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Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières
Rapport de la deuxième session
Macon, Géorgie, 10–12 mars 1971

I. LE GROUPE D'EXPERTS

Le Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières a été créé en conformité des directives données par la Conférence de la FAO à sa quatrième session (novembre 1967) :

“244. Ressources génétiques forestières. La Conférence invite le Directeur général à tenir compte, dans la formulation du Programme de travail et Budget pour 1970–71, de la recommandation No. 62 qui figure dans le document C 67/AG/FO/1. Elle reconnaît que, parallèlement au progrès des régions peu avancées comme des régions développées du monde entier, les réserves de variabilité génétique emmagasinées dans les forêts naturelles ont été ou sont de plus en plus déplacées. En outre, les efforts entrepris pour prospecter et rassembler des ressources génétiques forestières sont, à l'échelle mondiale, insuffisants et mal coordonnés.

245. La Conférence prie le Directeur général de constituer un groupe d'experts des ressources génétiques forestières, qui aidera la FAO à organiser et à coordonner la prospection, l'exploitation et la conservation des ressources génétiques forestières et, en particulier, aidera à préparer un programme à court terme détaillé et un projet de programme à long terme pour l'action de la FAO dans ce domaine, ainsi qu'à fournir des informations aux Etats Membres. Le Directeur général devrait convoquer les membres de ce groupe en une session au moins pendant l'exercice 1968–69.”

Les décisions prises par la Conférence de la FAO à sa quatorzième session font suite à la Conférence technique FAO/PBI sur la prospection, l'exploitation et la conservation du patrimoine héréditaire des végétaux (septembre 1967) qui a souligné la nécessité urgente de mettre à l'abri de nouveaux ravages les ressources génétiques végétales du monde.

Cette conférence technique FAO/PBI a abouti à la publication du manuel No. 11 du PBI, Genetic Resources in Plants - their Exploration and Conservation (Ressources génétiques végétales du monde - leur prospection et leur conservation), publié sous la direction de MM. O.H. Frankel et E. Bennet (Blackwell Scientific Publications, Oxford and Edinburgh 1970, 5 Livres), dans lequel huit chapitres sont consacrés aux ressources génétiques forestières.

Le Directeur général a créé le Groupe en 1968. Les membres ont un mandat de 4 ans. On trouvera à l'Annexe 1 la liste des membres actuels du Groupe. Le Groupe a tenu sa première session en octobre 1968 et son rapport a été publié par la FAO en 1969 sous la cote FO:FGR/1/Rep. A cette réunion, le Groupe a tracé les grandes lignes des principes et des priorités à respecter dans la planification à long et moyen terme (1970–1979), dressé une liste d'essences par région, réparties en trois classes de priorités, et proposé un programme d'action pour l'obtention de semences en 1970–71. Il a également proposé un accroissement substantiel des allocations financières de la FAO au cours des autres exercices biennaux de la décennie, et indiqué les essences et les régions auxquelles ces fonds devraient être consacrés.

La deuxième session du Groupe d'experts a eu lieu au Southern Forest Fire Laboratory de Macon, Géorgie, Etats-Unis, sur l'invitation du service forestier des Etats-Unis et du Conseil de la recherche forestière de la Géorgie qui ont généreusement fourni les moyens matériels nécessaires.

Les membres du Groupe d'experts présents étaient les suivants:

R.Z. CallahamEtats-Unis
R. MorandiniItalie
H.BarnerDanemark
D.A.N. CromerAustralie
W.G. DysonAfrique orientale
C. EhrenbergSuède
A.F.A. LambRoyaume-Uni

Pour plus de détails, prière de se référer à l'Annexe I. M.R.L. Willan (FAO) a assuré le Secrétariat de la réunion.

L'ordre du jour adopté par le Groupe d'experts figure à l'Annexe 2.

II. RECOMMANDATIONS

A. Générales

1. Aux Organisations internationales

(1) Le Groupe d'experts recommande d'utiliser comme suit le montant de 60 000 dollars que l'on espère voir affecter à l'obtention de semences au titre du Programme ordinaire de la FAO au cours de l'exercice 1972–73:

  1. 15 000 dollars au Commonwealth Forestry Institute (CFI), Oxford, pour achever la première phase de l'échantillonnage des provenances de Pinus caribaea et P. oocarpa et pour entreprendre la prospection et la collection des semences de Pinus pseudostrobus et P. strobus var. chiapensis.

  2. 12 000 dollars à l'Instituto Nacional de Investigaciones Forestales (INIF), Mexique, pour donner suite à la prospection entreprise en 1970–71 des résineux et des Populus mexicains, sous réserve que cette prospection ait été accomplie avec succès (voir ci-dessous Recommandation No. 3).

  3. 10 000 dollars au Forest Research Institute (FRI), de Canberra, pour poursuivre les collections du genre Eucalyptus dans tout son habitat naturel, ainsi que d'autres genres présents en Australie, et pour un programme international d'amélioration des arbres et de vergers à graines de Pinus caribaea.

  4. 5 000 dollars au Groupe de travail pour l'obtention de graines en vue des études internationales de provenance, conduites par l'Union Internationale des Instituts de Recherche Forestière (IUFRO) sur les résineux de l'ouest de l'Amérique du Nord.

  5. 5 000 dollars à des instituts appropriés du Brésil et d'Argentine pour récolter des semences d'Araucaria angustifolia.

  6. 5 000 dollars à des instituts appropriés d'Afrique occidentale pour prospecter et collectionner des feuillus tropicaux de cette région.

  7. 3 000 dollars au Comité de coordination de la recherche forestière méditerranéenne pour poursuivre l'échantillonnage des provenances de résineux méditerranéens, et plus particulièrement Pinus brutia et P. halepensis.

  8. 5 000 dollars pour diffuser les renseignements sur les ressources génétiques forestières.

(2) Le Groupe d'experts note que cette somme, montant probable des crédits pour l'exercice 1972–73, est de loin inférieure aux 140 000 dollars par exercice qu'il avait recommandé à sa première session comme représentant le minimum nécessaire pour financer le programme d'action proposé pour la décennie en cours. Si ce programme doit s'achever comme prévu, il faudra compenser le déficit pour 1972–73 par des allocations supplémentaires au cours des autres exercices de la décennie.

(3) Le Groupe d'experts recommande que la Division FAO des ressources forestières sonde l'intention du nouveau Gouvernement mexicain pour savoir s'il souhaite continuer à collaborer au programme international d'obtention de graines et s'il peut et veut affecter un personnel qualifié à des prospections et des échantillonnages portant sur la totalité de l'habitat des provenances des espèces importantes au Mexique. Dans l'affirmative, la FAO devrait s'efforcer d'accroître les sommes offertes au Mexique à cet effet au cours du présent exercice.

(4) Le Groupe d'experts se félicite de ce que plusieurs projets de terrain au titre du Programme des Nations Unies pour le développement ont participé aux activités internationales d'obtention de semences au cours des dernières années, et recommande que cette collaboration des projets se poursuive et s'élargisse.

(5) Le Groupe note avec grand intérêt le nouveau type de projet récemment adopté par le PNUD, à savoir les Projets mondiaux de recherche. Etant donné la nature essentiellement internationale des travaux concernant les ressources génétiques forestières et l'importance du facteur recherche dans ce genre de travaux, le Groupe d'experts exprime le voeu que le PNUD mette sur pied au plus vite un projet mondial de recherche pour la prospection, la collection, l'évaluation, la conservation et l'exploitation des ressources génétiques forestières, et recommande que la Division FAO des ressources forestières émette des propositions précises sur ce point car il y a urgence.

(6) Le Groupe d'experts recommande d'intensifier la coopération entre la FAO et le Groupe d'experts d'une part, les autres organisations internationales travaillant dans le domaine des ressources génétiques forestières, de l'obtention de graines et la certification des semences d'autre part. Il conviendrait notamment de s'associer étroitement aux travaux de l'Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources naturelles (UICN) (préparation et élargissement des livres rouges (Red Data Books) sur la conservation des angiospermes et des gymnospermes), ainsi qu'à ceux du Programme biologique international (PBI) et de ses sections CT (conservation de communautés terrestres) et UM (Utilisation et aménagement) / Thème 1 Banque de matériel génétique végétal. Pour la manutention et la certification il faudra entretenir une collaboration étroite avec l'association internationale d'essais de semences (ISTA) ainsi qu'avec l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

(7) Le Groupe d'experts note que certains des progrès remarquables qui ont été faits dans le domaine des ressources génétiques forestières n'ont pas été pleinement exploités faute d'une diffusion suffisante des informations. Pour y remédier, le Groupe recommande que la Division FAO des ressources forestières publie périodiquement une lettre d'information sur les ressources génétiques forestières, analogue à la lettre d'information sur les ressources végétales (Plant Genetic Resources Newsletter) diffusée par la Division FAO de la production végétale et de la protection des plantes.

(8) Le Groupe d'experts note que des renseignements concernant l'existence et les résultats d'essais de provenances ont été reçus à la suite de plusieurs questionnaires récents distribués par la FAO et par l'IUFRO. Il recommande que ces renseignements soient coordonnés, récapitulés et publiés le plus tôt possible.

(9) Le Groupe d'experts réitère sa recommandation précédente tendant à ce que la FAO rédige une série de directives simples en vue de créer au plus vite et d'entretenir des zones de production de graines de provenances exotiques adaptées localement dans les pays en voie de développement, lorsque l'on n'a pas les moyens de mettre sur pied des essais de provenance proprement dits.

(10) Le Groupe d'experts note que la FAO ne sera probablement pas en mesure de publier des versions révisées du Catalogue de graines forestières et du Répertoire mondial des instituts de recherche sur les forêts et les produits forestiers. Comme solution de rechange, le Groupe d'experts recommande que l'on établisse un répertoire simplifié des graines forestières et que l'exemple précieux des répertoires régionaux des Instituts de recherche forestière réalisés par les Bureaux régionaux pour l'Amérique latine, pour l'Asie et la région du Pacifique et pour le Proche-Orient, soit complété, élargi à d'autres régions et régulièrement mis à jour.

2. Aux Gouvernements

(1) Le Groupe d'experts fait remarquer que la conservation des ressources génétiques forestières est un problème urgent et que l'initiative dans ce domaine doit généralement provenir essentiellement des gouvernements nationaux. Il recommande que chaque pays élabore une politique nationale en matière de conservation, y compris la conservation des ressources génétiques forestières.

(2) Le Groupe d'experts recommande que, comme première étape, les gouvernements identifient les zones faisant déjà l'objet de mesures de conservation et en publient la liste, comme l'ont fait récemment la Suède, les Etats-Unis et d'autres pays. Les gouvernements devraient coopérer étroitement avec l'UICN et avec la Section CT du PBI à cet égard.

(3) Le Groupe d'experts recommande que la conservation des ressources génétiques forestières dans leur habitat naturel soit assurée in situ chaque fois que cela est possible. Il se félicite des récentes décisions ou propositions concernant la conservation des peuplements naturels d'Araucaria excelsa dans l'île de Norfolk et de Pinus caribaea var. bahamensis aux Bahamas et recommande que d'autres gouvernements étudient la possibilité de prendre des mesures analogues. Les officiers forestiers de la FAO devraient inciter les représentants régionaux de la FAO à rappeler aux gouvernements l'importance de cette question.

(4) Le Groupe d'experts reconnaît que dans certaines circonstances la conservation in situ peut être impossible. Dans ces conditions, il recommande que l'on agisse au plus tôt pour récolter des semences et établir des plantations afin de conserver dans un nouvel habitat les diverses sources de semences - (Plantations conservatoires de provenance).

(5) Le Groupe d'experts recommande qu'en établissant leurs systèmes nationaux de certification de semences les pays s'inspirent de celui de l'OCDE, même si la diversité des conditions d'un pays à l'autre rend souvent impossible une conformité totale. Il réitère ses recommandations précédentes tendant à ce que les gouvernements abolissent toutes les dispositions limitant le mouvement des semences lorsqu'elles ne sont pas absolument nécessaires.

(6) Le Groupe note avec satisfaction que le Centre de graines forestières FAO/Danemark, financé avec des fonds danois bilatéraux, a commencé ses opérations en décembre 1969. Il félicite le Commonwealth Forestry Institute d'Oxford et le Centre de graines forestières Danemark/FAO de Humlebaek de leurs travaux très utiles sur les ressources génétiques forestières, note que ces travaux sont financés respectivement par les gouvernements du Royaume-Uni et du Danemark et exprime le voeu que ce financement pourra être maintenu à long terme au-delà des exercices financiers en cours. Il recommande que d'autres pays donateurs envisagent ce type d'assistance bilatérale, qui peut être immensément utile à maints pays en voie de développement.

B. Recommandations d'ordre technique et opérationnel

(1) Le Groupe d'experts note la récente publication de plusieurs documents sur la planification et la méthodologie de la prospection et de la collecte et recommande que d'autres études soient publiées sur la question et décrivent l'expérience de certaines régions possédant des essences de caractéristiques analogues.

(2) Le Groupe d'experts recommande que des études analogues sur la planification et la méthodologie de la conservation des ressources génétiques forestières soient préparées par des spécialistes et soient largement diffusées. Il convient de maintenir une collaboration étroite avec l'IUCN et le PBI.

(3) Le Groupe d'experts note que seule une connaissance suffisante de la physiologie des semences, ainsi que des principes à suivre pour l'entreposage et la manutention, permettra d'utiliser efficacement les graines récoltées, souvent au prix d'un travail et d'une dépense considérables. Or, ces connaissances sont insuffisantes pour certaines espèces, et le Groupe d'experts recommande que les instituts de recherche s'occupent plus attentivement des essences tropicales, par exemple Pinus merkusii, Tectona grandis et Gmelina arborea.

(4) Le Groupe d'experts se félicite des monographies consacrées à des essences particulières telles que celles qui ont été publiées par la Society of American Foresters et le Commonwealth Forestry Institute. Il recommande que les instituts de recherche continuent à récapituler les connaissances sous forme de monographies consacrées à des essences et à leur donner une large diffusion.

(5) Le Groupe d'experts recommande que les connaissances concernant le matériel mécanique de récolte des graines soient récapitulées et publiées au plus tôt. Le Groupe spécial interdivisionnel qui devrait être constitué à l'IUFRO entre la Division 2 (Espèces forestières et protection des forêts) et la Division 3 (Opérations et techniques forestières) serait l'organe le plus compétent pour effectuer cette tâche.

III. ACTIVITES DEPUIS LA PREMIERE SESSION

Le Groupe d'experts a pris connaissance de l'état d'avancement du Programme d'action pour 1970–71 qu'il avait proposé à sa première session, ainsi que des autres activités courantes dans le domaine des ressources génétiques forestières. Des renseignements complémentaires ont été portés à la connaissance du Groupe d'experts au cours du Congrès de l'IUFRO (Gainesville, Floride, 15–20 mars 1971), et il en est fait état ici. Il est toutefois certain que les renseignements sont encore incomplets. On n'a pas tenté de tenir compte de ce qui est fait à l'échelon national en matière d'obtention de graines destinées à un usage purement intérieur, pas plus que des achats et ventes habituels de graines en quantités commerciales.

FAO/PNUD

L'importance de l'amélioration des arbres et des ressources génétiques forestières a été récemment reconnue, dans le cadre du Programme ordinaire de la FAO, comme l'atteste l'inclusion d'un nouveau sous-programme distinct consacré à l'amélioration des arbres dans le Programme de travail pour 1972–73. D'autre part, les difficultés financières de ces derniers temps, qui ont conduit à “geler” des postes vacants, a réduit depuis plus d'un an l'effectif de la Section du boisement, responsable à la fois du boisement et de l'amélioration des arbres, à un seul cadre. Il semble probable que les deux postes de cadres autorisés par le tableau d'effectif seront bientôt rétablis.

A sa première session, le Groupe d'experts avait recommandé que l'on utilise comme suit les crédits sur lesquels on comptait pour la prospection et l'obtention de graines en 1970–71, soit 40 000 dollars; (a) 10 000 dollars à l'Instituto Nacional de Investigaciones Forestales, (Mexique); (b) 15 000 dollars au Commonwealth Forestry Institute, Oxford; (c) 15 000 dollars au Forest Research Institute, Canberra. Ces propositions n'ont pu être entièrement respectées, surtout parce que les difficultés financières ont imposé d'amputer substantiellement l'allocation originale de 40 000 dollars. Ont pu être effectivement attribués les crédits suivants: 15 000 dollars au CFI (Oxford) pour les pins d'Amérique centrale, 10 000 dollars au FRI (Canberra), (auxquels il faut ajouter les 2 500 dollars économisés pendant l'exercice 1968–69), pour les Eucalyptus “decaisneana” et les essences d'Australie continentale, et 5 000 dollars au Comité de coordination de la recherche forestière méditerranéenne pour Pinus brutia et P. halepensis.1)

Les demandes de crédit du Département des forêts de la FAO pour 1972–73 prévoient 60 000 dollars pour les ressources génétiques forestières, mais le budget ne sera pas définitivement approuvé avant la prochaine session de la Conférence de la FAO en novembre 1971. Cette somme est à mettre en regard du montant de 140 000 dollars recommandé par le Groupe d'experts à sa première session.

Les renseignements concernant plusieurs collections de semences de diverses provenances ont été diffusés dans Unasylva No. 97/98 (1970) et dans la lettre d'information sur les ressources génétiques végétales No. 25 (1971). Les numéros 97/98 d'Unasylva reproduisent le rapport de la deuxième consultation mondiale sur la génétique forestière, une réunion organisée conjointement par la FAO et par l'IUFRO, à laquelle le Gouvernement des Etats-Unis a offert l'hospitalité à Washington D.C. en août 1969. Les documents de la consultation ont été publiés en 1970 en deux volumes; ils comprennent, en annexe, un répertoire mondial des chercheurs en génétique et amélioration des arbres forestiers, établi par M.H. Nienstaedt pour le Comité de l'amélioration des arbres de la Society of American Foresters. Le numéro 90 d'Unasylva contenait un article de M. E.J. Schreiner sur la sélection des arbres forestiers, qui traitait essentiellement des ressources génétiques forestières.

En dépit de ces réalisations, la diffusion des renseignements concernant les ressources génétiques forestières est restée épisodique; il reste beaucoup à faire pour accélérer et régulariser la publication.

Des relations étroites ont été entretenues avec les principaux instituts ayant des programmes permanents de prospection et de récolte de semences, par exemple le CFI d'Oxford, le FRI de Canberra et le Centre FAO/Danemark de graines forestières de Humlebaek. Très peu de renseignements sont parvenus d'autres sources concernant des projets d'expédition de collecte de semences, mais une société privée qui souhaitait collectionner des provenances de Gmelina pour les essayer en Amazonie a été mise en contact avec le Centre de graines forestières FAO/Danemark qui est chargé de coordonner les travaux sur cette essence.

Un questionnaire sur les provenances des régions tropicales et sub-tropicales a été diffusé en 1969. Des réponses ont été reçues de 55 pays. Ces renseignements ont été présentés à la deuxième session du Groupe d'experts, dans plusieurs documents de travail, à savoir un compte rendu récapitulatif général et plusieurs notices consacrées aux principales variétés, essences ou genres. Les réponses aux questionnaires ont confirmé l'ordre de priorité des diverses essences qu'avait proposé le Groupe d'experts à sa première session. (Cf. Rapport de la première session, section V 2, page 16).

Un projet de liste des renseignements nécessaires pour la planification des expéditions de collecte de semences, classés en rubriques et sous-rubriques, a été présenté comme document de travail à la deuxième session du Groupe d'experts. (Cf. Rapport de la première session, section V 2, page 17).

La révision du Catalogue FAO de graines forestières a dû être remise à l'exercice 1972–73 faute de personnel. Le Comité ad hoc des forêts, à sa réunion de Rome en février 1971, a mis en doute l'opportunité de réviser complètement ce répertoire sous sa forme ancienne, en raison de la charge de travail disproportionnée que cela supposerait.

Par les projets de terrain du PNUD dont elle est l'agent d'exécution, la FAO a pu continuer à faciliter l'obtention de semences dans des régions déterminées. Par exemple, l'Institut de reboisement de Tunisie, avec lequel un projet du PNUD coopère depuis plusieurs années, continue à fournir les semences de plusieurs essences, particulièrement à des pays de la région méditerranéenne. Le projet du Nicaragua a collaboré avec le CFI, (Oxford), pour la prospection et la collecte de semences des provenances de pins d'Amérique centrale. Le projet exécuté en République Dominicaine a récemment offert aux pays intéressés des lots de graines de Pinus occidentalis suffisants pour la recherche. Le nouveau projet de recherche au Brésil pourra sans doute stimuler la collection et la conservation des ressources génétiques d'Araucaria angustifolia.

Le PNUD a approuvé le principe selon lequel, dans certaines circonstances, les fonctionnaires travaillant à un projet de terrain devraient se rendre dans des pays voisins pour prospecter et collectionner des ressources génétiques. Le spécialiste de la génétique forestière et sa contrepartie en Malaisie se sont rendus à plusieurs reprises à Sumatra pour étudier les peuplements naturels de Pinus merkusii. Le plus récent de ces voyages a été effectué en coopération avec le personnel du Centre de graines forestières FAO/Danemark. Bien que ce fût une mauvaise année pour la récolte de semences, des renseignements précieux ont été obtenus sur certains peuplements et sur leur facilité d'accès. Le PNUD vient de créér en Indonésie un poste de spécialiste de l'amélioration des arbres; ce poste, prévu pour trois ans, sera prochainement pourvu et le titulaire accordera la priorité absolue à la prospection, la collecte et la conservation de Pinus merkusii à Sumatra. Il travaillera en collaboration étroite avec le Centre de graines forestières FAO/Danemark qui est responsable de la coordination d'ensemble des activités internationales en matière de ressources génétiques forestières en Asie du Sud-Est.

Le PNUD a récemment adopté le principe des projets mondiaux de recherche, et l'un d'entre eux au moins est déjà opérationnel. La possibilité de formuler un projet mondial de recherche en matière de ressources génétiques forestières est examinée à la section V - 4 ci-dessous.

1) 5 000 dollars ont été attribués à l'INIF au Mexique pour les collectes de Pinus patula et P. oocarpa.

IUFRO

Le Président du Groupe d'experts a décrit la nouvelle structure qui doit être approuvée par le 15ème Congrès de l'IUFRO. L'ancienne section 22 est absorbée par la nouvelle division 2: Plantes forestières et protection des forêts. On trouvera à l'Annexe 3 un schéma des sub-divisions proposées de la division 2.

Le principal apport de l'IUFRO en matière de ressources génétiques forestières a continué à être le fait du Groupe de travail pour l'obtention des semences en vue des études internationales de provenances. Le Groupe d'experts félicite particulièrement M. Barner et ses collaborateurs de leur travail acharné, fécond et remarquable des cinq dernières années. M. Barner a fait le point des résultats obtenus comme suit: (pour plus de détails, voir sa lettre circulaire No. 8 de février 1971).

(1) Picea sitchensis. En 1968, 10 sources de semences ont été récoltées dans l'Etat de Washington, 8 dans l'Orégon et 2 en Californie, et en 1970, 9 en Alaska, 42 en Colombie britannique et 1 au Washington. Dans deux cas, des graines provenant de deux sources contiguës ont été mélangées dans l'entrepôt. Il reste des quantités variables des 65 lots de semences ainsi obtenus (s'adresser à la station de génétique forestière, 3050 Humlebaek, Danemark, qui disposait encore au total de 77 kg en février 1971). Dans la plupart des cas, les graines ont été récoltées sur 15 à 25 arbres par station.

(2) Pseudotsuga menziesii. Barner (1971 b) a récapitulé les travaux sur cette essence. En 1970, des graines de 10 sources supplémentaires dans l'Idaho, le Montana, l'Oregon et l'Arizona ont été récoltées. Le nombre total de sources de graines récoltées depuis 1966 s'élève ainsi à 177, réparti dans l'habitat depuis la Colombie britannique jusqu'à la Californie, l'Arizona et le Nouveau Mexique. Il reste des quantités variables de semences de 126 sources (quantité totale disponible en février 1971: 128 kg).

(3) Pinus contorta. En 1970, deux nouvelles provenances de cette essence ont été récoltées au Montana; le nombre total de sources récoltées depuis 1967 s'élève à 146, représentant l'habitat depuis l'Alaska jusqu'en Californie. Des quantités variables de graines sont disponibles (quantité totale disponible en février 1971: 25 kg).

(4) Pinus lambertiana. 25 kg de semences ont été récoltés dans 15 sources de semences en Oregon et en Californie en 1970.

Depuis le début de l'activité du Groupe de travail en 1966, un total de près de 500 kg de semences ont été récoltés, provenant de plus de 400 sources. On s'est surtout concentré sur l'Europe, mais plusieurs pays en voie de développement ont aussi bénéficié de ce travail: par exemple, la Grèce, l'Iran, le Chili et le Pérou.

Le travail concernant les trois principales essences de pin Douglas (non compris la partie mexicaine de son habitat), de Pinus contorta et d'épicéa Sitka étant pratiquement achevé, le Groupe de travail estime que la première phase de cette opération est close. Les activités futures dépendront des réponses reçues au questionnaire distribué en février 1971. La poursuite des expéditions de collectes de semences de provenances ne sera économiquement viable que si un nombre suffisant de pays s'y intéressent et assurent un soutien financier. On espère, grâce à une petite expédition danoise dans les Montagnes rocheuses en 1971, obtenir des échantillons de Pinus contorta et Picea engelmannii. On signale en Californie que les sapins Douglas de la zone côtière promettent une floraison abondante. Des éhantillons de cette région ont été demandés en Californie. La collection d'Abies spp. sera peut-être la prochaine sur la liste des priorités mais, en raison des difficultés d'emmagasinage des semences d'Abies, il faudra soigneusement planifier à l'avance la distribution et le semis dans les pays intéressés, de façon à ne pas perdre de temps.

Le Groupe de travail sur les essais de provenances internationaux a fait une enquête mondiale sur les essais de provenances. Les renseignements reçus en réponse au questionnaire sur ce point sont déjà récapitulés mais non encore publiés.

La publication de l'édition révisée du rapport de l'IUFRO sur la normalisation des méthodes de recherche et d'essai de provenances a été retardée; elle doit paraître dans Silva Genetica.

UICN

L'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources a récemment publié le volume No. 5, consacré aux Angiospermes, de sa série des livres rouges (Red Data Books). Ce volume est l'oeuvre du Dr. R. Melville, de Kew, qui prépare actuellement un volume analogue sur les Gymnospermes. Il consiste en monographies concernant les essences rares ou menacées, présentées sous forme de feuillets volants, ce qui permet d'insérer de nouveaux feuillets au fur et à mesure des besoins. On trouvera à l'Annexe 7 la liste des essences figurant au volume 5.

Le Président du Groupe d'experts a rencontré en septembre 1970 M. Melville, avec lequel il a discuté des problèmes d'intérêt commun. Il a été convenu que le Groupe d'experts suggérerait d'autres essences à inclure dans le volume 5, et des essences ou des provenances à inclure dans le volume sur les Gymnospermes. Il a déjà coopéré à la conservation des essences rares de Taïwan.

PBI

Le Programme biologique international du Conseil International des Unions scientifiques (ICSU) a publié en 1970 son manuel No. 11 intitulé “Ressources génétiques végétales: leur prospection et leur conservation”, publié sous la direction de MM. O.H. Frankel et E. Bennett (Blackwell Scientific Publications, Oxford et Edimbourg, 5 Livres Sterling). Ce manuel traite des ressources génétiques végétales dans six sections : 1) contexte biologique, 2) tactique de la prospection et de la collecte, 3) exemples de prospection, 4) évaluation et utilisation, 5) documentation, enregistrement et récupération, 6) conservation. Les chapitres s'inspirent des documents présentés à la Conférence technique FAO/PBI sur la prospection, l'utilisation et la conservation des ressources génétiques végétales (Rome, 1967); huit d'entre eux sont rédigés par des forestiers et traitent des ressources génétiques forestières. La section CT (Conservation des communautés terrestres) du PBI travaille dans le domaine de la conservation. Son but est de mettre sur pied la base scientifique nécessaire pour un programme mondial complet et de protéger les zones d'importance biologique ou physiographique pour les savants de demain. On trouvera un compte rendu complet de ces activités dans le manuel No. 5 du PBI soumis à la Section de la Conservation du Programme Biologique International par M. E.N. Nicholson. Parmi les activités actuelles importantes, il faut citer le recensement PBI/CT des zones faisant déjà l'objet de mesures de conservation ou considérées comme méritant d'être conservées. On trouvera un compte rendu complet de ce travail dans le Manuel No. 4 du PBI, qui est un “Guide à l'aide-mémoire des zones du PBI” par J.F. Peterken.

Instituto Forestal Latino-Americano de Investigación y Capacitación (IFLA)

Cet Institut est situé à Mérida au Vénézuela. Il continue à s'intéresser en général aux questions d'obtention de semences, mais des problèmes de financement et de personnel l'ont empêché de prendre des mesures concrètes en vue de créer sur place un centre de semences.

Instituto Interamericano de Ciencias Agricolas (IICA)

Cet Institut est un organisme régional dépendant de l'Organisation des Etats américains. Son centre de recherche et de formation tropicales à Turrialba, Costa Rica, contient la Banque Latino-américaine de graines forestières qui, depuis quatre ans, fournit des graines d'esences exotiques ou indigènes à prix coûtant ou en échange d'autres graines. Mais, tel qu'il est actuellement organisé, il n'a pas les moyens de mener des opérations de collecte de semences et de prospection de provenances sur toute l'aire des habitats des essences.

Australie

La grande expédition de collecte de semences, organisée à l'étranger par le Forest Research Institute (FRI) de Canberra en 1969, s'est achevée tragiquement par la mort de MM. E. Larsen du FRI Canberra et Priantjo du FRI Bogor, Indonésie, qui ont été tués dans un accident d'automobile au cours d'une collecte de graines d'Eucalyptus deglupta à Sulawesi. La mort d'Egon Larsen, qui avait représenté le FRI à la première session du Groupe d'experts, est une grave perte pour la cause des ressources génétiques forestières, aussi bien en Australie que dans le reste du monde. Cette expédition tragique avait récolté 44 kg de graines de 24 sources de Pinus merkusii et P. kesiya aux Philippines, ainsi qu'une certaine quantité de graines d'Eucalyptus deglupta aux Philippines et en Indonésie.

La collecte de graines d'Eucalyptus s'est régulièrement poursuivie. En 1970, 40 kg de semences ont été récoltés en Australie occidentale. Ont d'abord été récoltés les Eucalyptus d'altitude en Tasmanie, au début de 1971; on prévoit de nouvelles récoltes en Australie centrale et dans la région de Kimborley, dans le nord de l'Australie occidentale. On espère réaliser une autre expédition à Timor plus tard dans l'année pour collecter des provenances d'altitude d'Eucalyptus alba et d'Eucalyptusdecaisneana”.

Les collectes de semences ont bénéficié de subventions de la FAO pour financer les billets d'avion et les indemnités de subsistance, les salaires étant versés par l'Etat australien. On pense que toutes les essences classées dans la première classe de priorité par le Groupe d'étude à sa première session auront été collectées vers la fin de 1971.

Des échantillons spéciaux de graines de provenances sont fournis gracieusement. Les autres échantillons destinés à la recherche sont fournis à titre onéreux. Les stocks contiennent des quantités de semences suffisant à la recherche pour environ 400 espèces.

Canada

La question des ressources génétiques forestières suscite ces derniers temps un vig intérêt au Canada (Roche 1970), et un colloque sur la conservation des ressources génétiques forestières au Canada a été organisé par le Conseil de l'amélioration des arbres du Canada en août 1971. Le Bureau des graines forestières de Petawawa est en mesure de fournir à titre gratuit des lots de semences suffisants pour la recherche.

On estime que la conservation in situ est probablement une méthode plus efficace pour préserver les ressources génétiques forestières du Canada que la collection et l'établissement de plantations conservatoires. La section de la Conservation des communautés terrestres (CT) du PBI conduit au Canada un programme assez ample, et 35 zones ont été sélectionnées pour la conservation dans les forêts du nord-ouest, essentiellement en Colombie britannique, mais leur choix n'a pas été particulièrement guidé par des critères génétiques. Certaines provenances de plusieurs espèces disparaissent rapidement et peuvent être considérées comme menacées d'extinction; par exemple, Populus deltoides au Canada, Betula lutea dans l'Ontario, les populations les plus septentrionales de sapins Douglas, les races d'épicéas Engelmann de faible altitude et des populations isolées de plusieurs espèces.

Danemark

Le Centre de graines forestières Danemark/FAO financé entièrement par l'aide bilatérale danoise est opérationnel depuis décembre 1969. Sa première année d'activité a été consacrée à des voyages de reconnaissance en Indonésie, Thaïlande et Inde, et a été mise à profit pour prendre des contacts locaux (Keiding, 1970). La collecte de semences de Pinus merkusii à Sumatra a posé des problèmes considérables, du fait notamment de l'inaccessibilité de certains peuplements, de l'absence d'une saison définie de fructification et la faible viabilité des semences qui ont pu être collectées. Une nouvelle expédition est prévue pour juillet–septembre 1972.

En Thaïlande, une coopération étroite est maintenue avec les centres Thaïlande/Danemark d'amélioration du teck et du pin. De petites quantités de graines de P. kesiya et P. merkusii de plusieurs provenances ont été récoltées en 1970. La viabilité de P. merkusii semble meilleure en Thaïlande qu'à Sumatra. On a récolté en 1971 des provenances thaïlandaises de teck destinées aux essais internationaux de provenances.

En 1971, la principale expédition, effectuée en coopération avec le Service indien des forêts, avait pour but de récolter des graines de teck. Grâce au soutien très efficace du Service indien des forêts et de l'Institut de recherche forestière de Dehra Dun, l'équipe de collecte a pu rapporter 30 échantillons de 16 kilos chacun en moyenne provenant des Etats de Mysore, Tamil Nadu, Kerala, Andra Pradesh, Madhya Pradesh et Maharastra. Ces échantillons représentent les cinq principaux types de forêts de teck, des plus sèches (moins de 890 mm de précipitation) aux plus humides (plus de 2 540 mm). Une lettre circulaire a été envoyée à plusieurs pays dans lesquels le teck est une espèce exotique importante, afin de réunir des renseignements sur les peuplements de semenciers de races localement adaptées qui pourraient constituer des “land races” susceptibles de s'ajouter aux sources indigènes de semences dans des essais internationaux de provenances. Les réponses à ce questionnaire ont été un peu lentes à parvenir, mais le Centre de graines a jusqu'à présent reçu deux échantillons de graines de Côte-d'Ivoire et six de Thaïlande (mars 1971).

On a envisagé les possibilités de récolter des semences de Gmelina. La saison appropriée est mai–juin, mais la récolte prendra évidemment beaucoup plus longtemps que celle du teck car Gmelina représente un très faible pourcentage (moins de 1 pour cent) des peuplements visités par l'équipe qui a récolté les graines de teck. L'IFS a gracieusement fourni quelques échantillons.

Le Centre de graines forestières attache beaucoup d'importance à la recherche sur les problèmes de manutention et d'entreposage des graines en vue d'obtenir un pourcentage maximum de plants viables à partir des collections de semences des provenances recherchées. On espère pouvoir travailler en coopération avec des chercheurs suédois dans ce domaine, éventuellement avec l'aide du SIDA.

France

La Station pour l'Amélioration des Arbres Forestiers doit travailler activement à l'exploitation et à la collection des semences de Pinus brutia provenant de Turquie (voir ci-dessous “Région méditerranéenne”).

Le Centre technique forestier tropical poursuit ses activités au titre des programmes d'aide bilatérale dans plusieurs pays francophones (Cameroun, Congo-Brazzaville, Côte-d'Ivoire, Gabon, Madagascar, Niger, Haute-Volta et Sénégal). Il met surtout l'accent sur les études de croissance, les recensements et les essais de provenances, la sélection des arbres plus, les etudes sur la reproduction par voie végétative, les archives clonales et les vergers à graines, la pollinisation contrôlée, les essais de descendance et l'entreposage des graines.

Au Gabon, 13 provenances d'Aucoumea sont actuellement essayées; au Congo, 16 provenances de Terminalia superba; et en Côte-d'Ivoire des provenances de Terminalia du Congo, du Gabon, de République centrafricaine, du Cameroun, du Dahomey, du Ghana, de Côte-d'Ivoire et de la Sierra Leone. Des graines de différentes provenances ont été distribuées à plusieurs pays. Des provenances de Tectona grandis ont été collectées en Asie en 1969, au cours d'une expédition financée par le Fonds d'aide et de coopération français. Seize provenances d'origine asiatique et africaine sont actuellement à l'essai en Côte-d'Ivoire, 14 au Cameroun, 10 en Haute-Volta et 6 au Sénégal. Des provenances de teck introduites en Afrique ont ensuite été distribuées à plusieurs pays et instituts de recherche. Des provenances d'Anacardium accidentalis sont à l'essai en Haute-Volta. Des essais de provenances de feuillus exotiques, Eucalyptus spp., Cedrela odorata et dans une certaine mesure Populus spp., ont été établis dans tous les pays où travaille le CTFT. Des organisations forestières australiennes ont fourni une aide active. Grâce à un projet patronné par le Fonds d'aide et de coopération français, diverses provenances de pins mexicains et centraméricains ont été obtenues en 1969. Au Congo, des essais de provenances ont été établis pour Pinus caribaea (10 provenances) et Pinus oocarpa (6 provenances). Ces deux essences sont actuellement en observation en Côte-d'Ivoire et au Gabon.

Des graines de Terminalia superba ont été envoyées au FRI en Australie du Dahomey et du Sénégal. Des graines d'autres espèces africaines ont également été distribuées (par exemple: Khaya ivorensis, Terminalia ivorensis).

En règle générale, des arbres plus ont été sélectionnés pour les principales essences commerciales, en particulier Triplochiton scleroxylon (en Côte-d'Ivoire et au Cameroun), Eucalyptus tereticornis, Pinus caribaea (Congo) et Pinus kesyia (Congo et Madagascar).

Des vergers à graines et des archives clonales ont été établis, notamment pour Eucalyptusdecaisneana”, Eucalyptus tereticornis, Pinus caribaea (Congo) et Pinus kesyia (Congo et Madagascar). Des vergers à graines d'Agathis lanceolata sont également en cours d'établissement en Nouvelle Calédonie.

D'une façon générale, aucune de ces essences n'est menacée de disparition dans les pays et régions ci-dessus mais, en raison de l'exploitation et de la sélection négative, leur patrimoine génétique risque de s'appauvrir considérablement.

Région méditerranéenne

L'Istituto Sperimentale per la Selvicoltura de Florence coordonne les activités en matière de ressources génétiques forestières pour le compte du Comité FAO de coordination de la recherche forestière méditerranéenne. Quelque 80 à 90 peuplements de semenciers d'espèces résineuses ont déjà été sélectionnés dans plusieurs pays en vue de collectes de semences selon des critères normalisés.

Une collecte systématique d'environ 40 provenances de Pinus brutia et P. halepensis est en cours dans toute la région méditerranéenne. Plusieurs provenances ont déjà été collectées et les graines sont conservées à l'Institut de recherche de Florence. Une reconnaissance détaillée des peuplements de P. brutia en Turquie est prévue pour l'automne 1971, en coopération étroite avec le service des forêts de Turquie, en vue d'une récolte de semences au printemps 1972.1) Un magnifique peuplement de P. brutia a été localisé dans le sud de la Crète et le Gouvernement grec a décidé de prendre des mesures conservatoires.

Des collectes de graines de provenance d'Abies cephalonica ont été effectuées en Grèce. Il est nécessaire de toute urgence de prendre des mesures pour conserver Cupressus dupreziana en Afrique du Nord. En effet, 83 arbres seulement ont pu être repérés et il faudrait une aide internationale pour assurer la conservation de cette espèce.

1) Cette reconnaissance a été effectuée par M. Arbez en septembre–octobre 1971.

Mexique

En 1970, le Gouvernement mexicain a approuvé un projet de recherche sur la sélection d'arbres améliorés pour le reboisement et l'amélioration des arbres (Banque de matériel génétique forestier) qui doit être exécuté par l'Instituto Nacional de Investigaciones Forestales (INIF), et a ouvert des crédits représentant plus de 110 000 dollars E.U. en 1970 et plus de 530 000 dollars E.U. pour une période de 5 ans. Le principal but du projet est de fournir des graines de grande qualité pour les programmes de reboisement du Mexique lui-même, mais la recherche génétique forestière et la conservation du matériel génétique menacé ne seront pas pour autant négligées. Le projet a en outre comme objectif secondaire de récolter des graines à échanger ou à vendre à l'étranger. Lors de sa deuxième session, le Groupe d'experts ne savait pas dans quelle mesure le nouveau gouvernement, entré en fonctions au début de 1971, avait l'intention de continuer à financer ce projet.

Le problème du personnel s'est aggravé en 1970 car un des deux fonctionnaires de l'INIF qualifiés en matière d'amélioration génétique des arbres forestiers a donné sa démission au cours de l'année.

Depuis la dernière réunion du Groupe d'experts, plusieurs expéditions et visiteurs étrangers ont reçu une aide pour l'obtention de graines, notamment des expéditions provenant d'Afrique orientale/Malawi et d'Afrique du Sud, et des visiteurs du Soudan, d'Inde et d'Argentine.

En réponse à un questionnaire de la FAO, 44 provenances de 10 essences de résineux mexicains ont été identifiées. Les questions de conservation sont étudiées dans le cadre des activités coordonnées par le Groupe de travail de l'amélioration des arbres de la Commission des forêts pour l'Amérique du Nord. Les essences menacées sont Pinus strobus var. chiapensis, P. maximartinezii, P. rzedowsky,1) Picea mexicana, P. chihuahuana, Pseudotsuga spp. et Podocarpus reikii. La conservation est beaucoup plus efficace dans des collections de semences et des plantations conservatoires que in situ. Des graines des quatre premières espèces et de Pseudotsuga ont déjà été récoltées; des collections de Picea chihuahuana et de Podocarpus reikii sont prévues.

1) Voir Annexe 11

Nigéria

Un nouveau centre d'amélioration des arbres, basé à Ibadan, est récemment devenu opérationnel. Il bénéficie de l'aide de personnel détaché et de subventions du Royaume-Uni. Prévu au départ pour trois ans, il comprendra, lorsque le recrutement sera achevé, plusieurs horticulteurs, physiologistes et généticiens forestiers. Au départ, la recherche se concentrera sur les modalités de la floraison et de la fructification des feuillus tropicaux, particulièrement Triplochiton.

Norvège/Danemark/Afrique orientale/Malawi

Une expédition mixte, à laquelle ont participé des forestiers de l'East African Agriculture and Forestry Research Organization (EAAFRO), de Tanzanie et du Malawi, et financée par l'Aide bilatérale norvégienne et danoise avec la coopération du Service des forêts mexicain, a collecté en 1968/69 des graines de plusieurs résineux mexicains.

En 9 mois, quelque 300 kg de graines de plus de 20 essences ont été récoltés. Une partie importante de ces semences a été offerte pour des échanges internationaux. Il reste encore un peu de graines d'Abies religiosa. (Ecrire à l'EAAFRO, dont l'adresse figure à l'annexe 1). Les graines des autres essences ont déjà été entièrement distribuées. Pour plus de détails, voir Mortenson 1969 et Olesen 1970).

Afrique du Sud

L'Afrique du Sud a effectué en 1969 une expédition de collectes de semences au Mexique avec la coopération du Service des forêts mexicain.

Suède

La Suède a effectué des expéditions en Pologne et en Tchécoslovaquie depuis la première session du Groupe d'étude afin de recenser, avec la coopération du Service des forêts de ces pays, les peuplements de semenciers de Picea abies dont le potentiel est le plus prometteur pour la Scandinavie. Mais dans des pays ayant une longue tradition forestière, il faut faire très attention à ne pas prendre pour indigènes des peuplements d'exotiques établis depuis longtemps.

En Suède-même un questionnaire a été distribué aux organismes forestiers privés et publics pour obtenir des renseignements sur les peuplements vierges de Pinus silvestris, Picea abies, Betula spp., Fagus silvatica, Quercus spp. et Alnus spp. A partir des réponses reçues on a pu établir une liste de “blocs” (pour la plupart des parcs nationaux et des réserves botaniques d'une superficie maximum de 3 000 ha chacun dans le nord et de 200 ha chacun dans le sud), dont certains seront choisis pour servir de banques génétiques locales et conservés in situ de façon à préserver aussi intacte que possible la variabilité génétique. La mise en réserve permanente des blocs ainsi choisis sera proposée au gouvernement comme cela a déjà été fait pour les nombreux essais de provenances et de descendance dans tout le pays.

Royaume-Uni

La subvention accrue du Ministère du développement d'Outremer, jointe à l'aide de la FAO, ont permis d'intensifier le projet de recherche sur les provenances de pins d'Amérique centrale. Au cours de la première année d'opération, plus de 40 kg de graines de pin ont été collectés au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua, représentant 10 provenances de Pinus caribaea var. hondurensis, 15 provenances de P. oocarpa, 1 de P. pseudostrobus et 2 de P. tenuifolia. Au cours de sa deuxième année, le programme a été élargi et trois équipes de collecte pouvaient travailler simultanément, chacune sous la direction d'un forestier qualifié.

Cent arbres “plus” ont été sélectionnés et marqués dans les peuplements indigènes de P. caribaea au Honduras britannique. Les graines de certains de ces arbres ont déjà été distribuées dans le Queensland, à Fidji, à Porto Rico et au Surinam, et des graines seront distribuées tous les ans aux pays intéressés pour autant que le permettra la fructification de chaque arbre.

Il a été suggéré au Gouvernement des Bahamas de mettre en réserve quelque 800 ha de forêt de Pinus caribaea var. bahamensis sur chacune des principales îles. Pour prendre une décision sur ce point, le gouvernement attend le rapport de l'équipe enquêtant sur l'utilisation des terres.

En dehors de la question de l'obtention des graines, le groupe d'Oxford donne des conseils pour les plans et l'évaluation des essais d'essences et de provenances. Une liste complète de prescriptions recommandées pour les essais de provenances internationaux portant sur les Pinus kesyia collectés aux Philippines (voir ci-dessus “Australie”) a été établie (Burley et Turnbell, 1970). Les essais de provenances internationaux précédemment réalisés sur les Cedrela en Afrique sont en cours d'évaluation selon des critères normalisés.

Un nouveau projet d'amélioration des arbres au Nigéria, soutenu par une aide bilatérale du Royaume-Uni, a récemment été entrepris (voir ci-dessus “Nigéria”).

Etats-Unis

Le nouveau centre de graines forestières ou banque de graines que doit établir le Service des forêts des Etats-Unis pour fournir à l'étranger des graines d'essences indigènes des Etats-Unis doit devenir opérationnel avant la fin de 1971. Son siège sera au Eastern Tree Seed Laboratory de Macon, Géorgie, et il pourra utiliser le matériel d'essai et les entrepôts dudit laboratoire.1)

Des lots de semences suffisants pour la recherche (jusqu'à un maximum de 10 000 graines) seront fournis à un prix fixé. Pour des quantités plus importantes, il faudra s'adresser aux fournisseurs commerciaux. Au début, les travaux se concentreront sur les pins du sud des Etats-Unis qui représentent environ 70 pour cent de toutes les demandes de graines provenant de l'étranger. On pense conserver en permanence en stock des graines de 10 à 12 provenances “standard” de Pinus taeda et environ 8 de P. elliottii. Pour les autres sources choisies, les demandes seront faites au prix coûtant, au moyen de collectes spéciales. Parmi les autres essences qui font l'objet d'une demande accrue depuis quelques années, il faut citer Populus trichocarpa, P. fremontii et Cupressus arizonica.

Les forestiers américains ont participé aux activités de collecte de graines de l'IUFRO portant sur les résineux de l'ouest de l'Amérique du Nord (voir ci-dessus, “IUFRO”).

Le public s'intéresse de plus en plus à la nécessité de conserver l'environnement. 3 000 zones ont déjà été désignées comme parcs nationaux, réserves botaniques, réserves naturelles, etc. et d'autres ont été proposées. M. Elbert Little, Jr. a établi en 1969 une liste des résineux rares des Etats-Unis, qui contient 32 essences dont la plupart sont effectivement rares plutôt que menacées d'extinction.

1) Le Centre est effectivement devenu opérationnel au milieu de 1971.

IV. PLANIFICATION A LONG TERME ET A MOYEN TERME (1970–79)

Le Groupe a passé en revue la liste des essences dont les ressources génétiques doivent être prospectées, utilisées ou conservées. La liste primitive des essences, groupées en trois classes de priorité, qui a été établie par le Groupe d'experts à sa première session, figure à l'annexe 4 (page 27) du rapport de ladite session.

On trouvera à l'Annexe 4 du présent rapport une nouvelle liste révisée et mise à jour pour tenir compte des derniers renseignements reçus et des progrès réalisés récemment. On a conservé la même classification, à savoir: Priorité 1, essences dont il faut s'occuper d'urgence, le travail devant débuter au plus tard pendant l'exercice 1972–73; Priorité 2, essences pour lesquelles le travail devrait débuter au plus tard au cours de la décennie 1970–79; Priorité 3, espèces présentant moins d'urgence: le travail pourrait être entrepris pour certaines dès la période 1970–79, mais la plupart devront attendre une décennie.

Le Groupe a confirmé l'opinion qu'il avait exprimée à sa première session, à savoir que la façon la plus efficace de dépenser les fonds internationaux dont il dispose consiste à subventionner les activités des instituts qui travaillent avec compétence dans le domaine de la prospection et de la collecte des semences. Mais à l'échelon national, dans certaines zones, les mesures de conservation peuvent avoir une importance cruciale. Le Groupe d'experts reconnaît que les problèmes aussi bien que les ressources dont on dispose pour les résoudre sont très différents d'un pays à l'autre; tout essai de généralisation serait aberrant.

1. Prospection et collecte

On trouvera à l'Annexe 5 un programme d'action pour la prospection et la collection des semences jusqu'en 1979, repris du programme primitif tel qu'il figure dans le rapport de la première session, mais révisé pour tenir compte des progrès réalisés et des perspectives nouvelles. Le Groupe d'experts note que tout déficit de financement dans la première partie de la décennie affectera nécessairement la suite du programme. Par exemple, un déficit en 1972–73 devra être compensé par un accroissement correspondant des affectations budgétaires au cours des exercices suivants si l'on veut pouvoir accomplir le programme d'action pour la décennie.

2. Conservation

Le Groupe note l'utilité d'une coopération étroite avec l'UICN pour la préparation de la série si utile de livres rouges sur les espèces menacées (Red Data Books). Le Secrétariat a été invité à envoyer à l'UICN une liste d'essences supplémentaires à ajouter au volume 5 du Red Data Book (Angiosperme), ainsi qu'une liste d'essences dont elle recommande l'inclusion dans le volume en cours de préparation sur les gymnospermes. Il proposera en même temps les noms d'une ou plusieurs personnes faisant autorité sur chaque espèce et susceptible de collaborer avec l'UICN en écrivant les monographies d'essences. Pinus morrisonicola et P. armandii à Taïwan, ainsi que Picea chihuahuana et P. mexicana au Mexique ont été citées comme des essences sur lesquelles des préoccupations ont récemment été exprimées. Elles méritent d'être incluses dans le volume sur les gymnospermes. On trouvera à l'Annexe 6 la liste des essences menacées d'extinction.

Le Groupe se félicite de l'initiative du Groupe de travail de l'amélioration des arbres de la Commission des forêts pour l'Amérique du Nord qui a établi des listes d'essences rares et menacées en Amérique du Nord; il propose qu'un exemplaire de ces listes soit adressé à l'UICN. Le Groupe de travail de l'IUFRO sur la dendrologie devrait être invité à collaborer avec l'UICN et avec le Groupe, en suggérant des noms d'essences et en établissant ou révisant des monographies d'essences.

La classification et les symboles utilisés par l'UICN pour les diverses essences menacées d'extinction ou rares devraient être adoptés par tous ceux qui travaillent à la conservation des ressources génétiques forestières. La catégorie comprenant les essences menacées d'extinction dans une partie seulement de leur habitat est particulièrement importante pour certaines essences forestières. La perte d'une provenance particulièrement bonne ou d'une réserve génétique d'une essence commerciale recherchée peut être plus grave que la perte d'une essence tout entière si celle-ci ne présente qu'un intérêt botanique.

Dans la majorité des cas la conservation dépend des gouvernements nationaux. Selon le Groupe d'experts, la publication des renseignements sur les zones qui ont fait l'objet de mesures effectives de conservation dans chaque pays serait très utile tant à l'échelon national qu'à l'échelon international, comme première étape dans l'examen des besoins et des progrès accomplis. Des comptes rendus de ce genre ont été établis en Suède et sont très utiles. Les pays devraient répondre aux questionnaires envoyés pour l'enquête internationale du PBI. La meilleure méthode de conservation dépend des circonstances. Dans certaines zones, il existe des peuplements très étendus où la pression sur les terres est encore légère et où la meilleure solution est la conservation in situ. Toutefois, les zones à conserver doivent être choisies en tenant pleinement compte des besoins génécologiques et il faut dès le début prendre des mesures de protection juridiques et informer l'opinion publique. Les pays possédant de grands peuplements de résineux septentrionaux, tels que le Canada et la Scandinavie, offrent de bonnes possibilités à ce type d'intervention.

A l'autre extrême se trouvent les petits peuplements situés dans des zones de développement industriel, minier ou agricole intense. Dans ces cas, la conservation permanente in situ est impossible. La seule solution consiste à constituer immédiatement des collections de matériel de reproduction représentant autant que possible toute la variabilité génétique et d'établir des plantations conservatoires dans une nouvelle station.

3. Evaluation

Le Groupe d'experts note que l'évaluation peut et doit se faire à plusieurs niveaux: (a) au niveau de l'essence (essais d'essence); (b) au niveau de la population (essais de provenances); (c) au niveau du sujet (essais de descendance, essais de clone).

Au niveau de l'essence, le Groupe d'experts invite instamment la FAO à publier dès que possible un manuel sur la planification et la conduite des essais d'essences forestières. Le projet existant de Guide pour les essais d'essences forestières en Amérique tropicale constitue une base excellente pour un tel manuel. Il devrait être révisé pour tenir compte des observations des spécialistes auxquels le projet a été ou sera soumis, et publié dès que possible.

Au niveau des provenances, le Groupe d'experts note que la publication de la version révisée du rapport de l'IUFRO sur la normalisation des méthodes de recherche et d'essais sur les provenances a été retardée.

Une masse considérable de renseignements nouveaux sur l'existence, la répartition et les résultats des essais de provenances dans divers pays vient d'être accumulée en réponse aux questionnaires distribués par les Groupes de travail de l'IUFRO chargés de la coordination des essais de provenances internationaux et de la sélection des essences tropicales et subtropicales, ainsi que par la FAO. Il faudrait publier une récapitulation synthétique de ces renseignements et la diffuser largement le plus tôt possible.

Au niveau des descendances, le Groupe d'experts note que des progrès considérables ont été réalisés dans la définition des normes internationales pour les essais de provenances aux fins de la certification aussi bien par le Groupe de travail de l'IUFRO sur la génétique quantitative (Stern, 1970) que par l'OCDE (Barner, 1970). Aux Etats-Unis, certains Etats ont déjà des normes opérationnelles applicables aux essais de provenances (par exemple: Géorgie, Caroline du Sud).

4. Exploitation

Le Groupe d'experts réaffirme sa conviction que les plantations adaptées localement ou “land-races” deviendront des sources de semences de plus en plus importantes. A cet égard, il serait sans doute très utile d'établir et d'entretenir au plus vite des zones de production de graines d'essences exotiques adaptées localement dans les pays en voie de développement qui ne disposent pas des moyens de recherche nécessaires pour les procédures complexes d'évaluation. C'est pourquoi le Groupe espère, comme il l'a dit à sa première session, que l'IUFRO confiera à un de ses Groupes de travail la tâche prioritaire d'élaborer des directives simples sur les techniques les plus appropriées pour exploiter au plus tôt la variabilité génétique. L'application de ces techniques n'exclut pas nécessairement une évaluation plus détaillée par la suite, le cas échéant.

On assiste d'autre part à un progrès rapide de l'utilisation des ressources génétiques en vue d'une amélioration ultérieure par la sélection individuelle et la recombinaison des gènes supérieurs. Des programmes de ce genre sont déjà courants dans les zones tempérées et offrent des possibilités alléchantes de coopération internationale sous les tropiques pour les essences qui pourraient intéresser beaucoup de pays, telle que Pinus caribaea (Nikles, 1971).

Le Groupe d'experts note que le système de certification des graines forestières proposé par l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) n'est pas encore opérationnel; on prévoit toutefois que six pays y adhéreront officiellement et appliqueront les règlements en question à la fin de 1971. Les pays souhaitant adhérer doivent verser une contribution annuelle et respecter les normes du système concernant la certification internationale des semences. Le Groupe estime que les pays qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas y adhérer devraient néanmoins s'en servir comme modèle pour fonder leurs propres systèmes de certification nationale des semences.

V. PROGRAMME D'ACTION DE LA FAO

1. Prospection et collecte 1970–71

Le Groupe note que les restrictions financières n'ont pas permis d'affecter au cours de l'exercice 1970–71 les crédits qu'il avait recommandés à sa première session. Il regrette notamment qu'il n'ait pas été possible d'agir plus efficacement à l'échelon international dans le domaine si important des ressources génétiques forestières du Mexique. Le Secrétariat a été invité à sonder le nouveau Gouvernement mexicain pour savoir s'il souhaite poursuivre le financement gouvernemental du Proyecto de Banco de Germoplasma Forestal, entrepris par son prédécesseur, mais aussi pour savoir si l'INIF dispose actuellement du personnel qualifié nécessaire pour mener à bonne fin un programme de prospection et de collecte visant à échantillonner la plus grande partie possible de la variabilité des principales essences. Le Groupe d'experts note que la prospection et l'échantillonnage des provenances, avec prélèvement de faibles quantités de graines de sources très nombreuses, ne sauraient se faire avec les même techniques que les récoltes massives destinées au reboisement au Mexique-même, qui sont le principal objectif de la Banque de matériel génétique. Si l'utilisation effective d'une allocation supplémentaire semble assurée, la FAO s'efforcera par tous les moyens d'économiser dans son budget les crédits nécessaires pour accroître de façon significative le montant de 2 000 dollars déjà offert au Mexique pour le travail sur les ressources génétiques forestières au cours de l'exercice actuel.

2. Prospection et collecte en 1972–73

En choisissant les zones et les essences sur lesquelles devront porter les prospections et les expéditions de collecte de semences financées par la FAO en 1972–73, le Groupe d'étude se fondait sur l'hypothèse que les ouvertures de crédit au titre du Programme ordinaire de la FAO pour les ressources génétiques forestières s'élèveraient à environ 60 000 dollars, ce qui correspond à peu près aux crédits du Département des forêts pour l'exercice.

Le Groupe note que cette somme représente une augmentation de 50 pour cent par rapport aux ouvertures de crédit primitives du budget approuvé pour 1970–71 mais reste inférieure à la moitié du montant de 140 000 dollars qu'il avait recommandé à sa première session pour l'exercice 1972–73 et chacun des autres exercices de la décennie. Ce déficit devra être compensé par des crédits accrus au cours des exercices ultérieurs pour que le programme d'action de la décennie puisse être réalisé.

En désignant les zones et les essences auxquelles ces crédits limités devront être consacrés, le Groupe réaffirme sa politique consistant à subventionner des instituts existants qui s'intéressent aux ressources génétiques forestières et, par priorité, ceux dont l'activité et la compétence en la matière sont déjà démontrées, et à concentrer les efforts sur un nombre relativement faible d'essences de première importance.

Comme il est important de diffuser rapidement et très largement des renseignements concernant l'avancement des travaux en matière de ressources génétiques, et comme on n'y est pas encore parvenu jusqu'à présent (voir ci-dessous section V-3), le Groupe d'étude recommande d'affecter un crédit de 5 000 dollars à la publicité, et notamment à la publication périodique d'une lettre d'information sur les ressources génétiques forestières. Le solde de 55 000 dollars devrait être réparti comme suit:

  1. 15 000 dollars au CFI, Oxford, pour achever la première phase des échantillonnages de provenance de Pinus caribaea et P. oocarpa et pour entreprendre la prospection et la collecte de semences de P. pseudostrobus et P. strobus var. chiapensis.

  2. 12 000 dollars à l'INIF, Mexique, pour poursuivre les prospections des résineux mexicains et des Populus entreprises en 1970–71, et sous réserve que ces prospections aient donné de bons résultats (voir ci-dessus, V-1).

  3. 10 000 dollars au FRI, Canberra, pour poursuivre les collections d'Eucalyptus dans tout l'habitat naturel de ce genre, ainsi que d'autres genres australiens, et pour un programme international d'amélioration génétique et de vergers à graines de Pinus caribaea.

  4. 5 000 dollars au Groupe de travail de l'IUFRO pour l'obtention des graines en vue des essais internationaux de provenances pour les résineux de l'ouest de l'Amérique du Nord.

  5. 5 000 dollars à des instituts compétents du Brésil et d'Argentine pour récolter des graines d'Araucaria angustifolia.

  6. 5 000 dollars à des instituts compétents d'Afrique de l'Ouest pour la prospection et la collecte des feuillus tropicaux dans cette région.

  7. 3 000 dollars au Comité de coordination de la recherche forestière méditerranéenne pour poursuivre les échantillonnages de provenances des résineux méditerranéens, en particulier P. brutia et P. halepensis.

L'Annexe 5 situe ce programme d'action proposé pour 1972–73 par rapport aux expéditions passées, actuelles et envisagées, financées par des sources nationales et bilatérales aussi bien qu'internationales. Ce programme correspond essentiellement aux crédits du programme ordinaire de la FAO; les possibilités de financement par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sont envisagées séparément (voir ci-dessus section V-4).

Le Groupe d'experts est heureux que la FAO ait reconnu l'importance des ressources génétiques forestières ainsi que des autres aspects de l'amélioration des arbres; un sous-programme spécial du programme de travail du Département des forêts pour 1972–73 est en effet consacré à l'amélioration des arbres. Le Groupe espère que l'on affectera à ce programme un personnel suffisant pour une exécution efficace. Alors qu'à sa première session il avait recommandé d'accroître les effectifs (Rapport de la 1ère session, pages 15 et 24), des difficultés financières ont conduit à réduire de 50 pour cent le nombre des cadres compétents en matière de boisement et d'amélioration des arbres pendant presque tout l'intervalle entre la première et la deuxième session. Cette situation devrait s'améliorer une fois que le poste actuellement vacant sera pourvu et que l'on aura recruté à titre temporaire un cadre supplémentaire au titre du Programme d'experts associés, mais le groupe d'étude estime qu'à long terme, pour réaliser efficacement le sous-programme de la FAO en matière d'amélioration des arbres et des ressources génétiques forestières, un spécialiste expérimenté, de préférence un généticien forestier, travaillant à plein temps, est indispensable.

3. Diffusion des informations

Le Groupe d'étude note que de très intéressants travaux dans le domaine des ressources génétiques forestières n'ont pas pu porter tous leurs fruits parce que les renseignements concernant les résultats et les projets n'ont pas atteint en temps utile ceux à qui ils auraient pu servir. D'autre part, les progrès de la méthodologie de la prospection, de la collecte, de la conservation et de l'exploitation de ressources génétiques forestières étaient mal connus et on manquait d'un système de surveillance du sujet pour signaler rapidement toute publication ou projet de publication dans ce domaine (plusieurs membres du Groupe d'experts n'étaient pas au courant du travail de Frankel et Bennett en 1970, Manuel No. 11 du PBI). La note sur les collections de semences de provenances d'arbres forestiers, publiée dans les Nos 97/98 d'Unasylva constitue un progrès à cet égard mais il faut un organe plus régulier et sur lequel on puisse compter, qui diffuse des nouvelles concernant des ressources génétiques forestières, d'autant plus qu'il n'est pas certain qu'Unasylva subsiste sous sa forme actuelle.

Le Groupe d'étude a rendu hommage à plusieurs publications importantes parues au cours des dernières années, et notamment à la série de monographies publiées par la CFI, Oxford (dont le plus récent, Terminalia ivorensis, vient de sortir), aux nouveaux feuillets relatifs aux essences d'Eucalyptus (dont 24 ont été produites par la FRI, Canberra, depuis six mois), qui doivent être incorporés dans la prochaine édition de Natural Occurrence of the Eucalyptus, à la série de monographies de génétique en cours de publication par la Society of American Foresters, et au Manuel du PBI déjà cité sur les ressources génétiques végétales, leur prospection, leur conservation.

La parution de ces ouvrages de référence définitifs ne réduit en rien la nécessité de diffuser rapidement et largement les renseignements concernant les progrès courants en matière de ressources génétiques forestières. Dans certains cas, ces renseignements peuvent n'avoir qu'une valeur éphémère mais, s'ils parviennent en temps utile aux personnes intéressées, ils peuvent avoir une utilité immense. Le Groupe d'experts note que la lettre d'information sur les ressources génétiques végétales, publiée par la Division FAO de la production végétale et de la protection des plantes, est caractérisée par une présentation modeste jointe à une haute valeur technique; il invite le Département des forêts à publier une lettre d'information périodique analogue concernant les ressources génétiques forestières. Il estime qu'une bonne diffusion de l'information est essentielle au succès du programme d'action, et qu'il convient d'y consacrer une partie des crédits du programme si le financement ne peut être imputé sur le programme normal de publication du Département.

Cette lettre d'information sur les ressources génétiques forestières devra contenir les matières suivantes:

  1. Nouvelles récentes sur:

    1. Les dernières expéditions de prospection et de collecte de graines et les expéditions prévues.

    2. Les collections de semences de provenances disponibles pour la distribution.

    3. Les essais internationaux et nationaux de provenances mis en place ou projetés.

    4. Les résultats des essais de provenances (brèves récapitulations provisoires).

    5. Les publications récentes et en préparation concernant les ressources génétiques forestières ou les domaines apparentés.

    6. Les réunions, centres de formation, séminaires, etc. organisés ou prévus en matière d'amélioration des arbres, de génétique forestière et de ressources génétiques forestières.

  2. Etudes plus longues par des spécialistes de divers sujets, par exemple:

    1. Méthodologie de la prospection et de la collecte, et notamment planification, conduite et coût.

    2. Méthodologie de la conservation.

    3. Méthodologie des essais de provenances.

    4. Equipement nécessaire à la récolte et à la manutention des graines.

    5. Récapitulation concernant les essences importantes, et notamment leur habitat naturel, leur variabilité génétique, l'emplacement et les résultats des essais de provenances sur place, les nouveaux échantillonnages de provenances nécessaires, l'évolution des types adaptés localement qui peuvent devenir des “Land-races”.

Pour ce genre de documents, une diffusion rapide est plus importante qu'un traitement exhaustif du sujet. Comme il s'agit de comptes rendus intérimaires, on espère qu'ils inciteront divers correspondants à suggérer des additifs et des corrections en vue de la publication ultérieure d'une version révisée faisant autorité dans un journal forestier reconnu.

4. Autres sources de financement

(a) PNUD

Le Groupe d'experts note avec grand intérêt le nouveau type de projet adopté récemment par le PNUD, le Projet Mondial de Recherche. Il a étudié les détails d'un avant-projet de ce type en matière de ressources génétiques forestières et suggéré certaines modifications.

La nouvelle notion des projets mondiaux de recherche du PNUD correspond à un besoin précis dans le domaine des ressources génétiques forestières. En effet, les pays n'étant pas tenus de fournir un personnel de contrepartie, il sera plus facile de réaliser dans des pays en voie de développement des échantillonnages de provenances ou des recherches taxonomiques etc. qui, du moins au début, intéressent directement d'autres pays en voie de développement. La procédure d'acheminement des fonds du PNUD en vue de leur meilleure utilisation est facilitée par l'existence de divers instituts qui travaillent déjà activement dans ce domaine et qui ont acquis le personnel expérimenté et l'organisation administrative indispensables.

Une série de contrats, semblables à ceux qui lient le PNUD et le CIMMYT (Centre international d'amélioration du blé et du maïs) dans le Projet Mondial No. 1, stipulés directement entre le PNUD et divers instituts, serait appropriée.

Le Groupe d'experts relève le caractère essentiellement international du travail en matière de ressources génétiques forestières et l'important élément de recherche qu'il comporte. En conséquence, il exprime le voeu que le PNUD établira au plus tôt un projet mondial de recherche en matière de génétique forestière et invite le Secrétariat de la FAO à formuler d'urgence des propositions officielles dans ce sens.

Le Colloque sur la sélection et le travail génétiques en vue d'améliorer certains résineux tropicaux, organisé dans le cadre du 15ème Congrès de l'IUFRO à Gainesville, Floride, du 15 au 20 mars 1971, a souscrit aux opinions du Groupe d'experts. La résolution ci-dessous proposée par le Colloque et par la Section 22 a été approuvée par le Congrès à sa session plénière finale:1)

‘Etant donné que le principe des projets mondiaux de recherche récemment adopté par le Programme des Nations Unies pour le développement semble particulièrement approprié aux problèmes des ressources génétiques forestières, les délégués au Congrès expriment l'espoir que le Programme des Nations Unies pour le développement établira un programme mondial de recherche pour la prospection, la collection, l'évaluation, la conservation et l'exploitation des ressources génétiques forestières.’

(b) Programme mondial de semences

Le Groupe d'experts note la recommandation adoptée par le Congrès mondial de l'alimentation en 1970, tendant a'lancer un nouveau programme mondial des semences. Ce programme intéressera sans doute essentiellement les plantes agricoles et portera sur la multiplication et la distribution des graines en quantités commerciales, mais le Groupe d'experts invite le Secrétariat à lier aussi étroitement que possible son programme en matière de ressources génétiques forestières et d'obtention de graines forestières avec tout programme plus vaste qui pourrait être développé et à étudier les possibilités de bénéficier des crédits supplémentaires qui pourront être libérés.

(c) Autres sources

On a évoqué la possibilité d'obtenir un financement des diverses fondations mais on a noté que celles-ci sont déjà engagées dans d'autres domaines que la foresterie. Les industries forestières sont une autre possibilité mais le Groupe d'experts n'est pas en mesure de suggérer une action particulière. Il serait peut-être possible d'inciter d'autres instituts gouvernementaux à fournir une assistance bilatérale pour réaliser des travaux en matière de ressources génétiques forestières comme le font actuellement le Royaume-Uni et le Danemark; par exemple, les laboratoires de recherche suédois sont bien équipés pour aider à des travaux dans le domaine de la physiologie et de l'entreposage des graines et pourraient bénéficier d'une aide financière du SIDA.

1) Traduction non officielle

VI. ACTIVITES CONNEXES

1. Réunions, centres de formation, etc.

La deuxième consultation mondiale sur l'amélioration des arbres forestiers a eu lieu à Washington D.C. du 7 au 16 août 1969. Invitée par le Gouvernement des Etats-Unis elle était, comme la première, organisée par une collaboration FAO/IUFRO. Elle a réuni plus de 200 participants de 40 pays. Son rapport a paru dans les numéros 97/98 d'Unasylva et les documents ont été publiés par la FAO en deux volumes (1970). Le répertoire mondial des chercheurs en génétique et amélioration des arbres forestiers compilé par la Society of American Foresters a été imprimé en annexe aux documents. Les participants ont recommandé qu'une troisième consultation soit organisée aux environs de 1975, de préférence dans un pays tropical.

Depuis la première session du Groupe d'experts, un Centre PNUD/FAO de formation en matière d'amélioration des arbres a eu lieu à Raleigh, Caroline du Nord, en 1969, et un voyage d'étude en Hongrie en 1970. Un centre de formation FAO/PNUD en matière d'amélioration des arbres doit être organisé en Hongrie en mai/juin 1971. 1) D'autres centres de formation en matière d'amélioration des arbres, financés par l'aide bilatérale danoise, sont prévus en Afrique orientale en 1973 et en Asie du Sud-Est en 1974. Tous ces cours auront lieu en anglais. On espère en organiser un en français avec la coopération du Service des forêts français et du Centre technique forestier tropical.

1) Le centre de formation a eu lieu du 10 mai au 5 juin 1971.

2. Catalogue FAO de graines forestières

Le Groupe d'experts note que la révision dudit catalogue a dû être remise à 1972–73 faute de personnel et que, même avec ce retard, elle n'est pas assurée car le Comité ad hoc des forêts de la FAO (Rome, février 1971) a mis en doute l'utilité d'un nouveau répertoire des graines forestières, compte tenu de la masse de travail que cela suppose, et a invité le Département des forêts à envisager d'autres méthodes pour mettre à jour et diffuser ces renseignements si utiles.

Le Groupe d'experts propose que la FAO publie un catalogue simplifié, donnant des renseignements sur les essences disponibles, indigènes aussi bien qu'exotiques, par pays, ainsi que l'adresse de bureaux centraux de renseignements sur les graines (généralement les Services nationaux des forêts) auxquels ont pourrait s'adresser dans chaque pays. Les informations concernant les diverses sources ou fournisseurs de semences pourraient être fournies par ces bureaux nationaux d'information en réponse à des demandes précises.

3. Réportoire FAO des instituts de recherche forestière

Le Groupe d'experts regrette que la proposition tendant à réviser ledit répertoire ait été supprimée du programme de la FAO. Il se félicite de l'initiative de divers bureaux régionaux de la FAO qui ont établi des répertoires régionaux des instituts de recherche forestière. Il exprime le voeu que ce travail sera élargi et mis à jour et que d'autres bureaux régionaux suivront cet exemple. Une série de répertoires régionaux serait très utile pour combler la lacune due à l'absence d'un répertoire mondial à jour.

4. Enregistrement et récupération des données

Le Groupe d'experts note que l'on n'a guère progressé dans la solution de ce problème complexe depuis sa première session. Aucun système mécanisé d'enregistrement, de traitement et de récupération des données sur la production végétale n'est encore opérationnel sur une base réellement internationale, encore que plusieurs instituts aient des systèmes d'informatique concernant des cultures particulières. Du point de vue forestier, plusieurs documents présentés au 15ème Congrès de l'IUFRO (Schrader 1971, Yerke 1971) soulignent la possibilité d'améliorer les systèmes d'enregristrement des données et les besoins en la matière, mais aucun système acceptable sur le plan international n'a encore vu le jour. Le Groupe d'experts estime prématuré de chercher à mettre sur pied un système normalisé d'enregristrement des données pour les ressources génétiques forestières tant que les principes fondamentaux applicables aux données agricoles ou forestières en général n'auront pas été définis plus clairement.

5. Composition du Groupe d'experts. Date et lieu de la prochaine session

Le Groupe d'experts réaffirme qu'une représentation plus large permettrait à la FAO de bénéficier d'avis concernant les ressources génétiques forestières sur une échelle réellement mondiale, ce qui n'est pas le cas actuellement. (L'Asie et l'Amérique du Sud ne sont pas encore représentées dans le Groupe). Il reconnaît toutefois une fois de plus que les considérations financières sont souvent le facteur déterminant et que la décision finale d'élargir la composition du Groupe dépend du Directeur général de la FAO.

Le Groupe d'experts formule les suggestions ci-dessous:

  1. La phase de planification du programme d'action à moyen terme en matière de ressources génétiques forestières cédant la place à une phase de réalisation et de contrôle, il est possible de réduire la fréquence des réunions du Groupe d'experts complet. L'intervalle maximum entre la réunion ne devrait toutefois pas dépasser quatre ans.

  2. La meilleure façon d'assurer la planification et le contrôle de détail dans les grandes régions est d'organiser de petites réunions régionales. Le Groupe d'experts invite la FAO à étudier les possibilités de créer des sous-groupes régionaux ou d'organiser des réunions périodiques ad hoc de spécialistes régionaux des ressources génétiques forestières dans le cadre des commissions forestières régionales. Le Groupe de travail de l'amélioration des arbres de la Commission des forêts pour l'Amérique du Nord s'impose comme modèle. Ces réunions régionales coûteraient relativement peu en frais de voyage et permettraient des confrontations d'opinions entre personnes travaillant sur les mêmes espèces et dans des conditions semblables. Au moins un membre du Groupe principal, par exemple le Président ou le Vice-président, devrait assister à ces réunions régionales pour assurer la continuité et la coordination avec le programme d'action globale.

  3. Le Secrétariat devrait continuer à tirer parti des réunions internationales telles que le Congrès de l'IUFRO et les Consultations de génétique forestière, auxquelles participent de nombreux membres du Groupe, pour réduire les frais de voyage en organisant les sessions du Groupe d'experts à l'occasion desdites réunions. De même, les réunions régionales sur les ressources génétiques forestières devraient se tenir à l'occasion des réunions des commissions forestières régionales ou des centres de formation en matière d'amélioration des arbres dans la région chaque fois que possible.

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1) C.F.I. = Commonwealth Forestry Institute

1) S.A.F. = Society of American Foresters.


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