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4. BESOINS EN MATIÈRE DE RESSOURCES HUMAINES ET DE MISE EN PLACE DE CAPACITÉS

Les États qui adhèrent au PAI-requins devraient être en mesure d'évaluer l'état des stocks qui relèvent de leur juridiction, y compris les incidences des changements induits par la pêche, la pollution et la modification des habitats sur l'écosystème. Ils devraient être dotés de la capacité de recherche requise pour évaluer les effets des changements climatiques ou environnementaux sur les stocks de requins. Ces recherches respecteront des normes scientifiques reconnues. Il faudrait analyser rapidement les données produites par la recherche et l'observation et publier les résultats dans un langage clair et accessible sans oublier de les soumettre à des pairs pour qu'ils vérifient le bien-fondé des procédures et des normes adoptées.

L'observation et la gestion des ressources en requins ainsi que la recherche nécessitent un personnel adéquat, des activités de formation, des bâtiments et d'autres moyens. Dans la plupart des cas, la quantité de ressources humaines et financières dont disposent les chercheurs et les responsables de la gestion des requins doivent être revues à la hausse pour que la conservation et la gestion s'améliorent.

La formation est une composante indispensable de la préparation et du bon déroulement des programmes de collecte de données, à laquelle il convient de donner une grande priorité. Pour garantir la validité des données collectées, il est essentiel que les personnes engagées pour surveiller la pêche soient correctement formées et supervisées. Les membres du personnel sont fréquemment amenés à travailler dans des endroits éloignés ou en tant que seuls observateurs à bord d'un navire, souvent sans contact avec leurs superviseurs ou leurs collègues durant de longues périodes. Les superviseurs devront se rendre régulièrement sur les sites de collecte de données, y compris pour y conduire un contrôle de qualité, et le personnel assistera régulièrement à des sessions de formation organisées sur le tas. Les cours de formation et les ateliers devraient s'adresser à un nombre représentatif de personnels nationaux engagés dans les différentes phases du programme de collecte de données sur les pêches, et être organisés de façon suivie. Parmi les participants devraient figurer des pêcheurs, des collecteurs de données, des superviseurs, des chercheurs, des informaticiens et des décideurs.

Il est recommandé de créer des partenariats entre les parties prenantes et des structures de cogestion, rassemblant le secteur de la pêche, les responsables de l'action publique, des spécialistes des pêches, des bailleurs de fonds extérieurs, et les parties prenantes représentant les intérêts de la communauté. Il est également souhaitable de former les parties participant à ces processus.

Le caractère limité des ressources techniques et du capital ainsi que les carences de la formation scientifique dans de nombreux pays en développement impliquent que la mise en œuvre généralisée du PAI-requins passe par une aide au développement, notamment par des contributions scientifiques et technologiques par d'autres pays. La coopération internationale est l'une des modalités de la mise en place de capacités de gestion, de notification et de surveillance dans les pays où la science halieutique et la gestion des écosystèmes demandent à être développées. Cela devrait se faire par le biais d'un partenariat réunissant des experts locaux et étrangers qui partageraient leur savoir, l'organiseraient et mettraient en place des capacités.

Les États qui adhèrent au PAI-requins devraient, selon les besoins, fournir des ressources pour soutenir l'élaboration de Plans-requins régionaux et adhérer à des accords bilatéraux et multilatéraux nouveaux ou existants ainsi qu'à des ORAP, aux fins de la conservation et de la gestion des ressources en requins.


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