Page précédente Table des matières Page suivante


LE CAS DU MALI

par

Cheickna H.Diarra

Introduction

Le Mali a connu une grave crise économique, financière et politique qui a affecté tous les secteurs de la vie socio-économique du pays, et dont l'aboutissement fut marqué par les troubles sociaux de mars 1991 et l'avènement d'un régime démocratiquement élu.

La crise n'a pas épargné le secteur de la communication qui non seulement a vu ses moyens diminuer mais a été remis en cause du fait de l'utilisation unilatérale que l'on en faisait: imposition de mots d'ordre et d'autres consignes du parti unique et du régime en place par les moyens de communication presque exclusivement contrôlés par l'Etat.

Cette forme verticale de la communication interdisant tout échange, toute discussion, toute concertation, a conduit la population, notamment la grande majorité paysanne, à se désintéresser de toute action gouvernementale. Le monde rural se sentait étranger au développement imposé et refusait sa collaboration, lorsqu'elle lui était demandée.

Les opérations de vulgarisation, du fait des méthodes utilisées, perdaient toute crédibilité. Tous ces aspects négatifs ont été soulignés par les états généraux du monde rural organisés par le gouvernement de transition en 1991.

Les nouvelles autorités du Mali, conscientes du rôle et de la place que la communication pour le développement peut jouer dans la situation du pays, ont souhaité élaborer une politique nationale de communication pour le développement qui se fonde sur les principes de la démocratie et sur les grandes options du développement socio-économique du pays. C'est ainsi que s'est tenu du 4 au 11 octobre 1993 à Bamako (Mali) dans ce contexte l’atelier de définition d'une politique nationale de communication pour le développement. Cet important atelier, auquel ont pris part près de 130 participants des différentes institutions et structures de l'Etat, de la société civile, des institutions de recherche et des organismes de la coopération bi et multilatérale, a bénéficié du soutien financier du PNUD et de l'encadrement technique et scientifique de la FAO.

I. Processus d'élaboration de la Politique Nationale de Communication pour le Développement au Mali

1. L'ATELIER NATIONAL DE DéFINITION DE LA PNCD

L'atelier national de définition de la politique nationale de communication pour le développement du Mali, tenu du 4 au 11 octobre 1993, a abouti à l'adoption d'un document final d'une quarantaine de pages intitulé Politique Nationale de Communication pour le Développement.

L'atelier a regroupé près de 130 participants, représentant différents secteurs d'activité, notamment:

· la Présidence de la République;

L'atelier a bénéficié de la contribution efficace de spécialistes de la communication pour le développement, venus du siège de la FAO, pour l'encadrement scientifique et technique des travaux en commissions.

L'atelier a bénéficié en outre d'une attention particulière des autorités nationales maliennes, comme en témoigne le nombre important de représentants des ministères techniques parmi les participants. Mais surtout, les cérémonies d'ouverture et de clôture de l'atelier se sont déroulées en présence du Ministre d'état de l'Administration Territoriale, représentant officiellement le Premier Ministre, Chef du Gouvernement et du Ministre de la Culture et de la Communication.

Le système des Nations unies était représenté à ces cérémonies par le Représentant du PNUD au Mali, le sous-Directeur général de la FAO et le Représentant de la FAO au Mali.

Au-delà du caractère formel des cérémonies officielles d'ouverture et de clôture, la présence effective (et l'intérêt manifeste apporté à la réussite des travaux) de ces différentes hautes personnalités ainsi que les orientations qu'elles ont bien voulu délivrées dans leurs discours respectifs ont largement contribué à rehausser l'importance et la qualité de l'atelier national, qui a par ailleurs été remarquablement suivi par les participants.

Sur le plan méthodologique, les travaux de l'atelier se sont déroulés alternativement en commissions techniques et en séances plénières. Cinq groupes de travail ont été constitués avec les mandats suivants.

Mandat du Groupe I: Définition des objectifs de la PNCD et du rôle des intervenants

· Définir de façon précise ce qu'est la communication pour le développement, pour parvenir à un consensus sur ce concept et "mettre à niveau" les participants

· Définir la mission de la politique nationale de communication pour le développement

· Définir les objectifs de la politique nationale de communication pour le développement (objectifs généraux et spécifiques)

· Identifier les différents intervenants

· Définir le rôle des intervenants.

Mandat du Groupe II: Définition du cadre juridico-institutionnel de la PNCD

Mandat du Groupe III: Médias et choix technologiques

Dans le cadre du mandat qui lui était imparti, le Groupe III a accordé une attention particulière aux médias traditionnels (statut, état de la recherche, contraintes spécifiques) et fait des recommandations liées à l'utilisation des médias traditionnels dans le cadre de la politique nationale de communication pour le développement.

Mandat du Groupe IV: La formation en communication pour le développement

Mandat du Groupe V: Axes d'action et stratégies en communication pour le développement

Trois sous-commissions ont été mises en place pour:

Les séances plénières

Chaque journée de travail se termine par une séance plénière. Les séances plénières ont pour fonction, d'une part, d'exposer à l'ensemble des participants les travaux issus des groupes de travail, et d'autre part, de valider les principales conclusions et recommandation de chaque groupe. Les conclusions des travaux des groupes sont exposées par le président et le rapporteur de chaque groupe. L'alternance des séances plénières et des travaux en groupes restreints contribue à renforcer le caractère participatif de l'atelier, qui sollicite la contribution effective de chacun des participants.

Les séances de synthèse

Les séances de synthèse sont prévues et organisées afin de permettre un meilleur suivi des travaux de l'atelier, à la fois au sein des groupes de travail et au niveau des plénières. Elles regroupent généralement les fonctionnaires du siège de la FAO, le consultant principal, les animateurs et les rapporteurs des groupes de travail et le secrétariat de l'atelier. De façon pratique, ces séances de synthèse contribuent à la qualité finale des documents de l'atelier et permettent de respecter le calendrier initial de travail.

2. LE PROCESSUS DE FORMULATION

Le processus de formulation de la politique nationale de communication pour le développement suit les étapes méthodologiques suivantes:

Résultats obtenus

L'atelier de définition de la politique nationale de communication pour le développement a atteint les résultats suivants:

Le Gouvernement du Mali a bénéficié du concours financier du PNUD et de l'assistance technique de la FAO à travers le projet TCP/MLI/1357.

3. LA POLITIQUE DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT AU MALI

Principes et objectifs de la PNCD

Les principes généraux de la Politique Nationale de Communication pour le Développement adoptée par le Mali sont:

Les objectifs généraux de la PNCD sont:

En outre, la PNCD doit participer à la consolidation des acquis démocratiques, institutionnels et politiques, y compris la prise de conscience par les citoyens de leurs droits et devoirs, et par l'Etat de ses responsabilités et de son autorité.

Les objectifs spécifiques de la PNCD sont:

Il apparaît donc que la Politique Nationale de Communication pour le Développement est voulue comme une réponse globale, souhaitée par les autorités maliennes, aux différents défis auxquels la société malienne doit faire face, au sortir de deux décennies de régime autoritaire.

Les aspirations que reflètent les nombreux objectifs visés sont la conséquence d'un contexte de liberté recouvrée. La période de formulation de la PNCD au Mali se caractérise en effet par:

La PNCD devait par ailleurs prendre en compte les principaux programmes de développement en gestation ou en cours d'exécution dans le pays, dans le domaine de la santé, du développement rural, de l'école, etc.

b. Les mesures de mise en œuvre de la PNCD

Les mesures de mise en œuvre de la PNCD ont été définies pendant l'atelier de définition de la politique nationale de communication pour le développement. Les participants de l'atelier, soucieux de la mise en œuvre rapide de la PNCD, ont identifié et préconisé les mesures, d'ordre institutionnel notamment, devant permettre de réunir les conditions les meilleures pour que la PNCD puisse être mise en œuvre et atteindre les objectifs définis.

Il s'agit de:

Il s'agit de doter la politique nationale de communication pour le développement d'une structure de coordination et de mise en œuvre disposant de l'autorité suffisante pour que les recommandations et décisions puissent bénéficier de l'adhésion de tous les intervenants, la Commission Nationale de la communication pour le développement agissant sous l'autorité directe du Premier Ministre, chef du Gouvernement.

II. Les atouts et contraintes de la méthodologie d'élaboration de la PNCD au Mali

La définition d'une politique nationale de communication pour le développement répond au souci des autorités maliennes de disposer d'un cadre de référence pour tous les intervenants, partenaires intérieurs et extérieurs, du processus de développement du Mali. En même temps, comme déjà souligné, les autorités maliennes souhaitent créer les conditions d'une véritable implication des populations à la base, en inversant les méthodes et pratiques d'identification, de conception, de mise en œuvre et d'évaluation des projets et programmes de développement dont les populations sont bénéficiaires.

Le Mali a été le premier pays à initier l'exercice d'élaboration d'une politique nationale de communication pour le développement.

A ce titre, le processus mis en œuvre au Mali inaugurait les outils qui seront par la suite affinés en Guinée Bissau et au Burkina Faso lors de la définition de la politique nationale de communication de ces pays.

L'analyse des étapes d'élaboration de la PNCD au Mali fait apparaître les différents facteurs favorables et les contraintes qui ont marqué le processus.

1. L'IDENTIFICATION DES THÈMES ET DES SECTEURS DE LA COMMUNICATION DEVANT FAIRE L'OBJET D'UNE éTUDE DIAGNOSTIQUE

a) Atouts

Cette phase n'a pas connu de difficulté particulière. Les différents secteurs d'étude ont fait l'objet de consensus.

Le recrutement de consultants nationaux n'a pas non plus connu de difficultés. Des équipes de recherche ont été constituées - avec deux experts par équipe - pour mener les différentes études.

b) Contraintes

La principale contrainte est le caractère très général de certaines études qui se sont révélées plus descriptives qu'analytiques, générant des recommandations très générales.

c) Suggestions

Il convient de s'assurer que tous les consultants font la même lecture des termes de référence des études à réaliser.

L'organisation d'un atelier pédagogique peut être une réponse à cette préoccupation.

2. AU NIVEAU DE LA PRODUCTION DU DOCUMENT DE SYNTHÈSE DES éTUDES SECTORIELLES

a) Atouts

Le document de synthèse réalisé constitue pour les participants un document de référence, donnant les orientations générales pour l'atelier national et présentant la situation de chaque secteur de la communication au Mali.

b) Contraintes

Le document de synthèse, souvent sommaire dans sa présentation de l'état des lieux par secteur, a été davantage exploité que les études sectorielles réalisées par les consultants. Ces derniers n'ont pas toujours été mis à contribution de façon efficiente lors des travaux de l'atelier, pour expliciter leurs conclusions et recommandations contenues dans les études sectorielles.

c) Suggestions

Les consultants nationaux devraient être sollicités davantage lors de l'atelier national, dans le cadre des travaux en groupe et des commissions, où leurs conclusions et recommandations doivent être discutées plus en détail.

3. AU NIVEAU DE L'ATELIER NATIONAL DE DéFINITION DE LA POLITIQUE NATIONALE DE COMMUNICATION POUR LE DéVELOPPEMENT

a) Atouts

L'atelier a été relayé par les médias publics (notamment radio et télévision), qui en ont présenté les objectifs et les résultats attendus.

Les autorités nationales ont manifesté une réelle volonté politique quant à l'organisation de l'atelier. Cet intérêt s'est manifesté tout au long des travaux: présence de plusieurs membres du Gouvernement aux cérémonies officielles, assurances affirmées et disponibilité pour donner suite aux recommandations qui seront issues des travaux, etc.

Les partenaires de la coopération bi et multilatérale ont manifesté leur volonté à soutenir l'exercice et se sont fait représenter par des fonctionnaires qui ont pris part aux travaux; c'est notamment le cas de la Coopération Française. Le Sous-Directeur Général de la FAO, M. Alessi, est venu spécialement du siège pour participer à l'atelier.

b) Contraintes

Les principales contraintes sont les suivantes:

c) Suggestions

III. État de mise en œuvre de la PNCD au Mali

Premier pays à expérimenter l'exercice de formulation d'une politique nationale de communication pour le développement, le Mali a maintenant un recul de plus de six ans lui permettant de faire un bilan quant à cette PNCD.

L'évaluation du processus de mise en œuvre de la politique de communication a fait l'objet d'une première étude initiée par le Ministère de la Communication du Mali, avec le concours du FNUAP, en 1999. Cette étude s'inscrivait dans le cadre des initiatives du Gouvernement du Mali en vue de relancer la politique nationale de communication pour le développement, après un diagnostic sur la réalisation du programme d'actions prioritaires issu de l'atelier national d'octobre 1993. Il s'agissait également de réaffirmer la volonté politique des autorités maliennes en faveur de la PNCD, après une période de léthargie.

L'analyse du processus de mise en œuvre de la PNCD fait apparaître deux phases distinctes: une phase dynamique qui a connu la réalisation d'un certain nombre d'actions concrètes dans le cadre des recommandations issues de l'atelier national; et une seconde phase, caractérisée par la dilution des activités et le manque de coordination.

Ce chapitre présente les actions concrètes réalisées à ce jour, dans le cadre de la mise en œuvre des principales recommandations de l'atelier de définition de la politique nationale de communication pour le développement.

1. MESURES MISES EN œUVRE PAR LE GOUVERNEMENT

Le décret de 1994 sera par la suite révisé pour prendre en compte la participation des femmes à la CCD (décret n°96-006/PM-RM, du 11 janvier 1996).

2. MESURES MISES EN œUVRE PAR LES PARTENAIRES AU DéVELOPPEMENT

3. MESURES MISES EN œUVRE PAR LES PARTENAIRES INTERNES

L'atelier de définition de la politique nationale de communication pour le développement a enregistré la participation de représentants des associations, des ONG et des organisations professionnelles, partenaires internes du processus de développement. En dépit du réel intérêt manifesté alors par ces participants, peu d'actions concrètes de mise en œuvre de la PNCD par ces secteurs sont à signaler. Cependant, l'étude diagnostique de relance de la PNCD révèle l'existence de:

L'analyse du processus de mise en œuvre de la PNCD au Mali fait apparaître un certain nombre de facteurs ayant favorablement contribué à l'initiation d'actions concrètes dans le cadre de la PNCD d'une part et, d'autre part, des facteurs qui au contraire se sont révélés des handicaps ayant entravé la mise en œuvre de la PNCD.

Les atouts

Les atouts dans la mise en œuvre de la PNCD ont été:

Les contraintes

Les contraintes dans la mise en œuvre de la PNCD sont les suivantes:

IV. Quelles leçons tirer de la méthodologie d'élaboration et de mise en œuvre de la PNCD au Mali?

Ces leçons sont nombreuses. L'analyse de l'ensemble du processus permet de dégager les principaux enseignements suivants.

1. La définition et la formulation d'une politique de communication pour le développement répondaient à un besoin ressenti par tous les acteurs du développement (Gouvernement, partenaires au développement, société civile).

2. Dans l'exercice de formulation, toutes les parties prenantes potentielles n'ont pas été associées à tous les niveaux (local, régional, national).

3. La dimension genre n'a pas été prise en compte dans la composition des représentations à l'atelier.

4. La PNCD se doit de prendre en compte la décentralisation, pour être en adéquation avec le cadre socio-politique et économique nouveau du pays.

5. La définition du cadre institutionnel a été source de difficultés ultérieures: absence de consensus sur l'ancrage institutionnel, absence de concertation entre les parties prenantes.

6. La faiblesse de la participation du monde rural, des associations et organisations de la société civile a eu pour conséquence le manque d'implication de ces acteurs dans la mise en œuvre de la PNCD et la méconnaissance par eux de la PNCD.

7. Le programme d'activités à court, moyen et long termes adopté par l'atelier n'a pas fait l'objet d'une évaluation des ressources (humaines, matérielles, financières) indispensable à sa mise en œuvre.

8. L'absence de structure de mise en œuvre de la PNCD (pour la coordination et l'exécution des activités) explique la perte de mémoire institutionnelle de la PNCD.

9. Le projet d'appui du PNUD et de la FAO au Gouvernement devait aller au-delà de l'exercice de définition et de formulation de la PNCD, pour inclure une assistance au Gouvernement dans la mise en place de la structure de mise en œuvre: secrétariat exécutif de la Commission de la Communication pour le Développement prévu au niveau du Ministère chargé de la Communication).

V. Recommandations à l'endroit des pays intéressés à l'élaboration d'une PNCD

L'exercice de définition de la politique nationale de communication pour le développement et les difficultés de sa mise en œuvre au Mali incitent à faire les recommandations suivantes, compte tenu des enseignements tirés.

1. L'une des conditions essentielles et indispensables à la réussite de la PNCD est l'affirmation de la volonté politique des autorités nationales à soutenir l'exercice.

2. La définition de la PNCD devra se faire en tenant compte des niveaux local, régional et national. Des concertations seront organisées à ces différents niveaux, pour une réelle implication des populations et garantir leur appropriation du processus.

3. La définition d'une PNCD n'étant pas une fin en soi, il est nécessaire de procéder de façon exhaustive à l'évaluation du programme d'actions, dans le but d'en faire une composante du programme de coopération avec les partenaires au développement. La tenue d'une table ronde des bailleurs de fonds est une étape essentielle pour la mise de la PNCD.

4. Dans une première phase, la mise en œuvre de la PNCD devrait être confiée à une structure de type projet ou programme national de communication pour le développement, chargé de la coordination technique de la PNCD. La commission de la communication pour le développement assurera une fonction d'orientation au plan national. La structure sera de composition légère, mais comportera nécessairement des compétences en suivi évaluation.

5. La Commission de la Communication pour le Développement pouvant se révéler lourde, il pourrait être envisagé la mise en place de comités techniques au niveau sectoriels pour la définition des stratégies sectorielles de communication pour le développement, et la coordination au niveau sectoriel.

6. Il convient de développer des formations à la communication pour le développement adaptées aux différentes cibles: professionnels de la communications, vulgarisateurs, agents de développement et animateurs. Ces formations permettront de constituer une "masse critique" susceptible de conduire les activités de communication pour le développement et d'en garantir la bonne exécution. La disponibilité de ressources humaines en communication pour le développement permet par ailleurs au pays de s'approprier réellement la PNCD (au niveau de la conception, de la planification de l'exécution, de l'évaluation).

7. Enfin, le partage d'expériences avec les pays ayant déjà défini et mis en œuvre la PNCD (Mali, Guinée Bissau, Burkina Faso, République Centre Africaine et Sénégal) est tout aussi indispensable.

Conclusion

En décidant de se doter d'une PNCD, les autorités du Mali avaient souci de "coller" à la réalité du nouveau contexte démocratique dans lequel le pays était entré, après plus de deux décennies de régime dictatorial. Les principes de base de la PNCD se fondent en effet sur la participation consciente et volontaire des populations à la gestion de leur propre développement. La PNCD doit créer les conditions d'un réel dialogue entre partenaires du processus de développement.

Conscientes du rôle déterminant de la communication dans ce processus, les autorités maliennes ont entrepris de procéder à une évaluation de la mise en œuvre de la PNCD. Pour mener à bien cet exercice, le Mali doit bénéficier du concours des partenaires au développement, notamment de la FAO et du PNUD. Les enseignements tirés de la conduite des exercices de formulation de la PNCD dans les différents pays sont un gisement dont le Mali a besoin pour créer les conditions de la relance de "sa" PNCD.

A l'inverse, les leçons tirées de l'expérience malienne confortent les avancées méthodologiques réalisées depuis dans la formulation et la mise en œuvre de la PNCD.


Page précédente Début de page Page suivante