Page précédente Table des matières Page suivante


Chapitre 4 RECOLTE DES SEMENCES (suite)

Escalade directe jusqu'à la cime

Echelles. Il est possible d'accéder directement aux premières branches solides de la cime depuis le sol ou au moyen d'échelles, pour peu que ces branches ne soient pas trop hautes. Les échelles doubles “d'horticulteur” ou les échelles trois-pieds de plus grande taille ont l'avantage de ne pas devoir être appuyées contre l'arbre; elles sont difficiles à manier dans les peuplements denses, mais conviennent aux récoltes pratiquées dans les vergers à graines et les plantations bien éclaircies, où les arbres sont très espacés. Il existe des échelles trois-pieds dont la hauteur peut atteindre 6 m, mais elles doivent être assujetties avec des cordes pour conserver leur stabilité (Yeatman et Nieman, 1978).

Les échelles d'usage général sont en bois ou en alliage d'aluminium. Si elles peuvent être d'une seule pièce, il est aussi possible d'augmenter leur longueur lorsqu'elles sont constituées de plusieurs éléments susceptibles de coulisser les uns par rapport aux autres (Seal et col., 1965). Les échelles à élément unique servant à la cueillette des fruits ont une base évasée munie de pieds en caoutchouc ou de pointes métalliques destinés à leur donner une bonne assise sur sol mou et peuvent atteindre des hauteurs de 8 à 11 m. L'échelle finnoise Tarra-tikkaat, spécialement conçue pour la sylviculture, comporte en plus un anneau en aluminium qui glisse le long de l'échelle et auquel le grimpeur peut attacher sa ceinture; cet anneau se bloque automatiquement en cas de chute du grimpeur. Elle comporte aussi une entretoise qui se fixe au tronc et maintient une distance d'environ un mètre entre le fût et le dessus de l'échelle. Cela facilite la tâche du cueilleur dans les cimes de petits arbres d'essences telles que Cupressus, qui portent des fruits près du bout de leurs branches. Les échelles à élément unique d'usage général ont une longueur qui peut atteindre 11 m, alors que les échelles coulissantes à deux éléments ont une longueur maximale d'environ 14 m. On peut les appuyer contre une branche solide, ou contre le tronc si l'on désire accéder directement à la cime. Il importe de fixer le haut de l'échelle à l'arbre au moyen d'une corde en nylon. De plus, les grandes échelles doivent être assujetties avec deux câbles d'ancrage. Selon l'essence et la forme de la cime, le grimpeur peut quitter l'échelle et grimper dans la cime en s'aidant de la ceinture de sécurité, du câble de sécurité et de cordes de sécurité en nylon - tout comme il le ferait s'il était équipé d'un “Baumvelo” - ou il peut cueillir les fruits en restant sur l'échelle; dans ce dernier cas, il lui faut s'attacher à l'échelle avec une corde de sécurité en nylon. Il est d'ailleurs possible de remédier à la fatigue des pieds en utilisant un repose-pieds amovible qui se fixe à n'importe quel échelon (Seal et col., 1965).

Les échelles particulièrement grosses et lourdes doivent être transportées d'un peuplement à l'autre à l'aide d'un véhicule. Les échelles coulissantes montées sur des camions permettent d'atteindre des cimes situées à 20–25 m du sol, mais le manque de maniabilité restreint l'usage des véhicules aux routes et aux terrains plats (Turnbull, 1975b). Morandini (1962) fait mention d'une échelle en alliage léger d'une portée de 14 m, montée sur un tracteur utilisable en pleine forêt. Aux Etats-Unis, une échelle coulissante en magnésium, montée sur un véhicule à quatre roues motrices d'une demi-tonne, permet d'atteindre en toute sécurité une hauteur de 9 m. Le balancement engendré par la suspension est éliminé grâce à quatre vérins mécaniques fixés aux supports de la plate-forme du véhicule (Rietveld, 1975).

Cordes et matériel de hissage. Il est possible d'atteindre la cime en suspendant une corde, une échelle de corde ou un dispositif de hissage à une branche solide. Pour lancer un fil fin par-dessus la branche, on emploie les mêmes méthodes (lancer, lance-pierre, flèche) que lorsqu'il s'agit de mettre en place une corde pour secouer les branches (voir page 62). Comme la corde destinée à hisser le grimpeur doit être plus grosse et plus solide que la corde servant à secouer les branches, il faut procéder en trois étapes: (1) lancement initial d'un fil fin en nylon d'une tension de rupture de 23 kg, qui permet de hisser (2) une corde en nylon de 3 à 4 mm de diamètre, qui sert à son tour à hisser (3) une corde en nylon de 13 à 18 mm de diamètre, suffisamment solide pour supporter le poids du grimpeur (Robbins et col., 1981).

Les échelles de corde ont donné des résultats particulièrement satisfaisants en Tchécoslovaquie (Matusz, 1964). Elles peuvent être longues de 30 m et peser jusqu'à 20 kg. Les échelons en bois sont espacés de 30 cm.

Le dispositif de hissage consiste en un palan, lui même hissé dans l'arbre par une corde que l'on attache ensuite solidement à la base du tronc. Le récolteur est hissé dans la cime sur une sellette ou une grimpette par un ou deux hommes, ou encore au moyen d'un treuil mécanique ou électrique (Strickland et Peters, 1961; Matusz, 1964). Au contraire de l'escalade à l'aide de crampons ou d'échelles, le hissage par palan nécessite peu d'efforts et réduit donc les risques d'accidents dus à la fatigue.

Filet pour arbre. Les échelles de corde ou les dispositifs de hissage permettent d'accéder à l'intérieur de la cime. Certains genres tels que Cupressus, Chamaecyparis, Tsuga ou Thuja portent un grand nombre de petits cônes au bout des branches, là où ces dernières ne sont pas assez solides pour supporter le poids d'un grimpeur. Pour récolter ces cônes, il est donc nécessaire d'atteindre l'extérieur de la cime. Les échelles montées sur véhicule sont un moyen d'y parvenir. Les filets pour arbres en étaient un autre. Leur mode d'utilisation est décrit en détail par Seal et col. (1965). Le filet avait la forme d'un triangle dont la base mesurait 10, 3 m et la médiane, 11, 5 m, avec des mailles de 30 × 30 cm. On le suspendait par un système spécial de cordes et de poulies coupées à partir d'un point proche du sommet de l'arbre, ce qui lui permettait de recouvrir une partie de la cime. Les coins inférieurs étaient tendus et attachés par des cordes d'ancrage aux arbres voisins ou à des piquets fichés en terre. Le filet portait deux récolteurs à la fois.

Le filet n'endommageait pas la cime et s'avérait assez efficace, une fois en place, sur les arbres à cime dense portant beaucoup de cônes, mais la méthode était, au mieux, très lente et inadaptée aux peuplements denses. Elle a été presque totalement abandonnée au profit de méthodes plus rapides.

Escalade et cueillette des fruits dans la cime

Les techniques d'escalade et de cueillette des fruits dans la cime sont indépendantes de la méthode employée pour atteindre cette cime (échelle, “Baumvelo” ou crampons). Le résumé suivant des points essentiels à observer s'inspire de Yeatman et Nieman (1978).

Qu'il s'agisse de grimper sur les branches d'un arbre ou sur les barreaux d'une échelle, les mains servent à guider et à équilibrer et les pieds et les jambes, à pousser. Il ne faut déplacer qu'un membre - un bras ou une jambe - à la fois, en plaçant la main ou en posant le pied sur les parties les plus solides des branches, près du tronc. En cas de doute, il faut procéder à un essai et tirer brusquement les branches, afin de s'assurer qu'elles peuvent supporter le poids du grimpeur. La confiance et la coordination musculaire sont les clés d'une escalade sûre. Un état prolongé de tension et le seul recours à la force sont à la fois épuisants et dangereux. Le gros du travail doit être fait par les jambes.

Le grimpeur éprouvera une tension bien moindre s'il a confiance en un système de sécurité éprouvé. Même le meilleur grimpeur n'est pas à l'abri de nesaventures occasionnelles, par exemple lorsqu'une branche apparemment saine se révèle dangereusement cassante ou glissante. Les techniques et le matériel d'escalade modernes sont conçus de sorte que le grimpeur, s'il vient à chuter, ne tombe que sur une courte distance avant que sa chute soit arrêtée. On trouvera d'excellents exposés illustrés dans Seal et col. (1965), Yeatman et Nieman (1978) et Robbins et col. (1981), notamment à propos des cordes et des noeuds que le grimpeur est censé savoir utiliser.

Ceinture et courroie de sécurité. La ceinture - ou harnais - de sécurité est une pièce d'équipement essentielle. Le modèle le plus commode consiste en une ceinture munie d'un certain nombre d'anneaux métalliques servant à attacher le cable de sécurité, la courroie ou la chaîne de sécurité, les cordes de securité, l'amarre à outils, etc. et en une selle reliée à la ceinture qui peut servir de siège lorsque le grimpeur procède à la récolte. Il est possible d'ameliorer le soutien en ajoutant au harnais une paire de bretelles. C'est à la ceinture de sécurité qu'on fixe d'autres pièces d'équipement essentielles, à savoir la courroie ou la chaîne de sécurité et une ou plusieurs cordes de sécurité en nylon, qui servent à attacher le grimpeur au tronc de l'arbre. Une extrémité est fixée à l'un des côtés de la ceinture, alors que l'autre est passée autour du tronc, puis attachée de l'autre côté. Lorsque le grimpeur monte le long d'un tronc, il utilise parfois une chaîne légère dont il peut facilement ajuster la longueur à la conicité de l'arbre en décalant l'attache de quelques maillons. Une courroie de sécurité réglable donne des résultats aussi bons ou meilleurs. Un grimpeur utilisant des crampons ou une échelle doit se munir d'une deuxième courte corde de sécurité, afin de pouvoir contourner toute branche faisant obstacle en contrebas de la cine vive; il lui suffit alors de mettre la corde de réserve en place au-dessus de la branche avant de détacher la courroie de sécurité. Le grimpeur attache aussi la corde de sécurité à la partie supérieure du tronc lorsqu'il cueille des fruits à sa portée. Ainsi, sur les arbres convenables, la ceinture et les cordes de sécurité suffisent à assurer la sécurité du grimpeur pendant qu'il escalade le tronc et qu'il cueille les fruits, même en l'absence d'un câble de sécurité, mais pas lorsqu'il grimpe à l'intérieur de la cime.

Câble et cordes de sécurité.* Le câble de sécurité est une autre pièce d'équipement importante. Il s'agit généralement d'une corde en nylon d'un diamètre de 12 à 14 mm, pesant environ 1 kg par 10 m. Outre sa solidité et sa résistance à l'usure, elle a l'avantage d'être un peu élastique, ce qui a pour effet d'atténuer la commotion subie par le corps du grimpeur lorsque la corde se tend après une chute. Le polypropylène est un matériau moins approprié, car il fond à des températures relativement basses. On l'a toutefois utilisé avec succès dans certains pays comme le Honduras, où le nylon est introuvable. Si l'on utilise une corde en polypropylène, il faut veiller à ce qu'elle ait au moins 18 mm de diamètre et éviter d'employer toute technique impliquant un frottement prolongé sur la corde immobile. Un frottement temporaire sur une corde en mouvement, par exemple au-dessus d'une branche, ne prête pas à conséquence, car la chaleur produite en un point quelconque de la corde est très faible. Les cordes en fibres naturelles de chanvre ou de jute doivent être beaucoup plus grosses que les cordes en nylon pour avoir la même solidité; de plus, elles ont tendance à pourrir, particulièrement si on les utilise par temps humide.

Les divers cordages de sécurité se divisent commodément en deux catégories, les cordes courtes que le grimpeur utilise pour s'attacher à l'arbre lorsqu'il travaille dans la cime et les câbles longs qui descendent jusqu'à terre et qui sont tenus par un aide au sol, ou “assureur”. Les cordes de sécurité ont une longueur qui varie de 3 à 10 m et ont le même diamètre que les câbles de sécurité; un grimpeur porte normalement deux cordes de sécurité attachées à sa ceinture de sécurité. Lorsqu'il travaille dans la cime, il attache l'une d'entre elles au tronc ou à une branche solide. S'il se trouve dans la cime supérieure, où le tronc est trop fin pour fournir une bonne assurance, il attache la corde à une partie plus solide du tronc située au-dessous de lui et l'enroule en spirale vers le haut. Si le tronc est assez solide et que la corde de sécurité ait une longueur adéquate, le grimpeur est en mesure d'atteindre la partie externe de la cime. Les cordes de sécurité sont simples à utiliser et rendent le grimpeur totalement indépendant lorsqu'il travaille dans la cime.

Une extrémité du long câble de sécurité est attachée au harnais de sécurité du grimpeur et l'autre est sous le contrôle de l'assureur posté au sol. La longueur du câble doit être au moins égale à deux fois la hauteur de l'arbre, afin qu'en cas de besoin il soit possible de ramener le grimpeur au sol, quel que soit l'endroit où il se trouve alors. Outre sa fonction d'assurance, le câble de sécurité peut permettre au grimpeur d'atteindre, dans la partie externe de la cime, des fruits qui resteraient autrement inaccessibles.

Méthode d'escalade à l'aide du câble de sécurité. Une fois le bas de la cime atteint, le grimpeur continue à monter en décrivant une légère spirale autour du tronc, de manière à faire passer son câble de sécurité à travers les branches et à être ainsi assuré en cas de chute (Seal et col., 1965). Si le tronc est dépourvu de branches vivantes sur un côté, le grimpeur doit monter

en zig-zag sur la partie du tronc qui en est pourvue. S'il n'y a pas de branches solides, il doit fixer une corde de sécurité au tronc et y attacher le câble de sécurité. Il doit en un mot faire en sorte de ne pas tomber pendant plus de 2 m avant que le câble de sécurité commence à freiner sa chute. Pendant ce temps, comme le décrit Yeatman et Nieman (1978), l'assureur doit se tenir bien à l'écart de l'arbre escaladé par le grimpeur, de manière à ne pas être blessé par la chute éventuelle de branches cassées. L'assureur doit en permanence être prêt à supporter le poids du grimpeur transmis par le câble, qu'il laisse filer après l'avoir passé sous un de ses bras, dans son dos et sur son autre épaule. Pour donner du mou, il doit desserrer alternativement une main, puis l'autre, mais jamais les deux à la fois. Un demi-tour du câble autour d'un tronc voisin augmente le frottement et offre une meilleure sécurité si le grimpeur glisse ou tombe. Toutefois, le frottement doit être minime pendant l'ascension, afin que le grimpeur ne soit pas retenu par le câble. Il importe que la partie inutilisée du câble de sécurité reste enroulée sur le sol et qu'il n'y ait aucun obstacle susceptible d'y faire des noeuds quand l'assureur laisse filer. Le câble de sécurité est particulièrement utile lorsqu'il faut prendre des mesures d'évacuation rapide à la suite d'une attaque de guêpes ou d'abeilles, comme on en essuie parfois lorsqu'on grimpe aux arbres.

En résumé:

  1. La CEINTURE DE SECURITE entoure la taille du grimpeur. Elle s'emploie seule ou peut constituer une partie d'un HARNAIS DE SECURITE plus perfectionné.
  2. La COURROIE DE SECURITE passe autour du tronc de l'arbre et est attachée, à chacune de ses extrémités, à la CEINTURE DE SECURITE. Elle assujettit le grimpeur au tronc jusqu'à ce qu'il ait atteint la cime.
  3. La CORDE DE SECURITE (COURTE) assujettit le grimpeur ou son CABLE DE SECURITE (LONG) à l'arbre (au tronc ou à une branche solide) lorsque le grimpeur travaille dans la cime. Elle peut aussi servir de CORDE DE RESERVE en assurant le grimpeur lorsqu'il est forcé de détacher sa COURROIE DE SECURITE pour grimper au-dessus d'une grosse branche isolée sur le tronc.
  4. Le CABLE DE SECURITE (LONG) relie le grimpeur à son assureur posté au sol. Il assure le grimpeur lorsqu'il est dans la cime et lui permet de descendre sans passer par le tronc.

Lorsque le grimpeur atteint la partie de la cime propice à la récolte, il peut s'assurer lui-même en faisant passer le câble de sécurité autour du tronc et au-dessus d'une branche solide. Il peut aussi faire passer une corde de sécurité autour du tronc et au-dessus d'une branche solide, la fixer à sa ceinture de sécurité et détacher ensuite le câble de sécurité. Si les branches ne sont pas assez solides, il attache une courte corde de sécurité autour du tronc le plus haut possible au-dessus de lui et y fait passer le câble de sécurité. Il ne faut jamais attacher la corde au-dessus du point où le diamètre du tronc devient inférieur à 8 à 10 cm. Cela fait, le grimpeur est en mesure d'aller cueillir les fruits, soit en laissant à l'assureur le soin de tenir le câble de sécurité, soit en employant une méthode spéciale de blocage du câble au moyen de mousquetons ou d'attaches rapides, qui lui permet de prendre en charge ses propres mouvements (Seal et col., 1965). Dans l'un ou l'autre cas, la plus grande partie de son poids est supportée par la selle du harnais, ce qui lui permet de progresser plus loin dans la cime qu'il ne le pourrait s'il devait faire porter tout son poids sur des branches relativement petites. L'emploi de la méthode de blocage du câble de sécurité permet au grimpeur d'effectuer une descente contrôlée de manière à poursuivre sa récolte dans les parties plus basses de la cime. Cette méthode a l'avantage de libérer temporairement l'assureur, qui peut alors se consacrer à d'autres tâches, comme par exemple la surveillance d'autres grimpeurs. Elle est bien adaptée aux essences dont les cônes ou les fruits sont dispersés dans l'ensemble de la cime et où la cueillette prend un certain temps. Dans le cas des essences dont les fruits sont regroupés dans une partie de la cime, la récolte est rapide et il est préférable que l'assureur continue à tenir le câble de sécurité (Seal et col., 1965).

Méthode de descente. Pour descendre, le grimpeur doit d'abord remonter et détacher la corde de sécurité (s'il a employé cette méthode), pendant que l'assureur raidit le câble de sécurité. Puis, comme le décrivent Yeatman et Nieman (1978), le grimpeur commence à descendre avec prudence en suivant la même voie qu'à la montée, de manière à ne pas emmêler le câble dans les petites branches du haut de la cime. Lorsque ses pieds atteignent des branches suffisamment solides pour supporter tout son poids transmis par le câble et assez grosses pour résister à l'abrasion provoquée par le frottement de la corde, il se déplace latéralement afin de faire passer le câble de sécurité dans la fourche d'une branche. Il continue ensuite à descendre de sorte que le câble fasse le tour du tronc et soit bloqué à la fourche d'une branche solide. Dans les arbres à cime dense, il est souvent plus facile de s'arrêter, de s'attacher à l'arbre, de détacher le câble de sécurité, de le faire passer autour du tronc dans la fourche d'une branche située du côté opposé et de le rattacher à la ceinture de sécurité. Une fois le câble de sécurité solidement accroché à la fourche d'une branche, le grimpeur peut être descendu par l'assureur qui laisse alors filer le câble ou il peut contrôler lui-même sa descente en employant la méthode de blocage du câble de sécurité. Descendre jusqu'à terre au moyen du câble de sécurité constitue la meilleure solution lorsqu'on a escaladé le tronc avec des crampons. Lorsqu'on est monté à l'arbre avec un “Baumvelo” ou une échelle à éléments, il est généralement préférable de descendre par le même moyen; cela évite au grimpeur de desserrer les cerceaux du “Baumvelo” ou de démonter les éléments de l'échelle en étant suspendu au câble de sécurité.

Technique de cueillette des fruits. L'utilisation correcte du harnais et du câble de sécurité permet au grimpeur de libérer ses deux mains pour la cueillette des fruits. Les méthodes varient selon la grosseur, le nombre et la répartition des fruits et la résistance du pédoncule. Si les fruits sont nombreux, petits, groupés et accessibles, le grimpeur peut les cueillir et les déposer immédiatement dans un sac attaché à sa ceinture ou suspendu à son épaule et tenu grand ouvert. Si les fruits sont gros et dispersés, il peut les détacher, les laisser tomber à terre et les ramasser ultérieurement. Les fruits trop peu accessibles pour être cueillis à la main peuvent être détachés au moyen d'une perche, d'un crochet, d'un râteau ou de sécateurs, comme cela est indiqué aux pages 69–70. Une fois l'aire de récolte atteinte, les outils utilisés dans la cime doivent être hissés par le grimpeur à l'aide d'une fine amarre à outils fixée à sa ceinture. Au Chili, les grimpeurs frappent les branches avec un long bâton pour détacher les fruits de Nothofagus alpina, mais la méthode est moins efficace avec N. pumilio (Gordon, 1979). Les cônes sont souvent détachés à l'aide de crochets divers. En Thaïlande, les crochets utilisés pour récolter les cônes de Pinus kesiya et de P. merkusii comportent deux arêtes vives dirigées dans des directions opposées, de manière à permettre aux récolteurs de détacher les cônes en poussant ou en tirant, tout en préservant les petites branches portant des jeunes cônes. Ils sont montés sur des tubes légers en acier, que l'on peut allonger jusqu'à une longueur d'environ 3 m (Granhof, 1975). Diverses sortes de crochets, de râteaux et de cisailles sont illustrées dans Robbins et col. (1981). Le ramassage des fruits envoyés à terre au moyen des outils s'effectue comme s'il s'agissait d'une chute naturelle.

Lorsque les fruits sont petits, nombreux, groupés, trop éloignés pour être cueillis à la main ou difficiles à détacher, il est parfois nécessaire de couper les rameaux fructifères à l'aide de sécateurs ou de scies à long manche. Ainsi, Pinus oocarpa est une essence dont les cônes comportent un solide pédoncule ligneux, difficile à rompre sans endommager la branche. Une solution possible consiste alors à couper les rameaux, mais cela entraîne la destruction des jeunes cônes et compromet la récolte de l'année suivante (Robbins et col., 1981). Une meilleure solution consiste à concevoir de nouveaux outils permettant de résoudre des problèmes locaux particuliers. Au Honduras, on a conçu un crochet en forme de cloche destiné à être poussé du centre de la cime vers l'extrémité des branches, de manière à détacher les cônes en pliant et en cassant le moins possible de branches. Le crochet est monté sur un manche en bois ou en aluminium de 5 m de long. Il a été utilisé pendant plus de 5 ans et s'est avéré parfaitement adapté à la récolte des cônes de P. oocarpa, de P. caribaea, de P. patula sous-espèce tecunumanii, et de P. maximinoi (Robbins, 1982a).

4.15

4.15 cueillette de fruits dans la cime à l'aide d'outils à main et du câble de sécurité (ESNACIFOR/A.M.J. Robbins).


4.16

4.16 Grispeur contrôlant sa descente grâce à la méthode de blocage du câble de sécurité (ESNACIFOR/A.M.J. Robbins).


4.17

4.17 Récolte de cônes à l'aide d'une plate-forme mobile aux Pays-Bas (R.B.L. De Dorschkamp, Wageningen).

Si les fruits sont groupés au bout de longues branches, et donc hors de portée du grimpeur, il peut s'avérer nécessaire de couper la branche entière. Au Brésil, les grimpeurs coupent les branches fructifères des Eucalyptus à l'aide d'un couteau fixé à une perche; la récolte a lieu sur des arbres différents chaque année, de sorte que les cimes puissent se reconstituer.

Les grimpeurs doivent porter des chaussures à semelles antidérapantes et des combinaisons dépourvues de ceintures ou de boucles susceptibles de s'accrocher aux branches. Le port d'un casque protecteur bien ajusté, de gants et de lunettes de protection est souvent recommandé. Les assureurs doivent porter des casques de chantier les protégeant de la chute éventuelle d'objets provenant des arbres. Une petite scie de jardinier est souvent nécessaire pour débarrasser le tronc des branches qui gênent la progression d'un grimpeur équipé d'un “Baumvelo”.

Les méthodes décrites ci-dessus se sont révélées très efficaces dans le cas des conifères. Quoiqu'on en sache moins à ce sujet, il est probablement plus difficile de grimper sur les feuillus des forêts tropicales humides, où la présence de branches massives peu nombreuses, séparées par des intervalles de 3 à 4 m, pose un problème particulier. Les essences très épineuses, telles qu'Acacia, soulèvent un autre problème; toutefois, comme leur hauteur excède rarement plus de 20 m, la récolte peut souvent s'effectuer depuis le sol. D'après Doran et col. (1983), les pièces d'équipement suivantes facilitent la recolte: véhicule à galerie de toit solide où il est possible de se tenir debout et de fixer des échelles portables, corde munie d'un poids à lancer par-dessus une branche pour la secouer ou la casser, scie flexible ou émondoirs à long manche et gants de cuir épais pour arracher les gousses des essences épineuses. Il faudra certainement modifier les méthodes de récolte habituelles, afin de les adapter aux particularités des essences tropicales.

* Les expressions “CORDON (“STROP”) de sécurité” ou “CORDON en nylon” ont été fréquemment employées dans le passé, mais risquent de créer une certaine confusion si elles apparaissent, comme c'est souvent le cas, au voisinage de l'expression “COURROIE (“STRAP”) de sécurité”. Le CORDON de sécurité et la COURROIE de sécurité remplissent la même fonction d'assujettissement du grimpeur à l'arbre, mais la COURROIE est habituellement en cuir ou en toile solide et est beaucoup plus large qu'épaisse, alors que le CORDON est en corde et a une section par conséquent circulaire. Dans le présent texte, le terme “cordon de sécurité” a été remplacé par “corde (courte) de sécurité”, qu'il faut distinguer du câble (long) de sécurité.

Récolte sur des arbres sur pied par d'autres moyens d'accès

Certains équipements amènent mécaniquement le récolteur à un niveau où il est en mesure d'atteindre les rameaux fructifères de la cime, sans avoir à grimper dans l'arbre. Des essais limités ont montré qu'il était possible de faire passer des cueilleurs d'une cime à l'autre au moyen d'un chariot suspendu à une série de câbles. Quoique ce système, une fois installé, permette d'avoir accès à plusieurs arbres, son installation prend un temps considérable (Matusz, 1964; Gradi, 1966; Stein et col., 1974). Il serait peut-être rentable dans un peuplement où l'on procède à des récoltes répétées. Des expériences ont été aussi réalisées avec des câbles ou des plate-formes suspendus à des ballons ou à des hélicoptères. Si les ballons se sont avérés peu pratiques, les hélicoptères peuvent avoir un rôle à jouer dans des conditions particulières. Le plus pratique de tous les dispositifs mécaniques permettant d'atteindre les fruits des arbres consiste sans doute dans la plate-forme mobile. L'exposé qui suit est inspiré de celui de Turnbull (1975b).

Dans de nombreux pays, on a utilisé des plates-formes mobiles semblables à celles qui servent à l'installation des câbles électriques aériens pour récolter des semences. Il en existe différents modèles, dont certains comportent un mécanisme de levage télescopique ou encore une flèche articulée en acier à commande hydraulique, montée sur une plaque tournante.

Matusz (1964) décrit le dispositif télescopique articulé AGP-12 fabriqué en U.R.S.S., alors que Seal et col. (1965) donnent une explication illustrée du mode d'utilisation de la plate-forme hydraulique Simon mise au point en Grande-Bretagne. L'engin soviétique permet de récolter des semences à une hauteur de 15 m et la plate-forme Simon, à une hauteur de 10 à 16 m. L'un et l'autre offrent un espace de travail adéquat pour deux hommes, qui peuvent évoluer sans ceintures de sécurité ni mécanisme associé. Les soviétiques ont l'intention de mettre au point un modèle plus grand de leur engin, susceptible d'atteindre une hauteur de 30 m.

En Australie, on a mis au point une plate-forme montée sur remorque et tirée - et actionnée - par un tracteur, qui permet de récolter des semences jusqu'à 10 m au-dessus du sol (Willcocks, 1974). Cet ensemble tracteur-remorque est utilisable presque partout où un tracteur peut être employé en toute sécurité. C'est un matériel polyvalent et relativement peu coûteux. La Afron Hydraulic Drive Power Ladder (échelle Afron à commande hydraulique) a une portée moindre (hauteur maximale de récolte de 7 m), mais est très maniable; de plus, une seule personne peut s'en servir, puisque toutes les commandes sont sur la plate-forme de cueillette. Elle est très utilisée dans les vergers fruitiers et devrait rendre de grands services dans les vergers destinés à la production intensive de semences forestières, pour peu que les arbres ne soient pas trop hauts. Selon Seal et col. (1965), les plates-formes hydrauliques sont d'une grande utilité lorsqu'on dispose de peu de temps et de main-d'oeuvre et que les fruits sont récoltés dans des arbres très productifs et d'accès facile. Elles ont l'inconvénient de nécessiter un bon accès et un investissement élevé. Au Royaume-Uni, on a constaté que, lorsque les cônes étaient moins abondants et moins faciles d'accès, le coût unitaire de la récolte à l'aide de la plate-forme hydraulique Simon était supérieur à celui d'une récolte réalisée au moyen d'échelles ou de “Baumvelo”.

Productivité des récoltes de fruits

On dispose de peu d'informations détaillées sur la productivité des récoltes de fruits, en particulier pour ce qui est des essences tropicales. Comme l'ont souligné Dobbs et col. (1976), les quantités récoltées par jour-cueilleur dépendent d'un grand nombre de facteurs, dont l'habileté et l'énergie du cueilleur, mais aussi la grosseur des fruits, l'abondance de la récolte, la solidité des pédoncules, la présence sur les branches de fruits vieux ou pas encore mûrs susceptibles d'embrouiller ou de ralentir les cueilleurs, la technique de récolte (par escalade, sur des arbres abattus, sur le sol, etc.) et un certain nombre de facteurs divers comme les conditions atmosphériques, la présence d'insectes et la durée de déplacement. En ce qui concerne les récoltes de fruits de Pseudotsuga aux Etats-Unis et au Canada, Douglass (1969) et Dobbs et col. (1976) indiquent le même chiffre moyen de 2 à 3 hectolitres de cônes par jour-cueilleur, récoltés sur environ quatre arbres par la technique de l'escalade. Toujours selon Dobbs et col. (1976), le ramassage des cônes sur les arbres abattus de cette même essence donne des résultats équivalents. Si un grimpeur peut récolter 4 à 5 hectolitres de cônes de Pinus ponderosa par jour, il n'en récoltera qu'environ 0,5 hectolitre dans le cas d'essences à petits cônes, telles que Larix, Thuja et Tsuga. Lors des campagnes de récolte de semences de Pseudotsuga, de Picea sitchensis et d'Abies grandis menées par l'IUFRO dans l'Ouest de l'Amérique du Nord, une équipe de quatre grimpeurs expérimentés parvenait à récolter les semences produites par une vingtaine d'arbres bien espacés d'un peuplement choisi en une seule journée (Fletcher et Barner, 1978). En Thaïlande, le rendement moyen dans des peuplements de Pinus kesiya de taille moyenne est de 25 à 30 kg de cônes par jour-grimpeur, récoltés sur 6 arbres (Granhof, 1975). Au Honduras, le rendement des récoltes en gros de cônes de P. oocarpa et de P. caribaea s'élève, les années de production moyenne, à 1 à 2,5 hectolitres par jour-homme récoltés sur 3 à 5 arbres (Robbins, 1983a et b). D'après Matusz (1964), le rendement moyen des récoltes effectuées à l'aide de crampons dans des peuplements de pins européens hauts de 25 m et ayant une production de cônes moyenne à abondante variait de 20 à 50 kg de cônes récoltés sur 8 à 10 arbres par jour et produisant 0,4 à 1,0 kg de semences. Le grimpeur consacrait 15 à 25 minutes à escalader chaque arbre et à en descendre, et 20 à 30 minutes à récolter les cônes.

Au Danemark,

  1. l'accès facile aux peuplements et aux arbres sur pied,
  2. une production très abondante de semences et
  3. l'intervention d'une équipe de grimpeurs très expérimentés utilisant des échelles et travaillant huit heures et demie par jour ont permis d'obtenir les résultats suivants (Barner, 1974):
EssenceNombre d'hectolitres de fruits ou de cônes récoltés par jour-homme
 Bonne productionProduction maximale
Abies nobilis 1014
Abies nordmanniana   3  5
Abies alba   5  7
Acer pseudoplatanus 2535
Fraxinus excelsior 3040
Picea sitchensis   2  3
Picea abies   4  6
Picea omorica   1  1,5(peuplements récents)
Larix leptolepis   1,5  2(peuplements récents)
Larix decidua   0,6  1
Pinus sylvestris   1,8  2,5 (vergers grainiers)
Pinus austriaca   1,8  2,5
Pseudotsuga spp.   1,5  2,0

Quantités de semences récoltées à l'hectare une année de production abondante:

Abies alba150-200 kg
Abies nordmanniana150-200 kg
Abies nobilis (procera)250-600 kg
Larix spp.25-70 kg
Picea abies50-150 kg
Picea sitchensis15-25 kg
Pseudotsuga spp.40-80 kg
Fagus sylvatica500-1000 kg
Quercus spp.2000-5000 kg (?)
Fraxinus excelsior400-800 kg
Acer pseudoplatanus200-400 kg

On ne dispose guère d'informations sur les quantités de fruits récoltées sur les feuillus tropicaux.

Formation et sécurité

La récolte de semences, en particulier par escalade des arbres, est un travail difficile. Il est donc essentiel que les grimpeurs soient sélectionnés avec soin et parfaitement entraînés au préalable. Ils doivent être en pleine forme mentale et physique, avoir une aptitude naturelle à l'escalade et faire preuve de confiance en soi et de bon sens. Tout programme important de récolte doit compter, parmi son personnel permanent, au moins un grimpeur expérimenté, qui peut être employé à d'autres tâches en dehors de la période de récolte. Il sera chargé de donner de brefs cours de formation à tous les grimpeurs temporaires avant que la campagne de récolte commence (Robbins et col., 1981). De bonnes illustrations constituent un complément inestimable de cette formation, notamment lorsque les grimpeurs sont illettrés.

Les mesures de sécurité varient selon les conditions locales, les essences concernées ainsi que le matériel et les méthodes de récolte utilisés. L'ensemble du personnel participant à la récolte ne doit rien ignorer des règles de sécurité locales. Les quelques conseils de sécurité donnés ci-après sont fondés sur les recommandations de Yeatman et Nieman (1978), de Dobbs et col. (1976) ainsi que de Seal et col. (1965) et de Isslieb (1964) (mentionné dans Seeber et Agpaoa, 1976).

  1. L'ensemble de l'équipement doit être rangé avec soin, que ce soit pendant le transport jusqu'au site de récolte ou durant son entreposage entre les périodes de récolte.

  2. Les vêtements doivent être solides, bien ajustés et adaptés au temps prévu.

  3. L'ensemble de l'équipement doit être vérifié avant usage; s'il n'est pas en parfait état, il faut impérativement le réparer ou le remplacer.

  4. Il ne faut pas grimper par temps humide ou très venteux, ni lorsqu'il fait trop sombre, comme au crépuscule, ni lorsqu'on se sent trop fatigué.

  5. Il ne faut pas grimper sur les arbres présentant des signes évidents de pourriture du tronc, des nécroses ou des galles importantes, des troncs fendus, une double pousse terminale ou d'autres anomalies indicatives d'une faiblesse mécanique.

  6. Le câble de sécurité doit être enroulé sur le sol avant que le grimpeur commence à monter, de manière à éviter qu'il s'emmêle ou qu'il s'accroche dans les broussailles.

  7. L'assureur doit faire passer le câble de sécurité sous un de ses bras et au-dessus de son autre épaule. Il est préférable que le câble fasse un demi-tour autour d'un arbre voisin. Cela assure un meilleur contrôle et empêche le câble d'échapper des mains. Il faut toujours ramener et laisser filer le câble en le tenant fermement d'une main, puis de l'autre. Une corde qui glisse est difficile à contrôler et peut causer des brûlures douloureuses par frottement.

  8. Il ne faut jamais grimper avec quelque chose d'attaché ou d'enroulé autour du cou.

  9. Il faut porter un casque et des lunettes de protection pour éviter d'être blessé à la tête ou aux yeux en grimpant sur des arbres très branchus.

  10. Lorsqu'il s'agit de monter sur une branche ou de l'agripper, il est recommandé de poser le pied ou la main à proximité de son point d'attache au tronc.

  11. Il faut se méfier des branches cassantes et s'assurer de leur solidité avant d'y faire porter son poids. On évitera les branches dont l'écorce s'enlève, car elles sont glissantes. Dans la mesure du possible, il convient de choisir sa voie d'escalade depuis le sol, notamment dans la partie branchue de la cime.

  12. Le grimpeur doit garder en permanence trois points d'appui (une main et deux pieds ou deux mains et un pied), en ne déplaçant qu'un membre à la fois, sauf lorsqu'il est attaché à l'arbre par une courroie ou une corde de sécurité ou qu'il est suspendu au câble de sécurité. Il faut grimper calmement, avec des mouvements réguliers et à petites enjambées.

  13. Il ne faut pas porter des outils lorsqu'on grimpe dans la cime. Si l'on a besoin d'un émondoir ou d'un râteau à cônes, par exemple, il convient de les hisser à l'aide d'une amarre pour outils. Il est conseillé de laisser l'amarre attachée comme un cordon aux gros outils dont on se sert. Il faut faire redescendre les outils à l'aide de l'amarre, et ne jamais les laisser tomber ou les jeter à terre.

  14. Il faut faire attention aux chicots de branches cassées; on y accroche facilement ses vêtements et ils peuvent provoquer des coupures et des bleus douloureux.

  15. Il convient de grimper en spirale ou en zigzag ou encore d'attacher des cordons de sécurité au tronc, de manière à ne pas tomber de plus de 2 m avant d'être retenu par le câble de sécurité.

  16. Il faut cesser de grimper lorsque le diamètre du tronc à hauteur de la taille devient inférieur à 8 cm. Si l'on a un doute quant à la sécurité, il ne faut pas hésiter à attacher un cordon de sécurité au tronc à un niveau sûr avant de grimper pour atteindre les rameaux fructifères.

  17. Lorsqu'on attache une corde de sécurité, il importe de garder un bras solidement agrippé à l'arbre jusqu'à ce que la corde soit fixée à la ceinture de sécurité.

  18. Avant de détacher ses mains de l'arbre, il convient d'éprouver la solidité de la corde de sécurité et des prises de pied.

  19. Pour cueillir des fruits tout en haut de l'arbre, il faut garder le corps près du tronc, de sorte que le poids porte vers le bas, et non vers l'extérieur.

  20. La courroie de sécurité doit rester en permanence attachée autour du tronc, sauf lorsqu'on grimpe ou qu'on change de place dans la cime ou qu'on est suspendu au câble de sécurité.

  21. Avant de laisser tomber les sacs remplis de cônes ou tout autre objet, il faut prévenir ceux qui sont en bas et s'assurer qu'ils se sont suffisamment éloignés.

  22. Lorsqu'on récolte des fruits à l'aide d'une échelle, il convient d'attacher le haut de l'échelle à l'arbre à l'aide d'un morceau de corde en nylon, puis de mettre en place deux câbles d'amarrage.

  23. Il faut toujours disposer d'une trousse à pharmacie complète sur le site de récolte.


Page précédente Début de page Page suivante