Table des matièresPage suivante


Avant-propos


En novembre 1996, au cours du sommet mondial de l’alimentation, les chefs d’État et de Gouvernement réunis à Rome s’engagèrent à favoriser pour tous un accès équitable aux ressources, qu’il s’agisse de terre, d’eau, de forêt ou de pâturage et ceci, dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’allègement de la pauvreté rurale.

C’est pourquoi, lors de la session d’avril 1997 du comité chargé de formuler les programmes agricoles de la FAO, dans un esprit de suivi au sommet de l’alimentation, plusieurs délégations soulignèrent le parti qu’il convenait de tirer du regain d’intérêt que nombre de pays manifestaient pour les réformes foncières et les divers modes d’accès aux ressources naturelles.

En réponse à ces commentaires et en guise de contribution à la clarté des débats sur les questions foncières ainsi qu’à l’efficacité des interventions sur le terrain, la division du développement rural s’est employée à la mise au point d’une terminologie qui soit dépourvue d’ambiguïté ou d’équivoque en ce qui concerne les sujets ayant trait au foncier.

Pour ce faire, le Service des régimes fonciers de la division du développement rural (SDAA) s’est attaché à la rédaction d’un «Thesaurus» du foncier couvrant notamment les secteurs juridique, institutionnel, historique, descriptif de l’espace, de la réglementation foncière traditionnelle ou écrite, de la topographie et de l’aménagement du foncier ainsi que ceux des techniques d’information foncière.

Ce Thesaurus pourrait servir d’ouvrage de référence tant pour les divisions normatives du Siège que pour les experts de terrain, au cours de l’exécution de projets où le foncier est en jeu.

De même pourrait-il être de quelque utilité dans un contexte d’enseignement de matières liées à l’accès aux ressources naturelles et à leur mise en valeur ainsi que dans celui de recherches visant au développement rural.

L’édition française du Thesaurus du foncier devrait conduire à son adaptation aux contextes socio-économiques, institutionnels et historiques propres aux sphères anglophone et hispanophone, couvrant ainsi les trois langues de travail de la FAO et des agences du système des Nations-Unies.

Adaptation de l’édition française et non traduction: en général, les vocables fonciers, traduits littéralement, ne rendent pas compte de l’entière réalité perçue ou vécue dans un contexte linguistique différent.

Glissant d’une langue à l’autre, on passe d’un contexte socio-économique et agraire à un autre dont l’évolution historique, institutionnelle et juridique a connoté la signification du terme, de l’expression ou du concept foncier utilisé.

Il s’agit d’obtenir leur transposition aussi satisfaisante que possible dans les contextes culturel autant que linguistique dans lesquels ils sont utilisés.

La lecture synoptique des versions du Thesaurus dans les trois langues de travail de la FAO permettrait également d’appréhender les évolutions des réalités foncières que véhicule chacune des langues utilisées et illustrerait les nuances et différences d’acception et de compréhension des réalités foncières dans les langues de travail de l’Organisation.

Ceci n’empêche cependant pas de songer à la publication d’adaptations du présent Thesaurus à d’autres contextes linguistiques et institutionnels car les questions foncières sont plus que jamais perçues comme un aspect incontournable du développement rural et de la production agro-industrielle, quelle que soit la langue employée pour en traiter.

De même que le foncier subit de continuelles mutations, aussi lentes puissent-elles sembler à un oeil superficiel ou pressé, ce premier effort de mise au point d’une terminologie de base constitue en fait un appel aux spécialistes, aux chercheurs et aux praticiens du foncier pour entamer un dialogue sur les questions foncières avec les Services techniques de la FAO et améliorer le contenu du Thesaurus afin qu’il rende compte des problématiques foncières contemporaines.

Parviz Koohafkan
Directeur
Division du développement rural


Début de page Page suivante