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ANNEX 7

PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT Projet du Gouvernement de la République d'Haiti

Titre du projet: Développement de l'aquaculture rurale en Haiti

Numero du projet: HAI/Dureé: Quatre ans
Secteur: Agriculture, forêts et pêches (05) 
Sous secteur: Pêches (0530) 
Organisme coopérateur du Gouvernement:Départment de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural
Organisation chargée de l'exécution: FAO 
Date de soumission: Mai 1981 Date de mise en route des activités: Janvier 1982
Contribution du Gouvernement Contribution du PNUD:
  US$

Approuvé:                                                           Date:                                                           
Au nom du Gouvernement 
                                                           Date:                                                           
Au nom de l'Organisation chargée
de l'exécution (FAO)
 
                                                           Date:                                                           
Au nom du PNUD 

PARTIE I - CONTEXTE JURIDIQUE

Le présent document de projet est l'instrument mentionné au premier paragraphe de l'article 1 de l'Accord d'assistance conclu entre le Gouvernement de la République d'Haiti et le Programme des Nations Unies pour le Développement, accord qui a été signé par les parties le

L'Agence d'Exécution du Gouvernement se rapportera à l'agence de coopération du Gouvernement décrite dans l'accord-type de base, aux fins d'application de cet accord.

PARTIE II - OBJECTIFS DU PROJET

II.A Objectifs de développement

Le Projet contribuera à atteindre deux objectifs principaux du développement de l'économie haïtienne tels que prévus au Plan de développement 1980–1982: augmenter la production nationale d'aliments riches en protéines animales et freiner l'exode rural.

Le Projet ne peut prétendre arrêter, à lui seul, l'exode rural, mais en offrant aux ruraux des nouvelles sources de revenus monétaires, il contribuera efficacement à ralentir l'exode des populations rurales vers les villes.

Le niveau de réussite du Projet sera évalué en fonction des objectifs immédiats qui auront été atteints à la fin du Projet.

II.B Objectifs immédiats

Les objectifs immédiats, à atteindre pendant la durée du Projet, sont les suivants:

  1. Remettre en état de fonctionnement normal les deux stations piscicoles existantes à Damien et Deseaux et constuire trois à quatre petites stations d'alevinage en des endroits à sélectionner;

  2. Relancer la pisciculture familiale dans les zones où elle a déjà été pratiquée jadis (Départment de l'Arbonite, et régions du Limbé de Fort Liberté, de Cazeau, Croix des Missions, de Croix des Bouquets, de Léogane, etc.) et construire de nouveaux étangs;

  3. Recyclage des 15 agents de vulgarisation affectés au Service des Pêches et formation sur place de 15 nouveaux moniteurs piscicoles;

  4. Introduire le Tilapia nilotica en milieu rural, et en faire l'espèce principale en pisciculture familiale;

  5. Introduire, en milieu rural, la polyculture de T. nilotica (espèce principale) avec T. mossambica et la carpe commune (Cyprinus carpio);

  6. Faire évaluer, par des consultants, le potentiel de développement de l'aquaculture dans l'Etang Saumâtre (ou lac Azuey) et dans le lac Peligre ainsi que les possibilités d'un développement de la mariculture;

  7. Etudier la factibilité économique des élevages associés (porcs/poissons et canards/poissons).

II.C Considérations particulières

L'activité piscicole, comme les autres élevages, fait traditionnellement partie des activités des femmes. Le Projet contribuera à renforcer la position économique des femmes haïtiennes.

II.D Renseignements complémentaires et justifications du Projet

1. Renseignements complémentaires

Pour pallier les apports nationaux insuffisants en protéines animales dans l'alimentation des habitants, Haiti importe une grande partie des denrées alimentaires riches en protéines animales, actuellement consommées par la population. Ces importations, non seulement ne couvrent pas encore les besoins, mais pourraient être remplacées, au moins en partie, par du poisson provenant de la pisciculture.

Le Gouvernement tente aussi de développer les élevages bovins et porcins, mais c'est une politique à long terme qui n'augmentera que très faiblement avant la fin des années quatrevingt, la production nationale de viande et de lait. Malheureusement, ces projets ne contribueront que très faiblement à l'arrêt de l'exode rural.

La pisciculture rurale peut en effet faire les deux choses à la fois; elle va augmenter la production de protéines animales sur les lieux où elles font le plus défaut, et en valorisant le temps des paysans, elle va réduire les motivations économiques qui poussent les paysans à se transplanter en milieu urbain. De plus, le prix de revient du poisson produit par le pisciculteur rural sera moins élevé que le prix de revient de la viande bovine locale.

De plus des possibilités de développement de la pisciculture en étangs, Haiti dispose d'un potentiel piscicole dans les eaux continentales et dans les eaux côtières marines et saumâtres. Une évaluation précise de ce potentiel reste à faire.

2. Justification du Projet

Il y a un intérêt manifeste pour la pisciculture chez un grand nombre de paysans et aussi parmi les élus et les organisations religieuses et laïques.

Pour le développement de la pisciculture rurale, familiale, il ne faut pas seulement disposer d'étangs, mais il faut aussi des moniteurs (vulgarisateurs et encadreurs) et des alevins. Actuellement, il y a quelques étangs mais les paysans ne disposent pas d'alevins pour les mettre en charge et les quelques Agents du Service des Pêches qui sont sur le terrain n'ont qu'une activité très réduite, par manque de moyens. Des deux anciennes stations piscicoles d'Haiti, celle de Deseaux est complètement abandonnée et celle de Damien ne fournit plus assez d'alevins et ne produit plus de poissons de consommation pour le marché.

Etant donné la demande d'alevins, il faudrait donc remettre en état de fonctionnement les stations de Damien et de Deseaux et construire trois ou quatre nouvelles stations d'alevinage, là où cela s'avère indispensable (région de Limbé, Plaine de Cul de Sac et régions de Thomazeau et de Mirebalais et dans le Département du Sud). Dès leur remise en état (et la fin de la construction des nouvelles stations), ces stations pourront produire des alevins, servir de centres de démonstrations (notamment des méthodes d'élevages associés) et - à Damien en particulier - servir de centre de formation pour les moniteurs piscicoles qui devront ensuite vulgariser la pisciculture en milieu rural.

Pour la réussite du Projet, la formation revêt une importance particulière. De plus des moniteurs piscicoles, le Projet devrait former localement et sur le tas six Chefs de Station à choisir parmi les quinze agents recyclés. Des cadres supérieurs devraient être formés dans un des Centres Régionaux d'Aquaculture de la FAO.

Le Projet fera partie des activités du Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural et le Service des Pêches de ce Ministère s'occupera de l'exécution du Projet.

En plus des apports de protéines animales provenant de la pisciculture en étangs, le Gouvernement désire mettre en valeur et exploiter d'autres sources d'approvisionnement en poisson. C'est la raison pour laquelle il est prévu que des consultants évalueront, dans un premier temps, les possibilités de développement de l'aquaculture dans les eaux continentales (Etang Saumâtre, lac Péligre, Trou Caiman, Etang de Miragoâne, etc.), et les possibilités du développement de la mariculture. Ces rapports fourniront au Gouvernement des bases d'un plan de développement des eaux continentales et des eaux côtières (saumâtres et/ou marines).

II.E Résultats escomptés

Au bout des quatre années de fonctionnement du Projet, l'on devrait pouvoir obtenir les résultats suivants:

  1. 5 ou 6 stations d'alevinage et de démonstration en plein fonctionnement et en voie de devenir financièrement auto-suffisantes par des ventes d'alevins, de poisson de consommation et de porcs et canards;

  2. les stations d'alevinage seront en état de fournir tous les alevins nécessaires aux exploitations piscicoles qui se seront installées;

  3. trente moniteurs piscicoles et six chefs de station auront été formés et seront en activité sur le terrain. Deux ou trois cadres supérieurs auront reçu une formation dans un des Centres Régionaux d'Aquaculture de la FAO;

  4. avoir en milieu rural environ 600 étangs de production d'une superficie moyenne de 2 ares avec un rendement moyen de 30 kg/are/an (3 t/ha/an) dont la production annuelle serait de l'ordre de 36 t de poisson frais, valant, au prix du marché (1980) U.S.$ 14 400. Ces 36 t représentent la disponibilité actuelle de poisson (1,76 kg/habitant/an) de 20 000 personnes;

  5. l'on peut également prévoir que, suite à des démonstrations effectuées dans les Stations Piscicoles de Damien et Deseaux, une dizaine d'entreprises piscicoles familiales s'occuperont de petits élevages associés de porcs avec poissons et de canards avec poissons qui pourraient produire annuellement environ 17 t de poisson, 16,5 t de porc sur pied et 4,5 t de canards (poids vif) pour une valeur d'environ U.S.$ 24 800.

  6. les productions prévues ci-dessus iront en augmentant et il faut noter qu'à la fin du Projet, une partie des pisciculteurs produiront eux-mêmes, dans leurs bassins, les alevins de tilapia qu'ils auront besoin pour mettre en charge leurs étangs et poursuivre leurs activités, sans devoir compter uniquement sur les stations d'alevinage;

  7. suite aux travaux de consultants, le Gouvernement disposera des études et de plans d'action concernant les possibilités de mise en valeur de l'Etang Saumâtre, du lac Péligre et des eaux côtières (mariculture) et d'une étude de factibilité des élevages associés.

II.F Plan d'exécution

1. Description des activités du Projet

Les activités du Projet comprendront:

  1. la reprise et la remise en état de deux anciennes stations piscicoles;

  2. la construction de trois ou quatre nouvelles stations d'alevinage, là où cela s'avère nécessaire;

  3. l'organisation et l'exécution d'un programme de recyclage (durant 4 mois) des 15 Agents vulgarisateurs du Service des Pêches ainsi qu'un programme de formation (durant 5 mois) de 15 nouveaux moniteurs piscicoles;

  4. des actions de vulgarisation de la pisciculture en milieu rural;

  5. l'exécution d'un programme de recherches appliquées;

  6. l'étude de larentabilité économique des étangs de pisciculture familiale et des élevages associés;

  7. l'étude et l'évaluation des possibilités de développement de l'aquaculture en eaux douces et en eaux saumâtres et/ou marines.

1.1 Remise en état des stations piscicoles et construction des nouvelles stations d'alevinage

La remise en état de fonctionnement de la station de Damien est prioritaire et devrait se faire dès le début du projet. La station de Deseaux a la seconde priorité. La construction des trois ou quatre nouvelles stations d'alevinage sera décidée en fonction des résultats du recensement des étangs existants (aussi bien de ceux encore en production que des étangs abandonnés). La localisation et l'importance de ces stations dépendra de facteurs tels que la disponibilité dans une zone donnée, de sous-produits agro-industriels pouvant servir d'aliments pour les poissons ou pour la fertilisation des étangs, la localisation des sites favorables à la pisciculture, le désir des populations d'exploiter des étangs, etc.

Les travaux de remise en état de la station de Damien sont les suivants: réparer et remettre en état le petit hangar (environ 45 m2) qui sert à entreposer des outils, engrais et aliments pour poissons; construire un nouveau bâtiment d'environ 100 m2 comprenant des bureaux et un petit laboratoire (48 m2) et une salle de cours pour la formation; curer et remettre en état les prises d'eau, les canaux d'alimentation et les canaux d'évacuation d'eau et de vidange; vidanger les étangs les uns après les autres et réparer les entrées d'eau, les moines, les digues et aménager l'assiette de chaque étang; récupérer, au fur et à mesure de ces vidanges, touts les poissons et les Macrobrachium qui se trouvent dans ces étangs, en faire l'inventaire, et les stocker dans des etangs en separant les espèces (T. mossambica, carpes communes et Macrobrachium spp.) et en séparant les alevins des adultesreproducteurs; remettre ensuite les etangs en charge en fonction d'un programme de production d'alevins et de production de poissons de consommation (polycultures): fertiliser les étangs et nourrir les poissons.

Il sera également nécessaire de construire quelques étangs de ponte d'environ 100 m2 (1 are) chacun et des bacs en béton pour le tri et le stockage des poissons.

Le puits qui se trouve à proximité des étangs sera remis en état et une pompe sera installée pour alimenter les étangs en cas de pénurie d'eau dans le canal d'irrigation qui alimente la station actuellement.

T. nilotica sera introduit à Damien, en provenance de Limonade, aussitôt que possible, pour permettre la mise en route d'essais de polycultures avec T. mossambica et la carpe commune.

La reprise et la remise en état de l'ancienne station piscicole de Deseaux se fera comme prévu à Damien, à l'exception des bâtiments. A Deseaux, il faudra construire un petit magasin-bureau (environ 50 m2) et, des bacs de stockage et prévoir deux logements: un pour le chef de station et une habitation pour un gardien.

1.2 Programme de formation

1.2.1 Cours de recyclage: porteront particulièrement sur le rappel des notions de base concernant la prospection des sites propices à l'implantation d'exploitations piscicoles, la topographie, le piquetage et la construction des étangs, biologie des espèces élevées, reproduction et alevinage, densités de mise en charge, alimentation des poissons, fertilisation des étangs, techniques des élevages associés, techniques et méthodes de vulgarisation, etc. Les cours auront une orientation essentiellement pratique et leur durée sera de quatre mois.

1.2.2 Cours de formation pour moniteurs piscicoles: seront d'une durée de cinq mois. Ces cours seront organisés à la Station Piscicole de Damien où des installations adéquates devront être construites à cet effet.

Le programme des cours sera celui qui a été préparé par la FAO et qui a déjà été utilisé avec succès dans d'autres pays tropicaux.

1.2.3 Cours de formation pour cadres supérieurs: sont actuellement dispensés par la FAO:

  1. en langue espagnole, au Centre Régional d'Aquaculture d'Amérique Latine à Pirassununga, Brésil et

  2. en français et en anglais, au Centre Régional Africain d'Aquaculture à Port Harcourt, Nigéria. Des candidats haitiens pourraient être proposés par leur gouvernement pour un de ces deux centres, en fonction des aptitudes linguistiques des candidats.

1.3 Programme de vulgarisation de la pisciculture

Les actions de vulgarisation seront exécutées par les Moniteurs piscicoles, les experts associés, les Volontaires des Nations Unies et leurs homologues sous la supervision directe de l'expert en vulgarisation, chargé de l'exécution du programme de vulgarisation.

Ce programme concerne la sensibilisation des paysans, la prévulgarisation par des démonstrations, la remise en état et la remise en production des étangs privés abandonnés (notamment par manque d'alevins pour les mettre en charge), le choix des sites pour la construction de nouveaux étangs, le piquetage de ces étangs, les prêts d'outils (tels que brouettes, pioches, etc.) pour la construction d'étangs, la fourniture (vente) et le transport des alevins, la fertilisation des étangs, (notamment préparation et utilisation de compost), l'alimentation des poissons, l'implantation et la conduite d'élevages associés.

Il est prévu des séances de démonstration au sujet de la construction des étangs, des techniques de production, de l'entretien des étangs et des vidanges, de la fertilisation des étangs et de l'alimentation des poissons. Les méthodes de pisciculture seront diffusées parmi les paysans par des moyens audio-visuels.

1.4 Activités en matière de recherches appliquées

Etant donné le manque de données précises dans certains domaines techniques, il est indispensable de mener à bien un programme réduit de recherches d'accompagnement relatives à la croissance comparative, dans les conditions particulières d'Haiti, de Tilapia mossambica, T. nilotica et de la carpe commune. Les essais porteront sur la croissance a differentes densites de mise au point des techniques d'elevages associés (porcs et poissons, canards et poissons etc.).

Ces recherches d'accompagnement seront exécutées à la Station Piscicole de Damien avec des répétitions à la Station de Deseaux. Les résultats de ces recherches seront vulgarisés durant le déroulement du Projet.

1.5 Etude de la rentabilité économique des exploitations aquicoles commerciales

Pendant le déroulement du Projet, les experts et leurs homologues rassembleront des données économiques relatives aux opérations d'aquaculture (coûts de constructions, prix de revient des aliments et des fertilisants, coûts des productions, rendements, commercialisation du poisson, etc.) afin de pouvoir procéder à une analyse économique de l'aquaculture. Ce travail sera orienté par un consultant, économiste en aquaculture.

La gestion des stations sera effectuée de manière à en démontrer les possibilités d'exploitation économique, en excluant les étangs affectés aux recherches. Une comptabilité adequate fera apparaître également les aspects commerciaux de la production et de la fourniture des alevins.

L'économiste consultant organisera l'étude de rentabilité des élevages associés.

1.6 L'étude et l'évaluation des possibilités de développement de l'aquaculture et des pêches

Un consultant spécialisé étudiera la situation des pêches dans les principaux plans d'eau du pays. Il évaluera le potentiel et les possibilités de mise en valeur de ces plans d'eau et présentera au Gouvernement un plan de développement de l'aquaculture et de la pêche dans ces eaux.

Un second consultant évaluera les possibilités de développement de la mariculture. Cette étude fera l'objet d'un rapport qui sera soumis au Gouvernement.

2. Déroulement des opérations

Arrivée du Directeur de Projet et visite des régions concernées et des stations affectées au ProjetJanvier - Mars 1982
- Arrivée de l'expert de vulgarisationFévrier - Mars 1982
- Arrivée des deux experts associés et des trois volontaires des Nations UniesJanvier - Mai 19821
- Remise en état de la Station Piscicole de DamienMars - Octobre 1982
- Recyclage de 15 anciens agents de pêche (4 mois)Juin - Septembre 1982
- Recensement des étangs de pisciculture existants, aussi bien que ceux qui sont en production que ceux qui sont abandonnés (nombre, superficie, localisation, etc.) et enquête sur la disponibilité des sous-produits agro-industrielsJuin - Octobre 1982
- Actions de vulgarisation de la piscicultureNovembre 1982 – Décembre 1985
- Reprise et remise en état de l'ancienne Station Piscicole de DeseauxNovembre 1982 – Mars 1983
- Cours de formation de 15 moniteurs piscicoles (5 mois)Janvier - Mai 1983
- Mission du consultant (2 mois) pour les eaux continentalesFévrier - Avril 1983
- Construction des nouvelles stations d'alevinageJuin 1983 – Avril 1984
- Mise en oeuvre du programme de recherches appliquéesMai 1983 – Octobre 1985
- Première mission du consultant économiste (1 mois)Mai 1983
- Mission du consultant en mariculture (2 mois)Novembre - Décembre 1983
- Deuxième mission du consultant économiste (1 mois)Février - Mars 1985
- Formation de 2 aquaculturistes (cadres supérieurs un an chacun)1983 – 1984
- Préparation du rapport final par le Directeur du ProjetOctobre - Novembre 1985
- Fin du Projet; soumission du rapport finalDécembre 1985

1 Sous réserve de leur disponibilité

II.G 1. Description des apports du Gouvernement

Les dépenses à la charge du Gouvernement pour le présent Projet seront incluses dans le budget national et les fonds prévus pour 1982 seront mis à la disposition du Projet dès son début.

Le Gouvernement mettra à la disposition du Projet tout le personnel et l'équipement prévu ci-après.

Le Gouvernement prendra les dispositions administratives nécessaires pour donner aux Stations Piscicoles de Damien, de Deseaux et aux nouvelles stations qui seront affectées au Projet, un statut juridique afin que celles-ci puissent effectuer des transactions en leur nom propre.

La contribution en nature du Gouvernement consistera en:

Affectation du personnel national LieuDate
Co-directeur du Projet: il collaborera étroitement avec la Direction internationale à l'exécution du Projet Port-au-PrinceJanvier 1982
Homologue de l'expert en vulgarisation Port-au-PrinceJanvier 1982
Homologue des experts associés (2) Port-au-Prince
Deseaux
Janvier-Mai 1982
Novembre 1982
Chefs de Stations (5) Damien
Deseaux
Autres stations
Janvier 1982
Novembre 1982
Selon besoins
Homologues des volontaires des Nations Unies (3) A préciserSelon besoins
Moniteurs piscicoles (30); seront affectés dans les zones d'impact du Projet dès la fin de leur recyclage/ formation Les zones affectées au ProjetOctobre 1982
Secrétaire-administrateur (1) Port-au-PrinceJanvier 1982
Secrétaire-comptable (1) Port-au-PrinceJanvier 1982
Dactylographes (3)(2)
(1) 
Port-au-Prince
Deseaux
Janvier 1982
Janvier 1983
Chauffeurs (8): à affecter selon les besoins -Janvier 1982
Ouyriers (30): à affecter dans les differentes stations, selon les besoins -Janvier 1982–Mars 1983

Matériel fourni par le Gouvernement 
  (U.S.$)
Biens consommables 
 (a)matériel, outillage, aliments, engrais, etc.1 pour les centres affectés au Projet25 000
 (b)carburants et lubrifiants45 000
   
Matériel non-consommable 
 Matériel et outillages pour remise en état des stations piscicoles 5 000
   
Divers 

1 Dès la troisième année du Projet, les recettes faites par les Stations devront permettre de diminuer substantiellement les apports budgétaires pour les Stations.

II.G 2. Description des apports du PNUD

1. Affectation du personnel international

Titres et fonctionsDate de commencementLocalisation et durée
(a)Directeur de projet: possédant une bonne connaissance et expérience de l'aquaculture tropicale et de la formation du personnel de vulgarisation; expérience administrative Chargé de la responsabilité de l'ensemble du Projet:Janvier 1982Port-au-Prince
48 mois
- de l'organisation et de la démonstration d'une production piscicole rurale viable;
  
- du développement d'un système de production et de distribution d'alevins;
  
- de l'organisation de l'assistance aux pisciculteurs privés;  
- de l'organisation de la formation de moniteurs et de pisciculteurs;  
- de coordonner les activités des experts, experts associés, experts conseils, et de volontaires
  
(b)Expert en vulgarisation piscicole:
Charge de la responsabilité des activités de démonstration, de la formation des moniteurs et de l'assistance aux pisciculteurs.
Janvier 1982Port-au-Prince
48 mois
(c)Consultant:
Specialiste en aquaculture et en pêches continentales
Février 1983Port-au-Prince
2 mois
(d)Consultant:
Specialiste en mariculture
Novembre 1983Port-au-Prince
2 mois
(e)Consultant:
Economiste spécialisé en aquaculture (deux missions)
Mai 1983
Février 1985
Port-au-Prince
1 mois
"
(f)Deux experts associés: 1
Sous la conduite du Directeur de Projet, le premier expert associé, chargé de l'exécution d'un programme de recherches appliquées portant notamment sur la production d'alevins, les polycultures, l'alimentation des poissons, la fertilisation des étangs et les élevages associés. Il participera également aux cours de formation;
Janvier-Mai 1982Port-au-Prince
48 mois
Sous la conduite du Directeur de Projet, le second expert associé sera chargé des actions de vulgarisation dans la région de Deseaux; il participera à la formation des moniteurs piscicoles et à l'exécution des recherches appliquées à la Station de Deseaux.Janvier-Mai 1982Deseaux
48 mois
(g)Trois volontaires des Nations Unies:1
Sous la direction des experts, chargés de la gestion des stations d'alevinage et de la diffusion des techniques modernes d'aquaculture et de l'assistance aux pisciculteurs privés dans les zones d'action du Projet.
Janvier-Mai 1982Lieux à préciser
48 mois

1 Sous réserve de leur disponibilité


2.Formation  
 Bourses: deux bourses de chacune 12 mois pour suivre les cours dans un des Centres d'Aquaculture de la FAOMai-Juin 1983
Mai-Juin 1984
Lieux à préciser
2 x 12 mois

3.Fourniture et matériel   
  LieuDateCoût (U.S.$)
- 3 véhicules du type “Landrover”(2)
(1)
Port-au-Prince
Deseaux
Janvier 82
      "
46 500
- 3, 1.5 t pick-up (Toyota) A préciser      "37 500
- 1 voiture du type “Peugeot” Port-au-Prince      "12 500
- 30 mobylettes A préciserSept.   82
Mai     83
39 000
- Equipement topographique (2) Port-au-Prince DeseauxJanvier 82
      "    82
    500
- Tarière pour échantillons sol (2) Port-au-Prince DeseauxMai     82
      "    82
    200
- Equipement pour l'analyse d'eau (2) Port-au-Prince DeseauxJanvier 82
      "    82
 1 800
- Matériel audiovisuel Selon besoins      "    82 6 300
- Equipement de terrain pour 30 moniteurs
  Mai 82 9 000

II.H Préparation du plan de travail

Un plan de travail détaillé pour l'exécution du Projet sera préparé par le Directeur du Projet en consultation avec le Co-directeur. Cela se fera au démarrage du Projet pour être ensuite révisé périodiquement. Le plan de travail agréé sera joint au document de Projet comme annexe et considéré comme partie de ce document.

II.I Elaboration de directives concernant la participation effective du personnel national et international au Projet

Les activités qui permettront d'obtenir les résultats indiqués et de réaliser les objectifs immédiats du Projet seront exécutées conjointement par le personnel national et international qui y aura été affecté. Les tâches respectives des fonctionnaires nationaux et internationaux seront déterminées par leurs chefs après discussions et accord mutuel, au démarrage du Projet, et seront inscrites dans des directives concernant la participation effective du personnel national et international du Projet. Ces directives seront jointes en tant qu'annexes au document de Projet et seront réexaminées de temps à autre. Les rôles respectifs du personnel national et international se conformeront à la définition établie et aux buts spécifiques de la coopération technique.

II.J Engagements et conditions préalables

Comme indiqué au paragraphe G.l, les dépenses à la charge du Gouvernement pour le Projet seront incluses dans le budget national et les fonds nécessaires mis à la disposition du Projet. Le Gouvernement fournira les locaux, l'équipement et le personnel de contrepartie prévus au paragraphe G.l. Le document de Projet sera signé par le Représentant Résident au nom du PNUD et le PNUD ne fournira une aide au Projet que si les engagements préalables indiqués ci-dessus sont remplis de manière satisfaisante ou le seront vraisemblablement. Dans le cas contraire, le PNUD peut, s'il le désire, soit interrompre son assistance, soit y mettre fin.

II.K Cadre institutionnel

Le Département de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement rural coordonne les activités des organismes d'assistance avec les autres Ministères et avec les Directions administratives intéressées, en particulier avec la Direction du Service des Pêches.

Le Projet sera basé à Port-au-Prince dans les bureaux du Service des Pêches qui seront mis à la disposition du Projet pour toute sa durée, ainsi que toutes les stations piscicoles affectées au Projet.

Il sera accordé au Projet une autonomie administrative et financière, seul susceptible d'assurer le succès de l'opération. Seul le Directeur international du Projet, assisté du Co-directeur national, sera responsable de sa gestion.

Le produit des ventes et ressources de gestion des stations affectées au Projet sera versé à un compte dans une banque commerciale de la place. Ce compte servira à assurer en partie le financement des dépenses courantes de fonctionnement ainsi que les améliorations et expansions éventuelles du Projet. Les versements et les retraits de ce compte se feront sous la double signature du Directeur international et du Co-directeur du Projet, pendant toute la durée du Projet (voir Annexe I).

Pour atteindre les objectifs du Projet et résoudre les problèmes, en accord avec le Ministère de tutelle, le Directeur international du Projet devra bénéficier d'une responsabilité administrative suffisante pour lui permettre de contrôler efficacement le personnel et les moyens techniques mis en place (jusqu'à la fin du Projet).

En prévision de l'exécution du Projet, le Gouvernement d'Haiti, accordant une grande priorité au Projet, a prévu son financement partiel et mettra comme prévu, les fonds de contrepartie et le personnel de contrepartie à la disposition du Projet, dès la mise en route de celui-ci.

II.L Activités connexes au Projet

Il est envisagé que l'action de vulgarisation de la pisciculture s'appuie aussi sur les actions de développement en zone rurale assurées par les projets “Protection et Aménagement du Bassin Montagneux du Limbé” et “Centre de Formation et Aménagements des Bassins Versants”.

Le Projet pourra également bénéficier, à la demande du Gouvernement de l'assistance du Programme alimentaire mondial (PAM) pour la construction d'étangs complémentaires dans les régions d'impact du Projet.

II.M Dispositions concernant les activités consécutives prévues par le Gouvernement

Le plan de Développement du Gouvernement envisage la diffusion de l'aquaculture comme un des moyens de développer les revenus monétaires des habitants dans certaines régions et surtout d'améliorer l'alimentation de la population dans les zones rurales.

Afin d'assurer le bon déroulement du Projet, aussi bien que la poursuite intensive des activités après la fin de l'assistance du PNUD, il est prévu que chacune des stations affectées au Projet sera développée de manière à pouvoir, en partie, s'autofinancer.

II.N Assistance ultérieure du PNUD

L'expérience acquise durant le déroulement de plusieurs projets de vulgarisation de la pisciculture démontre qu'il faut une action continue d'encadrement, durant plusieurs années, avant d'obtenir un impact durable: des paysans qui ont acquis l'habitude de faire de la pisciculture et qui produisent, eux-mêmes, les alevins qu'ils ont besoin pour mettre leurs étangs en charge.

Selon les résultats obtenus à la fin de la quatrième année, une assistance complémentaire pourra être demandée au PNUD afin de permettre la poursuite de l'effort de vulgarisation de la pisciculture, sous forme d'une phase de consolidation.

PARTIE III - CALENDRIER DE LA SURVEILLANCE, DE L'EVALUATION ET DE L'ETABLISSEMENT DES RAPPORTS

III.A Examen de surveillance tripartite: examens techniques

Le projet sera assujetti à des examens périodiques conformément aux politiques et procédures établies par le PNUD pour le surveillance des projets et la mise en oeuvre des programmes.

III.B Evaluation

Le projet fera l'objet d'une évaluation conformément aux politiques et procédures établies à cette fin par le PNUD. L'organisation, le mandat et la date de l'évaluation seront décidés d'un common accord par le Gouvernement, le PNUD et l'agent d'exécution intéressé.

III.C Rapport sur l'état du projet et rapport final

  1. Pendant la phase opérationnelle du projet, on établira divers rapports spéciaux et officieux sur des questions techniques; la nature de ces rapports et la date de leur préparation seront prévues par le directeur du projet lors de la préparation du plan de travail détaillé.

  2. Des rapports semestriels sur l'état du projet seront préparés par le directeur du projet.

  3. Un rapport final sera présenté par l'agence d'exécution à l'achèvement du projet.

ANNEX I

C O N V E N T I O N

pour l'ouverture d'un compte spécial des revenus du projet PNUD/FAO, HAI/

“Développement de l'Aquaculture Rurale en Haiti”.

Le revenu net des ventes des productions des stations piscicoles pour le compte du projet sera déposé au nom de l'Agence d'exécution dans un compte spécial à la banque.

Les montants accumulés serviront comme fonds de roulement pour les stations piscicoles. Ce fond servira en premier lieu à assurer le financement des dépenses courantes de fonctionnement ainsi que les améliorations et expansions ultérieures éventuelles du projet.

Les versements et retraits de ce compte se feront sous la double signature du Directeur international et du Co-Directeur national du projet.

A la fin des activités du projet, le crédit du compte sera transféré à l'Organisme coopérateur du Gouvernement.

Signé pour accord: 
                                                                                                     
Au nom du Gouvernement
                              
Date
                                                                                                     
Au nom de l'Agence d'exécution
                              
Date

Projet de budget concernant la contribution du Gouvernement (en U.S.$)

Pays:République d'Haiti
Projet No.:HAI/
Titre:Développement de l'aquaculture rurale en Haiti

 Total1982198319841985
 Rubriqueh/mU.S.$h/mU.S.$h/mU.S.$h/mU.S.$h/mU.S.$
        PERSONNEL DU PROJET          
15.Personnel de Contrepartie          
15.01Co-Directeur du Projet48 12 12 12 12 
15.02Homologue expert en vulgarisation48 12 12 12 12 
15.03Homologues experts associés (2)96 24 24 24 24 
15.04Chefs de Station (5)240 60 60 60 60 
15.05Moniteurs piscicoles (30)1 440 360 360 360 360 
15.06Secrétaire-administrateur (1)48 12 12 12 12 
15.07Secrétaire-comptable (1)48 12 12 12 12 
15.08Dactylographes (3)144 36 36 36 36 
15.09Chauffeurs (8)384 96 96 96 96 
15.10Ouvriers (30)1 440 360 360 360 360 
19TOTAL3 936 984 984 984 984 
40.MATERIEL          
 Matériel consommable (outillage, aliments, engrais, etc. pour cinq centres affectés au projet)1 25 000 15 000 5 000 4 000 1 000
 Matériel non consommable Bâtiments (matériel et outillages pour remise en état et construction de cinq centres) 5 000 3 000 1 000 1 000 -    
49.TOTAL 30 000 18 000 6 000 5 000 1 000
50.DIVERS          
            
51.Utilisation et entretien
(carburants et lubrifiants)
 45 000 8 000 12 000 13 000 12 000
53.Autres dépenses 10 000 2 000 3 000 3 000 2 000
59.TOTAL 55 000 10 000 15 000 16 000 14 000
99.TOTAL GENERAL          

1 Dés la troisième année du Projet les recettes faites par les stations devront permettre de diminuer substantiellement les apports budgetaires pour les stations.

Projet du budget comprenant la contribution du PNUD (en U.S.$)

Pays:République de Haiti
Projet No.:HAI/
Titre:Développement de l'aquaculture rurale en Haiti

RubriqueTotal1982198319841985
h/mU.S.$h/mU.S.$h/mU.S.$h/mU.S.$h/mU.S.$
10.PERSONNEL DU PROJET          
11.Experts          
11.01Directeur de Projet48345 0001276 5601282 6801289 2801296 480
11.02Expert en vulgarisation48306 4801268 0401273 4401279 3201285 680
11.03Consultants645 000  537 500  17 500
11.99Total partiel102696 48024144 60029193 62024168 60025189 660
13.Appui administratif 88 000 18 000 20 000 25 000 25 000
14.Volontaires des Nations Unies (3)144181 9403638 9403641 5003648 6003652 900
15.Voyages officiels 19 000 5 000 5 000 5 000 4 000
19.Total pour l'élément 985 420 206 540 260 120 247 200 271 560
30.Formation          
31.Bourses individuelles (2 × 12 mois)2448 200  1222 3001225 900  
39.Total pour l'élément2448 200  1222 3001225 900  
49.Matériel 166 000 130 000 24 000 7 000 5 000
50.Divers          
51.Frais de fonctionnement 15 000 3 000 5 000 4 000 3 000
52.Rapports 5 000       5 000
53.Divers 20 000 3 000 6 000 6 000 5 000
59.Total pour l'élément 40 000 6 000 11 000 10 000 13 000
99.Contribution totale du PNUD 1 239 620 342 540 317 420 290 100 289 560

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