FAO/SMIAR - Perspectives de l'Alimentation No.1 - février 2002 - P. 3

Previous PageTable Of ContentsNext Page


Céréales

PERSPECTIVES MONDIALES1/

SITUATION DE L'OFFRE ET
DE LA DEMANDE1/

Blé
2001/02
2002/032/
Production
6
5
Commerce
5
=
Stocks
6
5
Prix
=
=
Céréales
secondaires
2001/02
2002/032/
Production
5
=
Commerce
6
=
Stocks
6
6
Prix
5
=
Riz
2001
20022/
Production
6
=
Commerce
5
5
Stocks
6
6
Prix
6
5
=stable 5augmentation 6down

Perspectives de la production de 2002

Échanges en 2001/2002

Production de 2001

Utilisation en 2001/2002

Stocks en 2002

Prix

 

 

 

 

Situation de l'offre et de la demande

Après une nouvelle révision à la hausse depuis le dernier rapport, en décembre, les estimations de la production céréalière mondiale de 2001 s'établissent maintenant à 1 880 millions de tonnes (y compris le riz en équivalent usiné), soit 22 millions de tonnes (1,2 pour cent) de plus que l'année précédente. Par ailleurs, les utilisations de céréales en 2001/2002 devraient fortement progresser, à raison de 1,7 pour cent. On peut donc s'attendre à de forts prélèvements sur les réserves céréalières mondiales d'ici la fin des campagnes 2001/2002. Les cours internationaux du blé et des céréales secondaires devraient néanmoins, selon toute probabilité, continuer à stagner, en raison principalement des excédents exceptionnels disponibles dans un certain nombre de pays autres que les principaux exportateurs.

 

Perspectives de la production de 2002

Selon les premières estimations des récoltes de blé de 2002, la production mondiale devrait probablement augmenter du fait de l'accroissement des superficies ensemencées dans certaines régions et du redressement prévu des rendements dans de nombreux pays après les sécheresses de l'année dernière. Dans l'hémisphère Nord, les semis de blé d'hiver ont à nouveau légèrement baissé aux États-Unis, mais cette baisse peut encore être compensée si l'on augmente les semis de printemps. Au Canada, où il reste encore à effectuer les semis de printemps, on prévoit un redressement de la production par rapport à l'année dernière, quand la récolte avait été exceptionnellement faible à cause de la sécheresse. En Asie, les premières indications laissent présager une augmentation des récoltes dans plusieurs pays, grâce aux conditions météorologiques en général satisfaisantes par rapport au temps sec de l'année précédente. En Europe, on prévoit de meilleures récoltes dans la CE à la suite d'une forte augmentation des semis d'hiver, mais ailleurs dans la région, il n'y aurait, selon les dernières informations, guère de changements dans le volume des récoltes. En Afrique du Nord, les premières perspectives du blé d'hiver sont mitigées: les conditions sont en général favorables en Algérie et en Égypte mais moins au Maroc et en Tunisie.

Les premières céréales secondaires de 2002 ont déjà été semées dans certains grands pays producteurs de l'hémisphère Sud. En Afrique australe, les perspectives sont en général favorables grâce aux pluies abondantes. En Amérique du Sud, on prévoit une baisse des récoltes dans les deux principaux pays producteurs - l'Argentine et le Brésil - compte tenu de la réduction des superficies ensemencées et du temps excessivement humide, notamment en Argentine.

Dans l'hémisphère Sud, la campagne rizicole de 2002 est déjà bien avancée et la récolte devrait commencer en mars. Les perspectives de récolte restent incertaines mais jusqu'à présent, les conditions météorologiques n'ont pas été idéales: sécheresse en janvier, dans de grands pays producteurs d'Amérique du Sud, pluies excessives en Indonésie et en Malaisie et températures inférieures à la normale depuis le début de la campagne en Australie. En Afrique australe les conditions de croissance ont été favorables.

Production de 2001

La production mondiale de blé en 2001 est maintenant estimée à 582 millions de tonnes, légèrement moins que ce qui était prévu en décembre et pratiquement autant que l'année précédente. Pour les céréales secondaires, la production de 2001 est provisoirement estimée à 902 millions de tonnes, soit 2 millions de tonnes de plus que les prévisions du dernier rapport et 27 millions de tonnes (3 pour cent) de plus que la production de 2000. La récolte principale du paddy de 2001 est sur le point de s'achever dans les principaux pays producteurs de riz de l'hémisphère Nord dont certains parfois sont en train de semer le riz de la deuxième récolte. La FAO a révisé à la hausse son estimation de la production mondiale de paddy de 2001 à 591 millions de tonnes (395 millions de tonnes de riz usiné). À ce niveau révisé, la production resterait toutefois inférieure de 7 millions de tonnes au niveau de 2000, les baisses étant surtout concentrées en Asie.

Échanges en 2001/2002

Les estimations des échanges mondiaux de céréales en 2001/2002 ont été révisées à la hausse de 3 millions de tonnes depuis le dernier rapport pour s'établir à 236 millions de tonnes, du fait principalement des achats plus importants de la CE. Si cela se confirme, les importations mondiales de céréales seraient supérieures de 2 millions de tonnes au niveau de l'année précédente. Les importations de blé et de riz devraient augmenter de 4 millions de tonnes et 1 million de tonnes respectivement, compensant amplement la baisse de 2 millions de tonnes attendue dans le cas des céréales secondaires. Les importations globales de céréales des pays en développement ne devraient guère changer par rapport à la campagne précédente mais les importations des pays à faible revenu et à déficit vivrier pourraient augmenter, principalement en Asie.

Production,disponibilités, commerce et stocks céréaliers mondiaux

 
1999/00
2000/2001
estim.
2001/02
prévis.
 
(.....millions de tonnes.....)
Production 1/
1 887
1 858
1 880
Blé
590
583
582
Céréales
     
secondaires
888
875
902
Riz (usiné)
409
400
395
Disponibil. 2/
2 570
2 539
2 522
Utilisations
1 891
1 902
1 935
Commerce 3/
235
234
236
Stocks de clôture 4/
681
642
587

Utilisation en 2001/2002

Les utilisations mondiales des céréales à la fin des campagnes se terminant en 2002 devraient, selon les prévisions, s'établir à 1 935 millions de tonnes, soit de 7 millions de tonnes de moins que l'estimation du rapport précédent, du fait principalement d'ajustements à la baisse des utilisations pour l'alimentation du bétail dans les pays de la CEI. Les utilisations céréalières mondiales de 2001/2002 enregistreraient toutefois une croissance annuelle de l'ordre de 1,7 pour cent, soit nettement plus que le taux de 0,5 pour cent de la campagne précédente. Les utilisations globales de céréales se sont développées plus rapidement que prévu, principalement parce que les prix des céréales sont restés faibles sur les marchés internationaux et que les disponibilités céréalières sont abondantes. En fait, les utilisations totales pour l'alimentation du bétail devraient maintenant, selon les prévisions, dépasser les utilisations globales pour la consommation humaine et progresser de près de 2 pour cent par rapport à la campagne précédente.

Stocks en 2002

Les prévisions de la FAO concernant les stocks céréaliers mondiaux pour les campagnes agricoles prenant fin en 2002 ont été relevées de 34 millions de tonnes depuis le dernier rapport pour s'établir à 587 millions de tonnes, compte tenu des informations reçues sur une accumulation plus importante que prévue de stocks dans plusieurs grands pays producteurs. Toutefois, à ce niveau, les stocks céréaliers mondiaux resteraient inférieurs de 55 millions de tonnes, ou 8 pour cent, à ceux de la campagne précédente. Les stocks mondiaux de blé à la clôture des campagnes prenant fin en 2002 devraient maintenant, selon les prévisions, s'établir à 211 millions de tonnes, soit 11 millions de tonnes de plus que les prévisions antérieures, mais 26 millions de tonnes de moins que la campagne précédente. Les stocks globaux de clôture des principaux exportateurs devraient, selon les prévisions, être plus importants que ce qui était prévu précédemment tout en restant, à 41 millions de tonnes, inférieurs à ceux de la campagne précédente. Les prévisions concernant les stocks mondiaux de céréales secondaires pour les campagnes prenant fin en 2002 ont été révisées à la hausse depuis le dernier rapport, de 10 millions de tonnes, pour s'établir à 224 millions de tonnes, soit un niveau inférieur de 16 millions de tonnes au niveau d'ouverture. Sur ce total, les principaux exportateurs devraient détenir 72 millions de tonnes, soit 9 millions de tonnes de moins que le volume des stocks l'année précédente. Les prévisions concernant les stocks mondiaux de riz ont été révisées à la hausse depuis le dernier rapport et s'établissent maintenant à environ 151 millions de tonnes, ce qui représente tout de même une baisse de 14 millions de tonnes par rapport à l'année précédente.

Prix

Les cours internationaux du blé sont restés en grande partie au même niveau depuis le dernier rapport et sont en général inférieurs à ceux de la campagne précédente. Certaines caractéristiques qui auraient pu appuyer le marché, comme la stagnation de la production en 2001 et l'augmentation des importations mondiales de blé n'ont pas réussi à compenser l'affaiblissement des prix découlant des excédents exceptionnels détenus dans certains pays autres que les principaux exportateurs. En janvier, le blé N°2 des États-Unis (blé roux d'hiver, fob) était coté en moyenne 128 dollars E.-U. la tonne, soit autant qu'en novembre 2001 et 6 dollars E.-U. la tonne de moins qu'en janvier 2001. Les cours internationaux du maïs se sont affaiblis légèrement depuis novembre, mais dans l'ensemble, le marché du maïs a présenté les mêmes caractéristiques que celui du blé car les conditions de l'offre et de la demande y sont très similaires. En janvier, les prix à l'exportation du maïs jaune N°2 des États-Unis était en moyenne de 92 dollars E.-U. la tonne, soit une augmentation de 2 dollars par rapport à novembre mais moins que le prix de la période correspondante de l'année dernière. Les cours internationaux du riz se sont quelque peu raffermis au cours des deux derniers mois et l'Indice FAO des prix à l'exportation pour le riz (1982-84 = 100) était en moyenne de 90 points en janvier, soit 2 points de plus qu'en novembre. Toutefois, les cours du riz ont continué à afficher des tendances divergentes selon les différents types et origines.


Previous PageTop Of PageTable Of ContentsNext Page