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GROUPE FAO D'EXPERTS DES RESSOURCES GENETIQUES FORESTIERES
RAPPORT DE LA TROISIEME SESSION
(continuer)

VII. PROGRAMME D'ACTION

Le Groupe d'experts a fait ressortir que les propositions tendant à une action rapide, qui serait conduite par la FAO au titre de son Programme ordinaire ainsi que par d'autres organisations, devraient se lire dans le contexte plus large des propositions d'établissement d'un programme mondial, qui ont été examinées à la section VI ci-dessus.

1. Programme ordinaire de la FAO, 1974–75

Le Groupe d'experts note qu'un montant de 40 000 dollars a été affecté aux opérations de terrain pour le présent exercice biennal, contre 51 500 dollars E.-U. en 1972–73. Il réaffirme sa ligne de conduite, qui est de soutenir les instituts qui oeuvrent déjà de façon active et compétente dans le domaine des ressources génétiques forestières et il recommande les ouvertures de crédit ci-après:

  1. 10 000 dollars E.-U. à l'Instituto Nacional de Investigaciones Forestales (INIF), au Mexique, pour de nouvelles collectes de conifères mexicains et de Populus;

  2. 3 000 dollars E.-U. au projet FAO/PNUD “Développement et recherche dans le secteur forestier” au Brésil (BRA/71/545) pour la collecte de semences de feuillus tropicaux, notamment en Amazonie;

  3. 1 000 dollars E.-U. au Groupe de travail pour l'obtention des semences en vue des études internationales de provenances - à l'Union internationale des Instituts de recherches forestières (IUFRO) - pour des conifères de l'Ouest de l'Amérique du Nord;

  4. 1 500 dollars E.-U. au Comité de coordination de la recherche forestière méditerranéenne, pour la poursuite de l'échantillonnage des provenances de conifères méditerranéens, avec mention spéciale de Pinus brutia, P. halepensis et P. nigra.

  5. 5 000 dollars E.-U. à des instituts appropriés de l'Afrique de l'Ouest, pour la prospection et la collecte de feuillus tropicaux dans cette région;

  6. 15 000 dollars E.-U. au Forest Research Institute (FRI) de Canberra pour de nouvelles collectes du genre Eucalyptus dans tout son habitat naturel et celle d'autres genres en Australie, ainsi que pour des collectes d'Araucaria, spp. et d'Eucalyptus deglupta en Papouasie Nouvelle-Guinée et dans d'autres parties des Indes orientales;

  7. 4 500 dollars E.-U. à d'autres instituts qui viendraient à être déterminés par le Secrétariat en consultation avec le Président du Groupe.

Le Groupe a fait le point de progrès récents de la prospection et la collecte de différentes espèces et établi un diagramme comparatif des plans et réalisations concrètes pour la période 1966–79. Ce diagramme est reproduit en annexe 3. Le Groupe en a reconnu la valeur limitée, puisque l'on n'y voit pas dans quelle mesure les collectes de graines effectivement réalisées représentent un échantillonnage de tout l'habitat naturel des essences en cause. Il faudra établir d'urgence des cartes indiquant à la fois l'habitat naturel des essences et les emplacements où l'on a récolté les lots de semences (voir ci-dessous p.24). L'évaluation des progrès récents est un facteur qui a été pris en considération par le Groupe lorsqu'il a établi la nouvelle liste des priorités essences/opérations de terrain reproduite en annexe 4. Elle comporte un certain nombre d'espèces de plus que les listes jointes aux rapports des deux premières sessions, notamment des feuillus tropicaux. Il est indispensable d'énoncer clairement les priorités essences/opérations, non seulement aux fins de l'action concrète à court terme menée par la FAO, mais aussi pour jeter les bases du programme mondial de cinq ans.

Le Groupe note que les tout premiers numéros d'“Information sur les ressources génétiques forestières” (FGRI) ont été chaleureusement accueillis par les lecteurs de nombreux pays et il recommande de ne pas interrompre cette publication qui doit rester partie intégrante de la contribution de la FAO à l'étude des ressources génétiques forestières. Il suggère que l'on pourrait inviter un certain nombre d'auteurs “extérieurs” à présenter des articles. Il relève qu'il existe encore un certain défaut de communication avec certaines régions, notamment l'Amérique latine et l'Europe de l'Est, et il fait un certain nombre de suggestions visant à mieux informer le grand public de l'existence et des objectifs d'“Information sur les ressources génétiques forestières” (FRGI):

  1. Distribuer le FGRI, à titre personnel, à des chercheurs travaillant en U.R.S.S., par l'entremise de l'Institut de recherche forestière de Finlande;

  2. Prendre des dispositions pour que les tables des matières du dernier numéro paru de FGRI et du “Bulletin d'information sur les ressources génétiques végétales” figurent dans les deux publications;

  3. Faire parvenir aux fins de compte rendu des exemplaires du FGRI à d'importants magazines forestiers du monde entier;

  4. Demander aux chefs des services forestiers nationaux de désigner un coordonnateur de l'information sur les ressources génétiques forestières, qui présenterait des renseignements aux fins de publication et transmettrait les modifications à apporter à la liste d'envois pour son pays.

Le Groupe d'experts s'est félicité d'apprendre que le brouillon de la version révisée du Catalogue des graines forestières est presque achevé et sera publié dès que la traduction, la frappe au net et l'impression auront pu en être assurées.

2. Programme ordinaire de la FAO 1976–77

En admettant que les plans actuels en vue de l'établissement du programme mondial pourront être financés par les diverses sources proposées, la contribution de la FAO au titre de son Programme ordinaire s'élèvera à environ 600 000 dollars E.-U. sur une période de cinq ans, dont 150 000 dollars E.-U. destinés à l'assistance financière aux opérations de prospection et de collecte, 50 000 dollars E.-U. aux services d'information (FGRI), le solde étant destiné à faire face aux dépenses encourues par le Groupe et aux émoluments du personnel chargé de la planification centrale, de la coordination et de la formation. Cela ne représente qu'un accroissement modeste par rapport aux dépenses actuelles à peine suffisant pour tenir compte de l'inflation. Aucune disposition ne sera prévue en vue du financement des opérations de terrain dans le domaine de la conservation.

Tout en réitérant qu'à son avis l'établissement d'un programme mondial constitue le moyen le plus rationnel de se procurer des fonds, le Groupe a envisagé les répercussions qu'entraînerait pour le Programme ordinaire de la FAO l'impossibilité d'accéder à des sources extérieures de financement. Il a jugé que:

  1. L'estimation qu'il a lui-même effectuée en 1968, à savoir un montant de 140 000 dollars E.-U. par exercice biennal pour la prospection et la collecte, était alors un chiffre réaliste.

  2. Depuis cette époque, le taux annuel d'inflation est monté en flèche.

  3. Si des progrès considérables ont été accomplis dans la prospection et la collecte de quelques essences importantes, de nouvelles essences qui doivent retenir l'attention ont été ajoutées à la liste.

  4. L'accélération alarmante du rythme d'empiětement sur les domaines forestiers et d d'appauvrissement des forêts dans les zones tropicales depuis 1968 a donné un caractère d'urgence à la conduite d'une action efficace pour la conservation, aussi bien in situ qu'ex situ.

Le Groupe recommande donc qu'au cas où des sources extrabudgétaires ne pourraient être trouvées pour le programme mondial d'ici 1976, la FAO s'efforce d'accroître substantiellement sa contribution à l'étude des ressources génétiques forestières au titre de son programme ordinaire. Un montant de 250 000 dollars E.-U. par exercice biennal serait un chiffre réaliste.

3. Autres organisations

Le Groupe note que l'IUFRO n'a pas pu réaliser le moindre progrès dans le sens de la rédaction d'un ensemble de directives simples pour la création rapide et l'aménagement de peuplements à graines de provenances exotiques localement adaptées dans des pays en développement (Rapport de la deuxième session du Groupe, Recommandation A 1 (9)). Suivant l'avis des présidents des groupes de travail S2.01.5 et S2.03.3 de l'IUFRO, le Groupe recommande de demander au Service de sylviculture tropicale du CFI (Oxford) de se charger de cette tâche importante, en étroite coopération avec les deux groupes de travail susmentionnés de l'IUFRO.

Le Groupe relève qu'aucun progrès n'a été réalisé dans le rassemblement et la publication d'informations sur l'utilisation d'un équipement mécanisé pour la récolte des semences. Il accueille avec satisfaction la proposition tendant à l'organisation d'un cours de formation FAO/DANIDA sur la collecte et la manutention des graines forestières, qui se tiendrait en Thaïlande au début de l'année 1975, et il recommande de demander à M.H. Barner, Directeur du cours de formation, de rédiger la communication sur l'équipement mécanisé pour la collecte des semences, dans le cadre des activités de prolongement au cours de formation.

Comme noté ci-dessus (p. 22), le meilleur moyen d'indiquer dans quelle mesure les collections de semences déjà réalisées échantillonnent l'aire de distribution d'une espèce sera la préparation de bonnes cartes sur lesquelles le lieu de chaque collecte se superposera à l'habitat naturel de l'espèce. Les cartes seront complétées par des tableaux de données relatives aux sites géographiques, aux peuplements et aux arbres présents dans chaque lieu de collecte. Il existe peu de cartes de ce type, mais un bon exemple en est celle établie pour Pinus kesiya aux Philippines, qui fait apparaître dix-neuf points de collecte à l'intérieur de l'habitat. L'Inde prépare actuellement un atlas national montrant la distribution des essences forestières; il pourrait servir de point de départ pour l'établissement d'une carte globale, indiquant les points de collecte aussi bien que la répartition des essences. Le Groupe souscrit à la recommandation faite à la réunion de Nairobi sur la recherche sur les provenances tropicales et leur descendance et la coopération internationale, tendant à demander au CFI (Oxford) et au FRI (Canberra) de collaborer à l'établissement de directives pour la préparation de ces cartes, y compris les questions d'échelle, de contour et de coût. Cela pourrait aboutir à la production d'une série de cartes de présentation uniforme, qui pourrait représenter partie de la contribution de l'IUFRO à la diffusion de l'information sur les ressources génétiques forestières, qui s'insère dans le programme mondial proposé.

VIII. ACTIVITES CONNEXES

1. Troisième Consultation mondiale sur l'amélioration des arbres forestiers

Cette Consultation doit avoir lieu en 1977; elle sera organisée conjointement par le Gouvernement du pays hôte - l'Australie, la FAO et l'IUFRO. M. Cromer a esquissé les plans actuels. La réunion se tiendra à Canberra et la période proposée est celle du 21 au 26 mars 1977. Des voyages d'étude préalables à la Consultation et consécutifs à celle-ci seront organisés. On espère insister surtout sur la sélection des arbres appartenant à des essences tropicales à croissance rapide. Parmi les autres questions suggérées, citons: (1) “Utilisation des ressources génétiques forestières grâce à la sélection des arbres”; (2) “La sélection des arbres - progrès et perspectives”, (3) “l'utilisation et la conservation des ressources génétiques forestières dans un avenir d'agro-foresterie”.

2. Cours de formation

Le Danemark a financé le cours de formation FAO/DANIDA sur l'amélioration des essences forestières qui a eu lieu au Kenya en septembre/octobre 1973. Depuis, un rapport accompagné de notes de conférences a été publié (FAO 1974). On se propose d'organiser un nouveau cours de formation FAO/DANIDA, sur la collecte et la manutention des graines forestières, au début de l'année 1975 en Thaïlande.

3. Date et lieu de la prochaine réunion

Le Groupe a estimé que le lieu qui conviendrait le mieux à sa procbaine réunion serait Canberra, à l'occasion de la troisième Consultation mondiale sur l'amélioration des arbres forestiers qui doit se tenir en mars 1977. Une autre occasion possible, mais qui a moins de partisans, serait le onzième Congrès de l'IUFRO, en Norvège en 1977. On a noté que l'IBPGR souhaitera peut-être convoquer - et assumer les frais - de réunions spéciales supplémentaires du Groupe, afin de lui donner des avis sur des questions précises en rapport avec les ressources génétiques forestières.

IX. REFERENCES

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