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Annexe II.

Concepts, définitions et classification

Statistiques des produits végétaux

I. INTRODUCTION

1. La constitution de la FAO confère à l'Organisation le mandat de "réunir, analyser, interpréter et diffuser tous renseignements relatifs à la nutrition, l'alimentation et l'agriculture". L'importance de cette tâche vient d'être soulignée par la "Revue des objectifs et des programmes de la FAO", qui cite l'information parmi les trois fonctions prioritaires de l'Organisation.

2. La Division des statistiques (ESS) de la FAO s'acquitte de ce mandat constitutionnel en réalisant principalement les cinq activités suivantes:

a) La collecte des données nationales sur les statistiques agricoles, notamment à partir des questionnaires soumis par les pays membres et à partir d'autres publications nationales; à partir de publications internationales et des rapports publiés par les commissions et les associations compétentes. La Division complète cette information par échange de correspondance avec les gouvernements et en consultant ses fonctionnaires régionaux et ses experts sur le terrain.

b) La sélection de l'information, après examen minutieux et critique des données récoltées. Comme les données que reçoit la FAO sont d'origine variée - et qu'elles proposent parfois des chiffres contradictoires -, le tri sélectif est d'une importance capitale. En général, les données reçues doivent subir un contrôle systématique de leur qualité et de leur cohérence et sont donc vérifiées par recoupement.

c) en comblant les lacunes, si nécessaire.

d) Le traitement et le stockage des données récoltées.

e) La diffusion de l'information à travers les annuaires, les recensements, les bulletins et autres publications ainsi que par les supports électroniques comme le site Web sur Internet, le FAOSTAT, les disquettes pour ordinateurs personnels et les CD-Rom, que ce soit sous forme brute ou sous forme d'indicateurs statistiques de tendances ou d'indices comparatifs divers, comme dans les bilans alimentaires, les nombres indices, les comptes économiques de l'agriculture, etc...

3. L'assemblage et la tabulation de cette masse énorme de données sous une forme favorable aux comparaisons internationales soulèvent de nombreux problèmes dus aux différences entre les données nationales sur les concepts, les définitions, la couverture et les classifications. La comparabilité internationale des données sera d'un niveau d'autant plus élevé que l'on aura mieux résolu ces différences.

Depuis le début des années soixante, ces problèmes ne cessent de soulever l'attention lors des réunions et des séminaires internationaux et régionaux, comme ceux qu'organise ESS avec la collaboration des Commissions économiques des Nations Unies, de l'Institut inter-américain des statistiques, de la Conférence des statisticiens européens, du Comité consultatif FAO d'experts en statistique, etc... Le texte qui suit traduit fidèlement les avis, suggestions et recommandations émanant de ces réunions et séminaires, sur les problèmes de définitions et de classification des produits et des groupes de produits.

II. LES PRODUITS VEGETAUX PRIMAIRES

  1. Les produits végétaux primaires proviennent directement du champ de culture, sans avoir subi d'autre transformation que le nettoyage. Ils conservent toutes les qualités biologiques qu'ils possédaient sur la plante d'origine.
  2. On peut regrouper certains produits primaires par addition du poids réel de chacun, en totaux qui permettront d'obtenir des chiffres de surface, de rendement, de production et d'utilisation valables pour l'ensemble regroupé. C'est le cas des céréales, des racines et tubercules, des noix, des légumes et des fruits. D'autres végétaux primaires ne peuvent être regroupés que par référence à l'un ou l'autre composant qui leur est commun. Par exemple, les produits primaires du groupe des oléagineux peuvent être regroupés en termes d'équivalent en huile ou en tourteau.
  3. Les produits végétaux primaires proviennent de cultures temporaires ou de cultures permanentes. Les cultures temporaires sont semées et récoltées au cours d'une même année agricole, parfois plus d'une fois. Les cultures permanentes sont semées ou plantées une seule fois, occupent le sol durant plusieurs années et ne doivent pas être replantées après chaque récolte annuelle.

III. LES PRODUITS PRIMAIRES DES CULTURES TEMPORAIRES: CONCEPTS, COUVERTURE ET RECOMMANDATIONS GENERALES

1.1 Le concept de superficie. La superficie d'une production végétale est la surface du terrain sur lequel une plante est cultivée. D'une manière générale, les superficies mesurées pour le cadastre comprennent, en dehors des surfaces effectivement cultivées, des tournières, fossés et autres surfaces non cultivées. Cette superficie peut être appelée superficie brute par opposition à la superficie nette qui ne représente que la partie effectivement cultivée. Il peut arriver que, pour diverses raisons - calamités naturelles ou facteurs économiques, par exemple - certaines superficies plantées ou semées ne soient pas récoltées, ou qu'elles soient récoltées prématurément, d'où la nécessité d'établir une distinction entre les superficies plantées ou semées et les superficies récoltées.

Il est recommandé que les pays indiquent la superficie nette semée et la superficie nette récoltée. Les pays qui ne fournissent habituellement pas de données sur les superficies récoltées sont invités à fournir ces données, en tout cas à les indiquer quand elles diffèrent sensiblement de la superficie indiquée généralement. Il peut se faire que la superficie semée et la superficie récoltée soient pratiquement identiques, selon la date de saisie des données. Il faut disposer de données sur la superficie semée, pour estimer les quantités utilisées dans les semis. Il faut disposer de données sur la superficie récoltée, pour dégager des informations exactes et fiables sur le rendement et la production.

1.2 La superficie couverte. Dans certains pays, l'unité statistique est l'exploitation; dans d'autres, c'est l'entité administrative, la commune, le village, par exemple. Dans le premier cas, on fixe généralement comme critère de prise en compte une taille minimale, par exemple une superficie minimale ou, alors, on se fonde sur des critères économiques. En pareils cas, on s'expose à négliger la superficie des très petites exploitations. Ce risque se vérifie surtout à propos des cultures horticoles faites en dehors des exploitations agricoles, notamment dans les jardins potagers et autres petites parcelles.

Il est recommandé que les données relatives aux superficies se rapportent à l'ensemble des surfaces consacrées à chaque culture et comprennent, le cas échéant, des estimations des petites parcelles non couvertes dans les enquêtes annuelles de routine. Cette évaluation des superficies des petites cultures hors exploitation pourrait se faire périodiquement au moyen d'enquêtes spécifiques.

1.3 Les cultures associées ou cultures mixtes. Ce sont des cultures pratiquées en mélange avec d'autres cultures temporaires ou permanentes, - haricot et maïs, par exemple. Cette pratique culturale est d'usage courant dans de nombreux pays d'Afrique, surtout pour les cultures vivrières. Il peut arriver que les pays indiquent pour les cultures associées la superficie totale, comme s'il s'agissait d'une culture pure. En ce cas, la superficie totale de la parcelle peut être attribuée à chacune des plantes cultivées en association.

Sinon, il est recommandé d'estimer la superficie de chacune des plantes associées de telle façon que les chiffres se rapportent à la surface particulière que chaque plante aurait occupée en culture pure. Les critères applicables à l'allocation de la surface de chaque élément d'une culture mixte comprennent, entre autres, les quantités de semences utilisées, la densité de la plantation, le rendement obtenu et les estimations faites à l'oeil. Si ce mode d'allocation n'est pas praticable, - a-t-il été suggéré -, les pays pourraient faire des rapports distincts sur les cultures pures et sur les cultures associées.

1.4 Les cultures successives. Les cultures successives ou cultures dérobées sont semées et récoltées sur une terre préalablement occupée par la culture d'une autre plante ou même par une culture identique, au cours de la même année agricole. Il est recommandé de tenir compte de cette deuxième récolte dans le décompte de la superficie cultivée totale et d'effectuer, si nécessaire, des enquêtes spécifiques à cet égard.

1.5 Les cultures itinérantes. Il s'agit d'une pratique culturale singulière que l'on retrouve dans les zones éloignées et difficilement accessibles de certains pays d'Afrique. On cultive une parcelle pendant quelques années et puis, dès que la productivité diminue, il devient plus commode d'ouvrir une nouvelle parcelle et d'abandonner celle qui est épuisée. Bien évidemment, les produits végétaux cultivés selon ce type d'agriculture itinérante ont toutes les chances de se trouver exclus des enquêtes agricoles ordinaires. Lorsque ce type de culture est significatif à l'échelle nationale, on peut élaborer des estimations approximatives.

1.6 Les cultures en serre ou sous abri. Les données relatives à la superficie occupée par les plantes cultivées selon ces méthodes doivent figurer dans les rapports de tous les pays, de préférence séparément des cultures en plein champ et des cultures potagères.

1.7 Les concepts de rendement et de production. Dans certains pays, la production est estimée en multipliant la récolte moyenne obtenue par unité de surface, par la superficie récoltée. D'autres pays estiment la production sur la base d'informations recueillies à diverses sources, comme les déclarations des producteurs, les livraisons aux offices de commercialisation, les rapports administratifs, etc... Dans le premier cas, les chiffres de production sont dérivés du rendement et de la surface; dans le second, les rendements sont dérivés des chiffres de production et de surface.

Les pays appliquent trois concepts différents de production et de rendement. La production biologique se réfère à la production sur pied. La production effectivement récoltée exclut les pertes à la récolte et la production non récoltée pour l'une ou l'autre raison.. En troisième lieu, la production commercialisée ou production offerte à la vente exclut aussi les produits réservés à la consommation des producteurs eux-mêmes et, le cas échéant, certaines pertes après récolte.

Il est recommandé que les pays fournissent de préférence les chiffres de la production récoltée et, lorsque cela n'est pas possible, qu'ils indiquent clairement le concept adopté.

1.8 La couverture du rendement et de la production. Il est recommandé que la couverture des statistiques de rendement et de production soit totale et complète, comme pour les données de surface (voir 1.1 ci-dessus). Ces données devront donc couvrir les cultures de plein champ et de jardin, les cultures principales, secondaires ou dérobées, les cultures pures et les cultures associées, les cultures à l'air libre et les cultures de serre. Elles devront couvrir les produits à vendre et les produits utilisés par les agriculteurs pour leur propre consommation, l'alimentation du bétail, les semences, etc...

IV. DEFINITION ET CLASSIFICATION DES PRODUITS PRIMAIRES DES CULTURES TEMPORAIRES ET RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES

1. Les céréales. Elles représentent, de loin, le groupe de produits végétaux le plus important. Les hydrates de carbone - essentiellement l'amidon - constituent l'élément nutritionnel principal des céréales. Elles contiennent aussi de modestes quantités de protéines et un peu de matières grasses. Leur teneur en eau est faible.

1.1 Définition. Les céréales sont des plantes annuelles, appartenant presque toutes à la famille des graminées. On les récolte pour obtenir des grains qui serviront à l'alimentation humaine ou animale, comme semence et pour des usages industriels comme l'éthanol. Les céréales ne comprennent pas les légumineuses, mais bien le riz, le sarrasin, l'alpiste et le triticale.

Il est recommandé de réserver le terme de "céréales" aux plantes moissonnées pour le grain sec seulement et d'exclure les plantes récoltées vertes pour l'obtention de fourrages ou d'ensilages, ainsi que le maïs récolté vert pour être consommé en légume.

1.2 Classification. Les céréales devraient être classées individuellement selon le genre auquel elles appartiennent. Toutefois, quand des céréales appartenant à deux ou plusieurs genres différents seront semées et moissonnées ensemble, il faudra les classer comme "mélanges de céréales" et les faire figurer sous cette rubrique unique.

1.3 Recommandations. Il est recommandé que les pays fournissent leurs chiffres de production en poids de grains propres et secs, c'est-à-dire sous la forme dans laquelle les céréales sont habituellement commercialisées. La seule exception est le riz, dont la production doit être exprimée en paddy, bien que certains aient suggéré que les pays l'expriment également, si possible, en riz décortiqué et en riz blanchi.

Il est suggéré que les pays ajoutent aux chiffres de production la teneur en eau.

Selon une autre recommandation, les pays devraient, dans la mesure du possible, fournir des données distinctes pour le blé dur et autres blés de force, pour le maïs hybride et pour le sorgho hybride, en plus des données sur le total du blé, du maïs et du sorgho; de même pour les récoltes d'hiver et de printemps.

2. Les légumes secs. Ces produits végétaux n'ont plus autant d'importance que naguère en alimentation humaine. En plus de leur valeur comme denrées alimentaires et comme provende, les légumes secs sont également importants dans les assolements en raison de leur capacité à produire de l'azote et augmenter ainsi la fertilité des sols.

2.1 Définition. Les plantes produisant ce qu'on appelle les légumes secs sont des légumineuses annuelles qui fournissent des graines et des semences utilisées dans l'alimentation humaine et animale et dans les semis.

La dénomination "légumes secs" doit être réservée aux plantes récoltées seulement pour le grain sec; elle ne s'applique donc pas aux plantes récoltées en vert comme fourrage, utilisées pour les pâturages et l'engrais vert, ni aux plantes récoltées en vert pour servir d'aliment (haricots verts, petits pois, etc...) et que l'on considère alors comme légumes. Elle ne s'applique pas non plus aux légumes secs qui servent surtout à la production d'huile, comme le soja. On exclura également de ce groupe les légumineuses dont la graine est utilisée exclusivement comme semence: luzerne et trèfle, par exemple.

2.2 Classification. Bien que la classification botanique des légumes secs fasse l'objet de controverses, il est suggéré que les pays réunissent et fournissent des données séparées au moins pour les légumes secs des genres suivants:

Phaseolus spp.

(haricot)

Vicia faba

(fève)

Lens esculenta

(lentille)

Cicer arietinum

(pois chiche)

Pisum spp.

(pois)

Cajanus spp.

(pois cajan)

Vigna sinensis

(pois à vache)

Vicia sativa

(vesce commune)

Lupinus spp.

(lupin)

Vigna spp.

(black gram, green gram, haricot mung, etc...)

2.3 Recommandations. Les chiffres de production devront être exprimés en poids de graine propre et sèche, après exclusion du poids des cosses.

3. Les racines et les tubercules. Ces produits végétaux contiennent surtout de l'amidon et leur teneur en eau est très élevée.

3.1 Définition. Il s'agit de plantes généralement annuelles fournissant des racines, tubercules, rhizomes, bulbes et tiges utilisées surtout pour l'alimentation humaine, telles quelles ou après transformation et aussi pour l'alimentation animale ainsi que pour la fabrication d'amidon et d'alcool dans certains pays.

La dénomination "racines et tubercules" exclut donc les racines et tubercules cultivés essentiellement pour l'alimentation animale (betteraves fourragères, rutabaga) ou pour l'extraction de sucre (betteraves sucrières) ou qui sont habituellement classés parmi les "légumes à racines, bulbes et tubercules" (oignons, betteraves). Elle comprend en revanche la moelle amylacée et la farine que l'on en retire, et qui sont issues du stipe du sagoutier et de la tige du bananier d'Abyssinie (Musa ensete).

La reproduction des plantes-racines se fait de diverses manières, selon la plante. Dans le cas de la pomme de terre, par exemple, on plante un tubercule germé ou une semence, l'année suivante. Pour l'igname, un morceau de tubercule germé suffit et pour le manioc, des sections de tige, mais pas la racine.

3.2 Classification. Les racines et les tubercules sont classés par genre. Les pommes de terre cultivées spécialement pour la reproduction ou à des fins industrielles non-alimentaires sont indiquées séparément lorsque les quantités sont importantes.. En outre, il est conseillé aux pays de réserver une rubrique distincte aux pommes de terre nouvelles ou précoces.

3.3 Recommandations. Les chiffres de production et de rendement des plantes à racines se rapportent au poids nettoyé, c'est-à-dire au poids de produit débarrassé de terre et de boue.

Il convient d'accorder une attention spéciale à la couverture de l'information - qui doit être totale -, et au concept de production - qui concerne la récolte.

4. Les plantes saccharifères. Contrairement aux céréales, aux légumineuses et aux racines et tubercules qui contiennent surtout de l'amidon, les plantes saccharifères contiennent surtout des monosaccharides comme le glucose et le fructose et particulièrement des disaccharides comme le sucrose ou saccharose. Leur teneur en protéines ainsi qu'en matières grasses est négligeable.

4.1 Définition. Les plantes saccharifères sont cultivées principalement pour l'obtention de sucre, mais aussi pour la production d'alcool - alimentaire ou non - et d'éthanol. Il y a deux plantes saccharifères principales, la betterave sucrière et la canne à sucre. La canne à sucre est une graminée vivace dont on replante périodiquement des portions de tige. La betterave sucrière est une plante annuelle dont on assure la reproduction par les graines des fleurs. Dans certains pays, la canne à sucre est consommée crue en grandes quantités. Tant la canne à sucre que la betterave sucrière servent aussi à l'alimentation animale.

En Amérique du Nord, on extrait également du sucre et du sirop de la sève de certaines essences d'érable et, dans quelques pays, du maïs et du sorgho, qui sont essentiellement des cultures céréalières, à l'exception du sorgho à sucre cultivé spécialement pour faire du sirop.

4.2 Classification. Les betteraves sucrières cultivées spécifiquement pour le fourrage et la betterave rouge ou betterave potagère cultivée comme légume et classée parmi les légumes échappent à l'appellation de plantes saccharifères, de même que la canne à sucre et les betteraves sucrières cultivées en vue de la production d'alcool ou d'éthanol.

4.3 Recommandations. Les chiffres de production de betteraves sucrières et de canne à sucre devraient correspondre au stade où les plantes sont envoyées à la raffinerie, c'est-à-dire aux produits relativement propres, sans terre et sans fanes ni collets.

5. Les plantes oléifères (des cultures temporaires exclusivement)

5.1 Définition. Les plantes oléifères des cultures temporaires sont généralement appelées oléagineux. Ce sont des plantes annuelles dont les graines sont utilisées surtout pour la fabrication d'huiles alimentaires ou industrielles, les huiles essentielles étant exclues. On peut aussi consommer ces graines sous forme brute. Certains oléagineux sont riches en protéines, notamment le soja, mais quand ils sont traités pour l'extraction d'huile, leurs protéines restent dans le tourteau qui passera à l'alimentation des animaux.

Comme dans le cas des céréales et des légumes secs, le terme 'oléagineux' devrait être réservé aux plantes récoltées pour la graine sèche seulement, - les quantités récoltées en vert pour l'alimentation humaine ou animale, et utilisées pour le pâturage, comme engrais vert ou encore à des fins industrielles étant classées ailleurs.

La teneur en huile des oléagineux diffère beaucoup d'une plante à l'autre et peut aller de 17 pour cent pour la fève de soja à 50 pour cent pour la graine de sésame.

5.2 Classification. Les oléagineux sont classés par genre. Bien que le colza et la moutarde appartiennent au même genre, il est conseillé de les traiter comme deux plantes oléifères différentes.

Certains oléagineux sont également des plantes à fibres, c'est-à-dire que les graines et les fibres sont toutes deux récoltées et utilisées à des fins industrielles. Ces plantes sont: le coton, toujours cultivé pour ses graines et ses fibres, le lin et le chanvre, cultivés dans certains pays pour leurs graines seulement et dans d'autres pour leurs graines et leurs fibres; ainsi que certaines plantes cultivées principalement pour leurs fibres ou principalement pour leurs graines. La majeure partie des graines de lin produites proviennent de plantes cultivées seulement pour leurs graines.

Les superficies cultivées de plantes qui fournissent à la fois des graines et des fibres peuvent être classées soit parmi les cultures d'oléagineux, soit parmi les cultures de plantes à fibres. Lorsqu'elles sont incluses dans chacun des groupes, il faudra éviter soigneusement de les compter deux fois.

Pour le lin et le chanvre, une distinction précise est toujours établie entre la production de fibres et la production de graines. Quant au coton, certains pays font rapport séparément sur les quantités de fibres et de graines produites tandis que d'autres n'indiquent qu'un seul nombre pour les fibres et les graines, regroupées sous l'appellation de coton en graine ou de coton non égrené.

La FAO considère les graines et les fibres, mais pas le coton non égrené, comme des produits primaires et les classe dans le groupe des oléagineux et dans celui des fibres. En effet, le coton en graine est un mélange de produit alimentaire (la graine) et de produit non-alimentaire (la fibre).

5.3 Recommandations. La production d'oléagineux devrait toujours être exprimée en quantités effectivement récoltées, quelle que soit l'utilisation des produits après la récolte.

Pour les arachides, on indiquera le poids d'arachides en coque, tandis que les autres oléagineux seront exprimés en poids de graines.

6. Les plantes à fibres (des cultures temporaires exclusivement)

6.1 Définition. Les plantes à fibres sont des cultures annuelles à fibres douces pour la plupart, utilisées dans l'industrie textile pour la production de fil et de filé servant à la fabrication de toutes sortes de tissus et d'objets manufacturés. Les principales plantes à fibres sont le coton, le jute et le lin.

6.2 Classification. Comme indiqué en 5.2, les plantes à fibres produisent aussi des graines utilisées comme semences et dont on peut extraire de l'huile et des tourteaux (coton, lin).

6.3 Recommandations. Pour toutes les plantes à fibres, les données relatives aux superficies devraient correspondre à l'ensemble des surfaces sur lesquelles des fibres ont été récoltées.

Les plantes à fibres posent des problèmes spécifiques, que l'on devra résoudre comme suit:

- Le rendement et la production de coton seront indiqués en équivalent coton en graine ou coton non égrené et/ou en équivalent fibres de coton, les bourres et les déchets étant exclus. Les bourres sont de courtes fibres attachées à la graine après égrenage; elle sont utilisées comme rembourrage et comme source de cellulose.

- Le rendement et la production du chanvre et du lin seront indiqués en équivalent paille séchée, fibre rouie et/ou (de préférence) en équivalent fibres teillées ou peignées, étoupe comprise. Le chanvre cultivé à d'autres fins, comme la fabrication de papier par exemple, devrait être exclu.

- Le rendement et la production du jute et des fibres analogues seront exprimés de préférence en équivalent de fibres sèches, puisque c'est sous cette forme que le produit est commercialisé, et/ou en équivalent de tiges sèches.

7. Les légumes. Les légumes contiennent principalement de l'eau, à raison de 70 à 95 pour cent de leur poids. Ainsi sont-ils très pauvres en matières sèches, donc en nutriments. Les légumes contiennent aussi des minéraux et des vitamines, dont une partie est perdue à la cuisson et à la transformation. En outre, les "chutes", à savoir les morceaux que l'on enlève avant consommation ou transformation, forment une part significative de la plupart des légumes, qui peut atteindre 50 pour cent du poids récolté s'il s'agit de légumineuses, d'artichauts ou de pastèques. Les chutes comprennent les bouts, les tiges, les graines, l'écorce et la pelure, les cosses, les feuilles abîmées ou flétries et les parties riches en cellulose. En raison de leur caractère très périssable, les légumes peuvent aussi subir des pertes en grandes quantités.

7.1 Définition. Les légumes sont des plantes cultivées dans les champs et les jardins en plein air ou sous serre.

Certaines graminées et certaines légumineuses que l'on classe parmi les céréales et parmi les légumineuses respectivement quand elles sont cultivées pour leurs graines sèches, sont rangées dans le groupe des légumes quand on les récolte en vert pour leurs graines vertes et/ou pour leurs cosses vertes, comme le maïs vert, les pois frais, les haricots verts, etc...

En outre, seuls les légumes destinés essentiellement à la consommation humaine appartiennent à ce groupe. Ainsi, on exclura les légumes cultivés essentiellement pour l'alimentation animale ainsi que ceux cultivés pour les graines seulement.

Ce groupe comprend également les melons et les pastèques que certains pays classent parmi les fruits. Les melons et les pastèques sont analogues aux légumes car ils sont produits en cultures temporaires, alors que les cultures fruitières sont presque toujours permanentes.

7.2 Classification.

Les légumes sont classés selon leurs caractéristiques botaniques: légumes feuillus ou à tige (ex.: choux), légumes cultivés pour le fruit (ex.: melons), légumes à fleurs (ex.: choux-fleurs), racines, bulbes et tubercules (ex.: oignons), légumineuses (ex.: pois frais), autres légumes (ex.: maïs vert et champignons).

De nombreux pays cultivant une part de plus en plus importante de leurs légumes sous abri, il est souhaitable de relever et d'indiquer les superficies, les rendements et la production séparément pour les légumes cultivés sous abri et les légumes de plein champ.

7.3 Recommandations. Pour les cultures horticoles représentant une part minime de la superficie et de la production totales de légumes - moins de 1 pour cent de l'une et de l'autre par exemple - on donnera un seul chiffre global.

Les pays doivent indiquer la superficie totale plantée en légumes et la production totale de chaque culture horticole. Dans toute la mesure du possible, ils devraient indiquer dans des rubriques séparées leurs estimations concernant les légumes destinés principalement à la vente et celles qui concernent les légumes destinés essentiellement à l'autoconsommation.

Les recommandations générales relatives soit aux cultures mixtes et aux cultures successives, soit à la couverture des données de superficie et de production s'appliquent particulièrement bien aux légumes.

8. Le tabac.

8.1 Définition. Il s'agit de tous les types de plantes du genre Nicotiana cultivées pour leurs feuilles, qui sont destinées principalement à être fumées et, dans une moindre mesure, chiquées ou prisées. Le N. tabacum en est, de loin, l'espèce la plus importante. Le principe actif le plus important de la feuille de tabac est la nicotine, un alcaloïde hautement toxique.

8.2 Classification. Bien que les pays classent leurs cultures de tabac par variété et/ou selon le mode de séchage et de préparation des feuilles, ils pourraient indiquer des chiffres séparés pour le N. tabacum et pour les autres espèces de tabac de qualité inférieure, le cas échéant.

8.3 Recommandations particulières. Les chiffres de rendement et de production seront exprimés en poids des quantités vendues par les exploitations, c'est-à-dire en poids des feuilles quittant les exploitations pour les fabriques de tabac. A ce stade, les feuilles sont habituellement moins humides qu'à la récolte, mais elles ne sont pas complètement sèches.

9. Les plantes fourragères (temporaires et permanentes). Ce sont les plantes cultivées délibérément ou essentiellement pour l'alimentation animale. Par extension, les prairies naturelles et les pâturages sont inclus dans cette catégorie, qu'ils soient cultivés ou non.

Les plantes fourragères peuvent être classées sous les cultures temporaires ou permanentes. Les cultures fourragères temporaires sont pratiquées et récoltées comme n'importe quelle autre culture. Les cultures fourragères permanentes correspondent à des terres occupées en permanence, c'est-à-dire pendant cinq ans ou plus, par des plantes fourragères herbacées, qu'elles soient cultivées ou qu'elles soient sauvages comme les prairies sauvages ou terres de pacage. Elles peuvent comprendre certaines parties de terres forestières si elles sont utilisées comme pâturages.

Les cultures temporaires sont normalement pratiquées de manière intensive avec plusieurs coupes par an. Du point de vue des fourrages produits, ces cultures comprennent trois groupes principaux: les graminées, y compris les céréales récoltées vertes; les légumineuses, y compris celles récoltées vertes; et les racines qui sont cultivées pour l'affouragement. Ces trois types de plantes fourragères sont données aux animaux soit comme fourrage vert, soit comme foin lorsque les plantes sont récoltées sèches ou qu'elles sont séchées après la récolte, soit sous forme de produits d'ensilage. L'ensilage consiste à conserver des fourrages verts par fermentation, sans séchage, de sorte que la pourriture est retardée.

V. LES PRODUITS PRIMAIRES DES CULTURES PERMANENTES: CONCEPTS, COUVERTURE ET RECOMMANDATIONS GENERALES

La plupart des choses dites à propos des produits primaires des cultures temporaires au chapitre III s'appliquent aussi aux produits primaires des cultures permanentes. Leurs particularités sont mises en lumière dans les paragraphes qui suivent.

1. Le concept de superficie. Pour les cultures permanentes, la plupart des pays indiquent en plus ou à la place de la superficie plantée, le nombre d'arbres ou de plantes, en particulier ceux qui ne sont pas plantés en blocs compacts, qui sont plantés au milieu d'autres cultures ou qui sont disséminés. Les superficies et le nombre d'arbres sont également ventilés en superficies ou arbres productifs, fructifères et en superficies ou arbres non productifs, non fructifères. Dans la plupart des cas, les arbres 'non productifs' sont les arbres jeunes non encore fructifères.

Il est recommandé que les pays indiquent en priorité la superficie ou le nombre d'arbres effectivement récoltés ou bien la superficie ou le nombre d'arbres productifs effectivement récoltés et, accessoirement, la superficie plantée totale ou le nombre total d'arbres. Les pays adoptant une méthode différente devraient préciser le concept auquel se réfèrent les chiffres qu'ils publient.

2. La superficie couverte. Comme dans le cas des cultures temporaires, les chiffres doivent se rapporter à l'ensemble de la superficie cultivée ou au nombre total d'arbres existants. Le cas échéant, on évaluera les petites surfaces et/ou le nombre d'arbres disséminés omis des recensements annuels de superficies.

Il est recommandé que les pays qui ne relèvent que les superficies exploitées à des fins commerciales effectuent, à intervalles appropriés, des enquêtes sur la superficie des petites parcelles et des jardins familiaux et le nombre d'arbres qui s'y trouvent et sur le nombre d'arbres disséminés.

3. Les cultures mêlées et les arbres disséminés. Il est recommandé que l'équivalent, en hectares de plantation pure, des cultures permanentes plantées avec d'autres cultures ou disséminées soit additionné à la superficie des plantations compactes. Si cet équivalent ne peut être estimé, les pays fourniront des données séparées pour les plantations compactes et pour les cultures mêlées et indiqueront le nombre d'arbres disséminés.

VI. LES PRODUITS PRIMAIRES DES CULTURES PERMANENTES: DEFINITION, CLASSIFICATION, RECOMMANDATIONS PARTICULIERES

1. Les fruits et les baies

1.1 Définition. Les cultures fruitières produisent des fruits et des baies, généralement caractérisés par leur goût sucré et leur teneur élevée en acide organique et en pectine.

Exception faite du fraisier, il s'agit pour l'essentiel de fruits qui se développent sur des arbres, des arbustes ou des buissons et aussi sur des plantes grimpantes et des palmiers. En général, les fruits et les baies poussent en grands nombres, attachés aux branches, tiges ou troncs des plantes, soit séparément, soit en bouquets ou en grappes, comme les grappes de raisin ou les régimes de banane.

Les cultures fruitières de rente sont faites dans des vergers bien ordonnés et des plantations compactes, mais des quantités importantes de fruits sont également cueillies sur des plantes isolées qui peuvent être cultivées ou pousser spontanément.

La FAO classe les bananes, les plantains, les raisins, les dattes et les caroubes parmi les fruits, mais pas les noix, les olives, les noix de coco, les melons ni les pastèques.

1.2 Classification. On distingue généralement les fruits tropicaux et subtropicaux des fruits des régions tempérées. Ceux-ci sont quelquefois classés, soit parmi les fruits à pommes dont les graines ou les pépins sont enclos dans un endocarpe assez fin, comme c'est le cas des pommes et des poires, par exemple, soit parmi les fruits à noyau, dont la graine ou l'amande est enclose dans une coque ligneuse dure entourée de pulpe ou mésocarpe, comme c'est le cas des pêches et des prunes, par exemple. Les raisins, les dattes, les figues et quelques autres fruits ne trouvent place dans aucun sous-groupe, tandis que les baies et les agrumes forment des groupes qui leur sont propres.

Les fruits doivent, en principe, être classés selon le genre et l'espèce auxquels ils appartiennent et les données qui les concernent doivent être indiquées séparément pour chacun. Dans certains cas, une décomposition plus poussée encore peut s'avérer fort utile, par variétés de la même espèce.

1.3 Recommandations. Il est particulièrement important pour les cultures fruitières d'indiquer séparément les superficies des plantations compactes ou des vergers exploités à des fins commerciales, celle des cultures mêlées et le nombre d'arbres disséminés, lorsqu'on ne peut fournir un chiffre unique exprimé en équivalent de plantation pure.

Il est également recommandé d'adjoindre systématiquement aux statistiques courantes le relevé des superficies et du nombre des arbres des nouvelles plantations. Il est souhaitable que les pays indiquent la densité ou l'espacement de plantation dans les vergers commerciaux. Il est également suggéré de classer les plantations fruitières selon les variétés.

Il faut rappeler que, beaucoup plus souvent que d'autres cultures, les fruits sont cultivés en dehors d'exploitations agricoles et de vergers commerciaux. Il est donc nécessaire d'évaluer périodiquement la part des cultures non commerciales dans la production totale.

Quant aux bananes en particulier, leur production doit être exprimée en poids et non en nombre de régimes. Ce poids doit correspondre au poids des bananes détachées ou à celui des mains de bananes et donc ne pas comprendre le poids de la tige centrale des régimes.

Enfin, il serait souhaitable d'indiquer séparément la récolte de fruits sauvages et la production de fruits et baies cultivés.

2. Les fruits à coque

2.1 Définition. Les fruits à coque sont des fruits secs ou des amandes qui poussent sur des arbres, des arbustes ou des buissons. Ils ont pour caractéristique d'être entourés de coquilles ligneuses ou d'enveloppes dures généralement couvertes, à leur tour, d'une enveloppe extérieure épaisse, charnue/fibreuse, qui est enlevée au moment de la récolte.

Le poids des coquilles ou des enveloppes peut aller de 20 pour cent du poids total des fruits non décortiqués pour les châtaignes, jusqu'à 70 pour cent pour les noix d'acajou.

2.2 Classification. La FAO ne classe dans ce groupe que les fruits utilisés principalement en dessert ou comme coques de table. Les fruits à coque utilisés principalement pour aromatiser les boissons sont exclus, de même que les fruits à coque stimulants et à mâcher et les fruits à coque utilisés essentiellement pour l'extraction d'huile ou de beurre. Sont également exclues les noix d'arec ou de bétel, les noix de kola, les noix d'illipe, les noix de karité, les noix de coco, les noix de tung, les noix de palme, etc...

2.3 Recommandations. Les données de production doivent se référer au poids des fruits à coque non décortiqués ou dans leur enveloppe dure, mais sans compter le poids de l'enveloppe extérieure.

Il serait souhaitable d'indiquer séparément la récolte de fruits sauvages: châtaignes, noix et noisettes notamment et la production des fruits à coque cultivés.

3. Les plantes oléifères (permanentes exclusivement)

3.1 Définition. Les plantes oléifères permanentes sont des plantes vivaces dont les graines (kapok), les fruits ou le mésocarpe (olives) et les fruits à coque (noix de coco) sont exploités surtout pour l'extraction d'huiles et de graisses alimentaires et industrielles. Par conséquent, les fruits à coque de dessert et de table, comme les noix, sont exclus malgré leur haute teneur en huile, parce qu'ils ne sont pas utilisés principalement pour l'extraction d'huile.

3.2 Classification. Le palmier à huile produit des régimes qui contiennent un grand nombre de fruits dont le mésocarpe charnu ou pulpe renferme une amande enveloppée dans une coquille dure. Pour ce qui est du cocotier, le produit principal est la noix de coco, fruit à coque qui comprend une coquille ligneuse, la chair et l'eau ou le lait, mais dont on exclut l'enveloppe extérieure fibreuse, le coir ou coco, qui représente le tiers à peu près du poids total de la noix de coco mûre non décortiquée.

3.3 Recommandations. La production des plantes oléifères permanentes devrait toujours être exprimée en termes de produits secs et mûrs, tels qu'ils sont habituellement commercialisés. Pour la noix de coco, voir le paragraphe 3.2 ci-dessus. Quant aux olives, elles devront être classées en olives à huile ou en olives de table, selon l'usage principal qui leur est réservé.

4. Les épices, condiments et plantes aromatiques. Les plantes à épices contiennent en l'une ou l'autre de leurs parties (rhizome, écorce, fruit, baie, graine, etc...) des substances aromatiques ou piquantes. Elles sont donc principalement utilisées comme condiments. La plupart des épices sont des plantes vivaces.

Les épices sont riches en huiles essentielles qui sont utilisées dans l'industrie alimentaire et qui servent aussi à la fabrication de préparations cosmétiques et médicinales. Les épices n'ont qu'une valeur nutritionnelle insignifiante, mais elles ont une grande valeur commerciale.

Les chiffres de production des épices se rapportent aux produits mûrs, séchés ou en poudre, de manière à permettre des comparaisons approximatives avec les chiffres de commercialisation.

Une liste partielle des épices principales comprend: poivre, piment, vanille, cannelle, girofle, muscade, macis, cardamome, gingembre, anis, badiane et fenouil.

5. Les autres cultures permanentes

5.1 Le caféier. Il s'agit d'un arbuste ou petit arbre tropical produisant des fruits ou cerises à grains doubles qui sont traités de manière à débarrasser les grains ou "fèves" de la pulpe du fruit, puis du mucilage et de la pellicule argentée qui recouvre les fèves.

En poids, les cerises mûres mais encore fraîches se composent de 45 à 55 pour cent de pulpe, de mucilage et de pellicule, et de 45 à 55 pour cent de fèves. Les fèves séchées, nettoyées et traitées sont généralement appelées "café vert" ou "café nettoyé". A ce stade, le café est considéré comme un "produit primaire". Il contient très peu de principes nutritifs, à part un peu de matières grasses. C'est pourquoi le café est classé parmi les produits comestibles, mais "non alimentaires". Comme le café contient un alcaloïde, la caféine, il est aussi classé parmi les produits stimulants.

Lorsqu'il est encore revêtu du mucilage et de la pellicule, le café est dit "en parches".

5.2 Le cacaoyer. Le cacaoyer est un arbre de la forêt tropicale humide cultivé pour ses fèves contenues en grand nombre dans des cabosses ovoïdes qui sont attachées directement sur le tronc et sur les branches principales.

Les fèves et le mucilage blanc ou pulpe qui les entoure représentent environ un tiers du poids total des cabosses. Les fèves et le mucilage sont ôtés des cabosses et fermentés. Les fèves fermentées et séchées sont considérées comme un produit primaire dont on tire différents produits transformés, notamment les fèves torréfiées encore en coques et les graines cassées ou fragments de fèves torréfiées, décortiquées et écrasées. Les fragments sont broyés pour donner la pâte de cacao, dont on extrait par pression la graisse ou beurre de cacao. La masse dégraissée est alors pulvérisée en poudre de cacao.

Les fèves de cacao contiennent des glucides, des protéines et en particulier des matières grasses. Elles sont donc considérées comme un produit alimentaire; mais comme elles contiennent aussi des alcaloïdes, caféine et théobromine, les fèves de cacao sont également considérées comme un produit stimulant.

5.3 Le thé. Arbrisseau ou arbuste de la famille des camélias, cultivé en régions subtropicales et tropicales, surtout en Extrême-Orient et en Chine, pour ses feuilles tendres que différents procédés transforment en "thé prêt à l'emploi". Les deux variétés principales sont assamica et sinensis. Le produit primaire, dans l'acception de la FAO, se compose des feuilles tendres, qui peuvent être flétries, roulées, fermentées et séchées: c'est le thé noir. A la différence du thé noir, le thé vert n'est pas fermenté.

Comme les feuilles de thé ne contiennent pas de nutriments, mais bien divers alcaloïdes, dont la caféine et la théine ou théophylline, elles sont classées parmi les produits "non alimentaires" et "stimulants".

Le thé vert peut être consommé frais en légume. On peut extraire une huile des graines de thé.

5.4 Le caoutchouc naturel. L'hévéa est originaire du Brésil, mais actuellement cet arbre est surtout cultivé en Extrême-Orient. Le caoutchouc naturel est un latex liquide et laiteux qui exsude des incisions faites le long du tronc de l'hévéa et qui coagule au contact de l'air. Le latex séché est traité au soufre à haute température en un procédé, connu sous le nom de vulcanisation, qui permet d'augmenter les caractéristiques les plus recherchées du produit final, telles que l'élasticité, la solidité et la stabilité.

Pour la FAO, le "produit primaire" est le latex concentré, stabilisé et séché.

5.5 Le houblon. C'est une plante grimpante vivace cultivée pour ses inflorescences femelles non fécondées, appelées "cônes" de houblon. Les cônes mûrs et séchés, qui sont utilisés en brasserie pour donner de l'amertume au malt, constituent le "produit primaire".

5.6 Le sisal. Agave sisalana. La famille des agaves comprend de nombreuses plantes à feuilles fibreuses, charnues, épineuses et persistantes, attachées à une souche rhizomateuse qui ne fleurit qu'une seule fois. La feuille de sisal produit une fibre dure.

5.7 Abaca, chanvre de Manille. La fibre est tirée du pédoncule de certains bananiers cultivés surtout aux Philippines.

Statistiques des produits de l'élevage

I. INTRODUCTION

L'importance que revêtent la récolte et la publication des statistiques agricoles nationales et les difficultés que l'on rencontre à conférer à leur assemblage la comparabilité internationale la plus haute possible quant aux concepts, aux définitions et aux classifications ont été illustrées au chapitre I du document concernant les statistiques des produits végétaux.

II. EFFECTIFS DU CHEPTEL

1. Importance de l'élevage

Les animaux domestiques sont très importants pour l'homme. Ils lui fournissent des produits alimentaires précieux (viande, lait, oeufs miel) et des produits non comestibles de transformation appréciés (laine, poils, soie, cuirs, peaux, fourrures, cire, plumes, os, cornes, etc.) Les quadrupèdes sont largement exploités, surtout dans les pays en développement, comme bêtes de somme ou de trait et pour les transports entre la ferme et l'extérieur. Ils servent aussi comme animaux d'agrément, pour l'équitation par exemple et la plupart d'entre eux constituent une source d'engrais organique naturel et de combustible.

Les provendes d'origine animale sont également importantes, comme les farines de viande, d'os ou de sang et autres sous-produits d'abattoir. Elles sont fabriquées à partir des animaux d'abattoir refusés à l'inspection sanitaire, à partir d'abats non comestibles, de résidus de viande dégraissés, de sous-produits de tannerie ou d'élevage de volaille, notamment de volailles parées en poulet à rôtir, ainsi qu'à partir de sous-produits de couvoirs, comme les oeufs stériles et autres déchets, les coquilles d'oeuf, etc...

2. Définition.

Les termes de "cheptel" et de "volaille" utilisés au sens large s'appliquent à tous les animaux domestiques, quel que soit leur âge, l'endroit où ils se trouvent ou le but de leur élevage. Les animaux sauvages sont exclus de cette définition, à moins qu'ils ne soient tenus ou élevés en captivité, au sein d'exploitations agricoles ou non, y compris sur des exploitations sans terre.

Les bovins, buffles, chameaux, moutons, chèvres, porcs, chevaux, mulets, ânes et poulets sont élevés et dénombrés dans de nombreux pays. Certains pays élèvent et dénombrent aussi les canards, oies, dindes et les ruches, tandis que les lapins, pintades, pigeons, cocons du ver à soie, animaux à fourrure, rennes et camélidés divers ne sont élevés et dénombrés que dans un nombre de pays beaucoup plus restreint.

On sait que de nombreux facteurs affectent la comparabilité des statistiques relatives aux effectifs du cheptel entre les différents pays. Il s'agit principalement de la couverture des données, de la date et de la fréquence des dénombrements et de la classification des animaux.

3. Classification.

Les pays classifient généralement leur cheptel par genres, subdivisés dans quelques cas par espèces. Plus fréquemment, les individus de plusieurs genres ou familles sont rassemblés en un seul groupe, comme dans le cas du terme "volaille" qui englobe les oiseaux de basse-cour et les pintades, les canards, les oies et les dindons.

Il est recommandé que les pays dénombrent au moins, le cas échéant, les animaux énumérés ci-après, en respectant cette classification. Tous les articles soulignés ont fait l'objet d'une recommandation, tandis que les articles non soulignés sont suggérés à titre facultatif:

BOVINS, total

A. Veaux et jeunes bovins de moins d'un an

B. Jeunes bovins de 1 an à moins de 2 ans

C. Bovins de 2 ans et plus

a) Femelles

i) Vaches: surtout pour la production de lait
ii) Génisses (y compris pleines)

b) Mâles: surtout pour la production de viande (y compris spent)

BUFFLES, total

A. Buffles de moins de 3 ans

B. Buffles de 3 ans et plus

Buff onnes: surtout pour la production de lait

OVINS, total

A. Agneaux de moins d'un an

B. Ovins d'un an et plus

Femelles:

pour la reproduction


pour l'abattage

CAPRINS, total

A. Chevreaux de moins d'un an

B. Caprins d'un an et plus

- Femelles

PORCINS, total

A. Jeunes porcs de moins de 50 kg

B. Porcins de 50 kg et plus, utilisés pour la reproduction

- Cochettes
- Cochettes pleines
- Truies
- Truies pleines

C. Porcins de 50 kg et plus, destinés à l'engraissement

a) de 50 à moins de 80 kg

b) 80 kg et plus

CHEVAUX

A. Chevaux des exploitations agricoles

B. Autres chevaux

MULETS, total

ANES, total

GALLINACES (oiseaux domestiques), total

A. Gallinacés pour la production d'oeufs et la reproduction

- Poules pondeuses et poulettes

B. Gallinacés pour la production de viande (abattage)

- Poulets à rôtir
- Autres (chapons, etc...)

C. Autres gallinacés (cheptel mixte à vocation multiple)

- Poules pondeuses et poulettes

DINDES, total

CANARDS, total

OIES, total

PINTADES, total

LAPINS, total

RUCHES, total

Il est suggéré que les pays recueillent des données sur les naissances et les pertes naturelles dans les différentes catégories du cheptel et leurs subdivisions éventuelles, selon l'âge et l'utilisation. Ces statistiques constituent des indicateurs importants de la productivité des troupeaux et permettent d'établir des bilans et des modèles de troupeaux.

Dans le domaine de la volaille, la situation a considérablement changé en vingt ans dans de nombreux pays, surtout du fait du développement d'un secteur moderne spécialisé et intensif parallèlement au secteur traditionnel. C'est pourquoi il faut, dans la mesure du possible, établir et publier des statistiques sur la volaille en séparant le secteur moderne du secteur traditionnel. Pour le secteur moderne, plusieurs pays effectuent des dénombrements mensuels pour recueillir des données sur les effectifs de la volaille et sur des éléments connexes, comme le nombre d'oeufs mis en incubateur, de poussins éclos et de poussins placés, en distinguant chaque fois la production de pondeuses et de volaille de chair. Il est recommandé que les pays collectent et publient ces données qu'on peut généralement obtenir auprès des couvoirs industriels.

4. Date et fréquence du dénombrement. La population animale est sujette à de fortes fluctuations saisonnières et passe d'un effectif maximum à un effectif minimum en cours d'année, à des périodes différentes selon les espèces et quelquefois aussi d'un pays à l'autre.

Il serait nécessaire d'évaluer les effectifs du cheptel plus d'une fois l'an, surtout les porcins et la volaille, mais il est recommandé de les dénombrer au moins une fois vers la fin de l'année.

5. Champ d'application des données. Les dénombrements doivent porter sur tous les animaux domestiques, quel que soit leur âge et le but de leur élevage.

Dans les régions où le nomadisme et la transhumance sont pratiqués, il est procédé deux fois, dans certains cas, au dénombrement des effectifs du cheptel, mais dans d'autres cas, ils ne sont pas dénombrés du tout si les enquêteurs ne prêtent pas assez d'attention à ces pratiques d'élevage. On appelle nomades les animaux sans installation fixe qui se déplacent continuellement ou périodiquement d'un endroit à l'autre. La migration saisonnière du bétail, des pâturages de plaine et de basse-terre en automne ou en hiver vers les pâturages à flanc de montagne au printemps ou en été et vice-versa porte le nom de transhumance. Le phénomène du nomadisme se retrouve en Afrique et au Proche-Orient. La transhumance, estivage alpin compris, n'a plus l'importance d'autrefois en Espagne, en Italie et dans certains autres pays d'Europe, mais demeure pratique courante dans quelques autres pays.

III. ELEMENTS APPLICABLES A TOUTES LES ESPECES D'ANIMAUX D'ELEVAGE OU PRESQUE

Nombres totaux. Animaux dénombrés un jour donné ou pendant quelques jours consécutifs dans l'année.

Femelles en âge de se reproduire. Cette dénomination qualifie les femelles de 3 ans d'âge ou plus pour ce qui est des chevaux et des buffles; de 2 ans ou plus pour les bovins; d'un an et plus pour les ovins et les caprins et de 6 mois ou plus pour les porcins.

Femelles reproductrices durant l'année. Il s'agit de toutes les femelles qui ont mis bas au cours de l'année. S'il s'agit d'espèces qui peuvent avoir plus d'une portée dans l'année, la femelle reproductrice doit être reprise en compte pour chaque portée.

Taux de natalité. Nombre d'animaux nés vivants, en pourcentage du nombre de femelles reproductrices.

Nombre des naissances. Nombre d'animaux nés vivants durant l'année.

Morts naturelles. Nombre d'animaux morts durant l'année de toute cause naturelle.

Nombre d'animaux abattus. Il s'agit de tous les animaux d'origine locale ou étrangère abattus durant l'année à l'intérieur des frontières nationales.

Taux de prélèvement. Pourcentage des animaux de l'espèce considérée qui sont prélevés du cheptel national dans l'année pour l'abattage dans le pays ou ailleurs.

IV. PRODUITS ISSUS D'ANIMAUX ABATTUS

1. Produits primaires. Ces produits issus directement des animaux abattus comprennent la viande, les abats, les graisses d'abattage et de découpe et les peaux fraîches.

2. Produits de transformation. Il s'agit des produits dérivés de la transformation des produits primaires et comprenant les saucisses, le lard et les cuirs salés.

V. CONCEPTS, DÉFINITIONS, COUVERTURE ET RECOMMANDATIONS APPLICABLES AUX PRODUITS ISSUS D'ANIMAUX ABATTUS

1. Abattages et production de viande

1.1 Définition. La FAO définit la viande comme "la chair d'animaux utilisée comme aliment". Dans la terminologie de la statistique, la viande est généralement non-désossée, sauf indication contraire, et la viande impropre à la consommation humaine n'est pas comprise. Le terme de "viande" ne recouvre pas les abats comestibles ni les graisses d'abattage.

1.2 Concepts relatifs à la production. Les statistiques de la production de viande sont généralement établies à partir d'un ou de plusieurs des concepts suivants:

1.2.1 Le poids vif des animaux destinés à l'abattage est le poids mesuré immédiatement avant l'abattage. On présume que les animaux destinés à l'abattage séjournent dans les abattoirs pendant 12 heures et ne sont ni nourris ni abreuvés pendant cette période.

1.2.2 Le poids à l'abattage est le poids brut de la carcasse, y compris le cuir ou la peau, la tête, les pattes et les organes internes, mais à l'exclusion de la partie du sang qui n'est pas recueillie pendant l'abattage.

1.2.3 Le poids de la carcasse parée est le poids de la carcasse après élimination des parties indiquées pour chacune des espèces suivantes:

Bovins, buffles, chevaux, mulets, ânes, chameaux:

- cuir ou peau

- tête au niveau de la jonction avec l'épine dorsale

- membres antérieurs à l'articulation du genou et membres postérieurs au niveau des jarrets

- gros vaisseaux sanguins de l'abdomen et du thorax

- organes génito-urinaires autres que les rognons

- abats comestibles et non comestibles

- queue

- graisses d'abattage autres que la graisse de rognon

Ovins et caprins

- peau

- abats comestibles et non comestibles

- organes génito-urinaires autres que les rognons

- pieds

- graisses d'abattage autres que la graisse de rognon

Porcins

- abats comestibles et non comestibles

- organes génito-urinaires autres que les rognons

- graisses d'abattage autres que la graisse de rognon et le lard dorsal qui sont des graisses de découpe.

1.2.4 Le poids carcasse est le poids de la carcasse telle qu'elle est définie ci-dessus, y compris les graisses d'abattage.

1.2.5 Les statistiques de la production de petits animaux (volaille, lapins, gibier, etc...) utilisent généralement un ou plusieurs des concepts suivants:

a =

Cuisses + ailes + poitrine + côtes + dos = prêt à la cuisson, prêt au four

b=

a + Coeur + foie + gésier + cou = prêt à la cuisson (y compris les abats)

c =

b + Pattes + tête = poids éviscéré

d =

c + Viscères (abats non comestibles) = poids paré

e =

d + Sang + plumes + peau (le cas échéant) = poids vif.

Les concepts applicables à la production de viande diffèrent selon le contenu de cette production, comme suit:

1.2.6 Production nette (production abattue) (PN): tous les animaux, d'origine indigène et étrangère, abattus sur le territoire national.

1.2.7 Production indigène brute (PIB): animaux indigènes abattus, plus animaux d'origine indigène exportés sur pied.

1.2.8 Production indigène totale (PIT) ou production biologique: animaux indigènes abattus, plus animaux d'origine indigène exportés sur pied et variations en plus ou en moins des effectifs du cheptel pendant la période de référence. Quand il est exprimé en poids, le concept devrait aussi tenir compte des variations du poids vif total de tous les animaux.

1.2.9 Comme les importations et les exportations d'animaux vivants sont d'habitude exprimées en nombres de têtes et pas en poids, il est important de savoir à quelles classes de poids (grands ou petits) appartiennent les animaux importés ou exportés. Par exemple, l'équivalent viande de deux millions de poussins peut varier de 80 à 250 tonnes, tandis que l'équivalent viande de deux millions de poulets adultes peut varier de 2000 à 4000 tonnes.

1.3 Champ des statistiques de la production. La plupart des pays font la distinction dans leurs statistiques entre les abattages contrôlés, inspectés ou commerciaux et les autres, appelés suivant les cas: abattages à la ferme, privés, de caractère non commercial ou non contrôlés.

La première catégorie s'applique généralement à l'abattage des les abattoirs publics ou industriels, les usines à viande et les grandes exploitations avicoles. Les statistiques de ces abattages et de la production de viande correspondante sont faciles à obtenir d'après les relevés administratifs des établissements concernés. Ces relevés sont normalement établis sur une base mensuelle ou, dans certains pays, hebdomadaire.

La deuxième catégorie comporte les abattages effectués dans des petits abattoirs, dans les boucheries et à la ferme, principalement pour la consommation des fermiers eux-mêmes. Les statistiques des abattages non commerciaux, qui peuvent être établies à partir de sources diverses, sont essentiellement des estimations approximatives et doivent être effectuées une fois par an.

1.4 Recommandations

1.4.1 Étant donné les diverses façons possibles de mesurer la production de viande, il est recommandé que les statistiques publiées par les pays portent essentiellement sur le poids de la carcasse parée. Toutefois, la définition du poids carcasse variant encore considérablement d'un pays à l'autre, chacun doit préciser clairement les parties de l'animal qu'il inclut ou non dans cette notion. Il serait en outre souhaitable que les pays indiquent les facteurs de conversion qu'ils utilisent pour calculer le poids carcasse à partir du poids vif ou inversement.

1.4.2 Les pays qui n'utilisent pas le concept du poids de la carcasse parée doivent indiquer clairement les concepts qu'ils appliquent pour établir leurs statistiques de production. Ils doivent également faire connaître les facteurs de conversion qu'ils utilisent pour exprimer leur production en équivalent de poids carcasse et signaler les parties ou organes de l'animal qu'ils ne comptent pas dans le poids de la carcasse parée.

1.4.3 Quant à la production de viande de petits animaux, il faut de préférence la calculer à partir du concept "prêt à la cuisson", en spécifiant si les abats sont pris en compte ou non. Il est important d'expliquer en termes clairs le concept utilisé pour exprimer la production, quel qu'il soit.

1.4.4 Il est recommandé que tous les pays veillent au moins à établir et communiquer leurs statistiques de la production de viande et des nombres correspondants d'abattages en appliquant les concepts de la production abattue et de la production indigène, tels qu'ils sont définis par la FAO (voir 1.2.9 ci-dessus). Dans tous les cas, la production désigne seulement celle qui a été "approuvée pour la consommation humaine".

1.4.5 Il est recommandé que les pays qui donnent un seul chiffre couvrant à la fois la production de viande, les abats comestibles et les graisses indiquent le pourcentage approximatif que ces deux derniers représentent par rapport au chiffre global.

1.4.6 Il est recommandé que les pays communiquent au moins des statistiques annuelles de tous les abattages commerciaux et non commerciaux et de la production de viande correspondante, pour les espèces animales ci-après, suivant les cas: bovins, buffles, ovins, caprins, porcins, chevaux, poulets, dindes, canards, oies, pintades, lapins, etc...

1.4.7 Les pays qui ne déclarent que des abattages commerciaux doivent l'indiquer dans une note ou en bas de page et fournir, au moins de temps en temps, des estimations de leur production non commerciale. En général, les productions commerciale et non commerciale doivent être chiffrées séparément, surtout lorsque les estimations de la dernière catégorie sont considérées comme peu fiables.

1.4.8 Il est recommandé que les statistiques des abattages fassent apparaître tant les effectifs abattus que la production de viande. Au cas où un pays limiterait ses statistiques à l'un ou l'autre de ces éléments, il doit donner des facteurs de conversion appropriés, c'est-à-dire le poids carcasse moyen correspondant. Dans la mesure du possible, les pays doivent communiquer des données non seulement annuelles, mais aussi mensuelles ou trimestrielles, au moins pour les abattages et la production de caractère commercial.

1.4.9 Pour les abattages de bovins, il est recommandé de dénombrer séparément les veaux et les bovins adultes, la ligne de partage suggérée étant de 220 kg de poids vif. Il est également jugé utile de subdiviser les abattages totaux entre animaux jeunes et animaux adultes pour les ovins, les caprins et les porcins.

1.5.0 Il est proposé que les pays établissent et publient également des statistiques de la production de viande d'animaux non domestiques, comme le gibier, etc...

2. Abats comestibles

2.1 Les abats comestibles sont les parties ou organes comestibles des animaux, autres que les graisses, qui sont généralement détachés lors de la préparation des carcasses à l'abattoir. Les organes ou parties considérés comme comestibles varient d'un pays à l'autre, suivant la définition du "poids de la carcasse parée" qu'ils ont adoptée pour leurs statistiques de la production de viande et selon leurs habitudes nationales. Certains pays évaluent les abats comestibles en pourcentage du poids carcasse, pourcentage qui varie de 3 à 10 pour cent suivant la catégorie de l'animal.

2.2 Compte tenu de ces considérations, il est recommandé que les pays indiquent séparément la production de ce qu'ils considèrent comme des abats comestibles et qui, logiquement, ne devrait pas figurer dans les statistiques de la production de viande. La plupart des pays considèrent comme abats comestibles les organes suivants:

Tête ou chair de la tête

Thyroïde

Flanchet

Langue

Ris

Organes génitaux

Cervelle

Poumons

Mamelles

Pieds (nettoyés)

Foie

Estomac ou tripes

Chair de la queue

Rate

Sang

Coeur

Diaphragme


2.3 Voir 1.4.5 ci-dessus.

3. Graisses

3.1 Sous cette rubrique, les pays indiquent la production d'un ou de plusieurs types de graisses: graisses d'abattage, graisses de découpe, graisses fondues (saindoux, suif), etc..., d'où les concepts suivants:

a) Graisses totales non fondues: graisses d'abattage et graisses de découpe (comestibles et non comestibles).

b) Ensemble des graisses comestibles non fondues: graisses d'abattage comestibles et graisses de découpe comestibles.

c) Graisses d'abattage: graisses non fondues comestibles et non comestibles qui se détachent durant le parage des carcasses et celles qui sont prélevées sur les animaux mis au rebut et envoyés à l'équarrissage, boyaux, balayures, résidus d'écharnage, etc...

d) Graisses d'abattage comestibles: graisses non fondues qui se détachent durant le parage des carcasses telles que les graisses des cavités abdominale et thoracique.

e) Graisses d'abattage non comestibles: graisses non fondues qui sont prélevées sur les animaux mis au rebut et envoyés à l'équarrissage, boyaux, balayures, résidus d'écharnage, etc...

f) Graisses de découpe: graisses non fondues provenant de la graisse excédentaire qui, durant le dépeçage, est détachée ou enlevée des morceaux destinés à la vente en gros et au détail. Comprend aussi la graisse de rognon et la panne (lard dorsal).

g) Graisses préparées: graisses fondues telles que saindoux, suif, etc..., obtenues par fusion ou par un autre traitement des graisses d'abattage et de découpe.

3.2 La notion de graisses d'abattage diffère d'un pays à l'autre, suivant la définition du "poids de la carcasse parée" adopté par chaque pays pour ses statistiques de la production de viande.

3.3 Il est recommandé que les pays donnent des chiffres de production distincts pour les graisses d'abattage, définies ci-dessus, de préférence en les ventilant en graisses comestibles et non comestibles. Ceux qui incluent les graisses d'abattage dans la production de viande doivent préciser le pourcentage approximatif que celles-ci représentent dans le total.

3.4 Quant aux graisses préparées, il faut indiquer la production de saindoux et de suif (en l'exprimant de préférence en poids plutôt que sur la base de la teneur en matières grasses), ainsi que la répartition de ces produits entre consommation humaine, alimentation animale et utilisations industrielles.

4. Cuirs et peaux

4.1 Il est proposé que tous les pays établissent et publient des statistiques de leur production de cuirs, de peaux et de fourrures. Celle-ci doit être exprimée en poids (vert), sauf pour les fourrures, qui doivent être dénombrées.

4.2 Les pays qui évaluent leur production en nombres de peaux ou en poids sec ou salé doivent donner des coefficients appropriés de conversion en poids vert.

4.3 Les données de production des cuirs et peaux peuvent comprendre aussi les chiffres relatifs à ceux qui proviennent des animaux envoyés à l'équarrissage, en plus de ceux des animaux abattus.

VI. PRODUITS ISSUS DES ANIMAUX VIVANTS

1. Les produits primaires comprennent le lait, les oeufs, le miel, la cire d'abeilles et les fibres d'origine animale.

2. Les produits transformés sont ceux qui dérivent des produits primaires.

VII. CONCEPTS, DEFINITIONS, COUVERTURE ET RECOMMANDATIONS APPLICABLES AUX PRODUITS ISSUS DES ANIMAUX VIVANTS

1. Animaux laitiers et production de lait

1.1 Concepts, définitions et couverture

1.1.1 La définition des animaux laitiers varie considérablement d'un pays à l'autre: de ceux qui prennent en compte toutes les femelles en âge de se reproduire à ceux qui ne dénombrent que les femelles laitières, élevées spécialement pour la production de lait et qui ont été effectivement traites dans le courant de l'année.

1.1.2 D'autre part, les pays peuvent recourir à un ou plusieurs des concepts suivants, pour estimer leur production de lait: production brute, qui comprend le lait provenant de la traite et le lait tété au pis par les jeunes animaux; production nette, qui exclut le lait tété au pis par les jeunes animaux mais comprend les quantités de lait utilisées pour l'alimentation animale; production disponible pour la consommation, qui représente la production nette à l'exclusion du lait donné aux animaux et des pertes à la ferme; production livrée aux laiteries ou usines laitières, qui n'englobe pas les quantités conservées par les éleveurs pour l'autoconsommation, l'alimentation animale et la vente directe au consommateur.

1.1.3 La définition adoptée par la FAO se rapporte à la production laitière nette, définie ci-dessus et, pour ce qui concerne les animaux laitiers, au total des animaux qui ont contribué à cette production laitière.

1.1.4 Les données sur les livraisons aux laiteries peuvent s'obtenir facilement auprès des établissements concernés. Le reste de la production peut être estimé à partir de sources diverses, comme les enquêtes ad hoc ou les estimations subjectives.

1.2 Recommandations

1.2.1 Etant donné les différences identifiées ci-dessus, il est recommandé que les pays indiquent le nombre d'animaux laitiers en même temps que la production de lait et qu'ils s'assurent au moins que la définition adoptée pour les animaux laitiers est conforme au rendement laitier moyen estimé par animal.

Les pays sont encouragés à préciser leur définition des animaux laitiers pour se rapprocher progressivement du concept des animaux effectivement traits au cours de l'année, en établissant si possible des statistiques séparées pour les femelles laitières élevées spécialement pour la production de lait et les autres femelles traites.

1.2.2 Les pays doivent dénombrer les animaux laitiers, en distinguant bien les différentes catégories d'animaux: vaches, bufflonnes, brebis, chèvres, etc...

1.2.3 Il est recommandé que tous les pays indiquent, au moins une fois par an, la production totale nette de lait telle qu'elle est définie ci-dessus, en plus des statistiques sur les livraisons aux laiteries ou aux usines laitières. Ces données doivent être ventilées en catégories d'animaux laitiers (vaches, bufflonnes, brebis, chèvres) et porter sur le lait entier. Elles doivent si possible être exprimées en poids plutôt qu'en mesures de capacité.

1.2.4 Les pays qui fournissent des statistiques fondées sur des critères différents doivent indiquer les concepts et définitions qu'ils utilisent.

1.2.5 Il serait souhaitable que les pays indiquent leur production, ou tout au moins leurs livraisons, chaque mois ou chaque trimestre et qu'ils signalent aussi la teneur moyenne en matière grasse de leur production de lait.

2. Poules pondeuses et production d'oeufs. Statistiques des couvoirs

2.1 Concepts, définitions, champ des statistiques

2.1.1 La définition des pondeuses n'est pas encore harmonisée entre les pays. Par ce terme, certains pays désignent toutes les poules et poulettes en âge de pondre, qu'elles pondent effectivement ou non, alors que d'autres ont une conception plus restrictive et ne considèrent que les poules et poulettes de races spécialisées pour la ponte qui ont pondu dans le courant de l'année.

2.1.2 Les poules sont classées par race suivant les caractéristiques dominantes de leur production. Il y a des races de ponte, des races à viande et des races mixtes. Les poules sont également classées selon le secteur agricole dont relève leur élevage: secteur traditionnel (petit cheptel très éparpillé, appartenant à des particuliers et élevé dans des fermes et des arrière-cours) et secteur moderne (grandes exploitations avicoles de caractère industriel intensif et semi-intensif).

2.1.3 D'autre part, la production d'oeufs est généralement exprimée par les pays en termes de production totale ou brute, c'est-à-dire la production de toutes les catégories de poules et de tous les secteurs agricoles. Peu de pays déclarent la production nette, c'est-à-dire la production brute à l'exclusion des oeufs destinés à l'accouvage. Quelques-uns distinguent les deux concepts dans leurs statistiques.

2.1.4 Plusieurs pays rendent aussi compte de la production commerciale c'est-à-dire la part de production nette absorbée par les circuits commerciaux. Les données sur la production commerciale peuvent s'obtenir facilement auprès du secteur moderne, auquel on doit l'essentiel, sinon la totalité, de la production commerciale. Les données relatives au secteur traditionnel sont assez peu fiables dans certains pays, car elles reposent sur les estimations des effectifs et/ou des taux de ponte ou sont évaluées approximativement à partir d'enquêtes de consommation alimentaire et de sources indirectes analogues.

2.1.5 Pour la FAO, le champ d'application des statistiques de la production des oeufs englobe toutes les volailles ayant contribué à la production d'oeufs dans le courant de l'année, quel que soit le lieu de ponte et la production totale correspondante, laquelle comprend aussi les oeufs destinés à l'accouvage mais exclut les pertes à la ferme.

2.2 Recommandations

2.2.1 En accord avec la définition de la FAO, il est recommandé que les pays dénombrent au moins une fois par an les poules pondeuses et indiquent en même temps leur production d'oeufs. Les "poules pondeuses" doivent comprendre toutes les poules et poulettes, de toutes les races et de tous les secteurs, qui ont pondu dans le courant de l'année.

Dans la mesure du possible, il faut compter séparément les poules pondeuses du secteur traditionnel et celles des secteurs semi-intensif et intensif.

2.2.2 Il est recommandé que tous les pays donnent, au moins une fois par an, à la fois la production totale d'oeufs, à l'exclusion seulement des pertes à la ferme conformément à la définition de la FAO, et la production disponible pour la consommation, c'est-à-dire la production totale à l'exclusion des oeufs à couver et de tous les types de déchets. Les pays établissant des statistiques à partir d'autres critères doivent indiquer dans quelle mesure ceux-ci diffèrent des concepts et définitions recommandés.

2.2.3 Il est en outre recommandé que les pays expriment leur production à la fois en termes d'effectifs et de poids ou du moins qu'ils donnent un coefficient de conversion des effectifs en poids et, inversement, du poids en effectifs.

Les pays doivent publier non seulement des statistiques annuelles, mais aussi des données mensuelles ou trimestrielles, du moins pour la production commerciale.

Il est proposé que les pays indiquent leur production séparément pour le secteur traditionnel et pour le secteur moderne, surtout lorsque les données du secteur traditionnel ont une certaine importance et qu'elles sont beaucoup moins fiables que celles du secteur moderne.

2.2.4 Dans tous les cas, il est recommandé d'établir et de publier des statistiques séparées pour les différents types de volaille: poules, canards, oies, dindons, etc...

2.3 Statistiques de l'accouvage

L'aviculture (oeufs et viande) a considérablement évolué en vingt ans dans la plupart des pays, du fait de la croissance rapide d'un secteur moderne et spécialisé parallèlement au secteur traditionnel.

Le développement de l'aviculture doit beaucoup aux couvoirs industriels. En fait, plusieurs pays établissent et publient des statistiques mensuelles des opérations d'accouvage: nombre d'oeufs placés, de poussins éclos et de poussins placés.

Il est donc recommandé que tous les pays établissent des statistiques, si possible mensuelles, du nombre d'oeufs placés en couvoir, des poussins éclos et des poussins placés, séparément pour les poulets, les canards, les oies, les dindes et les pintades. Les statistiques des poulets doivent faire apparaître au moins deux catégories: oeufs/poussins pour les races de ponte et oeufs/poussins pour les races à viande.

3. Miel et cire d'abeille

Liquide visqueux de goût sucré, le miel est le nectar des fleurs recueilli et transformé en aliment par certains insectes, en particulier les abeilles. La saveur et la couleur du miel dépendent dans une grande mesure des plantes dont le nectar est recueilli.

Les abeilles stockent le miel dans des rayons qu'elles fabriquent en les composant de cellules hexagonales de cire. La cire d'abeille est obtenue par fusion des rayons dans l'eau bouillante. La cire blanche s'obtient par blanchiment de la cire jaune. La cire d'abeille est utilisée pour confectionner des bougies, des cosmétiques et autres produits non alimentaires.

En principe, les statistiques de production de miel et de cire d'abeille doivent englober la production de l'apiculture commerciale ainsi que tout autre miel produit ou récolté.

4. Laine et poil animal

Il est recommandé que tous les pays établissent et publient des statistiques sur leur production de laine, y compris la laine de tonte et la laine de délainage, c'est-à-dire la laine prélevée sur les peaux.

Les statistiques de la production de laine doivent faire apparaître les quantités de laine en suint et de laine nettoyée ou lavée à fond. Lorsque la production n'est évaluée que sous une seule de ces formes, il faut indiquer les coefficients permettant de convertir un poids dans l'autre.

Les pays qui produisent d'importantes quantités de laine ou de poil animal, comme le cachemire et le mohair, doivent évaluer ces produits séparément de la laine ordinaire.

5. Cocons et soie

Les pays où la sériciculture représente une activité importante doivent indiquer leur récolte annuelle de cocons, ainsi que leur production de soie grège naturelle, y compris les déchets. Seuls les cocons qui conviennent au dévidage sont pris en compte.

6. Produits transformés issus des animaux vivants

6.1 Produits laitiers

6.1.1 Les quantités de lait brut (cru, entier) utilisé tel quel pour la consommation humaine sont relativement faibles. L'essentiel de la production subit des traitements plus ou moins complexes pour obtenir soit d'autres types de lait liquide (lait standardisé, lait pasteurisé, lait partiellement écrémé, lait écrémé, babeurre, etc...), soit des produits qui ne sont plus du lait liquide (crème, beurre, fromage, lait condensé non sucré et lait concentré sucré, lait en poudre, caséine, yogourt, crème glacée, etc...). Le lait et les produits laitiers sont généralement stérilisés, le plus souvent selon la méthode des UHT (Ultra-Hautes Températures).

La transformation du lait en produits laitiers donne également un certain nombre de sous-produits, comme le lait écrémé, le babeurre et le lactosérum, qui sont à leur tour utilisés pour la fabrication de produits laitiers, notamment le lait écrémé, le babeurre et le lactosérum en poudre ainsi que le fromage à faible teneur en matière grasse.

Le fromage est le caillé de lait coagulé par la présure, séparé du lactosérum, pressé et moulé en une masse plus ou moins solide. Les statistiques du fromage s'appliquent, sauf indication contraire, à tous les types de fromage: fromage extra-gras et fromage à faible teneur en matière grasse, fromage à pâte dure et fromage à pâte molle, fromage affiné et fromage frais, y compris le fromage blanc et la caillebotte.

Le lactosérum est le sérum ou partie aqueuse du lait qui se sépare du caillé lors de la fabrication du fromage.

La crème est la partie jaunâtre du lait, contenant de 18 à 45 pour cent de graisse de beurre ou plus, qui monte à la surface au repos ou qui est séparée par centrifugation.

Le beurre est une émulsion solide de matières grasses du lait et d'eau dont la coalescence est obtenue par barattage de la crème. La teneur en matière grasse s'élève à 80 pour cent environ. Le ghee est un beurre liquide clarifié par ébullition, produit surtout en Extrême-Orient. L'huile de beurre est un beurre fondu et clarifié.

Le babeurre est le liquide blanc qui reste après barattage de la crème dans la préparation du beurre.

Les produits que l'on obtient par réduction faible ou moyenne de la teneur en eau sont le lait concentré non sucré et le lait concentré sucré.

Les produits que l'on obtient par élimination presque totale de l'eau sont appelés laits en poudre ou poudres de lait.

Le yaourt est un produit laitier fermenté, légèrement acide et semi-liquide, obtenu à partir de lait entier, semi-écrémé ou écrémé (liquide ou en poudre) et quelquefois aussi de fruits, après adjonction de cultures bactériennes.

La caséine, appelée aussi lactoprotéine, est la protéine principale du lait. On l'obtient principalement à partir de lait écrémé.

Le lactose ou sucre du lait est un disaccharide présent dans le lait. Il est produit industriellement à partir du lactosérum.

La crème glacée est un aliment congelé qui contient de la crème de lait, de l'huile de beurre, du lait ou encore de la poudre de lait, des substances aromatiques variées, des édulcorants et normalement aussi des oeufs.

6.1.2 Recommandations. Il est recommandé que les pays établissent et publient des statistiques sur les utilisations de leur production de lait en distinguant bien la consommation humaine directe, l'alimentation animale, la transformation, les déchets et les pertes. Ils doivent donner des chiffres séparés pour les diverses catégories d'animaux laitiers. Les statistiques doivent faire apparaître l'utilisation à la ferme et dans les laiteries. Une ventilation des données entre les deux secteurs serait très utile. Tous les relevés doivent être établis au moins sur une base annuelle ou mieux, trimestrielle ou mensuelle.

Les pays qui produisent des quantités importantes des produits mentionnés ci-dessus doivent rendre compte de leur production en même temps que des quantités de lait entier ou écrémé utilisées à leur fabrication.

Les statistiques de la production de fromage sont classées par pays en fonction de critères divers: fromage extra-gras et fromage à faible teneur en matière grasse, fromage à pâte dure et à pâte molle, fromage frais et fromage affiné, fromage blanc et caillebotte, fromage fondu. Les pays sont encouragés à développer leurs statistiques de la production de fromage, et engagés à indiquer au moins de quelle espèce animale provient le lait (lait de vache, de brebis, etc...), distinguant entre le fromage fabriqué principalement à partir de lait entier et le fromage obtenu surtout à partir de lait écrémé ou de lactosérum. Les pays communiquant des données sur le fromage fondu doivent veiller attentivement à éviter de le prendre une deuxième fois en compte dans la production totale de fromage.

Il serait souhaitable que les pays donnent des indications sur les diverses utilisations des poudres de lait: consommation humaine, alimentation des animaux, etc...

6.2 Ovo-produits

Les principaux produits dérivés des oeufs comprennent: les oeufs liquides, blanc et jaune, ensemble ou séparés; les oeufs déshydratés, séchés, en poudre, blanc et jaune ensemble ou séparés comme dans l'albumine, les blancs séchés en poudre ou en morceaux contenant de l'ovalbumine et d'autres protéines.

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