Du 1er au 5 avril 2002, sest tenu à Niamey au Niger, le premier atelier régional bilingue intitulé «Les méthodologies délaboration et de mise en uvre des stratégies sectorielles de communication multimédias et des politiques nationales de communication pour le développement».
Cet atelier régional réunissait une cinquantaine de participants venus des treize pays membres de la Communauté Economique des Etats dAfrique de lOuest (CEDEAO), à savoir: Bénin, Burkina Faso, Côte dIvoire, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
La rencontre était organisée par le service de la vulgarisation, de léducation et de la communication de lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) en partenariat avec lAIF, lUNICEF, le PNUD, la Banque mondiale et la CEDEAO. Autant dorganisations qui ont uni leurs efforts, conscientes du rôle fondamental de la communication en matière de développement.
Le développement peut être défini comme un long processus de changements dordre quantitatif et qualitatif intervenant dans une société au plan politique, économique, social, culturel et scientifique et menant vers un bien-être individuel et collectif.
La communication, en tant que processus dynamique déchange et de partage dinformations, est un élément nécessaire au développement, notamment parce quelle contribue à une vision partagée et à une participation active des populations. Les objectifs de développement ne peuvent être définis quà partir des besoins et attentes des populations locales. Les changements, les actions et mises en place de politiques ne seront réels que si les populations y sont favorables et sapproprient vision et processus.
La stratégie de communication pour le développement devra susciter, au sein des populations, une plus grande participation dans le actions de développement qui elles, doivent viser les changements en matière de connaissances, dopinions, dattitudes, de croyances ou de comportements nécessaires à la résolution dun problème identifié par et avec les populations, selon un calendrier donné et compte tenu des ressources disponibles. Cette stratégie constitue un engagement et une boussole permettant de mobiliser et dorienter les actions et les énergies des différents partenaires.
La politique nationale de communication est tout aussi fondamentale car elle constitue le cadre conceptuel et institutionnel qui seul permet la coordination et la rationalisation des actions entreprises par chacun pour finalement bâtir un édifice cohérent.
Cest dans ce contexte que lorganisation dun atelier dédié aux questions de stratégies et de politiques de communication pour le développement nous est apparue pertinente.
Cette rencontre bilingue aura permis aux participants francophones et anglophones déchanger informations, savoir et savoir-faire en matière de communication pour le développement. Des méthodologies ont été présentées en termes de stratégie et de politique. Les pays qui ont déjà fait lexercice de définition et de mise en uvre dune politique nationale de communication pour le développement - tels le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Bissau et le Niger - ont fait part de leur travail afin que les états voisins puissent profiter et senrichir de cette expérience.
Mais outre la présentation de méthodologies, dexpériences et de leçons acquises, cest bien léchange entre les participants, le dialogue soulignant les besoins et attentes spécifiques de chaque population liées à des facteurs politiques, économiques, sociaux et culturels qui leur sont propres, cest bien la réflexion, lanalyse puis laction que visait cette rencontre.
Outre ce rapport final, latelier a permis la préparation et la publication de trois autres documents intitulés:
Guide méthodologique délaboration dune stratégie de communication multimédia
Conception et mise en uvre de politiques nationales dinformation et de communication pour un développement durable en Afrique
Etat des lieux de la définition et de la mise en uvre de la politique nationale de communication pour le développement. Etudes de cas: Mali, Burkina Faso, Niger et Guinée-Bissau.
Puissent les participants à lissue de cet atelier être intéressés et stimulés par lexercice, et en mesure délaborer et de mettre en place des stratégies sectorielles de communication multimédias et des politiques nationales de communication pour le développement dans leurs pays. La FAO sera toujours à leurs côtés, prête à les y aider.