Page précédente Table des matières Page suivante


Annexe II. Discours d’ouverture par


Madame Mary Rodkowsky, Représentante de l’UNICEF au Niger

Excellence Madame la Ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine,

Excellence Monsieur le Ministre de la communication et des transports,

Excellences Mesdames, Messieurs, les membres du gouvernement,

Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique et des Organisations Internationales

Distingués invités,

Mesdames, Messieurs,

Je suis très heureuse de prendre la parole à la cérémonie d’ouverture de cet atelier régional qui, durant cinq jours, permettra de discuter les expériences des différents pays dans le domaine de l’élaboration et de la mise en œuvre des politiques nationales de communication pour le développement; il permettra aussi de dispenser une formation aux participants sur les méthodologies d’élaboration de stratégies de communication.

En apportant notre appui à cet atelier régional, nous croyons fermement que le programme que vous allez suivre renforcera vos capacités techniques et créera, au sein de vos institutions et pays respectifs, une masse critique d’expertise au service du développement de la communication en faveur de la participation des populations, de l’éducation, de la santé, des droits des enfants et des femmes, et tout ceci dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.

Madame la Ministre,

En Janvier 2002, a eu lieu l’Atelier national d’élaboration de la Politique Nationale de Communication pour le Développement du Niger.

En formulant cette politique nationale, le gouvernement du Niger a bouclé une étape-clé qui donne à la communication ses lettres de noblesse dans le processus de développement durable.

Depuis le début, l’UNICEF a accompagné les efforts du gouvernement en mobilisant les ressources nécessaires à la formulation et à la mise en œuvre de la Politique Nationale de Communication pour le Développement.

Permettez-moi de saisir cette opportunité pour renouveler à Monsieur le Ministre de la communication, et partant, au gouvernement du Niger, mes remerciements pour la qualité de sa coopération, et pour l’engagement et la détermination dont il fait preuve pour le développement de la communication au Niger.

L’UNICEF demeurera aux côtés du gouvernement du Niger et de ses partenaires pour l’atteinte de nos objectifs communs.

Mesdames, Messieurs les participants,

Je saisis l’occasion qui m’est aujourd’hui offerte, pour vous indiquer quelques résultats obtenus dans le cadre du programme de coopération Niger-UNICEF dans le domaine de la communication, parmi lesquels, il faut noter:

- le plaidoyer qui a abouti à l’engagement des plus hautes autorités en faveur des enfants, notamment dans le cadre du mouvement mondial en faveur des enfants;

- la mobilisation sociale amenant bon nombre d’acteurs sociaux (ONG, associations, communicateurs, artistes, etc.) à s’impliquer dans des actions concrètes de défense et de promotion des droits des enfants et des femmes;

- le renforcement des capacités des communicateurs et des agents intermédiaires dans le cadre de la communication interpersonnelle;

- l’appui aux médias nationaux pour l’intensification de l’information au plan national;

- le développement de plans stratégiques de communication en appui aux services de base intégrés dans 12 départements;

- le partenariat avec la chefferie traditionnelle qui a entraîné un changement de comportements des populations quant aux questions liées à la vaccination, à la fréquentation des centres de santé, aux mariages précoces, à la scolarisation des filles et à l’alphabétisation des femmes. Le Niger fait ainsi figure de pionnier, car l’expérience de l’alliance avec les chefs traditionnels a fait des émules, et l’expérience est répliquée dans plusieurs pays de la région.

Ces résultats illustrent l’importance de la communication dans les programmes de développement en Afrique.

Madame la Ministre, Mesdames, Messieurs,

Je ne saurais terminer cette allocution, sans remercier la FAO, le PNUD et les autres partenaires qui sont nos associés, à vos côtés, dans cette entreprise de création d’un cadre cohérent d’intervention en matière de communication dans les 13 pays d’Afrique.

Je souhaite plein succès à vos travaux. Je vous remercie.

M. Gérard Bernard, Représentant de la FAO au Niger

à l’occasion de l’ouverture officielle de l’atelier régional

Excellence Monsieur le Ministre de la justice en charge du Ministère des affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine,

Monsieur le Ministre des transports et de la communication,

Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique et représentants des organisations internationales et interafricaines,

Madame la Directrice de la communication de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest,

Mesdames et Messieurs les délégués des pays membres de la CEDEAO,

Messieurs les consultants et experts,

Permettez-moi tout d’abord, au nom du Directeur Général de la FAO, le Docteur Jacques DIOUF, de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue à cet atelier régional sur la communication. Le Représentant Résident du PNUD au Niger, que je représente également à cette cérémonie, m’a chargé lui aussi de souhaiter la bienvenue à tous les participants.

Mesdames et Messieurs,

Pourquoi FAO et Communication?

Le défi auquel fait face l’agriculture est de satisfaire les droits des peuples à la sécurité alimentaire et, en même temps, de s’assurer que les ressources naturelles de base demeurent productives pour le futur.

Face à la croissance de la population et à la diminution des ressources en terre et en eau, le monde doit opérer un choix vers une agriculture et un développement rural durables. Cette approche exige que les générations présentes et futures aient un accès égal à tout le capital en ressources naturelles et humaines disponibles.

C’est face à ces défis que la FAO a créé, en 1995, le département du développement durable qui joue le rôle de centre de référence global en matière de connaissances et de conseils sur les dimensions biophysiques, biologiques, socioéconomiques et sociales du développement durable, et ce, pour mettre en œuvre une approche holistique et stratégique en appui au développement durable et à la lutte conte la pauvreté.

Le Département du développement durable, initiateur de la rencontre de Niamey, focalise son action sur quatre dimensions du développement durable: recherche, vulgarisation, éducation et communication. Le Département élabore, développe et promeut des concepts, stratégies et méthodes durables et aide à les intégrer dans les programmes de développement à la fois des pays membres et des unités techniques de l’organisation.

Le partage des connaissances reste la base du progrès de l’homme. La lutte contre l’insécurité alimentaire passe par le renforcement des capacités nationales dans le domaine de la communication pour le développement durable et par l’utilisation des médias les plus appropriés et des technologies favorisant la participation et la formation.

Excellence Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs,

C’est justement pour échanger ces stratégies, concepts et méthodes et pour se concerter en vue d’améliorer ces approches dans le domaine de la communication pour le développement que le service de la vulgarisation, de l’éducation et de la communication de la FAO collabore avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique l’Ouest (CEDEAO), pour opérer un transfert de connaissances, de savoir-faire dans le domaine précis des stratégies sectorielles de communication multimédias et des politiques nationales de communication, et ce, en vue de créer une expertise locale en termes de formateurs dans chacun des pays ici présents.

Le choix de notre partenariat avec la CEDEAO est double:

Premièrement, l’expérience africaine de la FAO dans le secteur de la définition des politiques nationales de communication pour le développement s’est jusqu’ici concentrée en Afrique francophone et lusophone occidentale; il nous semble juste de l’étendre aux autres pays de la zone économique.[1]

Deuxièmement, le caractère bilingue de cette aire géographique où cohabitent des pays anglophones avec des pays francophones permettra de produire des documents dans au moins deux langues principales, et susceptibles d’être utilisés dans d’autres parties du continent ou ailleurs: là où existe le besoin d’élaborer des politiques nationales de communication pour le développement.

Parallèlement à ces exercices de définition des politiques nationales de communication pour le développement, notre organisation a travaillé dans le cadre des projets et programmes de développement de terrain, afin de les doter de stratégies de communication multimédia. La méthodologie que nous avons développée a permis d’élaborer des modèles de planification, des processus génériques de planification et des cadres de suivi-évaluation d’une stratégie de communication. Il nous a été ainsi possible d’établir que la communication est un facteur essentiel dans le processus de développement même si elle n’était pas toujours utilisée à bon escient.

Aujourd’hui, grâce à l’expérience accumulée sur le terrain en Afrique, en Amérique Latine, en Asie et ailleurs, y compris dans les pays développés, l’on en sait beaucoup plus sur les stratégies de communication pour promouvoir le développement et sur les méthodologies à suivre pour leur élaboration.

Qu’il me soit permis de rappeler ici que les programmes de développement doivent comprendre, dès le départ, un volet communication avec des objectifs bien définis car il leur vient en appui. Les objectifs de la communication doivent être réalistes, précis, mesurables et comporter un délai d’exécution. Malheureusement, l’expérience nous montre que, souvent, les projets et programmes de développement n’intègrent pas, en amont, pendant la phase de formulation, une composante communication dont la stratégie serait la cheville ouvrière; ou alors, la composante communication se limite à un appendice, sans moyens véritables en termes de ressources humaines et de ressources financières.

Quant aux politiques nationales de communication pour le développement, de nombreuses contraintes, tant sur le plan de l’élaboration que de la mise en œuvre, ont éclairé d’un jour sombre le parcours de 10 ans que nous avons fait dans 6 pays africains: contraintes rencontrées dans la planification et la tenue des rencontres régionales; non disponibilité des fonds à court terme pour la mise en œuvre du programme national de communication pour le développement; volonté politique parfois timorée des décideurs nationaux et de leurs partenaires au développement.

Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres,

Chers participants,

L’atelier de Niamey a pour objectifs:

Je voudrais également rappeler ici que les politiques nationales sont de la responsabilité des gouvernements correspondants et que la collaboration des partenaires au développement est absolument indispensable. Pour éclairer cette collaboration, permettez-moi de prendre l’exemple du Niger. L’appui du Système des Nations Unies à l’élaboration de la politique nationale en matière de communication pour le développement a été particulièrement fructueux. En effet, le PNUD et la FAO notamment, à travers une collaboration étroite dans la mise en œuvre du programme national d’éradication de la pauvreté, reconnaissent toute l’importance que revêt l’inclusion des populations les plus défavorisées dans les circuits d’information et dans la communication. Ensemble, nous avons constaté l’importance de la communication et de la dissémination des informations sur tous les aspects du développement au niveau des communautés rurales, souvent trop éloignées, voire même exclues des circuits d’information et de communication (radio, presse écrite et télévision). C’est le maillon faible de ce qui constitue le développement local.

Nous avons également noté l’importance des nouvelles technologies de l’information et de la communication, comme la transmission des émissions en numérique, avec l’énergie solaire. Le Système des Nations Unies - la FAO, le PNUD, l’UNICEF et l’UNESCO - en collaboration avec l’ACMAD et l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie, suivent avec beaucoup d’intérêt le développement de l’initiative RANET et des centres d’information pour le développement au Niger. Nous avons la conviction que les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle essentiel en aidant les pays à mieux affronter les défis du développement à rehausser l’intégration sociale, permettre l’égalité du genre, accroître les opportunités économiques pour les pauvres, baisser les coûts des services publics et privés et intensifier la gouvernance démocratique au niveau rural.

Mesdames et Messieurs les participants,

Au terme de vos travaux, vous connaîtrez l’état des lieux des politiques nationales de communication pour le développement du Mali, du Burkina Faso, de Guinée-Bissau et du Niger. Vous aurez partagé, discuté et capitalisé dix années d’expériences et de leçons apprises dans le domaine de la définition et de la mise en œuvre des politiques nationales de communication pour le développement. Vous serez formés aux méthodologies d’élaboration des stratégies sectorielles multimédias, de définition et de mise en œuvre de politiques nationales de communication pour le développement, et vous serez capables de conduire dans vos pays et institutions respectifs, un exercice similaire selon un calendrier indicatif que vous aurez établi.

Aux participants venant de 13 pays de la Communauté économique des pays d’Afrique de l’ouest - à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo - je voudrais réaffirmer l’appui technique de la FAO et des autres partenaires tout au long de cet atelier.

En effet, des éminents experts, rompus à l’élaboration des stratégies de communication multimédias et à la définition des politiques nationales de communication pour le développement, ont été mobilisés pour partager avec vous leur savoir et leur savoir-faire.

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Je vous prie de transmettre les vifs remerciements du PNUD et de la FAO au gouvernement du Niger pour avoir facilité la tenue de cette importante rencontre pédagogique.

Nos remerciements vont également à nos autres partenaires qui ont contribué à l’organisation financière et matérielle de cet atelier régional bilingue: il s’agit de l’AIF, de l’UNICEF et de EKL.

Je souhaite plein succès à vos travaux.

Je vous remercie.

Mme Aïchatou Mindaoudou, le Ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,

Mesdames et Messieurs les Représentants du Système des Nations Unies,

Mesdames et Messieurs les Délégués des pays membres de la CEDEAO,

Mesdames et Messieurs,

Chers invités,

Je voudrais tout d’abord saisir cette occasion pour souhaiter, au nom du Président de la République, chef de l’Etat son Excellence, Monsieur Mamadou Tandja, et du Premier ministre, chef du gouvernement, Hama Amadou, la bienvenue dans notre pays à tous les participants à cet important atelier régional.

La problématique de la communication pour le développement, dont il est ici question, a toujours été au centre des préoccupations des autorités nigériennes depuis les indépendances. En témoignent diverses stratégies et organes de communication comme les radios-clubs, la télévision scolaire, les centres communautaires de réception télévisuelles et même la presse rurale en langues nationales.

La dernière stratégie en date a été l’élaboration au cours de ces deux dernières années d’une Politique Nationale de Communication pour le Développement (PNCD) dont les travaux ont été validés en janvier dernier au cours d’un atelier national tenu ici même à Niamey. Il convient de remercier ici la FAO et l’UNICEF qui ont accompagné le Niger dans cette importante entreprise.

Mesdames et Messieurs,

L’objet de notre rencontre ce matin s’inscrit dans la droite ligne de la politique générale de notre gouvernement: faire de la communication un puissant outil de développement et un moyen efficace d’ouverture dans un monde qui, par la magie des techniques de la communication et des nouvelles technologies de l’information et de la communication, devient de plus en plus un village planétaire.

Face à cette globalisation, le Niger ne saurait se mettre en marche mondiale pour peu que l’on se soucie de la bonne marche des affaires de l’Etat, marche qui ne saurait se faire sans un programme de communication devenue une exigence, du reste justifiée, des partenaires au développement.

A travers la mise en œuvre des stratégies sectorielles de communication et des Politiques Nationales de Communication pour le Développement, nous voulons intégrer tous les supports et outils de la communication, en faisant appel à l’expertise de l’ensemble des acteurs au développement.

Mesdames et Messieurs les participants,

Tout au long de cet atelier, je vous invite à partager et à échanger vos expériences afin que chaque participant et chaque participante en tire le maximum de leçons concernant la Politique Nationale de Communication pour le Développement et les méthodologies d’élaboration des stratégies sectorielles.

Les différents exposés des représentants des institutions expérimentés et les communications des spécialistes en la matière vous aideront, j’en suis convaincu, à sortir de cet atelier suffisamment outillés en pédagogie et en méthodologie d’élaboration de ces stratégies de communication.

En vous souhaitant plein succès dans vos travaux, je déclare ouvert l’atelier régional sur la méthodologie d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies sectorielles de communication multimédias et des Politiques Nationales de Communication pour le Développement.

Je vous remercie.


[1] L’expérience de la FAO a concerné le Mali en 1993, la Guinée-Bissau en 1995, la République Centrafricaine en 1998, le Cap-Vert en 1999, le Burkina Faso en 2000 et le Niger en janvier 2002.

Page précédente Début de page Page suivante