarisation ont un rôle important à jouer pour informer les paysans sur les questions de commercialisation, comme le font les ONG et dautres groupes qui interviennent en milieu rural. La FAO a développé le concept de «vulgarisation commerciale» et préparé une série de guides de formation qui peuvent être utilisés par les vulgarisateurs. De tels guides, une fois adaptés aux conditions locales, peuvent aussi servir de base à des émissions radio. · Les producteurs et les commerçants ont besoin dinformations sur les prix du marché et les conditions de vente. Ponctuellement cela peut être fourni par le secteur privé, mais à léchelle nationale, cest davantage la fonction des services gouvernementaux dinformation sur les marchés. La FAO a préparé une série de publications destinées à accompagner le développement de services dinformation sur les marchés et a aussi mis au point un logiciel pour la saisie et le traitement des données. RÔLE DES STATIONS DE RADIO RURALE Les radios rurales pourraient jouer les rôles suivants: · travailler avec les services locaux de vulgarisation pour proposer des programmes de conseils sur la commercialisation agricole adaptés à la spécificité de leurs auditoires. Ils pourraient, en partie, être adaptés à partir des publications de la FAO; · développer des liens avec les services nationaux dinformation sur les marchés et dautres sources dinformation pour obtenir des informations par e-mail et rediffuser les informations pertinentes pour leur auditoire; · recueillir et diffuser les informations sur les prix du marché à partir des marchés locaux; · diffuser des programmes en direct ou enregistrés à partir des marchés locaux avec des interviews de paysans, de commerçants, de consommateurs etc. |
FORESTERIE ET SECURITE ALIMENTAIRE
LES FAITS MARQUANTS
La nourriture provenant des arbres et des forêts fait partie du régime alimentaire habituel en Afrique.
Lapport des arbres et arbustes est essentiel à la productivité et à la durabilité de la plupart des systèmes de culture.
Les arbres, les arbustes et les herbages contribuent directement au maintien ou à la restauration de la fertilité des sols, qui contribue à la sécurité alimentaire.
LA SITUATION ACTUELLE La problématique Les arbres et les ressources forestières, qui pourraient servir à lalimentation et à la nutrition en Afrique, sont actuellement sous-utilisés, en raison de: · la dégradation des ressources; Les solutions potentielles · Améliorer le savoir sur les stratégies basées sur lalimentation locale et identifier des ressources et des pratiques à fort potentiel; · Appuyer les alternatives socialement, économiquement et écologiquement acceptables et promouvoir de meilleures pratiques; · Appuyer le développement des capacités des institutions nationales et régionales; · Intégrer les leçons tirées au niveau des prises de décision, des politiques et des actions de sécurité alimentaire prises au niveau local et national. |
LES OBJECTIFS DE LA COMMUNICATION Objectifs globaux · Sensibiliser sur les relations entre forêts et sécurité alimentaire; · Parvenir à une utilisation durable de la nourriture des forêts comme contribution à la sécurité alimentaire. Objectifs spécifiques · Développer des programmes et projets orientés vers la sécurité alimentaire utilisant les produits forestiers; · Développer le savoir et appuyer le savoir des communautés pour la collecte et le traitement des produits; · Sensibiliser le niveau politique pour susciter lintérêt et les actions dappui à la sécurité alimentaire utilisant les produits forestiers; · Utiliser les exemples détudes de cas emblématiques |
POUR EN SAVOIR PLUS
Etudes de marché et développement: http://www.fao.org/forestry/FON/FONP/cfu/topics/en/mark-e.stm
CONTACTS
M. El-Hadji Sène, Directeur, Département des forêts
Siège de la FAO
M. Wulf Killmann
Directeur de la division des produits forestiers, Département
des forêts
Siège de la FAO
M. Lennart Ljungman
Directeur, Division de la politique forestière et de la planification
CONTENUS TECHNIQUES · Les matériaux de vulgarisation et dinformation devraient apporter des éléments sur la situation actuelle relative à la forêt et la sécurité alimentaire, par exemple: type et état des ressources, utilisation, potentiel dutilisation. · Il est nécessaire de communiquer sur le rôle global des forêts pour accroître la production alimentaire, les espèces cibles et les produits quelles offrent, lintérêt économique et social des produits. · Des documents doivent révéler les techniques spécifiques destinées à améliorer la production des espèces, leur gestion et leur préservation. · Les études de marché et le développement des produits forestiers représentent un autre sujet essentiel à développer pour améliorer la contribution des forêts à la sécurité alimentaire. · Enfin, des directives spécifiques doivent être proposées pour appuyer lélaboration et la négociation de projets de terrain. |
EXPÉRIENCES DE TERRAIN Programme de développement des ressources forestières: les arbres hors de la forêt. · Programme FAO/Pays-Bas
Point focal: M. Syaka Sadio · Foresterie et sécurité alimentaire au Sahel (Burkina Faso/Mali/Cap-Vert). Projet FAO/Italie Point focal M. El-Hadji Sène · Année internationale de la montagne 2002 (IYM) Point focal M. Douglas McGuire |
SECTEUR APRES RECOLTE: PRODUIRE UNIQUEMENT EST-CE SUFFISANT?
La sécurité alimentaire repose sur deux éléments: la production et sa mise à disposition.
Ce qui est récolté en une semaine par une personne est consommé par plusieurs personnes, et ce, tout au long de lannée.
LES FAITS MARQUANTS
Le secteur après récolte fournit 45 pour cent de la valeur économique du secteur agricole dans les pays en voie de développement contre 80 pour cent dans les pays développés.
Quand on parle daprès-récolte, la notion de perte est immédiatement associée, sans pour cela se rendre compte que le secteur joue un rôle primordial dans la conservation et la mise à disposition de la production.
Le secteur après-récolte est aussi une source demploi et de revenu.
La majeure partie des activités sont réalisées par les femmes. En ont-elles vraiment le temps?
La mondialisation a créé une nouvelle situation où la production locale rentre en compétition avec les produits importés. Ceux-ci doivent donc lutter en terme de qualité comme de prix. Cest un nouveau défi à affronter.
OBJECTIFS
· Améliorer lefficacité
de la chaîne
· Réduire la pénibilité
du travail des femmes
· Ajouter de la valeur aux produits
récoltés
· Générer des emplois
en milieux ruraux et péri-urbains
LE SECTEUR APRÈS RÉCOLTE RECOUVRE LESPACE ALLANT DU CHAMP À LASSIETTE DU CONSOMMATEUR. Il est une source importante de revenus et demplois, peut être plus que le secteur productif seul. · La majeure partie des activités est effectuée manuellement par les femmes. · La notion de pertes généralement accolée au concept daprès-récolte est mal définie car elle ne tient compte que des pertes physiques oubliant les pertes qualitatives, et surtout les pertes en amont: perdre 20 pour cent de produits après la récolte cest aussi perdre 20 pour cent de terre, deau, dengrais, de travail, dénergie.... nécessaires pour produire cette part perdue. |
LINTERVENTION DE LA FAO SE FAIT SOUS LA FORME DE: · diagnostic de la situation globale pour identifier les goulets détranglement · définition de stratégie nationale pour améliorer lefficacité de lensemble du circuit après-récolte · projets de terrain pour introduire, en accord avec les bénéficiaires, des technologies destinées à réduire la pénibilité du travail, tout en améliorant la qualité du produit final et à minimiser les pertes tout au long du système · mise au point de nouvelles technologies · transfert Sud/Sud de technologies · mise à disposition via Internet et Cd-rom de linformation disponible et de lexpérience acquise. |
EXPÉRIENCES DE TERRAIN: Fabrication de silos métalliques à usage fermier: Sénégal, Mali, Burkina Faso, Mozambique, Mauritanie. Adaptation ou développement de matériel spécifique pour alléger les tâches comme battage, décorticage, mouture qui sont effectuées par les femmes et qui sont grosses consommatrices dénergie et de temps. Consolidation et diffusion dinformation sur les opérations après récolte: plate-forme informatisée INPhO. Mise au point déquipement spécifique pour des produits délaissés comme le fonio ou la quinoa. |
POUR EN SAVOIR PLUS
CD-Rom INPhO
CONTACTS
· AGSI:
Groupe après-récolte
François Mazaud
tel: 00 39 06 570 53606
E-mail: [email protected]
FAO
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 54986.
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
www.fao.org/inpho
SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET SYSTÈMES DINFORMATION
Plus de 800 millions de personnes dans le monde sont encore sous-alimentées malgré les engagements pris au cours du Sommet mondial de lalimentation (novembre 96) par 185 chefs détats et de gouvernements de réduire de moitié ce nombre dici 2015.
Au Sommet mondial il a été clarifié que «la sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active».
LES FAITS MARQUANTS
Cest maintenant quil faut lutter contre la faim et réduire la pauvreté.
800 millions de sous-alimentés dans le monde.
Dans les années 90, le nombre de personnes sous-alimentées na diminué que de 6 millions par an en moyenne (0,7 pour cent), principalement dans les grands pays, surtout en Asie.
70 pour cent des populations sous-alimentées vivent en zone rurale.
Le monde a suffisamment de denrées alimentaires pour tous, mais les plus démunis ont peu daccès à ces aliments.
CETTE DÉFINITION ENGLOBE LES QUATRE DOMAINES DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE: · Disponibilité nationale suffisante en aliments de base (production locale ou importation), · Stabilité de ces approvisionnements dans le temps et dans lespace (pour éviter les zones enclavées et les périodes de rupture), · Accès (physique et financier) de tous à ces approvisionnements, · Utilisation biologique correcte de ces aliments par ure nourriture équilibrée et saine. La sécurité alimentaire est un concept intégré: ces quatre domaines sont complémentaires et interactifs. POUR AMÉLIORER LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE DES POPULATIONS, LES ACTIONS SUIVANTES SONT NÉCESSAIRES. 1. Que les décideurs dans les quatre domaines de la sécurité alimentaire acceptent de collaborer tant dans lanalyse de la situation que dans la recherche des solutions et le suivi des résultats, en particulier dans les secteurs suivants: · la production agricole de base à
tous les niveaux (critère de disponibilité) 2. Que les secteurs public, privé et associatif, partenaires de la sécurité alimentaire, acceptent de redéfinir ensemble leur place, leurs moyens, et leur responsabilité dans cette lutte contre linsécurité alimentaire, pour éviter les duplications defforts, et assurer lutilisation maximale des ressources disponibles (moyens financiers, techniques, informatifs, humains, etc.). 3. Que les institutions financières, les donateurs et les gouvernements acceptent dinvestir largement en zone rurale pour les infrastructures, les communications, lagriculture et les industries rurales alimentaires. 4. Que les gouvernements définissent la lutte contre la famine et la malnutrition comme une priorité nationale dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. LE SUIVI DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LALERTE AU NIVEAU NATIONAL Pour mettre en place un système national de suivi de la sécurité alimentaire et dalerte, les actions suivantes sont requises: · Créer un Comité National de Sécurité Alimentaire (CNSA) regroupant les décideurs au plus haut niveau dans les quatre domaines de la sécurité alimentaire qui décideront des indicateurs de sécurité alimentaire à suivre pour chaque zone agro-écologique et groupe vulnérable. · Mettre en place des Groupes de Travail Interdisciplinaire (GTI) regroupant les responsables techniques de chaque domaine (public, privé ou associatif) qui seront chargés du suivi technique et statistique des indicateurs spécifiques à chaque domaine et des prévisions de risque alimentaire. · Mettre en place des Comités Provinciaux de Sécurité Alimentaire (CPSA) regroupant des représentants locaux des quatre domaines (agents de santé, vulgarisateurs, statisticiens, éducateurs, responsables de projets sociaux, commerçants, etc..) qui analyseront les données et indications disponibles au niveau local sur la sécurité alimentaire au niveau des ménages. · Créer, au secrétariat du CNSA, une petite cellule pour synthètiser et analyser toutes les données sur la sécurité alimentaire fournies par les GTI et CPSA, et pour diffuser ces informations de synthèse et dalerte. EXPÉRIENCE SUR LE TERRAIN Tchad: Le système national de suivi de la sécurité alimentaire et dalerte rapide (SISAAR) Le Tchad a mis en place un système intégré de suivi de la sécurité alimentaire et dalerte rapide (SISAAR) centralisé dans une cellule qui a les fonctions suivantes: · coordonner et appuyer les travaux des quatre Groupes de Travail Interdisciplinaire (GTI) nationaux (production agricole, commercialisation, groupes à risque, et aide alimentaire) et assurer la maintenance dune base de données, alimentée par chaque GTI, et dun tableau de bord des prévisions; · coordonner et appuyer les Comités Provinciaux de Sécurité Alimentaire (CPSA existant au niveau de chaque département sous la responsabilité des préfets), intégrer les données et informations quils envoient régulièrement dans la base de données et le tableau de bord; · servir de secrétariat au fonctionnement du Comité National de Sécurité Alimentaire (CNSA), publier des bulletins réguliers et flash dinformation sur la sécurité alimentaire nationale et lancer les alertes nécessaires. |
POUR EN SAVOIR PLUS
Des informations sur les différents domaines de la sécurité alimentaire (production, commercialisation, nutrition etc..) sont disponibles sur le site Web de la FAO: www.fao.org
CONTACTS
FAO Directeur de la division Développement agricole et économique
(ESA)
Via delle Terme di Caracalla 00100 Rome, Italie
Internet:
- Concept global de sécurité alimentaire: http://www.fao.org/es/ESA/fsecur-f.htm
- Manuel SISAAR: http://www.fao.org/es/esa/sisaar-f.htm
LE SYSTÈME MONDIAL DINFORMATION ET DALERTE RAPIDE SUR LALIMENTATION ET LAGRICULTURE (SMIAR)
Quelle quantité de nourriture produit-on dans le monde? Comment évoluent les prix des aliments sur les marchés mondiaux? Quel est limpact des phénomènes météorologiques El Niño et La Niña sur la production alimentaire? Y aura-t-il une sécheresse en Afrique du sud cette année? Quels pays souffrent le plus dinsécurité alimentaire? Dans quelles zones des interventions alimentaires sont-elles principalement requises? Où y a-t-il des surplus céréaliers disponibles pour des achats locaux ou des opérations triangulaires? Depuis 1975, le Système Mondial dInformation et dAlerte Rapide (SMIAR) de la FAO répond à de telles questions. Le système a pour objectif de fournir aux décideurs et analystes des informations précises et récentes sur tous les aspects de loffre et de la demande daliments.
LES FAITS MARQUANTS
Le Système Mondial dInformation et dAlerte Rapide (SMIAR):
suit loffre et la demande des produits vivriers dans tous les pays du monde;
collecte et analyse linformation sur la production, les stocks, le commerce et laide alimentaire mondiale;
suit lévolution des prix dexportation et des principaux échanges de céréales;
réagit aux catastrophes, organise des missions dévaluation rapide dans les pays affectés et contribue à alerter la communauté internationale;
informe la communauté internationale notamment par ses listes électroniques et son site Internet, et répond aux demandes spécifiques de gouvernements, ONG et institutions de recherche;
développe de nouvelles approches dalerte rapide quil met à la disposition de systèmes dalerte rapide nationaux et régionaux;
contribue à léchange dinformations sur lalimentation, avec les gouvernements, les ONG, les institutions et la presse internationale.
LA SITUATION ACTUELLE La problématique A lheure où les crises alimentaires se multiplient, famine, inanition et malnutrition continuent de faire des ravages presque partout dans le monde. Souvent, les ressources alimentaires ne sont pas mobilisées en quantité suffisante, ou arrivent trop tard pour sauver des vies. La guerre ou les troubles civils font aussi obstacle à la logistique de laide, si bien que les programmes de secours natteignent pas toujours ceux qui en auraient le plus besoin. Des informations objectives et des moyens dalerte rapide doivent permettre dentreprendre, en temps voulu et de façon appropriée, les interventions qui permettent déviter des souffrances. Les solutions proposées Depuis 1975, le Système mondial dinformation et dalerte rapide (SMIAR) de la FAO fournit aux décideurs et aux organismes daide des informations aussi précises et récentes que possible sur tous les aspects de loffre et de la demande daliments. Pour cela, le SMIAR prépare régulièrement des bulletins sur la production et sur les marchés des différentes cultures vivrières aux niveaux mondial, sous-régional et national. Il donne lalerte quand des crises alimentaires sont imminentes de façon à permettre de planifier des interventions. |
LE FONCTIONNEMENT DU SMIAR Le travail du SMIAR peut se décomposer en trois étapes successives. 1) la collecte de linformation Le SMIAR suit létat des cultures vivrières et des approvisionnements alimentaires dans toutes les régions et tous les pays du monde. Il collecte un maximum de données sur les indicateurs pertinents de suivi: données pluviométriques et agrométéorologiques, état des cultures, attaques de déprédateurs, suivi des prix sur les marchés, indicateurs nutritionnels, statistiques sur les importations et laide alimentaire, sur les stocks, les niveaux de consommation, etc. Ses sources dinformation sont dabord les données de terrain, soit en provenance des systèmes nationaux de la météorologie, lhydrologie, la protection des végétaux, des statistiques ou encore, sils existent, des systèmes dinformation sur les marchés et des systèmes dalerte rapide nationaux ou régionaux. Les Représentations FAO dans les pays sont aussi invitées à transmettre toutes informations utiles. En cas de situation difficile ou de manière régulière pour évaluer les récoltes dans certaines zones sensibles comme le Sahel, le SMIAR peut organiser des missions dévaluation sur le terrain. Le SMIAR bénéficie de lapport technique de diverses autres unités de la FAO: service de lagrométéorologie, groupe ECLO sur la situation acridienne, service des opérations durgence, centre de télédétection. Il utilise largement limagerie satellitaire à travers notamment les images de couverture nuageuse/estimation des pluies METEOSAT et les images dindices de végétation des satellites NOAA. Il reçoit des informations dautres agences des Nations Unies, notamment le PAM sur laide alimentaire ou le HCR sur les réfugiés ou personnes déplacées. Il est en contact avec de nombreuses ONG et organismes de recherche et est connecté à plusieurs agences de presse. 2) Lanalyse de linformation Afin de gérer efficacement toutes ces informations, le SMIAR a créé différentes bases de données. Grâce à un financement de la Commission Européenne, il a développé un système dinformation intégré appelé «Station de Travail du SMIAR». Cette Station de Travail est composée dun ensemble de modules spécifiques, incluant un logiciel de gestion des bilans céréaliers par pays, un logiciel daffichage et danalyse de cartes et dimages satellite, ainsi quun module de gestion des dépêches dagence. Elle est reliée à une base de données de référence unique sur la sécurité alimentaire aux niveaux mondial, régional, national et local. Ces outils permettent aux analystes du SMIAR de consulter un ensemble de calendriers culturaux, statistiques agricoles, cartes administratives et informations démographiques. Grâce aux fonctions danalyse dimages satellite et de superposition de cartes de la Station de travail, les spécialistes du SMIAR peuvent évaluer les conditions météorologiques et de croissance des cultures dans des zones importantes de cultures vivrières ou de pâturage. Le SMIAR a encouragé lutilisation de cette Station de travail et la diffusée aux systèmes nationaux et régionaux dalerte rapide, ainsi quà dautres services et unités au sein de la FAO afin daméliorer la standardisation et léchange des données. 3) La diffusion de linformation Lefficacité du SMIAR repose sur la rapidité et la qualité de son système de communication. Le système publie régulièrement des bulletins sur la production, la consommation et les marchés des produits alimentaires au niveau mondial, ainsi que des rapports détaillés sur la situation au niveau régional ou national. Les principales publications sont: «Perspectives de lalimentation», «Cultures et pénuries alimentaires» et «Situation alimentaire et perspectives de récoltes en Afrique subsaharienne». De nombreuses alertes spéciales et nombreux rapports spéciaux sont également publiés. LInternet et les progrès récents de la technologie informatique ont permis daccélérer la production et la distribution des rapports. Les publications sont disponibles gratuitement pour toutes les institutions et tous les particuliers, et sont accessibles sur lInternet à ladresse http://www.fao.org/giews. En complément des bulletins ou rapports publiés régulièrement, est proposé un accès en ligne à différentes bases de données statistiques ou cartographiques à travers notamment linterface Geoweb à ladresse http://geoweb.fao.org. Le Système répond également aux demandes dinformations plus spécifiques. |
POUR EN SAVOIR PLUS
Une brochure dinformation présente de façon plus détaillée les objectifs et le fonctionnement du Système Mondial dInformation et dAlerte Rapide.
Le site Internet
(www.fao.org/giews) donne accès aux publications et aux bases de données ainsi quà la présentation de la station de travail et au téléchargement de certains des logiciels et modules de formation associés.
CONTACTS
Système Mondial dInformation et dAlerte Rapide (SMIAR)
Division des produits et du commerce international
FAO, Viale delle Terme di Caracalla, 00100 ROME - ITALIE.
Courrier électronique: [email protected]
Tél: (39) 06 5705 3099 ou Télécopie: (39) 06 5705
4495
Site Internet: http://www.fao.org/giews.
SERVICE DE LENVIRONNEMENT ET DES RESSOURCES NATURELLES
LES FAITS MARQUANTS
· Le climat est une ressource. Comme le sol, il doit être connu pour être géré de façon optimale.
· Le savoir et les techniques climatiques permettent aux gouvernements daméliorer la planification et daugmenter la production.
· Lagrométéorologie ne fonctionne que si les spécialistes de la météo, les vulgarisateurs et les médias travaillent de concert.
LES FAITS · Au moins 50 pour cent des variations inter-annuelles de la production agricole sont liées au temps, dans les pays développés comme dans ceux en développement. · Beaucoup plus de nourriture est perdue à cause des variations chroniques du climat quen raison dévénements spectaculaires (inondations, cyclones, sécheresses majeures etc.). Temps ou climat? · Le temps est la description des conditions actuelles de latmosphère. Est-ce quil pleut? Y aura-t-il du vent demain? · Le climat décrit le comportement habituel du temps. Le climat dépend d une série de variables reliées entre elles (pluie, vent, chaleur, rayonnement du soleil...) et qui nont pas un comportement aléatoire. La solution: connaître et exploiter les connaissances sur le climat · Le climat est une ressource environnementale essentielle. · La production et les revenus agricoles peuvent être stabilisés par un usage adéquat des connaissances sur le climat. · Les techniques climatiques modernes ont un potentiel largement sous-utilisé. |
POUR EN SAVOIR PLUS
· Les concepts
agroclimatiques http://www.fao.org/sd/EIdirect/agroclim/concepts.htm
· Les prévisions agrométéorologiques
pour les cultures
http://www.fao.org/sd/EIdirect/agromet/forecast.htm
· El Niño
http://www.fao.org/sd/EIdirect/EIan0008.htm ou envoyez un e-mail à [email protected]
CONTACTS
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italy
Tel: (0039) 06 570 51
Telex: 610181 FAO I.
Fax: (0039) 06 57056347
Internet: http://www.fao.org/
COMMENT UTILISER LAGROMÉTÉOROLOGIE Trois thèmes sont développés: · les prévisions de temps et de
climat; Prévisions de temps et de climat · Les prévisions de temps (7 jours davance maximum) pour planifier les opérations agricoles: planter si la pluie est attendue, sarcler si le temps restera sec, ne pas arroser si le vent arrive. · Les prévisions saisonnières (jusquà 6 mois) sont désormais plus fiables (El Niño...). · Les tendances climatiques pour planifier les infrastructures, comme les réserves deau. Prévisions de récoltes · Les prévisions sur les rendements peuvent être produites dès les semis ou la plantation. · Le calendrier cultural (dates de maturité) et la qualité de la production (protéines dans le blé...) peuvent également être prévus. · Échelle de prévision: du champ au pays, pour aider les agriculteurs ou les gouvernements. Conseils aux agriculteurs: lagriculture responsive · Lagriculture responsive: combiner les observations locales sur le temps, les données économiques et les analyses scientifiques à distance pour préparer les outils de décision simples. · Les outils de décision peuvent être de simples tableaux ou des modèles en temps réels. · Les données en entrée incluent des sources modernes non accessibles aux agriculteurs comme les satellites. Conseils aux agriculteurs: thèmes · Les opérations agricoles et leur
calendrier |
PROJETS DE TERRAIN DE LA FAO · Tous les projets dalerte rapide pour la sécurité alimentaire intègrent une composante de prévisions agrométéorologiques pour les récoltes · La FAO appuie également les pays pour le renforcement des services nationaux dagrométéorologie pour mieux assister les communautés rurales (Guinée, Côte dIvoire, Irak). |
PROGRAMME POUR DES MOYENS DEXISTENCE DURABLES DANS LA PECHE
Les 25 pays dAfrique de lOuest suivants sont partenaires du programme pour des moyens dexistence durables dans la pêche:
Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap-Vert, Congo, Côte dIvoire, République démocratique du Congo, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, République centrafricaine, Sao Tome et Principe, Sénégal, Sierra Leone, Tchad et Togo.
LES FAITS MARQUANTS
Dans les 25 pays ouest africains participants au programme, on compte environ 5,3 millions dhommes et de femmes dont les moyens dexistence sont liés à une utilisation responsable et durable des ressources aquatiques.
Des millions dautres, notamment dans les régions rurales isolées sont très dépendants de la nourriture produite par les systèmes de pêche extensive sur le littoral et dans les zones inondables.
34 pour cent des protéines animales dans le régime alimentaire moyen de toute la région sont fournis par le poisson, ce chiffre allant jusquà 67 pour cent dans certains pays et même davantage dans les communautés de pêcheurs, sur la côte et à lintérieur des terres.
les 25 pays du programme couvrent couvrent environ 350 000 km2 de zones inondables, 80 000 km2 de lacs, lagons et réservoirs et 450 000 km2 de plate-forme continentale sur le littoral maritime.
La production annuelle de la pêche littorale et intérieure est évaluée respectivement à 1,1 millions de tonnes et 0,7 tonnes.
LA PROBLÉMATIQUE · Les revenus dépendant des ressources aquatiques sont très vulnérables et souvent ces ressources sont lourdement exploitées voire surexploitées. Cette situation est exacerbée par la saisonnalité de la production, les pratiques de pêche destructives, les dommages aux habitats et les conflits entre différentes pêcheries. Les lois et règlements existent, mais ils sont souvent inappropriés ou tout simplement inappliqués. · Le prix du carburant et des équipements de pêche augmente, ce qui rend les prises plus coûteuses pour une efficacité stagnante. · Même si toutes les communautés de pêcheurs ne vivent pas dans la pauvreté, elles font partie des communautés les plus pauvres et les plus vulnérables. Dans les zones reculées, elles manquent généralement déquipements de base, de ressources physiques et humaines, daccès à leau potable, dhygiène, de soins médicaux, de réseaux déducation et de communication. La proximité des rivières et des lacs augmente lincidence des maladies liées à leau. On les trouve aussi à la marge des zones urbaines mieux desservies. · Dans lindustrie de transformation du poisson, les femmes représentent au bas mot 50 pour cent de la force de travail totale et travaillent bien souvent quinze heures par jour pour assurer leurs moyens dexistence. Cela ne leur laisse aucun temps pour leur famille. Leur santé est fragile, en raison de la quantité de travail physique et des mauvaises conditions de travail, dans la région, dans le secteur de la transformation du poisson. Les pertes de production et les pertes nutritionnelles sont importantes en raison de problèmes de transformation, transport, stockage et de dégats causés par les insectes. La commercialisation des produits halieutiques dans la région connaît des problèmes de gouvernance. · Il est difficile de savoir à qui appartiennent les fruits de la pêche car peu de pêcheurs sont propriétaires des équipements et des bateaux, la plupart fournissant lessentiel de la force de travail en tant que travailleurs pauvres. Ils sont, avec les femmes transformatrices, les principaux acteurs de la pêche artisanale, mais ils participent peu au processus de prise de décision et ne sont guère informés. · Les conflits ethniques entre les communautés daccueil et les pêcheurs étrangers migrants sont courants, ces derniers étant perçus comme une menace sur les ressources. |
POUR EN SAVOIR PLUS
Le programme des pêches pour des moyens dexistence durables dispose dun service dinformation au sein de son bureau régional qui maintient un contact régulier avec le chargé dinformation de chaque antenne nationale. Ceci peut constituer une source dinformation pour les radios rurales. Le programme des pêches pour des moyens dexistence durables possède un site internet et propose par ailleurs un bulletin mensuel «Info flash» qui peut servir de base à un programme radio. «Info flash» peut être consulté sur le site du Département des pêches de la FAO: http://www.fao.org/fi/newslet/newslet.asp#SFLP
Le téléphone mobile se développe rapidement dans quelques pays et les pêcheurs disposent quelquefois de téléphones portables. Ceci pourrait permettre le développement dinterventions téléphoniques en direct dans les programmes des radios rurales. Il faut toutefois veiller à ce que cela ne contribue pas à marginaliser involontairement les plus pauvres.
CONTACTS
R. Coutts, Coordinateur du programme pour des moyens dexistence durables
dans la
pêche
Division des politiques et de la planification des pêches, FA0
Bureau C670
Tel: 00 39 06 57 05 60 27
e-mail: [email protected]
B. Horemans, Responsable déquipe,
Bureau régional du programme des pêches pour des moyens
dexistence durables, Cotonou, Bénin
Téléphone: +229-330624
[email protected]
Ib Kollavik-Jensen, Coordinateur du Département des politiques et
de la planification des pêches, FAO, Pièce F 305 ext.54507
KollavikJensen.Ib @fao.org
LES RÉPONSES DU PROGRAMME DE LA FAO POUR DES MOYENS DEXISTENCE DURABLES DANS LA PÊCHE La sécurité alimentaire et les conditions de vie de ces communautés de pêcheurs peuvent être améliorées par une gestion des ressources conformes aux directives du Code international de conduite pour une pêche responsable et par une approche qui accorde la primauté au développement des ressources humaines, notamment en matière de gestion participative pour la durabilité. Cest sur cette base que lon peut tirer des leçons et développer des politiques pour lapplication du Code de conduite responsable pour réduire la pauvreté, ainsi que pour une plus large diffusion et reproduction des résultats à travers le mandat global de la FAO. Le Ministère britannique du développement international assure le financement, pour 7 ans, dun programme de pêche pour des moyens dexistences durables exécuté par la FAO en partenariat avec 25 pays africains, depuis octobre 1999. Ce programme dispose dun bureau de coordination situé au sein du Département des pêches de la FAO, dune unité régionale dappui basée à Cotonou, (Bénin) et une antenne nationale de coordination dans chacun des 25 pays. Jusquà ce jour, le programme a appuyé 20 petits projets participatifs entrepris avec des communautés de pêcheurs. Dautres projets sont en cours délaboration. Ils visent en général une amélioration des dispositifs humains et sociaux au sein des communautés. En 2002, le programme entamera une série de projets pilote plus conséquents qui aborderont les principaux problèmes relatifs aux moyens dexistence dans la pêche, communs à plusieurs pays. Le programme pour des moyens dexistence durables dans la pêche travaille avec les gouvernements partenaires pour améliorer les politiques, les institutions et les procédures susceptibles daméliorer la gouvernance, la communication entre les communautés et les gouvernements locaux, ainsi que la collaboration inter-sectorielle entre les gouvernements. Ces questions sont directement traitées en rapport avec le Code de conduite pour une pêche responsable. |
RÔLE DES STATIONS DE RADIO RURALE Les stations de radio rurale des 25 pays peuvent sengager dans un partenariat très productif avec le programme pour des moyens dexistence durable sdans la pêche avec les objectifs suivants: · Diffuser et vulgariser en langues locales les aspects du Code de conduite pour une pêche responsable correspondant au contexte et aux problèmes locaux; · Jouer le rôle de vecteur pour les leçons tirées par le programme; · Interviewer les communautés activement engagées dans les projets afin de faire partager leur expérience; · Interviewer les représentants des communautés participantes pour mettre en uvre des visites déchanges et discuter des technologies locales, des pratiques de gestion, etc. · Assurer la couverture radiophonique des rencontres importantes comme latelier sur la petite pêche, code de conduite pour une pêche responsable et contre la pauvreté (Cotonou, Novembre 2001) u ne linitiative conjointe du Programme pour des moyens dexistence durable dans la pêche et du Centre pour léconomie et la gestion des ressources aquatiques (Portsmouth, Royaume Uni); · Développer des programmes de formation modulaires sur une série de sujets propres aux moyens dexistence · Conseiller les communautés en matière de diversification de leurs activités afin de réduire leur vulnérabilité, particulièrement lorsque les ressources halieutiques sont déjà lourdement exploitées |